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lundi 14 novembre 2022

13 novembre : Sandrine Rousseau et le « terrorisme islamique »

 


Il s'agit d'une nouvelle interprétation de la belle figure imposée, souvent interprétée à gauche : celle de l'arroseur arrosé. « Ils sont prêts à bondir au moindre mot suspect/Et partent en délire dès qu'il est prononcé », chante Jean-Pax Méfret à propos du camp du Bien dans « Pas politiquement correct ». Eh bien, cette fois encore, « ils » n'ont pas déçu. Le problème, c'est que, de temps en temps, dans ces tirs de saturation citoyens et responsables, qui mitraillent si fort qu'ils n'ont pas toujours le temps de viser, il y a des fratricides. Et cette fois, c'est sur la plus improbable des victimes que cette pluie de haine en ligne s'est abattue : Sandrine Rousseau. Incroyable mais vrai.

Il faut dire que la pasionaria de la gauche radicale a fait la gaffe de trop, a commis le péché suprême, lors des commémorations du 13 novembre. On sait que l'hommage aux victimes est un passage obligé mais, comme en de nombreuses autres occasions, il y a l'art et la manière. Et Sandrine, la pauvre, a tweeté ceci : « Il y a 7 ans, le  islamique touchait la France en son cœur culturel, festif et sportif. » Patatras ! « Le  islamique. » Et puis quoi, encore. Deux heures plus tard, l'écologiste a corrigé « islamique » en « islamiste », mais c'était trop tard. Une avalanche de commentaires d'électeurs de la NUPES a déferlé sur Sandrine. Parce que, bon, les gens qui tuent au nom d'Allah n'ont pas de motivations islamiques, mais ils ont des convictions islamistes. T'as compris, Sandrine ? Ça n'a rien à voir.

Parmi les twittos qui couvrent d'injures la brave députée écolo, on trouve assez peu de membres du patriarcat oppressif, censément responsable de tous les maux et habité, jusque dans les tréfonds de son ADN, par des pulsions de violence. Non, apparemment, ce sont plutôt des électeurs de la NUPES, d'habitude pleins de bienveillance, qui accusent  d'avoir rejoint Zemmour, d'être devenue islamophobe, de tenir des propos « dangereux » (on se demande bien pour qui)... « Ne me fais pas regretter mon vote », dit cette utilisatrice de Twitter, dont le nom de profil est en arabe et qui arbore un drapeau palestinien. « Tu reprends la rhétorique de l'extrême droite national-sioniste », dit un certain Israfil, en hommage à l'archange de l'islam qui soufflera dans sa trompette pour annoncer le jour du Jugement. Curieux, cette convergence des pseudos...

Sur le fond, comment peut-on être assez aveugle et assez pointilleux à la fois pour considérer qu'il y a un  islamiste, mais pas de terrorisme islamique ? Ceux qui considèrent que cet amalgame fait du mal aux musulmans prennent, il me semble, le problème à l'envers : c'est justement parce qu'il y a un problème de terrorisme pratiqué par des individus se réclamant de l'islam que les musulmans qui le désapprouvent doivent se rendre plus visibles et marquer leur solidarité avec les démocraties occidentales dont ils sont les citoyens. Sandrine Rousseau, en vérité, n'a pas commis de faute de français... pour une fois. On se souvient de sa récente sortie « Nous avons la gorge qui grattions, les yeux qui brûlions » qui rappelait les riches heures des valets dans les comédies de Molière. Cette fois, elle a été grammaticalement correcte. À défaut de l'être politiquement.

Par Arnaud Florac le 14 novembre 2022

Boulevard Voltaire

mardi 1 novembre 2022

« Nous avions la gorge qui grattions » : nouvelle pépite signée Sandrine Rousseau



Il suffit parfois d’une phrase pour entrer dans l’Histoire, une sortie bien dosée telle que « Je vous ai compris » ou bien « Vous n’avez pas le monopole du cœur »… Bref, quelques mots bien agencés qui fusent fort à propos et assoient d’autant plus votre crédibilité.

Il arrive, toutefois, que la punchline tombe un peu moins bien, que l’atterrissage soit un peu plus chaotique. En témoigne cette interview de Sandrine Rousseau, interrogée ce dimanche dans l’émission « BFM Politique ».

Au micro du journaliste Benjamin Duhamel, la militante écologiste a dû se prononcer sur différents sujets d’actualité, ce qu’elle a fait avec le brio qu’on lui connaît. À propos de la manifestation – interdite, rappelons-le - contre le projet de « méga-bassine » à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), Rousseau se dit partisane d’une « désobéissance sans violence », un résumé pacifique qui contraste quelque peu avec la soixantaine de gendarmes blessés et semble passer un peu rapidement sur les boules de pétanque jetées en direction des forces de l’ordre, entre autres joyeusetés. Bref, notre candidate a la mémoire courte et sélective, rien de nouveau sous le Soleil. 

On n’ignorait pas, non plus, que la manière qu’elle a de s’exprimer est parfois ésotérique, certains de ses concepts alambiqués échappant au commun des mortels. C’est cependant avec un léger étonnement que certains de nos concitoyens, qui visionnaient courageusement l’interview de la militante, ont entendu cette dernière expliquer, la larme à l’œil : « Nous votions la réouverture des centrales à charbon au moment même où arrivait, à l’Assemblée nationale, le nuage de fumée des  de Bordeaux. Nous avions la gorge qui grattions (sic), nous avions les yeux qui brûlions (resic) et nous votions – pas nous, mais la majorité - la réouverture des centrales à charbon. » L’émotion, sans doute.

Cette nouvelle perle de l’écologiste n’a pas manqué d’inspirer plus d’un internaute, un twittos se plaignant de ses oreilles qui « sifflions », quand Céline Pina s’exclame « Et le Bescherelle qui se suicidions ». Le compte parodique de Sandrine Rousseau n’est pas en reste : « Déconstruisons la grammaire qui est un outil du patriarcat pour oppresser les plus fragiles d'entre nous. Le patriarcat croive qu'il ai fort, mais il pouvra pas tiendre encore longtemps. C'est nous qu'on va gagner à la fin. #NiqueTaGrammaire. »


Le discours a même inspiré un poème à Philippe David, sur Sud Radio, le journaliste soulignant que, « après avoir déconstruit les hommes, maintenant Sandrine Rousseau déconstruit la langue française ! » Peut-être s’agit-il, en effet, d’un coup de force symbolique de la militante, piquée au vif par l’héritage nauséabond de Louis-Nicolas Bescherelle ? Les moyens d’action des écologistes, on l’a vu ces derniers jours, sont difficiles à saisir… Une petite violence langagière, voilà qui semble être l’un des actes de  les moins déraisonnable de la dernière décennie.

Carton plein, en tout cas, pour Sandrine Rousseau, qui a de nouveau réussi à enflammer la Toile en à peine quelques heures. Et message d’espoir pour les écoliers qui peinent à intégrer leurs leçons de grammaire… On peut donc, sans même savoir s’exprimer en français, devenir vice-présidente de l'université de Lille, vice-présidente du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, députée - EELV certes, mais tout de même - et gagner bien d’autres titres encore. À cœur vaillant, rien d’impossible !

Par Marie-Camille Le Conte le 1er novembre 2022

Boulevard Voltaire

jeudi 20 octobre 2022

Il est temps, il est grand temps…



Sandrine Rousseau n’a pas perdu de temps. Je ne parle pas de sa réaction suite à l’assassinat barbare de la petite Lola mais de son tweet suite à la mort d’une femme tuée accidentellement par son chasseur de mari. Rapide comme l’éclair, la députée l’a encore été pour prendre la défense des deux dégénérées écolos qui ont aspergé de soupe le célèbre tableau de Van Gogh exposé à la National Gallery de Londres, Les Tournesols. Dans le style foutraque qui la caractérise, elle a twitté : « L’action de ces jeunes avec de la soupe est hyper intéressante parce que très dérangeante. La colère monte chez les jeunes contre l’inaction climatique. Et ils ont raison d’être en colère. Vraiment. » Maculer un tableau représentant des fleurs pour mettre en avant la cause écologique, il fallait y penser.

Comme Caroline de Haas, Sandrine Rousseau a immédiatement apporté son soutien à Marie Cau, première femme transgenre élue maire en France, chagrinée de s’être entendu dire par la féministe Dora Moutot, dans l’émission Quelle époque ! de France 2, que, quoi qu’elle fasse, elle restera biologiquement un homme. Toute la gauchosphère a poussé des cris d’orfraie. Sur le plateau, le soi-disant humoriste Jérémy Ferrari a connu ses cinq secondes de gloire orgasmique en se faisant applaudir après avoir dénoncé « la haine et l’agressivité » (sic) de Dora Moutot.

Comme Clémentine Autain, Sandrine Rousseau n’a pas attendu une journée pour prendre fait et cause pour les lycéens qui réclament le droit de porter des tenues islamiques au lycée Joliot Curie de Nanterre et manifestent en tirant à coups de mortier sur les policiers, aidés en cela par la racaille islamisée des cités.

Sandrine Rousseau a fini par réagir au drame de Lola, 12 ans, retrouvée morte dans une malle, le corps en lambeaux. Trois jours après la découverte du corps de Lola, la députée Europe Ecologie Les Verts a mollement twitté son soutien à « sa famille, ses copains et ses copines ». Mais il a fallu qu’elle ajoute un message bête pour expliquer que « le francocide n’existe pas ». Au moment où j’écris ces lignes, Clémentine Autain et Caroline de Haas n’ont toujours pas réagi à la mort de Lola – en revanche, la députée La France insoumise a relayé avec force trémolos l’information concernant Karim Benzema et son Ballon d’Or, tandis que l’entrepreneuse en formation au féminisme a retwitté un article du Monde sur ces jeunes gens qui décident de se marier entre amis pour « hacker le patriarcat » (sic). 

Pascale Clark a fait mieux, donc pire : « La cruauté sans nom infligée à la petite Lola justifierait amplement que l’extrême-droite ferme sa gueule », a twitté dans un accès de prurit neuronal cette fausse rebelle à laquelle nous recommandons de retourner dans sa résidence principale : le néant abyssal – ou dans une de ses résidences secondaires : le trou noir france-intérien, l’abîme médiatique, l’insignifiance réseau sociétale ou le vide gauchisto-sidéral.

Lola a été sauvagement assassinée. La suspecte principale, d’origine algérienne, n’avait plus rien à faire sur le territoire français depuis trois ans. La majorité des agressions, des vols avec violence, des viols dans l’espace public, des actes de délinquance et des agressions sexuelles dans les transports publics, sont le fait d’étrangers en situation irrégulière ou de personnes issues de l’immigration récente. « La France Orange Mécanique » (Laurent Obertone) n’est pas un « sentiment » mais une réalité qui a atteint son paroxysme avec l’assassinat de Lola. On ne compte plus les quartiers devenus inhabitables, les villes gangrénées par les trafics en tous genres et les actes de violences. La France détient maintenant la palme dans le triste palmarès des pays de plus en plus touchés par des phénomènes criminogènes. L’extrême-gauche insoumise et écologiste se tait et continue de nier la réalité, à savoir le lien entre immigration et augmentation de la délinquance...

Par Didier Desrimais le 20 octobre 2022

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mercredi 19 octobre 2022

La Nupes, cette gauche qui n’aime pas le peuple



Jean-Luc Mélenchon a sauvé son trône. Ebranlé par l’ « affaire Quatennens » et son soutien au dauphin gifleur, la rue est venue conforter le patron adulé, dimanche. Sandrine Rousseau, prête à pendre le Mâle blanc hétérosexuel par ses attributs, n’a pas perçu que la manifestation « contre la vie chère et l’inaction climatique », à laquelle elle a participé, est venue aussi au secours, en douce, des hommes traqués de la Nupes. L’acquittement de Mélenchon par l’extrême gauche laisse entrevoir un retour de son bras droit, accusé de « violences sexuelles et sexistes » par son ex-épouse. Pour autant, les cris de victoire des mélanchonistes, qui revendiquent 140.000 manifestants (30.000 selon la police), sont largement surfaits. 

Ce que j’ai pu observer hier, mêlé à la foule durant une partie de la procession, m’a convaincu de toucher du doigt une contestation finissante : celle de la gauche révolutionnaire rêvant toujours du Grand soir et de la dictature du prolétariat. C’est un monde déphasé, pétrifié par l’idéologie de la lutte de classes, qui a cheminé de Nation à Bastille sous les drapeaux rouges, la faucille et le marteau, les portraits de Che Guevara. Tout ce que la pensée totalitaire a pu produire d’horreurs et d’inepties au XX eme siècle était là rassemblée, dans une foule aux nombreux cheveux blancs. Alexis Corbière, député de la France insoumise, a estimé ce lundi sur Europe 1, commentant cette marche : « La question sociale est posée désormais ». Certes. Mais cette gauche ne sait s’adresser au peuple qu’elle prétend représenter.

La quasi-totalité des formations qui ont répondu à l’appel de Mélenchon (dont le PC et le PS) ont en réalité appelé à voter au second tour pour Emmanuel Macron (y compris Mme Rousseau). Mélenchon lui même a été remercié par le chef de l’Etat pour avoir appelé à faire barrage au RN et avoir ainsi contribué à sa victoire. Or, faut-il le rappeler ? Une grande partie de l’électorat populaire est allé vers cette formation considérée comme infréquentable. A cette première contradiction s’en ajoute une deuxième, qui puise dans le conformisme de cette gauche déconnectée des réalités quotidienne. Si le pouvoir d’achat, affaibli par le retour de l’inflation, est en effet un incontestable terrain de revendications, la lutte contre « l’inaction climatique »  est un objectif prisé des bobos prolophobes, prêts à rendre hors de prix les énergies fossiles. 

C’est parce que Edouard Philippe avait institué une taxe carbone sur les carburants que les Gilets jaunes s’étaient révoltés il y a quatre ans. La gauche mélanchoniste reste semblablement imperméable aux vulnérabilités d’une classe moyenne pour qui le pouvoir d’achat passe aussi par le prix de l’énergie et singulièrement du carburant. D’autant que rien de permet d’affirmer que l’homme soit le seul responsable du réchauffement climatique. Cette gauche qui n’aime pas le peuple est condamnée à se donner en spectacle. 

Mais la révolution ne viendra pas de ses rangs.

par Ivan Rioufol le 17 octobre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

jeudi 29 septembre 2022

La gauche en faillite s’enferme dans le sectarisme





Le spectacle que donne la gauche ces jours-ci révèle ce qu’elle est devenue : un mouvement sectaire qui ne produit qu’interdits et rejets. Ce mercredi, les députés LFI, PS et Renaissance ne participeront pas au match de football des parlementaires organisé en soutien à la lutte contre le cyber-harcèlement des enfants. Ces élus ont estimé que faire équipe avec des députés RN reviendrait à banaliser cette formation. Aurore Bergé, présidente du groupe macroniste à l’Assemblée, explique qu’une telle réunion créerait « un symbole qui se retournerait contre nous ». Marine Le Pen a eu beau jeu, ce matin sur RTL, de moquer des « pignoufs » seulement capables d’exprimer « de la haine, tout le temps » en mettant de la politique jusque dans le sport. Auparavant, Anne Hidalgo s’était indignée, avec d’autres « progressistes », des législatives italiennes qui ont donné la victoire à l’union des droites, menée Giorgia Meloni (Frères d’Italie)

Pour Hidalgo, le succès de Meloni est celui d’un « parti d’extrême droite néo-fasciste » et d’un « populisme qui nous menace ». La candidate (PS) à la présidentielle, qui a récolté 1,7% des voix, voit la victoire de l’union des droites comme « une triste journée pour l’Europe qui renoue avec les heures sombres de son histoire ». Pour leur part, les « écoféministes » de la Nupes, engagées dans une chasse à l’homme sans retenue, dévoilent l’effrayant visage de fanatiques « ayatolettes » cherchant à imposer une police des mœurs jusque dans l’intimité de la vie sexuelle des couples.

La gauche française a ceci de commun avec Vladimir Poutine qu’elle devient de plus en plus hargneuse à mesure qu’elle s’affaiblit. La prétention de ces clans à décréter encore qui est fréquentable témoigne de l’enfermement mental de ces militants, persuadés de détenir la vérité en dépit des révélations de leurs faillites. Les catastrophes en série doivent, toutes, à la gestion dogmatique et impérieuse du camp du Bien. Plutôt que d’insulter les peuples qui se tournent de guerre lasse vers des offres anti-système, les donneurs de leçons feraient mieux de s’interroger sur leurs lourdes erreurs. Ce sont les écologistes qui, à la source, ont saccagé le parc nucléaire français et qui balafrent aujourd’hui les paysages d’éoliennes non rentables. Ce sont les pédagogistes qui ont fait s’effondrer le système scolaire en laissant l’islam s’infiltrer dans les consciences malléables des jeunes élèves. 

Ce sont les droits de l’hommistes qui ont ouvert les villes à une immigration impensée, au point par exemple d’avoir fait de la paisible Nantes, en trente ans  (dont vingt-trois ans de gestion de Jean-Marc Ayrault) une des villes les moins sûres d’Europe. Ce sont les féministes qui ferment les yeux sur la condition des femmes musulmanes et qui se gardent de protester quand une nantaise est frappée et violée, le 24 septembre, par trois Soudanais. Le Grand effondrement oblige à prendre conscience de ses causes. Elles viennent de ceux qui continuent à donner des leçons. 

Du balai !

Par Ivan Rioufol le 29 septembre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

jeudi 8 septembre 2022

Pleurer avec Sandrine ou rire avec Sardine, il faut choisir



Dans les remous de l’affaire Denis Baupin, après avoir beaucoup pleuré sur tous les plateaux télé, Sandrine Rousseau, militante et responsable au sein d’EELV, quitte le parti en 2017. Elle semble alors résignée à vivre dans l’anonymat, loin de ses ex-collègues, à l’abri du virilisme, de la masculinité toxique, des méchants qui possèdent une voiture diesel et des salauds qui mangent des entrecôtes. Mais, après trois années d’intenses réflexions et de prometteuses expérimentations déconstructives sur son mari, Sandrine Rousseau reprend sa carte à EELV, se présente à la primaire des Verts et est battue de très peu par Yannick Jadot.

Le Surmoi de Dame Rousseau

Requinquée par cette simili-victoire, elle décide alors de faire sauter les faibles contreforts d’un surmoi déjà très entamé. Ses dernières vacances ont été consacrées au déblayage des quelques gravats qui traînaient encore sur ce chantier de démolition psychique. La rentrée politique de Dame Rousseau démarre par conséquent sur les chapeaux de roue et de la manière la plus foutraque et la plus consternante : un livre maigrelet et répétitif pour accuser les hommes et l’Occident de tous les maux, une réflexion azimutée sur le barbecue qui serait un « symbole de virilité », la dénonciation d’un compte parodique sur Twitter qui serait piloté par « l’extrême-droite » pour la « cyber-harceler », des propositions d’encadrement sévère de la caricature et de l’humour qui ne serviraient qu’à « maintenir la hiérarchie sociale, parce que cette hiérarchie sociale, elle est importante pour réaliser le profit et la croissance. » Visiblement, il n’y pas que le couvercle du surmoi qui est parti à la benne.

Sandrine Rousseau peut compter sur des soutiens de poids, presque aussi risibles qu’elle. Clémentine Autain la suit de près dans cette quête d’un monde débarrassé d’à peu près tout ce qui peut le rendre plus chaleureux et humain. Les hommes mangent plus de viande que les femmes et « les personnes qui décident de devenir végétariennes sont majoritairement des femmes » ? Un seul moyen, d’après elle, pour rectifier le tir et « aller vers l’égalité » : « il faut s’attaquer au virilisme ». 

De son côté, le topinambourin Julien Bayou, après avoir proposé d’interdire les piscines et les jets privés, dénonce « une approche genrée des comportements alimentaires ». Quant au brocolique Aymeric Caron, il continue de crier haro sur ceux qu’il appelle « les viandales », de préconiser la baisse drastique, voire l’arrêt total de la production de viande en s’appuyant sur le rapport du GIEC, le petit livre rouge des Verts, et se réjouit de la décision du cucurbitacesque maire de Grenoble de ne plus servir que des menus végétariens dans les écoles primaires de sa ville et de la viande ou du poisson uniquement à la demande expresse des parents d’élèves. Enfin, le journal Libération décrit l’enfer viriliste de « l’Homme (sicdevant son barbecue, remuant une saucisse comme s’il s’agissait du saint Graal, […] déposant triomphalement son entrecôte saignante sur la table familiale avec la satisfaction du devoir accompli ». On voit par-là que l’abus de légumineux peut provoquer de sérieux effets indésirables : somnolence intellectuelle, désorientation, vomissements graphomaniaques, vertiges, éréthisme cérébral, convulsions linguistiques, excitation nerveuse, prurit neuronal, nausées, etc.

Faut-il arrêter de se moquer de Sandrine Rousseau ?

Aussi brutale puisse-t-elle paraître, une question doit quand même être posée : Sandrine Rousseau est-elle bête ou feint-elle la bêtise ? Après tout, Mme Rousseau a peut-être décidé de faire semblant d’être bête afin de se permettre des outrances attirant forcément les  projecteurs médiatiques. Le résultat n’est pas mauvais. Mais les déclarations loufoques et les tweets délirants se succèdent et nous devons nous résigner à envisager la moins bienveillante de ces deux options. Mme Rousseau n’est d’ailleurs pas la seule, parmi les représentants de la Nupes, à montrer les signes d’une apathie intellectuelle que les spécialistes de la chose disent parfois confondre avec la crétinerie, et une absence d’humour que seul un manque d’intelligence explique, disent les mêmes experts.

Nous nous vengeons de cette bêtise, réelle ou feinte, en nous moquant et de la personne et de l’idéologie politique que cette dernière promeut si lourdement. Le rire devient alors un moyen de défense, une arme facétieuse remplaçant efficacement le trop brutal et pourtant mérité coup de pied aux fesses. Grâce à Bergson nous pouvons dire que le rire que provoque Mme Rousseau est « avant tout, une correction. Fait pour humilier, il doit donner à la personne qui en est l’objet une impression pénible (1) ». Oui, l’objet du rire peut se sentir humilié ; surtout s’il manque d’humour. Cherchant alors maladroitement à dénoncer un trait d’esprit dont il est la cible, il se prend les pieds dans son esprit de sérieux et finit, ridicule, sous une nouvelle risée : « Celui qui ne sait point recourir à propos à la plaisanterie, et qui manque de souplesse dans l’esprit, se trouve très souvent placé entre la nécessité d’être faux ou d’être pédant.[…] C’est la plaisanterie qui doit faire justice de tous les travers des hommes et de la société. C’est par elle qu’on évite de se compromettre. C’est elle qui atteste notre supériorité sur les choses et les personnes dont nous nous moquons, sans que les personnes puissent s’en offenser, à moins qu’elles ne manquent de gaieté ou de mœurs (2) ».

Une représentante des offensés professionnels

Dans un monde imparfait et qui le restera, au milieu des catastrophes qui ont eu lieu et de celles qui, immanquablement, surviendront, le rire sauve l’homme et atteste son humanité. Mais on ne fait pas rire avec de bons sentiments : nous rions du quidam qui s’étale de tout son long sur le trottoir verglacé, du député qui débite sérieusement des âneries à la télévision, du distrait qui se cogne à un poteau, de Guillaume Meurice qui se prend pour Desproges. Nous rions des situations les plus éprouvantes et les plus monstrueuses, pour ne pas sombrer dans la mélancolie ; nous rions des préjugés péjoratifs nous concernant (individu ou groupe), pour en atténuer les effets délétères. L’humour issu des camps nazis ou soviétiques, des ghettos juifs, des régimes totalitaires, évoque avec volubilité les horreurs qui hantent les nuits d’insomnie pour en chasser momentanément la noirceur absolue. Caustique, parodique, malicieux, ironique, cruel, noir, spirituel, l’humour était encore possible dans le temps historique et réel. Dans le monde terrifiant des écoféministes et des révolutionnaires intersectionnels, celui des offensés professionnels, celui des commissaires politiques, celui de la déréalisation totalitaire du réel, l’humour est condamné à mort, le rire doit être étouffé dans l’œuf. À la place : censure, contrôle, procès, jugement, sanction.

Sandrine Rousseau sourit en promettant des lendemains qui chantent. Mais son sourire, triste et mécanique, ressemble de plus en plus à celui des illuminés et des fanatiques, et ses oukases démentiels ne laissent que peu de doute sur son esprit obtus et totalitaire. Elle espère un monde dans lequel « tout est politique ». Elle prévoit des « transformations à opérer » pour réglementer le rire, empêcher les caricatures envers certaines personnes, corriger l’humour. Elle envisage des brigades de surveillance jusque dans les cuisines et les alcôves. Le lamentable et risible opuscule auquel elle a participé (3) a joyeusement inspiré des commentateurs badins sur le site de vente en ligne le plus fréquenté. « Très utile pour démarrer son barbecue. Prend feu rapidement », décoche l’un d’entre eux. Un autre, très déçu, use d’un efficace humour de salle de garde et annonce résolument à quelle activité hygiénique il destine les quelques 70 pages de ce « torche-cul ». Le compte parodique de Sardine Ruisseau est plus subtil, raison pour laquelle il a dépassé en nombre d’abonnés celui de Sandrine Rousseau. Cette dernière, se couvrant à nouveau de ridicule, dénonce une fantomatique fachosphère derrière tous ceux qui se moquent d’elle. Les rires redoublent.

Il ne serait pas juste que Dieu soit le seul à se rire des hommes qui se plaignent des conséquences dont ils chérissent les causes. Monsieur Mélenchon se plaignant des sirènes de police qui l’empêchent de dormir, voilà qui est drôle. Voilà un joli motif de moquerie. Se moquer de ces tristes figures, ridiculiser ces “docteurs graves” contemporains, railler ces baudruches, en gros et en détail, démolir par le rire ces cuistres, engloutir sous nos torrents de rires ces ravis de la crèche politique, est une mission de salut public. Cela demande une certaine discipline facilitée par un constat simple : tout, absolument tout ce qui fait le fonds de commerce progressisto-wokiste de ces énergumènes de foire relève de la bouffonnerie. Soyons sans pitié, écrasons sous nos avalanches de rires ces pitres. Et souvenons-nous que « le comique exige, pour produire tout son effet, quelque chose comme une anesthésie momentanée du cœur. Il s’adresse à l’intelligence pure (1). »

(1) Henri Bergson, Le rire, Essai sur la signification du comique.

(2) Chamfort, Maximes et Pensées.

(3) Adélaïde Bon, Sandrine Roudaut, Sandrine Rousseau, Par-delà l’androcène, Éditions du Seuil.

Par Didier Desrimais le 7 septembre 2022

Causeur

lundi 11 juillet 2022

Grenoble: la capitale des Alpes hors de contrôle

 

À Grenoble, non loin du centre-ville, les voyous n’hésitent plus à s’exhiber en plein jour, arme de guerre à la main. On ne peut mieux illustrer le sentiment d’impunité qui caractérise le comportement de plus en plus de délinquants. Sauf qu’auparavant ce type d’évènement restait circonscrit dans les quartiers difficiles, pudiquement rebaptisés « zones de non droit ». Là l’histoire se déroule au centre-ville. Ce jeudi 7 mai 2022, dans le quartier Hoche, deux hommes circulant à scooter dont l’un tenait « une arme longue » ont été aperçus par les habitants. Prévenue, la police est intervenue. Braquée par l’homme à la kalachnikov, elle a tiré, blessant mortellement le conducteur du scooter.

Que cette affaire se soit passée à Grenoble n’est guère étonnant. Non seulement la ville est gangrénée par le trafic de drogue, mais elle pâtit des ambiguïtés politiques du maire. Proche de l’extrême-gauche décolonialiste et racialiste, il est très sensible à la rhétorique des islamistes et est devenu un de leur meilleur relais notamment depuis qu’une association, Alliance citoyenne, proche des Frères musulmans, a tenté d’imposer la burqa de bain dans les piscines grenobloises. A Grenoble, le premier à être responsable de cette culture de l’impunité et du sentiment que la ville est un open bar pour règlements de compte est le maire, dont l’absence de doctrine ferme et la tendance à toujours désigner des coupables (Etat, police…), font des dégâts sans qu’il lui paraisse nécessaire de rechercher des solutions.

C’est pas Raqqa, ici !

Dans l’affaire qui nous occupe, la réaction du père est un révélateur de l’absence de conscience du caractère inéluctable de la neutralisation des deux voyous. La France n’est pas Raqqa, on ne s’y exhibe pas impunément avec des armes de guerre. Mais de cela il n’est pas question, le père, fou de rage, n’hésite pas à traiter le policier qui a tiré d’assassin, comme si se promener en exhibant une kalachnikov était chose normale et comme si les policiers n’avaient aucune raison légitime d’intervenir. Pourtant le jeune homme abattu était très défavorablement connu des services de police, sous le coup d’une procédure, la façon dont la kalachnikov était approvisionnée montre une vraie connaissance des techniques de combat.

Or on a été à deux doigts de l’émeute, comme si ce qui venait de se passer ne parlait pas de la dérive mafieuse de certains habitants mais était le prétexte tout trouvé pour rajouter de la haine politique à la violence de droit commun. Certes, le père est probablement sous le choc, mais le fait que sa première réaction soit à la fois la victimisation et la mise en accusation virulente de la police, alors que tout plaide contre sa bonne foi, dit quelque chose du climat d’une ville, où le maire est vu comme complaisant avec les délinquants et comme méprisant envers la police.

Il est vrai que depuis quelques années, Grenoble est de plus en plus connue dans la rubrique des faits divers violents. Disons-le d’emblée, la ville n’a pas attendu Eric Piolle pour connaitre des problèmes de sécurité, mais depuis son arrivée ceux-ci se sont d’autant plus multipliés que le discours du maire entre excuse sociologique (la délinquance est liée aux difficultés économiques) et mise en accusation de l’Etat parait légitimer un refus du système qui de politique a basculé dans la légitimation d’une forme de violence. 

Ecologistes comme LFI vont en effet très loin dans la délégitimation du système et les alliances objectives avec les communautaristes et les islamistes ? Le résultat ne s’est pas fait attendre et Grenoble est de plus en plus connue pour sa délinquance endémique et ses règlements de compte – susceptibles de se produire en centre-ville et en pleine journée. Entre les incendies revendiqués par la mouvance gauchiste qui ont animé l’année 2017, l’explosion du trafic de drogue et les happenings islamistes, la ville commence à concentrer tout ce qui fait exploser la délinquance de proximité et la violence au quotidien.

Un Grenoblois sur deux victime de violences

D’après un sondage Viavoice réalisé auprès des habitants en septembre 2020, 79% pensent que la sécurité est un enjeu prioritaire pour la ville et un Grenoblois sur deux dit avoir été victime d’actes de violence. Ce sondage a été réalisé juste après un fait-divers qui avait défrayé la chronique. Une vidéo avait fait le buzz sur les réseaux, montrant à quel point le « business » de la drogue se déroulait à ciel ouvert dans le quartier Mistral. On pouvait voir dans ce quasi clip, des hommes lourdement armés vendant de la drogue dans un parc pour enfants.

Parmi les séries d’évènements les plus marquants qui se sont déroulés ces dernières années, on peut citer l’année 2017 qui fut le théâtre d’une série d’incendies revendiqués par l’extrême-gauche. Caserne, salle du conseil municipal, Eglise, locaux de France bleu, biens privés… Les incendies ou dégradations ont été récurrents, le procureur de Grenoble a même transmis les dossiers au Parquet national anti-terroriste qui refusé de s’en saisir. Ces attaques avaient fait l’objet de revendications, lesquelles mettaient en avant un discours anticapitaliste, anti-étatique et anti-police que n’aurait pas renié EELV ou LFI.

Pour illustrer ce fait, rappelons le scandale qu’avait été l’année précédente, la subvention d’une fresque qui avait fait scandale. Elle montrait deux policiers tabassant à coups de matraque, Marianne, recroquevillée à terre. On était alors dix jours après l’égorgement du couple de policiers de Magnanville, quant à l’actualité, elle résonnait encore des instructions de l’Etat Islamique qui invitait ses partisans à cibler particulièrement les forces de l’ordre. Cette fresque avait été peinte dans le cadre d’un festival également très orienté qui égrenait son idéologie sur nombre de panneaux d’exposition disséminés dans les lieux emblématiques de la ville. A la sémantique gauchiste s’ajoutait la dénonciation des contrôles au faciès, d’une police décrite comme raciste et d’un Etat pratiquant une violence systémique. Le moins que l’on puisse dire est que le contexte à l’époque ne se prêtait pas à ce type de provocation gratuite. Mais Eric Piolle n’en avait cure et avec un immense cynisme, a expliqué qu’en ayant accepté cette fresque, il ne faisait que défendre la liberté d’expression, « comme Charlie Hebdo ».

Etouffant djihad d’atmosphère

L’artiste auteur de cette fresque a récidivé en aout 2022, toujours à Grenoble. Ledit artiste a visiblement bien intégré la rhétorique islamiste sur la persécution des musulmans et la soi-disant liberté de porter le voile puisque sa dernière œuvre représente une femme voilée avec une étoile jaune. Cette imagerie islamiste, particulièrement popularisée par les Frères musulmans, vise à mettre sur le même plan la persécution des Juifs ayant entraîné la Shoah et la loi de 2004 interdisant le voile à l’école. Elle entretient un discours très politique sur l’existence d’une persécution des musulmans en France et in fine la nécessité de s’organiser pour pouvoir se défendre. C’est sur cette rhétorique-là que le vote musulman s’est cristallisé à 69% sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Eric Piolle ne l’ignore pas et soigne cette clientèle.

Une fois de plus la Mairie de Grenoble a à la fois expliqué qu’elle n’y était pour rien et plaidé la liberté d’expression. On pourrait également parler du mois décolonial, organisé en mars 2022. Il réunissait tout le gratin des personnes qui voient tout par le prisme de la race tout en s’autoproclamant « antiraciste », on pouvait donc y retrouver Taha Bouhafs, Rokhaya Diallo, Danièle Obono, Saïd Bouamama… Le caractère militant de cette manifestation était évident, il n’y avait qu’à se pencher sur les invités, les ateliers organisés et le discours de présentation pour s’en apercevoir. Tout y était : la phraséologie révolutionnaire qui explique que la France vit sous une forme de fascisme rampant, l’éternelle rengaine sur le racisme systémique et la référence à une « islamophobie » d’Etat… 

L’évènement était organisé par des associations locales très proches de la municipalité mais au dernier moment celle-ci a retiré son logo. Il faut dire que le scandale du mois décolonial chevauchait celui toujours à vif de la dérive de Sciences-po Grenoble où des professeurs avaient été dénoncés et menacés par des étudiants d’un syndicat gauchiste car celui-ci les accusait d’être « islamophobe ». Leur seul tort : avoir voulu opérer une distinction entre promotion d’une idéologie militante et travail scientifique sur une notion politique. Aujourd’hui encore, le couvercle a été mis sur cette affaire, mais les scandales ont continué de secouer la ville. C’est ainsi que l’on retrouve encore une fois Eric Piolle, dans son rôle favori de cheval de Troie islamo-gauchiste à l’occasion de la polémique visant à imposer la burka de bain, dite burkini, dans les piscines. 

On assiste encore une fois à une inversion totale des valeurs dans le discours de notre nouveau défenseur du voile jusque dans l’eau chlorée : celui-ci explique vouloir défendre la liberté dans le rapport au corps des femmes. En réalité, la liberté d’être considérée comme inférieure et impure, car c’est bien le message que délivre le voile ! Pour ce faire, il cautionne un discours et l’uniforme qui va avec, un discours qui est celui des islamistes, dont il essaie de faire un gage de progressisme. On pourrait ajouter l’invitation à donner une conférence en mai 2019 de Jean-Marc Rouillan, le terroriste d’Action directe, lequel avait fait l’apologie des massacres des frères Kouachi et loué leur courage. On le voit, ce n’est pas un hasard si Grenoble en 2018 comptait 53% plus d’agressions violentes comparé à un panel de huit villes équivalentes, et comptait nombre de postes de policiers non occupés : la réputation de la ville décourageant apparemment les vocations. La situation depuis ne s’est pas améliorée.

Tout n’est certes pas imputable à Eric Piolle dans la violence qui secoue la ville. Il n’en reste pas moins que son attitude, son discours et l’idéologie qui mêle gauchisme et islamisme, dont il est un des représentants, sape les fondamentaux de notre contrat social et contribue à créer un environnement favorable à l’ensauvagement, aux tensions raciales, au refus de la loi et au rejet de la police. Comme on fait son lit politique, on se couche. Le problème c’est que ce sont les habitants qui sont en première ligne, quand l’attitude du maire les expose.

Par Céline Pina le 11 juillet 2022

Causeur

mardi 21 juin 2022

Parlez-vous le charabia Sandrine Rousseau ?



En direct de son QG,  exulte. Elle a gagné oh hé oh hé. Son visage rayonne de bonheur, son sourire illumine la salle. Voui... La victoire est là mais elle se doit d'être fêtée par une révision radicale de la règle d'accord du participe passé. Inutile d'attendre d'être en fonction pour apporter sa pierre à l'édifice du  échevelé. 

Sa première phrase sera le signe annonciateur d'une révolution syntaxique broyant l'antique masculin-féminin en une formule qui fera date : « Bravo à vous pour la magnifique campagne que vous avez fait et faite » Les hommes aussi ont fait LE campagne. Vivent ielles et iolles !

 

L'oubli des cas particuliers qui ont participé au collage des affiches a quelque peu déçu les sympathisants. « La campagne que vous avez fait, faite et faitesse » eût signalé le pluriel car il y avait également des groupes de personnes vivant en communauté qui ont bataillé pour parvenir à cette victoire. Des membres du parti animaliste s'insurgent contre l'absence de « « miaou » et de « ouah ouah » dans les paroles de l'élue. La mouvance ultra inclusionnante s'indigne, mais l'heure n'est pas à la polémique. Le Champagne coule à flotte dans les coupesses de celle z'et ceux.

Alerté par cette avancée grammaticale, le camp macronien s'adapte : « La raclée que nous avons pris et prise » débute les déclarations des candidats les plus modernes. A minuit, le langage  a envahi les salles de rédaction. Dans un élan égalitaire,  noue UN cache-col par-dessus UNE écharpe rouge. BFM annonce que LA REM a perdu la majorité absolute à l'Assemblesse Nationneuse. Les téléspectateurs appuient désespérément sur les boutons de leur télécommande. Rien à faire. Les  sont passés en mode crypté. Le charabia mondialiste n'est pus accessible au commun des mortels. Au petit matin Sandrine Rousseau se réveille avec un mal de tête mi-grain, mi-graine face une tartine de pain mi-figue, mi-raisin... La vie de député  n'est pas facile facil.

Par Jany Leroy le 21 juin 2022

Boulevard Voltaire

lundi 20 juin 2022

Le PS, EELV et le PCF ne veulent pas de groupe unique à l'Assemblée



Cela commence mal pour la coalition de gauche que souhaitait voir le lider maximo tricolore.

Les castors du  Parti socialiste, les écologauchistes d'EELV et les relans du PCF ont déclaré lundi à l'Agence France Presse " refuser la proposition de Jean-Luc Mélenchon de former un groupe Nupes unique à l'Assemblée nationale, estimant que l'accord de coalition signé début mai prévoyait des groupes distincts.

«Il n'a jamais été question d'un groupe unique. Il y aura un groupe socialiste à l'Assemblée nationale», a déclaré Pierre Jouvet, porte-parole du PS. «Pas question de se fondre dans un groupe unique», a pour sa part réagi le porte-parole d'EELV Alain Coulombel. «Nous sommes favorables à un intergroupe mais pas un groupe commun», a souligné un proche du chef communiste Fabien Roussel."

Et voilà comment se termine ce rêve de "grand soir" de juin 2022

Le cirque commence !

Steph FG

mardi 24 mai 2022

L’incroyable fourre-tout gauchiste – Programme commun de la NUPES


Le problème avec les « unions » en politique, c’est qu’il faut contenter tout le monde, faire plaisir à tous les membres de la grande famille difficilement réunie, donner des « gages », petits ou grands, aux uns et aux autres… Résultat, on se voit finalement obligé de produire en vue des élections un programme torrentiel dont pas un électeur sur cent ne viendra à bout de la lecture. C’est ainsi que la NUPES a présenté jeudi son programme commun de plus de 650 propositions pour les législatives. Un chiffre qui donne le vertige et renoue avec la vieille tradition gauchiste des interminables « résolutions » concluant les AG et se promettant de changer le monde.
Dans cette véritable avalanche de propositions, véritable inventaire à la Prévert de toutes les marottes, parfois contradictoires, de la gauche, on trouve évidemment un peu de tout, de l’incontournable « lutte contre le racisme et l’antisémitisme » à l’indispensable « refus de l’attribution du titre de chanoine de Latran au président de la République » en passant par la cruciale « interdiction de la présence aux cérémonies religieuses de ministres, préfets et maires dans l’exercice de leurs fonctions » ou la non moins fondamentale « transformation des gardes champêtres en gardes environnementaux ». 
Si toutes les idées évoquées ne sont pas dénuées d’intérêt – sur une telle masse, ce serait désespérant ! –, notamment en matière d’écologie et de protectionnisme économique, il ressort néanmoins de ce « socle » gigantesque à la fois un sentiment de grande dispersion, d’absence de hiérarchisation des problématiques et surtout de fort tiraillement entre des options idéologiques passablement opposées, en premier lieu sur l’Europe ou le nucléaire. 
En gros, s’ils s’accordent sur les détails sociaux ou sociétaux, les néo-alliés restent divisés sur nombre d’options pourtant fondamentales. Ainsi si LFI est favorable à la sortie de l’OTAN, le parti socialiste y est opposé, quant à l’Union européenne « aucune vision ne s’est imposée aux autres ». On verra donc plus tard…
Lors de la conférence de presse de présentation de cet interminable pensum, Jean-Luc Mélenchon a donc fort bien fait de préciser qu’il ne s’agissait « pas d’aboutir à une fusion idéologique ». C’est le moins que l’on puisse dire tant les divergences semblent nombreuses. Le communiste Ian Brossat a d’ailleurs rappelé que « si demain nous avons des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale, ils défendront leurs convictions » notamment sur la filière nucléaire que le parti continue à défendre contrairement aux autres membres de la coalition. 
Ce rappel semble clairement signifier que l’union n’a qu’une vocation électoraliste, chacun retrouvant son autonomie de décision et son propre programme au lendemain du scrutin.
Bien évidemment, il est hélas presque inutile de le préciser, en matière d’immigration et de sécurité, c’est toujours la même vision angélique et laxiste qui prévaut, celle qui a mené notre pays au bord du chaos et avec laquelle il serait urgent de rompre radicalement si le sort des Français autochtones intéressait encore ne serait-ce qu’un peu ces beaux messieurs (et dames bien sûr, et autres également, pas de discrimination de genre…).
En bref, beaucoup d’articles pour pas grand-chose et rien de très nouveau sous le soleil des utopies gauchistes.
Par Xavier Eman le 20 mai 2022