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mardi 22 novembre 2022

Yseult : La France promeut celle qui ne veut plus y vivre



Cracher sur la France ? Emmanuel Macron l’admet à la condition d’avoir la bonne couleur de peau. Il a annoncé samedi, profitant d’un déplacement à Djerba (Tunisie), que la marraine de l’édition du Sommet de la Francophonie, qui se tiendra à Villers-Cotterêts en 2024, sera la chanteuse Yseult, 28 ans. « Avec Yseult, nous allons continuer à promouvoir notre si belle langue ! » a déclaré le chef de l’Etat. La jeune femme, qui a des origines congolaises, a choisi de quitter la France l’année dernière pour s’installer en  Belgique. Dans un entretien au journal britannique The Guardian, elle avait expliqué : « En France je me sens blâmée parce que je suis moi-même ». Jugeant Bruxelles plus «  éclectique » que Paris, elle avait poursuivi : « Ses habitants accueillent la diversité et assument leur passé colonial ce qui est encore tellement tabou en France »

Comme l’expliquait Le Figaro en 2021, l’artiste « met aujourd’hui un point d’honneur à se faire la porte-parole des minorités. « Mon objectif est simplement d’être conscient de l’environnement hostile dans lequel vit notre génération, à la fois en tant que citoyen et en tant qu’artiste, et de partager mon récit à travers mon travail». « Le chemin est long en tant que femme noire, femme grosse, oubliée de la société et de la culture », avait-elle déclaré lors des Victoires de la musique, dont elle avait reçu le prix en 2013.

La victimisation des minorités, qui en appellent à leur couleur de peau pour réclamer des visibilités, introduit un racialisme jusque dans les choix du président de la République. La gauche olfactive se garde de qualifier cette dérive. Elle est pourtant plus que « nauséabonde » dans son obsession raciale. La nomination de Pap Ndiaye à la tête de l’Education nationale a ouvert la voie aux griefs portés à un prétendu «racisme systémique » dont la France « postcoloniale », blanche et judéo-chrétienne, se rendrait coupable en permanence. Déjà en 2009 la soeur du ministre, l’écrivain Marie NDiaye, avait annoncé quitter la France pour s’installer en Allemagne. 

« Je trouve cette France-là (ndlr : celle de Nicolas Sarkozymonstrueuse (…) Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité ….Besson, Hortefeux, ces gens-là je les trouve monstrueux ». L’idéologie woke, qui veut sa revanche sur cinq siècles d’hégémonie occidentale, sert de socle à ces minorités plaintives et quérulentes. En ayant choisi de symboliser la francophonie par Yseult et ses critiques contre la France, Macron aggrave la fragilité du sentiment d’appartenance à la nation et promeut des obsessions sur les origines ethniques. 

A Besançon, c’est la statue de Victor Hugo, due au sculpteur sénégalais Ousmane Sow, qui a été rénovée en présentant le poète avec la peau noire. La veuve de l’artiste, Béatrice Soulé, a dû faire savoir que son mari n’avait jamais voulu rendre Hugo noir. Mais de l’éloge du métissage, constitutif de la nouvelle identité nationale, à la promotion du Noir comme homme universel, il n’y a qu’un pas qui commence a être franchi subrepticement ici et là. Avec le coup de pouce de Macron.

Par Ivan Rioufol le 21 novembre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

mercredi 16 novembre 2022

Pourquoi l’ « humanisme » de Darmanin sonne faux



L’humanisme, porté en sautoir en guise de respectabilité, est un artifice qui sonne faux. « Si vous étiez en responsabilité, auriez-vous laissé mourir ces 44 enfants ? », a lancé mardi Gérald Darmanin à la députée RN Laure Lavalette. L’élue questionnait le gouvernement sur son attitude conciliante face à l’Ocean Viking et ses 234 immigrés. « Nous avons fait preuve d’humanisme, vous auriez laissé mourir ces enfants ! », s’est défendu le ministre de l’Intérieur. Il a annoncé que 44 « rescapés », accueillis dans un centre de loisirs, avaient été reconnus mineurs et pris en charge par l’Aide à l’enfance, tandis que seuls 44 illégaux seront expulsés. Le droit d’asile a été reconnu pour la majorité des clandestins, qui seront répartis dans onze pays d’Europe. Reste cette question : les bons sentiments suffisent-ils à faire une bonne politique ? Et la réponse est évidemment non. 

Darmanin, qui expliquait cet été vouloir « incarner le bon sens populaire », dissimule le renoncement de l’Etat à défendre ses frontières derrière un prêchi-prêcha de défroqué. Le refuge du gouvernement dans le camp des mirobolants signe sa lâcheté. Il va de soi que les passagers malades avaient à être pris en charge. Mais le chantage humanitaire des ONG, auquel a cédé l’Etat en s’en flattant, réduit la politique a un sentimentalisme qui annonce l’abandon de toute fermeté face à l’immigration qui force les portes et s’impose à une Europe culpabilisée.

Les dirigeants politiques servent-ils encore à quelque chose, quand ils se montrent incapables d’être garants de l’intégrité du territoire, au prétexte d’exhiber leur générosité et de faire la leçon? Dans son dernier essai (1), Bérénice Levet remarque : « Le parti de la déraison est préféré et l’obsession de donner des gages de son appartenance au camp du Bien triomphe de toute autre considération ». L’essayiste rappelle cette réplique de Raymond Aron à ceux qui lui reprochaient sa « dramatique sécheresse » : « Nous que la misère des hommes n’empêche pas de vivre, qu’elle ne nous empêche pas au moins de penser. Ne nous croyons pas tenus de déraisonner pour témoigner nos bons sentiments ». Darmanin, toujours soucieux de dénoncer les «  populistes », serait bien inspiré d’entendre ce conseil. 

Car il est peu probable  que l’argumentaire humaniste, agité depuis des décennies au prix d’innombrables mensonges sur les bienfaits de l’immigration, suffise encore à convaincre l’opinion. Quand Darmanin s’en prend au « Front National » sur cette affaire de navire indésirable, il promeut en réalité le Rassemblement National dans son rôle de lanceur d’alerte. Les sondeurs ne semblent pas se presser pour demander l’avis des Français sur l’attitude du pourvoir face à l’Ocean Viking. 

Il m’étonnerait qu’ils approuvent l’angélisme de Darmanin.

(1) Le courage de la dissidence, L’Observatoire

Par Ivan Rioufol le 16 novembre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol


mercredi 26 octobre 2022

Pourquoi Macron est devenu lassant



Plus Emmanuel Macron parle, moins il agit. Ce mercredi soir encore, le chef de l’Etat prendra la parole sur France 2. Il faut s’attendre à un nouveau flot lassant de mots creux, esquissant un cap indiscernable. Depuis son premier quinquennat, le président se croit obligé d’être de son temps, en épousant sans recul les idéologies du moment, écologistes ou féministes. Encore aujourd’hui, il persiste ainsi à faire de la lutte contre « l’urgence climatique » et de « l’égalité homme-femme » les piliers de sa politique, au détriment de visions plus réalistes et opérantes. La soumission de la femme musulmane en France reste l’angle mort de la macronie. Celle-ci continue par ailleurs à flatter les Verts dans leur fanatisme. Non content de s’être rendu coupable d’avoir saboté le parc nucléaire avec la fermeture de la centrale de Fessenheim et son engagement initial  à réduire la production d’origine nucléaire à 50% en 2035, le président veut faire de la France une « nation verte » où la production des véhicules à essence sera stoppée en 2035, sans considération pour les plus pauvres qui n’ont pas les moyens de changer de véhicules. La mise en place des zones de faibles émissions (ZFE), qui interdisent l’accès des villes aux voitures jugées polluantes, est de ces décisions irréfléchies qui peuvent irriter encore davantage les classes moyennes attachées à leur « bagnole », cet outil de travail.

En réalité, c’est un Macron affaibli et indécis qui va tenter ce soir, une fois encore, de faire bonne figure dans l’autosatisfaction. S’il lui prenait de regarder derrière lui, il verrait des troupes parsemées. Même l’Allemagne a renoncé à poursuivre la mascarade du « couple franco-allemand », afin de poursuivre ses propres intérêts. L’habile coup politique de Marine Le Pen, qui a associé lundi les voix du RN à celles de LFI pour voter une motion de censure commune, a rappelé au président impétueux sa vulnérabilité parlementaire. 

Il ne doit désormais sa stabilité qu’au bon vouloir des Républicains, au risque pour eux de disparaître dans le ventre mou de l’immobilisme bavard et prétentieux. Même le soutien apporté par Nicolas Sarkozy au chef de l‘Etat, dimanche dans le JDD, est à relativiser au regard d’une réflexion de l‘ancien chef de l’Etat passée inaperçue : « Ce qui a été fait à la filière nucléaire française disqualifie à mes yeux toute personne qui a été associée à ces choix profondément contraire à l’intérêt de la France ». A moins de réécrire l’histoire récente, et en dépit de son heureux revirement, Macron est bien de ceux qui ont avalisé le saccage de cette filière pour des motivations électoralistes. Macron fait comprendre, en fait, ce qui manque à la France : un leader à l’écoute, inspiré et courageux, insensible à l’air du moment et à son conformisme. 

Faut-il vraiment regarder encore Macron ce soir ?

Par Ivan Rioufol le 26 octobre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol


mercredi 19 octobre 2022

La Nupes, cette gauche qui n’aime pas le peuple



Jean-Luc Mélenchon a sauvé son trône. Ebranlé par l’ « affaire Quatennens » et son soutien au dauphin gifleur, la rue est venue conforter le patron adulé, dimanche. Sandrine Rousseau, prête à pendre le Mâle blanc hétérosexuel par ses attributs, n’a pas perçu que la manifestation « contre la vie chère et l’inaction climatique », à laquelle elle a participé, est venue aussi au secours, en douce, des hommes traqués de la Nupes. L’acquittement de Mélenchon par l’extrême gauche laisse entrevoir un retour de son bras droit, accusé de « violences sexuelles et sexistes » par son ex-épouse. Pour autant, les cris de victoire des mélanchonistes, qui revendiquent 140.000 manifestants (30.000 selon la police), sont largement surfaits. 

Ce que j’ai pu observer hier, mêlé à la foule durant une partie de la procession, m’a convaincu de toucher du doigt une contestation finissante : celle de la gauche révolutionnaire rêvant toujours du Grand soir et de la dictature du prolétariat. C’est un monde déphasé, pétrifié par l’idéologie de la lutte de classes, qui a cheminé de Nation à Bastille sous les drapeaux rouges, la faucille et le marteau, les portraits de Che Guevara. Tout ce que la pensée totalitaire a pu produire d’horreurs et d’inepties au XX eme siècle était là rassemblée, dans une foule aux nombreux cheveux blancs. Alexis Corbière, député de la France insoumise, a estimé ce lundi sur Europe 1, commentant cette marche : « La question sociale est posée désormais ». Certes. Mais cette gauche ne sait s’adresser au peuple qu’elle prétend représenter.

La quasi-totalité des formations qui ont répondu à l’appel de Mélenchon (dont le PC et le PS) ont en réalité appelé à voter au second tour pour Emmanuel Macron (y compris Mme Rousseau). Mélenchon lui même a été remercié par le chef de l’Etat pour avoir appelé à faire barrage au RN et avoir ainsi contribué à sa victoire. Or, faut-il le rappeler ? Une grande partie de l’électorat populaire est allé vers cette formation considérée comme infréquentable. A cette première contradiction s’en ajoute une deuxième, qui puise dans le conformisme de cette gauche déconnectée des réalités quotidienne. Si le pouvoir d’achat, affaibli par le retour de l’inflation, est en effet un incontestable terrain de revendications, la lutte contre « l’inaction climatique »  est un objectif prisé des bobos prolophobes, prêts à rendre hors de prix les énergies fossiles. 

C’est parce que Edouard Philippe avait institué une taxe carbone sur les carburants que les Gilets jaunes s’étaient révoltés il y a quatre ans. La gauche mélanchoniste reste semblablement imperméable aux vulnérabilités d’une classe moyenne pour qui le pouvoir d’achat passe aussi par le prix de l’énergie et singulièrement du carburant. D’autant que rien de permet d’affirmer que l’homme soit le seul responsable du réchauffement climatique. Cette gauche qui n’aime pas le peuple est condamnée à se donner en spectacle. 

Mais la révolution ne viendra pas de ses rangs.

par Ivan Rioufol le 17 octobre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

mardi 11 octobre 2022

La colère française face à la l’homo zombicus



L’homo zombicus est aussi Français. L’écrivain français d’origine russe, Iegor Gran, sort un livre (Z comme zombie) dans lequel il décrit la zombification de la société russe, prête à avaliser sans recul la propagande poutinienne et sa brutalité. Mais certains traits qu’il observe là-bas – l’absence d’esprit critique et la soumission au récit officiel – ressemblent à ce que je constate ici depuis longtemps. 

Le somnambulisme de la société française, qui ne réagit plus à la somme de violences qu’elle endure de la part du pouvoir, reflète bien une hébétude collective, une zombification des endormis. Elle a sa source dans la politique d’abrutissement des consciences menée par la macronie et ses médias. On en connaît les ressorts, avec la fabrique d’une peur perpétuelle (du populisme, du climat, du Covid, des parias, etc) allant de pair avec une infantilisation accrue des citoyens. Aux slogans débiles lancés par l’Etat-nounou lors de l’épidémie de Covid  (« Je me lave les mains », « j’ouvre les fenêtres », « je n’embrasse pas », etc)  a succédé le : « Je baisse, j’éteins, je décale » sorti du « plan climatique » activé par la guerre en Ukraine et les pénuries énergétiques qui s’annoncent. Le procédé est toujours le même : faire reposer sur les Français la responsabilité des réponses apportées aux crises, en faisant oublier que le Covid fut d’abord la révélation de l’effondrement de l’hôpital public tandis que la guerre de Poutine a dévoilé le sabotage du parc nucléaire français par François Hollande et Emmanuel Macron. Dans l’effondrement général qui s’observe,  les dirigeants successifs sont les premiers responsables. Mais ce sont eux qui pérorent.

Reste la question : cette aboulie de la société civile est-elle un renoncement à reprendre en main son destin, ou est-elle un découragement superficiel qu’une étincelle pourrait revivifier ? Je penche pour la seconde hypothèse. Ce lundi matin sur Europe 1, le député Modem Jean-Louis Bourlanges a reconnu que « la société française, extrêmement fragile et volatile, peut à tout moment partir en vrille ». Une enquête du Monde (Ipsos-Cevipof) parue mercredi dernier sur « les fractures françaises » a dévoilé l’état d’exaspération des gens : 36% des sondés se disent «  très en colère » et 58% «  mécontents »… Pour autant, il faut bien constater l’effacement des partis et des syndicats, incapables depuis les Gilets jaunes d’anticiper et de fédérer les mécontentements. 

La grande manifestation « contre  la vie chère », lancée par la Nupes dimanche prochain, ressemble à une tentative de survie de l’extrême gauche, perdue dans ses dérives totalitaires. Son idéologie relativiste et remplaciste est à la source du grand malaise existentiel qui traverse la société déprimée. Ce n’est pas cette gauche qui peut, seule, prétendre parler au noms des Oubliés. Dans le grand vide intellectuel porté par la macronie, les zombies sont pléthore. Mais attention à l’eau qui dort ! Quand on cherche le peuple, on le trouve.

Par Ivan Rioufol le 11 octobre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

jeudi 29 septembre 2022

La gauche en faillite s’enferme dans le sectarisme





Le spectacle que donne la gauche ces jours-ci révèle ce qu’elle est devenue : un mouvement sectaire qui ne produit qu’interdits et rejets. Ce mercredi, les députés LFI, PS et Renaissance ne participeront pas au match de football des parlementaires organisé en soutien à la lutte contre le cyber-harcèlement des enfants. Ces élus ont estimé que faire équipe avec des députés RN reviendrait à banaliser cette formation. Aurore Bergé, présidente du groupe macroniste à l’Assemblée, explique qu’une telle réunion créerait « un symbole qui se retournerait contre nous ». Marine Le Pen a eu beau jeu, ce matin sur RTL, de moquer des « pignoufs » seulement capables d’exprimer « de la haine, tout le temps » en mettant de la politique jusque dans le sport. Auparavant, Anne Hidalgo s’était indignée, avec d’autres « progressistes », des législatives italiennes qui ont donné la victoire à l’union des droites, menée Giorgia Meloni (Frères d’Italie)

Pour Hidalgo, le succès de Meloni est celui d’un « parti d’extrême droite néo-fasciste » et d’un « populisme qui nous menace ». La candidate (PS) à la présidentielle, qui a récolté 1,7% des voix, voit la victoire de l’union des droites comme « une triste journée pour l’Europe qui renoue avec les heures sombres de son histoire ». Pour leur part, les « écoféministes » de la Nupes, engagées dans une chasse à l’homme sans retenue, dévoilent l’effrayant visage de fanatiques « ayatolettes » cherchant à imposer une police des mœurs jusque dans l’intimité de la vie sexuelle des couples.

La gauche française a ceci de commun avec Vladimir Poutine qu’elle devient de plus en plus hargneuse à mesure qu’elle s’affaiblit. La prétention de ces clans à décréter encore qui est fréquentable témoigne de l’enfermement mental de ces militants, persuadés de détenir la vérité en dépit des révélations de leurs faillites. Les catastrophes en série doivent, toutes, à la gestion dogmatique et impérieuse du camp du Bien. Plutôt que d’insulter les peuples qui se tournent de guerre lasse vers des offres anti-système, les donneurs de leçons feraient mieux de s’interroger sur leurs lourdes erreurs. Ce sont les écologistes qui, à la source, ont saccagé le parc nucléaire français et qui balafrent aujourd’hui les paysages d’éoliennes non rentables. Ce sont les pédagogistes qui ont fait s’effondrer le système scolaire en laissant l’islam s’infiltrer dans les consciences malléables des jeunes élèves. 

Ce sont les droits de l’hommistes qui ont ouvert les villes à une immigration impensée, au point par exemple d’avoir fait de la paisible Nantes, en trente ans  (dont vingt-trois ans de gestion de Jean-Marc Ayrault) une des villes les moins sûres d’Europe. Ce sont les féministes qui ferment les yeux sur la condition des femmes musulmanes et qui se gardent de protester quand une nantaise est frappée et violée, le 24 septembre, par trois Soudanais. Le Grand effondrement oblige à prendre conscience de ses causes. Elles viennent de ceux qui continuent à donner des leçons. 

Du balai !

Par Ivan Rioufol le 29 septembre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

dimanche 18 septembre 2022

Immigration : Macron en veut plus, et partout !



L’immigration est vue comme un problème par les peuples autochtones ? 

Emmanuel Macron s’en moque. Il en veut même davantage, et jusque dans les campagnes. Alors que les électeurs suédois viennent d’élire le bloc des droites en réaction aux désastres sécuritaires et identitaires liés à une immigration extra-européenne inassimilable (voir blog de lundi), le chef de l’Etat n’entend pas prendre la mesure de cette alerte qui se généralise en Europe. Au contraire : Macron a annoncé, jeudi devant les préfets, son intention d’ « intégrer beaucoup pLlus vite  et beaucoup mieux celles et ceux qui ont même un titre provisoire par la langue et par le travail ». Afin de mettre fin à la constitution de ghettos et d’améliorer les conditions d’accueil des immigrés, il prône également une meilleure répartition des étrangers, « notamment dans des espaces ruraux qui eux sont en train de perdre de la population ». Il observe également, pour se réjouir de cette attractivité : « Nous avons un système d’aide monétaire, sociale, médicale, beaucoup plus généreuse que tous nos voisins ». Le président promet néanmoins des reconduites à la frontière plus efficaces. Un projet de loi sur l’asile et l’immigration devrait être déposé en ce sens début 2023. Macron, qui a fait du « populisme » l’ennemi à abattre, jubile à se comporter en pyromane.

Cette posture présidentielle pour la perpétuation d’une « société ouverte » ne peut se lire que sous l’angle de la provocation : la question migratoire est devenue, d’évidence, le ressort du réveil des peuples. Seul l’aveuglement idéologique permet de nier encore cette nouvelle donne universelle. Mais le mépris de Macron pour les gens modestes et attachés à leur terre est tel qu’il est prêt à attiser les feux pour recevoir les encouragements des mondialistes en faillite. 

Ce vendredi dans Les Echos, Stanislas Guérini, délégué général LREM, explique : « La bataille contre l’extrême droite reste prioritaire ». Sur Europe 1 ce matin, il a précisé sa pensée en déclarant que « le sens de l’histoire est celui d’une société décarbonnée ». En réalité, le macronisme s’enfonce dans son irréalisme, en refusant de voir que s’il y a un sens de l’histoire, il va vers un retour aux fiertés identitaires, aux protections des mémoires, des cultures, des traditions, des usages. Les Britanniques, en rendant spectaculairement hommage à leur reine défunte, expriment un sentiment national qui est compris et admiré par les autres nations. Quand Macron annonce vouloir mettre davantage d’immigrés dans les « espaces ruraux » où «nous devrons fermer des classes, vraisemblablement des écoles et des collèges», il raisonne en destructeur de l’âme française.  Il serait temps que cette maltraitance des Français prenne fin.

Par Ivan Rioufol le 18 septembre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

mercredi 31 août 2022

Les légèretés de la macronie vont coûter cher aux Français




Comment les prendre au sérieux ? Comme leur faire confiance ? Les dirigeants politiques de ces dernières décennies conduisent le pays à la catastrophe. Le mépris qu’ils portent aux gens ordinaires et au bon sens est proportionnel à leur légèreté et leur manque de discernement. Après avoir, d’autorité, ouvert la France à une colonisation extra-européenne qui met en péril d’unité nationale, après avoir fait de l’Ecole « pédagogique » et « inclusive » un champ de ruine, après avoir endetté les générations futures pour acheter dans l’urgence une paix sociale, voici venu, avec la macronie, le temps des coupures possibles de gaz et d’électricité dès cet hiver. 

Le russe Gazprom, en réplique aux sanctions européennes contre l’offensive Russe en Ukraine, suspendra totalement ses livraisons de gaz à Engie dès ce jeudi. Lundi, le premier ministre, Elisabeth Borne, a menacé les entreprises d’un rationnement : « Si chacun ne prend pas sa part, des coupures brutales pourraient avoir lieu du jour au lendemain, avec de graves conséquences économiques et sociales ». Le prix de l’électricité, qui était il y a un an de 85 euros le mégawattheure, atteint 1300 euros. Il pourrait dépasser les 2000 euros. Or c’est Borne, alors ministre de la transition écologique, qui justifiait en 2019 l’arrêt de 14 réacteurs nucléaires, en vue d’une réduction de la part du nucléaire à 50% en 2035, selon le vœu absurde des écologistes. Elle expliquait, à la suite d’Emmanuel Macron : « Cela ne posera pas en soi un problème de sécurité d’approvisionnement ». Ces gens-là n’entendent pas s’excuser.

L’inventaire des bêtises de la pompeuse macronie reste à dresser. Retenons déjà le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. Il avait déclaré, le 1er mars 22 : « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe », en riposte à l’agression de Poutine contre l’Ukraine. En réalité, ce sont les Européens, et singulièrement les Français de la classe moyenne, qui vont subir les conséquences de la déraison des va-t-en-guerre, à travers une inflation que le gouvernement va tenter, par des aides financées par l’emprunt, de faire supporter par les générations suivantes. N’oublions pas la propagande mensongère du gouvernement sur les vaccins anti-Covid : « Tous vaccinés, tous protégés » ; « Se faire vacciner, c’est se protéger et protéger les autres ». Les nombreux multi-vaccinés qui ont attrapé le Covid cet été sont en droit de se sentir floués, ainsi que ceux qui ont été contaminés par eux. 

Décernons néanmoins un encouragement à Gérald Darmanin qui, après avoir soutenu le 28 juillet 2020 : « Je suis à 100.000 lieues de faire le lien entre immigration et insécurité » et après avoir nié la responsabilité des racailles de Seine-Saint-Denis dans les violences passées au Stade de France, a admis le 21 août : « Il y a une part importante de la délinquance qui vient de personnes immigrées (…) Nous avons un problème de délinquance étrangère » (48% à Paris, 55% à Marseille). Et si les « élites » politiques commençaient par se remettre en question, ouvrir les yeux et réfléchir au-delà des clichés ?

Par Ivan Rioufol le 31 août 2022

mardi 19 juillet 2022

« Vulcain » s’accroche à son monde irréel



Emmanuel Macron se prend donc pour Vulcain, dieu du feu et de la forge, à défaut d’avoir su être Jupiter. Lui-même a suggéré ce parallèle, hier, lors de son entretien télévisé du 14 juillet. Les journaux, ce vendredi, ne s’attardent pas sur cette nouvelle poussée de fièvre du Narcisse ; elle aurait pourtant fait hurler de rire la cour médiatique, si cette outrance était venue de Donald Trump ou de Vladimir Poutine. Cette comparaison épique dit beaucoup, pourtant, du monde irréel dans lequel évolue le chef de l’Etat. Il demeure plus que jamais éloigné des faits et des gens. Le récit présidentiel n’a le plus souvent rien à voir avec les réalités. Son narratif  a même pris les caractéristiques du « Contrôle de la Réalité » : ce mécanisme totalitaire décrit par George Orwell, dans 1984, permet à la novlangue d’imposer la « double pensée » de Big Brother, qui n’est pas sans rappeler le « en même temps » de notre Vulcain. Cette double pensée permet, « en pleine conscience et avec une absolue bonne foi (d’) émettre des mensonges soigneusement agencés ». Dans le roman, par exemple, la propagande annonce une brillante victoire militaire contre l’armée eurasienne, immédiatement suivie de la décision de réduire la ration de chocolat de trente à vingt grammes. Hier, Macron a assuré, parlant des forces ukrainiennes, que « l’armée repousse l’assaillant », avant de reconnaître que les Français allaient devoir subir très rapidement des réductions importantes dans leur consommation de gaz et d’électricité.

La confusion ressort du discours de Macron. Le 16 mars 2020 le chef de l’Etat avait répété six fois : «  Nous sommes en guerre », en parlant du Covid. Cette fois, il a assuré, à propos du conflit en Ukraine : « Nous ne sommes pas partie prenante ». Le président a néanmoins admis que la France allait connaître « une économie de guerre », afin d’accentuer ses aides militaires à l’Ukraine. « Nous allons produire plus vite et plus fort », a-t-il notamment annoncé, tout en assurant en substance : « Nous voulons stopper cette guerre sans faire la guerre ».  Que comprendre de cet illogisme sinon que Macron, au nom de la France, est entré sans débats dans un conflit qui pourrait devenir mondial. C’est d’ailleurs pour cette raison que Poutine a décidé de répliquer aux sanctions européennes en coupant le gaz. 

« La Russie veut utiliser le gaz comme instrument de cette guerre », a reproché Macron en dénonçant une « guerre hybride ». Reste qu’une fois de plus les Français, à peine sortis de l’hystérie hygiéniste de l’Etat-Nounou, doivent s’attendre à être une nouvelle fois maltraités, au nom de la crise énergétique. Après le passe vaccinal, il ne serait d’ailleurs pas surprenant de voir apparaître, en tout cas pour les entreprises sommées de faire des économies, un passe énergétique. Macron promet de faire de la guerre en Ukraine une opportunité pour « aller beaucoup plus vite sur le climat ». 

Mais Vulcain se rend-il compte que son trône est posé sur un volcan ?

Par Ivan Rioufol le 17 juillet 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

lundi 4 juillet 2022

Ce que « l’éditorialiste très droitier » reproche à l’AFP



Je voudrais ici, en préalable, remercier tous ceux, très nombreux, qui m’ont témoigné leur soutien ou leur amitié à l’annonce, vendredi, de ma décision de mettre un terme à mes Blocs-notes. Après 37 ans au Figaro (j’y suis entré en 1985), dont 20 ans de chroniques hebdomadaires, j’ai jugé bon, la retraite arrivant (70 ans en septembre), de laisser la place avant qu’on ne me le fasse éventuellement comprendre. J’ai été souvent ému à la lecture des liens  personnels créés au fil du temps avec des lecteurs fidèles mais de moi inconnus. J’ai eu droit également à l’étalement, ici ou là, de la vulgarité commune à tous ceux qui, sur twitter principalement, se sont réjouis de mon départ : ceux-là, anonymes, arborent presque tous sur leur compte les drapeaux européen et ukrainien, plus trois ou quatre seringues en guise d‘éloge de la vaccination ; il n’y manque que le portrait du président Macron. 

Cerise sur le gâteau : j’ai eu droit à une dépêche de l’Agence France Presse, datée du 1 er juillet 2022, à 12h 23 et titrée : « Dernier Bloc-notes pour Ivan Rioufol, éditorialiste très droitier du Figaro ». Le 2 juin 2016, l’AFP m’avait déjà rangé parmi les « figures idéologiques majeures de l’extrême droite » (voir mon bloc-notes). Pour ma part, je me suis toujours dit conservateur, libéral et social. Etre ainsi qualifié d’« extrême droite » ou de « très à droite » par l’agence de presse d’Etat est évidemment une manière manichéenne de disqualifier un journaliste. Le procédé n’est pas nouveau. Mais la neutralité et le professionnalisme de l’AFP sont, en bien des domaines, de l’histoire ancienne. J’ai été plus généralement détesté par l’ensemble du conformisme médiatique, et je m’en réjouis.

L’AFP rappelle dans sa dépêche : « Ces dernières années, plusieurs propos polémiques de M. Rioufol sur les jeunes musulmans, le ghetto juif de Varsovie ou l’épidémie de Covid, ont valu à la chaîne (CNews) d’être épinglée par le gendarme de l’audiovisuel, le CSA (devenu l’Arcom en janvier) ». L’AFP reprend là des accusations infondées. Elles ressemblent aux approximations militantes de Wikipedia. « Les propos polémiques sur les jeunes musulmans » : il s’agit d’un commentaire fait le 21 avril 2017 sur CNews. Citant un sondage de l’Institut Montaigne (bloc-notes du 22 septembre 2016) j’avais fait remarquer que 50 % des jeunes musulmans se réclamaient de la loi islamique, cette même loi appliquée par l’Etat islamique. Un groupe de pression islamiste avait poussé des téléspectateurs à porter plainte au point qu’en effet le CSA, complaisant, avait ouvert l’instruction d’un dossier. Il a du être assez vite refermé car je n’ai jamais été entendu. Le 2 septembre 2020 l’Ifop publiait un sondage montrant que 74 % des jeunes musulmans faisaient passer leurs convictions religieuses avant les valeurs de la République. Ce que j’avais dit n’était donc que la vérité. Concernant « le ghetto juif de Varsovie », Wikipédia affirme que j’ai « comparé les non-vaccinés aux Juifs sous le régime nazi ». 

Tout au contraire, j’avais dit en préalable, dans une émission sur CNews le 1 er février 2022 : « On ne peut pas faire un parallèle entre la condition des non vaccinés et la condition des Juifs ». J’avais ensuite mis en alerte sur l’hygiénisme d’Etat qui avait servi de prétexte au régime nazi pour parquer les juifs dans le ghetto de Varsovie. Je m’étais néanmoins heurté à une cabale, soutenue honteusement par la Société des rédacteurs du Figaro, reposant sur une déformation de mes propos (je m’en explique dans le blog du 9 février 2022). Quant à « l‘épidémie de Covid », dont l’AFP suggère que mes positions auraient aussi valu à CNews les remontrances de l’Arcom, je ne vois pas de quoi il est question. Moralité : je continuerai évidemment, ici et ailleurs, à dire les faits et à dénoncer les falsificateurs professionnels.

Par Ivan Rioufol le 4 juillet 2022

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samedi 25 juin 2022

L’heureuse irruption politique des parias



Pari perdu : Emmanuel Macron a produit, dans sa pratique de la défausse et du « en même temps », une apparente coquecigrue politique au cœur de l’Assemblée ; un assemblage hétéroclite de formations et de partis qui vont obliger les élites à quitter leur nombrilisme. Réélu le 24 avril après avoir agité la peur du populisme, le chef de l’État se retrouve nez à nez, à l’issue du second tour des législatives, avec les parias qu’il avait chassés. 

Son quinquennat, qu’il espérait poursuivre dans une hyperprésidence et un parti quasi monopolistique, est stoppé net par le réveil des somnambules. Ce n’est pas la Nupes de Jean-Luc Mélenchon qui crée la surprise, même si l’addition des carpes et des lapins (qui déjà s’éparpillent) peut revendiquer 131 députés. Le vainqueur est le parti de Marine Le Pen. C’est lui que les électeurs ont choisi de promouvoir à l’Assemblée. Avec 89 députés, le RN est le premier parti d’opposition.

La Révolution des œillères, ainsi nommée par votre serviteur pour désigner la pression des réalités sur les idéologues et leurs toutous, est une force qui s’accélère. Elle est appelée à bousculer les citadelles construites sur le déni. Leur monde du trompe-l’œil, décrit ici la semaine dernière, est voué à disparaître sous la pression des faits, que le révisionnisme officiel cherche à effacer. Quand, dans Le Point, l’ancien ambassadeur de France à Washington Gérard Araud déplore qu’« on affole à coups d’incidents montés en épingle », parlant des razzias des voyous de Seine-Saint-Denis contre des supporteurs anglais ou espagnols autour du Stade de France, le diplomate illustre l’aveuglement d’une classe hautaine. Le gouvernement a cherché à dissimuler les comportements des racailles en accusant des Britanniques agressés : ce mensonge d’État a contribué à attiser l’exaspération.

Ce sont des électeurs en colère (« la France rance », selon Bernard-Henri Lévy, jeudi sur CNews) qui, sans attendre des mots d’ordre ou des arrangements d’appareils, ont bousculé l’entre-soi du Système. 

Par Ivan Rioufol le 23 juin 2022

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mercredi 22 juin 2022

Burkini interdit : le Conseil d’Etat corrige son angélisme



Le réveil du peuple excédé, qui affole le pouvoir sclérosé, atteindrait-il le gouvernement des juges ? Le Conseil d’Etat, qui a souvent soutenu la « société ouverte » et son multiculturalisme, a pris mardi une heureuse décision de fermeté contre le burkini, cette provocation de l’islam politique. Même si le mot de laïcité n’a pas été prononcé, le juge des référés a estimé, en recours contre la décision du conseil municipal de Grenoble d’autoriser cette tenue de bain islamique dans les piscines municipales : « La dérogation très ciblée apportée, pour satisfaire une revendication religieuse, aux règles du droit commun de port de tenues de bain prés du corps édictées pour des motifs d’hygiène et de sécurité, est de nature à affecter le bon fonctionnement du service public ». Le juge estime aussi que la modification du règlement intérieur « porte atteinte à l’égalité de traitement des usagers, de sorte que la neutralité du service public est compromise ».  Cette décision a le mérite de nommer le burkini comme un signe religieux violant la neutralité du service public. Reste que le Conseil d’Etat se trouve confronté a des effets qu’il a rendu possibles en n’évaluant pas les risques d’une immigration extra-européenne massive. 

C’est la haute juridiction qui, en 1978 au nom des Droits de l’Homme,  a imposé à Valéry Giscard d’Estaing le maintien du regroupement familial, à la source de la communautarisation de la société et du séparatisme. C’est ce pouvoir des juges qui, au nom du principe de Fraternité, a absous en 2018 l’aide apportée aux migrants illégaux au nom de « la liberté d’aider autrui dans un but humanitaire ». Cet angélisme a porté les valises du totalitariste islamisme, en guerre larvée contre la société française.

Il ne suffira pas au Conseil d’Etat d’interdire le burkini dans les piscines publiques pour réparer ses dégâts, causés par la religion des Droits de l’Homme instrumentalisée par le djihadisme : ce dernier se réclame de principes qu’il méprise, pour prétendre à sa victimisation islamophobe. C’est parce que les journalistes de Charlie Hebdo avaient été désignés islamophobes qu’ils ont  été assassinés dans leurs locaux par les sicaires d’Allah. C’est parce qu’il avait été désigné islamophobe que le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty a été décapité le 10 octobre 2020 à la sortie de son lycée à Conflans-Sainte-Honorine par un jeune Tchétchène. Une partie de la famille de l’enseignant a d’ailleurs porté plainte contre X, en estimant que les ministères de l’Education et de l’Intérieur avaient failli à leur protection. Toutefois, le manque de discernement des juges, mais aussi des politiques, pourrait être pareillement mis en accusation. 

Dans le procès qui s’achève des massacres parisiens du 13 novembre 2015, un des avocats généraux, Nicolas Braconnay, a légitimement désigné comme coupable « l’islamo-djihadisme ». Mais qui a fait entrer ces bombes humaines, noyées dans l’immigration bénie par le Conseil d’Etat et les fabriquants de morale? Contre eux, un procès reste à instruire pour mise en danger d’une nation et non assistance à peuple en danger.

Par Ivan Rioufol le 22 juin 2022

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vendredi 17 juin 2022

Le monde politique est un trompe-l’œil



Tout sonne faux, dans la classe politique qui s’éloigne des Français. L’abstention de 52,49 % des électeurs au premier tour des législatives fragilise le socle des coalitions. Le second tour, ce dimanche, risque d’aggraver la désaffection démocratique. Les 25,7 % récoltés dimanche par Ensemble !, l’union présidentielle, ne représentent que 12 % des inscrits. Les autres formations partagent cette vulnérabilité. La Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale), assemblage bricolé par Jean-Luc Mélenchon, talonne la première place avec 25,6 % des suffrages. Du coup, la gauche se pâme devant son propre « retour en force » (Libération). En réalité, le total des gauches à la présidentielle s’élevait à 31,3 %. Pour autant, cette alliance faussement « populaire » fait un carton chez les jeunes bourgeois enrégimentés, dans l’est de Paris. Elle arrive en seconde position dans deux circonscriptions à Neuilly et Versailles, citées bon chic.

La droite, supposée majoritaire dans les esprits, est responsable de l’anachronique percée mélenchoniste : elle fera probablement de la Nupes, cheval de Troie de l’islam politique, la première opposition à l’Assemblée. Il est possible que la coalition présidentielle, sous la pression de l’extrême gauche bouffeuse de flics, n’obtienne pas la majorité absolue. Or cette issue, certes souhaitable pour revigorer le débat parlementaire, aurait dû être imposée par une droite rassemblée. Un accord RN-Reconquête ! aurait offert entre 150 et 200 sièges, et plus si une partie des LR s’y était jointe. 

Mais la droite reste bien, depuis Guy Mollet, la plus bête du monde. 

Elle persiste à s’interdire des rapprochements alors que rien ne justifie plus ces rejets, sinon des répulsions pavloviennes contre des « extrêmes ». Résultat : les LR espèrent entre 40 et 80 députés, le RN entre 20 et 45. Quant au parti d’Éric Zemmour, il rumine sa défaite en ne donnant pas de consigne de vote.

Est-ce à dire que la France serait celle de Danièle Obono et des trois autres candidats de la Nupes élus dès le premier tour à Paris ou Saint-Denis ? La répartition parlementaire qui s’esquisse, avec une domination Ensemble !-Nupes, ne rend pas compte de la réalité de la société. 

Par Ivan Rioufol le 17 juin 2022

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jeudi 2 juin 2022

Le déni des faits, au cœur du Mal français



Que vaut la parole de l’État ? Elle devrait être d’or ; elle est de plomb. Elle assène, accuse, falsifie. Elle devient semblable aux propagandes des régimes épuisés  : ne sachant plus convaincre de leur utilité, leurs dirigeants ne survivent que grâce au trucage, au déni des faits, à la désignation de faux coupables. C’est cette pente qui s’observe en France quand le pouvoir, incapable de maîtriser l’élémentaire mission de sécurité publique, en vient à tordre des évidences pour dissimuler ses carences. Samedi, les violences autour du Stade de France (Seine-Saint-Denis), à l’occasion de la finale de football de Ligue des champions, ont été largement le fait de jeunes bandits et de détrousseurs des cités voisines. Ils s’en sont pris aux supporteurs britanniques et espagnols venus pour le match Liverpool-Real Madrid. Or le récit officiel s’entête à taire cette réalité.

Gérald Darmanin, auditionné par le Sénat mercredi, n’a pas corrigé ses accusations du samedi : elles désignaient « des milliers de “supporteurs” britanniques sans billet, ou avec de faux billets », coupables selon le ministre de l’Intérieur d’avoir « forcé les entrées et, parfois, violenté les stadiers ». Pourtant, très vite, cette version hâtive avait été contredite par les images, les témoignages, les profils des interpellés. Matthieu Valet assurait dès dimanche au Figaro, en tant que représentant du syndicat indépendant des commissaires de police, parlant de fauteurs de violences : « Il s’agit de voyous des cités voisines qui procèdent à de la délinquance de proximité. » La presse internationale (400 millions de téléspectateurs) confirmait cette version. Cependant, ni Darmanin ni la nouvelle ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, ne veulent admettre la responsabilité essentielle des racailles dans ce chaos. Accepter l’omerta ?

Se méfier des serments grandiloquents : ils font briller les mots pour éviter les actes. Tout juste nommée premier ministre, Élisabeth Borne avait pris l’engagement « de ne pas mentir ». Or c’est dans un mensonge d’État que s’enferment le ministre de l’Intérieur et celle des Sports, contre toute raison.

Par Ivan Rioufol le 2 juin 2022


dimanche 29 mai 2022

Offensive d’État contre le modèle français



La première impression était la bonne  : Emmanuel Macron est un communautariste. Vendredi 20 mai, il a affirmé son choix d’une société multiculturelle en nommant à l’Éducation nationale l’intellectuel Pap Ndiaye, formé à l’idéologie nord-américaine du racialisme. Jusqu’alors, le président procédait par touches. Il disait un jour  : « Il n’y a pas de culture française ; il y a une culture en France et elle est diverse. » Et encore  : « Je ne crois pas au modèle d’assimilation. Je crois à l’intégration, à la République forte qui sait assumer sa diversité. » 

Mais il maintenait néanmoins Jean-Michel Blanquer à la tête de l’Éducation nationale, le laissant guerroyer contre le voile islamique ou la « culture woke », ce courant acquis aux exigences des minorités. Or c’est en définitive à cette filiation extrême que le chef de l’État a décidé d’apporter son soutien. Il est vrai qu’il avait aussi admis  : « Il faut déconstruire notre propre histoire. »

Le procédé présidentiel est d’une légèreté stupéfiante. Il procède du bon vouloir, non d’un consensus. Il est tentant de prêter à Macron, volontiers provocateur, la même réflexion qu’il avait eue contre les non-vaccinés  : « Les conservateurs, j’ai très envie de les emmerder. » Jamais n’aura été débattu du choix que la nation devait faire entre le maintien ou l’abandon de l’assimilation, ce processus qui rend Français l’étranger qui se fond dans l’héritage national. Rien n’autorisait le chef de l’État réélu à signifier l’abandon d’un modèle original au profit d’une importation contestable. Seul un référendum devrait trancher ce point. Les citoyens ne sont pas des cobayes. D’autant que l’assimilation reste l’exigence du code civil (« Nul ne peut être naturalisé s’il ne justifie de son assimilation à la communauté française »). Cautionner le racialisme à l’École, c’est en finir avec la France millénaire.

Observer les satisfactions de l’extrême gauche à cette nomination fait mesurer la dangerosité du message présidentiel pour l’avenir de la « nation une et indivisible ». Le ministre sera jugé à ses actes. Mais c’est au vu de ses prises de position que Macron a arrêté sa décision.

Par Ivan Rioufol le 27 mai 2022