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jeudi 23 juin 2022

La Macronie mise à nu



Le mirage entretenu par la macronie s’est effacé. Le régime de l’illusion permanente et de la manipulation systématique vacille, titube et menace de tomber. Le prestidigitateur a perdu a main. C’est Bruno Le Maire, grand spécialiste du vide, qui avait défini Macron comme un homme sans projet, sans conviction. Pour une fois, il ne se trompait pas. Depuis cinq ans, Macron a anesthésié le peuple français avec la complicité de la majorité des grands médias. Ni les élections intermédiaires, ni la gestion des crises n’ont été des succès. 

Mais le concert des commentateurs flagorneurs et des sondages autoréalisateurs avait permis au bavard impénitent et narcissique de bénéficier de l’image positive du “maître des horloges”, maîtrisant le temps et les situations. La dernière manipulation de l’opinion aura été fatale : elle s’est retournée en prophétie autodestructrice. Celui qui paraissait avoir réussi l’exploit d’être réélu sans cohabitation et devait dans la foulée être soutenu par une majorité absolue selon l’habitude acquise depuis l’adoption du quinquennat prenait son vol à l’international et planait au-dessus des banalités politiciennes du quotidien. Les affres du covid avaient habitué les Français à la soumission, les débordements des Gilets jaunes avaient réuni le parti de l’ordre derrière le président, la guerre en Ukraine achevait le cercle de la peur dans lequel se blottissait le camp présidentiel. 

Celui-ci répondrait à l’appel lancé pour résister à une nouvelle menace, celle des extrêmes : l’extrême-droite universellement rejetée, battue à l’élection présidentielle grâce à cette répulsion entretenue et instrumentalisée par la macronie ; l’extrême-gauche que l’on agitait comme un drapeau rouge lors des élections législatives pour terroriser les retraités aisés. Le RN allait être marginalisé comme d’habitude dans ce type de scrutin. Mélenchon, qui prend un malin plaisir à se caricaturer, allait cette fois incarner le danger, et en même temps assurer la mobilisation des électeurs de droite pour sauver la macronie… Le scénario s’est brisé sur le pays réel.

Après une victoire facilitée par le coup d’Etat médiatico-judiciaire contre Fillon et une majorité énorme issue d’un vote terni par l’abstention record d’une France sidérée, Macron a pendant cinq ans joué les autocrates, affiché un mépris inouï à l’encontre de “son” peuple, et considéré l’Assemblée Nationale comme une chambre d’enregistrement servile. On chercherait en vain une réussite objective dans un seul secteur de la politique menée : l’endettement et la dépense publique à tout-va masquent très superficiellement l’état économique calamiteux du pays, l’insécurité et la violence croissent en raison d’une réponse pénale totalement dépassée, la nation est menacée de mort par la submersion migratoire et l’effondrement de la transmission culturelle. 

Une majorité de Français était consciente de cet échec, mais on a entretenu sa crainte d’essayer la seule réponse pour sortir de cette impasse : une politique de droite, nationale, libérale en économie et conservatrice sur le plan des valeurs. Zemmour fut donc écarté, puis Marine Le Pen parvint à mobiliser une grande partie des mécontents, mais sans devenir suffisamment crédible pour susciter un élan positif. Le front républicain avec une certaine mollesse rassembla donc au nom de la défense de la République les électeurs des centres urbains favorisés, les retraités inquiets, et la gauche militante mobilisée contre “l’extrême-droite”, que Marine Le Pen avec sagesse, mais non sans démagogie, ni banalisation, n’incarne plus.

La répétition du scénario de 2017 semblait couronner l’habileté tactique de Macron, qui ne faisait campagne qu’avec dédain, de loin, comme ennuyé, dans cette attitude outrageante qu’il avait manifestée à l’encontre de Marine Le Pen lors du dernier débat. La droite dite républicaine était terrassée, condamnée au ralliement, après son humiliation dans l’élection présidentielle et face à la gauche rougie de Mélenchon. La réalité d’un positionnement au centre-gauche de la macronie pouvait s’afficher tranquillement avec une femme de gauche “premier ministre”, un rejet massif du RN, et un discours discriminant allant jusqu’à préférer un communiste “républicain” à un patriote qui ne le serait pas selon elle. Patatras ! Le voile trompeur s’est déchiré : l’abstention a souligné le malaise des Français, la majorité présidentielle fondée sur l’opposition amollie face à l’extrême-droite n’est plus qu’une apparence, un décor qui se lézarde. Plus que jamais, l’archipel français s’est révélé jusqu’à imposer sa géographie sur les bancs de l’Assemblée nationale. 

La macronie des métropoles et des régions prospères, les fiefs de féodaux républicains ancrés dans les territoires, la poussée nationale et sécuritaire de la France périphérique des victimes de la mondialisation, la montée subversive des banlieues et des minorités séparatistes et destructrices composent ce nouveau paysage. Contre les doctes prévisions des instituts spécialisés, la macronie a perdu la majorité et elle ne l’a pas cédée au profit du conglomérat d’extrême-gauche, mais l’a perdue face au décuplement inattendu du nombre des députés nationaux, sans doute plus nombreux encore si davantage avaient pu grâce à une alliance avec Reconquête être présents au second tour.

La France en voie de déclassement, de remplacement, de basculement, vouée au déclin et à la décadence, se retrouve donc avec un président reconduit sans bilan ni projet et qui n’a plus de majorité pour faire semblant de conduire une nation dont la disparition est vaguement inscrite dans la vision qu’il a du long terme. Ce trou d’air politique inattendu l’a pris au dépourvu. Il annule et reporte le conseil des ministres. L’horizon est bouché : dans la brume, on devine les falaises de la dissolution ou de la démission, plus près du rivage les écueils des motions de censure et du blocage de l’Assemblée. Pour affronter les vagues du mécontentement face à la baisse du pouvoir d’achat mais aussi à la montée de l’insécurité sur tous les plans, sur qui compter ? La Nupes n’est qu’une entente électorale entre des partis opposés sur des questions capitales comme l’énergie.  Peut-être pourra-t-il récupérer quelques socialistes…

Les autres seront des opposants d’autant plus motivés par la concurrence. Peut-être se tournera-t-il vers les Républicains mais le plein de traîtres a déjà était fait jusqu’à Sarkozy… Il est rare qu’un homme qu’on a voulu assassiner embrasse son assassin. La première force d’opposition sera donc le Rassemblement National. C’est lui qui doit relever le défi le plus important : devenir assez crédible pour enfin redonner de l’espoir aux Français et leur offrir un chemin d’espérance et de confiance, devenir un véritable rassemblement  !

Par Christian Vanneste le 22 juin 2022

Le blog de Christian Vanneste

mercredi 22 juin 2022

Camouflet pour Emmanuel Macron



Ensemble bien plus isolé que prévu ! Emmanuel Macron ne disposera que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale, compromettant sérieusement ses projets, notamment la réforme des retraites. Il faudra courtiser Les Républicains, déjà divisés sur la question.

« Jamais l’Assemblée nationale n’a connu une telle configuration sous la Ve République. Cette situation constitue un risque pour notre pays au vu des défis que nous avons à affronter, tant sur le plan national qu’à l’échelle internationale. »

Les propos tenus dimanche soir par le Premier ministre Elisabeth Borne ne trompent pas, ces élections législatives ont un goût de défaite pour la majorité présidentielle. Seuls 247 candidats se présentant sous l’étiquette Ensemble ont été élus, loin des 289 nécessaires pour obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Avec une majorité relative, les députés d’En Marche, du MoDem, d’Horizons et des autres micropartis ralliés à Emmanuel Macron voient leurs plans contrariés un mois seulement après l’élection de leur champion. La réforme des retraites paraît désormais très incertaine, tout comme un retour du passe sanitaire, du moins par la voie parlementaire.

Certaines figures emblématiques du quinquennat précédant ont perdu leur place de député, tout comme certains ministres fraîchement nommés. C’est le cas de Christophe Castaner, l’éborgneur de Gilets jaunes, de Richard Ferrand, l’homme aux conflits d’intérêts, mais aussi de Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé qui disait il y a quelques mois que « les libertés des non-vaccinés s’arrêtent là où commencent celles des vaccinés ».

Aux yeux de l’opposition, le verdict est sans appel : « La déroute du parti présidentiel est totale », assène Jean-Luc Mélenchon. Marine Le Pen, de son côté, se réjouit d’avoir fait d’Emmanuel Macron « un président minoritaire ».

Dans la soirée, nombreux étaient ceux à purement et simplement réclamer la démission d’Emmanuel Macron, à l’image de Florian Philippot : « Macron doit présenter sa démission, il faut tout remettre à plat ! Les oppositions doivent saisir ce moment historique pour dépasser les vieux clivages et construire une alternative ! » Comme l’a martelé la presse dès lundi matin, le pays paraît désormais ingouvernable, car, même en s’appuyant sur Les Républicains et les députés estampillés « divers droite », il sera ardu pour le pouvoir de faire passer ses projets.

Un mois après la déroute de Valérie Pécresse, Les Républicains ont pris une nouvelle claque, n’obtenant que 64 députés, 25 de moins que le Rassemblement national. Cela sera-t-il la fin de LR ? Il semble en tout cas que cela entraînera de nouvelles divisions au sein du parti, certains étant déjà tentés par une alliance avec la majorité présidentielle sous l’influence d’un certain Nicolas Sarkozy. Christian Jacob, toujours président du parti, affirme que LR restera au sein de l’opposition. Difficile à croire au regard des transfuges de ces dernières années et des alliances faites ici et là.

Emmanuel Macron devrait bien être pieds et poings liés et ne pourra dissoudre l’Assemblée nationale que dans un an, une éternité dans les circonstances actuelles. Les plus cyniques imaginent toutefois que le président de la République pourrait s’en sortir avec une pirouette en mettant les crises à venir sur le dos de l’opposition NUPES-RN et des Français ayant « mal voté ».

Par Louis Marceau le 20 juin 2O22

Présent via Novopress

Macron prend la parole à 20H sur la crise issue des législatives



Emmanuel Macron sort du silence. Le chef de l’État s'exprime pour la première fois mercredi à 20H depuis le second tour des législatives qui a privé son camp de la majorité absolue et précipité le pays dans une crise politique.

"Le président de la République s'exprimera ce soir à 20H", a annoncé l’Élysée, au terme d'une journée où il a bouclé son tour de table des forces politiques pour tenter de trouver une porte de sortie. Le chef de l’État sera ensuite happé par une série d'engagements internationaux, dont le Conseil européen à partir de jeudi à Bruxelles, puis les sommets du G7 et de l'Otan.

Emmanuel Macron a reçu dans la matinée le secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts Julien Bayou, le député LFI Adrien Quatennens et son ancien Premier ministre Édouard Philippe, patron du parti Horizons. Mardi il avait reçu Christian Jacob (LR), Olivier Faure (PS), François Bayrou (MoDem) et Marine Le Pen (RN).


Édouard Philippe a appelé de nouveau mercredi à la création d'une "grande coalition" pour donner "une direction stable" au pays.

Convié mardi, le communiste Fabien Roussel a affirmé que M. Macron envisageait, parmi d'autres scénarios, la constitution d'un "gouvernement d'union nationale". Une piste que le chef de l’État a aussi évoquée devant Marine Le Pen qui a estimé mercredi que "la situation ne justifie pas" un gouvernement d'union nationale.

Mais pas devant Olivier Faure et Christian Jacob, ont-ils assuré. "Nous ne sommes candidats à aucun arrangement, à aucune combine", a insisté pour sa part Adrien Quatennens à la sortie de son entretien.

Chez Les Républicains, "nous ne serons jamais dans le blocage des institutions", répète le président du parti Christian Jacob, mais, forts de leur soixantaine de députés, ceux-ci ne veulent pas entrer "dans une logique de pacte de coalition".

Un gouvernement "avec le  Rassemblement National, avec les gens de l'extrême gauche qui disent que la police tue ? Sûrement pas !", insiste le LR Michel Barnier.

"Arc républicain" 

Selon le ministre des Relations avec le Parlement Olivier Véran, les pistes sont multiples: "un élargissement" de la majorité, "la poursuite du dépassement centre gauche/centre droit" ou "un système de majorité projet par projet, tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite".

Il a aussi exclu que le RN et LFI puissent intégrer une quelconque majorité, car ils ne sont pas "dans l'arc républicain". M. Quatennens a rapporté que le chef de l’État lui avait au contraire assuré qu'il "considérait que la France insoumise était bien dans le champ républicain".


Tous les regards sont aussi braqués sur les 89 députés RN, qui n'étaient que huit en 2017, et ont assuré de leur "sérieux" à leur arrivée à l'Assemblée mercredi matin, jouant le contraste avec le "cirque" imputé à la Nupes ou le "melon" reproché à la majorité.

Le vote le 30 juin pour désigner le président de la commission des Finances, aux pouvoirs étendus, suscite une bataille entre ces élus RN et ceux de LFI, membres de la Nupes.

Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a estimé que le poste "devrait revenir" aux députés RN, car "le RN est le premier groupe d'opposition", suscitant l'indignation du patron du PS Olivier Faure.

Par Jérémy Marot, Gaëlle Geoffroy (AFP) le 22 juin 2022

Lire la suite sur  Sud Radio

lundi 20 juin 2022

Le PS, EELV et le PCF ne veulent pas de groupe unique à l'Assemblée



Cela commence mal pour la coalition de gauche que souhaitait voir le lider maximo tricolore.

Les castors du  Parti socialiste, les écologauchistes d'EELV et les relans du PCF ont déclaré lundi à l'Agence France Presse " refuser la proposition de Jean-Luc Mélenchon de former un groupe Nupes unique à l'Assemblée nationale, estimant que l'accord de coalition signé début mai prévoyait des groupes distincts.

«Il n'a jamais été question d'un groupe unique. Il y aura un groupe socialiste à l'Assemblée nationale», a déclaré Pierre Jouvet, porte-parole du PS. «Pas question de se fondre dans un groupe unique», a pour sa part réagi le porte-parole d'EELV Alain Coulombel. «Nous sommes favorables à un intergroupe mais pas un groupe commun», a souligné un proche du chef communiste Fabien Roussel."

Et voilà comment se termine ce rêve de "grand soir" de juin 2022

Le cirque commence !

Steph FG

Marine Le Pen "Nous incarnerons une opposition ferme", Marine Le Pen (RN), Hénin-Beaumont le 19 juin 2022

 

dimanche 19 juin 2022

L'essentiel à retenir du second tour



L'essentiel à retenir du second tour

Le 19 juin 2022

Le Progrès



vendredi 17 juin 2022

Le monde politique est un trompe-l’œil



Tout sonne faux, dans la classe politique qui s’éloigne des Français. L’abstention de 52,49 % des électeurs au premier tour des législatives fragilise le socle des coalitions. Le second tour, ce dimanche, risque d’aggraver la désaffection démocratique. Les 25,7 % récoltés dimanche par Ensemble !, l’union présidentielle, ne représentent que 12 % des inscrits. Les autres formations partagent cette vulnérabilité. La Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale), assemblage bricolé par Jean-Luc Mélenchon, talonne la première place avec 25,6 % des suffrages. Du coup, la gauche se pâme devant son propre « retour en force » (Libération). En réalité, le total des gauches à la présidentielle s’élevait à 31,3 %. Pour autant, cette alliance faussement « populaire » fait un carton chez les jeunes bourgeois enrégimentés, dans l’est de Paris. Elle arrive en seconde position dans deux circonscriptions à Neuilly et Versailles, citées bon chic.

La droite, supposée majoritaire dans les esprits, est responsable de l’anachronique percée mélenchoniste : elle fera probablement de la Nupes, cheval de Troie de l’islam politique, la première opposition à l’Assemblée. Il est possible que la coalition présidentielle, sous la pression de l’extrême gauche bouffeuse de flics, n’obtienne pas la majorité absolue. Or cette issue, certes souhaitable pour revigorer le débat parlementaire, aurait dû être imposée par une droite rassemblée. Un accord RN-Reconquête ! aurait offert entre 150 et 200 sièges, et plus si une partie des LR s’y était jointe. 

Mais la droite reste bien, depuis Guy Mollet, la plus bête du monde. 

Elle persiste à s’interdire des rapprochements alors que rien ne justifie plus ces rejets, sinon des répulsions pavloviennes contre des « extrêmes ». Résultat : les LR espèrent entre 40 et 80 députés, le RN entre 20 et 45. Quant au parti d’Éric Zemmour, il rumine sa défaite en ne donnant pas de consigne de vote.

Est-ce à dire que la France serait celle de Danièle Obono et des trois autres candidats de la Nupes élus dès le premier tour à Paris ou Saint-Denis ? La répartition parlementaire qui s’esquisse, avec une domination Ensemble !-Nupes, ne rend pas compte de la réalité de la société. 

Par Ivan Rioufol le 17 juin 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

jeudi 16 juin 2022

Alexis Corbière ne voit pas d’autre atteinte à la laïcité que… le concordat !



Pour Alexis Corbière, candidat de la Nupes, interrogé ce jeudi matin par Romain Desabres sur CNews est catégorique : il est des endroits en France où la  n’est pas respectée en France. Veut-il parler de Roubaix, avec ses poupées sans visage ? De Creil, où les appels à la prière - le muezzzin - retentissent bien au-delà de la stricte enceinte de la mosquée ? De Toulouse, où des élèves d’un collège ont quitté un cours quand leur professeur de musique leur a fait écouter une chanson des Beatles pendant le ramadan ?

Du tout. Alexis Corbière dénonce une atteinte à la  en Alsace et Moselle.

Sans doute, alors,  fait-il allusion à la situation préoccupante à Strasbourg, une ville qui peut « se vanter » d’avoir fourni l’un des plus gros contingent djihadiste en Syrie, aux quartiers hautement sensibles de Hautepierre et de Neuhof où les policiers craignent de s’aventurer et où les salafistes sont légion ? Peut-être pensait-il aussi à Mulhouse, où en février 2020, alors qu’il était venu présenter des mesures visant à endiguer le  islamiste,  avait été pris en photo aux côtés d’une femme en voile intégral - par mégarde... cette tenue est si fréquente, là-bas, que personne n’y a pris garde - en infraction avec la loi de 2010 ? Ou bien encore à Metz, où s’est tenu en mai 2017 un grand meeting pro-Erdogan, ce promoteur inlassable du voile islamique en Europe ?

Penses-tu. Alexis Corbière dénonce… le concordat. L’heure est grave, très grave. C’est le concordat qui met en danger la paix civile dans ce pays. Tous les  le montrent, le concordat effraie les Français. Les services de renseignement font remonter une contagion très préoccupante, au lycée, de jeunes-filles à cornette et de garçons à barrette, façon Don Camillo. À moins que ce soit l’inverse, de nos jours, on n’est plus sûr de rien.

Les deux font la paire. Si sa compagne,  n’a, si l'on en croit ses récentes sorties, jamais dépassé le stade anal, Alexis Corbière comme un enfant de grande section de maternelle se raconte, pour se faire peur, des fables, la nuit, qu'il est le seul à croire. Tout cela ne prêterait qu’à rire s’il ne siégeait pas à l’Assemblée.

Par Gabrielle Cluzel le 16 juin 2022

Boulevard Voltaire

Percée historique du RN aux élections législatives ! Conférence de presse de Jordan Bardella le 13 juin 2022

mardi 14 juin 2022

Le vote blanc va s'imposer



Sur la Troisième circonscription du Jura, le deuxième tour de ces législatives laisse face à face un candidat NUPES et une candidate LR. Si j’en crois la presse et les pontes gouvernementaux actuels et leurs représentants, je devrai voter pour les Républicains, car "il faut être raisonnable".

La candidate du RN, la maire de Rouffange, Aurore Vuillemin-Plançon est arrivée en troisième position avec 23, 15 % des voix ce qui l'a donc éliminée.

La représentante de Reconquête ! est arrivée pour ce qui l'a concerne à la sixième place avec 3,26 % et la candidate présentée par DLF Anne Pilloy , septième avec 1, 46 %... Imaginez avec une union des patriotes.

Mais pour en revenir sur ce que l'on souhaite de nous voir voter : Les Républicains.

Le machin (ex blougiboulga UMP) qui joue sur le soi-disant héritage du RPR que Jacques Chirac avait fondé pour que le peuple de droite se réunissent dans la pensée du général de Gaulle - les gauchistes parlent bien d'un "peuple de gauche"- et largement trahis une fois à l'Elysée ?

Sans façon.

Si il y a plus de vingt-trois ans j'ai quitté ce parti c'est pour une bonne part en raison de cette trahison qui se visualise tellement aujourd'hui dans la macronie.

Il se trouve que je ne me vois pas non plus pouvoir voter pour des islamogauchistes de la trempe d'un Corbière et d'une Obono qui accusent la France de racisme systémique tout en ne réfléchissant, s'ils y arrivent, qu’en fonction des couleurs de peau et qui prônent la haine de la police et justifient la violence politique si l'on ne croit pas à la révolucion du grand leader Mélenchon.
Ajoutons que les deux candidats encore en lice dans ma circonscription sont deux personnages publiques dont on croit pouvoir aisément deviner les appointances : Hervé Prat, ancien maire écologauchiste d'Eclans et Justine Gruet qui est adjointe au maire LR macro-compatible de Dole Jean-Baptiste Gagnoux.

Donc, ce dimanche, à l'image de probablement quelques milliers de mes compatriotes j'irai effectivement faire mon "devoir électoral" mais je voterai blanc.



Législatives : pourquoi le pouvoir doit installer la proportionnelle. Vite !



Les  de ce dimanche 12 juin débouchent sur un paysage parlementaire inacceptable pour l’ensemble des électeurs de droite de ce pays et lourd de menaces pour la suite. Inacceptable car le RN, en dépit des meetings monstres d’Éric Zemmour, de son talent oratoire et de l’immense espoir qu’il a suscité, notamment chez les jeunes, reste le premier parti de droite en France. Il l’est même plus que jamais. Certes, son score national (18,7 %) s’est tassé par rapport au premier tour de la présidentielle. Certes, on ne prête à ce jour au RN que 15 à 35 députés (OpinionWay) dimanche prochain, à l’issue du second tour. Et c’est bien peu pour relever la France détruite par ceux qui se succèdent au pouvoir depuis des décennies. Le Rassemblement National participera à 208 duels de deuxième tour, dont 106 face au parti présidentiel et 60, très intéressants, face à la NUPES.

Il aura manqué à  cette alliance avant le premier tour avec Reconquête, qui n’obtient pas d’élus mais a fédéré 4 % des voix au national : un électorat qui eût été très précieux pour aider le parti à la flamme à passer le cap du deuxième tour dans de nombreuses circonscriptions. Car le résultat des législatives pose une fois de plus la question de la représentativité du camp patriote. Comment accepter que les 4,2 millions d’électeurs d’un parti qui a obtenu plus de 40 % des suffrages au second tour de l’élection  ne soit représenté que par 15 à 35 députés sur 577, soit 6 % au mieux de la représentation nationale ? Marine Le Pen peut stigmatiser « un système électoral sclérosé et à bout de souffle » : le problème de représentativité est patent.

Ce système inacceptable par les Français est aussi lourd de menaces envers une société fragile. Car les effets se vérifieront très vite. Cette élection « volée » accroîtra encore le désespoir de ceux que le pouvoir, depuis trente ans, prive de tout, à commencer par la moindre influence sur le destin de leur patrie ? Ils ont le sentiment que le match se joue ailleurs, sans eux, et ils n’ont pas tort. Ils ont la conviction d’une injustice, comme ceux que la France a abandonnés. Ils ont acquis la conviction de l’inutilité de leur vote puisque l’Europe, l’immigration, le délitement de la France sont inéluctables, leur dit-on. Et que, quels que soient les résultats des scrutins qui se succèdent, leur voix ne pèse pas : pas ou peu d’élus, toute alliance interdite. Une forme de confinement électoral. Comment ne seraient-ils pas tentés par l’abstention ? Parmi eux, de nombreux  qui auraient pu voter pour la première fois aux législatives se sont occupés d’autre chose.

Car si le vote n’a plus d’influence sur le destin de la patrie, il faut trouver d’autres moyens, diront nos abstentionnistes. Ces moyens risquent à tout moment de devenir radicaux et violents, lorsque des citoyens acculés sont prêts à tout. Encore une fois, le pouvoir pleurnichera, déploiera tout le mépris dont il est capable, les traitera de tous les noms. Jusqu’à quand ? Jusqu’où ?

Il s’agit d’une tromperie. Les Français n’ont pas basculé à gauche, loin s’en faut. Avec 26 % des voix, la gauche unie enregistre même un score très bas dans l’histoire de la Ve République. Le Président en place, réélu avec 58 % des suffrages, a été désavoué par un recul historique des voix en sa faveur, à tel point que la majorité absolue ne lui est plus acquise.

Le leader de la NUPES a vendu aux électeurs un Premier ministre et le rêve d’une majorité à l’Assemblée. Fausse promesse : ils le savent, désormais, ni l’un ni l’autre n’arriveront, mais le but est atteint.  seul va passer de 17 élus à un bataillon d’une centaine de députés. Le groupe encaissera les revenus qui vont avec, soit un peu plus de 37.000 euros par député et par an. LFI va faire fortune.

Et pourtant, c’est la droite toutes tendances confondues qui sort vainqueur de ce scrutin. En cumulant leurs résultats, le RN (18 %), LR (13 %) et Reconquête (4 %) obtiennent 35 % des voix, près de dix points devant le parti macroniste et Mélenchon. LR restera-t-il fidèle à sa réputation de droite la plus bête du monde ? Si le parti joue les supplétifs du macronisme à l’Assemblée après que Valérie Pécresse a appelé à voter pour lui à la présidentielle, il ne s’en relèvera pas. Mélenchon emporte un franc succès par la seule tactique. Ses idées n’ont pas gagné. La droite doit rompre avec les oukases stériles lancés par ses ennemis politiques et s’en inspirer pour, enfin, installer une représentation réaliste des forces en présence, par la proportionnelle. Cette fois,  y aurait intérêt, ce serait une manière de briser la mâchoire de la NUPES. 

Il est grand temps.

Par Marc Baudriller le 13 juin 2022


Avec 1 million de voix, Reconquête! vient de poser un drapeau dans chaque ville et dans chaque village de France





Communiqué du Bureau exécutif de Reconquête ! du 13 juin 2022

Reconquête tire trois enseignements du premier tour des élections législatives :

Avec 1 million de voix, nous venons de poser un drapeau dans chaque circonscription de France.

De même que la candidature d’Éric Zemmour a été la révélation de la présidentielle, Reconquête a été la force émergente des législatives. En 6 mois, notre mouvement devient le 1er parti en termes d’effectifs militants, avec le 1er mouvement de jeunesse et déjà, pour notre première participation à une élection, le 5de France en termes de voix.

Notre présence partout sur le territoire national est une première étape significative d’implantation de notre mouvement. Elle affermit notre détermination pour les prochaines échéances électorales et pour participer activement au débat politique national. Désormais, il faudra compter avec Reconquête !

Nous remercions chaleureusement nos 1 650 candidats, suppléants et mandataires qui ont porté nos couleurs. Nous sommes fiers d’avoir un parti de cadres de ce niveau. Ce que vous avez appris depuis deux mois sera indispensable à la reconquête de notre pays dans les mois et années qui viennent.

Nous remercions aussi fraternellement les 130 000 militants de notre grand mouvement populaire : par leur présence sur tout le territoire et par leur ferveur, ils montrent qu’il y a encore des Français debout.

Reconquête sera le seul mouvement de droite et la seule école de pensée politique

Pendant le quinquennat à venir, Reconquête sera l’opposition de droite face aux macronistes et aux mélenchonistes. Eric Zemmour l’a dit: « Mélenchon et Macron ne sont que les deux faces d’une même pièce. Macron veut déconstruire l’identité française. Mélenchon veut la détruire. Macron prend son temps, Mélenchon est pressé ». Nous faisons confiance à nos électeurs pour s’opposer à ces politiques et pour ne pas leur donner leur voix dimanche prochain.

Nous nous projetons déjà dans l’avenir. Dès aujourd’hui, nous amplifions la structuration du parti, nous organisons notre pôle formation et nous renforçons notre maillage : nous serons présents et organisés partout, prêts pour les prochaines échéances.

Face à l’islamo-gauchisme, réunir les Français patriotes sur des priorités claires sera une nécessité

Les coalitions électorales, macroniste d’une part, islamo-gauchiste d’autre part, ont permis aux cinquante nuances de gauche de dominer le premier tour de l’élection, alors même qu’elles ne représentent, ensemble, que la moitié des électeurs exprimés et moins du quart des électeurs inscrits. À l’inverse, le total des droites dépasse les 40 % au niveau national. Pourtant, les forces de droite sont éliminées de plusieurs centaines de circonscriptions au second tour en raison de leur division. À cet égard, la responsabilité des dirigeants de LR et du RN d’avoir refusé la main tendue de Reconquête est considérable. Les électeurs de droite s’en souviendront longtemps.

Pour faire triompher nos convictions dans les prochaines années, le rassemblement des patriotes sera une nécessité absolue sur leurs objectifs communs que nous avons esquissés depuis la fondation de notre mouvement : parler à toutes les classes sociales, face à tous ceux qui promeuvent ou imposent la guerre des classes, lutter pour la liberté d’expression et contre la censure, protéger notre identité et notre sécurité, protéger notre école et nos enfants face aux délires woke et à la propagande.

Avant la fin du mois, nous reviendrons vers vous avec de bonnes nouvelles pour la rentrée politique et un plan de bataille clair pour le quinquennat à venir.


jeudi 9 juin 2022

Démocratie directe pour en finir avec l’illusion démocratique française



La vie “démocratique” des Français ressemble de plus en plus à un ballet dont les électeurs sont les danseurs qui obéissent à une chorégraphie composée par le microcosme qui gouverne en fait notre pays. Depuis 2017, et le coup d’Etat médiatico-judiciaire contre Fillon, qui fut une surprise, les élections nationales obéissent aux prévisions et aux scénarios dont l’objectif correspond aux souhaits de la macronie. 

La politique française n’offre plus de véritable choix mais se contente de distribuer les acteurs d’un jeu de rôles. Tout le monde savait que Marine Le Pen serait battue par son adversaire du second tour de la présidentielle, il y a cinq ans. En étant encore plus mauvaise qu’on pouvait le craindre, elle a dépassé les espérances des concepteurs du spectacle. Et contre toute raison objective, celui-ci a été rejoué cette année aux applaudissements du public. 

Zemmour s’est laissé enfermer dans son rôle de polémiste d’extrême-droite le temps d’adoucir Mme Le Pen qui est redevenue, malgré sa bonne volonté et la complaisance déployée à l’égard du méprisant qu’elle affrontait, une terrible menace pour la République entre les deux tours. Les élections législatives qui suivent la présidentielle ont pris l’habitude logique d’en confirmer le résultat, et de transformer la victoire d’un candidat par refus de l’autre en soutien législatif au premier. En 2017, le parti présidentiel étant avant tout le radeau de survie du Parti socialiste, la droite, les Républicains demeuraient la force principale de l’opposition. Cette fois, la droite incapable de s’unir, s’efface de la scène. La peur du nouveau grand méchant, Mélenchon qui endosse sa tenue d’affreux avec un rare talent, doit métamorphoser l’ancien socialiste collaborateur de François Hollande et ses amis de gauche en parti de l’ordre pour rassembler les électeurs de droite sous sa bannière. 

La nomination d’un premier ministre qui, contrairement à ses prédécesseurs, ne vient pas de la “droite”, la provocation du remplacement de Blanquer par Ndiaye sont des signes clairs : Macron entend gouverner au centre-gauche et le repoussoir Nupes doit l’aider à être approuvé par les électeurs qui s’imaginent “de droite”. Si on résume l’histoire, on voit qu’un conseiller et ministre du plus mauvais président de la 5e République qui avait confirmé le bilan désastreux des passages des socialistes au pouvoir, a été élu et réélu en maintenant un certain nombre de leurs amis et de leurs idées à la tête du pays. Les Français ont-ils du goudron dans les yeux pour maintenir les mêmes depuis 2012 malgré des résultats calamiteux qui s’ajoutent à ceux de Mitterrand, de Rocard, de Jospin et qui se traduisent par les 3 D de la France : le déclin, le déclassement, la décadence ?

Quand on regarde la situation actuelle de notre pays et la pente sur laquelle il descend, tout appelle pour la lui faire remonter à des solutions libérales-conservatrices. La gauche n’en veut évidemment pas, les macronistes non plus qui soignent leur discours progressiste, c’est-à-dire leur appétence pour une décadence heureuse, en douceur. Quant à la droite, elle se déchire entre les démagogues du RN qui veulent séduire les électeurs perdus par la gauche, la droite dite “républicaine ” de LR dont on ne sait plus où elle habite, et les libéraux-conservateurs derniers vestiges du gaullisme pour peu qu’ils soient souverainistes. Les premiers veulent la retraite à 60 ans et sans doute aussi que les barbiers rasent gratis. Les seconds jouent les vierges effarouchées dès qu’on évoque l’identité ou la souveraineté nationales et sont trop à la merci de leur clientèle électorale pour oser les mesures fortes qui sont nécessaires. Les troisièmes qui ont sur la plupart des sujets des solutions de bon sens sont honnis du microcosme médiatique, et n’ont pas fait les efforts nécessaires pour réunir. Tout ceci sans tenir compte des groupuscules et de leurs chefs, les Dupont-Aignan, les  Philipot qui ne visent que le financement public à l’issue d’un scrutin où ils feront de la figuration.

Pourtant la maladie impose ses remèdes. La France doit d’abord préserver son identité c’est-à-dire l’unité culturelle de sa population nécessaires à la paix sociale, à la sécurité publique, à la qualité de l’éducation. Elle doit restaurer les notions d’ordre et d’autorité sans lesquelles la liberté n’est qu’illusion et anarchie. Elle doit rebâtir à l’ancienne ses piliers que sont l’enseignement et la justice. L’uniforme à l’école, le respect des maîtres, la sévérité des sanctions, leur application sans retard, la récompense du mérite et la reconnaissance de la hiérarchie qui est proportionnée à ce dernier sont les ingrédients de la réussite d’un pays. Un petit Etat comme Singapour le démontre. Les marottes idéologiques doivent être abandonnées comme l’absurde discrimination prétendue positive, ce déni de justice au nom d’un fanatisme de l’égalité. La richesse n’est pas une injustice dès lors qu’elle est utile à la nation tout entière. 

Il faut l’encourager et tout faire pour qu’elle demeure en France. La diminution de l’emploi public, des prélèvements obligatoires, des déficits de fonctionnement, la suppression d’une collection de fromages inutiles et coûteux depuis le millefeuille des collectivités locales jusqu’à la myriade des comités, conseils, autorités administratives, dont le nombre n’empêche pas de recourir à des entreprises privées étrangères pour orienter l’action de nos élus, les réformes économiques et sociales qui favorisent le travail et l’investissement, dopent la compétitivité de la France, sont parmi les priorités les plus criantes. Nos échanges extérieurs sont en berne puisque les services sont loin de compenser notre déficit commercial. Avec l’Euro, et sans la rigueur, par exemple pour le temps de travail, faute de dévaluer, la France avait une seule solution qui était la TVA sociale. Par démagogie, nos gouvernants s’y sont refusés alors qu’elle fleurissait chez nos concurrents. Qui aura le courage de mettre en oeuvre les mesures indispensables repoussées d’année en année depuis si longtemps ?

Il faut arrêter de se réjouir de vivre en démocratie. Celle-ci n’est plus que le décor d’un ballet illusoire. Belle liberté que celle d’être la victime d’un malfaisant ! Liberté trompeuse que celle qui soumet votre parole à la pensée unique et au politiquement correct ! Belle démocratie que celle qui conduit un peuple apeuré à renouveler un manipulateur méprisant à l’issue d’un mandat calamiteux ! 

Sans doute la réforme de nos institutions dévoyées plus que jamais par le pouvoir personnel actuel est-elle la plus importante, mais ni la présidentielle qui donne à un individu le pouvoir pour cinq ans, ni les élections législatives qui connaîtront un fort taux d’abstention et n’infirmeront pas le résultat de la présidentielle de manière décisive, ne correspondent à une véritable démocratie digne de ce nom. Plus que jamais, une réforme s’impose : l’instauration de la démocratie directe à la suisse, qui donnera au véritable souverain, le peuple, la possibilité de choisir son destin, de garantir sa survie, de favoriser sa prospérité en passant outre à l’oligarchie intéressée ou timorée !

Par Christian Vanneste le 8 juin 2022

Un candidat de la NUPES rattrapé par son passé : lorsqu’il sniffait du… Doliprane !



Cette campagne pour les  législatives, quoique peu suivie par une majorité de nos compatriotes, est décidément un délice quotidien. Surtout quand un événement a priori anodin, mais amplifié par ces réseaux sociaux grâce ou à cause desquels ce qui aurait fait naguère quatre lignes dans la presse régionale s’étale désormais sur la place publique, tout en venant sortir les électeurs de leur hébétude.

De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’une vieille vidéo, exhumée par Damien Rieu, porte-parole d’Éric Zemmour, et concernant un certain Léon Thébault, candidat mélenchoniste dans la première circonscription de l’Aveyron, en train de se faire une ligne de poudre blanche dans une boîte de nuit. Là, tout se corse, comme on disait jadis dans la French Connection. Et l’infortuné Léon Thébault, affichant aujourd’hui 21 printemps, d’en ces termes se justifier : « Cette vidéo est ancienne. Elle date de quand j’étais en classe de première. Nous étions en soirée avec des amis et il ne s’agissait pas de drogue, mais d’un Doliprane écrasé, réduit en poudre. C’est le  de choses stupides que l’on peut faire lorsqu’on est adolescent en soirée. »

Là, les bras nous en tombent des mains. C’est sûr que tous les vingtenaires friqués en goguette et partis courir le guilledou en night-club ne rêvent que d’une chose : sniffer du Doliprane, juste histoire d’aller jusqu’au bout de la night, et même plus si affinités…

D’ailleurs, en son temps, Keith Richards, guitariste en chef des Rolling Stones, a assis sa réputation de gentleman « le plus élégamment dévasté du monde » en respirant du Doliprane comme si sa vie en dépendait ; la chose est connue. Tout comme ses overdoses de Doliprane à répétition l’ont régulièrement amené à nombre de cures de désintoxication en Suisse. Décrocher de l’héroïne et de la cocaïne ? Une blague. Mais en finir avec la dépendance au Doliprane, on vous laisse imaginer le chemin de croix…

Un brin taquine, Emmanuelle Gave, fille de Charles, tweete dans la foulée : « Aux candidats NUPES qui sniffent du #doliprane pour, j’imagine, une action plus rapide, je rappelle que la voie rectale est la plus rapide en termes d’action et en parallélisme de formes. Avec plaisir. »

Plus sérieusement, quelle idée a bien pu traverser l’esprit exalté de l’infortuné Léon Thébault, peut-être schnouffé à l’insu de son plein gré, tel un vulgaire Richard Virenque, de s’empêtrer dans d’aussi grotesques menteries ? Pourquoi ne pas dire la vérité, surtout lorsque candidat d’un mouvement n’ayant pas exactement fait de la lutte contre les stupéfiants l’une de ses priorités premières ? Une ligne de coke ? La belle affaire… Il ne pourra jamais avoir les narines aussi poudrées qu’un Thierry Ardisson ayant eu, lui au moins, le courage d’assumer ses diverses addictions passées. Et c’est sans oublier les autres, issus des univers de la politique, de la restauration, du sport de haut niveau et des médias, qui n’ont jamais été les derniers à se servir d’une paille autrement que pour siroter un diabolo-grenadine. Voilà qui lui aurait sûrement évité de passer à la fois pour un potentiel accro et un patenté nigaud.

En la circonstance, permettons-nous de citer les grands auteurs, Fernand Raynaud, en l’occurrence, et son fameux sketch « Tonton, pourquoi tu tousses ? », histoire d’un pauvre gugusse se faisant poisser à la douane avec un gros paquet de poudre blanche.

Extrait : « Il y a le douanier qui rigole. C’est bien la première fois que je vois rire un douanier d’une face aussi intelligente. Dis donc, alors, une petite anecdote, trois fois rien : tu sais qu’ils ont analysé le bicarbonate ? Allô Tonton, pourquoi tu tousses ? Ç’en n'est pas du bicarbonate ! C’est du sucre en poudre ! »

Pas du tout ! Du Doliprane, qu’on vous dit…

Par Nicolas Gauthier le 9 juin 2022