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lundi 20 juin 2022

Macron et la droite, la diagonale du flou



Le fluide de la victoire épousait jusqu’ici tous les contours du macronisme. Il s’est retiré et tout s’est éteint. Le président fraîchement réélu connaît le crépuscule de l’aube, l’hiver du pouvoir aux premiers jours d’été. La magie dissipée, subsiste la mécanique ingrate des combinaisons, la fébrilité des petits calculs: Jupiter condamné aux comptes d’apothicaires avec Thierry Solère. N’importe quel écolier, même privé de cours de mathématiques, aura compris qu’il faut additionner les voix de LR à celle d’Ensemble! pour obtenir une majorité absolue. L’arithmétique est enfantine, la politique, un peu moins.

Écartons pour commencer l’illusion de l’accord de coalition. Il aura pour seul effet de fracturer dans le même mouvement le groupe de députés de la majorité et celui des Républicains. Jeu à somme nulle.

Le débauchage individuel? C’est oublier que les députés qui ont échappé, par deux fois, à l’engloutissement macroniste sont particulièrement endurcis. Disons qu’ils sont plus désireux d’en découdre avec leurs adversaires que de les rejoindre.

Reste la règle du cas par cas. C’est celle-là même que les députés de droite, depuis 2017, ont pratiquée, des ordonnances travail à la loi sécurité globale . Cette stratégie n’est pas sans risque. Elle peut, à force de prudence et de pusillanimité, transformer un parti d’alternance en force d’appoint. D’autant que les textes présentés à l’Assemblée ne recouvrent pas tout. L’immigration, l’école, la sécurité ne dépendent pas que du Parlement. Avant même que se présente le premier projet de loi, la droite peut-elle soutenir un gouvernement qui a renoncé à réguler les flux migratoires, qui a menti sans scrupule après l’humiliant chaos du Stade de France et dont le ministre de l’Éducation nationale est un penseur décolonial? Cela fait cinq ans qu’au gré de ses intérêts électoraux l’Élysée promet de basculer «à droite». 

Aujourd’hui, Élisabeth Borne est à la tête d’un gouvernement à forte influence delano-hollandienne. Elle invoque le danger des «extrêmes» pour défendre le «dépassement» sans voir que cette confusion alimente ce qu’elle prétend combattre. 

Face à la diagonale du flou, la droite doit afficher trois exigences: la clarté, la clarté, la clarté.

Par Vincent Trémolet de Villers le 20 juin 2022

Le Figaro



Législatives : David Lisnard appelle à un rapprochement des députés déterminés à « rompre avec le macronisme »



Les 577 nouveaux députés élus dimanche 19 juin ne sont même pas encore installés dans leur fauteuil qu’ils sont déjà au centre de mille questions : comment gouverner, avec qui, pourquoi faire ? Toujours numériquement majoritaire, avec 245 députés élus, la coalition macroniste est cependant loin de la majorité absolue qui lui permettrait de gouverner sereinement. C’est donc surtout la question de l’alliance entre Ensemble et les 70 députés LR qui se pose depuis dimanche soir, certaines personnalités du parti s’étant déjà déclarées favorables à une telle option.

Dans un communiqué diffusé lundi 20 juin, David Lisnard écrit par exemple qu’une « majorité de députés » doit « se retrouver autour d’un contrat clair et opérationnel de gouvernement du pays ». Objectif de la manœuvre : permettre à la France de « retrouver la voie d’une espérance par une politique de prospérité écologique (…), de retour de l’ordre par l’autorité régalienne, d’effort éducatif et culturel », etc. Le président de l’Association des maires de France se rallierait donc à l’idée d’un rapprochement LR-Macron ? 

Bien au contraire.

Vers l’union des droites ?

La solution, écrit David Lisnard, « ne saurait être de soutenir (…) une politique que nous pensons négative et destructrice ». L’édile cannois adresse son appel aux députés responsables, « quelle que soit leur appartenance partisane et en commençant bien sûr par ceux de la droite et du centre ». Surtout, il leur demande instamment de « rompre avec le macronisme », « qui accentue le déclassement de la France, nous fait perdre du temps et amplifie nos maux ».

Le 20 juin 2022

Lire la suite sur Valeurs actuelles

Marine Le Pen "Nous incarnerons une opposition ferme", Marine Le Pen (RN), Hénin-Beaumont le 19 juin 2022

 

dimanche 19 juin 2022

L'essentiel à retenir du second tour



L'essentiel à retenir du second tour

Le 19 juin 2022

Le Progrès



Un tsunami



Selon l'ensemble des médias, le Rassemblement National remporte entre 75 et 100 sièges au plalais Bourbon. 

Les françaises et français patriotes se sont réveillés il me semble !

Steph FG

vendredi 17 juin 2022

Gruet (LR) ou Prat (NUPES) : entre la peste et le cholera mon choix sera le Ni-Ni



Sur la Troisième circonscription du Jura, le deuxième tour de ces législatives laisse face à face un candidat NUPES et une candidate LR. Si j’en crois la presse et les pontes gouvernementaux actuels et leurs représentants, je devrai voter pour les Républicains, car "il faut être raisonnable" et ne pas voter pour des extrémistes.

La candidate du RN, la maire de Rouffange, Aurore Vuillemin-Plançon est arrivée en troisième position avec 23, 15 % des voix (8264 votes) ce qui l'a donc éliminée.

La représentante de Reconquête ! est arrivée pour ce qui l'a concerne à la sixième place avec 3,26 % (1162 voix) et la candidate présentée par DLF Anne Pilloy , septième avec 1, 46 % (521 voix)... Imaginez avec une union des patriotes.

Mais pour en revenir sur ce que l'on souhaite de nous voir voter : Les Républicains.

Le machin (ex blougiboulga UMP) qui joue sur le soi-disant héritage du RPR que Jacques Chirac avait fondé et mis à mal ( à l'origine il avait tout de même été créé croyais-t-on pour que le peuple de droite se réunisse dans la pensée du général de Gaulle) et largement trahis une fois à l'Elysée ? Derniere trahison en date, après celle, spectaculaire avec le Traité de Lisbonne, aujourd'hui même, avec Nicolas Sarkozy qui appelle au vote Ensemble... la boucle est bouclée...

Donc un vote LR se sera sans fans façon.

Si en septembre 1997, il y aura vingt-cinq ans j'ai quitté ce parti c'est pour une bonne part en raison de cette trahison qui se visualise tellement aujourd'hui dans la macronie.

Il se trouve que je ne me vois pas non plus pouvoir voter pour des islamogauchistes de la trempe d'un Corbière et d'une Obono qui accusent la France de racisme systémique tout en ne réfléchissant, s'ils y arrivent, qu’en fonction des couleurs de peau et qui prônent la haine de la police et justifient la violence politique si l'on ne croit pas à la révolucion du grand leader Mélenchon.
Ajoutons que les deux candidats encore en lice dans ma circonscription sont deux personnages publiques dont on croit pouvoir aisément deviner les appointances : Hervé Prat, ancien maire écologauchiste d'Eclans et Justine Gruet qui est adjointe au maire LR macro-compatible de Dole Jean-Baptiste Gagnoux.

Donc, ce dimanche, à l'image de probablement quelques milliers de mes compatriotes j'irai effectivement faire mon "devoir électoral" mais je voterai blanc.

Steph FG

mardi 14 juin 2022

Le vote blanc va s'imposer



Sur la Troisième circonscription du Jura, le deuxième tour de ces législatives laisse face à face un candidat NUPES et une candidate LR. Si j’en crois la presse et les pontes gouvernementaux actuels et leurs représentants, je devrai voter pour les Républicains, car "il faut être raisonnable".

La candidate du RN, la maire de Rouffange, Aurore Vuillemin-Plançon est arrivée en troisième position avec 23, 15 % des voix ce qui l'a donc éliminée.

La représentante de Reconquête ! est arrivée pour ce qui l'a concerne à la sixième place avec 3,26 % et la candidate présentée par DLF Anne Pilloy , septième avec 1, 46 %... Imaginez avec une union des patriotes.

Mais pour en revenir sur ce que l'on souhaite de nous voir voter : Les Républicains.

Le machin (ex blougiboulga UMP) qui joue sur le soi-disant héritage du RPR que Jacques Chirac avait fondé pour que le peuple de droite se réunissent dans la pensée du général de Gaulle - les gauchistes parlent bien d'un "peuple de gauche"- et largement trahis une fois à l'Elysée ?

Sans façon.

Si il y a plus de vingt-trois ans j'ai quitté ce parti c'est pour une bonne part en raison de cette trahison qui se visualise tellement aujourd'hui dans la macronie.

Il se trouve que je ne me vois pas non plus pouvoir voter pour des islamogauchistes de la trempe d'un Corbière et d'une Obono qui accusent la France de racisme systémique tout en ne réfléchissant, s'ils y arrivent, qu’en fonction des couleurs de peau et qui prônent la haine de la police et justifient la violence politique si l'on ne croit pas à la révolucion du grand leader Mélenchon.
Ajoutons que les deux candidats encore en lice dans ma circonscription sont deux personnages publiques dont on croit pouvoir aisément deviner les appointances : Hervé Prat, ancien maire écologauchiste d'Eclans et Justine Gruet qui est adjointe au maire LR macro-compatible de Dole Jean-Baptiste Gagnoux.

Donc, ce dimanche, à l'image de probablement quelques milliers de mes compatriotes j'irai effectivement faire mon "devoir électoral" mais je voterai blanc.



dimanche 12 juin 2022

Les résultats de la troisième circonscription du Jura



Les résultats du premier tour des élections législatives sur la troisième circonscription du Jura viennent de tomber , il sont les suivants : 

BLAISE NathalieReconquête ! : 3,26%
• PRAT Hervé –Nupes : 24,84%
• CHAPITAUX Eric – centristes indépendant : 0,81%
VUILLEMIN-PLANCON AuroreRassemblement National : 23,15%
PILLOY Anne Debout la France : 1,46%
• GRUET Justine – Les Républicains : 25,62%
• PROST Anne-Colette – Ensemble : 14,99%
• EL MEZOUGHI Rim – Divers gauche : 4,45%
• REVOY Dominique – Lutte Ouvrière : 1,43%

Sont donc présents au second tour Justine Gruet, adjointe du maire de Dole pour LR et le candidat de  Jean-Luc Mélenchon, Hervé Prat l'ancien maire EELV d'Eclans. 

Avec une union des forces patriotes nous serions en tête...

Le 19 juin moi et mes amis iront à la pêche !

Estimations du Figaro avec Ifop

 


samedi 21 mai 2022

Politique: entre la trahison et le déshonneur



L’affaiblissement de la « droite républicaine », surtout depuis une quinzaine d’années, a deux genres d’explications. Les unes sont de fond: parce que, obsédée par le terrorisme intellectuel, elle n’a jamais réussi à se doter d’une ligne claire sur les libertés, l’autorité, l’entreprise, la dette, les impôts, la nation, la démographie, l’Europe etc. Les autres sont plutôt de surface ou de forme, mais dans le monde des apparences ou de la « réalité virtuelle », elles comptent tout autant sinon davantage. Certes, les « guerres de chefs » qui ont miné l’histoire de la « droite républicaine » depuis longtemps, mais avec une acuité particulière depuis la défaite de 2012, ont fortement dégradé son image. 

Mais depuis, il y a encore pire que la guerre des chefs pour l’image du mouvement: la cascade des trahisons. Depuis 2017, en particulier, l’histoire de la droite républicaine se confond hélas largement avec le mot de trahison ou celui de félonie. Certes, les trahisons demeurent sans doute minoritaires en termes d’effectifs. Mais pourtant, leur caractère emblématique est particulièrement ravageur. C’est toute l’image d’un parti dans l’opinion qui est ainsi vérolée: « Tiens se disent ses électeurs, comment avons nous pu si longtemps voter pour une formation dont environ un tiers des élus, et parmi les plus importants, avaient un tel potentiel de félonie?  » 

Alors, ceux qui ont trahi se donnent bonne conscience. Ils disent: « Nous ne nous reconnaissons plus dans les valeurs de notre parti » (sous-entendu: « qui court après l’extrême droite »). Mais les mêmes, les mêmes, les mêmes quand ce parti avait le vent en poupe en tenant un discours au moins tout autant qualifiable d’extrémiste par les bienpensants, par exemple sous l’étendard de l’identité nationale en 2007, n’exprimaient pas alors la moindre réserve à l’époque bien au contraire. 

Trahison et hypocrisie marchent de pair. Quant à l’autre cliché destiné à justifier leur volte-face « EM a fait la la politique que la droite n’a jamais osé faire« , il relève de la pure imbécilité ou de la mauvaise foi insigne. Ce qui s’est fait sous le dernier quinquennat est précisément à l’inverse de la politique préconisée par la droite: explosion des déficits et de la dette publique (les impôts de nos enfants et petits-enfants), augmentation massive des flux migratoires, PMA sans père et remboursée, politique éducative ayant aggravé le vertigineux effondrement du niveau scolaire, prolifération des éoliennes, saccage des libertés individuelles pendant la crise sanitaire, fulgurant déclin industriel (déficits commerciaux records), violence et insécurité en augmentation débridée, aggravation de la pauvreté et de l’assistanat (2 millions de RSA), mépris quotidien du peuple se traduisant par la révolte des GJ etc. 

Tout cela est dans la stricte continuité de la politique du quinquennat Hollande. Ceux qui, venant de la droite républicaine, se rallient aujourd’hui à la prétendue future « majorité présidentielle » ne le font aucunement par adhésion à une politique et son bilan. Ils le font par simple opportunisme, pour garder ou glaner un siège quitte a trahir leurs (prétendues) convictions et leurs « amis ». Ils prétendent qu’ils se soumettent – il était temps – au « Guide qui a si bien guidé la France dans la tempête« . Ils n’en pensent pas un mot. Pour conserver ou obtenir leur fromage, ils adorent aujourd’hui celui qu’ils ont violemment fustigé hier. C’est au-delà de la trahison: le déshonneur.

Par Maxime Tandonnet le 20 mai 2022

mardi 10 mai 2022

L’art des patriotes de perdre les législatives… Plaidoyer pour l’union à droite



Quels que soient les chiffres considérés de l'élection présidentielle, ceux du premier ou du second tour, le camp national, sans néanmoins atteindre la majorité absolue de 50 %, est le plus nombreux : une majorité relative. Au premier tour, le camp national a rassemblé 32,3 % des voix ; et si l'on y ajoute celles de l'incertain Jean Lassalle : 35,4 %. Macron, lui, ne culminait qu'à 28 %, et la « faction de gauche », désormais en cours d'unification, pourrait prétendre à 32,1 % si on lui adjoint les 1,4 % de trotskistes. Quant au second tour, il est, paradoxalement, encore plus favorable à la mouvance nationale, avec ses 42 %. En effet, les 58 % ralliés à Macron regroupent : a) des macroniens du premier tour, b) les gauches partisanes, c) les reliquats de la droite bruxellophile.

Essayons d'en tirer des projections politiques.

Certes, il y a, à chaque élection présidentielle, un mouvement de voix « légitimistes » qui rallient l'élan présidentiel pour conforter la future majorité. Quelle sera, cette fois-ci, l'importance de ce ralliement d'opportunité ? Difficile à dire car les 58 % de voix pour Macron sont plus facilement imputables à un amalgame anti-Le Pen, hétéroclite et irrationnel, qu'à un choix pro-Macron. Ce dernier peut-il capitaliser le bénéfice de ce vote rejet alors que lui-même fait l'objet d'une certaine répulsion ?

Que feront les électeurs de la droite bruxellophile, nivelée par la faute de la nullité de leur porte-drapeau (4,8 %...) ? Retourneront-ils, à l'occasion d'un scrutin aussi localisé et personnalisé que le sont les législatives, vers leur député sortant soutenu par les vieux réseaux des LR ? On peut le penser, si tant est que l'on puisse faire des projections dans ce contexte de turbulences politiques inédites. Mais cela ne suffira sans doute pas à recréer la droite traditionnelle. Au contraire, ces députés pourraient bien suivre les chemins, déjà tracés par d'autres renégats, vers la compromission macronienne. Les  sont menacés de disparaître à jamais.

Si les électeurs de Mélenchon-Roussel-Hidalgo-Jadot adhèrent au remake allégué de l'union de la gauche (ce coup de génie mitterrandien), telle que prophétisée par le Líder Máximo, ce dernier peut-il atteindre son but et devenir un Premier ministre de cohabitation comme il s'en vante ? Certes, il est probable qu'une démarche d'union boostera le potentiel cumulé du premier tour (31 à 32 %). De là à emménager à Matignon...

Reste le camp national déjà présenté ci-dessus. Vaincu certes, mais désormais incrusté dans le paysage politique français, quand les  et le PS en sortent peu à peu. Il ne reste que quelques jours aux états-majors des nationaux (Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan) pour recracher leur bile et ne plus considérer que ce qui leur est commandé par l'intérêt supérieur de la nation. Car la surprise est à portée de mains si les 42 % du bloc souverainiste et social s'unissent en une fédération de quatre ou cinq partis, créant sa propre dynamique d'union. La mascarade d'un nouveau et grotesque « ¡No pasarán! » serait amoindrie ou même balayée, et de nouvelles alliances pourraient redevenir possibles avec les orphelins sincères du gaullisme.

En effet, si cette union sacrée pour la nation se faisait, les cadres et militants des LR, notamment les électeurs de Ciotti, pourraient, par opportunisme et/ou par patriotisme, à la fois sauver les meubles de leur courant politique, promis à la consomption, et sauver la France en créant in extremis un parti de droite et centre « macron-incompatible », allié pour le temps électoral, puis, au sein de la future Assemblée, contre ce Président. Cela serait cohérent et c'est encore possible, mais le sablier s'écoule. Et qui connaît les vices du camp national (depuis au moins Maastricht) peut malheureusement nourrir les plus vives appréhensions et anticiper un profond ressentiment à l'encontre de ceux qui trahiraient la « France et les Français ». Des mots dont ils ont eu pourtant plein la bouche depuis des mois. Malédiction ? Ou rédemption, avant le 10 mai ?

Par Henri Temple le 8 mai 2022


lundi 2 mai 2022

Le pouvoir absolu corrompt absolument



Chacun connaît la citation de Lord Acton : « Le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument. » En France, la menace est actuelle et sérieuse. Nous connaissons la dérangeante personnalité du président de la République qui vient d’être réélu. Un homme qui parle de pouvoir « jupitérien », qui se veut « maître du temps et des horloges », a quelque chose d’inquiétant. D’autant plus lorsqu’il avoue avoir « appris à aimer les Français », ce qui suppose qu’il ne les aimait guère. Et l’on pourrait égrener ses citations qui l’attestent et manifestent une forme d’arrogance hautaine à l’égard des « humbles et des sans-grade ».

Le personnage aime à être dans la transgression sociétale, la brutalité verbale, l’attitude méprisante. C’est un destructeur froid, sans empathie. Durant cinq années, il s’est employé à déliter le lien social, à noyer les problèmes dans la phraséologie vaine du « en même temps », à obérer l’avenir des Français par un endettement colossal qui va bien au-delà des actions entreprises pour lutter contre les effets de la crise sanitaire, à accroître le centralisme jacobin dans un enivrement malsain d’emprise sur les gens.

Il est vital pour la France et les Français, pour leur liberté, d’éviter qu’Emmanuel Macron ne dispose de tous les pouvoirs. Pour les législatives, l’attitude des partis et formations de la droite enracinée sera déterminante. Partir en ordre dispersé, présenter des candidatures concurrentes est la plus sûre garantie de l’échec. Afin d’éviter que le Président ne se croie sans limites, il faut impérativement que la part encore gaullienne des Républicains, le Rassemblement national, Reconquête, Debout la France, le Centre national des indépendants et des paysans, VIA, le Parti conservateur et les Patriotes s’unissent afin de peser au sein de l’Assemblée nationale. Justement pour imposer des limites à celui qui se prend pour le roi de l’Olympe.

Il est impératif de priver Macron d’une majorité de « godillots » telle que dans la précédente législature. Nous n’avons que faire d’un « Parlement croupion » transformé en chambre d’enregistrement. La droite enracinée a une responsabilité historique. Va-t-elle rester prisonnière du piège tendu par Mitterrand il y a quarante ans ? Va-t-elle préférer les délices masochistes des querelles de boutique à l’exercice du pouvoir ?

Il faut des accords, des alliances partout où une circonscription est gagnable. La raison le commande comme le sentiment. La raison qui exige de tout faire afin de conserver le maximum de pouvoir et d’influence. Le sentiment d’amour de la patrie, de souci du bien commun des Français.

À l’heure où Mélenchon s’exerce au chant des sirènes pour séduire une gauche désemparée, est-il possible que la droite de réflexion et d’enracinement fasse preuve d’assez d’aveuglement pour laisser le champ libre à la « Macronie » idolâtre, à un parti républicain en état de mort cérébrale, à une gauche dépassée traversée de relents révolutionnaires ?

Les grandes figures de notre Histoire que le peuple français vénère instinctivement sont celles qui combattirent avec et pour l’honneur et ceux qui furent des artisans de réconciliation. Souvent les mêmes, au demeurant. Ainsi Louis XII, le « père du peuple », et Henri IV sont-ils inscrits dans notre mémoire collective et l’on se souvient des paroles du premier comme un exemple de sens du bien supérieur de l’État : « Le roi de France ne venge pas les querelles du duc d’Orléans. »

Les aléas des campagnes électorales conduisent à des excès verbaux, à des propos inutilement blessants, à des erreurs proches de la faute. L’homme  qui se hausse au niveau d’homme d’État sait jeter un voile sur les outrages passés pour bâtir un avenir partagé, envers et contre tout. Car, à la fin du jour, la seule querelle qui vaille est celle de la France.

Par Stéphane Buffetaut, vice-Président du CNIP le 2 mai 2022

Quelle opposition ?



Il faut avoir l’imagination de Jean-Luc Mélenchon pour prétendre savoir à quoi ressemblera l’Assemblée nationale le 19 juin. Le chef de La France insoumise est bien le seul à pouvoir rêver à voix haute de son entrée à Matignon! Habité par un moral de vainqueur, le troisième homme de la présidentielle ne se refuse rien : pas même de détourner le traditionnel 1er Mai syndical en un meeting politique. Ce qu’il fit l’espace d’un discours ce dimanche, place de la République, à Paris.

Dans cinq semaines, à l’issue des élections législatives, la réalité risque d’être bien différente des plans sur la comète dressés par le zélateur d’Hugo Chavez. Les abstentionnistes, qui pourraient être aussi nombreux qu’en 2017 (plus de 50% des inscrits aux deux tours), devraient former le premier parti de France. Et, compte tenu des règles du scrutin, la faible participation ne favorisera pas le jeu des oppositions à Emmanuel Macron. 

À l’exception du bloc central, constitué autour du chef de l’État, les autres camps présentent, comme jamais, d’évidentes faiblesses ou divisions.

Tiraillés de tous les côtés, Les Républicains sauveront peut-être les meubles, mais re trouveront difficilement la centaine de sièges qui faisaient d’eux le premier groupe d’opposition au Palais Bourbon. À leur droite, le Rassemblement national, au faible ancrage local et mal disposé à l’endroit de l’équipe Zemmour, ne peut pas espérer grand-chose. Quant à Jean-Luc Mélenchon, quand bien même il parviendrait à réaliser l’union de la gauche derrière lui, sa radicalité et son intransigeance pourraient lui jouer des tours. S’il arrive à créer la surprise, celle-ci ne devrait pas prendre la forme d’un raz-de-marée.

Des sondages indiquent que beaucoup de Français souhaiteraient une cohabitation. La Ve République en a déjà connu trois. Toutes n’ont pas laissé que des bons souvenirs. Dans un paysage politique dévasté, l’hypothèse reste, en tout état de cause, des plus improbables. En fait, la principale question qui se pose est de savoir qui, face à Emmanuel Macron, portera la voix d’une opposition qui ne soit pas excessive ou déraisonnable.

Par Yves Thréard le 2 mai 2022

jeudi 28 avril 2022

70 % des Français de droite favorables à une alliance pour les élections législatives



Moins d’une semaine après le second tour de l’élection présidentielle, la course pour les élections législatives est lancée. Face aux blocs macroniste et mélenchoniste, Éric Zemmour a appelé à une « grande coalition des droites et de tous les patriotes » pour le scrutin du 12 et 19 juin prochain. Il tend la main au Rassemblement national de Marine Le Pen, aux LR « qui refusent le macronisme » et à Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan. Pour l’heure, les signes émanant du RN ne vont pas de ce sens. Le député Sébastien Chenu a même affirmé que son parti présentera un candidat face à Éric Zemmour s’il se présente aux législatives. 

Si les membres actifs de ces législatives se déchirent, les électeurs, eux, ont fait leur choix. Après une semaine de discussions – ou de non-discussion – Valeurs actuelles révèle un sondage exclusif. L’enquête, menée par l’institut Ifop du 26 au 27 avril (261 “Français de droite” issus d’un échantillon de 1 008 personnes), montre qu’une majorité des électeurs de droite souhaitent une alliance législative entre les différents partis qui composent cette partie de l’échiquier politique. 70 % des Français de droite se positionnent en faveur d’une union des droites. Sans surprise, les électeurs d’Éric Zemmour plaident très majoritairement pour une alliance avec les autres partis, à 91 %. Les partisans de Marine Le Pen (75 %) sont, eux aussi, majoritairement favorables à la proposition. Du côté du Rassemblement national, trois quart (75 %) des sympathisants sont en faveur d’un accord. Plus surprenant, bien que réel, 43 % des électeurs Les Républicains affirment être en accord avec cette idée d’alliance.

Une difficile alliance

Il y a encore quelques jours, les cadres du RN assuraient que le parti présenterait bien 577 candidats dans autant de circonscriptions. Dimanche, Jordan Bardella a ouvert la porte aux « gens issus de l’extérieur du RN, qui seront amenés à bénéficier de notre soutien ». Comprenez des membres de Reconquête !, de Debout la France et d’ailleurs. Les profils de Guillaume Peltier et de Stanislas Rigault sont particulièrement appréciés en interne. À l’inverse, les “transfuges”, ceux qui ont rejoint Éric Zemmour en début d’année, ne seront pas reçus avec de grands sourires. « Pour ceux qui sont partis, c’est un aller sans retour », prévenait Marine Le Pen, en privé, début février. Ce casse-tête-là ne devrait pas avoir lieu : les “infréquentables” Stéphane Ravier, Jérôme Rivière, Gilbert Collard et Nicolas Bay, déjà pris par d’autres mandats, ne seront vraisemblablement pas au rendez-vous des législatives.

La semaine dernière, l’entourage d’Éric Zemmour s’est penché sur la carte électorale du premier tour de la présidentielle et en a tiré l’analyse suivante : seule, Marine Le Pen arrive en tête dans 179 circonscriptions ; en cumulant son score avec celui d’Éric Zemmour, les candidats communs RN-Reconquête ! arriveraient en tête dans 379 circonscriptions. « Si on s’allie, nous pouvons espérer 150 députés, mais si elle refuse, nous en aurons seulement 35 pour les deux partis », défend un cadre zemmourien. En pleine soirée du second tour, Guillaume Peltier a sorti d’autres chiffres de sa besace dans Le Parisien : « À quelques semaines du troisième tour des élections législatives, la coalition organisée autour d’Emmanuel Macron, c’est 11 300 000 voix. La coalition organisée autour de Jean-Luc Mélenchon, c’est 11 200 000 voix. Et la coalition que nous appelons de nos vœux, additionnant les forces de Marine Le Pen, d’Éric Zemmour, de Nicolas Dupont-Aignan et des Républicains sincères qui refusent la soumission au macronisme, c’est 12 540 000 voix. » L’objectif : empêcher les divisions pour éviter une majorité de godillots pour Emmanuel Macron ou une cohabitation avec Jean-Luc Mélenchon.

Par Jules Torres le 28 avril 2022

Valeurs actuelles