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lundi 14 novembre 2022

13 novembre : Sandrine Rousseau et le « terrorisme islamique »

 


Il s'agit d'une nouvelle interprétation de la belle figure imposée, souvent interprétée à gauche : celle de l'arroseur arrosé. « Ils sont prêts à bondir au moindre mot suspect/Et partent en délire dès qu'il est prononcé », chante Jean-Pax Méfret à propos du camp du Bien dans « Pas politiquement correct ». Eh bien, cette fois encore, « ils » n'ont pas déçu. Le problème, c'est que, de temps en temps, dans ces tirs de saturation citoyens et responsables, qui mitraillent si fort qu'ils n'ont pas toujours le temps de viser, il y a des fratricides. Et cette fois, c'est sur la plus improbable des victimes que cette pluie de haine en ligne s'est abattue : Sandrine Rousseau. Incroyable mais vrai.

Il faut dire que la pasionaria de la gauche radicale a fait la gaffe de trop, a commis le péché suprême, lors des commémorations du 13 novembre. On sait que l'hommage aux victimes est un passage obligé mais, comme en de nombreuses autres occasions, il y a l'art et la manière. Et Sandrine, la pauvre, a tweeté ceci : « Il y a 7 ans, le  islamique touchait la France en son cœur culturel, festif et sportif. » Patatras ! « Le  islamique. » Et puis quoi, encore. Deux heures plus tard, l'écologiste a corrigé « islamique » en « islamiste », mais c'était trop tard. Une avalanche de commentaires d'électeurs de la NUPES a déferlé sur Sandrine. Parce que, bon, les gens qui tuent au nom d'Allah n'ont pas de motivations islamiques, mais ils ont des convictions islamistes. T'as compris, Sandrine ? Ça n'a rien à voir.

Parmi les twittos qui couvrent d'injures la brave députée écolo, on trouve assez peu de membres du patriarcat oppressif, censément responsable de tous les maux et habité, jusque dans les tréfonds de son ADN, par des pulsions de violence. Non, apparemment, ce sont plutôt des électeurs de la NUPES, d'habitude pleins de bienveillance, qui accusent  d'avoir rejoint Zemmour, d'être devenue islamophobe, de tenir des propos « dangereux » (on se demande bien pour qui)... « Ne me fais pas regretter mon vote », dit cette utilisatrice de Twitter, dont le nom de profil est en arabe et qui arbore un drapeau palestinien. « Tu reprends la rhétorique de l'extrême droite national-sioniste », dit un certain Israfil, en hommage à l'archange de l'islam qui soufflera dans sa trompette pour annoncer le jour du Jugement. Curieux, cette convergence des pseudos...

Sur le fond, comment peut-on être assez aveugle et assez pointilleux à la fois pour considérer qu'il y a un  islamiste, mais pas de terrorisme islamique ? Ceux qui considèrent que cet amalgame fait du mal aux musulmans prennent, il me semble, le problème à l'envers : c'est justement parce qu'il y a un problème de terrorisme pratiqué par des individus se réclamant de l'islam que les musulmans qui le désapprouvent doivent se rendre plus visibles et marquer leur solidarité avec les démocraties occidentales dont ils sont les citoyens. Sandrine Rousseau, en vérité, n'a pas commis de faute de français... pour une fois. On se souvient de sa récente sortie « Nous avons la gorge qui grattions, les yeux qui brûlions » qui rappelait les riches heures des valets dans les comédies de Molière. Cette fois, elle a été grammaticalement correcte. À défaut de l'être politiquement.

Par Arnaud Florac le 14 novembre 2022

Boulevard Voltaire

jeudi 20 octobre 2022

Il est temps, il est grand temps…



Sandrine Rousseau n’a pas perdu de temps. Je ne parle pas de sa réaction suite à l’assassinat barbare de la petite Lola mais de son tweet suite à la mort d’une femme tuée accidentellement par son chasseur de mari. Rapide comme l’éclair, la députée l’a encore été pour prendre la défense des deux dégénérées écolos qui ont aspergé de soupe le célèbre tableau de Van Gogh exposé à la National Gallery de Londres, Les Tournesols. Dans le style foutraque qui la caractérise, elle a twitté : « L’action de ces jeunes avec de la soupe est hyper intéressante parce que très dérangeante. La colère monte chez les jeunes contre l’inaction climatique. Et ils ont raison d’être en colère. Vraiment. » Maculer un tableau représentant des fleurs pour mettre en avant la cause écologique, il fallait y penser.

Comme Caroline de Haas, Sandrine Rousseau a immédiatement apporté son soutien à Marie Cau, première femme transgenre élue maire en France, chagrinée de s’être entendu dire par la féministe Dora Moutot, dans l’émission Quelle époque ! de France 2, que, quoi qu’elle fasse, elle restera biologiquement un homme. Toute la gauchosphère a poussé des cris d’orfraie. Sur le plateau, le soi-disant humoriste Jérémy Ferrari a connu ses cinq secondes de gloire orgasmique en se faisant applaudir après avoir dénoncé « la haine et l’agressivité » (sic) de Dora Moutot.

Comme Clémentine Autain, Sandrine Rousseau n’a pas attendu une journée pour prendre fait et cause pour les lycéens qui réclament le droit de porter des tenues islamiques au lycée Joliot Curie de Nanterre et manifestent en tirant à coups de mortier sur les policiers, aidés en cela par la racaille islamisée des cités.

Sandrine Rousseau a fini par réagir au drame de Lola, 12 ans, retrouvée morte dans une malle, le corps en lambeaux. Trois jours après la découverte du corps de Lola, la députée Europe Ecologie Les Verts a mollement twitté son soutien à « sa famille, ses copains et ses copines ». Mais il a fallu qu’elle ajoute un message bête pour expliquer que « le francocide n’existe pas ». Au moment où j’écris ces lignes, Clémentine Autain et Caroline de Haas n’ont toujours pas réagi à la mort de Lola – en revanche, la députée La France insoumise a relayé avec force trémolos l’information concernant Karim Benzema et son Ballon d’Or, tandis que l’entrepreneuse en formation au féminisme a retwitté un article du Monde sur ces jeunes gens qui décident de se marier entre amis pour « hacker le patriarcat » (sic). 

Pascale Clark a fait mieux, donc pire : « La cruauté sans nom infligée à la petite Lola justifierait amplement que l’extrême-droite ferme sa gueule », a twitté dans un accès de prurit neuronal cette fausse rebelle à laquelle nous recommandons de retourner dans sa résidence principale : le néant abyssal – ou dans une de ses résidences secondaires : le trou noir france-intérien, l’abîme médiatique, l’insignifiance réseau sociétale ou le vide gauchisto-sidéral.

Lola a été sauvagement assassinée. La suspecte principale, d’origine algérienne, n’avait plus rien à faire sur le territoire français depuis trois ans. La majorité des agressions, des vols avec violence, des viols dans l’espace public, des actes de délinquance et des agressions sexuelles dans les transports publics, sont le fait d’étrangers en situation irrégulière ou de personnes issues de l’immigration récente. « La France Orange Mécanique » (Laurent Obertone) n’est pas un « sentiment » mais une réalité qui a atteint son paroxysme avec l’assassinat de Lola. On ne compte plus les quartiers devenus inhabitables, les villes gangrénées par les trafics en tous genres et les actes de violences. La France détient maintenant la palme dans le triste palmarès des pays de plus en plus touchés par des phénomènes criminogènes. L’extrême-gauche insoumise et écologiste se tait et continue de nier la réalité, à savoir le lien entre immigration et augmentation de la délinquance...

Par Didier Desrimais le 20 octobre 2022

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jeudi 29 septembre 2022

La gauche en faillite s’enferme dans le sectarisme





Le spectacle que donne la gauche ces jours-ci révèle ce qu’elle est devenue : un mouvement sectaire qui ne produit qu’interdits et rejets. Ce mercredi, les députés LFI, PS et Renaissance ne participeront pas au match de football des parlementaires organisé en soutien à la lutte contre le cyber-harcèlement des enfants. Ces élus ont estimé que faire équipe avec des députés RN reviendrait à banaliser cette formation. Aurore Bergé, présidente du groupe macroniste à l’Assemblée, explique qu’une telle réunion créerait « un symbole qui se retournerait contre nous ». Marine Le Pen a eu beau jeu, ce matin sur RTL, de moquer des « pignoufs » seulement capables d’exprimer « de la haine, tout le temps » en mettant de la politique jusque dans le sport. Auparavant, Anne Hidalgo s’était indignée, avec d’autres « progressistes », des législatives italiennes qui ont donné la victoire à l’union des droites, menée Giorgia Meloni (Frères d’Italie)

Pour Hidalgo, le succès de Meloni est celui d’un « parti d’extrême droite néo-fasciste » et d’un « populisme qui nous menace ». La candidate (PS) à la présidentielle, qui a récolté 1,7% des voix, voit la victoire de l’union des droites comme « une triste journée pour l’Europe qui renoue avec les heures sombres de son histoire ». Pour leur part, les « écoféministes » de la Nupes, engagées dans une chasse à l’homme sans retenue, dévoilent l’effrayant visage de fanatiques « ayatolettes » cherchant à imposer une police des mœurs jusque dans l’intimité de la vie sexuelle des couples.

La gauche française a ceci de commun avec Vladimir Poutine qu’elle devient de plus en plus hargneuse à mesure qu’elle s’affaiblit. La prétention de ces clans à décréter encore qui est fréquentable témoigne de l’enfermement mental de ces militants, persuadés de détenir la vérité en dépit des révélations de leurs faillites. Les catastrophes en série doivent, toutes, à la gestion dogmatique et impérieuse du camp du Bien. Plutôt que d’insulter les peuples qui se tournent de guerre lasse vers des offres anti-système, les donneurs de leçons feraient mieux de s’interroger sur leurs lourdes erreurs. Ce sont les écologistes qui, à la source, ont saccagé le parc nucléaire français et qui balafrent aujourd’hui les paysages d’éoliennes non rentables. Ce sont les pédagogistes qui ont fait s’effondrer le système scolaire en laissant l’islam s’infiltrer dans les consciences malléables des jeunes élèves. 

Ce sont les droits de l’hommistes qui ont ouvert les villes à une immigration impensée, au point par exemple d’avoir fait de la paisible Nantes, en trente ans  (dont vingt-trois ans de gestion de Jean-Marc Ayrault) une des villes les moins sûres d’Europe. Ce sont les féministes qui ferment les yeux sur la condition des femmes musulmanes et qui se gardent de protester quand une nantaise est frappée et violée, le 24 septembre, par trois Soudanais. Le Grand effondrement oblige à prendre conscience de ses causes. Elles viennent de ceux qui continuent à donner des leçons. 

Du balai !

Par Ivan Rioufol le 29 septembre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

lundi 12 septembre 2022

Roussel et Ruffin vont finir par agacer…



Fabien Roussel et François Ruffin ont-ils encore des points communs avec la gauche de 2022 ? Plus beaucoup, si l'on en croit les différentes déclarations des deux hommes depuis la rentrée. Le patron des communistes français s’est opposé, sur le ton de l’humour, à la polémique initiée par sa collègue Sandrine Rousseau sur les barbecues. « Symbole de virilité », lance la députée écologiste ! Fabien Roussel, lui, ne va pas sur ce terrain sociétal, si cher aux écolos, mais reste sur celui du social, dans la tradition du PCF : « Pour moi, on mange de la viande en fonction de ce que l'on a dans le porte-monnaie et pas de ce que l'on a dans sa culotte ou dans son slip », lançait-il, le 30 août, au micro d'Europe 1.

De son côté, François Ruffin dresse un sévère constat sur sa  politique et son manque de volonté de reconquérir l’électorat populaire, parti au Rassemblement national. Dans son dernier livre, Je vous écris du front de la Sommele député de la Somme sonne l’alerte.

Une opposition qui s’intensifie

Déjà, en avril, le député de Picardie avait pointé du doigt cette stratégie d’abandon des habitants de la ruralité pour ceux des villes, auprès de Libération : « La  périphérique, celle des bourgs, n’apparaît pas comme une priorité. » De son côté, Fabien Roussel s’était attiré les foudres de cette nouvelle gauche durant la campagne présidentielle, en déclarant qu’un « bon vin, une bonne viande, un bon fromage, pour moi, c’est la gastronomie française ». Du bien franchouillard comme on peut le détester lorsqu'on pense planète !

Et ce vendredi 9 septembre, lors de la Fête de l’Huma, le secrétaire national du PCF a jeté un nouveau pavé dans la mare en déclarant que la « gauche doit défendre le travail et ne pas être la gauche des allocations et minimas sociaux ». Fabien Roussel souligne que « les Français nous parlent d’assistanat en nous disant qu’ils travaillent et que eux [les bénéficiaires de minimas sociaux], ne travaillent pas ». Selon lui, si la gauche ne prend pas conscience de cette réalité, jamais elle ne pourra reconquérir l’électorat populaire. Un constat partagé par son homologue insoumis qui souhaite que « la valeur travail revienne à gauche » et ajoute : « Quand j'entends des gens me dire qu'ils ne peuvent pas être pour la gauche parce qu'ils sont pour le travail, je considère qu'on a un souci majeur. »

Face aux critiques, Mélenchon réagit 

La  de ton de François Ruffin et de Fabien Roussel semble fortement agacer, du côté de la NUPES. À commencer par l’eurodéputée écolo Karima Delli, qui s’est fendue d’un tweet acerbe : « Fabien, occupe toi des rentiers, de ceux qui s’enrichissent en dormant, et stp arrête de taper sur ceux qui essaient de s’en sortir. »

Alexis Corbière, pilier de LFI, a également réagi.

Jean-Luc Mélenchon, présent à la Fête de l’Huma, ce samedi 10 septembre, sent sans doute que son leadership n'est plus incontesté à l'extrême gauche, entre une Clémentine Autain qui déplore « la forme gazeuse de LFI », un François Ruffin qui joue sa symphonie pastorale et un Fabien Roussel qui redonne des couleurs au PCF. C'est pourquoi il a tenu à répondre aux critiques en déclarant : « Je demande qu’on arrête les jérémiades. » Et de défendre sa stratégie : « Nous avons avancé, nous avons marqué des points, il faut avoir la patience de l’Histoire, il faut régler les problèmes au lieu de se battre la coulpe sur la poitrine des autres. »

Par Kevin Tanguy le 11 septembre 2022

Boulevard Voltaire



samedi 23 juillet 2022

Une fable d’aujourd’hui : La Fontaine, le RN et le méprisant député Nupes



Cette Assemblée nationale nouvelle redonne décidément un intérêt tout neuf aux débats écrasés par cinq ans de macronisme au pas, après cinq ans de hollandisme Doliprane. Pour parvenir à diaboliser le RN, la horde des députés Nupes est prête à tout. Et même à enrôler le pauvre Jean de La Fontaine qui a du se retourner dans sa tombe pour fuir pareille compagnie dans la nuit de ce 22 juillet.

On évoque les mesures d’urgence en faveur du pouvoir d’achat lorsque la parole est donnée au député Nupes des Hauts-de-Seine, qui avec force gestes démonstratifs, explique qu’il souhaite réagir « aux propos de nos collègues du RN ». Pour « encore une fois, explique-t-il, évoquer leur incohérence totale. Bien-sûr, on connait la stratégie de l’extrême-droite qui agit comme la chauve-souris de la fable. Dans le parti des oiseaux, elle montre ses ailes, dans le parti des fachos, elle montre son poil et elle est un rat ».

On pourrait ne voir dans cette lamentable attaque qu’un épisode tapageur de plus provoqué par la Nupes, en marge du débat, comme il y en eut beaucoup dans ces lieux. Et finalement, quoi de plus naturel et de plus sain que le débat à l’Assemblée, même vif. N’est-ce pas le signe d’une démocratie vivante et sûre d’elle-même ?

Mais il y a là plus qu’une provocation, plus qu’une dispute sur le fond : une entreprise profondément anti-démocratique, une volonté de tuer, d’exclure, de disqualifier, de marquer au fer rouge, coûte que coûte, une partie de la représentation nationale. Ceci, en mêlant la calomnie injurieuse à une manipulation massive de la culture française, cette culture que tout homme honnête réserve à l’harmonie entre les Français, au champ de ce qui nous rassemble dans une même matrice que tous respectent. Ce La Fontaine qui, en effet, nous plait beaucoup, la Nupes le trafique, le tord, le fausse et jette les débris de ce massacre à la figure d’une partie de la représentation nationale.

La Fontaine a souffert de la politique. Il fait dans cette fable, La Chauve souris et les deux belettes, l’éloge de ceux qui basculent volontiers d’un camp à l’autre pour avoir la paix. Sa conclusion est claire : « Le Sage dit, selon les gens : « Vive le roi ! Vive la Ligue ! ». Sa fable montre avec le génie qui lui est propre que la chauve-souris fit bien de se présenter dans un cas souris, dans l’autre oiseau pour… sauver sa peau. De cette symbolique charmante, le député LFI tire une machine à haïr et à mépriser, parfaitement étrangère à La Fontaine. Et faussaire. La Fontaine ne parle pas de « rat ».

Aurélien Saintoul sait ce qu’il fait. Passé par le lycée Louis Le Grand, établissement public d’élite parisien s’il en est, agrégé de lettres classiques, l’homme qui jette La Fontaine à la figure des députés RN n’a aucune excuse. Mais pour la Nupes, la fin justifie les moyens. Trahir une fable, traiter de "rats" des élus de la nation, mépriser, surtout, mépriser et haïr sans relâche, voilà le programme.

Car le député continue. Il s’adresse à des brutes, à ces gens du peuple inculte et crasseux qu’il vomit : « Vous ne connaissez pas La Fontaine, peut-être ? Je pensais que La Fontaine était le génie de la langue française et que au moins vous le respecteriez ». Un député Nupes ne serait pas au niveau sans l’incroyable culot qui le précède et l’accompagne à toute heure.

« Vous n’êtes pas très dignes de votre fonction », poursuit le jeune député sermonneur à l'adresse des députés RN. Et enfin ce clou : « Je ne vous ai pas insultés, je vous ai caractérisés ». Au Grand Prix de la mauvaise foi, voilà un sérieux candidat !

Claquement de pupitres sur les bancs RN, le chahut se prolongeant malgré l’indignation de la Nupes Mathilde Panot sur son banc, la présidente de séance à l’Assemblée nationale, Hélène Laporte (RN), impose cinq minutes d’interruption de séance.

Il n’a ainsi fallu qu’un peu de plus de 2 minutes 30 pour « caractériser » la Nupes et son petit jeu sur les rangs de l’Assemblée. Elle n'en sort pas grandie, une fois de plus.

La Fontaine a bien raconté ce genre de personnage, dans le Rat et L’Huitre, Livre VIII, fable 9. Un rat fort ambitieux et content de lui part à la conquête du monde, oublie les règles apprises, s’approche par gourmandise d’une huitre qui… se referme sur lui. Et La Fontaine de conclure : « Cette fable contient plus d'un enseignement (…) Et puis nous y pouvons apprendre, Que tel est pris qui croyait prendre ».

Par Marc Baudriller le 22 juillet 2022

Boulevard Voltaire


dimanche 10 juillet 2022

Tant Vallaud qu’à la fin il se brise



Où vont les socialistes ? Le savent-ils eux-mêmes ? Les mauvaises langues diront qu’Olivier Faure, leur premier secrétaire, s’est embarqué dans la NUPES pour éviter l’ultime naufrage, garder un groupe à l’Assemblée et, accessoirement, conserver son mandat de député. Prenez Combs-la-Ville, l’une des communes les plus importantes de la 11e circonscription de Seine-et-Marne où Olivier Faure est élu député depuis 2012 : au premier tour de l’élection présidentielle, Mélenchon a obtenu presque 31 % des suffrages exprimés, quand la candidate socialiste n’a réussi à grappiller péniblement que 1,15 % des voix. Juste devant Poutou et Arthaud… Un peu léger pour enclencher une dynamique pour les  et de quoi donner sérieusement à réfléchir...

Embarqués, donc, pour le meilleur et pour le pire dans cette galère. Ou ce train – nommé désir ?-, puisque c’est à un train que le leader Mélenchon compare la NUPES. Et « il en coûtera très cher de descendre » de ce train, a-t-il prévenu, vendredi. Interdiction d’ouvrir les portes avant l’arrêt total ! Le meilleur, c’est évidemment le résultat aux législatives. Le pire, c’est le spectacle donné mercredi dernier par l’extrême gauche qui a vociféré lors du discours de  générale d’Elisabeth Borne. Certes, il y avait parfois de quoi hurler à entendre les propos tenus par le Premier ministre. Comparer la situation de 1958 à celle d’aujourd’hui, il fallait oser ! « Rappelons-nous qu’en 1958, les Gaullistes ne sont pas majoritaires à l’ quand la Ve République connaît ses premières heures et crée les CHU et l’assurance chômage. » Sauf que Le Touquet n’est pas La Boisserie et Macron n’est pas de Gaulle. Mais ce n’est sans doute pas pour cette comparaison historique osée que les petits camarades d’Olivier Faure ont fait leur cirque.

Si l’on ne sait pas trop où va le PS, en revanche, on le sent obsédé par le (supposé) passé du parti de ses collègues placés à l’ de l’hémicycle. En effet, pour répondre à la déclaration de politique générale d’Elisabeth Borne, c’est Boris Vallaud – M. Najat Belkacem – qui s’est coltiné l’escalade de la tribune pour le groupe socialiste. Et là, curieusement, il a réussi l’exploit de s’adresser aux députés du Rassemblement National qui ne font pas partie de la majorité et ne contribuent pas au gouvernement. 

« Ceux dont vous êtes les héritiers n'étaient pas dans les murs de cette enceinte en 1946, je n'ose dire où ils étaient pour la plupart, ceux dont vous êtes les héritiers étaient en revanche sur le banc des accusés de Zola ». C’est décidément une obsession à gauche de vouloir évoquer les origines du Front National, devenu depuis Rassemblement National. Anne Hidalgo s’y était amusée en 2016 en déclarant que le FN, fondé en 1972, avait « soutenu » la collaboration avec les nazis. Elle a été condamnée en première instance, en mars 2016, à 500 euros d’amende avec sursis, à verser un euro de dommages et intérêts au FN et 2.000 euros pour frais de justice. Elle s’était désisté de son appel en juin 2017...

Boris Vallaud serait bien inspiré d’étudier un peu l’histoire de son parti avant de donner des leçons aux autres formations politiques. A titre d'exemple, faut-il rappeler qu’un certain Pierre Vaillandet (1888-1971), élu député de Vaucluse en 1936 avec le Front populaire, membre imminent de la SFIO, ancêtre direct du PS, vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en 1940, bascula dans la collaboration, fut condamné par contumace en 1946 (Tiens, justement, 1946 !) à la dégradation nationale à vie, à la confiscation de ses biens et à cinq ans d'interdiction de résidence en région parisienne. On ne poussera pas la cruauté jusqu’à rechercher à quelle place il siégeait à la Chambre. Sans doute pas très loin de l’emplacement 514 où M. Vallaud a posé son séant.

Par Georges Michel le 9 juillet 2022

Boulevard Voltaire

samedi 2 juillet 2022

RN : vers la fin du plafond de verre et du cordon sanitaire ?



À propos du fameux « plafond de verre » censé empêcher  de gagner, le sondeur Jérôme Sainte-Marie affirmait, dans le dernier numéro de la revue Éléments : « Son niveau électoral s’est successivement déplacé de 15 % à 24 %, puis à 33 % et, aujourd’hui, à 41 %. Il n’y a pas de plafond de verre pour Marine Le Pen, ou alors c’est un monte-charge ! » Et encore, ces propos étaient tenus avant les élections législatives et l’arrivée en force de 89 députés RN au palais Bourbon. Succès que vient désormais couronner l’accession à deux vice-présidences, bousculant ainsi un autre tabou, l’autre fameux « cordon sanitaire ».

Mieux : on notera que Sébastien Chenu et Hélène Laporte ont été respectivement élus avec 290 et 284 voix, soit largement plus que celles dont dispose ce groupe. Ce qui signifie, en bonne logique, qu’il y a eu arrangement entre le RN,  et LR.

Sans surprise, Boris Valaud, patron du groupe socialiste, s’insurge : « Il y a deux cents députés qui ne sont pas du Rassemblement national qui ont voté pour le Rassemblement National, alors qu’ils avaient d’autres choix. Cela veut dire que la banalisation de l’extrême  continue d’être à l’œuvre. Il ne faut pas jouer avec les allumettes, il faut se garder de ce genre d’expérience funeste et de collusions qui finissent en général dangereusement. » Et l’écologiste Julien Bayou de s’alarmer : «  se dévoile et se fait marchepied, non seulement de la dédiabolisation du RN, mais aussi de son institutionnalisation. » Ce que, par ailleurs, semble parfaitement assumer Aurore Bergé, patronne du groupe macroniste : « C’est important que toutes les sensibilités voulues par les Français soient représentées. » Éric Woerth ne fit pas autre chose, évoquant une « répartition logique ».

Il n’y a pas à dire, les temps changent… Les écologistes, en revanche, ne changent pas. En témoignent les deux candidatures impromptues de Benjamin Lucas et de l’inénarrable Sandrine Rousseau, mais qui n’ont chacune récolté qu’une petite trentaine de voix. Et les mêmes de reconnaître avoir « un peu forcé la main de leurs alliés de la NUPES » qui, elle, s’en tenait à une seule candidate, Caroline Fiat, élue avec 284 voix. Bref, ça commence à tanguer dans la maison mélenchoniste.

Quoi qu’il en soit, et même si le Rassemblement National a vu lui échapper la tête de la commission des finances, il faut reconnaître que la ligne apaisée de  a fonctionné au-delà de toutes espérances. Le regard porté sur ce mouvement a changé ; les rapports de force aussi. En effet, et ce, par quelque bout que l’on considère la question, le RN demeure le premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale. Il faudra donc compter avec lui. Voilà qui a déjà commencé.

Un qui avait pris de l’avance en la matière, c’était Lionel Jospin, candidat à l’élection présidentielle de 2002, évincé par Jean-Marie Le Pen, mais qui déclarait, le 29 septembre 2007, sur France Culture : « Pendant toutes les années du mitterrandisme, nous n’avons jamais été face à une menace fasciste et, donc, tout antifascisme n’était que du théâtre. Nous avons été face à un parti, le Front national, qui était un parti d’extrême droite, un parti populiste aussi à sa façon, mais nous n’avons jamais été dans une situation de menace fasciste et même pas face à un parti fasciste. »

Ce théâtre, du genre subventionné et attirant de moins en moins de spectateurs, vient aujourd’hui de déposer le bilan. On ne s’en plaindra pas.

Par Nicolas Gauthier le 30 juin 2022

Boulevard Voltaire

vendredi 1 juillet 2022

Vers une coalition des vaincus autour de Macron

 


Par Pierre Boisguilbert le 28 juin 2022♦ On sait maintenant ce que le président Macron veut dire quand il parle de « partis républicains de gouvernement ». Pour lui, il s’agit des partis qui ont été désavoués par leurs électeurs.

Le mépris de Macron

Cela inclut donc sa propre formation et ses alliés, les vaincus du PS et ceux des LR avec peut-être au passage quelques communistes qui ne peuvent pas avoir de groupe parlementaire et quelques écologistes pour faire joli. Sont donc exclus les deux partis qui ont remporté les élections en progressant en nombre de suffrages et d’élus.

Pas d’insoumis, pas de RN.

Macron, si pointilleux sur le résultat de la présidentielle qui donne la légitimité suprême, préfère donc Hidalgo, moins de 2 %, et Pécresse, moins de 5 %, plutôt que Le Pen et Mélenchon, à plus de 40. On ne peut être plus clair sur la volonté de ne pas tenir compte du vote des Français.

C’est donc Élisabeth Borne reconduite dans la durée avec une mission d’élargissement de la majorité qui va devoir rallier les défaits aux vaincus. Elle n’aura sans doute pas de mal à trouver quelques républicains prêts à sauver la France pour une petite voiture avec chauffeur et fanion. Copé est candidat, Estrosi et Muselier aussi, il y en aura d’autres. Il y aura Ménard qui a entamé depuis quelques mois un « en marche » vers En Marche assez spectaculaire au niveau des renoncements multiples au vote de ses propres électeurs.

À gauche, ce sera plus difficile. Car il y a la peur de Mélenchon. Le communiste y serait bien allé, mais il hésite. Les écolos, eux, n’ont peur de rien, même plus de la réouverture des centrales à charbon ; donc, faute de sauver la planète, ils pourraient contribuer à sauver la minorité présidentielle.

Hystérie sociétale

Quant à Renaissance, elle a trouvé un moyen d’être majoritaire. Faire entrer dans la Constitution le droit à l’avortement. La formation macroniste a surfé sur l’hystérique indignation médiatique après l’interdiction aux USA de l’avortement au niveau fédéral, donnant la liberté de légiférer sur le sujet à chaque État fédéré. Le problème en France ne se pose pas et la Constitution n’est pas faite pour ça. L’initiative a peu de chance d’aller au bout et ça ne changerait rien. Mais peu importe, cela montre qu’il y a une majorité en France, c’est la majorité sociétale. Elle peut aller parfois presque à l’unanimité avec le RN. Le plus souvent cependant, c’est une majorité qui va de Macron à Mélenchon. Dans un contexte de crise politique, et peut-être sociale, le gouvernement va être tenté de détourner l’attention sur tout ce qui touche à la vie privée et sexuelle des Français. C’est un vrai danger pour ceux qui sont défavorables à un endoctrinement Netflix de la jeunesse et à la discrimination de ceux qui ne sont pas soumis aux minorités.

La tentation de Macron va être grande de faire du sociétal plutôt que du social et du politique. Il lui faudra cependant passer le cap du nouveau gouvernement et du vote de confiance ou plutôt du rejet d’une motion de censure. Comme les insoumis et consorts ne veulent pas du vote RN, Élisabeth Borne a peu de soucis à se faire. Son nouveau gouvernement pourra prendre la mer, avec cependant dès le départ un côté canots de sauvetage du Titanic. Le radeau des désavoués aura du mal dès le premier récif.

Polémia


jeudi 30 juin 2022

Quand la NUPES, plus vraie que nature, crache sur la douleur d’un vieil homme




Après deux jours passés dans le cadre prestigieux de notre Assemblée nationale, la nouvelle  se révèle telle qu’en elle-même : cruelle, manipulatrice, malotrue, éructante et débraillée, menteuse et prête à toutes les bassesses pour raccommoder un cordon sanitaire usé jusqu’au dernier fil.

Les images se succèdent et se ressemblent. Ce 29 juin, le jeune député LFI Louis Boyard, 21 ans, explique pourquoi il a refusé de serrer la main du député RN et ancien journaliste Philippe Ballard à la tribune de l’Assemblée, alors que le benjamin des élus surveillait le vote. « Actuellement, nous sommes dans un contexte de pandémie et que donc il faut prendre ses précautions, commence cet esprit délicat. Une pandémie de racisme, une pandémie d’antisémitisme, une pandémie d’islamophobie. » On ne se donnera pas la peine de réfuter des propos aussi subtils. Et, donc, il appelle les Français, et particulièrement le président de la République et ses amis, « à ne pas serrer la main » de ces élus du peuple, comme lui, qui ne lui conviennent pas. Ce grand professeur de démocratie tente de réveiller les mânes de  et de Simone Veil et en appelle « au respect des principes » ! On se pince... « Donc, face au Rassemblement National, on respecte les gestes barrières », explique-t-il.

Tandis qu’il débite son discours de rediabolisation appris par cœur, on aperçoit derrière lui… la plaque de marbre où sont gravés les noms des députés morts pour la France. Vertige de l’image.

La veille, ses deux confrères et consœurs se sont déjà illustrés par une sauvagerie assez rare pour être soulignée. La patronne du groupe  elle-même est venue dans la salle des quatre colonnes de l’Assemblée expliquer ce qu’elle pensait du mot d’intronisation de José Gonzalez, 79 ans, élu RN et doyen de l’Assemblée nationale.

Du perchoir, José Gonzalez a souligné le symbole de l’unité française que représente cette Assemblée où les députés, lors de la première séance, sont répartis par ordre alphabétique. Il se souvient. « Ce symbole d’unité touche l’enfant d’une France d’ailleurs, arraché à sa terre natale. J’ai laissé là-bas une partie de ma France et beaucoup d’amis. Je suis un homme qui a vu son âme à jamais meurtrie… », poursuit José Gonzalez, qui s’arrête, la voix nouée par l’émotion. L’Assemblée plonge dans un silence respectueux et vibre des applaudissements des députés touchés par les larmes d’un vieil homme. « Excusez-moi, reprend Gonzalez, je pense à mes amis laissés là-bas. »

Il y a des moments et des douleurs que l’on respecte lorsqu’on est un être humain, quelles que soient ses opinions. Ainsi, le député macroniste Karl Olive a évacué la polémique : « Je ne vais pas commencer à chercher la chicaillerie », dit-il.  lui-même n’a-t-il pas reconnu le drame des rapatriés d’Algérie ? Une loi de l’humanité veut qu’on honore les drames et les morts en oubliant les conflits d'hier. Cette loi ne vaut pas pour la NUPES.

Les souvenirs douloureux d’un vieil homme qui se penche sur son passé sont pour l'alliance de la gauche et de l'extrême gauche l’occasion d’un déballage de violence verbale. Les larmes de Gonzalez ont à peine séché que l’inénarrable Sandrine Rousseau, prête à pleurer sur le sort de la Terre entière (animaux compris), attaque bille en tête : elle n’est pas « un peu choquée mais très choquée », dit-elle. Elle a une diabolisation sur le feu, ça passe avant le respect. « Ce discours n’avait pas lieu d’être ici, poursuit-elle. Et on voit que dès la première séance, l’espèce de faux nez de la dédiabolisation s’arrête immédiatement. On voit d’où ils viennent et on voit ce qu’ils défendent. Nous défendrons un projet de république qui n’est pas nostalgique de la  […]. Nous saluerons les résistants et les indépendantistes algériens […] » Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, va plus loin encore. « Il a été réitéré des propos révisionnistes », explique-t-elle sans ciller.

Quelques heures auparavant, LFI avait tenté de monter en épingle les décisions de l’Amérique sur l’ pour en faire un cheval de bataille anti-RN.

Tout est bon. Comme Don Quichotte, LFI part en croisade contre un vilain RN fabriqué de toutes pièces, dans la grande tradition du stalinisme et de ses procès.

Il faudra tout de même prévenir ce syndicat de goujats jamais en retard d'une démolition qu’un cordon, fût-il sanitaire, n’est pas une corde à nœuds. La corde NUPES semble, cette fois, très très épaisse.

Par Marc Baudriller le 30 juin 2022

Boulevard Voltaire