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mardi 21 février 2023

Aurélien Pradié éjecté : LR victime de ses courants internes, phénomène bien connu au PS



On ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens, dit le proverbe mais ce n'est pas vrai pour ... Le parti n’en finit plus de payer le prix de ses ambiguïtés et de ses flottements actuels et passés, assortis de psychodrames et de brouilles publiques. Dernière victime en date, , dont les dents rayent efficacement le parquet du siège de  depuis des mois, démarre la semaine délesté de sa casquette de vice-président. Les applaudissements des députés de… la NUPES, qui se sont levés à l’Assemblée nationale ce 18 février, ont fait déborder le vase Pradié déjà bien plein et fulminer le président Ciotti, chargé de garder les brebis LR au bercail. 
Lourde tâche. L’ancien député Bernard Carayon, joint par BV, rappelle un mot de Clemenceau : « Quand je me fais applaudir par mes adversaires, je sais que j’ai dit une connerie. » En virant Pradié des instances du parti, Ciotti tente de simplifier et d'assainir la ligne du parti. «  conserve les valeurs de la droite, c’est le parti du travail, de la responsabilité sociale contre la démagogie, de l’ordre contre le désordre », rappelle Bernard Carayon. Tant pis pour ceux qui s'y opposent.
Mais voilà, cette mini-purge suffira-t-elle ? Car le désordre s’accroche. Ce psychodrame risque de brouiller encore un peu les cartes. Orgueilleux, ingérable, assoiffé de médias et de lumière, Pradié, arrivé troisième lors de la désignation du président de LR, avait insisté auprès de Ciotti pour être nommé numéro deux. Cette alliance d’une ligne conservatrice et d’une ligne progressiste avait surpris et agacé le camp plus conservateur de LR. Cela sentait la paix précaire et les concessions lâchées pour faire une fin. Pradié partageait jusqu’ici son banc de numéro deux du parti avec François-Xavier Bellamy, proche de Retailleau. À  de tenir le balancier sur la corde raide entre les deux personnalités et les deux lignes. Pas confort. D’autant que Pradié s’opposait franchement à la réforme du très progressiste Macron, tandis que les ciottistes de  la soutiennent. Chassé-croisé. Où est la droite, où est la gauche ? On avait un peu le tournis jusqu’à ce que la NUPES désigne le vrai gauchiste par ses applaudissements. Du pas vu depuis longtemps... Mais le paysage évolue vite.
 présente de plus en plus nettement les défauts du… PS, ce qui n’a rien d’enviable. Comme le PS, le parti de droite devient un concentré instable d’histoire, de tendances, de baronnies et d’ambitions. Comme au PS, il ne lui manque que… les militants et les électeurs. Comme au PS, LR semble virer à la bataille de lignes.
Chaque jour qui passe pousse le parti vers les cauchemars groupusculaires des mouvements d’extrême gauche. Ces partis dont on dit que, lorsqu’ils parviennent à se réunir à trois, émergent aussitôt quatre courants…
Il reste à  une dernière carte pour espérer rebondir, celle de Laurent Wauquiez qui ne fait pas la moindre entorse à sa diète médiatique. Cette statue du commandeur ménage-t-elle Pradié ? Pousse-t-elle Ciotti ? Quoi qu'il en soit, une seule carte, c’est peu. Et le défi lancé à Wauquiez semble chaque jour un peu plus élevé que la veille.
Par Marc Baudriller le 20 février 2023

vendredi 10 février 2023

La résurrection des syndicats est un théâtre de grands boulevards



Cette fois, ce sont les agriculteurs qui débarquent ce mercredi à Paris. Ils entendent protester contre l’inflation des normes phytosanitaires imposées sous la pression des écologistes, notamment aux producteurs de betteraves sucrières qui supportent des importations déloyales. Ce « monde du travail » des champs n’est pas moins respectable que celui des villes qui emplit les médias. L’apparente résurrection de la CGT, de la CFDT ou de Sud dans les manifestations « du peuple » masque l’absence d’une partie des classes populaires. Celles-ci se tiennent à l’écart de ces antiques processions conservatrices. Cette France d’en bas, rappelle le géographe Christophe Guillhuy (1), « ne demande pas la charité, mais un travail correctement rémunéré et encadré par le droit qui lui offre une sécurité ». Le rejet du travail supplémentaire, clef de voute des mouvements qui mobilisent prioritairement la fonction publique et les salariés des grandes entreprises privées, n’est pas une obsession partagée par tous. 

Le « droit à la paresse », revendiqué par Sandrine Rousseau (EELV) en même temps que l’assistanat, est un idéal citadin qui n’est pas celui de la France rurale et travailleuse. Celle-ci est largement plus préoccupée par son effacement politique, l’inflation qui vient, voire la guerre qui se précise. Les agriculteurs mécontents révèlent une partie de cet autre monde oublié. Ils font partie de cette France modeste qui porte un idéal qui dépasse les seules revendications matérialistes ou consuméristes.

A Paris, les défilés de mardi ont rassemblé 57.000 manifestants, dans un rituel syndical immuable depuis des décennies. Reste que ce théâtre de grands boulevards s’essouffle. La CGT menace d’ailleurs de « monter d’un cran » et de radicaliser les oppositions. Les députés de la Nupes ont déjà pris de l’avance en semant à l’Assemblée un désordre qui contraste avec la bonne tenue de la rue.  En réalité, la capitale n’est plus le lieu où se lançaient jadis les grands mouvements de protestation, voire les révolutions. Déjà il y a quatre ans, les Parisiens s’étaient gardés de rejoindre les Gilets jaunes débarqués des provinces pour tenter de réveiller le monde d’en haut. 10.000 «  foulards rouges », bourgeois de Paris affolés par la plèbe, avaient même défilé aux cris  pavloviens de : « Le fascisme ne passera pas ! » (voir mon blog du 28 janvier 2019)

En fait, les plus modestes ont été chassés des grandes métropoles, et de la capitale tout particulièrement, devenue financièrement inabordable. Comme le remarquait Pierre Vermeren dans Le Figaro du 1 er février, « cette situation a contribué à la disparition du peuple de Paris au tournant du XXI e siècle, un des plus grands phénomènes sociologiques de notre temps. Avec lui, la gouaille, l’humour et l’impertinence ont quitté les rues de la capitale ». 

L’OPA des syndicats sur le peuple ne doit pas faire illusion.

Par Ivan  Rioufol le 10 février 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

Le grand cirque de la Nupes à nu, Gilbert Collard (Reconquête!) le 10 février 2023

mardi 7 février 2023

La France doit exiger des excuses de Louis Boyard



Une fois n’est pas coutume. Difficile de ne pas donner raison à Gérald Darmanin lorsqu’il évoque l’envolée tout sauf lyrique du jeune député Nupes  dans les rangs de l’. Le ministre épingle la diatribe du jeune député LFI, ce moment « sans doute pour vos réseaux sociaux », ces 15 secondes de célébrité, ce « petit moment de reconnaissance ».

 en a besoin. Lorsqu’on vit dans un autre univers, il faut de temps à autres s’assurer qu’on existe réellement. Pour Boyard, l’exercice est assez simple. Il reprend sans le moindre recul la mythologie révolutionnaire en carton pate du petit communiste contemporain. Toutes les idées simples, veules, répétées par l’extrême gauche remontent alors à la surface sans avoir été digérées. Cela donne, ce 7 février à l’Assemblée nationale, ce qu’il doit prendre pour un brillant effet de manche anti-flics. « Je n’ai pas de leçons à recevoir d’un ministre qui instrumentalise la police à des fins politiques, qui dit que la police n’a jamais tué ». Il évoque « les contrôles abusifs à la couleur de peau ». Et poursuit, il est lancé. « Vous volez deux ans de vie aux  et à leurs parents avec votre , vous affamez dans les universités, vous écrasez les lycéens sous la pression de Parcours sup, vous les condamnez par votre inaction climatique, vous les noyez dans le chômage et les bas salaires, vous pensiez qu’ils allaient se laisser faire ? Non ! Vous les réprimez, nous les soutenons ! » Et Boyard, survolté, la voix égosillées, d’en appeler à ses protégés, aux jeunes damnés de la terre : « Étudiants, bloquez toutes les universités du pays ! Lycéens, … » Il ne finira pas, son micro est coupé.

Chaque époque depuis le XIXème siècle a la gauche qu’elle mérite. La France a eu Jaurès, Clémenceau, Mitterrand. A la tête du PC, Marchais était matois, Lajoinie fit ce qu’il put, Fabien Roussel n’est pas si malhabile. Aujourd’hui, la Nupes, qui ne cesse de surprendre dans le pire, offre une tribune dans les rangs de l’Assemblée à ce mini-Lénine de cour de récréation, prêt à soulever les lycées, les collèges demain et peut-être les écoles primaires sans autre mobile que de se donner le frisson du chauffeur de salles.

Car tout est imaginaire chez . Dans le monde de Louis Boyard, la police est une bande de tueurs à gages à la main du pouvoir, ivre de contrôles au faciès, tous racistes de la pire eau. Le pouvoir vole la vie des , rien que cela. Cela ne lui suffit pas, il les affame, comme Lénine au temps des koulaks. Parcours sup écrase les lycéens et le ministre condamne son peuple par « l’inaction climatique », cette tarte à la crème qu’on garnira de tous les ingrédients vrais ou faux de l’imaginaire écologiste. Ce n’est pas tout, le pouvoir, décidément divin, a le tort de ne pas offrir à chaque lycéen un salaire de Pdg et à chaque non diplômé un emploi en or. Sur ce constat délirant, l'énergumène se donne tous les droits, en appelle au blocage des universités et des lycées. Le bébé pyromane, plus gonflé qu’un ballon sonde chinois au-dessus du territoire américain, a définitivement quitté le monde tangible. Ces dernières heures, il a mis ses idées à exécution, appelant à bloquer la fac de Rennes.

Pour une fois, Darmanin n’a pas vu des Anglais déchaînés mais un député français pitoyable et déconnecté. « Oui Monsieur le député, vous êtes la caricature de ce que j’essaie de dénoncer dans Le Parisien, c’est-à-dire la bordélisation du pays, répond le ministre de l’Intérieur. Oui, Monsieur le député, vos propos prêteraient à rire s’ils n’étaient pas si grave de la part d’un représentant de la nation ».

Et Darmanin de défendre l’honneur des policiers vomis par cet élu du peuple. « Ceux qui gardent notre sécurité, qui meurent sous le couteau du terrorisme, les policiers, ces petites gens, ces ouvriers de la sécurité, vous les réinsultez ici en disant qu’ils tuent. C’est une honte. Ce mépris social qui est le vôtre… », commence le ministre. On n’en entendra pas plus, le micro a été coupé.

 vit ailleurs. Dans son monde à lui, tout est injuste sauf lui. Tout est cruel, sauf lui. Tout est méchant, sauf lui. Tout est orgueil, sauf lui. Cet ego surdimensionné doit désormais prononcer des excuses. Des excuses aux policiers qui risquent leur peau pour la sécurité des Français face aux concentrés de haine de la trempe de Louis Boyard. Des excuses au ministre qui représente la France et, en l’occurrence, les forces de l’ordre. Des excuses à nos policiers qui font leur devoir. Des excuses à l’ toute entière qu’il salit de ses numéros indignes de fort en gueule et d’athlète de foire. Des excuses aux Français qui lui versent un salaire et ont le droit de dire à ce révolutionnaire en barboteuse d’aller faire le fier ailleurs que dans cette enceinte historique. Des excuses à la France qui souffre d’assez de maux pour qu’un élu les aggrave pour se donner des frissons.

Par Marc Baudriller le 7 février 2023

Boulevard Voltaire

mercredi 1 février 2023

EELV refuse de voter la motion référendaire du RN, « un mouvement fascisant », selon Sandrine Rousseau



En l’absence de jurisprudence sur la question, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale a décidé mardi 31 janvier de procéder à un tirage au sort pour choisir la motion référendaire contre la réforme des retraites qui sera soumise au vote des députés. Or, c’est la motion défendue par le Rassemblement National (RN) qui a été choisie par le hasard, une situation qui a provoqué l’ire de la gauche Nupes qui dénonce un « détournement démocratique ». Invitée d’Europe 1 ce mercredi 1er février, la députée EELV Sandrine Rousseau a assuré que l’union de gauche refusera de voter une motion portée par un « mouvement fascisant ».

« Le groupe écologiste ne votera pas cette motion référendaire ; non pas que nous ne souhaitons pas ce référendum, nous le souhaitons, mais nous ne pouvons pas collaborer avec un mouvement fascisant comme l’est le Rassemblement National avec les racines qui sont les siennes et qui viennent de la collaboration française », a lancé la députée écologiste qui répondait aux questions de la journaliste Sonia Mabrouk. « C’est une ligne rouge que je ne franchirai jamais. Je ne voterai pas cette motion référendaire parce qu’il n’y a pas de collaboration possible avec ce mouvement, d’aucune manière, même sur un même texte », a-t-elle ajouté.

Pas de jurisprudence

La Nupes avait déposé sa motion référendaire le 23 janvier, soit un jour avant celle du RN. Sandrine Rousseau regrette ainsi que « la règle qui s’est jusqu’à présent toujours appliquée à l’Assemblée », à savoir « prendre la première motion référendaire déposée », ne soit pas appliquée. Une argumentation rejetée par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet qui juge qu’il n’existe aucune « disposition réglementaire précise ni de précédents » régissant ce cas de figure. Ainsi, en l’absence de jurisprudence, le choix de la procédure à appliquer en revient à la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, estime Yaël Braun-Pivet.

Le 1er février 2023

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vendredi 20 janvier 2023

Congrès PS : après une bataille de chiffres, Olivier Faure déclaré vainqueur


Le 20 janvier 2023

Olivier Faure a été reconduit à la tête du Parti socialiste (PS). Le parti a annoncé les résultats dans un communiqué publié ce matin, vendredi 20 janvier, et relayé par franceinfo. Le premier secrétaire sortant a remporté le scrutin interne avec 50,83 % des suffrages contre 49,17 % pour Nicolas Mayer-Rossignol. Ces chiffres sont issus des fédérations et ont été transmis à la commission d’organisation du congrès. La désignation du leader du PS fut, en tout cas, ubuesque. Dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 janvier, les deux candidats au congrès PS, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, avaient tout deux annoncé leur victoire, relate Le Figaro.

Vers 1h30 du matin, le maire de Rouen avait fait savoir à la presse qu’il avait gagné le scrutin : « Nous avons remporté ce résultat à hauteur de 53,47 % des voix sur 90 % des dépouillés. » Mais quelques minutes plus tard, le Premier secrétaire sortant avait fait de même sur YouTube. Olivier Faure s’était, en effet, félicité de la volonté des militants du PS « de poursuivre le rassemblement de la gauche et des écologistes en (lui) renouvelant leur confiance ». Finalement, en début de matinée, ce vendredi, le PS a bel et bien annoncé dans un communiqué la victoire d’Olivier Faure. Dans la matinée, une commission de recollement des résultats du scrutin devait se réunir.

Une « déstabilisation inadmissible »

Le camp d’Olivier Faure s’était particulièrement insurgé de cette situation. La numéro 2 du parti, Corinne Narassiguin, avait indiqué que le Premier secrétaire sortant arrivait en tête à environ 52 %, selon de premières estimations. Le mandataire d’Olivier Faure, Pierre Jouvet, avait de son côté dénoncé une « déstabilisation inadmissible » de la part du camp de Nicolas Mayer-Rossignol. « Olivier Faure a remporté le scrutin avec certitude », assurait-il comme le relaie Le Figaro. Du côté du maire de Rouen – réticent à l’alliance faite notamment avec La France insoumise (LFI) à travers la Nupes – il était dit que Nicolas Mayer-Rossignol obtiendrait au moins 50,5 % des voix.

Les deux candidats s’accusaient mutuellement d’irrégularités dans les votes, relaie Le Figaro. Aussi bien Olivier Faure que Nicolas Mayer-Rossignol avaient réclamé des recours et l’annulation de vote dans certaines sections. L’élu normand demandait plus particulièrement l’annulation de ceux de la section de Liévin, dans le Pas-de-Calais, comprenant quelque 300 voix. Le Figaro relaie que des scrutateurs auraient été écartés de ce bureau de vote par la police municipale dans cette section. Pourtant, Corinne Narassiguin avait justifié que ces scrutateurs ne figuraient pas sur les listes des bureaux de vote, accusant certaines personnes de tenter « de discréditer ce scrutin ».

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jeudi 19 janvier 2023

Et maintenant Tondelier… Au concours de bêtise de la classe politique, la NUPES rafle la mise



Comme l’écrit avec humour un certain benico007 sur Twitter : « Nous croivions avoir tout vu chez ELLV avec Sandrine Rousseau. Mais nous Découvrissions , et là nous avions les bras qui tombions ». Eh oui, il faut se rendre à l’évidence : au concours de bêtise de la classe politique, la NUPES rafle la mise.

Dernière épreuve après les éliminatoires où concourait aussi en bonne place Clémentine Autain, le meeting de la NUPES au gymnase Japy, mardi soir, en préparation de la journée de grève contre la . S’y pressait certes tout le gotha de la gauche, mais c’est Marine Tondelier, secrétaire générale d'Europe Écologie Les Verts, qui l’a emporté par une diatribe courtelinesque.

« Puisqu’on nous demande ce qu’on propose, on va vous proposer quelque chose », a-t-elle lancé à la foule : « nous revendiquons que nous ne voulons plus en France de milliardaires. Nous voulons une France sans milliardaires ». Et pourquoi donc, se demande l’auditoire ? Parce que, « Sérieusement, à quoi ça sert un milliardaire ? ». À rien, strictement à rien, assène la dame : « On nous répond ruissellement, c’est faux ! On nous répond ils créent de l’emploi ? Non ! Celles et ceux qui les créent c’est nous, c’est vous, c’est le monde du travail ! On nous dit que nous devrions être fiers d’avoir un géant, LVMH, made in France, mais, les amis, Bernard Arnault a demandé la nationalité belge pour que ses enfants ne paient pas de droits de succession. On nous dit qu’il ne faut pas faire fuir les talents, mais ceux qui ont besoin de plus d’un milliard, ce ne sont pas des talents, ce sont des vampires ; ce ne sont pas des génies, ce sont des égoïstes ! »

S’il fallait un exemple attestant de l’égalité femmes-hommes, on le tient : pas de doute, la palme d’or de la bêtise politique revient (pour l’instant) à  qui, peut-être, a appris l’économie auprès de son amie Sandrine Rousseau.

Bruno Le Maire, notre ministre de l’Économie, a réagi sur France Info, dénonçant « des propos d’estrade » et rappelant que les milliardaires en question étaient aussi des entrepreneurs qui avaient créé des entreprises et des dizaines de milliers d’emplois. Ben oui.

C’est là d’ailleurs où il est intéressant de jeter un coup d’œil au CV de Marine Tondelier. Fille de dentiste et médecin, petite-fille de pharmacien, elle a fait ses classes à l’IEP de  et, forte d’un master en gestion des établissements de santé, elle a atterri à l’Inspection générale des Affaires sociales et à la direction de l’Ecologie hospitalière de l’Assistance publique. Tout cela avant d’entrer en politique.

C’est donc grâce à des gens comme elle, brillants économistes qui ne se sont jamais réellement frottés au monde du travail, que l’hôpital est aujourd’hui ce modèle de réussite, portant haut le flambeau de la gestion, véritable Eden où s’épanouissent les personnels soignants au mieux de leur forme et de leurs capacités…

Pas la peine que  fasse la chasse aux milliardaires : ils auront bientôt tous fui ce pays de fous…

Par Marie Delarue le 19 janvier 2023

Boulevard Voltaire

vendredi 9 décembre 2022

Aurélien Taché : « un verre ou deux », bonjour les dégâts !



Au fond, « il n’y a rien de méchant », a déclaré Aurélien Taché, député NUPES, tendance écolo, du Val-d’Oise, bien connu de nos lecteurs pour sa passion pour les serre-tête et sa défense des trouples, après avoir fichu le bazar dans un  parisien en début de semaine. Comme dirait Gérald Darmanin, « il n’y a pas mort d’homme » ! Mais tout de même, un député de la nation, légèrement ou complètement bourré - les versions divergent selon que l’on est du côté du manifestant ou de celui, non pas de la police, mais du régisseur du théâtre -, qui perturbe une représentation théâtrale, ce n’est pas banal.

Mardi soir, donc, Aurélien Taché assistait à la pièce de Benjamin Guillard Lettres à Anne, jouée au  Lepic à Paris. Une pièce inspirée de la fameuse correspondance que François Mitterrand adressa à sa maîtresse Anne Pingeot entre 1962 et 1995. Il paraît que ces lettres sont sublimes. La preuve : Laurent Gerra en a fait son miel ! On imagine que l’adaptation pour le théâtre ne doit pas être du même tonneau. En tout cas, Aurélien Taché, « totalement saoul, a profondément perturbé la représentation ». Il se serait mis à parler fort, « applaudissant de manière absurde [peut-être une manie prise à l’Assemblée nationale, du temps où il siégeait avec LREM ?], invectivant le comédien jusqu’à ce que ce dernier s’interrompe et lui demande de sortir [peut-être une manie prise à l’ depuis qu’il siège avec la NUPES ?] », a expliqué Benjamin Guillard dans un tweet. Ce dernier décrit la suite de la scène sans doute pas prévue au scénario de la pièce : « Il a ensuite lamentablement menacé le régisseur de représailles. C’était absolument hallucinant et lamentable. » Et d’interpeller par tweet le député : « Pour qui vous prenez-vous, Aurélien Taché ? Dans quel monde vivez-vous ? » Parce qu’en plus, l’élu aurait déclaré : « Vous allez entendre parler de moi, je suis un député », si l’on en croit l’actrice Marie-Clotilde Ramos-Ibanez, présente dans la salle. N’a pas osé ou eu la présence d’esprit de s’exclamer : « La République, c’est moi ! » Certain a essayé, il a eu des problèmes. Bon, ça, c’est la version côté théâtre.

Côté Taché, maintenant. Ce dernier avoue avoir « un peu naïvement perturbé la séance » après avoir consommé « un verre ou deux » au cours du dîner qui avait précédé. Le « un verre ou deux » est un grand classique ! À l’AFP, Taché a déclaré que, certes, ses applaudissements n’étaient « pas appropriés » mais qu’il était parti dès qu’on le lui avait demandé. « En râlant, c’est vrai, mais je n’ai invectivé personne. Il n’y a rien de méchant », a-t-il précisé. Manquerait plus que ça, qu'il soit méchant !

Côté  maintenant ? La présidente du groupe EELV, Cyrielle Chatelain, un tantinet embarrassée, a reconnu que « ce qui est décrit par Benjamin Guillard est inacceptable, totalement inacceptable », ajoutant : « Nous avons un règlement intérieur dans notre groupe. » Donc, des « des  éventuelles »… Peut-être une interdiction de fréquenter la buvette de l'Assemblée ?

Ce pauvre Aurélien Taché n’avait sans doute pas besoin de ça, lui qui a été condamné, le 7 septembre dernier, à 5.000 euros d’amende pour  et outrage par le tribunal judiciaire de Niort. Il avait traité des policiers de « baqueux de merde ». On n'ira pas plus loin sur ce nouvel épisode des aventures fantastiques d'Aurélien Taché, sachant que, bien évidemment, les bonnes âmes de gauche vont vite s'insurger contre la récupération politique qui ne manquera pas d'être faite de cette affaire par la droite et l'extrême droite. D'ailleurs, un homme de gauche bourré en public, ça doit être quelque chose d'accidentel. À la différence de l'homme de droite chez qui cela doit relever du « systémique ». 

D'un côté, une victime. De l'autre, un bourreau. J'exagère ? On verra...

Par Georges Michel le 8 décembre 2022

Boulevard Voltaire

mercredi 16 novembre 2022

Méchant crêpage de chignons à gauche



Visiblement, la question n’est pas de savoir si mais quand la Nupes explosera. On savait depuis le début que le coup de génie de Mélenchon relevait en fait du syndic de faillite, pour d’une part camoufler la perte de vitesse de la gauche française, d’autre part pour consacrer l’ascendant de la  insoumise sur les socialistes et les écologistes d’EELV. Pour l’heure, en attendant de voler en éclats tout court, la belle alliance Nupes, vole en éclats de voix.

Tout part d’une tribune publiée le 1er octobre dernier (et déjà oubliée) dans le JDD, signée par 150 élus socialistes,  en vue du prochain congrès du parti à la rose qui se tiendra du 27 au 29 janvier 2023, à Marseille. Une tribune signée par le maire de Rouen ou encore Lamia El Aaraje, conseillère de Paris, proche d’Anne Hidalgo, et Claire Fita, vice-présidente de la région Occitanie, proche de Carole Delga. De proche en proche… Ces élus, anti-Nupes, en appelent à une « troisième voie » entre la ligne Faure pro-Nupes et celle d’Hélène Geoffroy, inconnue au bataillon des Français moyens, maire de Vaulx-en-Velin, et candidate au poste de Premier secrétaire face à Faure à qui elle reproche sa  d’« effacement du PS ». Donc, entre Faure et Geoffroy, une troisième voie serait possible.

Jusque-là, on était dans des disputes intestines, voire intestinales, au sein d’un PS devenu crépusculaire et groupusculaire. Quelque chose qui n’intéresse personne, sauf quelques spécialistes ou passionnés qu’on s’arrache dans les dîners du mercredi soir. Quand l’affaire prend un tour plus amusant.

Invité sur le plateau de Public Sénat, le très charismatique  est interrogé, ce 15 novembre, sur cette troisième voie. Réponse réaliste de celui qui a tout compris des questions de rapports de forces : « Je ne comprends pas cette ligne. Qui peut sérieusement penser qu’un parti de gauche peut s’imposer seul ? Même Mélenchon, avec 22 %, n’a pas réussi à accéder au second tour. Avec nos 1,5 %, nous aurions été bien en peine ». Et là, un petit camarade socialiste se tenait en embuscade. En l’occurrence, le sénateur de  David Assouline, proche d'Hidalgo : « On va continuer à te l’expliquer cher Olivier. Cet accord électoral ne peut pas devenir le cadre  et stratégique pour que la gauche redevienne majoritaire dans le pays. Il faut engager les Refondations, populaires mais jamais populistes, nécessaires pour unir toute la gauche ». Apparemment, ils lui ont déjà expliqué, à Olivier, mais il n’aurait donc pas tout compris…

Mais la polémique, qui aurait pu rester interne au PS et donc n’intéresser personne ou tout du moins pas grand monde, prend alors un nouveau tournant, lorsque l’actrice Sophie de La Rochefoucauld, bien connue des fans de Plus Belle la Vie, suppléante et attachée parlementaire de Sophia Chikirou, député de la 6e circonscription de Paris, proche de Jean-Luc Mélenchon (encore une proche !), entre dans la danse : « Fermez la Assouline. Vous osez donner des leçons de  avec vos 2% La gauche ne se refondera pas avec vous qui êtes de droite ». 

Une sorte de mix entre le « Taisez-vous Elkabbach » de Georges Marchais et une maxime de l’ancêtre de l’Insoumise du Bottin mondain (« Le silence est le parti le plus sûr de celui qui se défie de soi-même »). C’est alors que la sénatrice socialiste de Paris, Marie-Pierre de La Gontrie, proche d’Anne Hidalgo (on pourra appeler cette polémique picrocholine la « guerre des proches »), rappelle, malgré sa noblesse moins ancienne, la haute et puissante dame de La Rochefoucauld à ses devoirs et à la bienséance d’une presque duchesse à tabouret : « Ressaisissez vous : Vous êtes suppléante de députée LFI et son attachée parlementaire et parlez à un sénateur comme Hanouna au député Boyard ? » 

On se régale. Cette mauvaise langue de Saint-Simon aurait fait son miel de tout cela.

Par Georges Michel le 16 novembre 2022

Boulevard Voltaire