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mercredi 19 juin 2024

Législatives 2024. Jura : les candidats du Rassemblement national sont désignés



Le Rassemblement National (RN) a communiqué, mercredi 12 juin, les noms de ses candidats dans les circonscriptions jurassiennes en vue des législatives (30 juin et 7 juillet 2024).

À Dole, Aurore Vuillemin-Plançon en cheffe de file

Sans surprise, c’est Aurore Vuillemin-Plançon qui est choisie pour représenter le RN dans la troisième circonscription (région de Dole). Cheffe de la section jurassienne du RN, maire de Rouffange depuis 2020, elle était déjà la candidate RN aux législatives de 2022 puis aux sénatoriales 2023.

À Lons, Valérie Graby

Elle sera incontestablement la cheffe de file de la courte campagne du RN en Jura.

Dans la première circonscription (Lons), le RN a désigné la conseillère régionale (depuis 2021) Valérie Graby. Originaire de Besançon, installée à Ougney, cette gérante de petite entreprise est la tête de liste RN dans le Jura aux élections régionales de 2021 (20,5 % des voix au premier tour, 21,7 % au deuxième tour). Elle est depuis l’un des seize conseiller régional RN dans l’assemblée de Bourgogne-Franche-Comté.

Enfin, dans la deuxième circonscription (Saint-Claude), c’est Thierry Mosca qui portera les couleurs du RN. Agé de 65 ans, mosaïstes d’art, Thierry Mosca voulut candidater aux élections Municipales 2020 à Saint-Claude pour le RN avant de finalement abandonner faute de pouvoir composer une liste.

Le parcours d’Aurore-Vuillemin-Plançon

La montée en flèche d’Aurore Vuillemin-Plançon débute en décembre 2020 par le démission du maire de Rouffange Yves Tissot. Celui-ci part en colère et c’est Aurore Vuillemin-Plançon, première adjointe qui hérite de la place.
Pas vraiment un cadeau car nous sommes alors en pleine crise sanitaire. « Dans l’immédiat, j’assure l’intérim par la force des choses », explique-t-elle au Progrès. À la suite de l’élection partielle, c’est elle qui est désignée maire de cette petite commune rurale du nord Jura (116 habitants).
La tête de l’emploi
Elue de terrain en pleine campagne, issue de la classe moyenne (elle est fonctionnaire territoriale), Aurore Vuillemin-Plançon a aussi le bon goût de conjuguer un engagement ancien au RN et un style posé qui cadre idéalement avec la volonté du parti d’extrême-droite de se normaliser.
Elle devient le meilleur espoir féminin du RN en Jura aux lendemains des Législatives 2022. Arrivée troisième, elle manque de peu le second tour et fait un carton dans les villages. C’est donc fort logiquement qu’elle est désignée patronne du RN en Jura en décembre 2022 après l’étrange démission de Thomas Bouhali.
Sa désignation comme candidate aux Sénatoriales renforce encore sa position et confirme que le RN a fait de la campagne jurassienne une terre de conquête.

Par Julien Berrier le 13 juin 2024

La Voix du Jura



Législatives 2024 : Le RN retire son soutien à l'un de ses candidats après un tweet antisémite



Plus d'une semaine après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, la campagne bat son plein. Jordan Bardella est attendu au salon de défense Eurosatory, notamment pour clarifier ses positions sur sa politique internationale. Dans le même temps, Emmanuel Macron pourrait faire appel à l'article 16 en cas de débordement après les élections. L'Élysée dément. 

A 11 jours des législatives, le président du Rassemblement national Jordan Bardella se rend mercredi au salon de défense Eurosatory où il pourrait clarifier ses positions en matière de politique étrangère, tandis que la gauche s'indigne au lendemain d'une lourde charge d'Emmanuel Macron contre le Nouveau Front populaire.

Le Rassemblement national retire son soutien à l'un de ses candidats après un tweet antisémite

Le Rassemblement national a indiqué mercredi qu'il n'accordait plus son soutien à l'un de ses candidats dans le Morbihan, Joseph Martin, un cadre du parti à la flamme qui avait publié un message antisémite sur les réseaux sociaux en 2018, jamais effacé ni renié. "Il n'a plus le soutien du Rassemblement National, il est suspendu et sera convoqué en vue de son exclusion", a indiqué le RN à l'AFP, en rappelant qu'il n'était pas possible de retirer sa candidature.

Emmanuel Macron pourrait activer l’article 16 de la Constitution en cas de débordements après les élections

Face au blocage des institutions, Emmanuel Macron pourrait démissionner, mais le chef de l'État dispose d'une autre solution : le recours à l'article 16 de la Constitution, qui lui confère les pleins pouvoirs. Selon nos informations, Emmanuel Macron a discuté de cette hypothèse avec plusieurs proches. Ce mardi matin, le palais de l'Élysée a fait savoir qu'il démentait. 

la Constitution ne prévoit pas de durée maximale d'exercice de ces pouvoirs exceptionnels, seul le Conseil constitutionnel peut apprécier, après 60 jours, si son usage est toujours justifié. Jusqu'ici, l'article 16 n'a été utilisé qu'une seule fois dans l'histoire de la Vème République, c'était en 1961, par le général de Gaulle, après la tentative de putsch des généraux.

Emmanuel Macron "perd ses nerfs", juge la gauche

Prié par une partie de ses troupes de ne pas s'afficher dans la campagne, Emmanuel Macron ne reste pourtant pas avare de déclarations. En déplacement sur l'île de Sein (Finistère) pour célébrer le 84e anniversaire de l'Appel du 18 Juin, il a taxé le programme du Nouveau Front populaire, de "totalement immigrationniste". Ils proposent "d'abolir toutes les lois qui permettent de contrôler l'immigration", a-t-il martelé devant des journalistes.

Il a aussi dénoncé "des choses complètement ubuesques comme aller changer de sexe en mairie" dans le programme de la gauche qui propose d'"autoriser le changement d'état-civil libre et gratuit devant un officier d'état civil". Ces déclarations ont suscité l'ire des responsables de la nouvelle union.

"On attendait Jupiter on a eu Néron", a taclé sur RTL le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure. "Comment est-il possible que cet homme qui a été élu et réélu pour faire face à l'extrême droit enchaîne en réalité les reprises du discours de l'extrême droite?" "Le président de la République perd ses nerfs en attaquant le programme du Front populaire là-dessus (...) Je le sens un peu fébrile", a commenté de son côté le patron des communistes Fabien Roussel sur franceinfo.

Bardella attendu au salon de la défense pour préciser ses engagements

Après avoir tenté de dissiper les doutes sur la réforme des retraites, s'engageant à l'abroger en favorisant les carrières longues, la visite à Eurosatory, plus grand salon international de défense et de sécurité terrestres, pourrait donner l'occasion à Jordan Bardella de s'exprimer notamment sur la guerre en Ukraine, l'une des principales épines pour le RN.

Longtemps considéré comme proche du Kremlin, le parti d'extrême droite affiche depuis l'invasion russe de 2022 un soutien à Kiev, mais il s'oppose aux sanctions économiques européennes contre Moscou et s'est abstenu à plusieurs reprises sur des textes en faveur de l'Ukraine, un positionnement qui lui a valu les foudres de l'exécutif.

Le Rassemblement national a aussi fait évoluer sa position sur l'Otan : en 2022, Marine Le Pen, en campagne pour la présidentielle, avait promis de "quitter le commandement intégré" de l'organisation, au nom de "l'indépendance" de la France. Deux ans plus tard, Jordan Bardella s'est dit contre une sortie tant que la guerre en Ukraine "est toujours en cours". Le président du RN va continuer à appeler ses électeurs à la mobilisation. Désigné par son camp comme futur Premier ministre en cas de victoire, il a assuré mardi qu'il "refuserait d'être nommé" à Matignon, sans majorité absolue à l'issue des législatives.

Bardella promet de dissoudre "toutes les organisations d'ultragauche et d'ultradroite", y compris le GUD

Jordan Bardella a assuré mercredi qu'il dissoudrait "toutes les organisations d'ultragauche et d'ultradroite" s'il devait arriver au pouvoir, y compris le GUD, un syndicat étudiant accusé d'être "très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national" par Gérald Darmanin. "Si demain je suis à la tête du pays, je n'aurai aucune forme de tolérance à l'égard de ceux qui se livrent à de la violence dans notre pays", a martelé Jordan Bardella en marge d'une visite d'un salon des industries de défense en Seine-Saint-Denis.

Le 19 juin 2024 avec AFP

Europe 1

dimanche 16 juin 2024

FRANÇOIS ASSELINEAU : "AU SECOND TOUR, NOUS SOUTIENDRONS LES CANDIDATS RN/LR"

Guillaume Bigot : de chroniqueur CNews à député RN ?



C’est un visage que les fidèles de CNews connaissent bien. Depuis 2020, Guillaume Bigot apparaît régulièrement à l’antenne de la chaîne info du groupe Canal+. Il a participé, à de nombreuses reprises, à la matinale, avant de décrocher sa propre émission, Infos du monde, dans laquelle, avec le philosophe Jean-Loup Bonnamy, il analysait l’actualité internationale. 

Mais c’est surtout en tant que chroniqueur à Face à l’info, le rendez-vous quotidien animé par Christine Kelly, que l’essayiste parisien a gagné la sympathie des téléspectateurs. Il y livrait régulièrement des analyses percutantes, réservant ses attaques les plus dures aux instances européennes et aux technocrates bruxellois. Le 11 mai dernier, BV le recevait sur son plateau à l'occasion de la sortie de son livre On marche sur la tête.

Depuis quelques jours, cependant, c’est Gabrielle Cluzel qui siège à la table des « mousquetaires » de la reine Christine, en remplacement de Guillaume Bigot. Ce dernier a, en effet, choisi de se lancer dans une autre aventure : la politique. Après divers engagements auprès de Charles Pasqua ou Jean-Pierre Chevènement, le quinquagénaire a accepté l’investiture du Rassemblement national aux prochaines élections européennes. Un nouveau défi pour celui qui se retrouve ainsi candidat dans la deuxième circonscription du Territoire de Belfort.

Haro sur le Bigot

Depuis l’annonce de cette investiture, la presse n’a qu’un seul mot à la bouche : « parachutage ». « Ses liens avec le Territoire de Belfort semblent en effet ténus, voire inexistants », pointe France 3« Guillaume Bigot est né à Paris. Il a fait ses études à Paris. Tout comme sa carrière professionnelle. Pourtant, cet habitué du plateau de CNews est annoncé à plus de 400 kilomètres de la capitale », raille également Le Huffington Post, dans un article très à charge. Selon le site de gauche, les torts de l’ex-éditorialiste ne se limiteraient pas à son manque d’ancrage dans sa circonscription : Guillaume Bigot aurait aussi eu des « propos sexistes » à l’égard de Sandrine Rousseau, il aurait proféré des « approximations » durant la crise sanitaire et - comble de l’horreur - contribuerait à la « revue europhobe » de Michel Onfray Front populaire. Bref, une vulgaire « candidature CNews » contre laquelle tout bon progressiste devrait appeler à faire barrage.

Il est, d’ailleurs, intéressant d’observer que ces mêmes médias n’ont pas jugé utile de dénoncer le « parachutage » du Versaillais Aymeric Caron dans la dix-huitième circonscription de Paris, ni celle de Raphaël Arnault, membre d’un groupuscule d’antifas ultra-violents, à Avignon. Ce monsieur est, par ailleurs, fiché S, mais seuls des médias de droite semblent s’en émouvoir. Qu’aurait-on dit si le RN avait investi pareil énergumène !

Une dynamique occultée par la gauche

N’en déplaise aux commentateurs idéologisés à l’extrême, l’investiture de Guillaume Bigot représente bien plus qu’un banal « parachutage ». Elle illustre l’attractivité nouvelle d’un parti définitivement dédiabolisé. Après les arrivées fracassantes de Matthieu Valet, Malika Sorel et Fabrice Leggeri en amont des européennes, le RN peut désormais compter sur l’appui de nouvelles recrues en vue des législatives : l’ancien magistrat spécialiste de la fraude sociale Charles Prats, investi dans la sixième circonscription de Haute-Savoie ; l'ex-LR Jacques François, investi dans la quatrième circonscription d’Ille-et-Vilaine ; Sébastien Soulé, policier à Marseille pendant 25 ans et figure ayant inspiré le film BAC Nord, investi dans la première circonscription du Var ; l’excellent Pierre Gentillet, avocat et cofondateur du syndicat « la Cocarde étudiante », investi dans la troisième circonscription du Cher. De beaux ralliements pour le RN, auxquels s’ajoute désormais celui de Guillaume Bigot.

Par Jean Kast le 16 juin 2024

Boulevard Voltaire

jeudi 13 juin 2024

Vent de folie chez les LR



Qui est fou ? Éric Ciotti, si l’on en croit nombre de hiérarques des LR. Ces caciques que l’on qualifie, en vertu de la captation d’héritage du gaullisme effectue par ce parti - qui n’a, pourtant, plus grand-chose à voir avec le gaullisme historique -, de « barons ». Durant cette folle journée du 12 juin 2024 et au lendemain de l’annonce fracassante d’Éric Ciotti de s’entendre avec le Rassemblement national pour les élections législatives, on a voulu faire passer le président des LR pour une sorte de fou, de forcené, prêt à faire Fort Chabrol au siège des LR à deux pas de l’Assemblée nationale. N’a-t-il pas, ce mercredi matin, fait fermer les portes, renvoyé les permanents chez eux pour travailler en télétravail, refusé de participer au bureau politique convoqué par la secrétaire générale Annie Genevard, bureau politique qui allait se prononcer sur son exclusion du parti ?

Ciotti, un quasi-délinquant, si ce n’est un criminel... contre l'humanité

Pour un peu, on allait en appeler à la force des baïonnettes. Geoffroy Didier, eurodéputé sortant (ou sorti, puisqu’il avait été relégué à la onzième place sur la liste de Bellamy), n’a pas hésité à déclarer que, s’il fallait, on délogerait Ciotti « même physiquement » de son bureau (avec les flèches de l’arc républicain ? Pas très « État de droit », ça !). Et la sénatrice Agnès Evren affirmant qu’il fallait mettre « hors d’état de nuire Éric Ciotti à son parti politique »

Ciotti, un quasi-délinquant, si ce n’est un criminel… contre l’humanité, ça va sans dire. On se croirait dans un roman de Dumas pendant les guerres de religion. À l’époque, Ciotti aurait été coincé dans un sombre corridor, poignardé, passé au fil de l’épée, dépecé et, in fine, jeté dans la Seine. On n’en est plus là, mais l’idée y est, ce 12 juin. Finalement, le bureau politique a exclu le député des Alpes-Maritimes, qui conteste cette décision, car cette instance n’a pas été convoquée conformément aux statuts (pour des gens si légalistes, c’est curieux !). À l’issue de ce bureau politique, courte déclaration d’Annie Genevard, entourée de tout un tas de « barons », dont Wauquiez, Barnier, Tabarot (présidente de la commission d’investiture), Larcher, Pécresse (4,78 % à la présidentielle de 2022…), Copé, Fasquelle (trésorier du mouvement) : « La France a besoin d’une parole forte et indépendante, distincte de l’impuissance du "en même temps" et du saut dans l’inconnu du Rassemblement national… », déclare-t-elle, oubliant d’évoquer une troisième hypothèse : le « saut dans le chaos » que représenterait la victoire de l’extrême gauche à travers ce « Front populaire » dans lequel LFI a la part belle. 

Alors, déclare-t-elle, en lisant le texte qu’elle n’a visiblement pas rédigé : « Entre la bien-pensance dénuée du moindre courage et la rage dénuée de la moindre crédibilité qu’incarne La France insoumise, l’Assemblée nationale aura besoin d’un pôle de stabilité… » Voici donc où en sont réduites les ambitions d’un parti qui gouverna si longtemps la France : être un pôle de stabilité à l’Assemblée nationale. Il est vrai qu'avec 4,78 % à la présidentielle de 2022 et le triomphe romain aux élections européennes de 2024, avec 7,3 %, on ne peut espérer mieux. L’histoire des LR comme parti ayant vocation à être leader de la vie politique française est donc close. On le savait depuis longtemps, mais on continuait, chez LR, à faire semblant. Genevard, en quelque sorte, entérine cette réalité en positionnant son mouvement en « pôle de stabilité ».

 

Comme des aliénés dans la camisole de force que Mitterrand leur a confectionnée

Éric Ciotti, lui aussi, a entériné cette réalité. Mais en refusant de devenir « La France soumise ». Certes, on lui reprochera d’avoir négocié avec le RN dans le dos des instances dirigeantes de son parti. Certes, on dira qu’il a peut-être voulu sauver sa « circo » des Alpes-Maritimes. Certes. Mais ce n’est sans doute pas lui qui est fou. Les fous, ne sont-ce pas ces « chapeaux à plume », comme les qualifie lui-même Ciotti, sur le plateau de Christine Kelly, ce mercredi soir ? En bande folle, comme un monôme halluciné, ils vont au suicide, apparemment contents d'eux-mêmes, prêts à continuer à agir les mains liées dans le dos, comme des aliénés, dans la camisole de force que Mitterrand leur a confectionnée, il y a quarante ans de ça. À la fin de cette folle journée, sur le plateau de CNews, Ciotti n'a pas l'air fou du tout. « On n’a fait que 7 % », rappelle-t-il, réaliste. Réaliste, à la différence de ce « cénacle de chapeaux à plumes déconnectés de la réalité des Français », ajoute-t-il. 

Des Français qui lui disent : « Unissez-vous, la France est en danger. » Pas fou mais lucide, lorsqu'il décrit ce qui est en train de se passer : l'affrontement de deux blocs. Le bloc de gauche, dominé par LFI (avec même le NPA, rappelle-t-il), d'un côté et, en face, le bloc de droite qui veut sauver la France (on comprend que, dans cette vision, la Macronie est morte). Pas fou, Ciotti, lorsqu'il s'exclame : « Mélenchon serait donc plus fréquentable que Bardella ? » Pas fou, Ciotti, qui revendique les milliers de messages reçus qui l'encouragent dans sa démarche. Pas fou, enfin, lorsqu'il révèle qu'il a négocié autour de 80 circonscriptions avec le RN. Ce soir, il est libre, Ciotti, lorsqu'il affirme vouloir casser les codes. C'est peut-être sa seule folie !

samedi 8 juin 2024

La Seine-Saint-Denis lance une campagne « Ici, on parle français et… »



Les Jeux olympiques de Paris 2024 arrivent à grands pas. L’événement devrait être l’occasion de faire rayonner la France et la culture française. Mais en Seine-Saint-Denis, il en sera autrement. Le Campus francophone et l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), bien aidés par le conseil départemental, ont décidé de profiter de la manifestation sportive pour mettre à l’honneur le... multiculturalisme.

Résultat : une campagne intitulée « Ici, on parle français et... », construite « sur un modèle simple d’étiquetage, à l’image des dispositifs déjà présents dans les commerces comme l’affichage pour le paiement par cartes bancaires ». Les « … » sont remplacés par les langues parlées dans les commerces. 

Selon le département, près de cent quatre-vingts langues seraient pratiquées sur son territoire. De quoi en perdre son latin. D’autant que, dans la multitude des idiomes utilisés, peu ont des racines latines. Pour beaucoup, ce sont des dialectes, des patois ou des langues régionales davantage que des langues nationales. Parmi les différents exemples donnés par les organisateurs de la campagne, le peul, langue d’Afrique de l’Ouest, le kabyle et le tamazight, le soninké, parlé principalement au Mali ou, plus classique, le créole…

Une promotion de l’immigration à peine dissimulée

L’objectif de cette démarche serait, entre autres, de permettre un meilleur accueil des touristes. C’est, en tout cas, la justification que lui ont trouvée les organisateurs. Dans les faits, il s’agit plutôt de faire la promotion de l’immigration à travers la linguistique. Ce qui prend tout son sens, en Seine-Saint-Denis, « un important bassin migratoire », comme l’explique à BV Marie Caroline Saglio, la directrice du diplôme universitaire « Hospitalité médiations migrations » à l'INALCO, à l’origine du projet.

Selon elle, « toutes les populations de migration sont des populations qui ont une richesse linguistique très importante, exceptionnelle et très peu connue ». Elle nous précise : « C’est un patrimoine exceptionnel. » Elle va même plus loin, en précisant que « la question de la transmission est essentielle ». Pas question d'assimilation.

Le Grand Remplacement linguistique ?

Pour l’universitaire, le patrimoine de la France, ce sont les langues étrangères. Pourtant, si l’on en croit le Larousse, le patrimoine est un « bien qu'on tient par héritage de ses ascendants ». Caroline Saglio explique, également, que si rien n’est fait pour représenter ces langues issues de communautés qui viennent parfois tout juste d’arriver, « il y a un patrimoine qui disparaît ». Ainsi, le patrimoine ne serait plus un héritage mais un conglomérat de cultures récentes, peu importe s'il dilue l’identité de la France et sa culture.

Si l’on suit cette logique, les langues françaises pourraient ne plus être le français et les langues régionales (le corse, l’occitan, le catalan, le breton et autres) seront, demain, considérées comme le wolof, une langue nigéro-congolaise, le lingala, venue du Congo, le bengali, parler du Bengale, ou le persan... Une menace pour les langues régionales dont l’emploi est de plus en plus rare et pour une langue nationale qui s'appauvrit. D’aucuns y verront la définition du Grand Remplacement linguistique.

Par Sarah-Louise Guille le 7 juin 2024

Boulevard Voltaire


Caroline Galactéros dans Le Samedi Politique sur TV Libertés le 8 juin 2024

vendredi 31 mai 2024

Droite molle : Xavier Bertrand vole au secours de l’Algérie



La guerre d’Algérie est-elle réellement finie ? Soixante après son indépendance, le pays maghrébin continue de nourrir une haine féroce envers la France. Dernière illustration en date de ce ressentiment tenace : la liste des biens à restituer qu’Alger vient de transmettre à Paris. Il s’agirait de « biens historiques et symboliques de l’Algérie du XIXe siècle, conservés dans différentes institutions françaises », indique le communiqué des historiens algériens.

Évidemment, cette demande a été saluée par l’islamo-gauchisme au grand complet. « Il est temps que la France rende tout ce qu’elle doit à l’Algérie »s’est ainsi réjouie Rima Hassan. Les Républicains - ou du moins, leur community manager - ont moins favorablement reçu cette nouvelle revendication post-coloniale et l’ont clairement fait savoir. « Message de service à l’Algérie, il faut tout reprendre, les biens et le mal : criminels, délinquants, clandestins, OQTF… », note avec causticité un tweet du parti, « liké » plus de 5000 fois.

Xavier Bertrand très en colère

Mais voilà, du côté du Conseil régional des Hauts-de-France, cette pointe d’humour n’a guère été appréciée. Xavier Bertrand a ainsi pris la parole pour annoncer qu’il se désolidarisait de sa famille politique : « Je condamne avec force ce tweet qui ne reflète ni les valeurs, ni l’histoire des Républicains. Aucun calcul électoral n’autorise à insulter un pays et son peuple ». Très remonté, l’élu a demandé le retrait du tweet jugé « indigne ».

Figure d’une droite désespérément molle, Xavier Bertrand semble mûr pour rejoindre les rangs macronistes. Sans doute se reconnaît-il dans l’attitude repentante qu’affichent le président et ses soutiens vis-à-vis de l’Algérie depuis leur accession au pouvoir. On ne l’a pas entendu s’indigner lorsqu’Emmanuel Macron a qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité », ou quand Gérald Darmanin est allé déposer une gerbe de fleurs sur les tombes des « martyrs » du FLN. Ces génuflexions pénitentes ne l’ont manifestement pas indisposé.

Une droite soumise et démodée

À ce titre, Xavier Bertrand est en décalage total avec son temps. L’époque n’est plus aux demi-mesures et aux accommodements raisonnables. Elle n’est surtout plus à la soumission. Le peuple de droite en a assez de ces dirigeants qui se laissent intimider par la presse de gauche ou mener par le bout du nez par des pays du tiers-monde. Quand le président Abdelmadjid Tebboune exprime de nouvelles revendications anti-françaises et remet une pièce dans la machine du ressentiment postcolonial en prévenant d’entrée de jeu que l’Algérie refuserait unilatéralement « les concessions et les compromis », la France se déshonore en s’écrasant comme elle le fait. 

Comme certains à droite le font justement savoir, c’est aujourd’hui notre pays qui est en droit de demander des comptes à son ex-colonie. Il est temps que l’Algérie renonce aux extravagants privilèges dont elle jouit depuis la signature des accords d’Evian, qu’elle nous délivre enfin les fameux laissez-passer consulaires qui lui sont demandés et reprenne bon nombre de ses ressortissants qui sont tout sauf des « chances pour la France ».

En s’inscrivant à rebours de ce discours, Xavier Bertrand fait figure de dhimmi. Sans compter qu'il joue le rôle du caillou dans la chaussure de François-Xavier Bellamy.

Par Jean Kast le 31 mai 2024

Boulevard Voltaire

Marion Maréchal poursuivie par la justice après une interview sur France Inter - Juliette Briens sur Radio Courtoisie le 30 mai 2024

 

mardi 28 mai 2024

L’identité ethnique autorisée : l’enviable privilège canaque



Référendums et démographie

En nouvelle Calédonie, trois référendums ont repoussé la solution de l’indépendance de ce territoire d’outre-mer isolé à 17 000 kilomètres de la Métropole. Marine Le Pen, la madone de Mayotte, ne va-t-elle pas jusqu’à en proposer un quatrième ? Et pourquoi pas un tous les 5 ans, dans l’espoir d’une remontée démographique de la composante mélanésienne ? Pourtant, le corps électoral a été bidouillé pour complaire aux indépendantistes canaques (et non pas Kanaks à la mode illettrée), les citoyens français qui ne résidaient pas en Nouvelle-Calédonie avant 1998 étant privés du droit de vote (dans l’attente de leur extinction naturelle selon les indépendantistes). Mais la tentative réitérée de pallier le caractère démographiquement minoritaire de l’ethnie aborigène a encore et encore échoué, les Canaques ne composant pour l’instant que 41 % de la population.

Le retour de la question ethnique

Il est symptomatique de constater que, lorsqu’il ne s’agit pas des droits et de la sauvegarde de l’homme blanc européen, la question ethnique se retrouve miraculeusement libérée des tabous et interdits. Sous l’égide des Nations-Unies, de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et de la République, cela ne pose aucun problème de conscience ou de droit. Seul le Blanc a vocation à disparaître dans ce que Jean-Luc Mélenchon appelle avec gourmandise la créolisation.

Il ne s’agit pas de demander que l’on retire au peuple canaque ses droits ethniques, mais que ceux-ci soient également reconnus aux Français de sang, indigènes de l’Hexagone, puisque nous « sommes tout de même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » (De Gaulle, 1959). Mais, chut ! Pour l’heure faute de privilège canaque, les Français de souche européenne doivent se taire, au nom de la Loi (lois Pleven, Fabius-Gayssot, Lellouche et Perben II) et des nouveaux traités inégaux auxquels nous soumettent nos dirigeants.

Libérer la France des confettis de l’empire 

L’époque de la conquête du monde par une Europe puissante et dynamique est révolue. L’expansion impériale avait permis de découvrir le monde et de l’éveiller, avec de belles aventures pour les explorateurs, les missionnaires, les scientifiques et les entrepreneurs. Certains d’entre eux ont certes fait fortune, mais il aura fallu pour cela que les États colonisateurs fassent des dépenses somptuaires pour établir des structures modernes, routes, ports, chemins de fer, hôpitaux, aéroports etc. sans plus de profits pour eux.

Ceux que Jean-Claude Guillebaud a appelé Les Confettis de l’Empire (titre de son livre de 1976) devraient connaître enfin l’heure de cette décolonisation à laquelle aspirent les Canaques, sauf que l’importance de la population non mélanésienne de cet archipel des antipodes devrait dans le cas précis imposer la partition.

Le coût de l’empire, sans la grandeur corrélative de la France, c’est jeter nos impôts dans le tonneau des Danaïdes ! Avec pour seul retour l’envie et l’ingratitude.

Faute de présider la France, Marine Le Pen, qui réfute maintenant le principe de la remigration puisqu’elle reproche ce projet à l’AfD allemande, pourrait prétendre présider Mayotte (ou les Comores en cas de réunification de de cet archipel de l’Océan indien). Sa campagne électorale serait toutefois difficile, faute de pouvoir proposer le maintien ne varietur des allocations familiales, cette ultime colonne de l’Empire…

Par Eric Delcroix le 28 mai 2024

Polémia

mercredi 22 mai 2024

Macron s’envole pour la Nouvelle-Calédonie compliquée : pour renverser la table ?



Ce mardi 21 mai, Prisca Thevenot, à l’issue du Conseil des ministres, a annoncé qu’Emmanuel Macron partait pour la Nouvelle-Calédonie afin d'y installer une « mission dans le cadre d’un dispositif global ». La porte-parole du gouvernement a cru bon de préciser que « le président de la République part en [NDLR : on dit « pour », mais c’est pas grave] Nouvelle-Calédonie dans un esprit de responsabilité ». Sans blague, heureusement ! Cette dame va vraiment nous faire regretter Sibeth Ndiaye. Passons. Au fait, qui est en position pour être le « missionnaire » ? On parle d’Édouard Philippe. suivre.

Gabriel Attal reste à la maison

En tout cas, cette annonce est une surprise qui ne nous surprend pas ! Une surprise, car on avait compris, la semaine dernière, que le dossier avait été enlevé au ministre de l’Intérieur pour être confié au Premier ministre. C’est sans doute la preuve qu’Emmanuel Macron est le vrai Premier ministre. Et, en même temps (!), ce n’est pas une surprise car, au bout de sept ans, on commence à connaître un peu Emmanuel Macron, qui est un peu du genre « Décidément, il faut que je fasse tout, ici ». 

Son côté Tintin qui va sauver à lui tout seul le monde. Sûr de lui et dominateur, baratineur hors pair et confiant dans sa capacité de séduction, on imagine qu’il mettra à profit les vingt-cinq heures d’avion pour bûcher à fond le « dossier ». Vole-t-il vers cette Nouvelle-Calédonie compliquée avec des idées simples, comme le général de Gaulle vers l’Orient ? On l’ignore, mais qu’on aime ou qu'on n’aime pas Macron, il faut lui reconnaître cette capacité à descendre au fond des dossiers comme l’officier mécanicien dans la salle des machines, et à remonter sur le pont pour briller devant les passagers de la croisière tout estomaqués.

On l’a vu cet hiver à la tâche lors de ce débat improvisé avec les agriculteurs en colère au Salon de l’agriculture. Sans doute, comme à l’accoutumée, va-t-il retirer sa veste, remonter les manches de sa chemise. Et ça fera de belles images. On notera qu’il ne part pas seul : Gérald Darmanin, qui était pourtant considéré comme « disqualifié », la semaine dernière, par le FLNKS, Sébastien Lecornu, qui fut en charge du dossier lorsqu’il était aux Outre-mer, et, tout de même, le ministre actuel des Outre-mer, Marie Guévenoux - l'occasion de montrer qu'elle existe -, sont du voyage. Gabriel Attal reste à la maison. Un désaveu pour le tout jeune Premier ministre ? « Tu es gentil, mon garçon, mais là, faut que tu laisses faire les grands. » 

À moins qu’il ne soit assigné à Matignon pour mieux préparer son débat face à Jordan Bardella, jeudi soir... Mais nul doute que celui qui parlera encore et encore à Nouméa, ce sera Macron. L’homme a un minimum de culture historique, aussi, on prie pour qu’il se garde de paroles définitives du genre « Je vous ai compris »...

Mais si l’on ne peut que souhaiter, pour la France et la Nouvelle-Calédonie, que Macron réussisse à mettre autour de la table tous les interlocuteurs et à apaiser les tensions, on ne peut s’empêcher cependant de penser qu'il ne va pas seulement là-bas pour installer une mission. Que c’est, pour lui, l’occasion de tenter de reprendre la main sur l’opinion, ici en métropole, à moins de trois semaines d’une dégelée annoncée aux européennes. 

Il ne renversera sans doute pas la tendance et la table. Mais ça se tente, car il n’a plus rien à perdre.

Boulevard Voltaire

Marine Le Pen (RN) sur Cnews le 22 mai 2024

Thierry Mariani (RN) :"La Russie n'est pas une menace pour la France et l'Europe."

Meilleurs passages de Marion Maréchal lors du débat sur LCI

 

jeudi 16 mai 2024

Dans Libération, 70 organisations appellent à ne pas voter pour les « extrêmes droites »



Lundi 13 mai, une tribune publiée dans Libération exhortait les Français à ne pas choisir les « extrêmes droites » lors des prochaines élections européennes. Problème : nombre des organisations signataires sont en partie financées par l’argent public.

Parmi elles, citons des syndicats comme la CGT ou la FSU, qui touchent chaque année des sommes considérables (plusieurs millions d’euros dans le cas de la CGT). À ces syndicats s’ajoutent diverses associations comme la Ligue des droits de l’homme (278.000 € en 2022 de subventions publiques), Oxfam (dont 34 % du budget venait de l’argent du contribuable, en 2023) ou encore la Cimade qui a perçu, en 2022, pas moins de 6.480.000 euros grâce aux subventions et au concours public.

Mais, au fait, qu’est-ce que ces associations appellent « les extrêmes droites » ? Bien qu’ils ne soient jamais nommés, on pense évidemment au RN et à Reconquête, à qui l’on serait tenté d’ajouter les partis souverainistes.

Dans le viseur : RN et Reconquête

Le RN caracole toujours en tête des intentions de vote, au-dessus de 30 %. Ajoutons les 6 % de Reconquête et les scores marginaux des listes « frexiteuses » et l’on arrive au constat suivant : « l’extrême droite » représente au minimum 40 % de l'électorat ! De quoi donner le vertige, sans doute, aux associations signataires. Se posent, alors, d’évidentes questions d’ordre éthique.

Si certaines associations signataires sont indépendantes de toute subvention publique et ne doivent donc rendre des comptes qu’à ceux qui les financent, en revanche, celles qui bénéficient de l’argent public, elles, ont des comptes à rendre aux Français. Or, lorsque plus de 40 % de ces Français votent « extrême droite », ces associations et autres organismes subventionnés ne devraient-ils pas avoir un minimum de décence ? Des associations qui vivent et se nourrissent de l'argent des Français et se permettent d'écrire : « Elles [les extrêmes droites] ont besoin que le malheur s’étende : elles en vivent, elles s’en nourrissent... »

Contacté par BV, Benoît Perrin, directeur général de Contribuables associés réagit : « Je trouve très gênant que des associations qui vivent en grande partie de la générosité imposée aux Français (via les subventions qu'elles touchent) puissent émettre des consignes de vote. » À ses yeux, une solution pour régler le problème serait d'« interdire les subventions aux associations politiques et favoriser encore davantage les dons aux associations. Les Français pourraient alors choisir librement la destination de leur argent durement gagné. » Bien que le parti ne soit pas spécifiquement nommé dans la tribune de Libération, Stanislas Rigault, porte-parole de Reconquête, réagit à son tour auprès de BV : « Ces associations sur-subventionnées ne représentent qu’elles-mêmes ! Quand l’État arrêtera-t-il de financer ces gens-là ? Il est coupable d’un double laxisme : idéologique et financier. »

Par Louis de Torcy le 15 mai 2024

Boulevard Voltaire

Chaos en Nouvelle-Calédonie : état d'urgence et armée déployée, Radio Courtoisie le 16 mai 2024