samedi 25 juin 2022

Législatives : grand chaos, petites combines ou dissolution ?

 

Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°667 du 24 juin 2022

 

L’heureuse irruption politique des parias



Pari perdu : Emmanuel Macron a produit, dans sa pratique de la défausse et du « en même temps », une apparente coquecigrue politique au cœur de l’Assemblée ; un assemblage hétéroclite de formations et de partis qui vont obliger les élites à quitter leur nombrilisme. Réélu le 24 avril après avoir agité la peur du populisme, le chef de l’État se retrouve nez à nez, à l’issue du second tour des législatives, avec les parias qu’il avait chassés. 

Son quinquennat, qu’il espérait poursuivre dans une hyperprésidence et un parti quasi monopolistique, est stoppé net par le réveil des somnambules. Ce n’est pas la Nupes de Jean-Luc Mélenchon qui crée la surprise, même si l’addition des carpes et des lapins (qui déjà s’éparpillent) peut revendiquer 131 députés. Le vainqueur est le parti de Marine Le Pen. C’est lui que les électeurs ont choisi de promouvoir à l’Assemblée. Avec 89 députés, le RN est le premier parti d’opposition.

La Révolution des œillères, ainsi nommée par votre serviteur pour désigner la pression des réalités sur les idéologues et leurs toutous, est une force qui s’accélère. Elle est appelée à bousculer les citadelles construites sur le déni. Leur monde du trompe-l’œil, décrit ici la semaine dernière, est voué à disparaître sous la pression des faits, que le révisionnisme officiel cherche à effacer. Quand, dans Le Point, l’ancien ambassadeur de France à Washington Gérard Araud déplore qu’« on affole à coups d’incidents montés en épingle », parlant des razzias des voyous de Seine-Saint-Denis contre des supporteurs anglais ou espagnols autour du Stade de France, le diplomate illustre l’aveuglement d’une classe hautaine. Le gouvernement a cherché à dissimuler les comportements des racailles en accusant des Britanniques agressés : ce mensonge d’État a contribué à attiser l’exaspération.

Ce sont des électeurs en colère (« la France rance », selon Bernard-Henri Lévy, jeudi sur CNews) qui, sans attendre des mots d’ordre ou des arrangements d’appareils, ont bousculé l’entre-soi du Système. 

Par Ivan Rioufol le 23 juin 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol


Entre maladresses et prophéties, Joe Biden se repose sur ses notes



"Dire bonjour aux participants" avant de s'asseoir, puis "faire de brèves déclarations pendant deux minutes", et enfin, "poser une question à Liz" pour finir en "remerciant le public". Voilà ce que nous lisions sur le dos des notes de Joe Biden, le 23 juin dernier. S'il est de notoriété publique que les gouvernants de ce monde utilisent des fiches, comme les journalistes et les présentateurs, le contenu de celles-ci ne rend pas service au président américain, ni ne fait taire les soupçons de sénilité...

D'après la chaîne de télévision américaine Fox News, "un responsable de la Maison Blanche a déclaré qu'il s'agit d'un format standard utilisé par les politiciens et les responsables gouvernementaux lors d'événements publics." Certes, Donald Trump aussi avait droit à de petits conseils de ce genre. Il avait par exemple des réponses toutes faites telles que "Je vous ai entendus", ou encore "Je ne veux pas de quiproquo". Mais Joe Biden, il les enchaîne. En mars, on avait remarqué qu'il était écrit "Points de discussion pour les questions-réponses sur Poutine" au dos d'une de ses fiches dédiées à un commentaire sur le conflit. Et l'année dernière, on lui signalait discrètement au moyen d'un bout de papier qu'il "avait quelque chose sur le menton". Et s'il n'y avait que les notes...

Sur les réseaux sociaux, les vidéos du président américain sont légion, et ce n'est pas toujours pour lui rendre hommage : poignée de main dans le videconfusion des Ukrainiens avec les Iraniens, balbutiements incompréhensibles...

Si les images sont régulièrement sorties de leur contexte, elles n'en sont pas moins perturbantes. Et quand certains journalistes s'échinent à protéger son image à lui, en improvisant par exemple des "Let's go Brandon", nombreux sont leurs confrères à discréditer Joe Biden.

Pour couronner le tout, le 18 juin dernier, le président américain est tombé de son vélo alors qu'il était à l'arrêt. Certes, tout le monde n'est pas capable d'enfourcher un vélo à 79 ans, mais ses détracteurs s'en sont tout de même donnés à cœur joie. Heureusement que le ridicule ne tue pas.

Le problème dans tout cela, c'est qu'il est à la tête de la première puissance mondiale. C'est aussi lui qui enchaîne les déclarations et les prises de décisions internationales — en tout cas à l'image, que ce soit sur le conflit russo-ukrainien, sur l'économie des États-Unis ou sur la gestion de crise sanitaire.

Et c'est encore lui qui instaurait un "comité gouvernemental de la désinformation", quelques mois avant de jouer aux prophètes catastrophistes. Mardi 21 juin, lors d'une prise de parole à la Maison-Blanche, il assurait fermement que "l'administration a besoin de plus d'argent pour vacciner les enfants", et pour "préparer la prochaine pandémie". Des propos qui, s'ils peuvent paraître cavaliers, font écho à ceux de l'OMS ou de Bill Gates.

Difficile, donc, de savoir si le président américain joue la comédie... ou pas. Quoi qu'il en soit, ce que nous vivons depuis deux ans n'est pas sans rappeler ce qu'écrivait William Shakespeare : "Dès que nous naissons, nous pleurons d'être venus sur ce grand théâtre de fous".

Le 24 juin 2022

France Soir

vendredi 24 juin 2022

C'est pas moi, c'est l'autre !



Il est parfois réjouissant de lire ce quotidien que je ne manquerais pour rien au monde et qui en même temps m'intéresse et m'agace. On a compris que je faisais allusion au journal Le Monde.

On pouvait compter sur lui pour continuer à traiter les 89 députés du RN d'extrême droite - ils n'ont même pas droit à l'adjectif "radicale" comme l'extrême gauche de Mélenchon ! - et pour consacrer rien moins qu'une double page à ce problème capital, quoique dépassé et ayant perdu toute urgence : qui est responsable de cette arrivée impressionnante du RN à l'Assemblée nationale ?

Pour la Nupes, "les macronistes sont les accusés" et, pour Renaissance, la Nupes a une grosse part de responsabilité !

Ce jeu du "c'est pas moi, c'est l'autre" pourrait, avec sa puérilité partisane, prêter au comique si en réalité, derrière cette façade, ce double antagonisme n'occultait pas le fond du sujet et, sans forcer le trait, d'une certaine manière, la vérité du vote et l'état de la France.

J'entends bien qu'il est très commode pour ces deux groupes - l'un soutien inconditionnel du pouvoir, l'autre adversaire extrémiste - de raisonner comme si l'irruption du RN était un accident, quasiment fortuit, comme la conséquence d'une légère imprévoyance, alors qu'au fil des années le plafond de verre s'est ébréché. Le Front républicain est apparu de plus en plus comme une offense à une démocratie honnête et transparente, l'anti-macronisme l'ayant "liquidé" le 19 juin.

Est-il pourtant si difficile d'admettre que le groupe du RN n'est pas une sorte d'intrus à l'AN, qu'on ne peut pas discuter de lui comme s'il n'était pas partie prenante du futur politique agité qui nous attend ? Il a été peu à peu conduit, stimulé, imposé, en tout cas guidé vers la représentation officielle de son importance dans le pays réel par des programmes qui heurtaient une multitude attachée à une volonté d'ordre, d'autorité, d'équité et de justice : qu'on lui pardonne !

Nicolas Sarkozy, élu en 2007, avait très nettement fait baisser le FN pour une raison simple et honorable : on savait qu'il appliquerait certaines des mesures nécessaires proposées par ce parti ou, si l'on veut, celles qu'une droite ferme et le FN pouvaient désirer en commun parce qu'elles étaient évidentes.

A contrario, la forte avancée du RN sous le premier mandat et le début du second d'Emmanuel Macron ont été engendrés par la mollesse régalienne d'un pouvoir, l'ensauvagement de la France - ce terme ne me paraît pas outrancier si on veut bien considérer l'état de notre pays au quotidien, dans ses territoires (qui ne sont plus préservés) et ses grandes villes, dans ses cités "sensibles" (euphémisme alors qu'elles le sont si peu !) et ces zones qui ont clairement échappé à la loi nationale. Pour ne pas le constater, il faut refuser de le voir. Certaines belles âmes en seraient affectées dans leur humanisme, inaltérable parce qu'il ne touche pas la réalité...

Il faut ajouter à ces deux causes la manière infiniment maladroite, et par ailleurs totalement mensongère, dont le gouvernement a géré certaines crises, tout récemment le scandale du Stade de France. Pas de responsables, pas de coupables, sinon avec un bulletin dans l'isoloir et le fiasco en résultant pour le pouvoir.

Il est d'ailleurs proprement inqualifiable qu'après de telles incompétences et honteuses péripéties, que suite à de tels dissimulations et travestissements, rien de disciplinaire n'ait été mis en branle à tous niveaux et pour tous les services concernés. Ce n'est pas rien que d'avoir créé une image de la France moquée et dégradée en Europe !

Croit-on par ailleurs que tel ou tel délire de Jean-Luc Mélenchon sur la "police qui tue", l'empathie affichée pour les transgresseurs compulsifs de l'ordre et, plus globalement, le souci de désarmer à tous points de vue une démocratie qui avait déjà du mal à être combative, n'ont pas eu leur influence sur la montée décisive du RN ? Je relève que ce constat semble partagé puisque par exemple François Ruffin le rejoint au moins partiellement en assignant à la gauche l'obligation de n'être pas seulement celle des métropoles.

Sans tomber dans le paradoxe, il y a là deux indifférences, au moins, à l'égard des angoisses de beaucoup de citoyens sur le plan de leur sécurité, de leur tranquillité. Mélenchon se moque de la subversion du quotidien par le délit et le crime : ce peut être un terreau pour la révolution. Le président n'a que condescendance pour ce peuple qui ne comprend rien à ce qui constitue le sel élevé de l'existence et, pour être honnête, si Emmanuel Macron a fait progresser un tantinet sa conscience des dangers qui nous menacent, "ses" lois ont toujours été rendues partiellement inefficaces par la logique perverse du "en même temps" comme si le réel n'appelait pas une franche et simple action, riposte, réaction, lutte. Tout sauf la finesse d'un esprit en chambre.

Je ne suis pas loin de penser aussi qu'il y a des médias qui ont clairement fait progresser le RN. Le Monde et Libération en particulier, le premier ne plaçant jamais la sécurité et la justice au rang des exigences prioritaires et ne condescendant à les aborder que si par exemple un François Ruffin en parle ! Il y a clairement une complaisance de beaucoup de journalistes, par une hostilité unilatéralement orientée, à l'égard de ce qui s'oppose à une protection ferme et une sauvegarde efficace de la société. Tout ce qui ne relève pas du RN ne peut qu'être bon par principe !

Cette comédie du "c'est pas moi, c'est l'autre" risque d'interdire toute prise de conscience. Le pouvoir sera toujours innocent puisqu'il n'est responsable de rien. La Nupes irresponsable puisque son angélisme subversif est un cadeau qu'elle prétend nous faire !

Pendant ce temps le RN engrange. La réalité, qu'on refuse, qu'on récuse, est son alliée.

Par Philippe Bilger le 23 juin 2022

Le Blog de Philippe Bilger

Élargissement de l’Union européenne : le saut dans l’inconnu



Le sommet avec les Balkans, ce jeudi 23 juin, a bien pu faire chou blanc, la pression monte sur un éventuel élargissement de l’Union européenne.

Si quatre pays de cette région étaient, jusqu’à présent, candidats – outre la Bosnie-Herzégovine, candidate potentielle et le Kosovo, qui se fait fort d’officialiser sa demande avant la fin de l’année, la crise ukrainienne aura bouleversé cet échéancier.

C’est, en effet, par une large majorité que le Parlement européen aura adopté, jeudi 23 juin, une résolution appelant à l’intégration de deux nouvelles venues (l’Ukraine et la Moldavie), auxquelles il convient d’ajouter, pour faire bonne mesure, la Géorgie.

Faut-il rappeler que parmi les intéressés, tous campent résolument dans la catégorie des pays à « revenu moyen supérieur », telle que définie par la Banque mondiale ?

Un doux euphémisme, s’agissant de l’Albanie, par exemple, où le salaire mensuel moyen (brut !) plafonne à 454 euros. Quant à l’Ukraine, elle se voit même ravalée à la catégorie de « revenu moyen inférieur » – situation que la guerre n’aura vraisemblablement fait  qu’ exacerber…

On imagine donc aisément que certains États membres fassent preuve d’une relative frilosité. « L’Ukraine ne remplit pas pour l’heure suffisamment » les critères européens, aurait ainsi tenté, timidement, une note danoise. Après avoir esquissé une nébuleuse « communauté politique européenne », Emmanuel Macron se cantonne, lui, à un prudent quant-à-soi…

Combien de temps l’ambiguïté pourra-t-elle perdurer ?

Certes, Bruxelles a pour l’heure pu botter en touche, en arguant du veto bulgare à l’ouverture des négociations avec la Macédoine du Nord. Une opposition opiniâtre, motivée par d’obscures querelles historiques et linguistiques entre les deux pays, mais qui pourrait, toutefois, être levée incessamment.

Nos dirigeants se retrouveraient alors acculés, et contraints de prendre, enfin, leurs responsabilités devant des opinions publiques nationales souvent farouchement hostiles à tout nouvel élargissement.

Communiqué de Dominique Bilde, député RN au Parlement UE du 24 juin 2022

Rassemblement National


jeudi 23 juin 2022

François Asselineau - Législatives, inflation, explosion de l’euro… La crise ne fait que commencer, François Asselineau (UPR) sur Agora le 23 juin 2022

La REVANCHE du RN, le député Julien ODOUL nous dit tout

 

Plus de députés employés, ouvriers et agriculteurs au RN qu’à la NUPES !



L’Assemblée nationale est-elle représentative de la  française ? Franceinfo a publié une étude dévoilant la composition de l’Hémicycle. Sans surprise, les catégories socioprofessionnelles supérieures (cadres) dominent les bancs de velours rouge, avec 61 % des députés élus. Pourtant, les cadres et professions intellectuelles supérieures ne sont que 9,5 %, dans la population française. Mais l’Assemblée nationale doit-elle réellement être un copier-coller de sociologie française ? Certains pensent que oui. C’est, d’ailleurs, une critique récurrente, ces dernières années : « Combien y a-t-il d’ouvriers à l’Assemblée nationale ? » s'interrogent les médias. Observe-t-on un changement depuis l’arrivée des nouveaux élus ?
Indéniablement, oui ! Depuis dimanche 19 juin, les médias se sont ainsi intéressés à la nouvelle députée NUPES, Rachel Kéké, anciennement femme de ménage. Le ParisienEurope 1 ou BFM TV ont largement salué sa victoire. Un traitement médiatique bien différent de celui réservé à Lisette Pollet, élue RN de la Drôme, pourtant elle aussi femme de ménage.
Or, c’est pourtant au sein du groupe Rassemblement National qu'on trouve le plus de « diversité » sociale. Les professions intermédiaires représentent 10 % des députés RN, contre seulement 6 % parmi les élus NUPES, et 5 % dans l'ensemble des formations politiques. Dans le pays, les ouvriers, employés et professions intermédiaires représentent 42 % de la population française. La NUPES, qui allie l'extrême gauche et la gauche, compte 63 % de cadres parmi ses députés, contre... 49 % pour le RN. Parmi les deux groupes parlementaires, les employés sont plus nombreux, en pourcentage, au RN (11 %) qu'à la NUPES (7 %), comme les agriculteurs (2 %, contre 0 % à la NUPES !) et même comme les ouvriers (3 % au RN, contre 2 % à la NUPES) ! Qui représente donc vraiment le peuple ?
Le cas de Lisette Pollet n’est ainsi pas isolé au sein du groupe Rassemblement National. Romain Baubry a 33 ans et un CV bien rempli. Il a été successivement gendarme pendant deux ans, gardien de prison pendant cinq ans et policier. Avec son élection dans la 15e circonscription des Bouches-du-Rhône, le jeune homme va quitter son uniforme bleu pour un costume cravate. On peut également trouver, au sein du groupe RN, un chauffeur-livreur de 29 ans, un accordeur de piano – José Beaurain -, accessoirement vice-champion de France de bodybuilding, une auxiliaire de vie dans l’Eure (Christine Loir) ou encore un matelot de 23 ans.
Ces exemples illustrent parfaitement le déplacement de l’électorat populaire vers le Front puis le Rassemblement National. Cela fait bien longtemps que la gauche n’arrive plus à capter le vote rural et ouvrier. Le député   reconnaît d'ailleurs lui-même le phénomène et mettait en garde récemment, dans les colonnes du Monde : « On ne doit pas devenir la gauche des métropoles contre la droite et l’ des bourgs et des champs. » 
Trop tard !
Par Kevin Tanguy le 23 juin 2022

24 juin, fête nationale du Québec

 


Bonne fête nationale à nos amis d'outre-Atlantique !

Les Vingt-Sept accordent à l'Ukraine et la Moldavie le statut de candidat à l'Union européenne



Les dirigeants des Vingt-Sept ont reconnu jeudi à l'Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l'Union européenne, a annoncé le président du Conseil européen Charles Michel, évoquant un «moment historique», en pleine offensive russe. Cette décision aussitôt saluée par Kiev, prise lors d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'UE à Bruxelles, marque le début d'un processus long et complexe en vue d'une adhésion.

La journée d'«aujourd'hui marque une étape cruciale sur votre chemin vers l'UE», a déclaré Charles Michel sur Twitter, félicitant le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la présidente moldave Maïa Sandu, ainsi que leurs peuples. «Nous avons un avenir ensemble», a-t-il dit, en tweetant également dans les langues de ces pays. «C'est le point de départ d'une nouvelle histoire pour l'Europe», a affirmé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky aux Vingt-Sept réunis lors d'un sommet européen à Bruxelles. «Aujourd'hui, vous avez pris l'une des décisions les plus importantes pour l'Ukraine depuis son indépendance il y a trente ans (en 1991, ndlr.)», a-t-il salué dans une allocution en visioconférence. «C'est le plus grand pas vers le renforcement (politique) de l'Europe», a-t-il déclaré depuis Kiev. La présidente moldave, Maia Sandu, a également salué «une journée historique».

La Géorgie, qui aspire également à rejoindre l'UE, devra encore faire des réformes pour obtenir ce statut. Les Vingt-Sept lui ont néanmoins reconnu la «perspective» de rejoindre un jour l'Union. «L'avenir de la Géorgie est au sein de l'UE», a affirmé Charles Michel. «Nous sommes prêts à travailler avec détermination au cours des prochains mois pour obtenir le statut de candidat», a déclaré dans la foulée, Salomé Zourabichvili, la présidente géorgienne. Les dirigeants ont suivi les avis de la Commission rendus la semaine dernière sur ces trois ex-républiques soviétiques.

Macron salue une «Europe forte et unie»

Emmanuel Macron, dont le pays assure la présidence semestrielle du Conseil de l'UE, a salué «un geste politique» de «l'Europe forte et unie», lors d'une conférence de presse à Bruxelles. «Nous avons avancé à pas de géant», a estimé le président français qui a souligné le «signal très fort vis-à-vis de la Russie». «Tout cela, nous le devons au peuple ukrainien qui se bat pour défendre nos valeurs, leur souveraineté, leur intégrité territoriale, nous le devons aussi à la Moldavie compte tenu de sa situation politique, des déstabilisations qu'elle subit et de la générosité dont elle a su faire preuve», a poursuivi Emmanuel Macron. «Le processus qui s'engage sera exigeant», a-t-il cependant prévenu.

Ce Conseil européen est «historique», a aussi déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz en arrivant au sommet. L'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie avaient déposé leur candidature peu après le déclenchement fin février de la guerre menée par Moscou en Ukraine. Jamais l'UE n'a été aussi prompte à accorder ce statut, nouvelle illustration de sa solidarité envers Kiev et Chisinau. Plusieurs représentants des Etats membres ont néanmoins averti que les Ukrainiens ne devaient «pas se faire d'illusions» sur une adhésion rapide. Emmanuel Macron avait estimé en mai qu'une adhésion de Kiev prendrait «des décennies».

Le 23 juin 2022 avec AFP

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