vendredi 23 septembre 2022

Callac : toutes ces réalités rurales que le bobo à migrants Périco Légasse ignore



Insupportables « bobos »…

Vous, je ne sais pas, mais moi, il y a des gens qui m’insupportent vraiment. Et au hit parade de ces personnes, il en est une qui tutoie les sommets : le sieur Périco Légasse.

Selon mes informations, il s’est fait un nom dans la rubrique « critique culinaire », notamment dans un journal du nom de la République. Il est par ailleurs le conjoint de la rédactrice en chef de ce journal. Est-ce pour cela qu’il se pense omniscient ? Nul ne le sait.

Toujours est-il que ce monsieur s’est autorisé dernièrement à faire des déclarations tapageuses à la télévision, et sur Twitter où il écrit à propos d’une arrivée massive d’immigrés à Callac (Côtes-d’Armor) :
« C’est une formidable idée, on peut allouer un lopin de terre et en faire des paysans. C’est l’avenir de notre ruralité ».

S’agissant de sa déclaration, s’il y avait un prix Nobel des déclarations débiles, il m’apparaît qu’il serait incontestablement dans la « short list » pour décrocher la palme.

Tout d’abord, M. Périco Légasse sait-il de quoi il parle quand il invoque la ruralité ?
Transformer les immigrés, implantés de force dans nos campagnes par nos mondialistes et européistes, en paysans… ce serait donc la solution aux problèmes de la ruralité ? En affirmant cela, le pauvre Périco Légasse ne fait qu’exposer son ignorance crasse de la réalité.

Si ce Monsieur se penchait un tout petit peu sur la question, au lieu d’ânonner des slogans mondialistes, il saurait que les problèmes de la ruralité sont bien différents.

La « ruralité » crève d’abord d’être « l’oubliée » de la République. Sur tous les plans. Par exemple la maternité de Guingamp est menacée de fermeture car « pas assez rentable » selon les comptables fous de Bercy, du ministère de la Santé et leurs relais de l’ARS. Si d’aventure cette fermeture devenait effective, les femmes de cette région devraient faire près de 50 km pour aller accoucher à St-Brieuc. Je vous laisse imaginer les drames qui pourraient survenir en cas de complications nécessitant une intervention médicale en urgence.

Autre exemple, tous les services publics disparaissent les uns après les autres de nos campagnes. Pour les remplacer, nos gouvernants éclairés ont implanté des « maisons des services publics ». S’il s’agit de donner un formulaire, c’est parfait. Mais si un problème un peu plus compliqué existe, l’usager se verra contraint de prendre sa voiture pour aller dans la ville la plus proche ayant encore le service public concerné.

Y aller coûte cher car cela représente la plupart du temps un déplacement de plusieurs dizaines de km à effectuer. Et l’essence n’est pas donnée par les temps qui courent.
Quant à ceux, nombreux, à ne pas avoir de voiture, ils n’ont que de rares transports en commun à leur disposition pour s’y rendre.

M. Périco Légasse qui habite en région parisienne dispose du métro ou des bus pour se déplacer. Mes excuses, du fait de son statut, ce monsieur doit sans doute se déplacer en taxi. « Défendre le peuple » est une chose, mais cela n’implique pas forcément de voyager avec…

Autre exemple, la santé.
Dans mon village, il m’a fallu 3 mois pour obtenir un rendez-vous avec mon médecin. Il n’y en plus assez et l’attente ne cesse de s’allonger pour obtenir une consultation. Pour un ophtalmo, l’attente fut de 9 mois avec un déplacement de 200 km aller-retour.

Et puis, il y a les problèmes d’environnement.
Comme si tout ce qui précède ne suffisait pas, on met dans nos campagnes des éoliennes et des structures de méthanisation. Histoire, en plus, de nous pourrir notre cadre de vie et de faire chuter le prix de nos biens immobiliers de 30 à 40 % dès qu’une de ces saletés s’installe à côté de nos demeures. Le tout sous les applaudissements des bobos, verts et autres représentants d’extrême-gauche qui soutiennent la « transition énergétique » sans rien connaître aux dossiers… juste parce que la façade est peinte en vert et que c’est réputé être « progressiste ».

Bon, j’arrête là. Je pourrais noircir des pages entières pour y exposer d’autres exemples.
Reste que c’est cela, la triste réalité de la ruralité dans notre France de 2022. Et c’est chaque jour plus dur à vivre pour ses habitants. Manifestement, M. Périco Légasse l’ignore. Comme tous les bobos dont l’horizon est borné par les limites des villes où ils sévissent.

En second lieu, revenons sur la déclaration de M. Légasse qui appelle de ses vœux qu’on transforme ces immigrés implantés en « paysans » en leur accordant un lopin de terre. En clair, il faudrait transformer ces immigrés en « petits paysans ».
J’ai beau me creuser la tête, j’ai du mal à imaginer une déclaration plus stupide. C’est de l’idéologie pure, sans aucun rapport avec la réalité.

Voilà ce que M. Périco Légasse ignore :
En 2019, l’INSEE recensait 400 000 agriculteurs et 250 000 ouvriers agricoles en France, représentant un peu plus de 2 % de la population active, alors que leur nombre était évalué à respectivement 1,6 million et 310 000 en 1982. Cette diminution de la part des actifs agricoles dans la population active française est encore plus forte lorsqu’on l’observe depuis 1945, où leur nombre était évalué à 10 millions. Aucun autre secteur économique n’a connu une régression d’emplois aussi massive.

La taille des exploitations ne cesse d’augmenter. 60 % des exploitations françaises de moins de 20 hectares ont disparu entre 1967 et 1997, tandis que le nombre de celles de plus de 50 hectares a quasiment doublé. Si ce mouvement de concentration se poursuit, le nombre d’exploitations passera à 300 000 en 2025.

Quant aux « petits paysans », un rapport du Sénat exposait il y a seulement quelques années qu’ils se suicident au rythme effarant de 1 à 2 par jour. Pourquoi ? Parce qu’il travaillent 9 à 10 heures par jour, 7 jours sur 7, sans prendre de vacances. En retour, leurs productions sont payées une misère par les énormes structures agro-alimentaires. Évidemment, criblés de dettes qu’ils n’arrivent pas à payer, n’ayant quasiment rien pour vivre et surtout aucune perspective d’embellie, ils craquent et se pendent dans leur grange.

Telle est, M. Périco Légasse, la situation de notre agriculture.

Passons sur le fait que ces immigrés arrivant de pays d’Afrique n’ont aucune connaissance sur ce qu’est l’agriculture en France. On pourrait même imaginer qu’on leur donne une formation permettant d’exploiter la terre sous nos latitudes.

Mais retenons surtout que leur donner un « lopin de terre », c’est les condamner à une misère noire (sans mauvais jeu de mot) vu le sort que connaissent nos petits paysans qui disposent encore d’exploitations dépassant largement la taille d’un lopin de terre.

Ce M. Périco Légasse n’a vraiment qu’une cervelle de colibri. Il ne se rend même pas compte des énormités qu’il professe.

Et pour finir, abordons un point sous-entendu dans les propos de notre illustre homme : la cohabitation de ces arrivants avec la population locale. Comme il ne dit rien sur le sujet, on est en droit de penser qu’il considère qu’il n’y aura aucun problème sur ce plan.

À Callac, selon les chiffres publiés par Ouest-France – journal totalement « vendu » aux thèses mondialistes – une famille immigrée c’est 7,6 personnes. Si l’on fait arriver 70 familles comme le veut le projet « Horizon » de la fondation « Merci », cela fera 532 personnes. C’est à dire 25 % de la population actuelle de Callac. Il faut être complètement décérébré pour penser une seconde que la cohabitation sera harmonieuse.

Ces nouveaux arrivants ont parfaitement le droit d’avoir une culture, une identité, des us et coutumes, une religion… différents des nôtres. Mais il y a un principe auquel rien ni personne ne saurait déroger : lorsqu’on arrive dans un pays qui est fort différent de son pays d’origine, on doit accepter la manière de vivre, l’identité et la culture du pays d’accueil.
À Rome, vit comme les Romains ! Sinon c’est qu’on pratique une… invasion.

Toutes les villes de France d’une certaine taille en témoignent, les problèmes arrivent très vite lorsque ces populations refusent de s’assimiler. Et justement, elles refusent de s’assimiler. Nos journaux sont remplis quotidiennement d’informations sur des viols, des vols, des violences commis par certains membres de ces communautés. Même le ministre de l’Intérieur, M. Darmanin, l’a reconnu récemment : « il y a 7 % d’étrangers en France. Mais 19 % des délits sont commis par des étrangers ». Il y a de nombreux étrangers sans problème. Mais il y en a aussi beaucoup qui en ont avec la justice.
Quant à ce que ces étrangers disent de la France, ils sont légion à n’avoir de mots assez durs pour fustiger leur pays d’accueil. Et il faudrait continuer à en faire venir d’autres ?

Voilà la situation constatée dans d’innombrables villes de France.
Nous ne voulons pas de cela dans nos campagnes. La ruralité a déjà assez de problèmes sans y rajouter ceux-là.

Reste que la fondation « Merci » ne limite pas ses ambitions au seul village de Callac. De nombreuses autres villes de province sont ciblées pour les mois et les années à venir. Le Président Macron vient d’ailleurs d’intervenir devant les préfets pour leur annoncer qu’une loi sera présentée en 2023 afin d’organiser la « transition démographique »… nouveau nom du Grand Remplacement. Ils entendent organiser un déferlement d’immigrés dans nos campagnes.

Callac est symbolique. C’est la première bataille d’une guerre qui s’annonce rude. Si nous voulons que la France reste la France, nous devons gagner à Callac et partout où le problème se posera.

Le mot de la fin sera pour M. Périco Légasse qui visiblement ne comprend rien à tous ces problèmes. Pour lui faire saisir de manière simple notre point de vue, nous emploierons une image gastronomique, sur le mode humoristique… il devrait comprendre notre propos puisqu’il est critique culinaire.

En Bretagne nous avons un plat traditionnel, que les bobos appellent des « crêpes salées ». Nous, Bretons, les nommons des « galettes de sarrasin ». Nous y sommes très attachés et entendons les garder.

Mais pour les Sarrazins… non merci. On va s’en passer.

Par Bernard Germain le 21 septembre 2022

Riposte Laïque

Guillaume Bigot : "Poutine n'est pas Hitler !", Guillaume Bigot sur Sud Radio le 23 septembre 2022

jeudi 22 septembre 2022

Eric Zemmour (Reconquête!) sur Cnews le 22 septembre 2022

 

L’Arménie est en danger de mort !



« Si personne n’agit, l’Arménie va disparaître. » Les mots de l’ambassadrice d’Arménie en France, Hasmik Tolmajian, sont forts et décrivent bien l’isolement de la République arménienne coincée entre les pinces de Bakou et Ankara et dépendante du bon vouloir russe.

À quelques pas de l’Assemblée, la conférence de presse animée par l’ambassadrice et le représentant en France du Haut-Karabagh, Hovhannès Guévorkian, est le réceptacle de cris d’alarme. Les organisateurs semblent encore sonnés par la retentissante défaite militaire de la guerre du Haut-Karabagh ayant ravagé la région entre septembre et novembre 2020. Une défaite coûteuse qui coûta à l’Arménie et à la petite république d’Artsakh pas moins de sept districts, 4.000 morts et 11.000 blessés. La raison de ce conflit ? La politique expansionniste du président azerbaïdjanais Aliev qui, non content de vouloir reconquérir l’intégralité de l’Artsakh, aurait désormais comme objectif principal la prise d’Erevan, capitale de la République arménienne.

« Il faut reconnaître au président Aliev une totale transparence quant à ses objectifs », constate amèrement l’ambassadrice d’Erevan. Il est vrai qu’il suffit de lire les quelques déclarations d’Ilham Aliev pour s’en rendre compte. « Les Arméniens n’ont ni conscience ni moralité. Ils n’ont même pas de cerveau », s’était-il exclamé, le 17 octobre 2020. « J’avais dit qu’on chasserait les Arméniens de nos terres comme des chiens, et nous l’avons fait » (10 novembre 2020).

Des propos inscrits dans la construction d’une identité nationale profondément arménophobe, un peu plus d’un siècle après le génocide arménien par les troupes turques. « Ce n'est pas juste une politique de haine et de violence, mais une politique froide, réfléchie, de nettoyage ethnique », alerte, pour sa part, Hovhannès Guévorkian, qui pointe les exactions commises par l’armée azérie sur les populations mais aussi sur le patrimoine. « Ils détruisent systématiquement les cimetières ; au fond, ils veulent détruire toute la mémoire arménienne des territoires qu’ils ont conquis. »

Un isolement total

Hélas pour l’Arménie, le récent rapprochement de l’Union européenne avec Bakou dans un contexte de recherche frénétique de gaz censé remplacer celui dont nous privent les sanctions contre la Russie, ajouté à l’enfoncement de cette dernière en Ukraine, a considérablement affaibli une Arménie qui ne peut plus se contenter de soutiens et de pensées. « Nous n’avons aucune profondeur stratégique », admet l’ambassadrice. En d’autres termes, l’Arménie n’aura ni les moyens ni les capacités de battre l’Azerbaïdjan et son allié turc. Symbole cruel de cette défaite, la République d’Arménie n’est plus en mesure de protéger sa sœur de l’Artsakh, une mission dont s’acquitte aujourd’hui l’armée russe. Mais un dispositif qui ne garantit pas la protection du territoire arménien, récemment agressé par une armée azérie violant sans peine un cessez-le-feu fragile, sinon inexistant. 

Du côté d’Erevan, on se rassure en lisant les dernières prises de parole du président Joe Biden qui a déclaré, aujourd’hui, à New York, que les États-Unis soutiendraient la sécurité de l'Arménie. « Mais si Trump est réélu, les USA risquent de laisser la Turquie faire ce qu’elle veut », soupire un journaliste arménien, faisant allusion à la politique non interventionniste du mandat de Donald Trump qui avait avantagé l’expansionnisme turc. En tout cas, les intervenants ne se font aucune illusion : la survie ne dépendra pas d’un agenda géopolitique mais plutôt d’une obligation morale et éthique de la communauté internationale. Dieu sait que c’est mince.

Par Marc Eynaud le 22 septembre 2022

Boulevard Voltaire


Bercoff dans tous ses états: Émission du jeudi 22 septembre 2022 sur Sud Radio

"Macron, c'est le gars qui rumine sa crise d'adolescence prépubère depuis 25 ans !" - Nicolas Vidal sur Radio Courtoisie le 22 septembre 2022

"Les policiers font face à un véritable ensauvagement de la société !" - Perrine Sallé, porte-parole de l'association Femmes de forces de l'ordre en colère (FFOC) sur Radio Courtoisie le 22 septembre 2022

 

LCI : chaîne de propagande ukrainienne en continu

 


Le présentateur de LCI (groupe TF1) Julien Arnaud s’est excusé sur Twitter, ce mardi, auprès de Florian Philippot. Et pour cause : au cours de l’émission « Un Œil sur le monde », il a affirmé que la manifestation organisée par le mouvement « Les Patriotes » n’avait jamais eu lieu, et que celle-ci n’était qu’une invention des médias russes à des fins de « propagande ». Sauf que la manifestation, peu médiatisée en France, a bien eu lieu, comme les passants (dont des journalistes cependant peu intéressés) ont pu le constater samedi après-midi.

Et les images diffusées par la télévision russe sont authentiques. Des images du rassemblement de samedi ont été diffusées par le média TV Libertés, qui invite régulièrement Florian Philippot sur son antenne, ainsi que par le média chinois NTDTV. Le mot d’ordre était : « Non au rationnement, non à la guerre, non au crédit social ». Sur les pancartes brandies par les manifestants, on peut lire des slogans tels que « Sortir de l’OTAN » ou encore « Destitution ». D’après les images, la mobilisation semble réunir plusieurs milliers de personnes.

Plutôt l’islamisme que la paix ?

Les médias français, eux, ont diffusé des images de la manif en soutien à l’iman Iquioussen qui a pourtant rassemblé bien moins de monde. Une erreur est toujours possible, mais on tombe toujours du coté ou l’on penche. Et le moins qu’on puisse dire c’est que LCI penche du coté de l’Ukraine. Toutes les chaines de télé le font d’ailleurs, mais aucune à ce niveau. LCI s’en est fait un marqueur et une ligne éditoriale au mépris de tout esprit critique.

On peut bien sur considérer que la résistance ukrainienne est admirable et que Poutine est un abominable agresseur. Mais on ne peut renoncer à toute mis en perspective. Sur LCI se succèdent des consultants militaires péremptoires et de jeunes Ukrainiennes sachant tout sur tout. On a une chaine de propagande Zelenski en continu. Si on écoute LCI, il faudrait faire la guerre à la Russie pour sauver l’Ukraine et l’Europe avant le monde. Tout est de la faute des Russes, même les bombardements ukrainiens dans le périmètre d’une centrale nucléaire. Trop c’est trop et ce manichéisme médiatique n’a qu’un but : faire de l’audience en surfant sur la sympathie en France pour la cause ukrainienne. LCI tente de reprendre du terrain par rapport à ses concurrents CNews et BFMTV.

Mais le pari est risqué car la cause ukrainienne risque au fil des mois d’être moins populaire. Le cas du président Zelenski est révélateur.

Un rôle qui monte à la tête ?

L’acteur devenu président après voir forcé l’admiration intrigue et même commence à inquiéter. Sa volonté de garder le même sous-vêtement vert de gris en toute circonstance montre bien qu’acteur un jour, acteur toujours. Il est pris par son personnage et joue un rôle, l’acteur devenu président est maintenant remplacé par un président redevenu acteur. Il est d’ailleurs la vedette américaine de tous les festivals de cinéma.

Quand on le voit on pense parfois à des dérives célèbres. Où s’arrête la fiction, où commence la réalité ? Avec Bela Lugosi, de son vrai nom Béla Blaskó, on ne sait plus vraiment. Le plus fameux interprète de Draculaau cinéma a nourri la légende jusque dans sa vie privée. Les derniers mots sur terre de l’acteur, le 16 août 1956, sont à ce titre exemplaires : « Je suis le comte Dracula, je suis le roi des vampires, je suis immortel. » Et c’est enroulé dans son fameux manteau noir doublé de rouge qu’il a été mis en terre.

Johnny Weissmuller lui finit sa vie interné dans un asile psychiatrique, où, paraît-il, il faisait retentir le cri de Tarzan. Ces acteurs ont été dévorés par leur personnage de fiction.

Bien sûr, on est bien loin de ce transfert de personnalité car l’acteur Zelinski est bien président et ce qui a été un rôle de composition est devenu une réalité assumée… Assumée mais tout de même au fil du temps surjouée, et c’est tout de même un peu inquiétant… n’en déplaise à LCI.

Par Pierre Boisguilbert  le 7 septembre 2022

Polémia

Discours d’Emmanuel Macron à l’ONU : le petit télégraphiste de la Maison-Blanche…



Le 14 février 2003, Dominique de Villepin, ministre des  étrangères de Jacques Chirac, prononçait un discours demeuré fameux dans l’enceinte de l’ONU. À l’époque, le flamboyant ministre tente désespérément d’éviter l’équipée militaire américaine en Irak, fondée sur des mensonges d’État tels que la participation du président Saddam Hussein aux menées terroristes d’Al-Qaïda et ces « armes de destruction massive » qu’il aurait stockées.

D’où ces mots depuis entrés dans l’Histoire : « Dans ce temple des Nations unies, nous sommes les gardiens d’un idéal, nous sommes les gardiens d’une conscience. La lourde responsabilité et l’immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix. Et c’est un vieux pays, la France, d’un Vieux Continent comme le mien, l’Europe, qui vous le dit aujourd’hui, qui a connu les guerres, l’occupation, la barbarie. […] Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur. »

Une fois n’est pas coutume, Dominique de Villepin fut longuement applaudi par une grande partie des délégués présents ; à l’exception notoire et prévisible de celui des USA.

Aujourd’hui, avec le discours d’Emmanuel Macron, principalement consacré à la guerre russo-ukrainienne, ce mardi 20 septembre, on voit que si les temps changent, les hommes aussi. Car il ne s’agit plus de faire entendre la voix singulière de la France mais seulement celle de l’Occident ; ou de la Maison-Blanche, pour faire court. Extraits :

« La Russie a délibérément violé la charte des Nations unies et le principe d’égalité des États. […] Elle a décidé, ce faisant, d’ouvrir la voie à d’autres guerres d’annexion, en Asie, en Europe, et peut-être demain en Afrique et en Amérique latine. » Là, on se pince. Car au-delà du procès d’intention, on voit mal le Kremlin déclarer la guerre à autant de pays sur autant de continents. Au contraire des USA et de l’OTAN, son bras armé qui, eux, ont occupé ou frappé militairement des nations telles que l’Afghanistan, l’Irak, la Serbie tout en menaçant, lors du mandat de Donald Trump, d’envahir le Venezuela. Mais il est vrai que depuis sa fondation, en 1776, ce pays n’a jamais cessé d’être en guerre.

« L’universalité de notre organisation n’est au service d’aucune hégémonie. » Ce « notre » est assez révélateur, l’ n’étant pas le « machin », ni de la France, ni de l’Amérique du Nord ; mais seulement une instance censée représenter tous les pays de la planète.

Le 14 septembre, Ursula von der Leyen, patronne de la Commission européenne, à l’occasion de sa causerie sur « l’état de l’Union » - autre emprunt sémantico-politique aux Américains -, avait déjà tracé le chemin, faisant siennes les inquiétudes de Washington vis-à-vis de la montée en puissance de Pékin. Comme si l’agenda européen était devenu américain… Très logiquement, Emmanuel Macron était donc là pour parfaire une feuille de route n’ayant d’européen que le nom, tançant ces États dont le seul crime consiste à manifester une certaine tiédeur à soutenir cette guerre menée par les USA contre la Russie, par Ukrainiens interposés.

Ainsi affirme-t-il : « Qui voudrait mimer le combat des non-alignés se trompe et prend une responsabilité historique [...] Ceux qui se taisent aujourd’hui servent malgré eux, ou secrètement avec une certaine complicité, la cause du nouvel impérialisme, d’un cynisme contemporain qui désagrège notre ordre international sans lequel la paix n’est pas possible. » En ligne de mire ? L’Afrique subsaharienne, le monde musulman, arabe ou non, l’Inde, l’Indonésie, la Chine, la Malaisie, et encore, on en oublie ; même s’il s’agit là de la moitié de la communauté internationale.

Interrogé par Europe 1, ce 19 septembre, Hubert Védrine, ancien ministre des  étrangères de Jacques Chirac, remarquait en substance que le rôle de notre diplomatie consistait à tenter de résoudre les conflits et non point à les attiser, et qu’il fallait bien admettre que l’Occident n’était plus maître du monde et qu’on ne pouvait continuer à traiter les anciens pays colonisés comme s’ils étaient toujours des colonies. Soit un constat sage et lucide. Mais ces deux épithètes peuvent-elles encore être attribuées à Emmanuel Macron ? Il est à croire que non, puisque se comportant à l’ tel un vulgaire petit télégraphiste de la Maison-Blanche. Plus que jamais, ce qui nous sert de roi est nu.

Par Nicolas Gauthier le 21 septembre 2022

Boulevard Voltaire

mercredi 21 septembre 2022

Nos démocraties ? Des oligarchies incompétentes ! (III)



Le déclassement de la France sur la scène internationale n’est pas la conséquence de la politique brouillonne et maladroite d’un amateur sans expérience animé par une surestimation de soi pathologique. C’est peut-être aussi l’expression d’une orientation idéologique propre au microcosme auquel il appartient, à l’oligarchie de boudoir qu’il incarne à la perfection : la France est dépassée ; le monde parle anglais ; l’Amérique le guide vers un individualisme où l’attachement à l’identité multicolore aura remplacé l’appartenance nationale ; la circulation des biens, des services et des hommes est nécessaire et inéluctable ; la population française actuelle sera remplacée par une autre, issue de l’immigration, qui empêchera l’effondrement démographique et prendra goût au séjour dans l’hexagone en conservant ses différences culturelles plus ou moins folkloriques, comme dans les pays anglo-saxons ; l’économie de notre pays s’intègrera pleinement à celle de l’Europe qui a seule la dimension pour être cohérente avec celle du monde ; dans cet espace, la France combinera une activité fondée sur les services et notamment le tourisme, et compensera les inégalités et la pauvreté par une assistance de plus en plus généralisée ; l’Europe social-démocrate devra établir une solidarité compensatrice qui ira de pair avec la montée du fédéralisme et l’effacement des Etats-Nations.

On comprend qu’avec un tel horizon, et de tels modèles, le pouvoir s’acharne à favoriser l’immigration, à nier son lien de plus en plus évident avec l’insécurité, les violences, et minimise la montée démographique des musulmans, la multiplication d’îlots culturellement dissidents, le prosélytisme islamiste et les agressions spécifiques qui en découlent. Alors qu’il a soigneusement évité le service militaire mais parle sans cesse de guerre là où il n’y en a pas vraiment, qu’il agite des peurs suscitées par des dangers supposés auxquels les Français ne peuvent rien, comme le réchauffement climatique, puisque notre pays est, grâce au nucléaire, pour une fois un modèle, cet homme veut ignorer les véritables guerres que doit livrer la France, celles que toute nation accepte d’affronter lorsqu’elle est menacée de disparition. Avec Macron, le Grand Remplacement est voulu, accéléré : hausse de 21 % pour les premiers titres de séjour, de 28 % pour les demandes d’asile, de 53,6 % pour les acquisitions de la nationalité. Comme dans toute guerre qu’on refuse, les escarmouches retentissantes masquent les défaites subies à bas bruit. C’est l’expulsion d’un imam, manquée d’ailleurs, qui cachera l’arrivée massive de migrants, la tentative d’installer ces derniers dans des zones rurales encore préservées. La diminution de population en sera le prétexte comme si ce procédé apparemment local et expérimental n’était pas la maquette de la politique nationale à venir. Macron l’a d’ailleurs avoué lui-même, récemment, devant les Préfets, en parlant d’une “formidable opportunité” pour mieux répartir “celles et ceux qui arrivent sur notre sol”, comme si cette “arrivée” était un fait inévitable !

La calamité la plus visible qui résulte de cette invasion voulue par le pouvoir et subie par les Français “autochtones” est l’insécurité grandissante. C’est la France entière qui a assisté au fiasco du stade de France lorsque des hordes issues de la Seine Saint Denis, ce département où le changement de population est déjà en grande partie réalisé, ont rançonné et molesté les supporters britanniques et espagnols venus assister au match. Pour comble, le ministre de l’Intérieur a désigné les coupables : des étrangers, les touristes amateurs de football venus du Royaume-Uni c’est-à-dire en fait les victimes, qui ne sont pas près de revenir en France alors que leur pays a su, lui, offrir au monde entier le déroulement grandiose et impeccable des funérailles de la Reine ! 75 % de nos compatriotes considèrent que le bilan de Macron sur l’insécurité est déplorable. Les homicides ont augmenté en 2021 de 7%, les coups et blessures volontaires de 12%, les violences sexuelles de 33%, les vols sans violence de 5%. Des étrangers commettent 31% des vols, subissent 16% des condamnations à partir de la contravention de 5e classe,  et correspondent à 23% des détenus. Pourtant la population étrangère ne représente que 5,8%. Encore ces chiffres ignorent-ils les Français de papier, naturalisés récents, binationaux, et immigrés devenus français par la loi du sol, sans le souhaiter vraiment.

Devant cette montée de la délinquance, cette absence d’assimilation culturelle qui l’explique, en amont et en aval, nos gouvernants conduisent une politique de gribouille, font de la fuite en avant : la politique de la ville devait permettre l’intégration en remédiant d’un plan à un autre à la discrimination sociale et urbaine. Elle a déversé depuis quarante ans des milliards d’Euros tantôt sur les personnes, tantôt sur l’habitat, tantôt sur les activités sans atteindre ses objectifs.  La discrimination positive, cet autre nom de la préférence étrangère, a permis aux élèves d’être moins nombreux dans les classes des quartiers défavorisés, au détriment de la recherche et de la sélection de l’excellence, réservée désormais aux écoles privées et à quelques secteurs privilégiés. Le niveau scolaire s’effondre dans notre pays : quand on consacre trop de moyens aux primo-arrivants à qui l’on doit tardivement apprendre le français, la formation des meilleurs en grammaire et en mathématiques est sacrifiée. La France recule sans cesse dans les comparaisons internationales. Dans le dernier classement Timms, qui mesure les performances en maths des élèves de quatrième et de CM1, la France arrive en dernière position de tous les pays de l’Union européenne en CM1 et en avant-dernière position pour les élèves de quatrième, juste devant la Roumanie. Ce n’est pas par hasard que les meilleurs résultats du PISA sont obtenus à Singapour, à Hong-Kong et au Japon. Il suffit de voir les élèves en uniforme, attentifs et disciplinés, de Singapour pour comprendre que c’est une question d’ambiance, propice ou non à la réussite dans les études. A Singapour aussi, il y a des ethnies différentes ! Mais il y a une véritable “éducation” qui favorise la qualité de l’instruction. 

L’idéologie woke et les enseignants gauchistes ne s’y répandent pas comme en France, où l’histoire au lieu d’être le creuset de la citoyenneté par amour de la nation, est devenue une entreprise de démolition du patriotisme et une école de la repentance. Devant ce désastre, le recrutement de professeurs de qualité devient difficile : bien des postes ne sont pas pourvus par des professeurs qualifiés. En aval, ce n’est pas la police qui est en cause, mais la justice. Il ne sert à rien d’augmenter les effectifs de police si la justice ignore les plaintes, instruit tardivement et lentement, punit inefficacement, faute de moyens pour le faire. La gestion hôtelière des prisons pour pallier leur nombre insuffisant, l’absence de travail comme sanction rééducative obligatoire avec les TIG ou en détention sont le produit d’un refoulement idéologique et non pas seulement la conséquence de la faiblesse budgétaire. On retrouve malheureusement ce cancer de l’idéologie gauchiste dans les décisions aberrantes de certains magistrats. Qui plus est, la justice est envahie par les conséquences funestes de lois qui ont réduit la liberté de s’exprimer, et qui ont inversé suivant une dérive totalitaire la gravité des faits en privilégiant le délit de pensée plutôt que le fait divers. La presse accompagne contre sa vocation même ce terrorisme intellectuel appuyé sur la pensée unique et le politiquement correct. On sévit contre le défenseur de l’identité nationale et on excuse le passeur de migrants clandestins.

M.Macron se prétend “progressiste”. Les Français ne sont donc pas surpris par la politique sociétale qu’il mène. Elle va favoriser le caprice de l’adulte comme liberté de faire naître ou non l’enfant, et de mourir quand il le souhaite, indépendamment d’un cadre familial qui s’efface comme s’efface la nation. En revanche, ils espéraient un maître en économie. Quelle rigolade ! M. Macron s’occupe de notre économie depuis qu’il s’est installé à l’Elysée, au secrétariat général, en 2012. C’est à lui qu’on doit la cession d’Alstom au géant américain Général Electric. En raison de l’implication de cette entreprise dans le nucléaire civil et militaire, cela relève clairement de la trahison. Malgré quelques réformes techniques trop tardives, le bilan présidentiel est catastrophique. Le pouvoir d’achat est devenu la préoccupation première des Français. Là encore, le pouvoir tente de cacher son rôle d’incendiaire maladroit : certes, il est responsable d’une guerre en Ukraine qu’on pouvait éviter, mais cette guerre n’est que le catalyseur d’un mélange explosif qu’ont préparé des années d’irresponsabilité, des années de l’incurie de ceux que Ferrand osait qualifier d’élite éclairée ! 

La dépense publique massive, superflue, pour entretenir des fonctionnaires et des organismes inutiles, des doublons administratifs riches d’emplois et de niches dorées pour abriter les “copains et les coquins” nous a conduit à un endettement record qui va être rattrapé par l’augmentation des taux nécessaire pour endiguer l’inflation issue de la planche à billets de la démagogie plus que de la guerre. Il ne sera plus possible de pratiquer la fuite en avant du carnet de chèques pour éteindre les drames et les colères. Le “quoi qu’il en coûte” démagogique, c’est fini ! Si un certain nombre de services publics ne répondent plus à leur mission, ce n’est pas parce que le budget de l’Etat est insuffisant, mais parce qu’il dilapide l’argent des Français dans des activités parasites ! Il y a pour l’économie d’un pays, un juge de paix impartial : le commerce extérieur qui témoigne de la compétitivité d’un pays. Le déficit commercial français ne cesse de s’effondrer, et l’on ne compte plus guère que sur le tourisme pour équilibrer nos paiements, alors que tout est fait pour rendre la France moins attrayante.

Lorsqu’une caste dirigeante a démontré une incompétence qui relève de la trahison, il faut qu’elle s’en aille. C’est ce qu’on appelle une révolution, et c’est bien ce qu’il faut aujourd’hui souhaiter !

Par Christian Vaneste le 21 septembre 2022

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