jeudi 12 mai 2022

Guerre en Ukraine. L’ombre de Staline

 


Par Eric Delcroix, juriste, essayiste et écrivain, auteur de Droit, conscience et sentiments le 12 mai 2022♦ La guerre russo-ukrainienne, c’est le point Godwin à tout va : la lutte entre le « nouvel Hitler » (Poutine) et les « nazis ukrainiens » d’Azov , héritiers de Stepan Bandera. Une guerre des propagandes aussi ridicule que peu explicative. Pour Eric Delcroix, c’est le souvenir du stalinisme et des morts de la grande famine (Holodomor) qui explique la résistance ukrainienne. Tout comme les possibles crimes de guerre de l’armée russe, héritière des traditions de  violences soviétiques de la seconde guerre mondiale. Un point de vue à (double) contre-courant à prendre en compte dans une analyse plurielle des événements, en gardant en tête qu’il reste difficile d’acquérir une connaissance objective de la situation sur le terrain.
Polémia

 

La Russie de Vladimir Poutine n’a cessé de faire l’objet de provocations, malveillances et humiliations de la part des États-Unis et de leurs vassaux de l’OTAN. Récemment, l’Allemagne, le premier et le plus fidèle de ces vassaux, a cru pouvoir s’offrir une audace sans conséquence morale, savoir établir avec la Russie le fameux gazoduc Northstream II. Se serait-il passé en coulisse à point nommé quelque chose que le public ignore, à l’heure où ce gazoduc allait être mis en service ?

Quoi qu’il en soit, l’armée russe est entrée en Ukraine le 24 février, dressant contre cette agression la population ukrainienne, apparemment composante russophone incluse. Ne réussit pas l’Anschluss qui veut, réalité qui peut échapper à un ancien agent du KGB…

L’hystérie « antinazie » partagée

Avec une déraison très assumée, l’homme qui a fait du 9 mai, commémoration de la capitulation du III° Reich, la fête nationale russe cultive ainsi une mythologie communiste, celle de l’antifascisme moral. Cette mystique, redoutablement efficace, a été créée par le VII° congrès du Komintern (1935) à l’initiative de Staline et répandue par ce génie de la propagande que fut Willi Muezenberg (1989-1940). D’où les « fronts populaires » qu’a connus l’Europe ça et là (en France encore de nos jours avec l’immarcescible le « Front républicain »).

Le succès de ce proto wokisme soviétique fut à long terme fatal à l’URSS, les marxistes eux-mêmes étant passés au fil du temps du matérialisme historique au moralisme idéaliste…

Or que constate-t-on dans le discours de Poutine ? L’omniprésence de la justification suprême, savoir la lutte contre les « nazis » ou « néonazis ». Et, non seulement cette incongruité burlesque ne fait pas rire, mais la rhétorique est reprise par le président ukrainien pour qui ce sont les Russes qui sont des « fascistes » ! Évidemment il n’y a, de part et d’autre ni hitlériens ni fascistes. Et si les nationalistes ukrainiens célèbrent Stepan Bandera (1909-1959), qui lutta un temps contre les communistes au côté de la Wehrmacht, cela n’en fait pas des « nazis ».

De part et d’autre, l’anti-soviétisme ne fait pas recette dans l’élite, alors même que la terre d’Ukraine est remplie des charniers soviétiques et que l’Holodomor (famine provoquée par Staline en 1935) et illustré par le film l’Ombre de Staline[i], avec des millions de morts, paraît très présent dans la mémoire populaire sous-jacente. Itou pour le Goulag…

En l’absence de catharsis, le mensonge perdure

Nombre de chroniqueurs regrettent l’absence de « Nuremberg du communisme », naïveté de ceux qui croient que la justice peut faire bon ménage avec la politique et l’Histoire.

En revanche, il serait temps que toutes les archives soviétiques puissent être ouvertes aux chercheurs. Mais ce n’est pas la voie choisie par Poutine qui, peu avant l’agression contre l’Ukraine a dissout l’association Mémorial, dont c’était l’un des objets. Les anciens soviétiques n’ont pas fait leur catharsis…

Évidemment, il ne serait plus possible de maintenir la fête du 9 mai, si les Russes se voyaient rappeler que leurs ancêtres tombés par dizaines de millions étaient largement mus par la Terreur[ii]. Les vagues d’assauts, mal commandées, étant suivies de troupes dont le rôle était d’abattre les récalcitrants. Le NKVD avait droit de vie ou de mort sur tout militaire quel qu’en fut le grade. Combien des membres du « Régiment des immortel », cher au président russe, ont-ils été tués par les agents staliniens ?

L’Ukraine de Zelensky ne sort pas de ce jeu. Les autorités de Kiev ne rappellent même pas le passé soviétique : saisissant ! Si l’armée russe se comporte si mal, c’est qu’elle est l’héritière de l’Armée soviétique. Tout le reste n’est que propagande.

En conclusion

Cette lutte où chacun voit en l’autre un suppôt de Hitler a quelque chose de grotesque qui devrait modérer l’enthousiasme des tiers observateurs que nous sommes.
Cela étant, il n’est pas possible, à part soi, de ne pas réprouver l’attitude de la Russie en Ukraine et de ne pas avoir de la sympathie pour une population en butte à une soldatesque incorrigiblement néo-soviétique.
Il n’est pas possible non plus de ne pas admirer l’héroïsme des défenseurs de Marioupol, face à une armée sans merci, car historiquement étrangère au sens de l’honneur militaire.

Hitler est mort, pas Staline dont l’ombre plane toujours sur la Russie et l’Ukraine.

[i]       Film d’Agnieszka Holland, 2019.
[ii]      Voyez, la Guerre d’extermination de Staline, par Joachim Hoffman, Editions Akribeia, 2012.


Calvin Klein célèbre la « maternité inclusive »



« Aujourd’hui, en soutien aux femmes et aux mères du monde entier, nous mettons en avant les réalités des nouvelles familles » publiait Calvin Klein sur son compte Instagram, à l’occasion de la fête des mères aux Etats-Unis, le 9 mai. Un couple qui attend un heureux événement prend la pose en sous-vêtements pour immortaliser la fin de cette grossesse. Mais soudain, on se frotte les yeux, on regarde bien, on croit d’abord à une blague, un photo-montage, mais non. C’est bien l’homme qui est « enceint » (comme sur l'émoji apple ) et qui se caresse le ventre à côté de la femme. 

Voici ce que Clavin Klein, qui surfe sur le juteux marché LGBTetc., appelle donc fièrement  « les réalités des nouvelles familles ». L'enseigne vend également sur son site une collection pride qui « reprend tous les codes fun de la mode que vous vous approprierez avec fierté. Notre gamme #proundinmycalvins comprend des t-shirts en coton biologique pour homme et des hauts de bikini triangle pour femme, tous rehaussés de l’arc-en-ciel emblématique. Notre collection Pride propose des tenues variées afin que chacun puisse célébrer l’amour. »

L’homme, c’est Roberto Bête, il est transgenre « en capacité de gestation », et la femme, Erika Fernandes, est un mannequin brésilien, trans elle aussi. L’homme est donc devenu femme, la femme est devenue homme mais porte quand même un enfant. Vous suivez toujours ? Et le slogan qui illustre l’un de ces clichés nous explique que « nous pouvons nous reproduire biologiquement ou par cœur... notre place est d'aimer et d'être aimé ».

Tout jugement de valeur face à ce témoignage dégoulinant de bons sentiments vous ferait évidemment basculer dans le camp des méchants. Chesterton avait prédit : « Un temps viendra où l’on allumera des bûchers pour y brûler ceux qui osent rappeler que 2 et 2 font 4 ». Qu’importe la négation de la réalité, qu’importe la subversion de la maternité, nos jeunes complètement désorientés sont inondés, influencés et biberonnés d’idéologie véhiculée par des grandes marques de mode. On nage en plein relativisme, mais tant qu’ils s’aiment !

En fouillant un peu sur le compte Facebook du père qui est aussi quand même un peu la mère, puisque porter un enfant est propre au corps féminin (sauf à acter qu'en  les pères peuvent porter un enfant, mais là on s’y perd), nous apprenons que le petit Noah Fernandes Bête est né le 10 mai. Et Roberto de préciser que cette date anniversaire sera « marquée pour toute [sa] vie ». En effet, c’est aussi un 10 mai, il y a trois ans, que cette personne réalisait son plus grand rêve, à votre avis ? La mastectomie. 

On aurait de l’empathie pour ce petit qui vient de naître dont les repères seront totalement inversés. On ne sait si lui-même se posera des questions d’identité. Mais l’on observe avec inquiétude ce glissement de la société qui fait des désirs individuels de certaines minorités influentes des droits, et de ces droits des lois…

Par Iris Bridier le 12 mai 2O22

Éric Zemmour est candidat aux législatives



Éric Zemmour est officiellement candidat aux législatives dans la 4ème circonscription du Var.

Il mènera la Reconquête aux côtés des 550 candidats de notre mouvement.

Ursula von der Leyen déclare que la Russie est « la menace la plus directe » pour l’ordre international



La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déclaré jeudi 12 mai à Tokyo que la Russie était « la menace la plus directe pour l’ordre international » après son invasion de l’Ukraine.

La Russie «est aujourd’hui la menace la plus directe pour l’ordre mondial avec la guerre barbare contre l’Ukraine, et son pacte inquiétant avec la Chine», a estimé Ursula von der Leyen après avoir rencontré le premier ministre japonais Fumio Kishida avec le président du Conseil européen Charles Michel.

«L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne concerne pas seulement l’Europe, mais elle ébranle le cœur de l’ordre international, y compris l’Asie. Cela ne doit pas être toléré», a déclaré Fumio Kishida. Et d’ajouter :

«Notre coopération en Ukraine est essentielle en Europe, mais elle est également importante dans la région indo-pacifique et nous voulons également approfondir nos consultations sur une Chine qui s’affirme de plus en plus», a déclaré Charles Michel. «Nous pensons que la Chine doit s’affirmer pour défendre le système multilatéral dont elle a bénéficié pour développer son pays».

Le Figaro

Le 12 mai 2022


Un climat étrange et explosif

 


Dernier rebondissement de la comedia del arte (voire mon article précédent pour Figaro Vox): M. Ménard se rallie à son tour au camp macroniste. Or on s’en souvient, le maire de Bézier fut élu avec le soutien du parti lepéniste. 


Quel est le point commun entre M. Ménard, (ex?) lepéniste conservateur, M. Cohn Bendit, écologiste libertaire, M. Bayrou, chrétien démocrate centriste, M. Raffarin, libéral chiraquien, M. Copé, droite « décomplexée », Mme Touraine, aile gauche du parti socialiste, M. Chevènement, héraut de la gauche étatiste et souverainiste, M. Sarkozy, euro-atlantiste? Tous sont désormais ralliés au macronisme. Il fut y voir l’ère du vide.


Les idées ne comptent plus et la politique se limite à l’allégeance à un emblématique gourou. Mais ce n’est pas tout. Pour la première fois dans l’histoire de la Ve république, ce président qui éblouit la classe politique de l’extrême gauche à l’extrême droite, ne fait pas l’objet d’un état de grâce dans le pays. Il subit bien au contraire un état de disgrâce. Selon les Echos, sa côte de confiance après son élection chute de 4 points pour atteindre 34% de confiance: une situation invraisemblable pour un président tout juste élu.


Le pays dit aussi, à travers de nombreux sondage, à plus de 60%, qu’il ne veut pas donner de majorité parlementaire au président Macron. Les politiques sont engagés dans une sorte de course de vitesse pour balayer cette tendance dont il ne veut pas entendre parler. Le président affirme que le peuple à parlé aux présidentielles et « qu’il n’y aura pas de troisième tour »


D’ailleurs, il a déjà choisi son premier ministre nonobstant des résultats considérés comme déjà acquis à la Chambre. Mme le Pen elle-même déclare que la logique des institutions veut que le chef de l’Etat ait une majorité à l’Assemblée. Franchement, dès lors, à quoi sert l’élection législative? 


A quoi sert-il d’élire des députés au SU puisque tout est joué lors de la présidentielle? La classe politique nage dans le pétainisme le plus obscur et l’esprit de la « Révolution nationale »: le pays s’est donné un « chef » et le parlement est de fait suspendu puisque son élection ne compte pas. 


L’incompréhension entre les élites politiques et le peuple atteint son paroxysme. Evidemment nul ne le souhaite mais nous roulons à coup sûr vers un indescriptible chaos.

Par Maxime Tandonnet le 12 mai 2022

mercredi 11 mai 2022

Les itinérances de Robert Ménard



Dans une tribune publiée dans Le Figaro, ce mardi 10 mai, Robert Ménard souhaite qu’Emmanuel Macron obtienne une majorité à l’Assemblée nationale. Longtemps présenté comme chantre de « la droite hors les murs » cette prise de position est en réalité un énième retournement de veste pour le maire de Béziers.

« Une majorité pour Macron, moindre mal face au danger que représente Mélenchon». C’est par ces mots que Robert Ménard appelle à « faire bloc » derrière la majorité présidentielle pour les élections législatives à venir. Selon le maire de Béziers, depuis l’alliance des partis de gauche, la véritable menace pour la France vient de « la dynamique de la France insoumise et de ses alliés. » Face à ce « danger palpable » il exhorte donc les Français à soutenir la majorité présidentielle pour sauver la France.

Cette tribune n’a pas manqué de faire réagir les internautes et la classe politique, notamment à droite. « [Il est passé] de reporters sans frontières à politicard sans valeurs » publie sur Twitter un soutien du camp national. De son côté, Florian Philippot l’accuse de vouloir prétendre à un poste au sein de la Macronie.

Les retournements de veste de Robert Ménard

Pourtant, il y a quelques semaines, Robert Ménard soutenait encore la candidature de Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle. Mais dès le soir du second tour, le maire de Béziers n’hésitait pas à tacler le score historique – 42% – de la candidate du Rassemblement National qu’il qualifiait alors de « défaite. »

Ce retournement de veste n’est pas le premier pour le fondateur de Reporters sans frontières. Si au début de la campagne, Robert Ménard plaidait pour une alliance des candidatures d’Eric Zemmour et Marine Le Pen, il n’en est plus rien aujourd’hui. Ainsi, dans sa tribune du Figaro, Robert Ménard dénonce avec vigueur ces « patriotes de pacotille qui fantasment sur Poutine ou Pétain. » Selon lui, « cette droite, confite de nostalgie, est un repoussoir. » Pourtant, il y a encore quelques mois, Robert Ménard, lui-même, appartenait à ce camp qu’il dénonce aujourd’hui.

Sur la question migratoire également, Robert Ménard n’est plus à quelques incohérences près. Durant de nombreuses années, le maire de Béziers fustigeait l’arrivée massive de migrants sur le sol français, notamment de migrants syriens. Il avait alors, à cette époque-ci, des mots durs à leur égard. Au-delà d’un photomontage dénonçant leur arrivée dans sa ville, il s’était opposé à la scolarisation des enfants de migrants. Mais face à l’afflux de réfugiés venus d’Ukraine, l’ancien de Reporters sans frontières rétropédale. Sur tous les plateaux de télévision, il fait son mea culpa. « J’ai honte » explique-t-il avant de donner les raisons de son évolution.

Ces différents changements de cap idéologiques, conduisent Marion Maréchal à la conclusion suivante : « Il change d’avis sur tout, en permanence. » (LCI).

Le 11 mai 2022

Ukraine : l’Europe doit se désolidariser des Américains

 


Les Américains jettent de l’huile sur le feu…

Organisant la mobilisation générale contre la Russie, les Américains jettent de l’huile sur le feu. Accuser Poutine des pires ignominies, le traiter de boucher, parler de crimes de guerre et de génocide, le menacer de la Cour pénale internationale, c’est se couper de toute négociation possible avec lui. Ensuite, soutenir l’armée ukrainienne en s’engageant massivement à ses côtés au point de planifier maintenant des livraisons d’armes pour vingt milliards de dollars, c’est prolonger, voire étendre le conflit avec les pertes matérielles et principalement humaines qui en résultent. Enfin, c’est surtout s’engager ouvertement dans la guerre contre les Russes avec la volonté de les battre militairement.

… après avoir cherché à piéger les Russes

Un projet dont on peut d’ailleurs se demander s’il ne s’inscrit pas dans une stratégie conçue de longue date. Tout se passe en effet comme si les Américains avaient cherché à piéger le maître du Kremlin en refusant toute négociation avec lui sur la sécurité en Europe et en annonçant ensuite que pas un soldat américain ne viendrait défendre l’Ukraine. À la manière dont ils avaient poussé Saddam Hussein à l’invasion du Koweit, ils auraient ainsi délibérément créé les conditions de la réaction agressive des Russes pour, dans un deuxième temps, organiser contre eux une mobilisation générale de tout le monde occidental.

Mais si Poutine est acculé, le pire devient possible

L’erreur dramatique des Américains est que Poutine n’acceptera jamais de subir une défaite militaire. Et, s’il n’est pas question ici de défendre l’intéressé et de nier sa responsabilité première dans le conflit et dans les drames, voire les exactions qui en résultent, le devoir des dirigeants confrontés au chef d’État russe n’est pas d’aller pleurer dans les médias comme certains responsables américains mais d’agir lucidement en tenant compte des contraintes géopolitiques comme des réalités psychologiques.

A cet égard, il est clair que si Poutine est acculé à subir une défaite militaire, il utilisera l’arme nucléaire. On peut penser et espérer que ce sera, dans un premier temps au moins, l’arme nucléaire tactique sur le théâtre du champ de bataille, mais personne ne peut prévoir ce qu’il adviendra après une telle escalade de la violence guerrière.

L’Ukraine doit mener une guerre qu’elle aurait pu éviter…

Alors pourquoi prendre un tel risque ? S’agit-il de la souveraineté de l’Ukraine ? Un pays ne cesse pas d’être souverain si ses dirigeants, en sages politiques, tiennent compte des contraintes géopolitiques auxquels il est soumis. Faute d’avoir voulu le faire, les Ukrainiens ont été entraînés dans la guerre d’une façon pour le moins paradoxale : ils subissent une invasion russe pour avoir voulu se protéger d’une invasion russe (en cherchant à adhérer à l’Otan) ! Le président Zelensky porte donc sa part de responsabilité dans cette guerre en n’ayant pas accepté pour son pays un statut de neutralité, statut qui n’a rien au demeurant de déshonorant. Aussi est-il mal placé pour exiger aujourd’hui de tous les pays occidentaux qu’ils s’engagent sans réserve à ses côtés dans une guerre qu’il aurait peut-être pu éviter par une attitude plus prudente. Une guerre dans laquelle lui et son peuple sont d’ailleurs de surcroît instrumentalisés par les États-Unis.

… et se trouve instrumentalisée par les Américains pour détruire la puissance russe

Si les Américains prennent le risque d’une escalade militaire avec la Russie, c’est en effet pour un enjeu à leurs yeux bien supérieur à celui du devenir de l’Ukraine. Il s’agit pour eux d’en finir avec la puissance russe. Une puissance qu’ils ne contrôlent pas et dont ils détestent les valeurs politiquement incorrectes. Mais cet acharnement américain contre la Russie montre en tout cas combien les États-Unis peinent à prendre en compte les réalités nouvelles du monde actuel. Après leur victoire sur l’URSS ils ne sont pas devenus en effet les maîtres du monde car ce dernier n’est pas passé d’une organisation bipolaire à une structure unipolaire mais à une planète structurée en plusieurs pôles de puissance. Leur ennemi, ou leur adversaire, comme le nôtre, n’est donc pas la Russie mais bien plutôt les puissances émergentes qui veulent prendre leur revanche sur l’Europe et le monde occidental qui les ont dominées pendant plusieurs siècles. Les Américains seraient donc bien avisés de comprendre ce grand basculement et d’en tirer les conséquences : pour faire face à ces nouvelles puissances comme la Chine et dont beaucoup sont animées par le ressentiment ou l’esprit de vengeance, les États-Unis gagneraient à avoir à leur coté une vraie puissance européenne autonome et une Russie forte qui reste européenne.

L’Union européenne devrait se désolidariser des États- Unis pour imposer la désescalade

D’ici là, et pour en revenir à la guerre en Ukraine et au risque majeur d’une escalade nucléaire, je considère qu’il est de la responsabilité historique de l’Union européenne de se désolidariser officiellement des États-Unis et, forte de cette nouvelle légitimité, de se positionner avec autorité comme une puissance d’apaisement et de désescalade, écartant les Américains et poussant les deux parties à la négociation. Telle est l’initiative que devrait prendre rapidement l’actuel président de l’Union européenne, Emmanuel Macron. Et peu importe si certains pays comme la Pologne s’opposent à une telle prise de position, l’enjeu est trop important pour ne pas passer outre. Il s’agit en effet d’éviter le risque d’une guerre qui d’ailleurs ne serait pas mondiale. Car cette guerre n’embraserait que l’Europe et l’Amérique du nord. Elle conduirait au suicide du monde européen et chrétien, ce serait le crépuscule de l’Occident.

Par Bruno Mégret, ancien président du MNR le 2 mai 2022

Marseille : Un homme armé mortellement neutralisé par balles par les policiers, à la Valentine



Un homme a été mortellement neutralisé par balles par des policiers de la police-secours à Marseille ce mercredi en début d'après-midi, vers 13 heures, près du magasin Cultura situé dans le quartier de la Valentine (11e).

L'agresseur était armé d'un grand couteau d'une vingtaine de centimètres, et non d'une machette comme indiqué dans nos premières informations. L'homme, âgé d'une cinquantaine d'années, a d'abord menacé un couple dans une voiture qui se trouvait sur le parking du centre commercial, puis a pénétré dans le magasin Cultura. "L'agent de sécurité est intervenu et a réussi à échanger avec lui, ce qui a permis de temporiser", confie une source proche de l'enquête. L'agresseur a foncé sur les policiers lorsqu'il les a vus arriver. Il a refusé de lâcher son arme et les forces de l'ordre ont ouvert le feu à quatre ou cinq reprises pour le neutraliser précise notre source.

Il n'y a pas d'autre blessé à déplorer. Selon cette même source, un "suicide by cop" est l'une des pistes étudiées par les enquêteurs. Il s'agit d'un mode opératoire qui consiste à attaquer les forces de l'ordre pour mourir lors de leur riposte. L'agresseur n'aurait tenu aucun propos à connotation religieuse. Une cellule psychologique a été ouverte pour les personnes qui ont été témoins de la scène.

Une enquête du chef de "tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique" a été ouverte et confiée à la police judiciaire. Une seconde enquête a été ouverte et confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) afin de déterminer les circonstances exactes qui ont conduit aux tirs des policiers.

Gérald Darmanin réagit

"Merci aux policiers courageux qui ont neutralisé un individu menaçant, muni d’un couteau, dans une zone commerciale à Marseille", réagit le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sur Twitter. "L’assaillant est décédé. Aucun autre blessé".

Les faits se produisent au lendemain d'une tentative d'homicide sur un père de famille devant un collège catholique du 13e arrondissement de la cité phocéenne. La victime a reçu plusieurs coups de couteau au niveau de la gorge. Elle est toujours hospitalisée entre la vie et la mort ce mercredi. Son agresseur qui a hurlé avoir agi "au nom d'Allah" selon une source proche de l'affaire, est toujours en garde à vueCe lundi, une femme de 56 ans qui sortait d'un parking du 10e arrondissement a été battue à mort par un sans domicile fixe de 39 ans.

«La police a été irréprochable lors de ces trois interventions»

"La police marseillaise a encore prouvé son efficacité. Trois jours de suite, nos collègues ont interpellé deux "déséquilibrés" qui venaient de tuer ou de tenter de tuer", réagit Rudy Mana, secrétaire départemental des Bouches-du-Rhône du syndicat Alliance Police Nationale. "Et aujourd'hui, c'est un homme dangereux qui a été neutralisé et il n'y aucun autre blessé. La police a été irréprochable lors de ces trois interventions".

Par Stéphane Cazeaux le 11 mai 2022



Le candidat (NUPES) Boyard fait toujours plus fort !



L'année dernière, Louis Boyard déclarait, au micro d'un média indépendant, qu'adolescent, il trouvait qu'il y avait trop de Blancs en Vendée. Sa souffrance était là. Sa tristesse aussi. Puis il a déménagé dans le Val-de-Marne. Alors qu'il était dans le RER,  lui est apparu dans un tunnel. Vision miraculeuse s'il en est. Dès lors, sa vie a changé. Candidat dans la 3e circonscription de ce même département, il pose sur une affiche aux côtés de notre futur Premier ministre Insoumis. Une carrière se dessine. Deux Blancs ensemble dans la lutte pour leur propre remplacement. L'abnégation de la démarche force l'admiration.

Sur le plateau de Cyril Hanouna (le 1/9/2021), où il fut un temps chroniqueur, le kamikaze de gauche expliquait avoir été contraint de dealer de la  pour financer ses études. Il avait encore souffert. Arrivé auprès du créolisateur en chef, il constatait ne pas avoir besoin de lui faire fumer quoi que ce soit pour que celui-ci se voie déjà à la tête du gouvernement. L'économie réalisée était substantielle, mais le chiffre d'affaires dut en souffrir. À défaut de clients sur ce créneau, il vendrait du rêve de Grand Soir à des profs de gauche et autres paranoïaques se sentant menacés par un fascisme imaginaire. Le métier de député dealer était né.

Étonnamment, Louis Boyard n'a pas déménagé une seconde fois pour aller s'installer sur la commune de Stains, où la municipalité est composée très majoritairement de conseillers d'origine africaine.


Le candidat est désormais étiqueté NUPES. Un camp de nupistes implanté là où le puritanisme règne... L'appellation pouvait prêter à confusion et entraîner le candidat dans un imbroglio idéologique inextricable. La direction des Insoumis a fortement recommandé à son jeune poulain de ne pas partir en vacances dans un pays d' ou un département des Antilles. La crainte qu'il se plaigne de la surabondance de personnes noires porterait tort au fabuleux antiracisme du parti.

Par Jany Leroy le 10 mai 2022