jeudi 2 juin 2022

François Asselineau (UPR) sur TV Finance le 1er juin 2022

ZEMMOUR : LES SECRETS DE SA CAMPAGNE avec Jules Torres (VA) le 2 juin 2022

 

Le déni des faits, au cœur du Mal français



Que vaut la parole de l’État ? Elle devrait être d’or ; elle est de plomb. Elle assène, accuse, falsifie. Elle devient semblable aux propagandes des régimes épuisés  : ne sachant plus convaincre de leur utilité, leurs dirigeants ne survivent que grâce au trucage, au déni des faits, à la désignation de faux coupables. C’est cette pente qui s’observe en France quand le pouvoir, incapable de maîtriser l’élémentaire mission de sécurité publique, en vient à tordre des évidences pour dissimuler ses carences. Samedi, les violences autour du Stade de France (Seine-Saint-Denis), à l’occasion de la finale de football de Ligue des champions, ont été largement le fait de jeunes bandits et de détrousseurs des cités voisines. Ils s’en sont pris aux supporteurs britanniques et espagnols venus pour le match Liverpool-Real Madrid. Or le récit officiel s’entête à taire cette réalité.

Gérald Darmanin, auditionné par le Sénat mercredi, n’a pas corrigé ses accusations du samedi : elles désignaient « des milliers de “supporteurs” britanniques sans billet, ou avec de faux billets », coupables selon le ministre de l’Intérieur d’avoir « forcé les entrées et, parfois, violenté les stadiers ». Pourtant, très vite, cette version hâtive avait été contredite par les images, les témoignages, les profils des interpellés. Matthieu Valet assurait dès dimanche au Figaro, en tant que représentant du syndicat indépendant des commissaires de police, parlant de fauteurs de violences : « Il s’agit de voyous des cités voisines qui procèdent à de la délinquance de proximité. » La presse internationale (400 millions de téléspectateurs) confirmait cette version. Cependant, ni Darmanin ni la nouvelle ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, ne veulent admettre la responsabilité essentielle des racailles dans ce chaos. Accepter l’omerta ?

Se méfier des serments grandiloquents : ils font briller les mots pour éviter les actes. Tout juste nommée premier ministre, Élisabeth Borne avait pris l’engagement « de ne pas mentir ». Or c’est dans un mensonge d’État que s’enferment le ministre de l’Intérieur et celle des Sports, contre toute raison.

Par Ivan Rioufol le 2 juin 2022


Eric Zemmour : Macron et Mélenchon, les faces d'une même histoire, Eric Zemmour sur LCI le 1er juin 2022

 

L’Union des démocrates musulmans français présente 85 candidats aux législatives



Fort d’une décennie d’expérience, l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) présentera 85 candidats aux élections législatives les 12 et 19 juin 2022. Des candidats qui, s’ils sont élus, porteront des idées radicales.

« Quels partis politiques ont réellement œuvré pour endiguer les discriminations et inégalités qui touchent spécifiquement les citoyens de confession musulmane ? » s’interroge l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) sur son site internet. Fondé en 2012, ce parti, classé à gauche de l’échiquier politique, entend défendre les droits des musulmans en France, quitte à être accusé de communautarisme.

Cheval de Troie de l’islamisme ?

Pour les élections législatives, l’UDMF présente donc 85 candidats, dont 30% seulement en Ile-de-France. L’objectif : lutter pour faire entendre « la grande majorité silencieuse » face aux islamophobes et à la « gauche saucisson-pinard et athéiste« . Auprès de Marianne, Nagib Azergui précise le projet de son parti. S’ils assurent ne pas porter de projet religieux et ne pas être le cheval de Troie des Frères musulmans en France, l’UDMF entend lutter contre « l’islamophobie, ce fléau que personne n’ose dénoncer et qui contamine de jour en jour notre démocratie.« 

Les propositions du parti en faveur des musulmans sont donc claires. Revenir sur la loi de 2004 qui interdit le voile à l’école, abolir la loi de 2010 qui interdit de masquer son visage dans l’espace public et lutter contre « la banalisation de l’islamophobie » en France. Ainsi, comme Marianne le souligne, le parti propose une loi qui « condamnera toute diffusion de discours de haine envers la communauté musulmane et permettrait, notamment en France, au ministère de l’intérieur de dissoudre toutes associations ou groupements islamophobes, tous médias qui exploitent cette littérature islamophobe pour se faire du profit. »

Pourtant, le parti de Nagib Azergui assure ne pas être communautarisme. Toujours est-il qu’en affiche de campagne, l’UDMF a choisi de représenter une femme voilée regardent vers l’avenir.

Le 2 juin 2022


Trahison de la gauche républicaine par Macron: les signes avant-coureurs



Jean-Pierre Chevènement a récemment critiqué la nomination de Pap Ndiaye, estimant qu’elle pourrait “désorienter l’Éducation nationale”. Quant au Printemps républicain, comme nous l’indiquions dans ces colonnes il y a quelques jours, il a en quelque sorte été cocufié par Emmanuel Macron, ne récupérant qu’une malheureuse investiture aux élections législatives.

Ah ! mais quelles indignations surjouées de la part de cette gauche « laïque et républicaine » ces temps-ci ! Des indignations hypocrites. Doublement hypocrites, même ! D’abord parce que le wokisme teinté de décolonialisme du nouveau ministre est dans la droite ligne du projeeeeet macronien que cette gauche a férocement soutenu, ensuite parce qu’il est l’enfant de cette gauche, la conséquence inévitable de ce qu’elle défend depuis des décennies.

On vous l’avait bien dit

Ce n’est pas faute de l’avoir alertée, la gauche « laïque et républicaine ». 
Tous les signes étaient là : Macron niant l’existence de la culture française, Macron évoquant les « mâles Blancs », Macron choisissant pour ministres Castaner (prêt à s’agenouiller devant le gang Traoré en rêvant d’un « BLM à la Française ») ou Moreno (qui affirme que le « privilège blanc » existe). Mais non, elle ne voulait ni voir ni entendre, tout ce qui comptait c’était de se draper dans la vertu, de dénoncer en hurlant l’éternel retour des zeurléplusombres, d’invoquer les vérités révélées des infaillibles pontifes de la tenaille identitaire. Et les esprits chagrins ajouteront : d’espérer recevoir sa part de prébendes, entre députations faciles et secrétariats d’État confortables. Oups, raté ! Pas d’entrisme, pas de prébendes, et plus aucune crédibilité. Vous faisiez barrage, j’en suis fort aise, et bien assumez, maintenant.

Mais le mal est plus profond, et sans doute notre gauche laïque et républicaine, malgré son aveuglement bien connu, malgré l’affirmation toujours répétée (quoi que toujours contredite par le réel) de sa supériorité morale, en éprouve-t-elle comme un vague sentiment de gêne.
« D’où parles-tu, camarade ? » est la source du principe woke selon lequel seuls les « concernés » pourraient s’exprimer, confusion entre témoignage et connaissance, avoir un cancer et être cancérologue, et aboutit naturellement à la déclaration de Maboula Soumahoro selon laquelle « un homme Blanc ne peut pas avoir raison contre une femme Noire ». Le socio-traître préfigure le « traître à sa race », « bounty » ou « collabeur » – et on se souvient que c’est aussi dans les rangs de cette gauche “laïque et républicaine” qu’on a cru bon de traiter Zemmour de « Juif de négation »

Le relativisme pernicieux de la gauche

Le refus de la « science bourgeoise » prépare fort logiquement au refus de la « science blanche ». Les délires de la « déconstruction » affirmant que « le langage est fasciste » et que « toute communication est un mot d’ordre » sont l’origine de la subjectivité envahissante et tyrannique des minorités vagissantes qui refusent toute objectivité factuelle pour imposer leurs ressentis. « Du passé faisons table rase », la détestation de « l’ordre bourgeois » et le mépris de l’élitisme contiennent toute la cancel culture, c’est bien le même relativisme moral qui a permis jadis l’exaltation de la pédophilie et autorise aujourd’hui la promotion du hijab et du burqini prétendument féministes et émancipateurs – Eric Piolle ne disant rien d’autre que ce qu’affirma Macron à Strasbourg pendant l’entre-deux-tours. Le dogmatisme idéologique est le même : ceux qui, hier, chantaient les louanges de Staline, de Mao, de Pol Pot, ont toujours autant de mal à se remettre en cause et accusent leurs contradicteurs d’être fascistes comme ils en accusaient De Gaulle, ayant passé la campagne présidentielle à expliquer qu’eux seuls sont véritablement républicains et de ce fait légitimes pour participer au débat public.
Le besoin frénétique des gauchistes de réduire le monde à des rapports de domination se retrouve à l’identique chez les wokes, tout comme l’incapacité à penser les individus libres et responsables (ah, la culture de l’excuse !) pour ne voir en eux que les émanations de groupes – que ces groupes soient « classes sociales » ou « races » est totalement secondaire.

Capture d’écran BFMTV

Et s’il n’y avait que ça ! La défense acharnée de flux migratoires débridés, le droit à la différence et le rejet de l’assimilation pour ne garder que la seule intégration, ne pouvaient conduire qu’à la « créolisation », à la « différence des droits », au multiculturalisme et à l’islamisation – sinon « vous allez créer la guerre civile », pour citer Emmanuel Macron du temps où la gauche « laïque et républicaine » le soutenait sans réserve… Comme quoi, et on ne le dira jamais assez, entre l’immigration massive et la République, il faut choisir.

Quant à la laïcité, il a longtemps que la gauche « laïque et républicaine » l’a sacrifiée tout comme elle a sacrifié l’idéal républicain, à la cause supérieure de l’ouverture à l’Autre et de la « tolérance ». Macron n’a fait qu’entériner le fait que la gauche a enterré la laïcité. Son refus d’affirmer les fondements anthropologiques et métaphysiques de la laïcité aboutissent inéluctablement à l’absurde « laïcité ouverte » à la mode Baubérot, Cadène, Bianco et CoeXisTer. 
Car n’en déplaise à ceux qui aiment se prétendre les gardiens du temple de la laïcité, celle-ci n’est pas un hypothétique état naturel de l’homme libéré de toute croyance, hors sol et pleinement émancipé, mais au contraire la croyance fermement proclamée en l’inviolabilité du for intérieur et en la dignité ontologique de l’homme. Croyance qui n’est pas du tout une évidence, mais le choix d’un « saut dans la foi » sans lequel l’idée même de liberté de conscience n’a aucun sens – et croyance qu’il faut assumer d’imposer comme fondement de l’ordre social et des normes collectives.

Loin d’être un rempart contre l’extrême-gauche de la NUPES et la déconstruction/destruction « progressiste » qu’incarne le macronisme, la gauche « laïque et républicaine » ne fait que leur ouvrir la route – sans le vouloir, peut-être, mais avec une constance jamais démentie depuis au moins un demi-siècle. Peut-être aura-t-elle de nouveau un jour des choses à apporter au débat public, mais il lui faudra d’abord reconnaître ses erreurs et ses fautes, et découvrir l’humilité. 

Autant dire qu’elle a un long, un très long chemin à parcourir…

Par Aurélien Marcq le 31 mai 2022

Stade de France : Darmanin est « choqué ». Devinez par quoi ?



C'est peu dire que les explications du ministre de l'Intérieur et du ministre des Sports auront déçu. Appelé à s'expliquer devant la Commission des lois au Sénat, ce 1er juin au soir, sur le désastre de la finale de  de samedi soir, Gérald Darmanin n'a rien concédé ou presque. Un bloc de mauvaise foi et de déni de réalité. Lorsqu'un élu s'apprête à biaiser, il dit les mots que le ministre de l'Intérieur a prononcés dès le début de son intervention : « Le gouvernement n'a rien à cacher pour expliquer ce qui s'est passé. » Tout de même, du bout des lèvres admet-il qu'il est « évident que cette fête du sport a été gâchée ». Un peu, c'est vrai. Le ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra enverra ses pensées, ses regrets, non sans remarquer que les difficultés ont été grandes avec les supporters de Liverpool et inexistantes avec les supporters espagnols. Maudits Anglais !

Il cite Mitterrand, Gérald Darmanin : « Il n'est point d'honneur sans difficultés. » La France a honte et Darmanin évoque son honneur. On en a terminé pour les regrets et les excuses. C'est court, très court. Le ministre relance alors sa marotte et reprend le discours qu'il tient depuis le début de cette crise. La France a eu peu de temps pour organiser cette finale. La  de la RATP fut malvenue. Il avait mis sur le terrain 6.800 policiers, un record selon le ministre qui se lance dans une interminable explication sur la menace des faux billets. 2.889 faux billets ont été scannés. Il campe sur les 30.000 à 40.000 personnes sans billets ou non pourvus de billets. Il rappelle les 81 interpellations au Stade de France, les 113 intervenues à Paris. « Les décisions prises ont permis de sauver des vies », répète Darmanin. Amélie Oudéa-Castéra égraine, elle, la liste des événements sportifs qui se sont... bien passés : la Rider Cup, le handball, la  féminine, Roland-Garros. On se pince...

Mais les supporters, dépouillés, frappés, volés, cette honte rouge pour la France ? Ces unes de la presse anglaise. Ces agressions sexuelles évoquées par Le Figaro. Darmanin n'en parle pas. Il a pris des leçons chez le président de la République. Tout va bien. Tout de même, les sénateurs insistent. Alors apparaît, splendide, clair, évident, le déni de réalité du macronisme dans toute sa pureté, accompagné de la culpabilisation de celui qui a vu et de l'interdit lancé à celui qui oserait un constat clair. Il est presque 19 heures, Gérald Darmanin aborde enfin, contraint et forcé, le calvaire d'insécurité vécu par les spectateurs du match. Il admet « une délinquance d'opportunité » - comprendre une délinquance marginale, « difficile à mesurer », dit-il.

La suite, c'est l'indignation. Non pas contre les malfaiteurs, non, contre ceux qui... les dénoncent ! 

Le ministre stigmatise, des accents de regrets dans la voix, « une essentialisation de la délinquance », il dénonce « des liens très nauséabonds » et des propos « déplacés »« J'ai le droit d'être choqué », dit-il. Choqué. Le ministre de l'Intérieur est donc « choqué » par ceux qui dénoncent l'impéritie du ministre et de son gouvernement face à l'immigration et ses conséquences sécuritaires. Pour éviter ce choc préjudiciable à sa santé, refaisons carrément l'histoire à sa place : dans quelques semaines, le gouvernement racontera peut-être comment les spectateurs anglais et espagnols furent accueillis par de  Françaises en costume traditionnel portant bouquets, accompagnées de fanfares réservées aux hôtes de marque. Un accueil délicieux brutalement gâché par des Anglais et des Espagnols ivres de pillage venus les dépouiller sans vergogne. 

Encore un effort, on y est presque...

Par Marc Baudriller le 1er juin 2022

Qui fixe les limites du politiquement correct ? - Le Zoom avec Max Chaleil sur TV Libertés le 2 juin 2022