lundi 29 août 2022

Macron en Algérie et au Touquet : les mauvaises aventures de notre cher Président !, André Bercoff sur Sud Radio le 29 août 2022

 

Le prix de la liberté ? de quoi parle-t-on ?



Entre deux sorties en “motomarine” autour de Brégençon, M. Macron a profité de la commémoration du débarquement en Provence pour débarquer à son tour sur un sol où il est étranger, celui de l’Histoire. Dans une imitation laborieuse de Churchill et sur un ton artificiellement théâtral, mais avec une pointe légère de Pétain pour rappeler aux Français de ne pas céder à la facilité, ce passager clandestin dans l’histoire de France a osé demander aux Français d'”accepter de payer le prix de la liberté et de nos valeurs ». 

On n’insistera pas sur l’absence de légitimité d’un tel discours. Cet énarque et éphémère banquier, dénué de toute expérience en géopolitique, ne fait évidemment pas le poids ni par rapport au premier ministre britannique qui fut le premier résistant lucide face à Hitler, ni même face à Poutine qui dirige la Russie depuis plus de vingt ans. La nullité de son action alors qu’il était l’un des garants des accords de Minsk, le désastre consommé de sa politique africaine, ses embardées historiques toujours truffées de repentance nationale le disqualifient pour donner des leçons qui ne sont que des exercices de théâtrocratie comme dirait Maffesoli. Qu’il se contente de “communiquer” sans le moindre résultat tangible en téléphonant au président russe ne sert qu’à sa promotion personnelle comme l’a prouvé l’indiscrétion commise à cet égard en dévoilant un passage soigneusement sélectionné de ces échanges.

Dans sa rhétorique surjouée, notre acteur national a usé de deux mots essentiels : “liberté” et “valeurs”. Laissons le second, lieu commun politicien démonétisé par un emploi d’autant plus abondant qu’il n’est jamais défini avec précision. On se contentera du premier, une valeur inscrite dans notre devise nationale, mais dont il faut vérifier l’emploi. La liberté politique est d’abord celle des citoyens français en tant qu’individus, qui se décline au pluriel comme la capacité de penser, de s’exprimer, de se réunir, de fonder une famille, d’agir, d’entreprendre, de posséder, d’aller et de venir dans le respect de la loi et sans nuire à la liberté des autres. Montesquieu notait que la première liberté chez un citoyen est la sûreté, c’est-à-dire la protection par rapport à l’arbitraire du pouvoir ou à la violence d’autrui. Ajoutons qu’on voit mal comment cette liberté des individus pourrait subsister sans que l’Etat chargé de la garantir soit lui-même libre, donc indépendant et souverain. Il est manifeste que la Russie n’a ni l’ambition ni les moyens de s’en prendre à la liberté des Français. Elle peut seulement leur rendre la vie plus difficile si le gouvernement français continue à lui faire la guerre par procuration en Ukraine. Toute ressemblance avec les années  30 est trompeuse. Poutine n’a nullement l’intention d’imposer l’impérialisme russe aux Européens. Il veut seulement que son pays retrouve dans le concert des nations la place que sa taille, sa population, les richesses naturelles dont il dispose, son niveau culturel, scientifique, industriel, économique lui permettent de revendiquer et qu’il a occupée entre le XVIIIe siècle et la fin du XXe siècle. La stratégie américaine s’y oppose par tous les moyens depuis la chute de l’URSS. Cette dernière menaçait le monde libre de la soumission à une idéologie totalitaire soutenue par un impérialisme d’Etat. Jusque dans les années 1980, il y avait à l’ouest de l’Europe des nations dont les citoyens avaient conquis une liberté sans précédent malgré dans plusieurs pays le poids d’un parti communiste puissant affilié à Moscou, et de l’autre côté du rideau de fer, des peuples écrasés par une tyrannie s’appuyant sur le parti, la police politique, le goulag, un endoctrinement et une répression d’autant plus inacceptables que les buts du système s’éloignaient de jour en jour. 

Les dissidents, Soljenitsyne en particulier, avaient ouvert les yeux des Occidentaux, bien timorés face à cet enfer, et qui avaient, par exemple, laissé martyriser la révolte hongroise de 1956 sans sourciller. Il n’y a rien de commun entre la situation actuelle et cette époque : les Russes sont toujours patriotes, mais ne sont plus communistes. Ils ont accepté l’éclatement de l’Urss tant que l’Occident ne s’empressait pas de retourner les anciens alliés, puis les anciennes provinces de la Russie contre elle jusqu’à menacer de faire de l’une des plus vieilles “Russies”, l’Ukraine, un voisin hostile, puissamment armé, et menaçant de près ses centres vitaux. Une partie importante des Ukrainiens de l’Est du pays sont russophones et votaient pour le parti prorusse jusqu’au coup d’Etat organisé en 2014 par la CIA. Leur liberté est aussi menacée que celle des Ukrainiens de l’Ouest antirusses. Seule une solution fédérale que Kiev n’a pas acceptée et que Macron n’a pas défendue, présentait une solution. La liberté n’est donc pas la valeur d’un camp plutôt que celui de l’autre. Le vote de la Crimée en faveur de la Russie a été clair.

Par ailleurs, la liberté des Français n’est pas en cause dans cette affaire, sauf qu’à force de suivre aveuglément la stratégie américaine relayée par l’UE et l’Otan, la France perd son indépendance, et le peuple français la capacité de s’opposer à la politique des oligarchies nationales et supranationales qui s’imposent à lui. La France arme l’Ukraine, l’Union Européenne, la Commission de Bruxelles en l’occurrence, dénuée de toute légitimité dans ce domaine entend fournir des armes et offrir des formations militaires à l’Ukraine. Sous la férule de Washington, plusieurs vagues de sanctions ont été décidées pour ruiner la Russie et l’obliger à plier le genou. Celles-ci se retournent contre l’Europe privée du complément indispensable de son immense voisin dont les ressources naturelles sont gigantesques. L’idée de ne plus importer par gazoduc le gaz naturel russe et de le remplacer par du gaz de schiste américain, liquéfié et transporté par mer, est la plus loufoque qui soit. Elle dément tout souci économique ou écologique qui étaient censés être les priorités européennes, et cela pour la “liberté” d’un peuple soumis à l’une des oligarchies les plus corrompues de la planète que la famille Biden connaît de près.

Cette absurdité habillée de mots pompeux par notre grand bavard national est d’autant plus choquante qu’aujourd’hui, c’est dans nos sociétés occidentales, “démocratiques” que la liberté est menacée de l’intérieur, non par l’idéologie venue de Russie, mais souvent par celle venue des Etats-Unis et qui prend la forme d’une haine de soi suicidaire. La première liberté qu’un peuple doit défendre c’est celle de son existence. L’Ukraine n’a jamais vraiment existé avant 1991. 

La France est millénaire. Or, lorsque les décisions prises par la France sont celles voulues par les Etats-Unis et leurs relais dénués de légitimité démocratique, c’est la liberté collective des Français qui recule. Lorsque le changement de population en France introduit des normes culturelles étrangères qui deviennent dominantes dans une partie grandissante du pays, lorsque l’insécurité et la violence s’accroissent, c’est encore la liberté des Français qui s’efface. Lorsque des thèmes, des concepts, des normes sont privilégiés dans l’information et la formation en lien avec le wokisme venu de l’autre côté de l’Atlantique, avec pour but et pour effet de détruire les valeurs de notre civilisation en les retournant, lorsque leur contestation légitime est interdite voire criminalisée, c’est la liberté de penser et de s’exprimer qui est niée. La boucle est alors bouclée : l’idéologie destructrice n’est plus à l’est mais à l’ouest. Comme celle qui régnait sous Staline avec Lyssenko qui contestait la génétique au nom du marxisme, l’idéologie conquérante en Occident privilégie les fausses sciences, la sociologie des “genres” au détriment de la réalité biologique des sexes. Avec un entrain délirant, elle en vient à affirmer cette contradiction flagrante qui signe sa nullité intellectuelle : on est libre de choisir son “sexe”, mais on n’est pas libre de choisir son “genre”. Comme si le caprice était déterminant et la nature arbitraire !

Franchement est-ce cette liberté, cet infect brouet d’idées confuses qui précipitent notre décadence que nous devons défendre, et en plus chez les autres ?

Par Christian Vanneste le 26 août 2022

Le blog de Christian Vanneste

Mieux Vaut en Rire #85 : Julien BAYOU contre les PISCINES privées !, Boulevard Voltaire le 26 août 2022

 

Iberdrola : quand les fournisseurs privés d’énergie choyés par Bruxelles font défaut



Communiqué de France Jamet et d’Hervé Juvindéputés du Rassemblement National au Parlement européen du 24 août 2022

Face à l’explosion des prix du gaz et de l’électricité sur le marché européen, les fournisseurs alternatifs renoncent à vendre à prix réduit, argument jusqu’alors utilisé par l’Union européenne pour justifier sa politique de libéralisation de l’énergie.

Ainsi, l’espagnol Iberdrola, premier concurrent d’EDF en France et, rappelons-le, concessionnaire du parc éolien offshore de la baie de Saint Brieuc, engage ses clients français à changer de fournisseur à l’expiration de leur contrat, sous peine de voir leur facture d’électricité doubler ou tripler.

De graves pénuries menacent ainsi les ménages français cet hiver prochain alors même que les fournisseurs alternatifs ont grassement profité de l’ouverture du marché français de l’énergie à la concurrence et de l’obligation imposée à EDF de revendre à ses concurrents son énergie nucléaire à prix réduit.

Voilà la conséquence du processus bruxellois de libéralisation et de privatisation des grands réseaux publics de distribution d’énergie, qui étaient les seuls capables d’assurer la protection des citoyens face aux trop grandes fluctuations des prix. L’énergie, service vital s’il en est, notamment pour les plus précaires et en temps de crise, ne peut pas et ne doit pas être un marché comme un autre.

Le gouvernement français, qui, sous ordre de l’Union européenne, a laissé démanteler EDF au bénéfice de multinationales étrangères, doit cesser son suivisme aveugle et défendre le principe d’accès des ménages à l’énergie comme un service public et non marchand, avec une logique de long terme.

RN

samedi 27 août 2022

Voyage à Alger : Pourquoi Macron devrait taper du poing sur la table



Emmanuel Macron est depuis hier en Algérie. Deux grands enjeux dominent cette visite : un enjeu énergétique, avec ce gaz dont nous avons besoin, et un enjeu purement politique et diplomatique lié à l’immigration.

À première vue, pour nos compatriotes, l’enjeu le plus brûlant, alors que l’automne et l’hiver approchent, c’est le gaz. Impossible, pour le Président français, de laisser les Français grelotter de froid cet hiver. Impossible de fermer nos usines, faute de gaz pour les faire tourner.

Pendant cette visite, la France a donc les yeux rivés sur le gaz algérien. Mais, en réalité, nous n’avons pas grand-chose à espérer de l'Algérie comme fournisseur de gaz et il suffit d’entrer dans le concret pour le comprendre.

Car le gaz ne se transporte pas aisément. « L’Algérie consomme la moitié de celui qu’elle produit, explique Philippe Charlez, expert énergéticien de l'Institut Sapiens, auteur de nombreux articles très précis pour Boulevard VoltaireElle vend le reste à l’Espagne via deux pipelines dont un fonctionne peu ou pas à cause des mauvaises relations avec le Maroc. Elle en vend aussi à l’Italie via un troisième pipeline qui n’a plus qu’un très faible débit lorsqu’il arrive en France après avoir traversé les Alpes. » Changer cela nécessiterait d’énormes travaux. Le reste, c’est du gaz naturel liquéfié. Nous en achetons 4,5 milliards de m3 par an à Alger - c’est 10 % de la consommation française. Alors, la France peut sans doute acheter un peu plus de gaz algérien, mais Emmanuel Macron ne trouvera pas en Algérie, à court terme, les 8 milliards de m3 que nous fournit jusqu’ici la Russie.

En attendant, la France a des atouts à faire valoir dans ses relations avec l'Algérie. Sur le gaz, rappelons que la France est la cliente de l’Algérie, c’est elle qui signe les chèques. Ensuite, depuis 2021, la France achète plus à l’Algérie qu’elle ne lui vend de biens ou d’énergie, gaz compris. Enfin, la communauté algérienne de France envoie chaque année des milliards d’euros gagnés en France vers l’Algérie.

Libéré de cette dépendance hypothétique, notre Président a donc bien les mains libres en Algérie pour négocier le vrai dossier chaud, celui de l’immigration. Il doit absolument en profiter pour régler enfin le vieux conflit avec l’Algérie sur ce point : Algériens emprisonnés en France (A propos, combien d'Algériens parmi les étrangers et les doubles nationalités présents dans nos prisons ?), dettes non payées envers les hôpitaux français, fraude aux retraites touchées en Algérie et, surtout, pression migratoire continue de l’Algérie sur la France.

L’affaire des laissez-passer consulaires est emblématique. En 2019, près de 16.000 Algériens ont fait l'objet de mesures d'éloignement de la France, 1.600 seulement ont été exécutées, soit 10 %... faute d’accord de l’Algérie ! La situation s'est agravée depuis. En septembre dernier, Gérald Darmanin avait tapé du poing sur la table et menacé de réduire le nombre des visas accordés aux Algériens. Sans résultat.

Plus qu’une question de gaz, c’est donc une question de politique au sens noble qui se joue à Alger, une question de crédibilité du président de la République auprès des Français, une question d’autorité de la France sur le terrain international, une question de prestige et de souveraineté. Les débats mémoriels savamment entretenus par l’Algérie ne servent qu’à prolonger une situation inacceptable par la France. Macron fera-t-il enfin preuve d’autorité ? Emportera-t-il enfin un succès, un vrai, à l’international sur un point aussi crucial pour l’avenir de la France ? Dieu sait pourquoi, on a des doutes…

Par Marc Baudriller le 26 août 2022

vendredi 26 août 2022

Le Plus d'Éléments n°27 : La publicité, cheval de Troie du wokisme, TV Libertés, le 2 août 2022

 

«Droite miniature»

Elle dominait le champ politique, elle essaye de survivre en se faufilant entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Pourtant, le réel, l’opinion, le nouveau Parlement lui ouvrent un espace bien plus large que les contours de LR. 

Rien n’y fait: plus la France se droitise, plus la droite rétrécit. Depuis dix ans, du second tour élevé de Nicolas Sarkozy en 2012 jusqu’au score miniature de Valérie Pécresse au mois d’avril dernier, les élections lui offrent une impressionnante collection de défaites gigognes. Trop petite aujourd’hui pour attraper, seule, le balancier de l’alternance, son premier devoir est de le reconnaître. Pourtant, dans cette famille politique, ils sont encore quelques insensés à croire qu’à la fin de la décennie Macron tout redeviendra comme avant, que le pouvoir leur tendra les bras. C’est oublier l’hégémonie du Rassemblement National, l’horizon présidentiel d’Édouard Philippe ou de Bruno Le Maire. C’est faire fi de ces ambitions conjuguées qui veulent transformer Les Républicains en une modeste force d’appoint.

Humilité d’abord, travail ensuite, courage enfin

Humilité d’abord, travail ensuite. Il ne suffira pas de recycler les campagnes précédentes, d’entonner les slogans sécuritaires et le refrain de la rigueur budgétaire, de dénoncer les faiblesses de ses rivaux pour convaincre un électorat qui connaît tous les tours. Fiscalité, immigration, écologie, école, démographie, culture, tradition, innovation… la droite doit non pas se doter d’un programme mais retrouver un imaginaire, projeter un dessein. 

Réflexion poussée sur les bouleversements contemporains, altitude intellectuelle, sans laquelle il n’y a pas de vision, observation aiguisée des politiques efficaces chez nos voisins doivent nourrir un corpus aujourd’hui squelettique.

À cette doctrine, enfin, elle est contrainte, plus que tout autre, de joindre la force de l’action. De petites lâchetés en grands renoncements, la droite est parvenue à se mettre méthodiquement à dos ses plus fidèles soutiens. C’est son plus grand défi: convaincre qu’elle aura demain le courage qui, hier, lui a si souvent manqué. Ces choses-là ne se proclament pas, elles s’incarnent. C’est même à cela que l’électeur orphelin reconnaîtra son chef.

Par Vincent Témolet de Villers le 25 août 2022

Le Figaro

Karting-piscine à Fresnes: 5 mesures urgentes pour siffler la fin de la récréation dans nos prisons !

 




Dire NON à la guerre !



La guerre entre la Russie et l’Ukraine fait rage depuis 6 mois, une guerre déclenchée par la Russie mais, pour beaucoup de fins observateurs, provoquée par l’Ukraine et ses soutiens américains. Ce furent six mois de bombardements, de propagande, de coups tordus, et de fournitures d’armement en flux tendu de tout l’Occident vers une Ukraine corrompue de plus en plus dictatoriale.

Alors qu’un ex-général français otanisé demande à la télévision l’engagement des troupes françaises en Ukraine, notre président nous demande « de la force d’âme » et « d’accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs », feignant de croire que la France serait directement menacée... Pendant ce temps, dans une énième tentative aussi extrême qu’absurde de diaboliser l’ennemi, on essaye de nous faire croire que la Russie bombarde la centrale nucléaire qu’elle contrôle elle-même en Ukraine.  Est-on en train de nous préparer à un engagement direct de notre armée contre la Russie ?

La Russie ne menace ni notre liberté ni nos valeurs. La Russie se fiche de savoir si les gens en France ou dans l’UE veulent tous changer de sexe ou faire de la Gay Pride le summum de la culture européenne, tant que l’on ne cherche pas à lui imposer ces mêmes valeurs. La Russie, déjà le plus grand pays du monde, n’a nul besoin de conquérir l’Europe. Ce qui intéresse la Russie avant tout est sa sécurité. Et, elle perçoit la construction d’une anti-Russie en Ukraine comme une menace existentielle pour elle. L’Ukraine n’aurait jamais été menacée par la Russie si, en 2014, elle n’avait pas fait ce coup d’État de Maidan, téléguidé par les États-Unis, contre le président élu pro-Russe alors en place. Sans Maidan, la Russie n’aurait pas annexé la Crimée. Le Donbass ne se serait pas soulevé. Et l’Ukraine n’y aurait pas envoyé son armée.

Les Accords de Minsk furent ensuite un compromis. Mais, la jeune Ukraine, gangrénée par les nationalistes et sans culture démocratique, est incapable d’accepter les compromis. Français et Allemands, parrains des Accords n’ont rien fait pour contraindre Kiev à les appliquer.  Et les États-Unis encore moins. Au contraire, ces Accords n’allaient pas dans le sens de ceux qui, à Washington, voyaient en Ukraine l’arme idéale pour affaiblir la Russie. Des hommes comme le sénateur américain Lindsey Graham se frottent les mains de constater que l’Ukraine est aujourd’hui prête à se battre contre la Russie « jusqu’au dernier homme »

L’Ukraine s’est fait manipuler depuis des années pour arriver à cette catastrophe. Comment le président Zelensky, qui s’est fait élire sur la promesse de mettre fin à la guerre dans le Donbass, a pu déclarer six mois après son élection que l’armée était prête à se battre pour la reconquête, en violation complète de l’esprit des Accords de Minsk ? Qui l’a fait changer d’avis ? N’a-t-il pas fait fermer trois chaînes d’opposition et démarrer les persécutions contre son principal opposant jugé pro-Russe quelques jours seulement après l’investiture d’un certain Joe Biden ? N’a-t-il pas publié une nouvelle doctrine stratégique pour reprendre la Crimée par la force dans le mois qui a suivi ? L’administration Biden n’a-t-elle pas passé son temps à faire des déclarations favorables à l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN ? Tout a été fait pour provoquer la Russie.

Depuis le 24 février, l’Union européenne et la France, complètement alignés sur les États-Unis, se sont lancés dans une politique suicidaire de sanctions et de soutien inconditionnel à l’Ukraine, sans aucun débat. La décision de fournir des armes au gouvernement de Zelensky a été immédiate, et sans cesse renforcée depuis. Certains comme le premier ministre britannique ont même convaincu le président Zelensky qu’il ne fallait pas négocier. L’Ukraine, galvanisée par les tonnes d’armement qu’on lui envoie, clame depuis qu’elle ne négociera plus avec la Russie tant qu’elle n’aura pas récupéré tous ses territoires, Crimée comprise. La Russie ne pourra jamais accepter cela. On se dirige donc vers une guerre qui, sauf miracle ou revirement américain, ne peut s’achever que par la destruction d’un des deux états. Et celui qui risque le plus est l’Ukraine. Notre ministre de l’Économie pensait mettre l’économie russe à genoux avec les sanctions. C’est la nôtre qui plonge. Il faut cesser d’alimenter cette guerre contre la Russie, car elle est sans issue. Jamais des sanctions n’ont fait changer la politique d’un État. Et, le peuple russe a démontré dans son histoire qu’il savait endurer la souffrance et les privations.

On a le droit d’être choqué par l’invasion russe et de la condamner. Mais nous n’avons pas à intervenir dans un conflit qui, dans le fond, ne nous concerne pas. Les intérêts vitaux de la France, ni même ceux de l’Europe, ne sont en jeu. Il s’agit d’un conflit entre pays voisins dont les populations sont mélangées et qui ont une très longue histoire commune. Nous n’avons aucun intérêt à nous engager dans une guerre froide ou chaude avec la Russie. Seul le complexe militaro-industriel américain y a un intérêt, et au-delà toute l’économie américaine. L’UE totalement vassalisée, qui risque la ruine avec ses sanctions autant que lors des deux premières guerres mondiales, compte encore sur les États-Unis pour s’en remettre. Quelle aubaine pour ces derniers que cette guerre qu’ils ont largement provoquée, et qui leur permet d’affaiblir la Russie tout en vassalisant l’Europe comme jamais, la faisant dépendre de leur gaz liquéfié et de leurs armes, le tout sans exposer la vie de leur GI's ! Il est temps que Français et Européens, et même les Ukrainiens, reprennent leurs destins en main.

Si notre président n’est pas capable de changer la direction du paquebot France pour les intérêts du peuple français, et ceux de l’Europe, il appartient au Parlement, à nos oppositions, de faire tout ce qu’ils peuvent pour nous sortir de ce piège suicidaire vers laquelle la dynamique suiviste actuelle nous emmène. Il y va de notre avenir à tous. Si la France montre l’exemple, d’autres suivront.

Députés, soyez à la hauteur de l’histoire et du mandat qui vous a été confié par le peuple français.

Par Jean Neige le 20 août 202

France Soir

Bernard Lugan sans filtre (Orages de Papier), Revue éléments, Le 26 août 2022

 

Non à la mission européenne de formation de l’armée ukrainienne



Communiqué de Jean-Paul Garraud, député français au Parlement européenPrésident de la délégation du Rassemblement National au Parlement européen du 24 août 2022

L’Union européenne cherche visiblement à entraîner les États membres dans un conflit total avec la Russie.

En espérant qu’une « importante » mission européenne de formation de l’armée ukrainienne puisse être approuvée la semaine prochaine, lors de la réunion informelle des ministres européens de la Défense à Prague, les 29 et 30 août, le Haut Représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, joue inconsidérément avec la vie des Européens et du monde.

Une telle proposition qui s’apparente à un acte de cobelligérance ne doit absolument pas prospérer.

Plutôt que de chercher l’escalade militaire, ce technocrate devrait au contraire jouer l’apaisement alors que les Français souffrent déjà des politiques de sanctions contreproductives prises par l’Union européenne.

RN