mardi 6 septembre 2022

La démocratie contre les régimes autoritaires communistes



Tribune de Dominique Bilde , député RN au Parlement européen du 02 septembre 2022

Depuis la fin de la guerre froide et la chute de l’URSS, l’OTAN poursuit une expansion à l’Est en direction de la Russie. La chronologie des adhésions se termine aujourd’hui par la Finlande et la Suède, qui sont entrées dans l’OTAN il y a quelques mois. Cela augmente la distance de frontière juxtaposée entre l’OTAN et la Russie. Deux pays manquent à l’appel et font tampons entre le bloc de l’Est et le bloc de l’Ouest, notamment la Biélorussie (Belarus). La volonté de faire partie de nos institutions a amené la Russie à déclarer la guerre contre l’Ukraine afin de garder une barrière entre elle et le monde occidental avec un pays neutre.

L’essence même de l’alliance atlantique est la lutte contre une menace à la démocratie ou bien à l’ordre international. La lutte idéologique contre le communisme est aussi l’un de ses fondements. L’avenir de cette alliance « trusté » par l’impérialisme américain se trouve entre les mains des États-Unis dont la défense de l’Europe dépend. Une extension européenne de cette alliance est à double tranchant au vu des menaces de la Russie qui se sentira directement concernée. Le rôle des Européens dans leur sécurité est primordial.

Le constat est simple. La conjoncture actuelle fait état d’une chose. L’objectif de l’OTAN est de renforcer ses positions à l’Est de l’Europe et dans les Balkans face à la menace russe. C’est pourquoi l’OTAN va réhabiliter une base aérienne en Albanie. Cette base est un lieu stratégique pour les alliés, car les risques d’instabilité dans cette zone ont augmenté depuis l’attaque de l’Ukraine. D’un point de vue géopolitique, la Russie a été reléguée du rang de partenaire à celui d’ennemi de la coalition de l’Atlantique.

À Taïwan, l’enjeu pour les États-Unis et donc par déduction pour l’OTAN est de garder une emprise territoriale par le biais de la bonne entente avec l’île de Taïwan pour continuer à appliquer un soft power dans le Pacifique. L’annexion de Taïwan par les Chinois serait regrettable pour ce peuple qui veut conserver son indépendance. Les manœuvres d’exercices sont le même procédé que les Russes pour entrer en Ukraine. La vieille technique de la condition sans retour se pratiquait déjà au 20e siècle pour déclencher une guerre.

Pour les alliés de l’OTAN, les perspectives d’actions se trouvent dans le soutien à ces pays en guerre dans la limite du possible afin de ne pas attirer les foudres de ces virulents pays autoritaires.

La situation est critique et l’enjeu de taille. L’OTAN va faire face à des problématiques importantes dans les années à venir et l’issue des situations que nous allons rencontrer dépendra de la capacité des États membres à répondre de concert aux épreuves. La réponse quand bien même serait-elle coordonnée doit se faire de manière souveraine, dans le respect des intérêts nationaux afin de ne pas tomber sous le dictat d’une puissance impériale qui nous serait nocif.  La crise énergétique qui arrivera cet hiver due aux politiques relatives au nucléaire, qui nous ont démunis de notre souveraineté énergétique ne devrait pas aider les choses. Les relations diplomatiques doivent primer sur la violence.

RN

Nos démocraties ? Des oligarchies incompétentes ! (1)



Le Premier ministre britannique, David Lloyd George, dit à Aristide Briand : – Vous autres, Français, vous êtes des vaniteux. Mais prenez garde, entre la vanité et le ridicule, il n’y a qu’un pas.  Briand lui répond : – Oui : le pas de Calais. Cette répartie célèbre ne serait plus possible aujourd’hui. La vanité ridicule est en train de miner sourdement l’ensemble des démocraties occidentales, par delà la Manche et même l’Atlantique. Leur vanité qui consiste à s’ériger en détentrices de la morale planétaire, à se proclamer juges du bien et du mal, à exercer de manière unilatérale l’usage de la force au nom du droit, devient ridicule à force de contradictions et d’échecs. 
Il faut désormais prendre garde à la conséquence redoutable de ces errements qui pourraient conduire logiquement à douter de la démocratie. Celle-ci à force de faux-semblants et d’inefficacité pourrait n’être plus “le pire des régimes à l’exception de tous les autres”, selon le mot de Churchill, mais une impasse historique qui n’aura fait connaître à une génération qu’un bonheur superficiel et éphémère.

La démocratie s’est répandue dans le monde non par la séduction mais par la violence des guerres et des révolutions. Son idée essentielle repose sur la souveraineté des peuples, sur la capacité de ces derniers à choisir leurs dirigeants et à exiger d’eux qu’ils agissent avec l’assentiment des citoyens et pour le bien de la nation qui les rassemble. Dès lors que que cette condition est réalisée, la guerre et les révolutions sont bannies. C’est l’optimisme qu’on trouve depuis le Projet de Paix Perpétuelle de Kant jusqu’à La Fin de l’Histoire de Fukuyama. Une part plus ou moins grande de démocratie directe, telle qu’elle est pratiquée en Suisse, est indispensable pour répondre un tant soit peu à cette exigence. 
La liberté et l’égalité des citoyens sont évidemment nécessaires pour que la désignation des dirigeants et la politique qu’ils mènent soient le plus possible maîtrisées par les électeurs, sans discrimination entre eux ni entrave à leur information. L’Etat de droit n’est qu’une conséquence subalterne du système : il y a une hiérarchie des normes qui exige le respect des règles depuis la plus légitime jusqu’à la plus infime pour autant qu’elle lui obéisse. Chaque citoyen peut s’en prévaloir et agir en justice pour que les personnes et les pouvoirs s’y soumettent. C’est ainsi qu’il assure sa protection, cette sûreté dont Montesquieu disait qu’elle était la première liberté chez un citoyen. Ce système bute évidemment sur la question de savoir quelle est la plus légitime : la démocratie ne peut la concevoir que comme celle qui a été voulue par le peuple, c’est à dire par une majorité des citoyens d’une nation qui est dotée d’un Etat. L’existence de dictatures soutenues par une majorité du peuple, l’oppression des minorités et des individus au sein de tels régimes, ont conduit à instaurer dans la continuité du “droit naturel” un droit supérieur à la volonté populaire. 
Cette bonne intention a engendré un équilibre momentané : les démocraties étaient “libérales”, c’est-à-dire limitées par l’affirmation constitutionnelle de libertés fondamentales accordées aux personnes que la volonté populaire ne pouvait remettre en cause. Mais ce système était aussi fragile : face à l’horreur d’Auschwitz ou du Goulag, il était globalement satisfaisant. Il n’était pas nécessaire d’entrer dans les détails. La “Vie des Autres” n’était pas espionnée, envahie, persécutée à Berlin-Ouest comme elle l’était à Berlin-Est.
Mais les vers étaient déjà dans le fruit. C’est la méfiance à l’égard du peuple qui les a fait naître. Celle-ci s’exprime aujourd’hui sans complexe par l’emploi méprisant du mot “populisme”, comme si le peuple n’était légitime qu’en respectant l’orientation voulue par une minorité. Par peur des excès de la majorité, on a donc fait évoluer les démocraties libérales vers des non-démocraties et cela de trois façons : d’abord, le “droit” supérieur, non démocratique, s’est étendu à l’infini, s’est répandu dans de multiples textes, déclarations et traités qui s’imposent aux peuples par l’intermédiaire d’institutions, de tribunaux, supranationaux, qui n’ont pas d’ailleurs toujours les moyens de se faire respecter ; ensuite, la pression exercée d’en-haut et de l’extérieur a introduit dans les édifices juridiques nationaux des normes conformes à celles qui dominent dans les instances internationales (Le Préambule de la Constitution française qui aurait dû se contenter de la Déclaration de 1789 n’a cessé de grossir avec la possibilité pour un Conseil Constitutionnel non élu de l’interpréter pour limiter à sa guise la volonté des parlementaires représentant le peuple) ; enfin, la protection des minorités est devenue prioritaire par rapport à l’exercice de la volonté populaire, majoritaire. 
Sans toujours en prendre conscience, la “démocratie libérale” avait révélé son vrai visage, celui d’une oligarchie qui s’est, petit-à-petit, caricaturée elle-même. Après la guerre et la victoire sur le nazisme, il y avait dans les gouvernements occidentaux, une élite qui avait été sélectionnée par la guerre et la résistance, qui faisait face à la reconstruction, à la guerre froide, aux difficultés créées par la fin des empires coloniaux. C’est cette élite qui a disparu.
Comme souvent dans l’histoire, une “aristocratie”, en dégénérant, accroit ses défauts et les rend insupportables. Qui pourrait sérieusement mettre au même niveau Eisenhower et Biden, Adenauer et Mme Merkel, Churchill et Boris Johnson, de Gaulle et Macron ? Ce qui était une défiance compréhensible à l’égard du vote populaire qui avait permis l’accession d’Hitler au pouvoir est devenu un procès des peuples au nom de valeurs décrétées par un microcosme composé de gens qui précisément ont pour point commun de ne pas vivre comme la majorité des peuples : communicants, journalistes, “cultureux”, activistes associatifs, richissimes hommes d’affaires, et politiciens. Ces derniers sont soumis aux modes qui règnent dans ce village planétaire qui pourrait s’appeler Davos. 
Que les idées prônées soient favorables aux minorités capables d’influencer leur sphère et de renverser le bon sens populaire, de contredire  la relative lucidité des peuples sur leur intérêt, dès lors qu’ils sont informés de manière sérieuse, ne les émeut pas : leur position semble les préserver de tout risque. Leur savoir, leur compétence technique sur des problèmes comme la préservation de la nature ou la maîtrise de l’économie fondent à leurs yeux la légitimité de leur pouvoir et nourrit leur mépris à l’encontre de l’ignorance des peuples.
Or nous vivons une époque où l’accumulation des fautes commises par les gouvernements “démocratiques”, leur imprévision, leurs contre-sens dissipent l’illusion : ils sont incompétents, et d’autant plus qu’ils sont arrogants et apparemment sûrs d’eux : Macron est sans doute la figure emblématique de cette dérive ! (à suivre)
Par Christian Vanneste le 4 septembre 2022

Eric Zemmour : Nous avons vécu un été meurtrier, le 5 septembre 2022 sur BFM-TV

 

lundi 5 septembre 2022

Immigration : le grand ras-le-bol des Français ne se cache plus



Les Français sont-ils excédés par l’immigration ? Ce samedi 3 septembre, alors que des « mineurs isolés », poussés par des associations proches de l’extrême gauche, squattent l’ancien collège Bellefontaine à Toulouse, les riverains décident de prendre les choses en main. Quelques minutes à peine après l’arrivée de ces migrants dans l’enceinte de l’école, les habitants du quartier viennent eux-mêmes leur demander de quitter les lieux. Aidés, dans un second temps, par les forces de l’ordre, ces riverains réussissent à déloger les migrants dans le calme, au grand dam des collectifs pro-migrants mobilisés.

Les Français exaspérés

Ce « délogement citoyen et républicain », pour reprendre les mots de Gilles-William Goldnadel, s’inscrit dans un mouvement de fond qui traverse la société française. Après des années de laisser-aller migratoire, les Français n’acceptent plus l’ de masse qui déferle sur le territoire. Ainsi, selon un sondage CSA pour CNews réalisé au début de l’été, 65 % de nos compatriotes estiment qu’il y a « trop d’immigration » en France. Le résultat dépasse largement la barre des 80 % auprès des sympathisants de la droite. D’autres enquêtes d’opinions réalisées ces dernières années font également état du doute grandissant des Français vis-à-vis de l’immigration. Par exemple, près de 70 % d’entre eux ne voient plus l’ comme une chance (enquête IFOP pour Le Figaro, novembre 2020). Un sondage Ipsos publié en mars dernier révélait, quant à lui, qu’une « majorité de Français se disent inquiets au sujet de l’immigration, non seulement pour eux (57 %) mais surtout pour le pays (71 %) ». Résultat : près d’un Français sur deux craint le «  de la population française » (enquête CSA pour CNews, février 2022).

Tous les voyants sont donc au rouge. L’exaspération gagne les Français, qui passent un cap et décident donc d’agir seuls pour lutter contre l’immigration. De leur côté, les pouvoirs publics ne semblent pas prendre la mesure du problème.

L’immobilisme du gouvernement

La politique migratoire demeure inchangée et les entrées sur le territoire français, loin de ralentir, ne cessent d’augmenter. La France a ainsi délivré 733.070 visas en 2021, contre 712.317 l’année précédente (soit une hausse de 2,9 %), notamment à des immigrés originaires du Maroc, d’Algérie, d’Arabie saoudite et de Tunisie. À cela s’ajoute une augmentation des primo-délivrances de titres de séjour (+21,9 %) et des demandes d’asiles (+ 30,3 % par rapport à 2019). Outre cette  légale comptabilisée par le ministère de l’Intérieur, il existe une immigration illégale, très importante, qui passe sous les radars de la Place Beauvau mais avec laquelle les Français sont contraints de vivre.

Autre symptôme de la faillite des pouvoirs publics en matière migratoire : le faible pourcentage d’expulsions d’étrangers en situation irrégulière effectivement réalisées. Le fiasco récent de l’expulsion de l’imam Iquioussen illustre à lui seul le manque de fermeté du gouvernement en matière migratoire. Car si le nombre d’obligation de quitter le territoire français (OQTF) prononcé augmente bel et bien depuis plusieurs années (+30 % entre 2016 et 2020), le taux d’exécution reste très faible. Seuls 6,9 % d’OQTF ont ainsi été exécutés en 2020, selon la mission Immigration, asile et intégration du Sénat. Un chiffre bien loin de 100 % d’exécutions d’OQTF promis par Emmanuel Macron en 2019.

Mais alors que les Français réclament davantage d’autorité et de fermeté en matière migratoire, le gouvernement décide de reporter la loi Immigration, dont l’examen était initialement prévu au mois d’octobre. À l’image des habitants de Toulouse, les Français vont-ils faire eux-mêmes ce que l’État ne fait pas ou plus, à savoir contrôler l’immigration ?

Par Clémence de Longraye le 5 septembre 2022

Boulevard Voltaire


dimanche 4 septembre 2022

Frontex contre la démocratie

 


Affaire Iquioussen : non, Gérald Darmanin n’a pas la main ferme



Le Conseil d’État, que l’on a connu plus libéral, a donc confirmé l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen. Gérald Darmanin a fanfaronné sur cette décision, qui est une bonne nouvelle il est vrai, mais on a le sentiment légitime qu’il ne fait que tenter de suivre l’avis de la majorité des Français, avec mollesse et toujours un temps de retard. Il continue donc de courir derrière le Rassemblement national qui propose des solutions réalistes.

L’action de l’État a toujours un temps de retard dans la lutte contre l’islam radical et le contrôle de l’immigration

D’abord, comment expliquer que cet imam qui sévit depuis des années soit en fuite ? Que n’a-t-il été surveillé en attendant la décision du Conseil d’État ? Quelle passivité incompréhensible et inexcusable ! Cela donne vraiment le sentiment d’un manque de fermeté, d’autant que l’on reste passif devant les dizaines d’autres imams étrangers ou français et que personne n’ose s’en prendre au noyau dur des « frères musulmans » islamistes que sont les « musulmans de France », ex-UOIF, qui a pignon sur rue et continue à parader chaque année dans une grande manifestation au Bourget ! Si l’on remonte en arrière et pour donner quelques exemples de passivité de l’État, il aura fallu attendre deux ans avant que l’État ne dissolve le groupuscule radical islamiste « Forsane Alizza » qui prônait la lutte armée entre 2010 et 2012. L’ONG BarakaCity, nez creux des « frères musulmans » a existé de 2008 à 2020. Pour sa part, le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), les amis de Mélenchon, créé en 2003 n’a été dissout qu’en 2020.

La loi aussi a toujours un temps de retard comme celle de 2021… sur le respect des valeurs de la République, qui intensifie le contrôle de l’État, mais ne lutte pas vraiment contre le séparatisme islamiste. Ce n’est pas la signature facultative d’une charte par les associations musulmanes qui va faire peur aux réseaux islamistes ! L’autorisation du financement étranger des associations à hauteur de 10 000 euros n’est pas non plus à la hauteur de l’enjeu. C’est l’interdiction totale qui fallait voter. Il va falloir remettre l’ouvrage sur le métier… Il en est de même pour ce qui concerne le contrôle de l’immigration : une loi a été votée en 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie et Gérald Darmanin en prépare déjà une nouvelle à l’automne !... Cela donne vraiment l’impression de toujours courir derrière le Rassemblement National qui propose des solutions plus abouties sur ces sujets !

Le propre du politique c’est d’avoir toujours un temps d’avance

Le Rassemblement National a déposé en 2021 une proposition de loi visant à combattre les idéologies islamistes, allant de l’interdiction de leur financement à celle des tenues dans l’espace public ainsi qu’à l’accès à la fonction publique. Marine Le Pen a également proposé un référendum constitutionnel sur l’immigration contenant des propositions relatives à la priorité nationale, à l’instauration de quotas ou à un bouclier constitutionnel, refondre l’ensemble du droit applicable aux étrangers et l’abrogation du droit du sol. Comme il se disait il y a peu, les Français préféreront encore plus l’original à la copie.

Par Philippe Franceschi le 3 septembre 2022

Front Populaire

Darmanin regarde ailleurs



Communiqué de presse de André RougéDéputé français RN au Parlement européenDélégué national à l’Outre-mer et membre du Bureau National du Rassemblement National du 2 septembre 2022
Alors que le taux d’homicide est quasiment dix fois plus élevé en Guyane qu’en France métropolitaine, la violence aveugle s’est encore accrue ces derniers temps avec le décès de quatre personnes en deux jours, dont trois dans la même journée du 21 août. Les Guyanais sont chaque jour un peu plus contraints de vivre au rythme des règlements de comptes et de subir la loi des bandes, souvent issues de l'immigration sud-américaine.
L’abandon de l'Outre-mer par l’Etat en termes de criminalité aboutit à un bilan de décès par balles se chiffrant par dizaines depuis le début de l'année à Mayotte, à la Martinique, ou à la Guadeloupe. En Guyane il permet aux groupes criminels de se structurer et contraint les honnêtes citoyens à baisser la tête.
Le ministre de l'Outre-mer, Gérald Darmanin pourtant également ministre de l'Intérieur, semble ne pas avoir à cœur de prendre ces problèmes au sérieux.
La Guyane s’enflamme et il regarde ailleurs
Immigration, zone de non-droit sur 250 kms entre la frontière du Surinam et Iracoubo, trafics de stupéfiants, criminalité, manque de services publics, nos compatriotes de Guyane n'en peuvent plus et sont de plus en plus excédés par la mollesse et la passivité des quinquennats d'Emmanuel Macron. Si les responsables politiques ne prennent pas en compte sérieusement l’inquiétude profonde et la colère qui couvent en Guyane, la situation n’ira qu’en s’empirant, car le ressentiment des Guyanais vis-à-vis de l’Etat viendra s’ajouter aux problèmes migratoires et sécuritaires déjà existants.
André Rougé adresse ses condoléances aux familles et aux proches des personnes décédées ces derniers jours et assure à l’ensemble des Guyanais le soutien sans faille des différents élus du Rassemblement National dans les épreuves qu’ils traversent en ce moment.

En toute vérité - Michel Onfray : Front populaire présentera une liste souverainiste aux Européennes, Sud Radio avec Michel Onfray le 4 septembre 2022

samedi 3 septembre 2022

"Un parti de droite autoritaire prendra un jour le pouvoir !" avec Julien Rochedy le 2 septembre 2022

 

Qu’est-il sorti du Conseil de défense ? La mobilisation générale d’Agnès Pannier-Runacher et… du vent


Arnaud Florac a démonté la grossière imposture de ces Conseils de défense auxquels se shoote littéralement la présidence Macron. Cette institution (le Conseil de défense et de sécurité nationale, CDSN, créé en 2009) présidée par le président de la République et qui rassemble le Premier ministre, les ministres de l'Économie et de la Défense ainsi que ceux concernés par la crise du moment et tout expert désigné par le Président, a été réactivée par François Hollande après les attentats de 2015. Cela pouvait se comprendre. Mais réuni dix fois en 2015, trente-deux fois en 2016 et quarante-deux fois en 2017, il le sera quarante fois entre mars et octobre 2020 pour le Covid-19. Et c'est là que le bât blesse : il ne s'agissait plus de défense. Et le secret sur les raisons justifiant des restrictions de liberté considérables (confinement, passe sanitaire, etc.) pose toujours question. Donc, rebelotte pour la crise énergétique. On peut comprendre, après tout, qu'Emmanuel Macron ne jure que par ce mode de gouvernance, pour contestable qu'il soit : n'a-t-il pas été réélu malgré cela (et, pour beaucoup de ses électeurs, grâce à cela) ? Donc, pourquoi se priver d'un outil qui dramatise, apeure, tout en donnant une illusion de sérieux, mais qui surtout limite les explications et le débat démocratique ?

C'est ce petit caillou de la démocratie dans la chaussure présidentielle qu'a secoué Marine Le Pen dans sa lettre à Élisabeth Borne. La présente du groupe RN à l'Assemblée a mis en garde l'exécutif contre la tentation de rejouer le scénario Covid : « Les députés du Rassemblement national, comme je crois des millions de nos compatriotes, refusent que les élus de la nation ne soient pas pleinement associés à la résolution de la crise comme l'exigent tous les principes républicains. Nous contestons que le président de la République contourne le Parlement pour gérer la crise avec un Conseil de défense énergétique. » L'exécutif, qui ne dispose plus de sa majorité absolue, serait bien inspiré d'entendre ces évidences démocratiques.

Qu'est-il donc sorti de ce premier Conseil de défense « énergie » ? C'est bien tout le paradoxe et l'enfumage du machin : « chut ! », secret, il ne doit justement rien en sortir. Mais le problème, c'est que nous nous demandons tous : alors, le prix du kWh, et ma chaudière ? Et mes factures ? Donc, le CDSN se doit de parler un peu, pour maintenir l'addiction du public à la chose, et c'est Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, qui a été chargée de lâcher quelques paroles sibyllines. Elle avait dû lire Georges Michel et, si elle n'a pas osé le général Hiver, elle a quand même filé la métaphore : « Mobilisation générale ». Rien que ça... Cela devient lassant, cette dévaluation systématique des mots : nous savons bien que l'effort qui nous sera demandé avec nos thermostats n'aura rien de commun avec le sacrifice de l'arrière-grand-père ou du grand-père notifié par l'affiche placardée devant la mairie, un beau jour de l'été 14 ou de l'été 39... Et puis la Macronie devrait se méfier : à ajouter à son incompétence et son imprévoyance - patentes dans cette crise énergétique - une com' outrancière, elle pourrait un jour être prise au mot, justement. Il ne faudrait pas que certains esprits mal placés, ou tout aussi outranciers, quand nous aurons gagné cette nouvelle guerre, aient l'idée de chercher des responsables, voire des coupables, à ces crises. Le vocabulaire de nos guerres est riche : les embusqués, les planqués, les profiteurs, les collabos... Je me disais cela en écoutant la longue séquence où Elisabeth Borne tentait maladroitement, il y a trois jours, avec moult gestes (plus nombreux que ceux de son traducteur en LDS) et une phrase sans queue ni tête, de répondre à la question de sa responsabilité dans la fermeture de Fessenheim et l'abandon du parc nucléaire français.


Beaucoup d'internautes, comme Laurent Alexandre, n'ont pas manqué de souligner le « mensonge » d'Élisabeth Borne, faisant porter le chapeau au seul François Hollande.

Je me suis égaré. Je me suis égaré parce qu'Agnès Pannier-Runacher n'avait rien à dire : « Solidarité européenne »« Nous avons activé tous les leviers à notre main pour préparer l’hiver »« Nous suivons la situation au plus près avec des points hebdomadaires ». Du vent. Ce qui reste quand on n'a plus ni électricité ni gaz ni boussole.

Par Frédéric Sirgant le 3 septembre 2022

Boulevard Voltaire

Darmanin de Tarascon à la chasse à l'imam !, Gilbert Collard (Reconquête !) le 2 septembre 2022