mardi 17 janvier 2023

Retraites : le défilé attendu du vieux monde



Le vieux monde s’accroche. Il fait la une de L’Humanité ce lundi : huit hommes et une femme, dans un montage photographique rétro où le patron de la CGT, Philippe Martinez, semble fédérer les autres leaders syndicaux, unis contre la réforme des retraites. « Les syndicats d’une seule voix », titre le journal communiste. Martinez promet un million de personnes dans les rues jeudi. Mais c’est une voix d’outre-tombe qui résonnera. Il est peu probable que les Français, bien qu’opposés majoritairement au projet du gouvernement, se rallient à des syndicats inconséquents, qui ne représentent plus que 7 à 11% des salariés. C’est le patron de la CFDT, Laurent Berger, qui a appelé en 2022 à voter pour la réélection d’Emmanuel Macron en dépit de sa volonté affichée de repousser l’âge de départ à 65 ans. C’est la CGT qui a appelé, avec d’autres syndicats, à faire barrage à Marine Le Pen et donc à voter pour le président sortant. 

Ces gens-là ne peuvent feindre de découvrir un projet qu’ils ont avalisé, au nom de la lutte contre le « populisme » et « l’extrême droite ». Dans la « guerre » qu’ils ont déclaré à la réforme, ils savent qu’ils ne pourront aller, avec l’appui de grèves paralysantes, jusqu’à la défaite de Macron. Au risque de pousser le président vers la sortie en réactivant la seule solution alternative envisageable actuellement : celle du Rassemblement national. Ces processionnaires, qui avaient montré leur hostilité aux premiers Gilets jaunes venus les défier, illustrent la faillite du progressisme dogmatique.

Les syndicats  ne parlent pas avec les mots des Français. S’ils partagent en apparence un même rejet de la réforme, leur vision est limitée à leur propre survie. La France est traversée par une envie révolutionnaire. Mais celle-ci est portée par un rejet de la gauche et de ses idéologues. La France Insoumise, à cause de ses outrances, a laissé voir sa face répulsive d’une formation clanique et autoritaire. La révolution qui s’observe n’est pas à rechercher chez les vieux acteurs du mouvement social. Ils tentent d’occuper la scène en menaçant de leur pouvoir de nuisance. Ceux-ci n’oseront jamais se rallier au « Tout sauf Macron », au risque de promouvoir Marine Le Pen. 

Même si le mouvement des Gilets jaunes s’est apparemment éteint, les braises demeurent. C’est un monde actuellement silencieux, excédé d’avoir été trahi par ses prétendus porte-parole, qui est prêt à en découdre. La moindre étincelle peut mobiliser une opinion léthargique. L’émotion et l’affect ne sont pas à négliger dans ces révoltes, dont les prémices sont portées par un même sentiment de conservation. Les indignations liées aux atteintes portées aux églises à abattre, aux statues de la Vierge ou de Saint Michel à déboulonner sur l’Ile de Ré ou aux Sables d’Olonne sont des indices. Ils s’ajoutent à la révolte du village breton de Callac, qui a refusé de devenir le laboratoire d’un village multiculturel. 

La société bouillonne, en coulisses pour l’instant. Elle dit : « Touche pas à ma France ! » Gare au réveil. 

Par Ivan Rioufol le 17 janvier 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

Comment le Danemark a créé un consensus national sur l’immigration - Dominique Reynié sur Radio Courtoisie le 17 janvier 2023

François Asselineau : "L'Europe, qui devait être la paix, nous entraîne vers la guerre !"

 

lundi 16 janvier 2023

OQTF : Bayrou se pose les bonnes questions. On attend les bonnes réponses !



Le vieux sage a parlé. , désormais sorte de pythie de la République, était l’invité de BFM TV, ce dimanche 15 janvier. Il paraît qu’Emmanuel Macron le consulte régulièrement. François Mitterrand, c’était la voyante Élisabeth Teissier. Chacun son truc. Certains, c'est les entrailles de volaille.

Donc, il a parlé sur BFM TV. Vient sur le tapis la question des fameuses obligations de quitter le territoire national (). « Est-ce qu’il est légitime de ne pas renvoyer les gens simplement parce que leur pays est dans un état de désordre absolu : c’est une question qu’on a le droit de poser ouvertement », affirme le nouveau récipiendaire de la Légion d’honneur. Merci ! C’est toujours bon d’avoir l’avis d’une autorité morale. « Ah bon ? », réagit le journaliste qui ne s’attendait peut-être pas à celle-là. « Oui », répond le patron du MoDem. « Je trouve que la situation actuelle n’est pas supportable pour un très grand nombre de Français qui disent : "Mais comment c’est possible ?" On se souvient du drame dans le Nord. Oui, on a raison de poser ce genre de question. »

Le drame dans le Nord ? Bayrou voulait-il parler de celui de la gare du Nord, qui ne remonte pas aux calendes grecques ? On s’en souvient très bien, ça remonte à tout juste mercredi dernier : un homme, qui était sous le coup d’une  datant de l’été dernier, a poignardé six personnes avec un poinçon. L’individu serait de nationalité libyenne et, donc, ne pouvait pas être expulsé, compte tenu de l’instabilité de la Libye. On se pince. Le ministère de l’Intérieur, rapporte Mediapart, a donné les explications de cette situation ubuesque : c’est pour qu’il « puisse être expulsé dès que la Libye sera stabilisée ». Comment dire…

Mais on progresse ! Puisque, désormais, nous avons le droit de nous poser la question. Maintenant, il faudrait peut-être aller un peu plus loin. Puisqu’il est légitime de se poser la question pour les ressortissants de pays « dans un état de désordre absolu », on imagine qu’il est tout aussi - voire plus, en toute logique - légitime de se poser la question pour des individus sous le coup d’ et ressortissants de pays où le désordre n’est pas absolu et, tant qu’à faire, de pays réputés vivre dans l’ordre le plus absolu, comme, par exemple, l’Algérie… On se souvient du meurtre de Lola commis par une Algérienne, elle aussi sous le coup d’une OQTF.

Et puis, tant qu'à faire, allons encore plus loin. Osons ! Si nous avons le droit de nous poser ces questions, nous avons, a fortiori, le droit d’avoir des réponses. Et force est de constater que, pour l’instant, Emmanuel Macron, qui est au pouvoir depuis six ans, n’a pas apporté beaucoup de réponses à ces questions tellement légitimes pour les Français. Consulte-t-il la Pythie sur ce sujet ? Il serait temps.

Par Georges Michel le 15 janvier 2023

Boulevard Voltaire

Entretien avec Jean-Frédéric Poisson, président du mouvement Via le 15 janvier 2023

Pour avoir une volonté de puissance, il faut avoir conscience de ce que l'on est , Marion Maréchal (Reconquête !) sur Cnews le 15 janvier 2023

 

samedi 14 janvier 2023

Europe : la Suède bloque la répartition des migrants !



Communiqué de Nicolas Bay, Vice-Président Exécutif de Reconquête !, député au Parlement européen du 13 janvier 2023

La Suède occupe depuis janvier la présidence tournante de l’Union européenne. Stratégique, cette position – dont la France d’Emmanuel Macron n’a rien fait lors du premier semestre 2022 – permet de pousser certains dossiers… ou d’en bloquer. C’est ce que compte faire la Suède, dirigée depuis quelques mois par une coalition de droite : empêcher la conclusion d’un accord de répartition des migrants en Europe.

La France et l’Allemagne veulent absolument faire aboutir la refonte de la politique d’asile de l’UE, dont la principale proposition vise à répartir les millions de clandestins arrivés depuis 2015 sur notre continent. Rien qu’en 2022, ils sont environ 330 000 à être entrés selon Frontex ! C’est déjà la politique que mène Macron en France : envoyer les migrants dans nos campagnes... et les problèmes qui vont avec.
Plusieurs États membres de l'UE refusent catégoriquement une telle répartition, notamment l’Autriche, la Pologne et la Hongrie. Seize pays demandent de privilégier la protection des frontières, d’empêcher les migrants de rentrer et d’expulser les clandestins. C’est ce bon sens qu’a décidé d’accompagner la droite suédoise, de retour au pouvoir après des décennies de dérives immigrationnistes.
Ce changement de cap est la conséquence du score retentissant du parti de droite civilisationnelle, les Démocrates suédois, forts de 20% des votes aux dernières élections. Restés hors de la coalition gouvernementale, ils la soutiennent néanmoins au Parlement et ont permis la constitution d’une majorité. Pragmatiques, ils ont ainsi gagné d’avoir leur mot à dire lorsqu’il s’agit d’immigration et d’insécurité.
C’est aujourd’hui l’ensemble des Européens qui bénéficient du poids électoral de la droite civilisationnelle en Suède, mais plus largement on ne peut que constater le recul des options immigrationnistes défendues par Emmanuel Macron et ses alliés.

Facebook de Nicolas Bay

Crises, pauvreté, retraites : Le projet Macron - Philippe Murer dans le Samedi Politique sur TV libertés le 14 janvier 2023

vendredi 13 janvier 2023

Gare de mort, Gilbert Collard (Reconquête !) le 13 janvier 2023

 

Victoire à Callac ! Le projet Horizon abandonné - Bernard Germain sur Radio Courtoisie le 13 janvier 2023

 

Brigitte Macron, fée Clochette de la République



Attention, l’exercice va être délicat : s’attaquer à . D’abord, parce qu’elle est sympa, comme il est convenu d’en convenir, ensuite parce qu’elle est Madame pièces jaunes et que ça vaut tout l’or du monde, enfin, parce qu’elle est une sorte d’icône vivante de la Macronie, vu qu’elle parle à l’oreille de qui vous savez. Mais, bon, tant pis, allons-y.

Donc, Madame pièces jaunes. Donc, ça veut dire passage obligé au 20 Heures de TF1. On est là désormais, quasiment dans la haute tradition, comme le film du dimanche soir, les raviolis du lundi ou la pizza du samedi soir. Évidemment, un salut amical et respectueux à Madame Chirac s’impose. C’est sans doute sincère et ça permet de s’inscrire dans la lignée. Et puis, ça ne peut pas déplaire à l’électorat principal de son mari. Que Madame Macron vienne faire la réclame de l’opération pièces jaunes, il n’y a rien à dire et redire. En revanche, on peut se demander pourquoi on (les journalistes) lui demande son avis sur des sujets qui débordent, un tantinet, son champ d’attribution : retraites (certes, elle a largement l’âge d’y être, quoique avec ces réformes...), uniforme à l’école (certes, elle a été prof avant d’être à la retraite). Et l’on se demande pourquoi elle ne se contente pas de répondre poliment en rappelant qu’elle est là pour les pièces jaunes, point barre.

Les retraites ? « Tout est fait pour que vous ayez une retraite », s’est voulue rassurante la « Première Dame » à l’égard des plus jeunes. Vous me direz que la portée de cette affirmation ne mange pas plus de pain que de brioche pour Marie-Antoinette mais, d’une certaine façon, c’est déjà s’engager sur le terrain politique en affirmant cela. Cela dit, vous aurez bien de mauvais esprits qui trouveront que cette déclaration a quelque chose qui relève un peu de la dame patronnesse faisant son tour en calèche dans la cité ouvrière du coron.

Et l’uniforme à l’école ? Cette fois-ci, c’est dans Le Parisien que  a ajouté son grain de sel à l’occasion d’un entretien avec sept lecteurs, toujours sous couvert de l’opération pièces jaunes. « J’ai porté l’uniforme comme élève : quinze ans de jupette bleu marine, pull bleu marine. Et je l’ai bien vécu. Cela gomme les différences, on gagne du temps – c’est chronophage de choisir comment s’habiller le matin – et de l’argent – par rapport aux marques… Donc, je suis pour le port de l’uniforme à l’école, mais avec une tenue simple et pas tristoune. » Petite jupette bleu marine ou pantalon unisexe pour tout le monde ? Laissons cette question de détail au législateur, ça l’occupera.

Madame n’a aucun mandat mais Madame donne son avis. Madame Macron, c’est un peu la Bonemine du village gaulois. En 2021, en visite au musée Maillol de Paris qui consacrait une exposition à Astérix, elle avait révélé, toujours au Parisien, sa proximité - fantasmée - avec Bonemine. « Avec Bonemine, on se comprend », avait-elle déclaré. Arnaud Florac nous avait livré une interprétation brillante de cette déclaration. Madame Macron, c’est aussi le conseiller RH de Monsieur, comme nous l’avait expliqué, en mai 2022, Frédéric Sirgant relayant une information du Point. Dans un schéma plus traditionnel, en 2020, dans une opération de charme, histoire de relancer Monsieur, elle avait vendu son rôle, sans du reste convaincre Nicolas Gauthier ! « On parle sans cesse, on se voit beaucoup. On vit ici, on travaille ici, on échange énormément. Mais, bien évidemment, jamais je ne me permets un conseil. » Tante Yvonne en pantalon slim et hauts talons, tricotant au coin du feu. Un mix entre l’ancien et le moderne.

Mais revenons aux débuts de la Macronie, lorsqu’on pensait printemps et tout ça. C’était en 2018. Marlène Schiappa, qui n’avait pas encore fait vœu de silence (c’est vrai, ça, on ne l’entend plus du tout), répondait à cette question d’un journaliste de France Culture : pourquoi cet engouement pour Brigitte Macron ? Réponse : « Je pense que les Français ont besoin d’avoir un couple à leur tête. Alors, je sais que c’est politiquement incorrect de dire cela, mais je crois que l’explication est quasi freudienne. On est un peuple romanesque, romantique, et qui aime avoir un couple à sa tête. » Voilà, voilà… RH, Bonemine, conseillère de l'ombre, reine mère ou consort, VRP de plateau télé. Un peu tout ça à la fois. En fait, une sorte de Shiva ou de fée Clochette de la République.

Par Georges Michel le 12 janvier 2023

Boulevard Voltaire