dimanche 26 juin 2022

Présidence française de l’Union européenne : symboles et fariboles



Afin de marquer en fanfare le début de la présidence française de l’Union européenne, Emmanuel Macron avait fait déployer le drapeau européen sous l’Arc de triomphe le 1er janvier dernier. Seul. L’absence du  français à ses côtés, qui eut été logique puisqu’il s’agissait de la présidence française de l’Union européenne, avait aussitôt provoqué la polémique. Aussitôt balayée d’un revers de main par Jupiter. Mais le propre d’un symbole est de signifier quelque chose. En l’occurrence l’effacement de la France.

Alors que cette présidence française, évidemment chamboulée par la guerre en Ukraine et la succession d’élections en France, s’achèvera dans quelques jours peut-on en dresser un bilan ?

Dans un discours inaugural, le Président avait déclaré : « nous vivons un moment européen. Face aux défis militaires et économiques, à l’affirmation de puissances hostiles, ou au dérèglement climatique la meilleure réponse est européenne ». Une forme de prophétie auto réalisatrice mal fondée comme devaient le révéler la suite des événements. Et de conclure que cette présidence était d’abord une fierté, « celle de pouvoir dire nous agissons en Européens » ! Or « l’Européen » sui generis n’existe pas. Nous sommes européens parce que Français. Pour bien agir en Européens, commençons donc par bien agir en Français.

Le gouvernement Macron avait donc défini « trois ambitions » : une Europe plus souveraine, un nouveau modèle européen de croissance, une Europe humaine. Vagues généralités.

Une Europe plus souveraine, signifie une France qu’il l’est moins. Or cette Europe souveraine a-t-elle fait preuve de son efficacité ? Le seul énoncé des domaines d’action envisagés répond à la question : renforcer Schengen, protéger nos frontières, maîtriser les migrations, avoir une politique d’asile améliorée « dans le respect de nos valeurs », avoir une Europe plus forte et capable d’agir en matière de sécurité. La liste des échecs les plus patents de l’Union européenne ! Quant à la force militaire et la capacité d’agir en matière de sécurité, on a vu ce qu’il en était avec la guerre en Ukraine. Non seulement l’UE a été incapable de la prévenir, mais sa politique à l’égard de la Russie depuis la chute de l’Union soviétique n’est pas étrangère au déclanchement du  conflit. Et l’UE n’a été capable que de se réfugier sous l’aile protectrice des Etats-Unis et de refaire allégeance.

Certes Emmanuel Macron a tenté la voie diplomatique avec Vladimir Poutine, mais il ne pouvait réussir. D’une part parce qu’en matière de diplomatie, il convient d’avoir la capacité de comprendre les ressorts politiques et psychologiques de la partie adverse, ce que l’Union européenne n’a jamais voulu faire. D’autre part parce que cette guerre est aussi le résultat d’une périlleuse lutte de suprématie entre les USA et la Russie par Ukraine interposée, et que ni la France, ni l’UE  n’en détiennent les clefs.

Quant au nouveau modèle européen de croissance, il s’agit de la phraséologie eurocratique sur la croissance verte et « l’ambition climatique ». Or nous voyons venir une crise inflationniste et des tensions sociales qui marqueront sans doute la fin de la mondialisation dite « heureuse », que la guerre en Ukraine contribuera, par ses conséquences en matière énergétique et alimentaire à accélérer.

L’Europe humaine, serait à l’écoute des citoyens, grâce à la « Conférence sur l’avenir de l’Europe », manipulée par la Commission européenne ! Ce serait celle qui « dépend de l’état de droit » définit pour amener à l’obéissance les peuples qui ne communient pas à l’idéologie libertaire mondialisée ! Ce serait enfin une Europe fière de sa culture, incarnée par Mme von der Leyen qui ne s’exprime généralement qu’en anglo-américain !

Les textes proposés ou discutés, furent ceux de l’agenda de la Commission. Notamment concoctés dans la perspective des prochaines élections européennes : révision du statut du financement des partis politiques, encadrement de la publicité politique en ligne, modification de l’acte électoral. Ce changement des règles avant l’élection ne peut que susciter méfiance.

Que conclure donc de cette présidence française macroniste ? Un non événement. Dont le symbole est bien ce drapeau européen même pas officiel, puisque le projet de constitution qui l’instituait en droit a été rejeté en 2005. Une illusion donc, car l’adjectif « française » ne signifie rien dans la réalité. Il s’agissait seulement de suivre la programmation d’une souveraineté européenne illusoire en lieu et place de souverainetés nationales évanouies. « God bless America ».

Par Stéphane Buffetaut le 26 juin 2022

Boulevard Voltaire

Législatives : seul élu Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan siègera en indépendant



Réélu pour un sixième mandat consécutif, dimanche 24 juin dans la 8e circonscription de l’Essonne, Nicolas Dupont-Aignan ne rejoindra aucun groupe parlementaire avant la rentrée des députés, le 28 juin prochain. 

Si le président de Debout la France l’avait affirmé dès le soir de son élection, la décision a été confirmée samedi 25 juin, à l’issue d’un conseil national de son parti. Ce dernier « a arrêté à l’unanimité le principe d’indépendance de Debout la France à l’Assemblée nationale », relate Europe 1.

Dans son communiqué, le bureau national de DLF constate que « l’abstention des dernières élections a démontré une crise morale et une perte de confiance des Français envers le monde politique ». Une situation qui fait dire à la formation souverainiste qu’elle souhaite, plus que jamais, « offrir aux Français l’alternative crédible qui manque ». En conséquence, DLF demande « à son président de ne rallier aucun mouvement »

Jusque-là, le nom de Nicolas Dupont-Aignan était cité, avec celui d’Emmanuelle Ménard, comme ceux de personnalités susceptibles de rallier le groupe du Rassemblement National.

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"Pour moi c'est la ligne rouge" nous dit Pap Ndiaye

 
Démocrate quand ça l'arrange ce monsieur !

Mais j'imagine que la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale à très très peur...

Macron : crise politique, krach économique – Alexis Poulin et Philippe Murer dans le Samedi Politique sur TV Libertés le 25 juin 2022

samedi 25 juin 2022

Elisabeth Lévy - "Écrire inclusive : on laisse mourir notre civilisation", Sud Radio le 24 juin 2022

Le séisme des élections législatives 2022 - François Asselineau (UPR) le 25 juin 2022

 

Les premiers opposants

 




Italie : Elle monte Giorgia, elle monte !



Depuis le croisement des courbes sondagières entre la Ligue de Matteo Salvini et le parti Fratelli d’Italia, (Frères d’Italie), on attendait l’épreuve électorale pour vérifier la justesse de ces sondages. Car depuis l’entrée de La Ligue et de Forza Italia, ses deux partenaires de coalition, au gouvernement d’union nationale de Mario Draghi en février 2021, Giorgia Meloni et son parti Frères d’Italie se sont retrouvés représenter à eux seuls l’opposition à cette large coalition.

Mais qui est Giorgia ? Tenace, ultra-volontaire, issue d’un milieu modeste et travailleur, elle a milité au sein de mouvements de la droite sociale (la destra sociale) dès sa prime jeunesse, au sein du MSI puis du parti héritier, Alleanza Nazionale, dont le siège historique se trouve via della Scrofa, en plein cœur de la Rome historique, à un jet de pierre du Parlement. C’est une Romaine pur jus, dont l’accent « romanaccio » affleure lorsqu’elle se lance dans de grandes envolées lyriques. Élue député à 29 ans, elle prend la vice-présidence de la Chambre des députés ; elle fut, à 31 ans, ministre de la Jeunesse du gouvernement Berlusconi, à qui l’on peut reconnaître un réel talent pour dénicher et propulser, sans parti pris, de jeunes personnalités politiques prometteuses. Sa carrière est lancée. En 2013, elle fonde le parti Frères d’Italie, né d’une scission du parti de Silvio Berlusconi : elle redoute en effet que le caractère propre de son parti ne soit dilué dans la grande formation de centre droit, le Peuple de la liberté, qui vient de voir le jour. Un parcours qu’elle retrace dans une autobiographie qui a eu beaucoup de succès en Italie et dont la version française sort en septembre prochain.

Le pragmatisme italien, dont nous n’avons jamais su nous inspirer, fait que lors des échéances électorales qui se sont succédé depuis, son parti s’est toujours intégré dans la coalition de centre droit formé avec la Ligue et ce qui est devenu Forza Italia. Tranquillement mais sûrement, Fratelli d’Italia progresse : 4 % aux élections législatives de 2018 (ce qui, avec le système électoral italien, lui assure 5 % des députés), 6,4 % aux élections européennes de 2019 (sept députés européens).

Elle ne participe pas au gouvernement Conte 1, à l’inverse de la Ligue qui s’allie avec le Mouvement 5 étoiles, pas plus qu’elle ne prend part au gouvernement Conte 2, où la Ligue a été éjectée au profit d’une coalition de gauche. Une position d’opposante sans compromis qui lui vaut, aujourd’hui, de premiers succès électoraux, en attendant les élections législatives, cruciales pour l’Italie, de 2023.

Les dernières élections municipales partielles, dont le second tour aura lieu ce week-end, ont vu en effet le parti Fratelli d’Italia dépasser souvent ses alliés de coalition lors du premier tour. Les équilibres internes de la coalition sont en train d’être bouleversés, il semble qu’elle ait, dans le cadre de sa rivalité avec Matteo Salvini, pris le leadership.

Elle commence déjà à revendiquer auprès de ses alliés le poste de président du Conseil c’est-à-dire chef de l’exécutif, si les élections de 2023 consacrent la victoire de la coalition de centre droit.

De leur côté, Matteo Salvini et la Ligue paient l’usure du pouvoir en période de crise ainsi, peut-être qu’une position moins résolument atlantiste que celle de Giorgia Meloni. Ajoutons que ces deux dernières années, le talent oratoire de Matteo Salvini, celui-là même qui galvanisait les foules lors des meetings électoraux, n’a pas trouvé à s’exercer.

De son côté, Giorgia Meloni a pris depuis longtemps le soin de soigner son image internationale : elle est la présidente du Parti des conservateurs et réformistes européens (ECR party, Parlement européen), elle est régulièrement invitée à s’exprimer devant le Conservative Political Action Conference (CPAC) aux États-Unis, où Marion Maréchal est également intervenue. Elle y a notamment affirmé, lors de la dernière édition de février 2022, que « le seul moyen d’être rebelle, c’est d’être conservateur ».

Une droite décomplexée, une intelligence politique qui sait, au-delà des querelles d’ego, faire fonctionner les mécanismes de la coalition - du moins jusqu’à présent : un ticket gagnant pour 2023 ?

Par Marie d'Armagnac le 25 juin 2022

Boulevard Voltaire


"Le Rassemblement National est une terra incognita !" - La chronique de François Bousquet du 22 juin 2022

 

Tirer sur la ficelle...




S'il y a une chose singulière qui me fait déborder de colère en ce beau samedi c'est de voir le ridicule qui emporte les responsables dont madame Borne, de notre majorité relative à l'Assemblée nationale au sujet d'une interdiction de l'interruption volontaire de grossesse dans un pays situé à presque 8000 kilomètres de nos côtes.

Aurore Bergé, député des Yvelines et chef de file désignée des macronistes au Palais Bourbon, va déposer une proposition de loi tentant à graver dans le marbre de la Constitution le droit des femmes françaises à l'IVG, à l'image -ce qui en soi est une chose significative pour l'avenir-de la Nupes de Mélenchon.

Si aux Etats-Unis,  la Cour suprême a ramené le pays 50 années en arrière en supprimant un arrêt qui garantissait le droit à l'avortement dans l'ensemble de la confédération , il n'en est nullement question en France et personnellement j'y serais opposé.

Il s'agit là d'une abérration venu de cette gauche progressiste qui s'alimente toujours de ce qui arrive dans ce pays "magnifique" et "exemplaire en matière sociétale" que sont les USA de Joe Biden et de ses accolytes.

Il y a en France de vrais problèmes, mais c'est tellement plus facile de réagir à une actualité lointaine qui ne concerne pas la France.

Steph FG

"Jupiter vient de connaître la douce sensation de la torgnole !", Nicolas Vidal sur Radio Courtoisie le 24 juin 2022