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mardi 28 mai 2024

Je, me, moi, Emmanuel Macron : le président est partout, et même sur la photo !



Des Pyrénées en Allemagne de l’Est en passant par la Nouvelle-Calédonie et le bistrot des supporters de foot à Tourcoing, le Président est partout. Et l’on découvre aujourd’hui qu’il est même sur la photo.

C’est un fait établi, Valérie Hayer, tête de liste du parti présidentiel pour les européennes, s’est sacrifiée pour être potiche en chef. On l’a tirée de son douillet fauteuil européen pour la jeter dans la piscine hexagonale. Mais voilà, à peine entrée dans le pédiluve, elle pataugeait déjà. Alors, faisant mine de lui lancer des bouées, la macronie s’applique à l’enfoncer. À chaque sortie on lui colle un chaperon comme on met des brassards aux enfants dans le petit bain ; on lui coupe la parole, on s’invite à sa place dans les débats, et voilà que, maintenant, c’est Emmanuel Macron lui-même qui pose pour la photo.

 

 

C’est en effet la nouvelle affiche de Renaissance, présentée mercredi 22 mai. Devant la débâcle annoncée, le président a décidé de faire aux Français le don se sa personne : son portrait à côté de l’affiche de Valérie Hayer, et un slogan commun : « Le 9 juin, nous avons besoin d'Europe. » Mention spéciale sous la photo du monarque : « depuis 2017, la France change l'Europe ». Et la France, c’est lui. Du Macron pur jus.

 

Son inconséquence saute aux yeux du monde

 

BFMTV, jamais à la traîne d’un soutien présidentiel, fait remarquer que « Lundi, Marine Le Pen s'était elle aussi engagée aux côtés de Jordan Bardella sur une nouvelle affiche du Rassemblement national ». Certes, mais on fera remarquer que, contrairement à Emmanuel Macron, Marine Le Pen n’est pas (encore) président de la République ! Remarquer également qu’il s’agit, le 9 juin prochain, d’élire des députés au Parlement européen et pas le nouveau président de la République française.

La vérité, c’est que « les caprices » du président, comme l’a si bien décrit Marc Baudriller dans son édito, font de lui une girouette dont l’inconséquence saute aux yeux du monde. Une inconséquence doublée d’un mépris souverain pour les Français en général et particulièrement ceux qui ont choisi de lui imposer un adversaire d’extrême droite, comme il l’a dit en Allemagne. Mais qui fait monter cette droite qu’il vomit ? Qu’est-ce qui rapproche chaque jour un peu plus Marine Le Pen des portes du pouvoir si ce n’est l’incurie de ce gouvernement ?

Méprisant tout autant son entourage que le peuple qu’il exècre, Macron a délégué son Premier ministre face à Jordan Bardella. Un Gabriel Attal qui a confié ce dimanche à La Tribune Dimanche tout le mépris qu’il éprouve lui aussi pour le patron du RN : « Je crois que les masques sont tombés », claironne Attal en préambule. Sans doute, puisque le RN a encore grimpé dans les sondages après leur duel télévisé !

 

Une fine analyse de son cas personnel

 

Alors en ce lundi, après avoir salué la mémoire des six millions de juifs tués par les nazis, Emmanuel Macron se rend en Allemagne de l’Est pour expliquer aux jeunes la nécessité de faire barrage à la montée des extrêmes. Pendant ce temps, un Marocain, malade psychiatrique sous OQTF, attaquait au couteau des passagers dans le métro de Lyon ; un policier a été blessé à Marseille, en raison d’un refus d’obtempérer de la part d’un individu « dangereux, très défavorablement connu des services de police » ; à Nice, ce sont des coups de feu et des tirs de mortier qui ont semé la panique dans le quartier des Moulins…

Qu’importe, pour Emmanuel Macron, le danger c’est le RN et tout ce qui est à sa droite. La démocratie est « en crise », dit-il, et de dénoncer « la fascination pour l’autoritarisme ». Pas faux, c’est même une fine analyse de son cas personnel.

Par Marie Delarue le 28 mai 2024

Boulevard Voltaire


mercredi 22 mai 2024

Macron s’envole pour la Nouvelle-Calédonie compliquée : pour renverser la table ?



Ce mardi 21 mai, Prisca Thevenot, à l’issue du Conseil des ministres, a annoncé qu’Emmanuel Macron partait pour la Nouvelle-Calédonie afin d'y installer une « mission dans le cadre d’un dispositif global ». La porte-parole du gouvernement a cru bon de préciser que « le président de la République part en [NDLR : on dit « pour », mais c’est pas grave] Nouvelle-Calédonie dans un esprit de responsabilité ». Sans blague, heureusement ! Cette dame va vraiment nous faire regretter Sibeth Ndiaye. Passons. Au fait, qui est en position pour être le « missionnaire » ? On parle d’Édouard Philippe. suivre.

Gabriel Attal reste à la maison

En tout cas, cette annonce est une surprise qui ne nous surprend pas ! Une surprise, car on avait compris, la semaine dernière, que le dossier avait été enlevé au ministre de l’Intérieur pour être confié au Premier ministre. C’est sans doute la preuve qu’Emmanuel Macron est le vrai Premier ministre. Et, en même temps (!), ce n’est pas une surprise car, au bout de sept ans, on commence à connaître un peu Emmanuel Macron, qui est un peu du genre « Décidément, il faut que je fasse tout, ici ». 

Son côté Tintin qui va sauver à lui tout seul le monde. Sûr de lui et dominateur, baratineur hors pair et confiant dans sa capacité de séduction, on imagine qu’il mettra à profit les vingt-cinq heures d’avion pour bûcher à fond le « dossier ». Vole-t-il vers cette Nouvelle-Calédonie compliquée avec des idées simples, comme le général de Gaulle vers l’Orient ? On l’ignore, mais qu’on aime ou qu'on n’aime pas Macron, il faut lui reconnaître cette capacité à descendre au fond des dossiers comme l’officier mécanicien dans la salle des machines, et à remonter sur le pont pour briller devant les passagers de la croisière tout estomaqués.

On l’a vu cet hiver à la tâche lors de ce débat improvisé avec les agriculteurs en colère au Salon de l’agriculture. Sans doute, comme à l’accoutumée, va-t-il retirer sa veste, remonter les manches de sa chemise. Et ça fera de belles images. On notera qu’il ne part pas seul : Gérald Darmanin, qui était pourtant considéré comme « disqualifié », la semaine dernière, par le FLNKS, Sébastien Lecornu, qui fut en charge du dossier lorsqu’il était aux Outre-mer, et, tout de même, le ministre actuel des Outre-mer, Marie Guévenoux - l'occasion de montrer qu'elle existe -, sont du voyage. Gabriel Attal reste à la maison. Un désaveu pour le tout jeune Premier ministre ? « Tu es gentil, mon garçon, mais là, faut que tu laisses faire les grands. » 

À moins qu’il ne soit assigné à Matignon pour mieux préparer son débat face à Jordan Bardella, jeudi soir... Mais nul doute que celui qui parlera encore et encore à Nouméa, ce sera Macron. L’homme a un minimum de culture historique, aussi, on prie pour qu’il se garde de paroles définitives du genre « Je vous ai compris »...

Mais si l’on ne peut que souhaiter, pour la France et la Nouvelle-Calédonie, que Macron réussisse à mettre autour de la table tous les interlocuteurs et à apaiser les tensions, on ne peut s’empêcher cependant de penser qu'il ne va pas seulement là-bas pour installer une mission. Que c’est, pour lui, l’occasion de tenter de reprendre la main sur l’opinion, ici en métropole, à moins de trois semaines d’une dégelée annoncée aux européennes. 

Il ne renversera sans doute pas la tendance et la table. Mais ça se tente, car il n’a plus rien à perdre.

Boulevard Voltaire

lundi 20 mai 2024

Nouvelle-Calédonie : répétition générale ?



Comparaison n’est pas raison et l’explosion de violences, de pillages et de meurtres de Nouvelle-Calédonie n’est évidemment pas similaire aux émeutes urbaines qu’a connues la métropole en 2023. Les ressorts de l’embrassement sont entremêlés et divers : syndrome postcolonial, influences étrangères, réforme constitutionnelle relative au corps électoral, maladresses gouvernementales, poids du passé dans une société multiculturelle, effondrement de l’État régalien. Néanmoins, il est intéressant d’étudier certaines données qui peuvent être comparables à la situation métropolitaine.

La Nouvelle-Calédonie est un archétype de société multiculturelle qui compte environ 280.000 habitants. Cohabitent, sur ce territoire, de multiples communautés : les Kanaks (41,21 % de la population), les « Caldoches », Néo-Calédoniens d’origine française (24,12 %), les métis (11,33 %), les Wallisiens et Futuniens (8,3 %), les Asiatiques (Indonésiens, Vietnamiens, Chinois, Japonais…), les Tahitiens et Ni-Vanuatu. Donc, une mosaïque de cultures qui devrait réjouir les chantres de la diversité. Ceux-ci, pourtant, dans le cas particulier, ont tendance à dénier leurs droits démocratiques à ceux qui n’appartiennent pas au « peuple premier » - près de 60 % de la population. De surcroît, l’exemple n’est pas très probant. À l’évidence, le multiculturalisme n’est pas si facile à vivre. Une fois encore, les faits viennent contredire l’idéologie.

Au demeurant, il n’est pas nécessaire d’avoir fait Normale Sup pour constater que faire vivre en harmonie des sociétés multiculturelles est plus compliqué que dans le cas de sociétés plus unies sur le plan culturel. Et point n’est besoin d’évoquer le Rwanda ou le Moyen-Orient, il suffit de regarder l’histoire récente de l’Europe, de l’Irlande au Pays basque, de la Bosnie-Herzégovine au pseudo-État du Kosovo ou, dans un mode mineur, la Belgique avec les Flamands et les Wallons ou l’Espagne et la Catalogne. Il est évident que les différences culturelles peuvent devenir des antagonismes, voire des conflits ouverts. N’en déplaise aux idéologues. Les empires multiculturels ont tous fini par s’effondrer dans la douleur et n’avaient tenu que grâce à une fidélité dynastique qui n’est plus de saison.

Le profil des émeutiers mérite l’intérêt. Une analyse des émeutes de l’été 2023, publiée par Vie publique (21/9/2023), indique que les émeutiers et pillards étaient de jeunes hommes de moins de 25 ans, peu ou pas diplômés et sans revendications idéologiques ou politiques affirmées. Or, ce profil ressemble à celui des émeutiers de Nouvelle-Calédonie. L’interrogation qui demeure est de savoir qui instrumentalise cette jeunesse sans repères tombée dans la violence. En vérité, dans les deux cas, la réponse semble assez claire : des ennemis de la France. Pourtant de nationalité française. Preuve que la forme juridique ne présuppose en rien la loyauté affective et civique.

En Nouvelle-Calédonie, l’État est apparu dépassé par les événements dès le début du mouvement insurrectionnel. Les citoyens ont donc été contraints de créer des milices d’autodéfense ! La décadence de l’État régalien a donc éclaté au grand jour. L’État français n’est plus qu’un État lourd, à défaut d’être un État fort. En métropole, il avait été aussi dépassé et incapable d’assurer la sécurité des biens.

Quant au gouvernement, il s’est borné à égrener les habituelles déclarations martiales sur l’ordre républicain et la fermeté totale des institutions. Personne n’y croit plus.

Ainsi, le chaos de la Nouvelle-Calédonie semble préfigurer ce qui pourrait survenir en métropole. Depuis des décennies, les gouvernements de droite et de gauche se sont évertués à transformer la France en mosaïque multiculturelle. Le Président Hollande a même confessé qu’il ne voyait plus comment éviter la partition. 

Le responsable politique n’est plus qu’un commentateur des événements qui les « accompagne ». L’aveuglement idéologique et la faiblesse de l’action politique encouragent et nourrissent l’effondrement de l’État et la déstructuration de la société. La responsabilité du système oligarchique est écrasante. Si nous ne voulons pas que la situation de la Nouvelle-Calédonie soit une répétition générale, il faut changer d’urgence tous les paradigmes de l’action politique. Il nous faut une alternance forte. Vite. 

Avant qu’il ne soit trop tard.

Par Stéphane Buffetaut le 19 mai 2024

Boulevard Voltaire

jeudi 16 mai 2024

Dans Libération, 70 organisations appellent à ne pas voter pour les « extrêmes droites »



Lundi 13 mai, une tribune publiée dans Libération exhortait les Français à ne pas choisir les « extrêmes droites » lors des prochaines élections européennes. Problème : nombre des organisations signataires sont en partie financées par l’argent public.

Parmi elles, citons des syndicats comme la CGT ou la FSU, qui touchent chaque année des sommes considérables (plusieurs millions d’euros dans le cas de la CGT). À ces syndicats s’ajoutent diverses associations comme la Ligue des droits de l’homme (278.000 € en 2022 de subventions publiques), Oxfam (dont 34 % du budget venait de l’argent du contribuable, en 2023) ou encore la Cimade qui a perçu, en 2022, pas moins de 6.480.000 euros grâce aux subventions et au concours public.

Mais, au fait, qu’est-ce que ces associations appellent « les extrêmes droites » ? Bien qu’ils ne soient jamais nommés, on pense évidemment au RN et à Reconquête, à qui l’on serait tenté d’ajouter les partis souverainistes.

Dans le viseur : RN et Reconquête

Le RN caracole toujours en tête des intentions de vote, au-dessus de 30 %. Ajoutons les 6 % de Reconquête et les scores marginaux des listes « frexiteuses » et l’on arrive au constat suivant : « l’extrême droite » représente au minimum 40 % de l'électorat ! De quoi donner le vertige, sans doute, aux associations signataires. Se posent, alors, d’évidentes questions d’ordre éthique.

Si certaines associations signataires sont indépendantes de toute subvention publique et ne doivent donc rendre des comptes qu’à ceux qui les financent, en revanche, celles qui bénéficient de l’argent public, elles, ont des comptes à rendre aux Français. Or, lorsque plus de 40 % de ces Français votent « extrême droite », ces associations et autres organismes subventionnés ne devraient-ils pas avoir un minimum de décence ? Des associations qui vivent et se nourrissent de l'argent des Français et se permettent d'écrire : « Elles [les extrêmes droites] ont besoin que le malheur s’étende : elles en vivent, elles s’en nourrissent... »

Contacté par BV, Benoît Perrin, directeur général de Contribuables associés réagit : « Je trouve très gênant que des associations qui vivent en grande partie de la générosité imposée aux Français (via les subventions qu'elles touchent) puissent émettre des consignes de vote. » À ses yeux, une solution pour régler le problème serait d'« interdire les subventions aux associations politiques et favoriser encore davantage les dons aux associations. Les Français pourraient alors choisir librement la destination de leur argent durement gagné. » Bien que le parti ne soit pas spécifiquement nommé dans la tribune de Libération, Stanislas Rigault, porte-parole de Reconquête, réagit à son tour auprès de BV : « Ces associations sur-subventionnées ne représentent qu’elles-mêmes ! Quand l’État arrêtera-t-il de financer ces gens-là ? Il est coupable d’un double laxisme : idéologique et financier. »

Par Louis de Torcy le 15 mai 2024

Boulevard Voltaire

mercredi 15 mai 2024

Nouvelle-Calédonie : le dégel électoral provoque une flambée du racisme anti-Blanc



Émeutes, violences urbaines, casses, pillages, violences contre les forces de l’ordre, racisme anti-Blanc et sentiment de Grand Remplacement : ce n’est pas là le portrait de la France métropolitaine qui est dessiné mais bien celui de cet ensemble d’îles et d’archipels français d’Océanie, à 17.000 km de Paris. La Nouvelle-Calédonie est en proie à une véritable guerre civile, depuis quelques jours. Le motif ? Le refus des indépendantistes kanaks de voir dégeler le corps électoral figé par Jacques Chirac en 2007, et angoissés à l’idée de perdre leur pouvoir, de se voir mis en minorité, voire remplacés par des non-Kanaks, c’est-à-dire des Blancs. Explications et témoignages.

 

170 ans de tâtonnement juridique et institutionnel

 

Entourée d’une mer de corail dans le Pacifique Sud, la Grande Terre calédonienne, forte de ses 18.575 km2, de ses trois provinces (Nord, Sud, îles Loyauté) et de ses paysages paradisiaques, a tout pour être enviable. Française depuis 1853, proclamée comme telle par le contre-amiral Febvrier-Despointes sous les ordres de Napoléon III, elle devient une collectivité sui generis française, une COM (collectivité d'outre-mer à statut particulier), puis se mue à travers les récents accords de Matignon-Oudinot en 1988, puis de Nouméa en 1998. Le premier prévoit une période de dix ans de développement économique, social, culturel et institutionnel de l’archipel, profitable aux Kanaks, avant la promesse d’un référendum d’autodétermination, vote populaire qui sera repoussé par l’accord de 1998 revalorisant encore la culture kanake et ajoutant, aux décisions prises en 1988, le transfert progressif et irréversible de compétences de l’État français à la Nouvelle-Calédonie. Si la loi organique appliquée dans l’archipel permet à l’ensemble insulaire d’être maître de l’organisation, notamment des pouvoirs administratifs et législatifs, Paris garde toutefois la tutelle sur le contrôle de l’immigration, la Défense nationale, le maintien de l’ordre ou encore la monnaie. Et sur le corps électoral : c’est là le nœud du problème et le cœur de la réforme constitutionnelle discutée au palais Bourbon, ce mardi 14 mai.

Cette réforme de la Constitution impactant Nouméa, dont l’article au cœur de la polémique sur le dégel électoral a été approuvé par l’Assemblée nationale, vient consécutivement aux trois référendums sur l’indépendance et la souveraineté totale. Organisés respectivement en 2018, 2020 et 2021, tous avaient vu éclore un « non » ferme. Cette réforme prévoit donc, pour les élections provinciales (les plus importantes), un dégel du corps électoral, en lui préférant un corps électoral élargi, désormais ouvert à tous les électeurs inscrits sur la liste électorale générale de Nouvelle-Calédonie et aux natifs et résidents depuis plus de dix ans dans l'archipel. Depuis le gel restrictif du corps électoral (figé en 1998, avant les accords de Nouméa) imposé par Chirac en 2007, de nombreux résidents se voyaient discriminés de ce droit, pourtant français et méritant le même traitement que partout ailleurs en France, comme ils le revendiquent.

 

 

« Le gouvernement français revient sur sa parole » : ce sentiment exprimé au micro de BV par Dominique Fochi, secrétaire général du parti Union calédonienne (composante du Front de libération nationale kanak et socialiste), est celui qui prédomine chez les Kanaks depuis ces annonces, à savoir la peur de se voir mis en minorité, voire dilués, dans un corps électoral qui serait défavorable à leur ambition : préserver le processus de décolonisation - comprenez (pour certains) d’indépendance totale.

 

 

Une angoisse qui s’explique par leur échec à faire basculer le « oui » lors des différents référendums face à des électeurs « européens » plus nombreux au sud que les Kanaks du nord et des îles Loyauté, qui s’étaient, eux, exprimés logiquement en faveur de la souveraineté totale. Un dégel qui devrait alors contrarier encore davantage la fièvre indépendantiste kanake.

 

L’éclatement sur les braises de la discorde

 

Feu, fusillades, braquages et situation insurrectionnelle : c’est avec ces méthodes d’une violence inouïe sur l’archipel que répondent, depuis quelques jours, les partisans les plus radicaux du maintien du gel électoral et de l’indépendance. Mais d’aucuns y voient - plus alarmant, encore - l’éclatement d’une guerre civile et ethnique, comme la présidente de la province Sud et ex-secrétaire d'État Sonia Backès, qui dénonce : « Mon père a été attaqué parce que blanc. » Contacté par BV, un habitant de Nouméa depuis 1984, cadre dans l’immobilier, qui souhaite garder discret son nom par crainte de représailles, est incisif : « On se fait insulter, traiter de sales Blancs ; on se croirait en Afrique, il y a une forme de revanche anti-coloniale. » « La Kanaky veut faire la Kanaky par les Kanaks et pour les Kanaks », regrette cet originaire de métropole, qui considère qu’en « République française, on est en droit de voter partout ».

Des insultes et un certain « Grand Remplacement » dénoncé par les Kanaks, « sentiment » largement critiqué par la gauche en métropole mais, ironie du sort, reconnu, à Nouméa, par cette même gauche, qui l'appelle « colonisation ». Mais sur place, les dirigeants kanaks ne cachent eux-mêmes plus leur ressentiment anti-Blanc, comme le président du Congrès, Roch Wamytan, affirmant que « le seuil de tolérance des Blancs est déjà atteint ». Notre contact sur place, résidant depuis 40 ans, dormira, lui, dans son agence pour éviter qu’elle ne brûle. « J’entends des coups de feu », indique-t-il plus tard à notre rédaction (22h00, heure locale). Le député Renaissance, né à Nouméa, Nicolas Metzdorf n’échappera pas non plus aux violences avec sa famille, protégée désormais par le GIGN.

Au-delà des revendications d’autodétermination kanake et le rejet de la « colonisation subie », l’archipel est pour l’heure, en proie à une vérité qui explose désormais aux yeux d’un gouvernement déconfit et bras ballants à Paris : la France a tout donné au « caillou » calédonien, elle se voit récompensée par un racisme anti-Blanc effroyable.

Par Jordan Florentin  le 14 mai 2024

Boulevard Voltaire

dimanche 5 mai 2024

La France, « pays de racistes dégénérés » ? Deux organisations déposent plainte




Depuis quelques jours, la journaliste du site de gauche Arrêt sur images, Nassira El Moaddem, est dans la tourmente. Le 30 avril, elle a réagi, sur son compte X, à un article de RMC Sport abordant le rappel de l’usage de certaines pièces de l’équipement sportif des footballeurs, entre autres les collants, portés par certains joueurs pour des questions religieuses. Son tweet s’indignait de cette mesure : « Pays de racistes dégénérés […] » Ce message n’est pas passé inaperçu puisqu’il comptabilise, à ce jour, plus de 3 200 « likes ». C’est pourquoi deux associations, l’AGRIF (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne) et Avocats sans frontières, ont déposé plainte contre la journaliste pour injure raciale, comme le confirme maître Gilles-William Goldnadel à BV. 

Deux poids deux mesures et condamnations à géométrie variable 

L'avocat, président de l’association Avocats sans frontières, explique à BV le sens de cette démarche : « Je ne veux pas faire de procès d’intention, mais je suis certain que SOS Racisme ne déposera pas de plainte pour cette injure faite à l’ensemble des Français. Alors, c’est nous qui le faisons. » 

Il rappelle un principe trop souvent oublié : « Les Français n’échappent pas à la règle, on ne peut pas insulter un peuple, aucun peuple ! » Car la réalité est là : Nassira El Moaddem « se permet de tenir des propos que personne ne se permettrait de tenir vis-à-vis d’un autre peuple », analyse Me Goldnadel. L'inverse serait inconcevable : « Mon imagination est impuissante à concevoir la réaction d’un procureur algérien si, par une hypothèse extraordinaire, un Français disait de l’Algérie que c’était un peuple d’arriérés. » 

La droite révoltée par des propos insupportables 

En effet, la droite a été prompte à pointer du doigt ces propos révoltants. Le député de l’Yonne du Rassemblement national Julien Odoul s’est indigné de ce tweet sur le plateau de Jean-Marc Morandini : « Si elle n’est pas contente, elle se casse ! »

De même, Alice Cordier, directrice du collectif identitaire et féministe Némésis, a mis en place une cagnotte afin de financer un billet d’avion (aller sans retour) pour Nassira El Moaddem ! Cyril Hanouna, classé à droite car membre de la sphère Bolloré, a invité cette dernière, qui a farouchement décliné : « Vous faites partie du problème en participant activement à la banalisation des discours de l’extrême droite raciste, islamophobe et attentatoire aux libertés. »

La position de l’animateur est claire : lui aime la France, qui lui a tout donné. Si la droite réagit, la gauche aussi. Sandrine Rousseau, députée EELV, Rima Hassan, candidate de la liste européenne LFI, Adèle Van Reeth, directrice de France Inter : ils sont nombreux à faire de ce combat leur cheval de bataille… La ficelle est épaisse : tous dénoncent les attaques racistes dont serait victime Nassira El Moaddem du fait de l’extrême droite, alors même que « l’extrême droite » en question fustige le racisme anti-Blanc dont elle a fait preuve dans son violent tweet. Indignation à géométrie variable, donc : affirmer que les Français sont dégénérés n’est pas une insulte raciste ; en revanche, suggérer à une femme qui n’aime pas la France de quitter le territoire est une abomination. Symptomatique : France Inter, média pour lequel la journaliste a travaillé à plusieurs reprises, a réagi avec embarras, modifiant deux ou trois fois son communiqué pour la soutenir sans en avoir l'air tout en la lâchant un peu... et mécontentant la gauche à chaque fois. 

Le quotidien Libération dénonce le harcèlement dont serait victime Nassira El Moaddem. « On a les héros que l’on mérite. Les leurs, à gauche, ce sont Guillaume Meurice, Rima Hassan, Mehdi Meklat, Mathilde Panot… », nous confie Maître Goldnadel, qui conclut avec ironie : ils rendent hommage « aux héros de la liberté sacrifiés sur l’autel de la haine de l’extrême droite ».

Par Raphaëlle Claisse le 3 mai 2024



dimanche 28 avril 2024

La Macronie en totale roue libre



Panique finale ou stratégie disruptive mûrement calculée ? Alors que les sondages sont toujours en berne pour la liste Renaissance et que la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot est lâchée par trois nouveaux conseillers, la Macronie a choisi ce samedi soir de lancer sur la table du débat des européennes deux sujets clivants, dans des domaines très différents : légalisation de la GPA et européanisation de notre dissuasion nucléaire. Rien que ça. Certes, les sujets sont dans l'air du temps (de la Macronie) depuis un bon moment, comme le relevait Arnaud Florac pour la dissuasion nucléaire. Certes, pour le moment, les éléments de langage choisis ne parlent que d'« ouvrir le débat », comme toujours.

C'est bien ce qu'a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien avec de jeunes Européens, publié samedi 27 avril par les journaux du groupe (le premier groupe de presse quotidienne régionale) : « Je suis pour ouvrir ce débat qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d’armes de longue portée, l’arme nucléaire pour ceux qui l’ont ou qui disposent sur leur sol de l’arme nucléaire américaine. Mettons tout sur la table et regardons ce qui nous protège véritablement de manière crédible. » Bien sûr, il a pris soin de préciser que la France garderait « sa spécificité mais est prête à contribuer davantage à la défense du sol européen ». Spécificité : l'avatar macronien de ce qui s'appelait naguère indépendance et souveraineté... Deux jours plus tôt, à la Sorbonne, le chef de l'État n'était pas allé aussi loin, « en même temps » oblige : trahir la France et renier de Gaulle à la Sorbonne, c'était too much, mais dans la PQR avec des jeunes, pourquoi pas ? Il a donc osé.

Samedi soir encore, on a eu droit à un grand morceau télévisuel où, sur BFM TV, Sarah El Hairy, ministre délégué chargé de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles s'en est violemment prise à Marion Maréchal pour son célèbre tweet demandant « Où est la maman ? ». Avec une télé complaisante (le bandeau mensonger, les relances de l'intervieweur qui lui tend les mots « appel à la haine »), elle aussi a osé. Osé accuser Marion Maréchal d'appel à la haine, de « mettre en danger les enfants » (de couples homosexuels) dans les cours d'école ! Elle s'est, en fait, ridiculisée. Mais au passage - et là, il faut la prendre au sérieux -, elle n'a pas oublié de déposer son petit caillou sur l'ouverture du débat sur la GPA, toujours avec les mêmes arguments : elle existe et l'inévitable « il faut sortir de l'hypocrisie ».

En fait, la Macronie use à outrance des armes éculées de la gauche : pour noyer son échec cuisant sur les plans économique, financier et sécuritaire, c'est la fuite en avant sociétale et européiste, histoire de diaboliser tous ceux qui oseraient émettre quelques doutes. Homophobes pour les uns et nazis poutinistes pour les autres. Ce sont aussi deux fenêtres d'Overton ouvertes. La ficelle est trop grosse et les trois droites qui sont apparues jeudi soir, à la soirée Les éveilleurs-BV, si solides sur les fondamentaux et finalement tellement proches, auraient tort de tomber dans le piège. Ce coup de volant à gauche s'explique certainement par le départ de l'électorat de droite des rangs macronistes et la concurrence de la liste Glucksmann. 

C'est donc une bonne nouvelle. Face à une Macronie qui s'enivre de mots et d'idéologie libertaire et européiste, la droite, plus que jamais, doit être la voix du réel - celui des échecs macronistes - et de l'espoir fondé sur ce qu'il convient de précieusement conserver face aux deux nouvelles braderies de ce samedi 27 avril.

Par Frédéric Sirgant le 27 avril 2024

Boulevard Voltaire

mardi 16 avril 2024

Ersilia Soudais, la madone des mollahs



Les mollahs doivent être drôlement contents : ils peuvent se prévaloir d’un soutien de poids au sein du monde politique français. Dimanche soir, répondant sur X au député PS Jérôme Guedj, la députée de Seine-et-Marne (LFI) Ersilia Soudais a affirmé qu’en « bombardant une ambassade iranienne, Israël [avait] déclaré la guerre à l’Iran » et n’a pas hésité à renvoyer dos à dos les régimes israélien et iranien : « Ces deux pays sont des théocraties. » Pour celle qui se décrit comme féministe internationaliste, Iran et Israël sont donc bonnet blanc et blanc bonnet.

Sur les réseaux sociaux, les commentaires ironiques vont bon train. Pas sûr, de fait, que les crop-tops, les mini-shorts et les maxi-décolletés constituant l’essentiel de l'outfit, comme disent les instagrameuses, d’Ersilia Soudais soient reçus exactement de la même façon à Téhéran et à Tel Aviv.

Comment pourrait l’ignorer Ersilia Soudais, qui en octobre 2023 avait pris la défense, sur le même réseau X, d'Armita Gavarand, « à tout juste 16 ans en état de mort cérébrale parce qu’elle ne portait pas le voile obligatoire » ?

Un voile obligatoire à partir de 9 ans, parce que c’est l’âge de la puberté officielle. L’âge minimum, en Iran, pour se marier est de 15 ans pour les garçons et 13 ans pour les filles. Mais les enfants contractant une union peuvent être encore plus jeunes, si le père y consent. On note, entre 2019 et 2020, une forte augmentation des mariage de fillettes de 10 à 14 ans : 10,5 %. En moyenne, 30.000 cas de mariages de filles de moins de 15 ans par an depuis 2017. « Les religieux justifient cette limite en se référant à l’histoire de Muhammad, qui a lui-même épousé sa troisième femme Aïcha quand elle avait 9 ans »expliquait, en 2021 à La Croix, la sociologue Mahnaz Shirali. La même théocratie, vraiment, en Israël et en Iran ?

Féminisme décolonial

D’aucuns raillent aussi l’ignorance de celle qui, avant d’être députée, fut enseignante. Pour sa défense, Ersilia Soudais n’était pas prof d’histoire-géo mais de français, plus à l’aise, donc, avec les fables, les contes et les romans qu'avec la réalité.

Ersilia Soudais serait-elle aveugle ? Non, mais elle est sourde. Sourde à ce qui ne rentre pas au chausse-pied dans sa grille de lecture. Ersilia Soudais l’a expliqué à Maroc Hebdo, lors de sa visite récente, en février dernier, au Maroc : elle défend « un féminisme décolonial s’inscrivant dans la logique d’une Internationale féministe […] Ce modèle se veut opposé au féminisme blanc […] », un « féminisme blanc » vécu par beaucoup « comme un import occidental ». De même, la polygamie qui sévit en Iran (en même temps que le nombre illimité de mariages temporaires - ou sigheh - contractés pour une période pouvant varier d’une heure à 99 ans) ne saurait faire ciller Ersilia Soudais, car pour la mouvance de ce féminisme décolonial, la monogamie est « imposée et importée »« d'essence et de fondement judéo-chrétien », comme le disait, en 2022, la sénatrice ivoirienne panafricaine Mah Sogona Bamba. Quand la presse française a relevé, il y a quelques semaines, que le nouveau président sénégalais était polygame, le grand ami d’Ersilia Soudais, le journaliste d’Arrêt sur images et de Libération Daniel Schneidermann, a vu dans cet étonnement « le regard colonial, dans son éternité ».

Plus qu’à attendre que ce féminisme décolonial - oxymore d’intensité comparable au véganisme carnivore ou au naturisme collet monté - ne réhabilite l’excision, car comme le rappelait, à ce sujet, la féministe Benoîte Groult (dans Ainsi soit-elle), « quelques colonisateurs eurent le courage de ne pas s’abriter derrière le respect des coutumes indigènes, noble motif pour ne rien faire, et obtinrent de certains gouvernements que des mesures soient prises ». Bref, l’interdiction de l’infibulation, le découragement de la clitoridectomie, c’est colonial ! Du « féminisme blanc » !

En attendant, Ersilia Soudais devrait éviter d’aller rendre visite à ses nouveaux amis dans ses plus beaux atours. Gageons que l’accueil, en bas de l’avion, des Gardiens de la révolution pourrait être assez tiède.

Par Gabrielle Cluzel le 15 avril 2024

Boulevard Voltaire


jeudi 11 avril 2024

Conseil régional : incident après que les élus RN brandissent des pancartes du collectif Nemesis



Ce jeudi 11 avril, les élus du Rassemblement National du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté ont brandi en assemblée plénière des pancartes où était écrit « Violeurs étrangers dehors », rapporte L'Est républicain. 

Le coup d'éclat du groupe RN est une référence à celui du collectif Némésis, survenu ce week-end au carnaval de Besançon. Une militante avait brandi une pancarte où l'on pouvait lire ce même texte. A la suite de cette manifestation, elle a été mise en garde à vue avant d'être libérée le lendemain.

« Ce qui s'est passé à Besançon est extrêmement grave, a déclaré le député RN Julien Odoul en séance. [Une] militante a été placée en garde à vue pour avoir brandi une pancarte. Cette militante a vu son ordinateur mis sous scellé. Elle a été traitée comme une délinquante. » Le député RN a rappelé la loi. « Parce que la gauche et l’extrême gauche de Bourgogne Franche-Comté financent l’immigration sauvage, parce que la maire de Besançon veut censurer la parole des femmes qui refusent l’intolérable, les élus du Rassemblement national de Bourgogne rappellent qu’un violeur étranger doit être expulsé !», a-t-il martelé sur X. 

À la demande de la présidente du Conseil régional, la séance a été suspendue.

Le 11 avril 2024

Boulevard Voltaire

mardi 9 avril 2024

Qui est Matthieu Valet, cet ex-policier qui rejoint la liste de Jordan Bardella ?

 

« J’ai la fierté de rejoindre le grand mouvement populaire de Marine Le Pen et Jordan Bardella sur sa liste aux élections européennes du 9 juin. » La rumeur courait, l'information a été confirmée par Matthieu Valet ce mardi matin au micro de Sonia Mabrouk : le médiatique policier de la BAC, après avoir demandé une mise en disponibilité à sa hiérarchie, a annoncé rejoindre la liste du Rassemblement national pour les européennes.

Un engagement de longue date

Pour beaucoup, Matthieu Valet n'est pas un inconnu. Originaire de Lille, il a notamment été chef adjoint de la Brigade anti-criminalité (BAC) dans le Val-de-Marne, avant de poursuivre sa carrière dans le sud de la France. Grand habitué des plateaux de télévision, l'ex-policier de 38 ans s'est fait connaître à un large public ces dernières années pour sa défense sans faille de la police et des policiers. À plusieurs reprises, Matthieu Valet s'est retrouvé dans des débats houleux face à des figures du Parti socialiste, ou encore de la France insoumise, défendant le courage de policiers « majoritairement victimes » des jeunes délinquants.

Engagé médiatiquement, mais pas seulement : durant six ans, l'homme a été porte-parole et secrétaire national adjoint du Syndicat indépendant des Commissaires de police (SICP). Une fonction dont il a annoncé être démis le 17 décembre dernier, en raison de ses contacts avec le Rassemblement national, en vue d'une éventuelle place sur la liste pour les élections européennes. Moins de quatre mois plus tard, cette place sur la liste du RN est bien réelle, et Matthieu Valet quitte ses fonctions de gardien de la paix pour porter ses convictions au niveau européen.

De gardien de la paix à homme politique

« J’estime que dans une France qui est en état d’urgence absolue, avec nos institutions qui sont en train de s’effondrer, le RN est le seul parti à avoir le courage de défendre les Français de cœur et d’esprit », a notamment affirmé l'ancien commissaire de police ce mardi sur CNEWS, avant de revendiquer entrer dans un parti « où l'on ne fera pas que parler [...] on fera d'abord des actes parce qu'il y aura le courage de porter ses idées et d'améliorer la vie des Français et de protéger ceux qui nous protègent », face à un parti macroniste « plein de promesses et plein de paresse. »

Ce nouveau ralliement fait de Matthieu Valet la troisième figure à s'engager aux côtés de Jordan Bardella, après Fabrice Leggeri et Malika Sorel. Cette dernière recrue a l'avantage pour le RN de présenter une connaissance fine des rouages de l'institution policière, ainsi que des problématiques sécuritaires du pays. L'ex-policier a d'ailleurs été accueilli chaleureusement par les membres du Rassemblement national : Jordan Bardella s'est fendu d'un amical message de bienvenue sur X, quand le député Sébastien Chenu a salué les « compétences » et « l'expérience » de l'ancien commissaire.

Par Marie-Camille Le Comte le 9 avril 2024

Boulevard Voltaire