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lundi 10 octobre 2022

Question à Pannier-Runacher : faire la queue à la pompe, c’est un fonctionnement normal ?



On l’apprenait par Twitter, ce dimanche après-midi :  a été testée positive au Covid. Mais qu’on se rassure : « Je m’isole et continue à assurer mes fonctions, notamment pour soutenir l’approvisionnement en  des stations-service en lien avec l’ensemble des acteurs », a annoncé le ministre de la Transition énergétique. Tous nos vœux de prompt rétablissement et tout ça.

Soutenir l’approvisionnement en carburant des stations-service : ça consiste en quoi, au juste ? APR (on va maintenant l’appeler comme ça, histoire de gagner de la place dans le texte et de l'aider à se faire un acronyme bankable comme VGE, PPDA ou CIIIR, mais à ne pas confondre avec EPR) a-t-elle l’intention d’enfiler une combinaison de chauffeur-livreur de gasoil ? Partir faire la tournée des grandes surfaces et des cambrousses où survivent, vaille que vaille, quelques héroïques stations-service de village ? La même APR claironnait, vendredi, que « plus de 80 % des stations-service du territoire fonctionnent normalement ». Au fond, pour un pays en voie de sous-développement, c’est pas mal, 80 % ! C’est même bien. 

Marine Le Pen a donc beau jeu de surenchérir là-dessus, toujours sur Twitter : « 40 à 50 % dans le Nord et le Pas-de-Calais, c’est tout simplement inacceptable. Ce gouvernement n’anticipe rien, ne contrôle rien. Et personne n’est jamais responsable de rien ! » Et si la préfète de Vaucluse a pris un arrêté encadrant la distribution de carburant, ce n’est sûrement pas parce que ça fonctionne « normalement ». D’ailleurs, « normalement », ça veut dire quoi, exactement ? Faire la queue trois quarts d'heure, voire plus, si la station est ouverte, est-ce un fonctionnement normal ? Ne pouvoir acheter que trente litres d’essence, est-ce un fonctionnement normal ? Et, pire : un conflit entre automobilistes excédés qui se termine à coups de couteau, est-ce un fonctionnement normal ? On ne sait plus trop.

Certes, ce conflit social dans les entreprises de raffinerie n’a rien à voir avec la fin de l’abondance annoncée par Emmanuel Macron à la rentrée, mais il faut avouer qu’il tombe bien, si l’on peut dire ainsi : subir la pénurie, c’est déjà expérimenter la sobriété ! Subie, certes, mais bon… Au fait, cela ne vous a sans doute pas échappé qu'APR a trouvé une nouvelle expression pour qualifier les pauvres : « Ceux qui sont en situation de sobriété subie. » On va dire les CQSESDSS, en jargon administratif. D'ailleurs, il faudrait qu'elle leur dise, APR, aux CQSESDSS, si c'est le moment d'acheter en Bourse, comme elle le fit en 2020.

Avouez tout de même que tout cela prend une drôle de tournure qui donne une envie furieuse de remplir sa baignoire de gasoil et ses placards de nouilles et de lentilles, au cas où. La peur de manquer : un truc qui nous vient du fond des âges, quand on a encore un peu de mémoire collective. Et de se refiler ses bonnes adresses pour s’approvisionner en granules de bois, nouveau produit phare qu’il faudra bientôt mettre au coffre, ou sa petite astuce pour se fabriquer un chauffage d’appoint avec des pots de fleurs et des bougies. Si, si, en plus, c’est joli. À quand le gazogène comme dans Papy fait de la résistance ?

Il va être grand temps de lire ou relire le roman de Jean Dutourd, Au bon beurre. Charles-Hubert et Julie Poissonnard, modestes crémiers parisiens en 1939, terminent multimillionnaires et marient leur fille avec un aristo à la fin de la  et du roman. De quoi donner tout plein d'espoir à toute une génération entrepreneuriale…

Par Georges Michel le 9 octobre 2022

Boulevard Voltaire

Bombe démographique : régulation volontaire ou subie ? - Pol & Éco avec A. Waechter et D. Barthès le 10 octobre 2022

samedi 8 octobre 2022

Visite d’Élisabeth Borne dimanche et lundi en Algérie : les honteux silences de la France



Ce n’est pas comme si on avait des choses à dire et même à exiger du gouvernement algérien… Pas comme si les Algériens étaient nombreux dans nos prisons, très nombreux même. Pas comme si les plus gros contingents de migrants illégaux en France depuis des années arrivaient justement… d’Algérie. Pas comme si l’Algérie refusait de récupérer les immigrés venus illégalement en France et pour lesquels les tribunaux français ont pris une décision d’expulsion. Pas comme si l’Algérie, dans sa communication et ses actes, foulait aux pieds la France, son honneur et son peuple. On passera sur les espoirs déçus de Macron concernant le gaz algérien, sur les milliards d’euros gagnés en France et envoyés par les Algériens dans leur pays, sur les campagnes violemment antifrançaises d’Alger.

Après la visite inutile et ronflante, en août, d’Emmanuel Macron, honteusement sifflé à Oran,  débarque à Alger en amie, ce dimanche matin, accompagnée d’une énorme délégation de seize ministres ! Son premier geste consistera à déposer une gerbe au mémorial du Martyr, un monument surplombant Alger, érigé en 1982 pour le vingtième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie et dédié aux combattants de la guerre d'indépendance. Les harkis, les rapatriés d’Algérie, les Français qui ont laissé leur vie ou l’ont risquée durant la guerre d’Algérie sur l’ordre de la France apprécieront… Sans doute pour faire bonne mesure, dans un « en même temps » macronien, Élisabeth Borne ira déposer dans la foulée une gerbe au monument aux morts pour la France, dans le carré militaire du cimetière européen Saint-Eugène.

Le reste du séjour sera consacré aux causeries et dîners officiels, chaque ministre français rencontrant son alter ego algérien.

Il s’agit, précise Matignon lors d'un point presse auquel BV a participé, ce jeudi 6 octobre, de « poser les bases d’une relance de notre relation », après les « quelques turbulences » récentes dans les relations entre les deux pays. Des turbulences nées des exigences de la France vis-à-vis de l’Algérie, notamment sur les OQTF (obligation de quitter le territoire français).

Pas de vagues. On parlera des « liens exceptionnels » entre les deux pays, des « liens d’amitié », de ces « populations mêlées », de la « diaspora », de « la jeunesse » du pays. On va parler de développement, d’échanges, de start-up.

Mais le drame du voyage est dans les sujets que l’on n’abordera pas ou peu. On ne parlera pas de gaz, par exemple. « La livraison de gaz n’est pas à l’ordre du jour du déplacement du Premier ministre », précise Matignon. L’Algérie ne nous tirera pas du froid cet hiver. Malgré sa grande « amitié » pour la France, elle a préféré contracter avec… l’Espagne ! On n'évoquera pas non plus l’Histoire. Cette Histoire exploitée jusqu’au paroxysme contre la France par les autorités algériennes. C’est du ressort de la commission d’historiens actuellement en cours de recrutement, chargée de « regarder en face les faits historiques », sur la base de l’ouverture des archives de part et d’autre, rappelle Matignon. Face à cette tentative d’Histoire officielle, toutes les craintes sont autorisées…

Surtout, on ne parlera pas d’immigration, de visas et de retours au pays. Ou bien peu. « Les réadmissions des étrangers en situation irrégulière sont encore en discussion, répond Matignon interrogé sur ce point par BVLa négociation n’a pas abouti à l’heure où on se parle. ». Le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur en discuteront peut-être entre la poire et le fromage… C’est la dernière roue du carrosse. Un détail sans importance. En réalité, l’Algérie entend continuer comme avant à piloter la  d’immigration de la France, tranquillement. Et la France, au lieu de taper du poing sur la table, préfère fumer le narguilé et s’enivrer de mots.

Pas de gaz, rien sur l’immigration : que vont donc faire nos seize ministres dans la galère algérienne ? En quoi ce voyage répond-il aux attentes et aux angoisses des Français ? Y a-t-il quelqu’un, au gouvernement, pour défendre les intérêts de ce pays, pour écouter l'exaspération de nos compatriotes ? Encore une question : l’honneur a-t-il toujours un sens pour nos dirigeants ? Poser ces questions, c’est malheureusement y répondre…

Par Marc Baudriller le 7 octobre 2022

Boulevard Voltaire

mercredi 5 octobre 2022

Tout savoir sur le plan de sobriété énergétique que va dévoiler le gouvernement


Le 5 octobre 2022

Pour répondre à la crise de l'énergie, le gouvernement présente un plan de sobriété énergétique pour notamment passer l'hiver prochain dans les meilleures conditions. Baisse du chauffage dans les bureaux et équipements sportifs, "État exemplaire", réduction de l'éclairage public, "bonus sobriété"... Voici les 15 mesures phares du gouvernement.

Un plan de sobriété énergétique en 15 mesures phares : c'est la stratégie du gouvernement pour permettre aux Français de passer l'hiver dans les meilleures conditions face à la crise énergétique. Avant que ces dernières soient dévoilées ce mercredi, Europe 1 s'est procurée ce document, intitulé "Plan de sobriété énergétique : une mobilisation générale". Entreprises, collectivités, sport, ménages... Tout le monde est concerné. Voici les principales mesures à retenir.

Baisse du chauffage dans les bureaux

D'abord dans les bureaux, le gouvernement demande aux acteurs de ne pas dépasser une température maximale de 19 degrés. Il leur faudra abaisser à 16 degrés la nuit, et huit degrés si le bâtiment doit être fermé trois jours ou plus. Il est également demandé aux entreprises de décaler de 15 jours le début et/ou la fin de la période de chauffe "quand cela est possible et quand la température extérieure le permet", indique le gouvernement. Cette mesure permettrait de générer un gain de 12% sur la consommation de chauffage, promet le document.

Puis, les salariés devront réduire l'utilisation de l'eau chaude sanitaire, excepté quand celle-ci est indispensable, comme pour les douches par exemple. "Les gestionnaires auront la possibilité d'arrêter l'eau chaude sanitaire", prévient le gouvernement, qui souligne que cette mesure est déjà appliquée en Allemagne.
Le gouvernement veut aussi limiter la vitesse sur l'autoroute à 110 km/h pour les agents qui doivent prendre leur véhicule de service pour effectuer des trajets professionnels non urgents. Cette mesure doit permettre un gain de 20% de carburant sur ce type de trajet. Dans la même logique, l'exécutif recommande de prendre le train plutôt que l'avion pour des trajets professionnels de moins de quatre heures, tout comme prendre les transports en commun plutôt que la voiture.15 mesures

Réduction de l'éclairage public par les collectivités

Un chapitre s'adresse aussi aux collectivités territoriales. Le gouvernement leur demande de réduire la consommation d'électricité liée à l'éclairage public, ce qui se traduit par "éteindre les lumières à certaines heures, réduire l'intensité lumineuse, passer à de l'éclairage LED avec pilotage automatisé", propose-t-il. S'il faut réduire le chauffage dans les bureaux, il faudra le faire de même dans les équipements sportifs "en diminuant de deux degrés la température des gymnases et d'un degré la température de l'eau des piscines", évoque le document, s'appuyant sur une recommandation de l’Association nationale des élus du sport (Andes).

Le gouvernement sollicite également les collectivités pour qu'elles réduisent le nombre de mètres carrés chauffés, "en regroupant les services publics dans des locaux plus adaptés, quitte à les utiliser sur des plus grandes plages horaires", préconise l'exécutif.
Inciter les entreprises privées à s'engager
Pour inciter les entreprises privées à adopter ce plan de sobriété énergétique, l'État va créer la plateforme "Les entreprises s'engagent". Celle-ci va regrouper celles qui prennent 16 engagements et qui sont accompagnées dans leur déploiement. Parmi ces engagements, il y a l'interruption de l'éclairage intérieur des bâtiments dès inoccupation, la réduction de l'éclairage intérieur notamment publicitaire et l'éteindre au plus tard à une heure du matin, ou encore la suppression des déplacements inutiles.
Temps d'éclairage réduit pour les événements sportifs15 mesures 3

Dans le monde du sport, il va être demandé aux enceintes de réduire de près de 50% le temps d'éclairage avant et après le match pour les compétitions se déroulant en journée, et de plus de 30% pour les matches en soirée", avance le gouvernement qui s'appuie sur l'engagement de la Ligue de football professionnel (LFP), de la Ligue nationale de rugby (LNR), des clubs professionnels et des diffuseurs TV.

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Un "bonus sobriété" pour récompenser les Français

Les dernières mesures phares mises en avant par le gouvernement concernent les incitations données aux Français pour réduire leur consommation d'énergie. D'abord, l'exécutif prévoit un "bonus sobriété". "Les ménages qui maîtrisent leur consommation énergétique pourront recevoir une prime sur les factures de gaz et d’électricité chez certains fournisseurs. Plusieurs énergéticiens s’engagent à proposer cette offre", rappelle le gouvernement, qui fait allusion notamment à EDF, TotalÉnergies ou encore Engie.

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Le document fait aussi référence à une aide allant jusqu'à 9.000 euros pour les Français qui passeront d'une chaudière au gaz à une pompe à chaleur en logement individuel. Il propose en plus "des aides permettant un reste à charge de 250 euros en moyenne par appartement pour raccorder un bâtiment de logement collectif à un réseau de chaleur, grâce à MaPrimeRenov’".

Enfin, comme l'ont déjà fait France Télévisions et TF1, le gouvernement veut étendre l'information donnée aux Français sur la "météo de l'électricité", soit le signal Ecowatt, en demandant aux médias audiovisuels et radiophoniques de la relayer également.

En somme, grâce à ce plan de sobriété, l'État avance "l'objectif de réduire de 10% les consommations énergétiques au niveau national".

Comment l'État veut se montrer "exemplaire"

Dans ce plan de sobriété énergétique, l'exécutif veut mettre en avant un "État exemplaire". Pour cela, il indique que le chauffage ne devra pas excéder 18 degrés en moyenne cet hiver dans une période d'Ecowatt rouge. Une "expérimentation" qui "tiendra compte des situations particulières, dans le cadre d'un dialogue de proximité", tempère le gouvernement.

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Avec la gauche : l’abondance pour les migrants, la sobriété pour les Bourguignons et les Francs-Comtois !


Communiqué de Julien Odoul, Président du groupe RN au CR de Bourgogne-Franche-Comté du 3 octobre 2022

Lors de la commission permanente du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, les élus du Rassemblement National ont dénoncé le double discours de la majorité socialo-écolo-communiste de Marie-Guite Dufay. Dans sa conférence de presse de rentrée fin août, la présidente de la région a annoncé une situation gravissime pour la collectivité avec un trou de 80 millions d’euros à trouver et une probable cure d’austérité à venir. Si les élus du Rassemblement National actent la nécessité d’une réduction de la voilure en matière de dépenses, qui résulte autant de la crise inflationniste que de la gestion socialiste calamiteuses avec l’argent des contribuables, ils dénoncent le deux poids deux mesures inacceptable lors des votes de cette séance.

Ainsi, après avoir préféré maintenir l’aide à la formation des migrants de 5 millions d’euros par an, somme prise ensuite aux familles avec la hausse des tarifs de cantine des lycées, l’exécutif décide notamment d’une rallonge du soutien financier à la formation des migrants de 1,5 million d’euros. Cela accompagné de subventions accordées façon arrosage automatique à des « œuvres culturelles » pro-migrantes, politisées ou encore au Festival des Solutions Ecologiques qui fera la promotion de la nécessaire sobriété sauf pour son propre financement. Dans le même temps, l’exécutif socialiste participe à diriger pour 63 millions d’euros de fonds européens vers les plus grosses agglomérations et la politique de la ville alors que nos communes rurales doivent fermer des services publics pour payer les factures d’énergie.
A l’heure de la crise des prix, le groupe Rassemblement National fait le seul choix responsable possible : faire de nos collectivités des boucliers pour les Français les plus fragiles. Conscients des économies à faire, les élus régionaux RN de Bourgogne Franche-Comté réitèrent leurs propositions faites en début d’année à l’occasion de la session budgétaire à savoir des économies immédiates de 32 millions d’euros sur l’immigration, les éoliennes, la communication et l’art contemporain et s’opposent à toute attaque sur les principaux postes comme l’enseignement, l’aide aux entreprises, le soutien au pouvoir d’achat et à la rénovation thermique.
La priorité régionale est l’antidote à la sobri-austerité !

Conflit Russie-Ukraine: les annexions font reculer l'espoir de la paix



Communiqué de presse de Marine Le Pen, Présidente du groupe Rassemblement National à l'Assemblée nationale du 1er octobre 2O22

En annonçant hier l'annexion d'une partie du territoire ukrainien, Vladimir Poutine piétine une nouvelle fois le droit international et fait reculer tout espoir de paix à court terme, prolongeant les souffrances du peuple ukrainien.

S'il paraît désormais évident que la solution de ce conflit ne sera pas militaire, les annexions annoncées après des référendums tout à fait condamnables, éloignent les différentes parties d'une résolution pacifique de ce conflit.

Les sanctions pesant sur la Russie ont échoué à faire revenir Vladimir Poutine à la table des négociations et semblent avoir malheureusement conforté ce pays dans un jusqu'au-boutisme anti-occidental très inquiétant.

La voix de la France qui fut pendant longtemps si singulière dans le concert des Nations, doit à nouveau se faire entendre pour que la Russie mette un terme à sa stratégie guerrière qui déstabilise l'ensemble des Nations du monde.

RN

Ukraine. Le gouvernement allemand fait fausse route pour Steffen Kotré, porte-parole de l’AfD

 


Par Nicolas Faure, spécialiste de l’Allemagne et traducteur (à ne pas confondre avec Nicolas Faure d’I-Média et Sunrise !) le 3 octobre 2022

Depuis 1945, l’Allemagne est un nain politique, mais elle avait su se hisser au rang de géant économique. Mais sa folle politique antinucléaire, couplée avec la rupture des approvisionnements en gaz russe, a frappé son industrie au cœur. L’explosion des pipelines Nord Stream a provoqué une déflagration en soulignant l’impossibilité d’un retour à un approvisionnement plus normal et provoqué une réaction particulièrement vive d’un des grands dirigeants de l’industrie textile, Wolfgang Grupp appelant à une rupture avec les États Unis. Quoique plus nuancée, c’est aussi l’opinion exprimée par le député AfD Steffen Kotré, membre de la commission de l’énergie. Dans cet entretien – réalisé avant le sabotage de Nord Stream – Steffen Kotré dit sans doute tout haut ce que beaucoup d’Allemands pensent tout bas.
Polémia

Peu après le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le Bundestag allemand avait déclaré au début de l’année que l’Allemagne soutenait sans équivoque les ukrainiens. Un mois après, le député de l’AfD Steffen Kotré (qui est le porte-parole du groupe parlementaire de l’AfD, en charge de la politique énergétique au Bundestag allemand) s’exprimait au Parlement au sujet des niveaux de remplissage des réservoirs de gaz allemand : Kotré avait fortement critiqué la décision du gouvernement allemand d’interrompre le processus d’autorisation à utiliser le gazoduc russo-allemand Nordstream 2, sur ordre des Américains, en raison de l’attaque russe contre l’Ukraine. Kotré avait ensuite déclaré que  la guerre d’agression en Ukraine, contraire au droit international, avait entraîné beaucoup de souffrances, et que ces souffrances reposaient sur la conscience du gouvernement russe, mais que lorsqu’on évoquait ce sujet, il fallait toujours tenir compte de la part de responsabilité de l’Occident. 

Nous lui avons demandé dans cet entretien dans quelle mesure il s’opposait aux décisions prises par le gouvernement allemand au sujet de ce conflit, et quelles étaient, selon lui, les solutions à apporter afin de mettre un terme à cette guerre. Voici ses réponses :

« Il faut mettre fin à la guerre le plus rapidement possible. Il faut trouver une solution négociée qui garantisse la sécurité et la stabilité dans la région à l’avenir. Pour cela, il est indispensable de prendre également en compte les aspects géopolitiques. La clé pour mettre fin à la guerre se trouve entre les mains des États-Unis, qui ont jusqu’à présent ignoré les intérêts de la Russie en matière de sécurité.

De toute évidence, le gouvernement allemand se sert froidement de la guerre pour mettre en place son programme d’abandon des énergies fossiles et d’introduction d’une économie socialiste de pénurie et de planification. Il accepte pour cela la souffrance des populations locales en Ukraine. Les relations avec la Russie en seront gravement affectées, vraisemblablement pour longtemps. Le gouvernement fédéral aurait dû au contraire profiter des bonnes relations économiques qu’entretenait l’Allemagne avec la Russie pour initier des pourparlers : l’Allemagne devrait agir comme un intermédiaire honnête et lancer des processus diplomatiques.

Visiblement, et comme le chancelier le prétend, les sanctions des Occidentaux n’atteignent pas leur objectif présupposé d’affaiblissement de la Russie. Au lieu de cela, l’Occident pousse la Russie dans les bras des Chinois et des Indiens. Les conséquences de cette politique sont incertaines. Du point de vue de l’Allemagne, la situation est critique.

Les fantasmes de spoliation des rouges et des verts montrent que la guerre tombe à point nommé pour le ministre Habeck. Il semble vouloir profiter de cette situation pour porter un coup aux sources d’énergie fossiles. Ce sont les employés de la centrale nucléaire de Schwedt – ville située dans le land Brandenbourg – mais aussi tous les autres Allemands, qui en paieront le prix. Les prix vont continuer à grimper, la garantie d’approvisionnement est en grand danger. Les décisions prises à la va-vite ne sont pas une solution raisonnable pour les Länder allemands. Nous rejetons clairement les fantasmes socialistes en matière d’expropriation.

Le groupe AfD au Bundestag s’oppose à l’embargo pétrolier et à toutes les sanctions dans leur globalité. Elles ne touchent que les plus défavorisés et sont politiquement inutiles. La Russie vendra son pétrole à d’autres clients. Le cas de l’Inde en est un exemple. Des pays comme l’Inde ou encore l’Iran pourront ainsi vendre leur surplus de pétrole à l’Allemagne à un prix plus élevé ».

Nous devrions entretenir de bonnes relations aussi bien avec l’Est qu’avec l’Ouest. Mais ce n’est pas dans l’intérêt des États-Unis, comme le suggèrent par ailleurs régulièrement certaines analyses américaines. Le gouvernement allemand aurait dû se battre pour une émancipation de l’Allemagne, pour une position affirmée dans ce monde multipolaire dans lequel nous évoluons. »

Propos recueillis et traduits par Nicolas Faure auprès de Markus Hoppe, assistant parlementaire de Steffen Kotré, MdB.

Polémia

jeudi 29 septembre 2022

Nord Stream : de l’eau dans le gaz



Dans l’affaire des énormes fuites apparues sur la conduite du gazoduc sous-marin Nord Stream 1 et 2, le journaliste marche avec la précaution d’un mineur nocturne éclairé à la bougie dans une nappe de grisou. Car, encore plus explosif que les fuites en mer Baltique, le bilan des responsabilités, lorsqu'elles seront connues, risque de peser dans un contexte international tendu comme une corde.

Un institut sismique suédois a décelé deux explosions sous-marines « très probablement dues à des détonations » près des gazoducs Nord Stream 1 et 2 peu avant le constat de la fuite. Si c’est un accident, il devra être expliqué, mais cette hypothèse n’est pas la plus plausible, ce 28 septembre. « Souvent, les fuites ont lieu aux soudures entre les tronçons de 30 mètres qui composent le gazoduc, explique à Boulevard Voltaire l’expert en énergie de l’Institut Sapiens Philippe Charlez. Si ce sont des fuites dues à l’usage, il faut les ferPresmer, ce sont de gros travaux. Mais je crois plus à des fuites organisées », avance prudemment Philippe Charlez, qui en est réduit, comme tous, à des hypothèses. Mais l'hypothèse d'un sabotage semble s'imposer. Alors, qui a fait le coup ?

Si les Russes ont eux-mêmes saboté les moyens d’acheminer leur gaz vers l’Europe, c’est qu’ils ont décidé de couper les ponts, au moins le temps de la réparation qui peut prendre plusieurs années. Pas de réaction russe à l’heure où nous publions mais une réaction ukrainienne. « La fuite de gaz à grande échelle de Nord Stream 1 n'est rien de plus qu'une attaque terroriste planifiée par la  et un acte d'agression contre l'Union européenne », affirme, sur Twitter, le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak. Sans apporter le début de commencement d’une preuve. Car la fuite est proche des côtes danoises et suédoises. « Je vois mal comment Poutine aurait pu provoquer des fuites à cet endroit-là », avance Philippe Charlez. Troisième hypothèse : si preuve est apportée que les Américains ont déchiré le gazoduc qui alimente l’Europe en gaz, leur responsabilité dans l’intensification du conflit avec la  en Europe risque de faire des vagues. Les Européens auront du mal à accepter de payer le prix de cette ingérence. Mais pour l’instant, pas de preuve non plus… « Nos partenaires européens mènent l'enquête. Nous sommes prêts à soutenir leurs efforts », a déclaré, mardi, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche qui refuse de « spéculer » sur les causes de ces fuites. « Cela illustre l'importance de nos efforts conjoints pour trouver des approvisionnements de gaz alternatifs pour l'Europe », ajoute tout de même notre Américain...

Enfin, si c’est un pays tiers, que cherche-t-il ? Déstabilisation, montée des cours ?

Les Français et leurs voisins attendent désormais une explication claire et crédible, assortie de preuves irréfutables et de garanties. Car il y a désormais de l'eau dans le gaz. La situation se tend jour après jour en Europe, bousculée par la guerre en Ukraine. Qui dit vrai ? Clemenceau disait : « On ne ment jamais tant qu'avant les élections, pendant la guerre et après la chasse. » 

Élections, guerre, chasse aux mal-pensants : les trois circonstances de prolifération des mensonges sont réunies en Europe.

Par Marc Baudriller le 28 septembre 2022

Boulevard Voltaire

Nord Stream 1 et 2 : "Les gazoducs ne sont peut-être plus réutilisables", Ludovic Leroy(ingénieur à l 'IFP Énergies nouvelles) sur Sud Radio le 29 septembre 2022

mercredi 28 septembre 2022

Énergie : "La France est devenue un pays du tiers monde", Marine Le Pen (RN) sur RTL le 28 septembre 2022

 

Eoliennes offshore : on saccage nos mers, on vire nos marins !

 

Communiqué de France Jamet, député RN au Parlement européen du 27 septembre 2022

La marche forcée vers le tout éolien, et notamment l’éolien offshore, est résolument en marche sous la pression des directives bruxelloises avec la complicité zélée d’Emmanuel Macron.

À Saint-Nazaire, le président de la République inaugurait le premier parc éolien maritime français opérationnel :  80 mâts de 180 mètres de haut, dotés de trois pâles chacune de la taille d’un Airbus, implantés à seulement 12 kilomètres de la côte, qui marquent le début d’un véritable naufrage écologique.

Emmanuel Macron s’y est engagé : doublement des cadences de construction et musèlement des procédures contentieuses pour arriver à l’objectif de 50 parcs offshore d’ici 2050, soit 40 gigawatts (GW), dont le rendement énergétique intermittent ne sera jamais celui de nos centrales nucléaires !

Sous la férule d’un lobbying actif, notre vaste espace maritime français fait l’objet d’une prédation sauvage des multinationales. Devant un parterre de pêcheurs médusés, le secrétaire d’État à la Mer, Hervé Berville, aux Assises de la pêche de la Rochelle, la présentait comme un « co-usage » des eaux. Il s’agit en réalité d’une véritable entreprise d’extorsion des pêcheurs de leur droit d’accès à la mer et à la ressource.

En effet, corollairement à la multiplication des aires marines dites « protégées » dont sont expulsés les pêcheurs sous couvert d’écologie, les promoteurs éoliens, sans vraie concertation et sans débat public, y seront autorisés à couler des centaines de tonnes de béton dans les fonds marins.

Les élus du Rassemblement National et d’Identité et Démocratie sont plus que jamais vent debout contre cette entreprise massive de destruction de nos espaces marins. Ils condamnent avec force la complicité gouvernementale dans cette entreprise de désappropriation des pêcheurs de leur espace de travail, qui à terme privera les Français d’un pan important de leur souveraineté alimentaire.


RN

lundi 26 septembre 2022

Suède, Italie, le réveil des peuples de l'Europe !



Après la Suède, l’Italie, à qui le tour ? 

La parenthèse covidienne s’est refermée et la soumission organisée des peuples européens craque de toutes parts. On a beau  tourner leur attention vers l’Ukraine et la menace qu’un “dictateur” russe ferait peser sur la liberté des Européens, ça ne prend plus qu’à moitié. Le constat s’impose : l’oligarchie bruxelloise et ses antennes chez ses vassaux européens révèle jour après jour sa nullité et donc sa nocivité : ses contre-sens économiques, énergétiques et monétaires, son incapacité à affronter les problèmes cruciaux, son alignement sur Washington démontrent que sa légitimité technocratique, et non démocratique, celle qui trouverait sa source dans le savoir technique et non dans la volonté populaire, est une imposture et une usurpation. Elle a préparé la crise énergétique, relancé l’inflation, et se mobilise hors de sa compétence dans une guerre américano-russe pour susciter une apparente solidarité européenne qui se lézardera et se lézarde déjà quand apparaissent les conséquences calamiteuses de sa politique de gribouille : création monétaire démagogique, alourdissement de la dépendance énergétique, recul de la compétitivité, et guerre par procuration qui cache momentanément la catastrophe économique mais ne fait qu’en accroître l’ampleur. A part ce désastre économique et social dans un domaine où elle se disait détentrice de la vérité, la question de la continuité et de l’identité des peuples européens était pour elle un problème négligeable, honteux même puisque porté par l’extrême-droite.

Comme l’a dit Giorgia Meloni, la fête est finie. Madame Von der Layen que personne n’a élue, membre de la CDU battue en Allemagne, Monsieur Michel que personne n’a élu, membre du MR Wallon qui n’est même pas majoritaire en Wallonie, ne représentent rien sur le plan démocratique. Ils sont simplement les acteurs principaux d’un spectacle coûteux et superflu qui s’appelle l’Union Européenne, de plus en plus fédérale alors que les peuples en veulent de moins en moins. Les Français avaient clairement exprimé leur refus de voir leur souveraineté nationale s’effacer au profit de l’Europe fédérale. La spécificité électorale du pays, l’orientation majoritaire des grands médias pour soutenir le fédéralisme et le coup d’Etat médiatico-judiciaire de 2017 ont placé à la tête de l’Etat un fédéraliste acharné pour lequel la France est un vieille dame qu’il faut euthanasier, qu’il faut aider à mourir sans même qu’elle s’en rende compte, en changeant sa population, en la dégoûtant de son histoire et de son identité, en la soumettant aux instances supranationales, et en l’alignant sur Washington. Les dernières législatives ont montré combien le pouvoir actuel était illégitime : il n’est plus qu’un malentendu. L’homme qui est au pouvoir ne l’est que parce que les Français n’ont pas encore franchi le Rubicon comme les Italiens viennent de le faire. Ce n’est que partie remise. Les exemples européens d’alliance de la droite face à la décadence et au déclin, face à la menace existentielle qui pèse sur des nations en voie de submersion migratoire sont des leçons !

A moins de ne restreindre l’information à la propagande américaine contre l’intervention russe en Ukraine, sur laquelle notre gouvernement, loin de chercher à l’arrêter, jette l’huile de ses armes, à moins de se concentrer sur la réforme des retraites réduite à une mesure comptable tardive mais grosse de colère sociale, à moins de se consacrer au pouvoir d’achat et au cercle vicieux de la dépense publique et de l’inflation, il est possible de privilégier le problème qui dépend, lui, de la volonté politique nationale et non d’un contexte international sur lequel nos gouvernants n’ont que peu de prise : l’immigration folle et l’insécurité qui en résulte, cette évidence qui s’impose après des années d’aveuglement idéologique volontaire. Les informations pleuvent, les faits divers se bousculent, mais vont tous dans le même sens. A Nantes, ce sont des soudanais, connus des services de police, mais en liberté parce qu’on a renouvelé leur titre de séjour, qui volent et violent une femme de 40 ans. 

A Rennes, autre ville bretonne qui figure aussi dans les villes les moins sûres de la planète désormais, un homme a été blessé par balle à un arrêt d’autobus, hier dimanche, comme à Marseille, mais la police doit se mobiliser pour contenir des manifestants d’extrême-gauche qui veulent empêcher une réunion de Jordan Bardella. A l’aéroport de Marseille, justement, c’est un Algérien expulsé (ça existe !) muni du visa de son pays sans lequel ce serait impossible, qui se rebelle, injurie, blesse les trois policiers de l’escorte, leur crache dessus, et finalement n’est donc pas expulsé. A Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques, cinq policiers sont blessés par le conducteur d’une voiture volée qui refuse s’arrêter et les percute. On le recherche, et certains osent critiquer les policiers qui tirent et atteignent leur cible ! 

Si on ajoute le lycéen de quinze ans, lynché à Jouy-le-Moutier par une meute de sauvageons encapuchonnés, et que l’on constate l’indifférence des condisciples de l’établissement devant un fait banal à leurs yeux, et la passivité complice du maire divers-gauche qui ose : “il était là au mauvais endroit et au mauvais moment”, on ne peut conclure qu’à la chute vertigineuse de notre pays et de son art de vivre. Il y a quelques semaines, deux faits avaient retenu l’attention : c’était une dame de 89 ans rouée de coups et volée à Cannes par deux adolescents de 14 et 15 ans. Le Maire, président des maires de France avaient demandé la fin de l’excuse de minorité pour des faits aussi graves et réclamé la fin des aides sociales pour les parents. Plus récemment, un homme de 92 ans a été agressé violemment et laissé pour mort par un toxicomane du XIXe arrondissement de Paris, là où se regroupent les consommateurs de crack. 

Insuffisance de la réponse pénale, malgré l’efficacité des identifications grâce à cette vidéosurveillance que refusait et refuse encore parfois la gauche, lâcheté collective et institutionnelle face à la violence de peur de devenir soi-même victime d’une double peine en étant sanctionné par les tribunaux après avoir été agressé par des délinquants, laxisme généralisé qui tolère l’intolérable et laisse s’étendre les zones de non-droit où la loi et l’autorité sont bafouées : telle est la dérive française, où des élus prétendent défendre les femmes en  pointant davantage une scène de ménage qu’un viol collectif commis par des migrants, au nom de l’idéologie woke et de la solidarité des combats minoritaires, l’intersectionnalité,  face au conservatisme de la société.

La prise de conscience de cette spirale mortelle pour notre civilisation, pour nos nations, pour nos libertés, est nécessaire et urgente. Il faut souhaiter que le printemps des peuples européens inauguré par la Suède et l’Italie s’épanouisse avant qu’il ne soit trop tard.

Par Christian Vanneste le 26 septembre 2022

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