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mardi 7 juin 2022

La vérité sur Nupes et le mélenchonnisme


C’est un éternel problème: la mémoire courte. 

Quelques mois auparavant, M. Mélenchon et son parti des Insoumis étaient en pleine débâcle. L’homme était fustigé partout pour son « populisme » soupçonné d’antisionisme en raison de déclarations douteuses, les médias le dénigraient violemment et les sondages étaient catastrophiques. Tout le monde était à peu près certain qu’il était fini. Et soudain, à travers la NUPES, alliance des gauches, il a réussi à revenir au premier plan jusqu’à s’imposer comme leader de l’opposition. 

De même on disait la gauche disparue, morte et enterrée et la France devenue droitière menacée par la poussée d’extrême droite. C’était il y a quelques mois seulement. La vérité, c’est que la France n’est pas du tout en train de se réveiller mélenchonniste. Elle est juste en plein chaos politique. Après des présidentielles biaisées, un duel Le Pen/Macron imposé depuis 5 ans par le matraquage sondagier et médiatique qui devait, inévitablement, déboucher sur une réélection, le pays dans ses profondeurs ressent une terrible frustration. Il n’a qu’une idée en ce moment: exprimer son mécontentement et aussi son inquiétude. 

La NUPES est certes aux antipodes du bien de la France avec son fanatisme écologiste, « anti police » et communautariste. Mais elle a su créer une sensation de dynamique unitaire – il n’en fallait pas davantage – et incarner ainsi l’opposition la plus résolue au macronisme. Elle s’est imposée comme l’expression radicale d’un rejet et d’un refus d’une majorité absolue au service du pouvoir à l’occasion des législatives. La NUPES est l’expression d’un autre nihilisme ou miroir inversé du nihilisme macronien. L’électeur de la NUPES ne vote pas pour Mélenchon mais contre Macron. Ainsi, son électorat ne peut que déborder largement les frontières de la gauche extrême voire de la gauche tout court. 

La seule question qui se pose aujourd’hui est de savoir si cette poussée de la NUPES se traduira par l’échec d’une majorité absolue. Ensuite, son existence ne sera bien évidemment qu’un feu de paille.

Par Maxime Tandonnet le 7 juin 2022

"La police tue" : Alliance a-t-il raison de porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon ?, Sud Radio le 7 juin 2022

 

jeudi 2 juin 2022

Eric Zemmour : Macron et Mélenchon, les faces d'une même histoire, Eric Zemmour sur LCI le 1er juin 2022

 

Trahison de la gauche républicaine par Macron: les signes avant-coureurs



Jean-Pierre Chevènement a récemment critiqué la nomination de Pap Ndiaye, estimant qu’elle pourrait “désorienter l’Éducation nationale”. Quant au Printemps républicain, comme nous l’indiquions dans ces colonnes il y a quelques jours, il a en quelque sorte été cocufié par Emmanuel Macron, ne récupérant qu’une malheureuse investiture aux élections législatives.

Ah ! mais quelles indignations surjouées de la part de cette gauche « laïque et républicaine » ces temps-ci ! Des indignations hypocrites. Doublement hypocrites, même ! D’abord parce que le wokisme teinté de décolonialisme du nouveau ministre est dans la droite ligne du projeeeeet macronien que cette gauche a férocement soutenu, ensuite parce qu’il est l’enfant de cette gauche, la conséquence inévitable de ce qu’elle défend depuis des décennies.

On vous l’avait bien dit

Ce n’est pas faute de l’avoir alertée, la gauche « laïque et républicaine ». 
Tous les signes étaient là : Macron niant l’existence de la culture française, Macron évoquant les « mâles Blancs », Macron choisissant pour ministres Castaner (prêt à s’agenouiller devant le gang Traoré en rêvant d’un « BLM à la Française ») ou Moreno (qui affirme que le « privilège blanc » existe). Mais non, elle ne voulait ni voir ni entendre, tout ce qui comptait c’était de se draper dans la vertu, de dénoncer en hurlant l’éternel retour des zeurléplusombres, d’invoquer les vérités révélées des infaillibles pontifes de la tenaille identitaire. Et les esprits chagrins ajouteront : d’espérer recevoir sa part de prébendes, entre députations faciles et secrétariats d’État confortables. Oups, raté ! Pas d’entrisme, pas de prébendes, et plus aucune crédibilité. Vous faisiez barrage, j’en suis fort aise, et bien assumez, maintenant.

Mais le mal est plus profond, et sans doute notre gauche laïque et républicaine, malgré son aveuglement bien connu, malgré l’affirmation toujours répétée (quoi que toujours contredite par le réel) de sa supériorité morale, en éprouve-t-elle comme un vague sentiment de gêne.
« D’où parles-tu, camarade ? » est la source du principe woke selon lequel seuls les « concernés » pourraient s’exprimer, confusion entre témoignage et connaissance, avoir un cancer et être cancérologue, et aboutit naturellement à la déclaration de Maboula Soumahoro selon laquelle « un homme Blanc ne peut pas avoir raison contre une femme Noire ». Le socio-traître préfigure le « traître à sa race », « bounty » ou « collabeur » – et on se souvient que c’est aussi dans les rangs de cette gauche “laïque et républicaine” qu’on a cru bon de traiter Zemmour de « Juif de négation »

Le relativisme pernicieux de la gauche

Le refus de la « science bourgeoise » prépare fort logiquement au refus de la « science blanche ». Les délires de la « déconstruction » affirmant que « le langage est fasciste » et que « toute communication est un mot d’ordre » sont l’origine de la subjectivité envahissante et tyrannique des minorités vagissantes qui refusent toute objectivité factuelle pour imposer leurs ressentis. « Du passé faisons table rase », la détestation de « l’ordre bourgeois » et le mépris de l’élitisme contiennent toute la cancel culture, c’est bien le même relativisme moral qui a permis jadis l’exaltation de la pédophilie et autorise aujourd’hui la promotion du hijab et du burqini prétendument féministes et émancipateurs – Eric Piolle ne disant rien d’autre que ce qu’affirma Macron à Strasbourg pendant l’entre-deux-tours. Le dogmatisme idéologique est le même : ceux qui, hier, chantaient les louanges de Staline, de Mao, de Pol Pot, ont toujours autant de mal à se remettre en cause et accusent leurs contradicteurs d’être fascistes comme ils en accusaient De Gaulle, ayant passé la campagne présidentielle à expliquer qu’eux seuls sont véritablement républicains et de ce fait légitimes pour participer au débat public.
Le besoin frénétique des gauchistes de réduire le monde à des rapports de domination se retrouve à l’identique chez les wokes, tout comme l’incapacité à penser les individus libres et responsables (ah, la culture de l’excuse !) pour ne voir en eux que les émanations de groupes – que ces groupes soient « classes sociales » ou « races » est totalement secondaire.

Capture d’écran BFMTV

Et s’il n’y avait que ça ! La défense acharnée de flux migratoires débridés, le droit à la différence et le rejet de l’assimilation pour ne garder que la seule intégration, ne pouvaient conduire qu’à la « créolisation », à la « différence des droits », au multiculturalisme et à l’islamisation – sinon « vous allez créer la guerre civile », pour citer Emmanuel Macron du temps où la gauche « laïque et républicaine » le soutenait sans réserve… Comme quoi, et on ne le dira jamais assez, entre l’immigration massive et la République, il faut choisir.

Quant à la laïcité, il a longtemps que la gauche « laïque et républicaine » l’a sacrifiée tout comme elle a sacrifié l’idéal républicain, à la cause supérieure de l’ouverture à l’Autre et de la « tolérance ». Macron n’a fait qu’entériner le fait que la gauche a enterré la laïcité. Son refus d’affirmer les fondements anthropologiques et métaphysiques de la laïcité aboutissent inéluctablement à l’absurde « laïcité ouverte » à la mode Baubérot, Cadène, Bianco et CoeXisTer. 
Car n’en déplaise à ceux qui aiment se prétendre les gardiens du temple de la laïcité, celle-ci n’est pas un hypothétique état naturel de l’homme libéré de toute croyance, hors sol et pleinement émancipé, mais au contraire la croyance fermement proclamée en l’inviolabilité du for intérieur et en la dignité ontologique de l’homme. Croyance qui n’est pas du tout une évidence, mais le choix d’un « saut dans la foi » sans lequel l’idée même de liberté de conscience n’a aucun sens – et croyance qu’il faut assumer d’imposer comme fondement de l’ordre social et des normes collectives.

Loin d’être un rempart contre l’extrême-gauche de la NUPES et la déconstruction/destruction « progressiste » qu’incarne le macronisme, la gauche « laïque et républicaine » ne fait que leur ouvrir la route – sans le vouloir, peut-être, mais avec une constance jamais démentie depuis au moins un demi-siècle. Peut-être aura-t-elle de nouveau un jour des choses à apporter au débat public, mais il lui faudra d’abord reconnaître ses erreurs et ses fautes, et découvrir l’humilité. 

Autant dire qu’elle a un long, un très long chemin à parcourir…

Par Aurélien Marcq le 31 mai 2022

mardi 24 mai 2022

L’incroyable fourre-tout gauchiste – Programme commun de la NUPES


Le problème avec les « unions » en politique, c’est qu’il faut contenter tout le monde, faire plaisir à tous les membres de la grande famille difficilement réunie, donner des « gages », petits ou grands, aux uns et aux autres… Résultat, on se voit finalement obligé de produire en vue des élections un programme torrentiel dont pas un électeur sur cent ne viendra à bout de la lecture. C’est ainsi que la NUPES a présenté jeudi son programme commun de plus de 650 propositions pour les législatives. Un chiffre qui donne le vertige et renoue avec la vieille tradition gauchiste des interminables « résolutions » concluant les AG et se promettant de changer le monde.
Dans cette véritable avalanche de propositions, véritable inventaire à la Prévert de toutes les marottes, parfois contradictoires, de la gauche, on trouve évidemment un peu de tout, de l’incontournable « lutte contre le racisme et l’antisémitisme » à l’indispensable « refus de l’attribution du titre de chanoine de Latran au président de la République » en passant par la cruciale « interdiction de la présence aux cérémonies religieuses de ministres, préfets et maires dans l’exercice de leurs fonctions » ou la non moins fondamentale « transformation des gardes champêtres en gardes environnementaux ». 
Si toutes les idées évoquées ne sont pas dénuées d’intérêt – sur une telle masse, ce serait désespérant ! –, notamment en matière d’écologie et de protectionnisme économique, il ressort néanmoins de ce « socle » gigantesque à la fois un sentiment de grande dispersion, d’absence de hiérarchisation des problématiques et surtout de fort tiraillement entre des options idéologiques passablement opposées, en premier lieu sur l’Europe ou le nucléaire. 
En gros, s’ils s’accordent sur les détails sociaux ou sociétaux, les néo-alliés restent divisés sur nombre d’options pourtant fondamentales. Ainsi si LFI est favorable à la sortie de l’OTAN, le parti socialiste y est opposé, quant à l’Union européenne « aucune vision ne s’est imposée aux autres ». On verra donc plus tard…
Lors de la conférence de presse de présentation de cet interminable pensum, Jean-Luc Mélenchon a donc fort bien fait de préciser qu’il ne s’agissait « pas d’aboutir à une fusion idéologique ». C’est le moins que l’on puisse dire tant les divergences semblent nombreuses. Le communiste Ian Brossat a d’ailleurs rappelé que « si demain nous avons des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale, ils défendront leurs convictions » notamment sur la filière nucléaire que le parti continue à défendre contrairement aux autres membres de la coalition. 
Ce rappel semble clairement signifier que l’union n’a qu’une vocation électoraliste, chacun retrouvant son autonomie de décision et son propre programme au lendemain du scrutin.
Bien évidemment, il est hélas presque inutile de le préciser, en matière d’immigration et de sécurité, c’est toujours la même vision angélique et laxiste qui prévaut, celle qui a mené notre pays au bord du chaos et avec laquelle il serait urgent de rompre radicalement si le sort des Français autochtones intéressait encore ne serait-ce qu’un peu ces beaux messieurs (et dames bien sûr, et autres également, pas de discrimination de genre…).
En bref, beaucoup d’articles pour pas grand-chose et rien de très nouveau sous le soleil des utopies gauchistes.
Par Xavier Eman le 20 mai 2022

samedi 14 mai 2022

Zemmour relève le défi des législatives dans le Var : les raisons d’un baroud d’honneur



Éric  aurait pu rester à la tête de Reconquête et jouer les invités vedettes pour soutenir ses 550 candidats dans les circonscriptions et galvaniser ses militants partout, comme il sait le faire. Il aurait pu rester au-dessus de la mêlée, comme Jean-Luc Mélenchon, par exemple, qui ne se présentera pas. L’ancien journaliste a décidé, au contraire, d’entrer dans la bagarre. Il sera candidat dans la quatrième circonscription du Var. Il a peu de chances de l’emporter.

 a obtenu dans cette circonscription 13,25 % des voix au premier tour de la présidentielle, il est arrivé en quatrième position. Il affrontera une députée sortante macroniste et un candidat RN bien implanté. Le vote utile va à nouveau jouer contre lui, au niveau local cette fois. La marche est vraiment très haute.

Le président de Reconquête a longuement hésité. Son entourage était partagé. Certains le poussaient. D'autres estimaient qu'il avait d'autres moyens de montrer son engagement en mettant sur pied, par exemple, un laboratoire de réflexion et de formation des jeunes, en se ménageant pour les élections européennes. Et qu'il courait le risque de se carboniser.  avait, en réalité, toutes les raisons de ne pas y aller… C’est un Parisien pur sucre : il a parlé de son enfance en banlieue et de ses attaches dans la capitale mille fois pendant la campagne. Il a fait, du reste, son meilleur score à la présidentielle non pas dans le Sud mais à Paris, dans le 16e arrondissement. Il bascule à 878 kilomètres de Paris : impossible de trouver plus loin !  n'a pas l’accent du Midi et n’a aucune expérience politique locale. Il sera guidé par le maire de Cogolin, mais il n’a pas la connaissance directe des réseaux d’influence locaux, des baronnies et il retrouvera son adversaire principal : le vote utile en faveur du candidat RN.

Le RN ne lui fera aucun cadeau. Mercredi, son président Jordan Bardella, devant la presse réunie pour la publication des listes des candidats, a eu ce petit mot d’accueil : « S’il essuie un nouvel échec, il sera obligé d’en tirer les conclusions. » Bardella a insisté sur la marginalisation de Reconquête, comme de la NUPES de Mélenchon, dans le jeu politique : « Il n’y a que nous pour nous opposer à Emanuel Macron. » Bardella ne voit toujours « aucun intérêt » à tout accord d’appareils et pense que « beaucoup d’électeurs de Zemmour se pencheront dès le premier tour sur le RN ». Bref, il a beaucoup de coups à prendre.

Mais l’ancien polémiste aime cette région. Il y passe ses vacances depuis vint ans. Surtout, « il veut montrer que le général peut monter au front, se battre sur le terrain », explique, à Boulevard Voltaire, Stanislas Rigault, le président de Génération Z, lui-même candidat aux élections législatives dans le Vaucluse. « Il veut encourager les jeunes candidats de Reconquête par l’exemple. » C'est une nouvelle bataille qu'il veut mener de face.

Zemmour l’a dit, sur place, avec ses mots. « Je ne me voyais pas mener le combat de l'arrière, je le mènerai à la tête de mes cinq cent cinquante candidats Reconquête, et il faudra, ici comme partout, répandre nos idées qui sont celles de l'avenir », a lancé le candidat à la députation. « On m'a beaucoup dit que la présidentielle était dure. C'est vrai, c'était un combat redoutable, cruel, parfois injuste. Mais j'aime aussi ce combat et je reviens ici pour le mener. »

Zemmour n’a jamais été élu : la défaite dans ce fief indéboulonnable pendant cinq mandats du maire de Saint-Tropez Jean-Michel Couve, un RPR devenu LR qui a régné 24 ans avant de laisser son fauteuil à la députée En marche ! en 2017, est logique, attendue. L’ancien journaliste ne peut donc avoir que de bonnes surprises. « Je suis venu dans le Var parce que j'aime le Var et les Varois, et mon petit doigt me dit qu'ils me le rendent bien », a-t-il encore lancé à ses partisans.

Il aurait peut-être perdu davantage en image, s’il avait filé à l’anglaise. Il y a, dans cette démarche, un baroud d’honneur, pour l’exemple, qui ne manque pas d’un certain panache. Il va tenter de montrer qu’on peut être perdant mais courageux. Il sculpte son personnage, son image, sa stature de chef de parti politique. 

Une démarche d’avenir. Un premier pas.

Par Marc Baudriller le 13 mai 2022

mercredi 11 mai 2022

Le candidat (NUPES) Boyard fait toujours plus fort !



L'année dernière, Louis Boyard déclarait, au micro d'un média indépendant, qu'adolescent, il trouvait qu'il y avait trop de Blancs en Vendée. Sa souffrance était là. Sa tristesse aussi. Puis il a déménagé dans le Val-de-Marne. Alors qu'il était dans le RER,  lui est apparu dans un tunnel. Vision miraculeuse s'il en est. Dès lors, sa vie a changé. Candidat dans la 3e circonscription de ce même département, il pose sur une affiche aux côtés de notre futur Premier ministre Insoumis. Une carrière se dessine. Deux Blancs ensemble dans la lutte pour leur propre remplacement. L'abnégation de la démarche force l'admiration.

Sur le plateau de Cyril Hanouna (le 1/9/2021), où il fut un temps chroniqueur, le kamikaze de gauche expliquait avoir été contraint de dealer de la  pour financer ses études. Il avait encore souffert. Arrivé auprès du créolisateur en chef, il constatait ne pas avoir besoin de lui faire fumer quoi que ce soit pour que celui-ci se voie déjà à la tête du gouvernement. L'économie réalisée était substantielle, mais le chiffre d'affaires dut en souffrir. À défaut de clients sur ce créneau, il vendrait du rêve de Grand Soir à des profs de gauche et autres paranoïaques se sentant menacés par un fascisme imaginaire. Le métier de député dealer était né.

Étonnamment, Louis Boyard n'a pas déménagé une seconde fois pour aller s'installer sur la commune de Stains, où la municipalité est composée très majoritairement de conseillers d'origine africaine.


Le candidat est désormais étiqueté NUPES. Un camp de nupistes implanté là où le puritanisme règne... L'appellation pouvait prêter à confusion et entraîner le candidat dans un imbroglio idéologique inextricable. La direction des Insoumis a fortement recommandé à son jeune poulain de ne pas partir en vacances dans un pays d' ou un département des Antilles. La crainte qu'il se plaigne de la surabondance de personnes noires porterait tort au fabuleux antiracisme du parti.

Par Jany Leroy le 10 mai 2022

mardi 10 mai 2022

Législatives 2022 : Taha Bouhafs renonce à sa candidature



Miné par les polémiques entourant sa candidature aux élections législatives de Vénissieux, près de Lyon, le journaliste Taha Bouhafs a décidé de jeter l’éponge.

Le candidat de 24 ans a posté dans la nuit de lundi à mardi 10 mai un message sur Twitter, dans lequel il s’épanche sur son état d’esprit. «Je crois bien avoir acquis la certitude qu’aux yeux de beaucoup, je n’ai pas le droit d’exister politiquement», a-t-il écrit, dénonçant «une tempête d’attaques sans précédent».

«J’ai sous-estimé la puissance de ce système quand il veut vous broyer. J’aurais aimé tenir bon, j’aurais aimé vous rendre fiers», a-t-il ajouté. Reconnaissant avoir été soutenu, «mais pas assez pour tenir», Taha Bouhafs a indiqué ne plus parvenir «à se battre».

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Si le journaliste ne formule pas clairement son retrait, Alexis Corbière a réagi ce mardi, ne voyant pas d’autre interprétation possible à son message. «C’est un grand constat d’échec, je prends acte de sa décision et je la respecte», a-t-il déclaré sur France 2, évoquant «sa peine». «Ce qu’on veut faire, c’est que l’Assemblée nationale soit à l’image du peuple. Taha Bouhafs était l’exemple de ces milieux sociaux, loin de la politique, qui s’engagent et qui ne sont pas toujours parfaits», a-t-il poursuivi.

Le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon a également réagi sur Twitter, dénonçant «une meute» qui «s'est acharnée» contre Taha Bouhafs. «À 25 ans c'est lourd de vivre avec des menaces de mort et des mises en cause publiques quotidiennes. Je m'en veux de ne pas avoir su le réconforter autant que nécessaire», a-t-il ajouté.  

Investi par la Nouvelle union populaire et écologique et sociale (NUPES) dans la 14e circonscription du Rhône, Taha Bouhafs a fait depuis l’objet de nombreuses attaques depuis.

Lundi, le communiste Fabien Roussel avait appelé à revoir sa candidature. «Je ne comprends pas que LFI puisse présenter quelqu’un sous ses couleurs qui a été condamné en première instance pour injure raciale», avait fait savoir l’ancien candidat à la présidentielle. Taha Bouhafs avait été condamné le 28 septembre dernier pour injure publique à raison de l’origine après des propos à l’encontre de Linda Kebbab, syndicaliste policière. Une décision judiciaire pour laquelle il a fait appel.

Le 10 mai 2022

L’art des patriotes de perdre les législatives… Plaidoyer pour l’union à droite



Quels que soient les chiffres considérés de l'élection présidentielle, ceux du premier ou du second tour, le camp national, sans néanmoins atteindre la majorité absolue de 50 %, est le plus nombreux : une majorité relative. Au premier tour, le camp national a rassemblé 32,3 % des voix ; et si l'on y ajoute celles de l'incertain Jean Lassalle : 35,4 %. Macron, lui, ne culminait qu'à 28 %, et la « faction de gauche », désormais en cours d'unification, pourrait prétendre à 32,1 % si on lui adjoint les 1,4 % de trotskistes. Quant au second tour, il est, paradoxalement, encore plus favorable à la mouvance nationale, avec ses 42 %. En effet, les 58 % ralliés à Macron regroupent : a) des macroniens du premier tour, b) les gauches partisanes, c) les reliquats de la droite bruxellophile.

Essayons d'en tirer des projections politiques.

Certes, il y a, à chaque élection présidentielle, un mouvement de voix « légitimistes » qui rallient l'élan présidentiel pour conforter la future majorité. Quelle sera, cette fois-ci, l'importance de ce ralliement d'opportunité ? Difficile à dire car les 58 % de voix pour Macron sont plus facilement imputables à un amalgame anti-Le Pen, hétéroclite et irrationnel, qu'à un choix pro-Macron. Ce dernier peut-il capitaliser le bénéfice de ce vote rejet alors que lui-même fait l'objet d'une certaine répulsion ?

Que feront les électeurs de la droite bruxellophile, nivelée par la faute de la nullité de leur porte-drapeau (4,8 %...) ? Retourneront-ils, à l'occasion d'un scrutin aussi localisé et personnalisé que le sont les législatives, vers leur député sortant soutenu par les vieux réseaux des LR ? On peut le penser, si tant est que l'on puisse faire des projections dans ce contexte de turbulences politiques inédites. Mais cela ne suffira sans doute pas à recréer la droite traditionnelle. Au contraire, ces députés pourraient bien suivre les chemins, déjà tracés par d'autres renégats, vers la compromission macronienne. Les  sont menacés de disparaître à jamais.

Si les électeurs de Mélenchon-Roussel-Hidalgo-Jadot adhèrent au remake allégué de l'union de la gauche (ce coup de génie mitterrandien), telle que prophétisée par le Líder Máximo, ce dernier peut-il atteindre son but et devenir un Premier ministre de cohabitation comme il s'en vante ? Certes, il est probable qu'une démarche d'union boostera le potentiel cumulé du premier tour (31 à 32 %). De là à emménager à Matignon...

Reste le camp national déjà présenté ci-dessus. Vaincu certes, mais désormais incrusté dans le paysage politique français, quand les  et le PS en sortent peu à peu. Il ne reste que quelques jours aux états-majors des nationaux (Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan) pour recracher leur bile et ne plus considérer que ce qui leur est commandé par l'intérêt supérieur de la nation. Car la surprise est à portée de mains si les 42 % du bloc souverainiste et social s'unissent en une fédération de quatre ou cinq partis, créant sa propre dynamique d'union. La mascarade d'un nouveau et grotesque « ¡No pasarán! » serait amoindrie ou même balayée, et de nouvelles alliances pourraient redevenir possibles avec les orphelins sincères du gaullisme.

En effet, si cette union sacrée pour la nation se faisait, les cadres et militants des LR, notamment les électeurs de Ciotti, pourraient, par opportunisme et/ou par patriotisme, à la fois sauver les meubles de leur courant politique, promis à la consomption, et sauver la France en créant in extremis un parti de droite et centre « macron-incompatible », allié pour le temps électoral, puis, au sein de la future Assemblée, contre ce Président. Cela serait cohérent et c'est encore possible, mais le sablier s'écoule. Et qui connaît les vices du camp national (depuis au moins Maastricht) peut malheureusement nourrir les plus vives appréhensions et anticiper un profond ressentiment à l'encontre de ceux qui trahiraient la « France et les Français ». Des mots dont ils ont eu pourtant plein la bouche depuis des mois. Malédiction ? Ou rédemption, avant le 10 mai ?

Par Henri Temple le 8 mai 2022


vendredi 6 mai 2022

L’extrême gauche, laissée en terrain conquis



Abracadabra ! Jean-Luc Mélenchon s’est intronisé Lider Maximo. 

Le chef de La France insoumise, admirateur du dictateur cubain Fidel Castro, était déjà l’adepte des hologrammes : ils lui permettent de dupliquer son personnage en autant d’avatars sur plusieurs scènes en même temps. Cette fois, le magicien a entrepris de faire gober qu’il serait le vrai gagnant de la présidentielle et devrait être le prochain premier ministre, fédérateur de sa « Nouvelle Union populaire écologique et sociale » (Nupes). L’artiste aurait tort de se priver : personne n’ose lui dire qu’il fabule, se prend pour un autre, se moque des Français. Cette apathie s’explique : Mélenchon n’a-t-il pas participé, avec le camp du Bien, au « barrage à l’extrême droite » qui a contribué à faire échouer Marine Le Pen ? Ce fait d’armes contre une prétendue renaissance du fascisme vaut bien d’autres trucages du même tonneau.

L’état de grâce dont se réclame l’illusionniste n’abuse cependant que les assoupis. Il suffit d’ouvrir les yeux : l’entourloupe sur « le cordon sanitaire » a permis à l’extrême gauche, sectaire et violente, de se comporter en terrain conquis. Oui, il y a un danger pour la République. Mais il est à débusquer dans la stratégie d’infiltration insurrectionnelle du soi-disant Insoumis. 

Non content de faire cause commune avec l’islam politique et ses exigences de respect – LFI s’apprêterait à investir à Vénissieux le militant franco-algérien Taha Bouhafs -, le voici prêt à fédérer tout ce que la gauche en perdition compte de mouvements radicaux prêts à tout pour survivre. Les écologistes ont été les premiers à signer, dimanche, un pacte avec LFI en vue des législatives. Parallèlement, le maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, veut autoriser le burkini, maillot islamique, dans les piscines publiques.

Derrière le tour de passe-passe du jongleur de mots, il y a une manipulation sémantique : la « France populaire » que Mélenchon entend unir n’est pas celle des bals musettes, des apéros et des gauloiseries.

Par Ivan Rioufol le 6 mai 2022

jeudi 5 mai 2022

Le policier Bruno Attal affrontera l’Insoumis Taha Bouhafs à Vénissieux : l’honneur d’être une cible



Il fait le buzz dans l’actualité depuis l’affaire Zecler. Bruno Attal, policier, militant associatif et syndicaliste de 49 ans, a franchi une étape en se présentant pour Reconquête aux élections législatives dans la 14e circonscription du Rhône. Le natif du Val-d’Oise est donc investi par Reconquête dans une circonscription englobant notamment la ville de Vénissieux. Bruno Attal, ce sont ses amis qui en parlent le mieux : « C’est un type sensible au grand cœur derrière une carrure impressionnante », assure Michel Thooris, secrétaire national du syndicat France Police-Policiers en colère pour lequel Attal officie en tant que secrétaire national adjoint.

Faut-il y voir une coïncidence ? Certainement pas. « J’ai travaillé un an à Vénissieux, deux décennies auparavant. J’ai vu à quelle point la ville avait changé en 20 ans », explique celui qui dénonce le Grand Remplacement et les dérives islamo-gauchistes de l’extrême gauche. C’est aussi pourquoi il se retrouve dans cette 14e circonscription du Rhône, territoire emblématique dont « les Français s’enfuient », d’après lui.

Taha Bouhafs en ligne de mire

L’animateur principal de l'association et de la chaîne YouTube « Touche pas à mon flic » n’est pas envoyé là par hasard. Son parachutage vient s’opposer à un autre parachuté tout aussi médiatique : l’Insoumis Taha Bouhafs, 25 ans, candidat de l’Union populaire, écologique et sociale de Mélenchon. Bouhafs avait notamment fait parler de lui lorsqu'il avait déclenché l’affaire Benalla, mais également lorsqu'il fut condamné en première instance pour avoir qualifié un agent de police d'« Arabe de service ».

« Taha Bouhafs incarne les idées que je combats : il est l’un des derniers maillons du Grand Remplacement et de l’islamo-gauchisme », explique, sans détour, le candidat de Reconquête qui a visé nommément Bouhafs dans sa vidéo de candidature en le qualifiant d'« antisémite, raciste et anti-flic ». Ce dernier lui a répondu sur  en lui promettant « une raclée le 12 juin et une plainte en Justice ». Ambiance...

Un duel médiatique

Pour qu’il y ait un duel, il faut n’être que deux. Or, rien n’est moins sûr. Mauvaise nouvelle pour Taha Bouhafs, le maire communiste de Vénissieux Michèle Picard refuse de respecter les accords entre LFI et le PCF et maintient sa candidature à l’élection législative, contrairement à l’ex-futur candidat d’EELV qui a annoncé son intention de s’effacer au profit de Bouhafs. En revanche, à droite, le  n’a, à l’heure ou nous écrivons ces lignes, investi aucun candidat face à Bruno Attal. Lui-même jure que « si un candidat du  avait plus de chance que lui de gagner, il lui laisserait, avec l’accord de Reconquête, la place ». Son ami Michel Thooris, qui a conseillé  sur les questions de sécurité, affirme que « la présentation d’un candidat RN face à Bruno Attal s’apparenterait à une trahison des idées patriotes ». Pour l’instant, aucun accord n’existe entre le RN et Reconquête. De leur côté, LREM et LR ont chacun investi un candidat, la première est la députée sortante Anne-Laurence Petel, le deuxième est Michel Boulan, maire de la commune de Châteauneuf-le-Rouge.

La confrontation de ces deux candidats médiatiques va faire de la 14e circonscription du Rhône une des circonscriptions symboliques. Car derrière le duel Attal-Bouhafs, deux France qui vivent côte à côte vont se retrouver face à face.

Par Marc Eynaud le 5 mai 2022

mercredi 4 mai 2022

Quand Aymeric Caron, candidat mélenchoniste aux législatives, voulait instaurer un « permis de voter » !



Aymeric Caron, bombardé candidat mélenchoniste aux législatives dans le 18e arrondissement de Paris, n’est pas né le jour de la Saint-Modeste, on le savait depuis longtemps. Il n’a pas le  à tous les étages, nous n’étions point sans le savoir. Il aime distribuer bons et mauvais points, la chose était de notoriété publique. Seulement voilà, dans le registre de l’arroseur arrosé, il est désormais victime du syndrome du délateur à son tour en proie à la délation.

Ainsi, une vidéo remontant à 2017, lors d’un de ses passages dans l’émission « C à vous », sur France 5, commence à tourner de nouveau sur les réseaux asociaux, celle où il exigeait la création d’un « permis de voter », histoire d’interdire aux « citoyens incultes et irresponsables d’avoir voix au chapitre ». Présent sur le plateau, même Patrick Cohen, le grand inquisiteur en chef de , peinait à dissimuler son malaise.

Il est vrai qu’en la circonstance, Aymeric Caron y va plus à la sulfateuse qu’à la cuillère à café, assurant que s’il existe des permis de conduire, on pourrait tout à fait en faire de même des permis de voter. En France, c’est à  que, traditionnellement, on conduit. Faudra-t-il donc rouler à l’anglaise et à gauche ? Et de convoquer, dans la foulée, une sorte d’assemblée de sages qui, eux, savent le bien, le beau et le vrai. Mais qui nommera les sages en question ? D’autres sages ayant permis de nommer, une fois leur brevet d’humanisme décroché ?
Le drame, ou le comique de cette situation, c’est qu’Aymeric Caron ne fait finalement que dire tout haut ce que tant d’autres pensent tout bas. Les électeurs d’Emmanuel Macron ? Des CSP+. Ceux de Marine Le Pen ? Des bac-5.  aux pauvres et vive la sociale !

Pour les oublieux qui ignoreraient tout du parcours de cet humaniste, très porté sur son brushing impeccable et sa barbe de cinq jours, savamment négligée, rappelons qu’il est aussi le mistigri que toutes les rédactions de France se passent et se repassent tout en espérant bien s’en débarrasser. Chez Laurent Ruquier, il n’a pas fait des merveilles, horripilant à la fois les téléspectateurs de droite et ceux de gauche. Lors de sa nomination à la tête de l’édition française du mensuel américain Rolling Stone, il n’a survécu que le temps de trois ou quatre numéros.

Ce qui est parfaitement logique, les lecteurs de ce magazine ayant plus envie d’avoir des nouvelles de la prochaine réédition d’un album des Beatles plutôt que celle de la survie des scarabées dans les proches environs de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Car notre homme est un militant antispéciste de la plus stricte observance, mettant sur le même plan êtres humains et frères moustiques.

Pourquoi pas, après tout. Personnellement, j’avoue ne rien avoir contre les moustiques. J’ai même d’excellents amis moustiques dans mon proche entourage. Et même des cafards, à l’évidence proches cousins de l’histrion en question. Aujourd’hui, ce dernier s’insurge, estimant infâme qu’on puisse exhumer une telle vidéo. Pour quelqu’un qui reproche à  des propos remontant à près de quarante ans, l’histoire ne manque pas de sel sans gluten. Ce qui conduit Aymeric Caron à prétendre que ses propos seraient relayés sans tenir compte du contexte. Pas de bol, le contexte est bien là, telle la vérité sortant du puits, seulement vêtue, à défaut d’être nue, d’un string équitable recouvrant ce qui lui demeure de vertu.

Cela ne devrait pourtant pas l’empêcher de se présenter aux prochaines législatives, sous étiquette mélenchoniste, dans le XVIIIe arrondissement parisien, fort de son titre de président – élu à vie, par des citoyens d’exception détenteurs d’un permis de voter en bonne et due forme ? – de ce mouvement de masse : La REV, Révolution écologique pour le vivant.
Si, un jour, Laurent Gerra se retrouve au chômage, il ne faudra pas se demander pourquoi. C’est Aymeric Caron qui lui aura piqué la place d’humoriste préféré des Français. Sans l’avoir forcément voulu...

Par Nicolas Gauthier le 4 mai 2022