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mardi 21 mars 2023

Derrière la victoire à la Pyrrhus du macronisme, un pas de plus pour la France patriote



Selon une enquête de l’AFP, les dons aux associations ont continué à progresser en 2022. Les Français ont été sensibles au drame des Ukrainiens, peut-être à celui de la Syrie et de la Turquie. Mais ces grandes secousses n’expliquent pas tout. Durant le premier semestre 2022, selon le syndicat professionnel France Générosités, qui rassemble 136  et fondations, les dons ont bondi de 10,7 %. Sans l’Ukraine, ces dons progressent toujours, de 1,6 %.

Ainsi, les Français bousculés, abîmés par la Macronie, ces Français inquiets qui voient leur pays plonger dans le rang des nations, gardent assez de grandeur d’âme pour donner un peu de ce qu’ils ont aux causes qui leur sont chères. Ce pays submergé par une immigration hors de contrôle, soumis à une inflation grave, menacé par la baisse de son niveau de vie, par un changement de civilisation, par la violence, le désordre, touché par la trahison d’une Europe supranationale qui ruine son agriculture, son industrie, son commerce, ce pays donne encore.

Les Français, notamment ceux qui donnent aux causes nationales, ont raison. Rien n’est perdu. C’est lorsque l’effondrement est patent que la France donne le coup de pied vital au fond de l’eau et entame sa remontée. L’Histoire en a donné de nombreux exemples.

La victoire à la Pyrrhus d’Emmanuel  et de son gouvernement devant l’, ce 20 mars, à une très courte majorité, est acquise. Mais elle a, une fois de plus, montré la faiblesse de ceux qui mènent la France vers l’abîme. Élection après élection, scrutin après scrutin, la France inflige des défaites aux maigres idées de nos dirigeants : le mondialisme destructeur, l’Europe tueuse de peuples, de nations, saboteuse de cette vieille civilisation qui a produit le pays que nous aimons.

Contre ce destin qu’on nous présente depuis des années comme inéluctable, la France gronde. En Europe, le patriotisme gagne une par une les nations. La France n’est pas à l’abri de cette vague puissante. Certes, l’extrême gauche agite et casse, elle incarne une vraie menace et prolifère dans nos grandes villes, là où justement se pressent les plus aisés de nos compatriotes ! Elle excite et exploite le communautarisme des banlieues. Mais il suffit qu’une partie des Français croient encore à leur destin, croient encore à la France et qu’ils soutiennent de toutes leurs forces ces partis, ces médias, ces , rares, qui aiment et font vivre la France, et tout peu basculer. Si les Français donnent, c'est qu'ils espèrent.

L’affaire des retraites devrait interroger nos grandes consciences. Pourquoi les Français refusent-ils la réforme ? Parce qu'ils refusent de faire un effort pour leur pays ou parce qu'ils n'ont pas confiance dans ceux qui mènent cette réforme, les mêmes qui ont tant abîmé la nation. Parce qu'ils refusent de donner deux ans de plus à la communauté nationale ou parce qu'ils savent que cette communauté n'a plus de nationale que le nom. Parce qu'ils se réfugient dans l'égoïsme ou parce qu'ils le savent, c'est l'Europe qui demande cet effort, une Europe supranationale illégitime et ruineuse ? Les élections européennes de 2024 seront un enjeu majeur dans l'avenir proche. Où en sera la Macronie, déjà si abîmée ? Rien n’est joué et jamais les mondialistes n’ont eu autant de raisons d’être inquiets. Car les Français qu'on cherche à terroriser restent généreux, envers et contre tout.

Par Marc Baudriller le 20 mars 2023

Boulevard Voltaire


jeudi 16 mars 2023

Du déclin annoncé et programmé du régime des retraites : aux commandes les partis de droite depuis 1993 puis la gauche depuis 2014


En 1982, le président François Mitterrand a ramené l’âge de départ à la retraite à 60 ans pour les assurés qui justifiaient d’une durée de cotisation de 37,5 ans (150 trimestres) dans un ou plusieurs régimes de base.

  • Dès 1993 la réforme effectuée par Edouard Balladur, Premier ministre,a augmenté la durée de cotisation requise pour toucher une retraite à taux plein à 40 ans, contre 37,5 ans. À compter de cette année 1993, le calcul de la pension est basé sur les 25 meilleures années de salaire contre 10 auparavant. Les pensions de retraite sont revalorisées sur l’indice des prix et non plus sur l’évolution générale des salaires. Pour les salariés du Privé, le gouvernement Balladur amputait déjà violemment leur régime de retraite.
  • En 2003, François Fillon a réalisé une réforme importante qui prévoit l’alignement de la durée de cotisation du secteur public sur celle du privé qui est passé de 37,5 ans à 40 ans.
  • La réforme de retraite de 2010a prévu le recul progressif de l’âge légal de départ de 60 ans à 62 ans et le recul progressif de l’âge du taux plein de 65 ans à 67 ans.
  • En 2014,la réforme menée par la gauche prévoit l’allongement de la durée d’assurance minimale pour prétendre à une retraite à taux plein : il augmente progressivement de 166 trimestres à 172 trimestres pour les assurés nés entre 1958 et 1972.
  • La gauche en profite pour créer tacitement un âge d’équilibre à 64 ans. Comment ?
  • L’âge légal de départ reste fixé à 62 ans,mais un système de décote/surcote est proposé à partir de 64 ans. Cette recommandation va dans le sens du Bonus/ malus initié sous le gouvernement Hollande et qui pousse les actifs à travailler 1 ou 2 années de plus pour ne pas être pénalisés par une décote pendant une période donnée. Cette mesure vise à inciter les Français à quitter la vie active le plus tardivement possible
  • Toutes ces réformes ne sont, nous dit-on, pas suffisantes pour combler le déficit des caisses de la Sécurité sociale. Une nouvelle réforme, qui suscite une vive opposition, a fait son apparition : celle du régime universel de retraite, voulue par le Président Emmanuel Macron.

 

L’âge légal de la retraite à 64 ans

Les personnes nées à partir de 1961 seront les premières concernées par le report de l’âge légal de départ en retraite. La règle serait alors une augmentation de la durée minimale de travail de 3 mois par an avec pour objectif d’arriver à un âge légal de départ à la retraite de 65 ans dès 2031.

 

Lorsque l’on sait qu’à partir de 60 ans il n’y a que 30% des actifs qui peuvent continuer à travailler, la question humaine et sociale se pose : comment les 70% feront-ils pour vivre décemment si on augmente le nombre de trimestres de dépendance financière et par là même le risque de voir de plus en plus de demandeurs de RSA ?

Tout est fait pour appauvrir les retraités

La Sécurité sociale est et sera en déficit en partie à cause des pensions de retraites ? Cela reste à prouver et il est d’abord urgent d’éviter tous les gaspillages voulus, soutenus, par les pouvoirs publics depuis plusieurs décennies.

Je vous renvoie à l’excellent livre de Nicolas DUPONT-AIGNAN « Où va le pognon ? » L’auteur explique très précisément comment à partir d’une volonté politique, d’une détermination politique, on peut économiser 100 milliards d’euros par an et, par là même, redonner aux retraités et aux futurs retraités l’espoir de profiter de ce qui leur est dû après toutes les années de travail et, ce qu’on ne dit pas assez, ils ont cotisé depuis plus de 40 ans pour s’entendre dire aujourd’hui qu’ils n’auront pas la retraite à laquelle ils pouvaient prétendre.

J’aimerais enfin pouvoir me dire que toutes les personnes de bonne volonté, que tous les politiques qui sont réellement à l’écoute des citoyens, s’unissent pour redonner à notre pays l’envie d’avoir des retraités et non pas de futurs assistés.

A qui toutes ces mesures profitent ? Au portefeuille de l’Etat sans aucun doute et surtout aux fonds de pensions.

La retraite par répartition comme nous la connaissons depuis 1945 reste un beau modèle à défendre. On travaille, on cotise pour les retraités. On arrive à la retraite, les actifs cotisent. Se constituer une retraite à l’aide de fonds de pension n’est qu’une utopie. Ces fonds profitent aux établissements financiers et quid en cas de crack des marchés financiers ?

Par Frédéric Guyard, Secrétaire général de DLF le 9 mars 2023

Debout La France

mercredi 8 mars 2023

Gare au bras d’honneur des Français excédés !



La Macronie est un perpétuel bras d’honneur lancé aux Français. La grossièreté du Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, qui a adressé mardi à l’Assemblée nationale un double bras d’honneur au président du groupe LR, Olivier Marleix, est l’effet mimétique d’une vulgarité incarnée par le chef de l’Etat. Les obligés ont toujours imité le maître. Le ministre de la Justice, balourd pleurnichard, n’échappe par à la règle. De fait, Emmanuel Macron collectionne les bras d’honneur. Qu’on se souvienne de sa déclaration du 5 janvier 2022 : « Les non vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ». Aujourd’hui, le fiasco du vaccin anti-Covid souligne d’autant l’arrogance injustifiée. « Qu’ils viennent me chercher ! », lança-t-il en juillet 2018, dans un ton de petite frappe, à ceux qui voulaient l’impliquer dans l’affaire Benalla. En mai 2018, il posait à l’Elysée en compagnie des Kiddy Smile, artistes technos habillés de shorts et de maillots en résille et se revendiquant « fils d’immigrés, noirs et pédés ». 

Parmi leur répertoire : « Suce ma bite et lèche mes boules ». En septembre de la même année, Macron se faisait photographier à Saint-Martin (Antilles) au côté d’un jeune braqueur sorti de prison, torse nu, pantalon baissé à l’aine, caleçon apparent, en train de faire un doigt d’honneur. Je pourrais multiplier les exemples révélant l’attrait pour la basse provocation du chef de l’Etat. Ce mercredi, sur RTL, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a qualifié Dupond-Moretti, qui s’est excusé de son geste, d’ « homme d’honneur ». L’obscénité de ces parvenus de la politique est sans limite.

L’effondrement dans la médiocrité de la Macronie illustre la faiblesse de caractère de ses principaux représentants. Incapable de s’adresser aux Français ordinaires, cette caste croit se rapprocher des gens en « parlant peuple » et en reprenant les gestes agressifs de la rue. Or les Français ne sont pas dupes de ces bassesses. La colère qui envahit la société est due, pour beaucoup, au rejet de ce monde politique sans manière. Il s’est construit, sottement, sur la haine du peuple d’en bas. Dupond-Moretti, qui s’est comporté hier comme un loubard, est le premier à vitupérer contre les « populistes » qui osent le critiquer. 

Mais il est pourtant légitime de s’interroger sur cet autre caprice princier ayant consisté à renouveler la confiance de Macron en ce Garde des Sceaux mis en examen, en dépit de l’engagement présidentiel de 2017 d’exiger la démission de tout ministre inculpé par la justice. Trop de désinvolture, insufflée par le chef de l’Etat, ne peut que pousser à des réactions en retour. Le bras d’honneur de Dupond-Moretti, excusé par le pouvoir, pourrait être l’occasion pour les Français se faire connaître à leur tour leur ras-le-bol. Jusqu’à présent, les Oubliés ont su se tenir, spectateurs atterrés, loin des soubresauts d’un régime en crise. 

Mais gare au bras d’honneur à venir des Français excédés !

Par Ivan Rioufol le 8 mars 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol


mardi 21 février 2023

Aurélien Pradié éjecté : LR victime de ses courants internes, phénomène bien connu au PS



On ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens, dit le proverbe mais ce n'est pas vrai pour ... Le parti n’en finit plus de payer le prix de ses ambiguïtés et de ses flottements actuels et passés, assortis de psychodrames et de brouilles publiques. Dernière victime en date, , dont les dents rayent efficacement le parquet du siège de  depuis des mois, démarre la semaine délesté de sa casquette de vice-président. Les applaudissements des députés de… la NUPES, qui se sont levés à l’Assemblée nationale ce 18 février, ont fait déborder le vase Pradié déjà bien plein et fulminer le président Ciotti, chargé de garder les brebis LR au bercail. 
Lourde tâche. L’ancien député Bernard Carayon, joint par BV, rappelle un mot de Clemenceau : « Quand je me fais applaudir par mes adversaires, je sais que j’ai dit une connerie. » En virant Pradié des instances du parti, Ciotti tente de simplifier et d'assainir la ligne du parti. «  conserve les valeurs de la droite, c’est le parti du travail, de la responsabilité sociale contre la démagogie, de l’ordre contre le désordre », rappelle Bernard Carayon. Tant pis pour ceux qui s'y opposent.
Mais voilà, cette mini-purge suffira-t-elle ? Car le désordre s’accroche. Ce psychodrame risque de brouiller encore un peu les cartes. Orgueilleux, ingérable, assoiffé de médias et de lumière, Pradié, arrivé troisième lors de la désignation du président de LR, avait insisté auprès de Ciotti pour être nommé numéro deux. Cette alliance d’une ligne conservatrice et d’une ligne progressiste avait surpris et agacé le camp plus conservateur de LR. Cela sentait la paix précaire et les concessions lâchées pour faire une fin. Pradié partageait jusqu’ici son banc de numéro deux du parti avec François-Xavier Bellamy, proche de Retailleau. À  de tenir le balancier sur la corde raide entre les deux personnalités et les deux lignes. Pas confort. D’autant que Pradié s’opposait franchement à la réforme du très progressiste Macron, tandis que les ciottistes de  la soutiennent. Chassé-croisé. Où est la droite, où est la gauche ? On avait un peu le tournis jusqu’à ce que la NUPES désigne le vrai gauchiste par ses applaudissements. Du pas vu depuis longtemps... Mais le paysage évolue vite.
 présente de plus en plus nettement les défauts du… PS, ce qui n’a rien d’enviable. Comme le PS, le parti de droite devient un concentré instable d’histoire, de tendances, de baronnies et d’ambitions. Comme au PS, il ne lui manque que… les militants et les électeurs. Comme au PS, LR semble virer à la bataille de lignes.
Chaque jour qui passe pousse le parti vers les cauchemars groupusculaires des mouvements d’extrême gauche. Ces partis dont on dit que, lorsqu’ils parviennent à se réunir à trois, émergent aussitôt quatre courants…
Il reste à  une dernière carte pour espérer rebondir, celle de Laurent Wauquiez qui ne fait pas la moindre entorse à sa diète médiatique. Cette statue du commandeur ménage-t-elle Pradié ? Pousse-t-elle Ciotti ? Quoi qu'il en soit, une seule carte, c’est peu. Et le défi lancé à Wauquiez semble chaque jour un peu plus élevé que la veille.
Par Marc Baudriller le 20 février 2023

mercredi 11 janvier 2023

LR : la déroute des retraites !

 


« Cette réforme doit être efficace et juste. » Lorsque Éric Woerth prend le micro pour interpeller le ministre du Travail Olivier Dussopt lors des questions au gouvernement, on entend tousser dans les rangs de . Car l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy passé chez Renaissance, auteur d’une loi réformant les retraites en 2010, synthétise en « chaire » et en os la corde raide sur laquelle dansent les députés « de la droite et du centre » dont l’appellation est en soi une main tendue vers la Macronie. « Le macroniste Woerth, ancien ministre de Sarkozy, interroge le macroniste Dussopt, ancien député socialiste, sur la . Le macronisme, agrégation des renégats des deux camps, au service d’un opportunisme qui emporte tout sur son passage », tweetait, rageur, le député NUPES Benjamin Lucas. Ce dernier n’est pas un habitué de la finesse analytique, mais cette sortie, quoique partiale, résume à sa façon le malaise qui agite la sphère LR, condamnée à reculer devant une réforme qu’elle aurait menée si elle avait été aux affaires. Et le malaise, c’est que cela se sait...

Opposants ou béquille du pouvoir ?

C’est l’éternelle question. En élisant à la présidence du groupe  Olivier Marleix, en opposition frontale avec , les députés Républicains revenaient essorés, amoindris, écrasés entre une galaxie macroniste en majorité relative et un groupe  en surnombre et, enfin, étouffés par une NUPES vociférante. Néanmoins, ils revenaient avec un message clair : ils étaient dans l’opposition. Après plusieurs mois chaotiques, l’élection d’Éric Ciotti devait apporter un surcroît de clarification. Et puis arriva la réforme des retraites. Ils se trouvèrent déchirés entre le troisième homme de l’élection, Aurélien Pradié, qui manifestait sa volonté de voter contre la réforme, et la vision de Bruno Retailleau, qui affirmait, dans Le Figaro, que la  était « un enjeu essentiel pour le pays mais c’est aussi une épreuve de vérité pour la droite […]. Allons-nous défendre ce que nous avons toujours défendu ? Ou bien allons-nous glisser dans les sables mouvants du reniement ? » Dans la pure continuité de la ligne du candidat Fillon en 2017, Bruno Retailleau plaide pour une retraite à 65 ans.

Chez LR, trois tendances distinctes

Puis est arrivé la synthèse d’Éric Ciotti : celui qui fut pendant des années le tenant de la ligne droite dure au sein des  façon « Droite forte » sauce Peltier-Didier du temps de la présidence Copé joue aujourd’hui le jeu de l’équilibriste et du compromis. Aussi, le groupe plaide pour une réforme progressive et un départ à 63 ans en 2027. Il y a donc ceux qui ne veulent pas de recul du tout, ceux qui veulent la retraite à 65 ans et ceux qui veulent un compromis à 63 ans, jugeant cela moins brutal. Un compromis ou une compromission ? « Éric Ciotti joue l’opposant après avoir appelé à voter pour Renaud Muselier (président de PACA, ex- passé chez Macron) aux régionales contre nous », s’amuse, auprès de BV, un député « L’explication de leurs résultats catastrophiques, c’est l’absence de ligne claire. Ils sont inaudibles sur les sujets majeurs », soupire le sénateur ex- du Val-d’Oise Sébastien Meurant, qui a rallié Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle.

Un flou qui profite au 

L’avantage de l’opposition franche et frontale est qu’elle vous épargne ce genre de calculs. « Prêts à voter une motion de censure déposée par LR si ceux-ci retrouvent leur courage en route », affirme le président du RN. Dans les très chics Salons Hoche, à quelques pas de la place de l’Étoile, Jordan Bardella présentait avec les parlementaires ses vœux à la presse.

« Lorsqu’on ne vote aucune motion de censure, on est l’UDI d’Emmanuel Macron », nous glisse Jordan Bardella, en aparté. Celui qui a succédé à Marine Le Pen à la tête du Rassemblement national ne manque pas d’étriller les députés de droite. « Soit ils restent la béquille d’Emmanuel Macron, soit ils décident en toute transparence de rejoindre la majorité d’Emmanuel Macron. »

Comme souvent, le compromis devait se trouver entre les deux. Et c’est, mesurons le poids du symbole, le Premier ministre Élisabeth Borne qui aura arbitré le débat interne des LR. La chef du gouvernement a annoncé une retraite à 64 ans de 43 annuités et 67 ans pour le taux plein. Avec, en prime, la revalorisation des petites retraites et celles des mères de « La réforme proposée par Élisabeth Borne reprend celle que nous votons au Sénat »se réjouit Bruno Retailleau.

Et l’épilogue vaudevillesque LR-Renaissance a de quoi faire sourire. Le gouvernement peut proposer une réforme « de consensus » et les LR peuvent s’en attribuer le mérite. Reste à savoir qui est l’assurance-vie de qui et surtout, pour paraphraser Jordan Bardella, qui est la béquille de qui. Le groupe d’opposition voulu par Olivier Marleix doit son unité à la chef du gouvernement qu’ils sont censés combattre. Les futures motions de censure ne passeront pas et les Républicains peuvent souffler, la dissolution n’est pas pour demain.

Par Marc Eynaud le 10 janvier 2023

Boulevard Voltaire

dimanche 11 décembre 2022

Budget : Élisabeth Borne déclenche un neuvième 49.3, LFI dépose une motion de censure



La Première ministre Élisabeth Borne a déclenché dimanche un neuvième 49.3 pour faire adopter sans vote la partie "dépenses" et l'ensemble du projet de budget de l'Etat pour 2023 en nouvelle lecture devant l'Assemblée nationale. Les députés insoumis ont de suite répliqué par le dépôt d'une nouvelle motion de censure.

Le volet "recettes" adopté, un neuvième 49.3 dégainé, et une nouvelle motion de censure dans la foulée... L'Assemblée nationale a connu dimanche une séance express selon un scénario déjà connu, à la veille de la dernière semaine d'examen du projet de budget 2023. Quelques dizaines de secondes après avoir vu la partie "recettes" adoptée en nouvelle lecture, après le rejet d'une motion de censure des Insoumis, Élisabeth Borne est remontée à la tribune pour brandir à nouveau l'arme constitutionnelle sur la partie "dépenses" et l'ensemble du projet de loi de finances.

78 voix pour la nouvelle motion de censure

Devant un hémicycle fortement clairsemé pour cette séance dominicale, la plupart des députés étant en circonscription, la cheffe du gouvernement a "regretté" une "multiplication des motions (qui) a considérablement restreint le temps des discussions". Celle de dimanche n'a recueilli que 78 voix. Elle a assuré ne pas abandonner sa "volonté de bâtir des compromis" et mentionné des mesures retenues du Sénat sur "le financement des transports publics en Ile-de-France" ou "la lutte contre l'habitat indigne en Outre-mer".

À ce neuvième 49.3, les députés LFI ont répondu par une neuvième motion de censure venue de la gauche (dont trois de l'ensemble de la Nupes), contre "l'autoritarisme du gouvernement (qui) n'a pas de limite". La motion pourrait être étudiée mardi ou mercredi, mais n'a guère plus de chances d'aboutir. Son rejet vaudrait adoption de l'ensemble du projet de budget de l'Etat en nouvelle lecture, avant un dernier passage au Sénat, et un très probable dixième 49.3 la semaine prochaine à l'Assemblée pour conclure son examen.

Borne défend le retour d'un texte enrichi

Dimanche, députés de gauche et de droite ont profité de leur temps de parole sur la motion de censure LFI précédente pour défendre leurs positions et également aborder la réforme des retraites. "Vous êtes minoritaires donc vous supprimez le vote", a accusé Eric Coquerel (LFI), reprochant au gouvernement d'avoir esquivé avec le 49.3 des débats chauds du budget, sur les impôts locaux notamment, ou d'avoir écarté des amendements adoptés, comme les 3 milliards d'investissement sur le ferroviaire. Sur les retraites, "il vous faudra bien plus qu'un 49.3 pour vous en sortir", a-t-il lancé.

Élisabeth Borne a elle défendu en retour un texte enrichi de contributions des oppositions "sur la demi-part des veuves" ou "sur les carburants alternatifs". La socialiste Valérie Rabault a critiqué des "seuils" sur le bouclier tarifaire énergétique qui "vont laisser de nombreuses collectivités locales sur le carreau". Véronique Louwagie (LR) a critiqué, comme d'autres élus, un "budget manifestement insincère" au vu des prévisions de croissance.

Lire la suite sur Europe 1

mercredi 7 décembre 2022

Le RN s'opposera à toutes hausses des tarifs des transports en Il-de-France



Communiqué de Wallerand de Saint Just, président du groupe RN au Conseil régional d’Île-de-France et de François Paradol, représentant RN au conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités du 6 décembre 2022

Lors du conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités (IDFM) de ce mercredi 7 décembre 2022 doit être votée l’évolution tarifaire des transports en commun d’Île-de-France. Les différents scénarios et projections tarifaires envisagés par Valérie Pécresse prévoyaient des augmentations insoutenables pour les usagers franciliens, avec des augmentations allant jusqu’à 36% suivant les offres et un passe Navigo flirtant avec les 100 euros mensuels.

Les élus du Rassemblement National s’opposent fermement à toute hausse des tarifs, quand bien même serait-elle minimisée à la veille du conseil d’administration par l’annonce opportune de Clément Beaune, ministre des Transports, d’accorder une aide exceptionnelle de 200 millions d’euros pour Île-de-France Mobilités et qui devrait permettre de contenir le passe Navigo à 84,10 euros, soit une augmentation de près de 12%.

Dans un contexte d’inflation record, de hausse de l’insécurité, de grèves à répétition, d’offre de transport réduite et fortement dégradée faisant des trajets de millions de Français un véritable calvaire, le principe même d’une hausse des tarifs est inenvisageable pour les usagers. Il s’agit également d’un non-sens écologique, au moment où la préoccupation environnementale exigerait des transports en commun aux tarifs plus abordables.

Depuis de nombreux mois, le Rassemblement National alerte sur l’impasse financière d’IDFM au vu des trajectoires engagées. Avec un encours de la dette estimé à 23 milliards d’euros en 2031, les gabegies financières et projets pharaoniques à l’utilité contestable soutenus par Valérie Pécresse, la lutte insuffisante contre la fraude ou encore son refus de remettre en cause la réduction tarifaire pour les clandestins auront fortement pesé. Si la précédente gestion socialiste continue de laisser des traces, la majorité de Valérie Pécresse est comptable de la dérive d’IDFM et des hausses tarifaires à venir pour les usagers.

Au conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités comme au Conseil régional d’Île-de-France, les élus Rassemblement National s’opposeront à toute hausse de tarifs des transports en commun et seront les relais du ras-le-bol croissant des usagers de la région-capitale.

RN

"Les LR servent-ils encore à quelque chose ?" - La chronique de François Bousquet (Eléments) sur Radio Courtoisie le 7 décembre 2022

mercredi 30 novembre 2022

Muselier rejoint Renaissance : « Bon débarras ! »



Lundi soir, Renaud Muselier siégeait donc au bureau exécutif de Renaissance à Paris, présidé par Richard Ferrand, aux côtés de Stéphane Séjourné, Aurore Bergé, Darmanin, Montchalin, Dussopt, Keller, Riester et autres macroniens passionnés et fidèles depuis des années. Il a plongé après une longue carrière consacrée à la droite, des déclarations à l’emporte-pièce comme s’il en pleuvait, des protestations de fidélité innombrables… Mais, pour le carriériste aveugle, tout passe. Et comme disait le regretté Edgar Faure, « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ». Le vent a tourné. Renaissance, l’ex-LREM ? « C’est le seul parti raisonnable », explique Muselier à Nice-Matin.

Le choix de Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, n’aura surpris personne. C’est l’aboutissement d’un cheminement, comme on le dit des grandes conversions. En l’occurrence, l’aboutissement de l’abandon des dernières convictions du personnage au profit de son intérêt personnel et électoral. Il avait à peine surpris, Renaud Muselier, lorsqu’il avait quitté les Républicains en novembre 2021. Il avait surpris moins encore lorsqu’il avait appelé à voter Macron lors de l’élection présidentielle en février. Comme la candidate LR au soir du premier tour.

Sa décision n’a de quoi sidérer personne, et pourtant, ses anciens amis LR ne le ménagent pas. À l’image de Retailleau : « Voir Renaud Muselier siéger au bureau politique de Renaissance au milieu d’un parterre d’anciens socialistes me fait de la peine pour lui. »

Ou de son ancien compagnon de route, comme on disait au PC, Éric Ciotti, qui tire à vue : « Le mot traître a un nouveau synonyme : Muselier […] Méprisable et ridicule », exécute celui qui a de bonnes chances de prendre la présidence du parti des Républicains.

Les deux hommes ont pourtant été proches longtemps. Ciotti a contribué à faire élire Muselier à la tête de la région. Une nouvelle fois confronté à ses démons tentateurs, ceux de la gamelle macroniste, LR veut tourner la page. « Bon débarras », exécute l’ancien député Bernard Carayon, homme de droite et soutien de Ciotti, qui connaît Muselier depuis plusieurs décennies. À BV, Carayon confie : « C’était un jeune homme sympathique et doué qui a grandi dans l’ombre de Jean-Claude Gaudin [l’ancien maire de Marseille, NDLR], mais il aime trop le confort et pas assez le combat. C’était prévisible. À chaque fois qu’il recevait le président de la République, c’était en grande pompe. Il a voulu sauver sa peau et ménager sa clientèle. Mais la politique, ce n’est pas le commerce. » Pour les cadres de LR, ce mouvement ne change rien à la course qui oppose Ciotti, Retailleau et Pradié pour le fauteuil de président du parti.

Mais ce transfert attendu révèle une fois encore l’inconfort extrême et l’ambiguïté consubstantielle d’une partie de cette droite qui fut en réalité macroniste avant Macron et se laissa dévorer peu à peu par le macronisme… d’après Macron. Certains de ses caciques font carrière depuis des années au sein du gouvernement, comme Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin. Et Sarkozy soutient désormais au grand jour son ami Macron. La droite de Ciotti, de Wauquiez et de Retailleau aura fort à faire pour se débarrasser du vieux piège usé, rouillé, couinant, si commode pour les démolisseurs du pays, ce piège grossier de « l’alliance avec l’extrême droite ».

Une rengaine reprise une fois encore par Muselier. La droite doit choisir, explique Muselier dans un court texte, entre « l’addition des raisonnables avec une culture de gouvernement », soit ceux qui ont jeté la France dans le mur avec application, et « l’union des droites extrêmes, sur fond de populisme, de nostalgie ou de peur ». La baudruche de carnaval de l’antiracisme ressort lorsqu’il s’agit de laisser la France aux mains du mondialisme destructeur. Mais derrière les grands mots perce le souci du carriériste : « Perdre trois présidentielles, passer de 350 députés à 60 et ne plus tenir aucune ville de 100.000 habitants aurait dû calmer les stratèges du repli sur soi », explique Muselier. Le mot est lancé. Sa stratégie, c’est donc celle de la soumission au plus fort. Celle des compromissions. « La survie de la droite française en dépend, sinon elle se dissoudra dans le Rassemblement national », écrit-il. Tout sauf l’intérêt de la France et des Français… Sur le fond, il n'a pas tort. À droite, il faudra bien s'allier, disparaître ou trahir...

Mais voilà, Muselier fait ce choix honteux à un drôle de moment. Précisément au moment où le macronisme faiblit, perd son assiette. Les Français ouvrent les yeux, le Président n’est plus soutenu que par un Français sur trois. Les mécontents culminent à 62 %.

Muselier rejoint le confort du navire amiral au moment précis où il commence à prendre l’eau, quand la réalité des faits, la réalité de la crise migratoire, énergétique, scolaire, crise de la dette, du pouvoir d’achat, crise sanitaire, crise sociale, crise industrielle, crise agricole, où cette réalité déchire le voile de baratin, d’assurance et de mondialisme aveugle qui font la colonne vertébrale du macronisme. Ce geste quasi suicidaire est celui d’un homme dos au mur, assis sur un socle électoral de droite qu’il a trahi. Il sait que toute trahison se paie un jour. Il ne lui reste plus qu’à espérer un maroquin. À tenter le coup de la séduction auprès du prince qu’il combattait hier. Avec ce transfuge, la droite patriote, celle de Le Pen et de Zemmour, la droite réaliste depuis si longtemps, a encore gagné quelques points. 

Il reste à Muselier à vivre avec le supplice de Caïn si bien décrit par Victor Hugo, celui de la conscience : « Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre et qu'on eut sur son front fermé le souterrain, l'œil était dans la tombe et regardait Caïn. »

Par Marc Baudriller le 30 novembre 2022

Boulevard Voltaire

vendredi 25 novembre 2022

Éric Zemmour: «L’union des droites est la seule issue»



Il y a un an, une rumeur court: je veux me présenter à la primaire des LR… Des réunions de crise s’organisent chez LR pendant que les éditorialistes défilent à la télévision pour prédire ma «sérieuse chance de victoire au regard de la base zemmourisée de LR». Affolés, les dirigeants de ce parti ajoutent une clause à leurs statuts pour m’en interdire l’accès. Malin, Éric Ciotti reprend mot à mot mes propos et gagne sa place au second tour de la primaire, en annonçant qu’il voterait pour moi contre Macron. Il me l’avouera en riant au téléphone: «J’ai fait toute ma campagne sur ton nom!»

Un an plus tard, le même Ciotti, pour se racheter une vertu, hurle avec les loups de gauche contre moi, puis contre le député RN, M. de Fournas. Loin de moi l’idée d’accabler le pauvre Ciotti. Il n’est pas le seul: c’est le destin de LR de se soumettre au centrisme. C’est même son ADN, depuis que Chirac l’a fondé pour faire l’alliance «de la droite et du centre». Cette alliance condamne LR à donner des gages au centre qui, lui-même, donne des gages à la gauche. Les Français de droite sont ainsi sans cesse floués, trompés, trahis.

«Les LR sont condamnés»

Il faut briser ce cercle infernal. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai fondé le parti Reconquête!. Chez nous, il n’y a pas de «cordon sanitaire» avec le RN ; pas d’alliance avec le centre non plus. Nous faisons l’union des droites et cela se voit dans nos instances et nos fédérations, comme cela s’est traduit dans les urnes avec mes 2,5 millions d’électeurs venus à parts égales de LR et du RN.

Nicolas Sarkozy me l’a dit lors de notre déjeuner«Les LR sont condamnés. Ils n’ont pas d’avenir. Leur destin est de finir écartelés entre Macron et toi.» Quand on demande aux électeurs LR s’ils veulent l’union des droites, une moitié est contre et l’autre pour. La moitié contre a voté Macron dès le premier tour de la présidentielle et non Pécresse, car ils ont préféré l’original à la copie. Ils ne voteront ni Wauquiez ni Retailleau, car ils préféreront un parti au gouvernement à un vieux parti qui n’a plus touché au pouvoir depuis plus d’une décennie.

Tout le reste des LR souhaite l’union des droites, et beaucoup ont voté pour moi. Pécresse a ainsi perdu le dernier enjeu symbolique de sa campagne, finissant derrière moi le 10 avril ; j’ai donc été le quatrième homme de cette élection, plaçant Reconquête! comme premier parti de droite. Ces Français ne veulent ni du socialisme mariniste ni de la fausse fermeté LR. Je me sens proche d’eux, car comme eux, je fais partie de la tradition du RPR. Ils ont le même discours que Reconquête! sur l’école, le travail, le mérite, contre le wokisme et sur l’identité de la France. Ils ont compris que mon positionnement, équidistant entre le RN et LR était dans l’intérêt de la France et dans le sens de l’histoire.

Partout en Europe, en Suède, en Italie, et même en Israël, c’est l’union des droites qui gagne les élections. Seule la France refuse encore cette évidence. Giorgia Meloni a fait 4 % en 2018 ; elle gouverne aujourd’hui l’Italie parce qu’elle a rassemblé toutes les droites. En France, chacun pense gagner seul, alors que cela fait déjà trois présidentielles que nous perdons. Sortons de cette spirale funeste, retrouvons-nous sur le sujet qui nous rassemble tous: la défense de la France.

Par Eric Zemmour, Président de Reconquête ! le 25 novembre 2022

Le Figaro