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vendredi 21 juin 2024

A l'Assemblée nationale qui propose quoi ?


 

Pour la victoire du Rassemblement National



Le site des Onironautes entre aujourd'hui véritablement en campagne politique à l'occasion de ces élections législatives cruciale pour l'avenir de notre pays. 

Certes, la dissolution de l'Assemblée Nationale avait été réclamée à maintes reprises par l'opposition mais c'est bien Emmanuel Macron qui a décidé de lui-même son autodestruction. Car il s'agit bel est bien d'une autodestruction car , et il le savait, sa coalition, et son propre parti politique ne survivra que plus que modérément au scrutin des deux dimanche prochains.

Les élections qui se profilent verront donc deux gros blocs s'affronter celui des Patriotes sous la bannière du Rassemblement National et celui de l'anti-France avec l'ensemble de la gauche et de l'extrême-gauche bizarrement réunie. Ce blougi-boulga qui ne cache même plus sa haine des personnes ne pensant pas comme elle ni son antisémitisme né de LFI.

Les Onironautes appellent donc, modestement et à leur niveau, à soutenir Jordan Bardella, Marine Le Pen, le RN et les divers mouvements et personnalités qui veulent que la France reste la France.

Les 30 juin et 7 juillet 2024 il faut voter pour les candidats soutenus par le RN. 





Jean-Philippe Tanguy (RN) sur RTL le 21 juin 2024

Jordan Bardella (RN) invité du JT de 20H le 20 juin 2024

mercredi 19 juin 2024

Législatives 2024. Jura : les candidats du Rassemblement national sont désignés



Le Rassemblement National (RN) a communiqué, mercredi 12 juin, les noms de ses candidats dans les circonscriptions jurassiennes en vue des législatives (30 juin et 7 juillet 2024).

À Dole, Aurore Vuillemin-Plançon en cheffe de file

Sans surprise, c’est Aurore Vuillemin-Plançon qui est choisie pour représenter le RN dans la troisième circonscription (région de Dole). Cheffe de la section jurassienne du RN, maire de Rouffange depuis 2020, elle était déjà la candidate RN aux législatives de 2022 puis aux sénatoriales 2023.

À Lons, Valérie Graby

Elle sera incontestablement la cheffe de file de la courte campagne du RN en Jura.

Dans la première circonscription (Lons), le RN a désigné la conseillère régionale (depuis 2021) Valérie Graby. Originaire de Besançon, installée à Ougney, cette gérante de petite entreprise est la tête de liste RN dans le Jura aux élections régionales de 2021 (20,5 % des voix au premier tour, 21,7 % au deuxième tour). Elle est depuis l’un des seize conseiller régional RN dans l’assemblée de Bourgogne-Franche-Comté.

Enfin, dans la deuxième circonscription (Saint-Claude), c’est Thierry Mosca qui portera les couleurs du RN. Agé de 65 ans, mosaïstes d’art, Thierry Mosca voulut candidater aux élections Municipales 2020 à Saint-Claude pour le RN avant de finalement abandonner faute de pouvoir composer une liste.

Le parcours d’Aurore-Vuillemin-Plançon

La montée en flèche d’Aurore Vuillemin-Plançon débute en décembre 2020 par le démission du maire de Rouffange Yves Tissot. Celui-ci part en colère et c’est Aurore Vuillemin-Plançon, première adjointe qui hérite de la place.
Pas vraiment un cadeau car nous sommes alors en pleine crise sanitaire. « Dans l’immédiat, j’assure l’intérim par la force des choses », explique-t-elle au Progrès. À la suite de l’élection partielle, c’est elle qui est désignée maire de cette petite commune rurale du nord Jura (116 habitants).
La tête de l’emploi
Elue de terrain en pleine campagne, issue de la classe moyenne (elle est fonctionnaire territoriale), Aurore Vuillemin-Plançon a aussi le bon goût de conjuguer un engagement ancien au RN et un style posé qui cadre idéalement avec la volonté du parti d’extrême-droite de se normaliser.
Elle devient le meilleur espoir féminin du RN en Jura aux lendemains des Législatives 2022. Arrivée troisième, elle manque de peu le second tour et fait un carton dans les villages. C’est donc fort logiquement qu’elle est désignée patronne du RN en Jura en décembre 2022 après l’étrange démission de Thomas Bouhali.
Sa désignation comme candidate aux Sénatoriales renforce encore sa position et confirme que le RN a fait de la campagne jurassienne une terre de conquête.

Par Julien Berrier le 13 juin 2024

La Voix du Jura



Législatives 2024 : Le RN retire son soutien à l'un de ses candidats après un tweet antisémite



Plus d'une semaine après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, la campagne bat son plein. Jordan Bardella est attendu au salon de défense Eurosatory, notamment pour clarifier ses positions sur sa politique internationale. Dans le même temps, Emmanuel Macron pourrait faire appel à l'article 16 en cas de débordement après les élections. L'Élysée dément. 

A 11 jours des législatives, le président du Rassemblement national Jordan Bardella se rend mercredi au salon de défense Eurosatory où il pourrait clarifier ses positions en matière de politique étrangère, tandis que la gauche s'indigne au lendemain d'une lourde charge d'Emmanuel Macron contre le Nouveau Front populaire.

Le Rassemblement national retire son soutien à l'un de ses candidats après un tweet antisémite

Le Rassemblement national a indiqué mercredi qu'il n'accordait plus son soutien à l'un de ses candidats dans le Morbihan, Joseph Martin, un cadre du parti à la flamme qui avait publié un message antisémite sur les réseaux sociaux en 2018, jamais effacé ni renié. "Il n'a plus le soutien du Rassemblement National, il est suspendu et sera convoqué en vue de son exclusion", a indiqué le RN à l'AFP, en rappelant qu'il n'était pas possible de retirer sa candidature.

Emmanuel Macron pourrait activer l’article 16 de la Constitution en cas de débordements après les élections

Face au blocage des institutions, Emmanuel Macron pourrait démissionner, mais le chef de l'État dispose d'une autre solution : le recours à l'article 16 de la Constitution, qui lui confère les pleins pouvoirs. Selon nos informations, Emmanuel Macron a discuté de cette hypothèse avec plusieurs proches. Ce mardi matin, le palais de l'Élysée a fait savoir qu'il démentait. 

la Constitution ne prévoit pas de durée maximale d'exercice de ces pouvoirs exceptionnels, seul le Conseil constitutionnel peut apprécier, après 60 jours, si son usage est toujours justifié. Jusqu'ici, l'article 16 n'a été utilisé qu'une seule fois dans l'histoire de la Vème République, c'était en 1961, par le général de Gaulle, après la tentative de putsch des généraux.

Emmanuel Macron "perd ses nerfs", juge la gauche

Prié par une partie de ses troupes de ne pas s'afficher dans la campagne, Emmanuel Macron ne reste pourtant pas avare de déclarations. En déplacement sur l'île de Sein (Finistère) pour célébrer le 84e anniversaire de l'Appel du 18 Juin, il a taxé le programme du Nouveau Front populaire, de "totalement immigrationniste". Ils proposent "d'abolir toutes les lois qui permettent de contrôler l'immigration", a-t-il martelé devant des journalistes.

Il a aussi dénoncé "des choses complètement ubuesques comme aller changer de sexe en mairie" dans le programme de la gauche qui propose d'"autoriser le changement d'état-civil libre et gratuit devant un officier d'état civil". Ces déclarations ont suscité l'ire des responsables de la nouvelle union.

"On attendait Jupiter on a eu Néron", a taclé sur RTL le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure. "Comment est-il possible que cet homme qui a été élu et réélu pour faire face à l'extrême droit enchaîne en réalité les reprises du discours de l'extrême droite?" "Le président de la République perd ses nerfs en attaquant le programme du Front populaire là-dessus (...) Je le sens un peu fébrile", a commenté de son côté le patron des communistes Fabien Roussel sur franceinfo.

Bardella attendu au salon de la défense pour préciser ses engagements

Après avoir tenté de dissiper les doutes sur la réforme des retraites, s'engageant à l'abroger en favorisant les carrières longues, la visite à Eurosatory, plus grand salon international de défense et de sécurité terrestres, pourrait donner l'occasion à Jordan Bardella de s'exprimer notamment sur la guerre en Ukraine, l'une des principales épines pour le RN.

Longtemps considéré comme proche du Kremlin, le parti d'extrême droite affiche depuis l'invasion russe de 2022 un soutien à Kiev, mais il s'oppose aux sanctions économiques européennes contre Moscou et s'est abstenu à plusieurs reprises sur des textes en faveur de l'Ukraine, un positionnement qui lui a valu les foudres de l'exécutif.

Le Rassemblement national a aussi fait évoluer sa position sur l'Otan : en 2022, Marine Le Pen, en campagne pour la présidentielle, avait promis de "quitter le commandement intégré" de l'organisation, au nom de "l'indépendance" de la France. Deux ans plus tard, Jordan Bardella s'est dit contre une sortie tant que la guerre en Ukraine "est toujours en cours". Le président du RN va continuer à appeler ses électeurs à la mobilisation. Désigné par son camp comme futur Premier ministre en cas de victoire, il a assuré mardi qu'il "refuserait d'être nommé" à Matignon, sans majorité absolue à l'issue des législatives.

Bardella promet de dissoudre "toutes les organisations d'ultragauche et d'ultradroite", y compris le GUD

Jordan Bardella a assuré mercredi qu'il dissoudrait "toutes les organisations d'ultragauche et d'ultradroite" s'il devait arriver au pouvoir, y compris le GUD, un syndicat étudiant accusé d'être "très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national" par Gérald Darmanin. "Si demain je suis à la tête du pays, je n'aurai aucune forme de tolérance à l'égard de ceux qui se livrent à de la violence dans notre pays", a martelé Jordan Bardella en marge d'une visite d'un salon des industries de défense en Seine-Saint-Denis.

Le 19 juin 2024 avec AFP

Europe 1

lundi 17 juin 2024

Charles-Henri Gallois (Reprenons Le Contrôle) sur Radio Courtoisie le 17 juin 2024

 

Face à l'Extrême-gauche


 

Le Front de la honte attise la guerre civile



La France française ? A dégager ! 

C’est ce que clament ceux qui, dans la gauche réunie pour le pire, attisent la guerre civile. Ils espèrent l’affrontement, racial et culturel, entre Français d’origine et Français de la diversité, les premiers étant coupables d’entraver le remplacement espéré. Pour Jean-Luc Mélenchon, clé de voute du Nouveau Front Populaire, « ceux qui s’appellent Français de souche posent un sérieux problème à la cohésion de la société ». A entendre l’épurateur ethnique, ces ennemis-là, trop blancs et trop enracinés, seraient un obstacle à la refondation de la « nouvelle France » issue de l’immigration. Ce serait à eux, authentiques indigènes, de s’assimiler à la nation « créolisée » – comprendre, islamisée – sous peine de mise au ban pour cause d’ « extrémisme ». 

Dimanche, Killian MBappé, capitaine de l’équipe de France, a appelé les jeunes à défendre la « mixité ». Clémentine Autain (LFI), s’est laissée aller à espérer, avant de se reprendre (oups !), parlant de ses adversaires à droite : « Si on pouvait tous les éradiquer ce serait formidable ». Faisant moi-même partie de ces nombreux « Français de souche » (Rioufol est un lieu-dit près de Gluiras (Vivarais) et le nom d’une rivière d’Ardèche) je n’ai aucune intention de m’excuser de mes lointaines origines. 

Surtout : je suis loin d’être le dernier des Mohicans, dans une France que la gauche amnésique rêve d’effacer. Michel Auboin rappelle (Le défi d’être français, La Cité) : « La France d’aujourd’hui est encore l’héritière de cette longue histoire. Trois Français sur quatre sont d’origine majoritairement française et de culture provinciale ».

C’est la haine de la France que porte ce Front populaire de la honte. Il rassemble des « démocrates » qui refusent la loi des urnes, des « pacifistes » qui promettent la violence, des « antiracistes » qui soufflent sur les braises de la judéophobie islamique et de l’antisionisme anti-juifs. « On va à l’essentiel », a dit François Hollande, samedi, pour justifier son appui à cette coalition qui empeste. L’antisémitisme que flatte électoralement Mélenchon et ses alliés, est donc un point de détail pour l’ancien chef de l’Etat socialiste, mais aussi pour Raphaël Glucksmann et cette gauche sociale-démocrate qui intime à la droite de se tenir à l’écart du RN pour mieux frayer elle-même avec le NPA pro-Hamas. 

S’il y a une dérive fasciste, elle est chez ces héritiers de la Terreur : ils sont prêts à semer le chaos pour empêcher Jordan Bardella et ses soutiens LR d’accéder au gouvernement. Il faut l’honnêteté intellectuelle de Serge Klarsfeld, le chasseur de nazi, pour dire qu’il votera RN en cas de second tour face à cette gauche perdue. Alain Finkielkraut l’a rejoint sur cette hypothèse, tout comme Xavier Bellamy (LR). 

Est-ce à dire que la France française sera sauvée le 7 juillet à 20 h, à l’issue des législatives ? Rien n’est moins sûr. Le ralliement de Hollande au Front de la honte rappelle les liens entre la bourgeoisie urbaine et l’extrême-gauche. Le parti présidentiel partage avec elle le mépris pour le peuple ordinaire. 

Dans Libération de ce lundi, la députée sortante Renaissance, Violette Spillebout, appelle à voter LFI en cas de duel avec le RN. L’union des droites reste fragile, son socle populaire allant vers l’abstention. Les LR anti-RN et pro-Macron peuvent faire gagner la gauche devenue folle. 

Plus que jamais, la politique va avoir besoin ces prochains jours de personnalités courageuses.

Par Ivan Rioufol le 17 juin 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

Tournons la page du macronisme et faisons échec au péril de l'extrême gauche

dimanche 16 juin 2024

FRANÇOIS ASSELINEAU : "AU SECOND TOUR, NOUS SOUTIENDRONS LES CANDIDATS RN/LR"

Guillaume Bigot : de chroniqueur CNews à député RN ?



C’est un visage que les fidèles de CNews connaissent bien. Depuis 2020, Guillaume Bigot apparaît régulièrement à l’antenne de la chaîne info du groupe Canal+. Il a participé, à de nombreuses reprises, à la matinale, avant de décrocher sa propre émission, Infos du monde, dans laquelle, avec le philosophe Jean-Loup Bonnamy, il analysait l’actualité internationale. 

Mais c’est surtout en tant que chroniqueur à Face à l’info, le rendez-vous quotidien animé par Christine Kelly, que l’essayiste parisien a gagné la sympathie des téléspectateurs. Il y livrait régulièrement des analyses percutantes, réservant ses attaques les plus dures aux instances européennes et aux technocrates bruxellois. Le 11 mai dernier, BV le recevait sur son plateau à l'occasion de la sortie de son livre On marche sur la tête.

Depuis quelques jours, cependant, c’est Gabrielle Cluzel qui siège à la table des « mousquetaires » de la reine Christine, en remplacement de Guillaume Bigot. Ce dernier a, en effet, choisi de se lancer dans une autre aventure : la politique. Après divers engagements auprès de Charles Pasqua ou Jean-Pierre Chevènement, le quinquagénaire a accepté l’investiture du Rassemblement national aux prochaines élections européennes. Un nouveau défi pour celui qui se retrouve ainsi candidat dans la deuxième circonscription du Territoire de Belfort.

Haro sur le Bigot

Depuis l’annonce de cette investiture, la presse n’a qu’un seul mot à la bouche : « parachutage ». « Ses liens avec le Territoire de Belfort semblent en effet ténus, voire inexistants », pointe France 3« Guillaume Bigot est né à Paris. Il a fait ses études à Paris. Tout comme sa carrière professionnelle. Pourtant, cet habitué du plateau de CNews est annoncé à plus de 400 kilomètres de la capitale », raille également Le Huffington Post, dans un article très à charge. Selon le site de gauche, les torts de l’ex-éditorialiste ne se limiteraient pas à son manque d’ancrage dans sa circonscription : Guillaume Bigot aurait aussi eu des « propos sexistes » à l’égard de Sandrine Rousseau, il aurait proféré des « approximations » durant la crise sanitaire et - comble de l’horreur - contribuerait à la « revue europhobe » de Michel Onfray Front populaire. Bref, une vulgaire « candidature CNews » contre laquelle tout bon progressiste devrait appeler à faire barrage.

Il est, d’ailleurs, intéressant d’observer que ces mêmes médias n’ont pas jugé utile de dénoncer le « parachutage » du Versaillais Aymeric Caron dans la dix-huitième circonscription de Paris, ni celle de Raphaël Arnault, membre d’un groupuscule d’antifas ultra-violents, à Avignon. Ce monsieur est, par ailleurs, fiché S, mais seuls des médias de droite semblent s’en émouvoir. Qu’aurait-on dit si le RN avait investi pareil énergumène !

Une dynamique occultée par la gauche

N’en déplaise aux commentateurs idéologisés à l’extrême, l’investiture de Guillaume Bigot représente bien plus qu’un banal « parachutage ». Elle illustre l’attractivité nouvelle d’un parti définitivement dédiabolisé. Après les arrivées fracassantes de Matthieu Valet, Malika Sorel et Fabrice Leggeri en amont des européennes, le RN peut désormais compter sur l’appui de nouvelles recrues en vue des législatives : l’ancien magistrat spécialiste de la fraude sociale Charles Prats, investi dans la sixième circonscription de Haute-Savoie ; l'ex-LR Jacques François, investi dans la quatrième circonscription d’Ille-et-Vilaine ; Sébastien Soulé, policier à Marseille pendant 25 ans et figure ayant inspiré le film BAC Nord, investi dans la première circonscription du Var ; l’excellent Pierre Gentillet, avocat et cofondateur du syndicat « la Cocarde étudiante », investi dans la troisième circonscription du Cher. De beaux ralliements pour le RN, auxquels s’ajoute désormais celui de Guillaume Bigot.

Par Jean Kast le 16 juin 2024

Boulevard Voltaire

jeudi 13 juin 2024

Vent de folie chez les LR



Qui est fou ? Éric Ciotti, si l’on en croit nombre de hiérarques des LR. Ces caciques que l’on qualifie, en vertu de la captation d’héritage du gaullisme effectue par ce parti - qui n’a, pourtant, plus grand-chose à voir avec le gaullisme historique -, de « barons ». Durant cette folle journée du 12 juin 2024 et au lendemain de l’annonce fracassante d’Éric Ciotti de s’entendre avec le Rassemblement national pour les élections législatives, on a voulu faire passer le président des LR pour une sorte de fou, de forcené, prêt à faire Fort Chabrol au siège des LR à deux pas de l’Assemblée nationale. N’a-t-il pas, ce mercredi matin, fait fermer les portes, renvoyé les permanents chez eux pour travailler en télétravail, refusé de participer au bureau politique convoqué par la secrétaire générale Annie Genevard, bureau politique qui allait se prononcer sur son exclusion du parti ?

Ciotti, un quasi-délinquant, si ce n’est un criminel... contre l'humanité

Pour un peu, on allait en appeler à la force des baïonnettes. Geoffroy Didier, eurodéputé sortant (ou sorti, puisqu’il avait été relégué à la onzième place sur la liste de Bellamy), n’a pas hésité à déclarer que, s’il fallait, on délogerait Ciotti « même physiquement » de son bureau (avec les flèches de l’arc républicain ? Pas très « État de droit », ça !). Et la sénatrice Agnès Evren affirmant qu’il fallait mettre « hors d’état de nuire Éric Ciotti à son parti politique »

Ciotti, un quasi-délinquant, si ce n’est un criminel… contre l’humanité, ça va sans dire. On se croirait dans un roman de Dumas pendant les guerres de religion. À l’époque, Ciotti aurait été coincé dans un sombre corridor, poignardé, passé au fil de l’épée, dépecé et, in fine, jeté dans la Seine. On n’en est plus là, mais l’idée y est, ce 12 juin. Finalement, le bureau politique a exclu le député des Alpes-Maritimes, qui conteste cette décision, car cette instance n’a pas été convoquée conformément aux statuts (pour des gens si légalistes, c’est curieux !). À l’issue de ce bureau politique, courte déclaration d’Annie Genevard, entourée de tout un tas de « barons », dont Wauquiez, Barnier, Tabarot (présidente de la commission d’investiture), Larcher, Pécresse (4,78 % à la présidentielle de 2022…), Copé, Fasquelle (trésorier du mouvement) : « La France a besoin d’une parole forte et indépendante, distincte de l’impuissance du "en même temps" et du saut dans l’inconnu du Rassemblement national… », déclare-t-elle, oubliant d’évoquer une troisième hypothèse : le « saut dans le chaos » que représenterait la victoire de l’extrême gauche à travers ce « Front populaire » dans lequel LFI a la part belle. 

Alors, déclare-t-elle, en lisant le texte qu’elle n’a visiblement pas rédigé : « Entre la bien-pensance dénuée du moindre courage et la rage dénuée de la moindre crédibilité qu’incarne La France insoumise, l’Assemblée nationale aura besoin d’un pôle de stabilité… » Voici donc où en sont réduites les ambitions d’un parti qui gouverna si longtemps la France : être un pôle de stabilité à l’Assemblée nationale. Il est vrai qu'avec 4,78 % à la présidentielle de 2022 et le triomphe romain aux élections européennes de 2024, avec 7,3 %, on ne peut espérer mieux. L’histoire des LR comme parti ayant vocation à être leader de la vie politique française est donc close. On le savait depuis longtemps, mais on continuait, chez LR, à faire semblant. Genevard, en quelque sorte, entérine cette réalité en positionnant son mouvement en « pôle de stabilité ».

 

Comme des aliénés dans la camisole de force que Mitterrand leur a confectionnée

Éric Ciotti, lui aussi, a entériné cette réalité. Mais en refusant de devenir « La France soumise ». Certes, on lui reprochera d’avoir négocié avec le RN dans le dos des instances dirigeantes de son parti. Certes, on dira qu’il a peut-être voulu sauver sa « circo » des Alpes-Maritimes. Certes. Mais ce n’est sans doute pas lui qui est fou. Les fous, ne sont-ce pas ces « chapeaux à plume », comme les qualifie lui-même Ciotti, sur le plateau de Christine Kelly, ce mercredi soir ? En bande folle, comme un monôme halluciné, ils vont au suicide, apparemment contents d'eux-mêmes, prêts à continuer à agir les mains liées dans le dos, comme des aliénés, dans la camisole de force que Mitterrand leur a confectionnée, il y a quarante ans de ça. À la fin de cette folle journée, sur le plateau de CNews, Ciotti n'a pas l'air fou du tout. « On n’a fait que 7 % », rappelle-t-il, réaliste. Réaliste, à la différence de ce « cénacle de chapeaux à plumes déconnectés de la réalité des Français », ajoute-t-il. 

Des Français qui lui disent : « Unissez-vous, la France est en danger. » Pas fou mais lucide, lorsqu'il décrit ce qui est en train de se passer : l'affrontement de deux blocs. Le bloc de gauche, dominé par LFI (avec même le NPA, rappelle-t-il), d'un côté et, en face, le bloc de droite qui veut sauver la France (on comprend que, dans cette vision, la Macronie est morte). Pas fou, Ciotti, lorsqu'il s'exclame : « Mélenchon serait donc plus fréquentable que Bardella ? » Pas fou, Ciotti, qui revendique les milliers de messages reçus qui l'encouragent dans sa démarche. Pas fou, enfin, lorsqu'il révèle qu'il a négocié autour de 80 circonscriptions avec le RN. Ce soir, il est libre, Ciotti, lorsqu'il affirme vouloir casser les codes. C'est peut-être sa seule folie !

mardi 28 mai 2024

Je, me, moi, Emmanuel Macron : le président est partout, et même sur la photo !



Des Pyrénées en Allemagne de l’Est en passant par la Nouvelle-Calédonie et le bistrot des supporters de foot à Tourcoing, le Président est partout. Et l’on découvre aujourd’hui qu’il est même sur la photo.

C’est un fait établi, Valérie Hayer, tête de liste du parti présidentiel pour les européennes, s’est sacrifiée pour être potiche en chef. On l’a tirée de son douillet fauteuil européen pour la jeter dans la piscine hexagonale. Mais voilà, à peine entrée dans le pédiluve, elle pataugeait déjà. Alors, faisant mine de lui lancer des bouées, la macronie s’applique à l’enfoncer. À chaque sortie on lui colle un chaperon comme on met des brassards aux enfants dans le petit bain ; on lui coupe la parole, on s’invite à sa place dans les débats, et voilà que, maintenant, c’est Emmanuel Macron lui-même qui pose pour la photo.

 

 

C’est en effet la nouvelle affiche de Renaissance, présentée mercredi 22 mai. Devant la débâcle annoncée, le président a décidé de faire aux Français le don se sa personne : son portrait à côté de l’affiche de Valérie Hayer, et un slogan commun : « Le 9 juin, nous avons besoin d'Europe. » Mention spéciale sous la photo du monarque : « depuis 2017, la France change l'Europe ». Et la France, c’est lui. Du Macron pur jus.

 

Son inconséquence saute aux yeux du monde

 

BFMTV, jamais à la traîne d’un soutien présidentiel, fait remarquer que « Lundi, Marine Le Pen s'était elle aussi engagée aux côtés de Jordan Bardella sur une nouvelle affiche du Rassemblement national ». Certes, mais on fera remarquer que, contrairement à Emmanuel Macron, Marine Le Pen n’est pas (encore) président de la République ! Remarquer également qu’il s’agit, le 9 juin prochain, d’élire des députés au Parlement européen et pas le nouveau président de la République française.

La vérité, c’est que « les caprices » du président, comme l’a si bien décrit Marc Baudriller dans son édito, font de lui une girouette dont l’inconséquence saute aux yeux du monde. Une inconséquence doublée d’un mépris souverain pour les Français en général et particulièrement ceux qui ont choisi de lui imposer un adversaire d’extrême droite, comme il l’a dit en Allemagne. Mais qui fait monter cette droite qu’il vomit ? Qu’est-ce qui rapproche chaque jour un peu plus Marine Le Pen des portes du pouvoir si ce n’est l’incurie de ce gouvernement ?

Méprisant tout autant son entourage que le peuple qu’il exècre, Macron a délégué son Premier ministre face à Jordan Bardella. Un Gabriel Attal qui a confié ce dimanche à La Tribune Dimanche tout le mépris qu’il éprouve lui aussi pour le patron du RN : « Je crois que les masques sont tombés », claironne Attal en préambule. Sans doute, puisque le RN a encore grimpé dans les sondages après leur duel télévisé !

 

Une fine analyse de son cas personnel

 

Alors en ce lundi, après avoir salué la mémoire des six millions de juifs tués par les nazis, Emmanuel Macron se rend en Allemagne de l’Est pour expliquer aux jeunes la nécessité de faire barrage à la montée des extrêmes. Pendant ce temps, un Marocain, malade psychiatrique sous OQTF, attaquait au couteau des passagers dans le métro de Lyon ; un policier a été blessé à Marseille, en raison d’un refus d’obtempérer de la part d’un individu « dangereux, très défavorablement connu des services de police » ; à Nice, ce sont des coups de feu et des tirs de mortier qui ont semé la panique dans le quartier des Moulins…

Qu’importe, pour Emmanuel Macron, le danger c’est le RN et tout ce qui est à sa droite. La démocratie est « en crise », dit-il, et de dénoncer « la fascination pour l’autoritarisme ». Pas faux, c’est même une fine analyse de son cas personnel.

Par Marie Delarue le 28 mai 2024

Boulevard Voltaire


mercredi 22 mai 2024

Macron s’envole pour la Nouvelle-Calédonie compliquée : pour renverser la table ?



Ce mardi 21 mai, Prisca Thevenot, à l’issue du Conseil des ministres, a annoncé qu’Emmanuel Macron partait pour la Nouvelle-Calédonie afin d'y installer une « mission dans le cadre d’un dispositif global ». La porte-parole du gouvernement a cru bon de préciser que « le président de la République part en [NDLR : on dit « pour », mais c’est pas grave] Nouvelle-Calédonie dans un esprit de responsabilité ». Sans blague, heureusement ! Cette dame va vraiment nous faire regretter Sibeth Ndiaye. Passons. Au fait, qui est en position pour être le « missionnaire » ? On parle d’Édouard Philippe. suivre.

Gabriel Attal reste à la maison

En tout cas, cette annonce est une surprise qui ne nous surprend pas ! Une surprise, car on avait compris, la semaine dernière, que le dossier avait été enlevé au ministre de l’Intérieur pour être confié au Premier ministre. C’est sans doute la preuve qu’Emmanuel Macron est le vrai Premier ministre. Et, en même temps (!), ce n’est pas une surprise car, au bout de sept ans, on commence à connaître un peu Emmanuel Macron, qui est un peu du genre « Décidément, il faut que je fasse tout, ici ». 

Son côté Tintin qui va sauver à lui tout seul le monde. Sûr de lui et dominateur, baratineur hors pair et confiant dans sa capacité de séduction, on imagine qu’il mettra à profit les vingt-cinq heures d’avion pour bûcher à fond le « dossier ». Vole-t-il vers cette Nouvelle-Calédonie compliquée avec des idées simples, comme le général de Gaulle vers l’Orient ? On l’ignore, mais qu’on aime ou qu'on n’aime pas Macron, il faut lui reconnaître cette capacité à descendre au fond des dossiers comme l’officier mécanicien dans la salle des machines, et à remonter sur le pont pour briller devant les passagers de la croisière tout estomaqués.

On l’a vu cet hiver à la tâche lors de ce débat improvisé avec les agriculteurs en colère au Salon de l’agriculture. Sans doute, comme à l’accoutumée, va-t-il retirer sa veste, remonter les manches de sa chemise. Et ça fera de belles images. On notera qu’il ne part pas seul : Gérald Darmanin, qui était pourtant considéré comme « disqualifié », la semaine dernière, par le FLNKS, Sébastien Lecornu, qui fut en charge du dossier lorsqu’il était aux Outre-mer, et, tout de même, le ministre actuel des Outre-mer, Marie Guévenoux - l'occasion de montrer qu'elle existe -, sont du voyage. Gabriel Attal reste à la maison. Un désaveu pour le tout jeune Premier ministre ? « Tu es gentil, mon garçon, mais là, faut que tu laisses faire les grands. » 

À moins qu’il ne soit assigné à Matignon pour mieux préparer son débat face à Jordan Bardella, jeudi soir... Mais nul doute que celui qui parlera encore et encore à Nouméa, ce sera Macron. L’homme a un minimum de culture historique, aussi, on prie pour qu’il se garde de paroles définitives du genre « Je vous ai compris »...

Mais si l’on ne peut que souhaiter, pour la France et la Nouvelle-Calédonie, que Macron réussisse à mettre autour de la table tous les interlocuteurs et à apaiser les tensions, on ne peut s’empêcher cependant de penser qu'il ne va pas seulement là-bas pour installer une mission. Que c’est, pour lui, l’occasion de tenter de reprendre la main sur l’opinion, ici en métropole, à moins de trois semaines d’une dégelée annoncée aux européennes. 

Il ne renversera sans doute pas la tendance et la table. Mais ça se tente, car il n’a plus rien à perdre.

Boulevard Voltaire