jeudi 6 octobre 2022

Philippe De Villiers : "Eric Zemmour avait raison avant tout le monde", sur Europe 1 le 6 octobre 2022

 

Voyage en Arménie : quand la réalité de la guerre vous saute aux yeux



Avec mon collègue député français au Parlement européen, Nicolas Bay, nous nous sommes rendus en Arménie, du 30 septembre au 3 octobre, en réaction aux attaques de l’Azerbaïdjan et par solidarité vis-à-vis du peuple arménien.

Je l'avais annoncé à l'issue de ma première visite : à l’invasion de l’Artsakh en 2020 succéderait inévitablement l’invasion du territoire souverain de l’Arménie. L’Artsakh n’était qu’une étape du plan turco-azerbaïdjanais visant à reconstituer l’Empire ottoman qui passe par ces territoires. Depuis deux ans, l’armée azerbaïdjanaise a continué ses provocations en refusant de libérer les prisonniers de guerre, dévastant les sites historiques, culturels et cultuels chrétiens et causant des escarmouches ponctuelles.

105 ans après le génocide des Arméniens, la Turquie d’Erdoğan a décidé de sous-traiter cette fois-ci les basses œuvres à son allié Aliyev en lui apportant un soutien logistique, militaire et humain. Dans la nuit du 12 au 13 septembre, les soldats de ce dernier ont franchi les frontières en plusieurs points, pourtant reconnues inviolables par le droit international, et progressé sur plusieurs kilomètres. Après avoir bombardé les sites militaires, ils ont pris pour cible les civils, causant des dégâts sur des écoles, une mairie, des installations agricoles, des convois de voitures et causant des morts parmi la population.

Comme il y a deux ans, j’ai commencé par me rendre au mémorial du génocide à Erevan en vue de conserver en mémoire ce que le futur pourrait nous réserver si nous n’agissons pas. Le moment de recueillement qui a suivi au cimetière militaire m’a rappelé cette vérité de Garéguine Njdeh, philosophe, militaire et stratège arménien : « Si tu veux connaître et voir l’avenir d'un peuple, regarde sa jeunesse. » Une jeunesse en partie fauchée par la guerre mais une jeunesse qui permet à l'Arménie de croire en l'avenir.

Nous nous sommes ensuite rendus sur la ligne de front à Vardenis, où le maire a exprimé le sentiment d’impuissance face à la violence des bombardements et demandé l’intervention de la communauté internationale. Douze des villages alentour ont été bombardés et nous avons bien vu que l’armée azerbaïdjanaise avait pris position et ne donnait aucun signe de retrait.

La réalité de cette guerre saute aux tripes et au cœur quand vous l’avez devant vos yeux. Un Arménien nous a expliqué avoir quitté sa maison avec sa famille avant qu’un obus ne tombe dans la chambre de son fils. Plus tard, nous avons rencontré un chauffeur de poids lourd qui, s’étant porté volontaire pour aller chercher les blessés, sans arme, a été gravement blessé à la jambe. Voir ses parents et ses enfants, qui auraient pu être orphelins aujourd’hui, ne laisse pas indifférent.

Nous nous sommes également recueillis devant la dépouille d’un soldat arménien dont le corps avait été rendu par ses ennemis vingt jours après sa mort, démembré. Sa famille veillait le cercueil dans son salon sans pouvoir regarder ce corps meurtri, recouvert d’un drapeau arménien et encadré par deux jeunes soldats.

Incontestablement, il y a bien un agresseur, l’Azerbaïdjan, et un agressé, l’Arménie. Nous avons pu constater l’évidence de la guerre, des exactions et des crimes qui l’accompagnent. Un richissime État de onze millions d’habitants menace la première nation chrétienne du monde, quatre fois moins peuplée, avec une disproportion de moyens et humaine criante.

À cela il faut rajouter le désastreux sens du timing de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui a choisi de conclure des accords gaziers avec l’Azerbaïdjan, en grande pompe, sans obtenir de garanties de leur part concernant leurs volontés expansionnistes. Elle l’a présenté comme une victoire face à Poutine, mais c’est en réalité une victoire d’Erdoğan et d’Aliyev.

Quand l’Azerbaïdjan utilise des drones à 300.000 euros l’unité pour détruire une position arménienne dans laquelle un soldat est armé d’un simple fusil, c’est nous qui le finançons avec nos impôts. L’Arménie n’a malheureusement pas de pétrole et de gaz dans son sous-sol. Est-ce pour cela qu’elle devrait être abandonnée ?

Sur place, une organisation non gouvernementale, SOS Chrétiens d’Orient, ne les abandonne pas en engageant de nombreux volontaires sur le terrain. Ils sont pilotés par leur chef de mission Corentin, qui fut un guide précieux pour les observateurs que nous étions. Ils mettent en place de l’aide alimentaire, de la formation professionnelle, des ateliers de couture, entretiennent un centre culturel franco-arménien à Goris, donnent des cours de français aux Arméniens, achètent des chalets pour que les agriculteurs puissent vendre leurs produits, fournissent des scanners à l’hôpital ainsi que du bétail aux familles pauvres. Cette jeunesse investie répare également les maisons en piteux état ou les toitures bombardées. Elle restaure notamment les églises, cibles privilégiées de la haine azerbaïdjanaise. On ne peut lister ici les nombreuses actions qui ont permis à l’association de nouer une relation de confiance avec les élus locaux et la population. Il me fallait saluer ceux qui sauvent l’honneur de notre pays en s’engageant à la sueur de leur front dans ce contexte de guerre. Si la France est encore dans le cœur des Arméniens, c’est aussi grâce au courage et aux actions de ces bénévoles de SOS Chrétiens d’Orient.

Inutile de préciser que ce fut un voyage fort en émotion et que ces émotions ne passeront pas tant que rien ne sera fait pour apporter des garanties de paix au peuple arménien. La France, fille aînée de l’Église, a un devoir de soutien envers cette nation éprouvée et son peuple qui demande seulement de vivre sur ses terres ancestrales sans en être chassé et sans voir son patrimoine méthodiquement détruit.

Par Stéphane Ravier, sénateur Reconquête ! des Bouches-du-Rhône le 6 octobre 2022

Boulevard Voltaire

mercredi 5 octobre 2022

Nicolas Dupont-Aignan (DLF) : "Si on ne change pas notre politique, la France court à sa perte.", sur Sud Radio le 5 octobre 2022

 

Un demi-siècle de flamme !



Le Rassemblement National, anciennement Front National, fête, ce 5 octobre, son cinquantième anniversaire. 50 ans, c’est l’âge mûr ! Du parti groupusculaire, fondé en 1972 par Jean-Marie Le Pen sous Georges Pompidou, au mouvement comptant sous Emmanuel  plus d’une centaine de parlementaires (nationaux et européens), que de chemin parcouru ! Mais aussi - et peut-être surtout -, que de chemin parcouru par la France…

La France macronienne n’a plus rien à voir avec la France pompidolienne. Tout comme le Rassemblement National, que Jordan Bardella préside aujourd’hui par intérim et probablement de plein droit en novembre prochain, n’a plus grand-chose à voir avec ce parti dont le fondateur faisait 0,75 % des voix (191.000 électeurs) à l’élection présidentielle de 1974. En 1972, personne n’aurait parié un nouveau franc sur l’avenir du Front national, constitué de bric et de broc de nostalgiques de l’ française, de Vichy mais aussi d’authentiques résistants et sur fond d’un antigaullisme solide. Aujourd’hui, ce même parti qui - dit-il, dit-on - serait aux portes du pouvoir, a ramassé les morceaux de la vraie croix gaulliste, abandonnée dans le caniveau par les partis se réclamant du gaullisme, en faisant de la défense de la souveraineté française l’un de ses principaux chevaux de bataille.

En 1972, la France pompidolienne était une France industrielle, industrieuse, qui ne rasait pas encore les murs, alors même qu’à peine dix ans plus tôt, elle avait abandonné l’ dans des conditions douloureuses. Une France qui ne rasait pas les murs ? Il faut se souvenir comment fut célébré le bicentenaire de la naissance de Napoléon en 1969. On était loin du service minimum donné en 2019 sous Emmanuel Macron à l’occasion du 250e anniversaire… Néanmoins, n’oublions pas aussi que c’est durant ces années pompidoliennes que fut amorcé le tournant en matière d’immigration : il fallait bien faire tourner les bétonnières pour construire les tours ! Jean-Marie Le Pen fut sans doute visionnaire sur ce sujet. En effet, quelques années plus tard, avec Giscard, on passa à la vitesse supérieure avec le regroupement familial, ouvrant ainsi la porte à une immigration, plus seulement de travail, mais de peuplement. Sous la construction des tours pompidoliennes, on posait les bases d’une France qui, cinquante ans après, n’a plus tout à fait la même identité, pour ne pas dire plus.

Cinquante ans, donc. En 1972, lorsque le FN fut créé, un autre parti avait passé, lui aussi, la cinquantaine : je veux parler du Parti communiste français, fondé en 1920 à Tours. À l’époque, le PCF pesait encore lourd : Jacques Duclos avait obtenu 21,2 % des voix à l’élection présidentielle de 1969 quand le socialiste Gaston Defferre ne récoltait que 5 %. Et le 12 juillet 1972 (toujours 1972 !), le PCF signait le Programme commun de la gauche avec François Mitterrand. On connaît la suite : le grand méchant loup à la faucille fut mangé par le petit chaperon rose. Avec la montée inexorable du Front national, le RPR, puis l’UMP, puis LR auraient peut-être pu jouer la même histoire à droite. Piégés par la gauche, ils ont préféré courir après elle, laissant à chaque élection toujours plus de plumes. Jusqu’au point de basculement. Le plat de l’Histoire ne passe qu’une fois. Cinquante ans plus tard, les héritiers du parti gaulliste gèrent un syndicat d’élus avant, peut-être, de se transformer en syndic de faillite quand le parti à la flamme, lui, semble poursuivre son ascension.

Qu’en sera-t-il, par la suite ? Les partis sont des organismes vivants qui croissent, décroissent, se transforment, meurent parfois. Au gré des aspirations du corps  et de ses retours de flamme... Visiblement, le Rassemblement national semble l’avoir bien compris.

Par Georges Michel le 5 octobre 2022

Boulevard Voltaire


Tout savoir sur le plan de sobriété énergétique que va dévoiler le gouvernement


Le 5 octobre 2022

Pour répondre à la crise de l'énergie, le gouvernement présente un plan de sobriété énergétique pour notamment passer l'hiver prochain dans les meilleures conditions. Baisse du chauffage dans les bureaux et équipements sportifs, "État exemplaire", réduction de l'éclairage public, "bonus sobriété"... Voici les 15 mesures phares du gouvernement.

Un plan de sobriété énergétique en 15 mesures phares : c'est la stratégie du gouvernement pour permettre aux Français de passer l'hiver dans les meilleures conditions face à la crise énergétique. Avant que ces dernières soient dévoilées ce mercredi, Europe 1 s'est procurée ce document, intitulé "Plan de sobriété énergétique : une mobilisation générale". Entreprises, collectivités, sport, ménages... Tout le monde est concerné. Voici les principales mesures à retenir.

Baisse du chauffage dans les bureaux

D'abord dans les bureaux, le gouvernement demande aux acteurs de ne pas dépasser une température maximale de 19 degrés. Il leur faudra abaisser à 16 degrés la nuit, et huit degrés si le bâtiment doit être fermé trois jours ou plus. Il est également demandé aux entreprises de décaler de 15 jours le début et/ou la fin de la période de chauffe "quand cela est possible et quand la température extérieure le permet", indique le gouvernement. Cette mesure permettrait de générer un gain de 12% sur la consommation de chauffage, promet le document.

Puis, les salariés devront réduire l'utilisation de l'eau chaude sanitaire, excepté quand celle-ci est indispensable, comme pour les douches par exemple. "Les gestionnaires auront la possibilité d'arrêter l'eau chaude sanitaire", prévient le gouvernement, qui souligne que cette mesure est déjà appliquée en Allemagne.
Le gouvernement veut aussi limiter la vitesse sur l'autoroute à 110 km/h pour les agents qui doivent prendre leur véhicule de service pour effectuer des trajets professionnels non urgents. Cette mesure doit permettre un gain de 20% de carburant sur ce type de trajet. Dans la même logique, l'exécutif recommande de prendre le train plutôt que l'avion pour des trajets professionnels de moins de quatre heures, tout comme prendre les transports en commun plutôt que la voiture.15 mesures

Réduction de l'éclairage public par les collectivités

Un chapitre s'adresse aussi aux collectivités territoriales. Le gouvernement leur demande de réduire la consommation d'électricité liée à l'éclairage public, ce qui se traduit par "éteindre les lumières à certaines heures, réduire l'intensité lumineuse, passer à de l'éclairage LED avec pilotage automatisé", propose-t-il. S'il faut réduire le chauffage dans les bureaux, il faudra le faire de même dans les équipements sportifs "en diminuant de deux degrés la température des gymnases et d'un degré la température de l'eau des piscines", évoque le document, s'appuyant sur une recommandation de l’Association nationale des élus du sport (Andes).

Le gouvernement sollicite également les collectivités pour qu'elles réduisent le nombre de mètres carrés chauffés, "en regroupant les services publics dans des locaux plus adaptés, quitte à les utiliser sur des plus grandes plages horaires", préconise l'exécutif.
Inciter les entreprises privées à s'engager
Pour inciter les entreprises privées à adopter ce plan de sobriété énergétique, l'État va créer la plateforme "Les entreprises s'engagent". Celle-ci va regrouper celles qui prennent 16 engagements et qui sont accompagnées dans leur déploiement. Parmi ces engagements, il y a l'interruption de l'éclairage intérieur des bâtiments dès inoccupation, la réduction de l'éclairage intérieur notamment publicitaire et l'éteindre au plus tard à une heure du matin, ou encore la suppression des déplacements inutiles.
Temps d'éclairage réduit pour les événements sportifs15 mesures 3

Dans le monde du sport, il va être demandé aux enceintes de réduire de près de 50% le temps d'éclairage avant et après le match pour les compétitions se déroulant en journée, et de plus de 30% pour les matches en soirée", avance le gouvernement qui s'appuie sur l'engagement de la Ligue de football professionnel (LFP), de la Ligue nationale de rugby (LNR), des clubs professionnels et des diffuseurs TV.

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Un "bonus sobriété" pour récompenser les Français

Les dernières mesures phares mises en avant par le gouvernement concernent les incitations données aux Français pour réduire leur consommation d'énergie. D'abord, l'exécutif prévoit un "bonus sobriété". "Les ménages qui maîtrisent leur consommation énergétique pourront recevoir une prime sur les factures de gaz et d’électricité chez certains fournisseurs. Plusieurs énergéticiens s’engagent à proposer cette offre", rappelle le gouvernement, qui fait allusion notamment à EDF, TotalÉnergies ou encore Engie.

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Le document fait aussi référence à une aide allant jusqu'à 9.000 euros pour les Français qui passeront d'une chaudière au gaz à une pompe à chaleur en logement individuel. Il propose en plus "des aides permettant un reste à charge de 250 euros en moyenne par appartement pour raccorder un bâtiment de logement collectif à un réseau de chaleur, grâce à MaPrimeRenov’".

Enfin, comme l'ont déjà fait France Télévisions et TF1, le gouvernement veut étendre l'information donnée aux Français sur la "météo de l'électricité", soit le signal Ecowatt, en demandant aux médias audiovisuels et radiophoniques de la relayer également.

En somme, grâce à ce plan de sobriété, l'État avance "l'objectif de réduire de 10% les consommations énergétiques au niveau national".

Comment l'État veut se montrer "exemplaire"

Dans ce plan de sobriété énergétique, l'exécutif veut mettre en avant un "État exemplaire". Pour cela, il indique que le chauffage ne devra pas excéder 18 degrés en moyenne cet hiver dans une période d'Ecowatt rouge. Une "expérimentation" qui "tiendra compte des situations particulières, dans le cadre d'un dialogue de proximité", tempère le gouvernement.

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Avec la gauche : l’abondance pour les migrants, la sobriété pour les Bourguignons et les Francs-Comtois !


Communiqué de Julien Odoul, Président du groupe RN au CR de Bourgogne-Franche-Comté du 3 octobre 2022

Lors de la commission permanente du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, les élus du Rassemblement National ont dénoncé le double discours de la majorité socialo-écolo-communiste de Marie-Guite Dufay. Dans sa conférence de presse de rentrée fin août, la présidente de la région a annoncé une situation gravissime pour la collectivité avec un trou de 80 millions d’euros à trouver et une probable cure d’austérité à venir. Si les élus du Rassemblement National actent la nécessité d’une réduction de la voilure en matière de dépenses, qui résulte autant de la crise inflationniste que de la gestion socialiste calamiteuses avec l’argent des contribuables, ils dénoncent le deux poids deux mesures inacceptable lors des votes de cette séance.

Ainsi, après avoir préféré maintenir l’aide à la formation des migrants de 5 millions d’euros par an, somme prise ensuite aux familles avec la hausse des tarifs de cantine des lycées, l’exécutif décide notamment d’une rallonge du soutien financier à la formation des migrants de 1,5 million d’euros. Cela accompagné de subventions accordées façon arrosage automatique à des « œuvres culturelles » pro-migrantes, politisées ou encore au Festival des Solutions Ecologiques qui fera la promotion de la nécessaire sobriété sauf pour son propre financement. Dans le même temps, l’exécutif socialiste participe à diriger pour 63 millions d’euros de fonds européens vers les plus grosses agglomérations et la politique de la ville alors que nos communes rurales doivent fermer des services publics pour payer les factures d’énergie.
A l’heure de la crise des prix, le groupe Rassemblement National fait le seul choix responsable possible : faire de nos collectivités des boucliers pour les Français les plus fragiles. Conscients des économies à faire, les élus régionaux RN de Bourgogne Franche-Comté réitèrent leurs propositions faites en début d’année à l’occasion de la session budgétaire à savoir des économies immédiates de 32 millions d’euros sur l’immigration, les éoliennes, la communication et l’art contemporain et s’opposent à toute attaque sur les principaux postes comme l’enseignement, l’aide aux entreprises, le soutien au pouvoir d’achat et à la rénovation thermique.
La priorité régionale est l’antidote à la sobri-austerité !

Conflit Russie-Ukraine: les annexions font reculer l'espoir de la paix



Communiqué de presse de Marine Le Pen, Présidente du groupe Rassemblement National à l'Assemblée nationale du 1er octobre 2O22

En annonçant hier l'annexion d'une partie du territoire ukrainien, Vladimir Poutine piétine une nouvelle fois le droit international et fait reculer tout espoir de paix à court terme, prolongeant les souffrances du peuple ukrainien.

S'il paraît désormais évident que la solution de ce conflit ne sera pas militaire, les annexions annoncées après des référendums tout à fait condamnables, éloignent les différentes parties d'une résolution pacifique de ce conflit.

Les sanctions pesant sur la Russie ont échoué à faire revenir Vladimir Poutine à la table des négociations et semblent avoir malheureusement conforté ce pays dans un jusqu'au-boutisme anti-occidental très inquiétant.

La voix de la France qui fut pendant longtemps si singulière dans le concert des Nations, doit à nouveau se faire entendre pour que la Russie mette un terme à sa stratégie guerrière qui déstabilise l'ensemble des Nations du monde.

RN

Ukraine. Le gouvernement allemand fait fausse route pour Steffen Kotré, porte-parole de l’AfD

 


Par Nicolas Faure, spécialiste de l’Allemagne et traducteur (à ne pas confondre avec Nicolas Faure d’I-Média et Sunrise !) le 3 octobre 2022

Depuis 1945, l’Allemagne est un nain politique, mais elle avait su se hisser au rang de géant économique. Mais sa folle politique antinucléaire, couplée avec la rupture des approvisionnements en gaz russe, a frappé son industrie au cœur. L’explosion des pipelines Nord Stream a provoqué une déflagration en soulignant l’impossibilité d’un retour à un approvisionnement plus normal et provoqué une réaction particulièrement vive d’un des grands dirigeants de l’industrie textile, Wolfgang Grupp appelant à une rupture avec les États Unis. Quoique plus nuancée, c’est aussi l’opinion exprimée par le député AfD Steffen Kotré, membre de la commission de l’énergie. Dans cet entretien – réalisé avant le sabotage de Nord Stream – Steffen Kotré dit sans doute tout haut ce que beaucoup d’Allemands pensent tout bas.
Polémia

Peu après le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le Bundestag allemand avait déclaré au début de l’année que l’Allemagne soutenait sans équivoque les ukrainiens. Un mois après, le député de l’AfD Steffen Kotré (qui est le porte-parole du groupe parlementaire de l’AfD, en charge de la politique énergétique au Bundestag allemand) s’exprimait au Parlement au sujet des niveaux de remplissage des réservoirs de gaz allemand : Kotré avait fortement critiqué la décision du gouvernement allemand d’interrompre le processus d’autorisation à utiliser le gazoduc russo-allemand Nordstream 2, sur ordre des Américains, en raison de l’attaque russe contre l’Ukraine. Kotré avait ensuite déclaré que  la guerre d’agression en Ukraine, contraire au droit international, avait entraîné beaucoup de souffrances, et que ces souffrances reposaient sur la conscience du gouvernement russe, mais que lorsqu’on évoquait ce sujet, il fallait toujours tenir compte de la part de responsabilité de l’Occident. 

Nous lui avons demandé dans cet entretien dans quelle mesure il s’opposait aux décisions prises par le gouvernement allemand au sujet de ce conflit, et quelles étaient, selon lui, les solutions à apporter afin de mettre un terme à cette guerre. Voici ses réponses :

« Il faut mettre fin à la guerre le plus rapidement possible. Il faut trouver une solution négociée qui garantisse la sécurité et la stabilité dans la région à l’avenir. Pour cela, il est indispensable de prendre également en compte les aspects géopolitiques. La clé pour mettre fin à la guerre se trouve entre les mains des États-Unis, qui ont jusqu’à présent ignoré les intérêts de la Russie en matière de sécurité.

De toute évidence, le gouvernement allemand se sert froidement de la guerre pour mettre en place son programme d’abandon des énergies fossiles et d’introduction d’une économie socialiste de pénurie et de planification. Il accepte pour cela la souffrance des populations locales en Ukraine. Les relations avec la Russie en seront gravement affectées, vraisemblablement pour longtemps. Le gouvernement fédéral aurait dû au contraire profiter des bonnes relations économiques qu’entretenait l’Allemagne avec la Russie pour initier des pourparlers : l’Allemagne devrait agir comme un intermédiaire honnête et lancer des processus diplomatiques.

Visiblement, et comme le chancelier le prétend, les sanctions des Occidentaux n’atteignent pas leur objectif présupposé d’affaiblissement de la Russie. Au lieu de cela, l’Occident pousse la Russie dans les bras des Chinois et des Indiens. Les conséquences de cette politique sont incertaines. Du point de vue de l’Allemagne, la situation est critique.

Les fantasmes de spoliation des rouges et des verts montrent que la guerre tombe à point nommé pour le ministre Habeck. Il semble vouloir profiter de cette situation pour porter un coup aux sources d’énergie fossiles. Ce sont les employés de la centrale nucléaire de Schwedt – ville située dans le land Brandenbourg – mais aussi tous les autres Allemands, qui en paieront le prix. Les prix vont continuer à grimper, la garantie d’approvisionnement est en grand danger. Les décisions prises à la va-vite ne sont pas une solution raisonnable pour les Länder allemands. Nous rejetons clairement les fantasmes socialistes en matière d’expropriation.

Le groupe AfD au Bundestag s’oppose à l’embargo pétrolier et à toutes les sanctions dans leur globalité. Elles ne touchent que les plus défavorisés et sont politiquement inutiles. La Russie vendra son pétrole à d’autres clients. Le cas de l’Inde en est un exemple. Des pays comme l’Inde ou encore l’Iran pourront ainsi vendre leur surplus de pétrole à l’Allemagne à un prix plus élevé ».

Nous devrions entretenir de bonnes relations aussi bien avec l’Est qu’avec l’Ouest. Mais ce n’est pas dans l’intérêt des États-Unis, comme le suggèrent par ailleurs régulièrement certaines analyses américaines. Le gouvernement allemand aurait dû se battre pour une émancipation de l’Allemagne, pour une position affirmée dans ce monde multipolaire dans lequel nous évoluons. »

Propos recueillis et traduits par Nicolas Faure auprès de Markus Hoppe, assistant parlementaire de Steffen Kotré, MdB.

Polémia

"Macron ne comprend rien et ne connait pas la définition du mot souveraineté !" - Nicolas Vidal sur Radio Courtoisie le 4 octobre 2022

mardi 4 octobre 2022

"Colin Powell savait parfaitement qu'il était en train de mentir lors de la guerre en Irak !", Eric Denécé sur Radio Courtoisie le 4 octobre 2022

 

« Mangez vos morts » : Danièle Obono est priée de laisser nos défunts en paix

 

Lundi matin, la « députée Obono », comme elle se nomme elle-même sur les réseaux sociaux, s’est levée visiblement très colère. Dès potron-minet, elle a tweeté son grand courroux : « Bonjour à tous et toutes ! Sauf aux gens qui instrumentalisent la lutte des femmes en  contre l’oppression pour insulter et disqualifier la lutte des femmes en France contre l’oppression. Ceux-là : mangez vos morts. » (sic)

On peut au moins reconnaître une grande conquête féministe à la gauche LFI : la vulgarité. Arrachée de haute lutte au patriarcat. Les femmes surpassent aujourd’hui largement les hommes.  et Danièle Obono vous feraient passer Jean-Luc Mélenchon et David Guiraud pour de prudes chaisières.

L’expression ayant aussitôt fait l’objet d’une exégèse par les médias, on apprend que « Mange tes morts » est, à l’origine, une insulte manouche. Danièle Obono s’est en quelque sorte rendue coupable d’appropriation culturelle. Une chance, pour elle, que les trépassés ne puissent se constituer, les malheureux, en communauté discriminée car ils auraient pu, sinon, l’accuser de nécrophobie.

Il fut un temps, pas si lointain, à l’Assemblée nationale, où l’on ne parlait, d'un bout à l'autre de l'Hémicycle, qu’avec respect des défunts. Peut-être parce que parmi ceux-ci, certains députés comptaient des fils, tombés au combat, comme le radical du Cantal Paul Doumer et le très catholique général de l’Aveyron Édouard de Castelnau. Ou parce que les noms des seize députés morts pour la France, sur le monument érigé salle des Quatre Colonnes au palais Bourbon, obligeaient ceux qui leur avaient succédé. « Le soin des morts est un marqueur de civilisation », écrivait l’historien américain Thomas W. Laqueur à propos de la gestion Covid (L'Histoire, juillet-août 2020). Le « soin des morts » dans la langue, aussi.

Pour la défense de Danièle Obono, qui a perdu ses nerfs, force est de constater que la situation est grave. Les huées essuyées par Sandrine Rousseau - mais aussi Manon Aubry - lors de la  en soutien aux Iraniennes ont commencé d’ébranler leur petite entreprise, jusqu’aux fondations.

Les témoignages de femmes hostiles dans la foule sont mordants : « En tant que personnes d’origine maghrébine, musulmane, on sait quelles sont nos conditions, on sait les pressions que nous subissons, affirme Maaroufi Fadila, directrice de l’Observatoire des fondamentalismes à Bruxelles. Ici même, il y a des femmes qui sont violentées parce qu’elles désirent enlever leur voile. La place de  est avec les accusés, ceux qui défendent l’islamisme. Elle nourrit le fondamentalisme avec ses propos. [...] L’objectif des islamistes en Europe est d’imposer le voilement des femmes, la charia, la doctrine des Frères musulmans. »

Parallèlement, comme pour l'accabler un peu plus, une vidéo extraite d’une émission sur LCP datant de 2021 dans laquelle Sandrine Rousseau qualifiait le voile islamique d’« embellissement » a été exhumée et fait florès sur les réseaux sociaux. Face à elle, l’essayiste Fatiha Agag-Boudjahlat lui avait alors fait ravaler non pas ses morts mais ses mots, en lui renvoyant en boomerang ses propres outils rhétoriques : « Madame, essayez de déconstruire votre privilège de blanche bourgeoise […] Les femmes sont en danger quand elles enlèvent [leur voile] et vous ne le savez pas vu vos fréquentations bourgeoises ou blanches. »

La fébrilité de Danièle Obono est légitime : cette séquence iranienne pourrait bien faire, in fine, une victime de plus : le féminisme français, étranglé par ses propres contradictions. Et ce mort-là, avouons-le, nous nous ferions une joie de le découper en rondelles pour le dévorer joyeusement. Bien saisi au barbecue, bien sûr.

Par Gabrielle Cluzel le 3 octobre 2022

Boulevard Voltaire