jeudi 12 janvier 2023

Gregory Roose exclu d’un prix littéraire pour raisons politiques



Gregory Roose est écrivain, auteur talentueux de nouvelles (Train de nuit et treize récits enracinés, La Nouvelle Librairie éd), chroniqueur à Valeurs actuelles, animateur d’un blog très suivi et candidat malheureux à un prix littéraire dont il est exclu non pour son manque de talent – il faisait partie des finalistes – mais pour des raisons de basse politique. Nous reproduisons son communiqué.

« Une procédure judiciaire a été lancée par Grégory Roose, écrivain et chroniqueur, contre les organisateurs du prestigieux Prix Boccace. Des éléments tendent à démontrer qu’il avait été présélectionné par le jury sur des critères littéraires, puis exclu pour ses opinions politiques.

Un article de MagCentre affirme que l’organisateur du prix littéraire, soutenu par le conseil départemental du Loiret, a fait une erreur de casting concernant Grégory Roose, indiquant que ce sont ses opinions politiques et activités militantes, qualifiées de nauséabond(es), xénophobes et islamophobes, qui ont motivé son exclusion du concours. Plusieurs publications sur les réseaux sociaux tendent à confirmer que son recueil, Train de Nuit, faisait partie d’une première présélection de huit ouvrages sur dix-sept reçus dans le cadre du Prix Boccace.

Gérard Audax, l’organisateur du concours, a déclaré selon MagCentre.fr reconnaître l’erreur, tendant à confirmer que Train de Nuit avait bien été présélectionné par le jury sur des critères littéraires avant d’en être exclu pour ses opinions politique. Une procédure judiciaire pour discrimination en raison des opinions politiques a été engagée ».

Notre commentaire : il n’est pas impossible que ce soit le journaliste de MagCentre qui ait « mis en garde » le jury, dans la nouvelle tradition du journalisme de délation.

Tribune reprise de OJIM


Novopress


Le temps est venu de tout dire ! - Bistro Libertés avec Nicolas Dupont-Aignan le 11 janvier 2023 TV Libertés

Gare du Nord : le gouvernement coupable ! - Les colères de Collard , Gilbert Collard (Reconquête!) - TV Libertés

 

mercredi 11 janvier 2023

Vente de Exxelia aux américains, la souveraineté de notre industrie de défense n'est pas négociable !



Communiqué de Laurent Jacobelli, député RN de la Moselle, du 10 janvier 2023

Le député de la Moselle et référent du groupe Rassemblement National à la Commission Défense, Laurent Jacobelli, réagit à la finalisation du rachat de l’entreprise Exxelia par le groupe américain Heico sans que l’Etat ne s’y oppose.

« J’alertais déjà en octobre 2022 sur le rachat en cours de l’entreprise Exxelia. Passée sous pavillon britannique en 2014, la mise en vente d’Exxelia était une occasion inespérée de trouver un repreneur français. » explique le député.

L’entreprise Exxelia fournit une grande partie de nos systèmes militaires tels que le Rafale, nos sous-marins classe Barracuda ou bien entre les lanceurs spatiaux Ariane 5 et bientôt 6. Notre indépendance industrielle est une fois de plus menacée par la création d’une dépendance à Washington. Ces systèmes courent, entre-autre, le risque d’être soumis au droit américain.

« S’il est un domaine où notre souveraineté est non négociable, c’est bien notre défense nationale. Elle ne peut se faire sans une base industrielle et technologique de défense (BITD) indépendante. Toute atteinte à notre souveraineté à cet égard est inacceptable. » poursuit Laurent Jacobelli.

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, évoquait au cours d’une table ronde avec les industriels de défense fin 2022 la nécessité de mettre en place « un agenda de relocalisation ». Ces propos sont à mettre en lien avec la volonté du président de la République de mettre en place « une économie de guerre ».

« Comme souvent avec la Macronie, il y a un gouffre entre les belles promesses et les actions concrètes. Les paroles creuses n’ont pas sauvé Exxelia. Nous disposions pourtant des outils juridiques pour bloquer cette vente : cela a déjà été fait par le passé avec l’entreprise Photonis. À l’heure où tout le monde s’accorde sur la nécessité de préserver notre souveraineté en matière de défense, laisser les Américains piller un de nos fleurons industriels est une forfaiture. Le gouvernement doit rendre des comptes devant la représentation nationale. » conclut Laurent Jacobelli

RN

LR : la déroute des retraites !

 


« Cette réforme doit être efficace et juste. » Lorsque Éric Woerth prend le micro pour interpeller le ministre du Travail Olivier Dussopt lors des questions au gouvernement, on entend tousser dans les rangs de . Car l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy passé chez Renaissance, auteur d’une loi réformant les retraites en 2010, synthétise en « chaire » et en os la corde raide sur laquelle dansent les députés « de la droite et du centre » dont l’appellation est en soi une main tendue vers la Macronie. « Le macroniste Woerth, ancien ministre de Sarkozy, interroge le macroniste Dussopt, ancien député socialiste, sur la . Le macronisme, agrégation des renégats des deux camps, au service d’un opportunisme qui emporte tout sur son passage », tweetait, rageur, le député NUPES Benjamin Lucas. Ce dernier n’est pas un habitué de la finesse analytique, mais cette sortie, quoique partiale, résume à sa façon le malaise qui agite la sphère LR, condamnée à reculer devant une réforme qu’elle aurait menée si elle avait été aux affaires. Et le malaise, c’est que cela se sait...

Opposants ou béquille du pouvoir ?

C’est l’éternelle question. En élisant à la présidence du groupe  Olivier Marleix, en opposition frontale avec , les députés Républicains revenaient essorés, amoindris, écrasés entre une galaxie macroniste en majorité relative et un groupe  en surnombre et, enfin, étouffés par une NUPES vociférante. Néanmoins, ils revenaient avec un message clair : ils étaient dans l’opposition. Après plusieurs mois chaotiques, l’élection d’Éric Ciotti devait apporter un surcroît de clarification. Et puis arriva la réforme des retraites. Ils se trouvèrent déchirés entre le troisième homme de l’élection, Aurélien Pradié, qui manifestait sa volonté de voter contre la réforme, et la vision de Bruno Retailleau, qui affirmait, dans Le Figaro, que la  était « un enjeu essentiel pour le pays mais c’est aussi une épreuve de vérité pour la droite […]. Allons-nous défendre ce que nous avons toujours défendu ? Ou bien allons-nous glisser dans les sables mouvants du reniement ? » Dans la pure continuité de la ligne du candidat Fillon en 2017, Bruno Retailleau plaide pour une retraite à 65 ans.

Chez LR, trois tendances distinctes

Puis est arrivé la synthèse d’Éric Ciotti : celui qui fut pendant des années le tenant de la ligne droite dure au sein des  façon « Droite forte » sauce Peltier-Didier du temps de la présidence Copé joue aujourd’hui le jeu de l’équilibriste et du compromis. Aussi, le groupe plaide pour une réforme progressive et un départ à 63 ans en 2027. Il y a donc ceux qui ne veulent pas de recul du tout, ceux qui veulent la retraite à 65 ans et ceux qui veulent un compromis à 63 ans, jugeant cela moins brutal. Un compromis ou une compromission ? « Éric Ciotti joue l’opposant après avoir appelé à voter pour Renaud Muselier (président de PACA, ex- passé chez Macron) aux régionales contre nous », s’amuse, auprès de BV, un député « L’explication de leurs résultats catastrophiques, c’est l’absence de ligne claire. Ils sont inaudibles sur les sujets majeurs », soupire le sénateur ex- du Val-d’Oise Sébastien Meurant, qui a rallié Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle.

Un flou qui profite au 

L’avantage de l’opposition franche et frontale est qu’elle vous épargne ce genre de calculs. « Prêts à voter une motion de censure déposée par LR si ceux-ci retrouvent leur courage en route », affirme le président du RN. Dans les très chics Salons Hoche, à quelques pas de la place de l’Étoile, Jordan Bardella présentait avec les parlementaires ses vœux à la presse.

« Lorsqu’on ne vote aucune motion de censure, on est l’UDI d’Emmanuel Macron », nous glisse Jordan Bardella, en aparté. Celui qui a succédé à Marine Le Pen à la tête du Rassemblement national ne manque pas d’étriller les députés de droite. « Soit ils restent la béquille d’Emmanuel Macron, soit ils décident en toute transparence de rejoindre la majorité d’Emmanuel Macron. »

Comme souvent, le compromis devait se trouver entre les deux. Et c’est, mesurons le poids du symbole, le Premier ministre Élisabeth Borne qui aura arbitré le débat interne des LR. La chef du gouvernement a annoncé une retraite à 64 ans de 43 annuités et 67 ans pour le taux plein. Avec, en prime, la revalorisation des petites retraites et celles des mères de « La réforme proposée par Élisabeth Borne reprend celle que nous votons au Sénat »se réjouit Bruno Retailleau.

Et l’épilogue vaudevillesque LR-Renaissance a de quoi faire sourire. Le gouvernement peut proposer une réforme « de consensus » et les LR peuvent s’en attribuer le mérite. Reste à savoir qui est l’assurance-vie de qui et surtout, pour paraphraser Jordan Bardella, qui est la béquille de qui. Le groupe d’opposition voulu par Olivier Marleix doit son unité à la chef du gouvernement qu’ils sont censés combattre. Les futures motions de censure ne passeront pas et les Républicains peuvent souffler, la dissolution n’est pas pour demain.

Par Marc Eynaud le 10 janvier 2023

Boulevard Voltaire

Elisabeth Lévy : "La gauche méprise ses électeurs qui demandent un arrêt de l’immigration"

lundi 9 janvier 2023

Ukraine : Emmanuel Macron, incapable de définir un cap politique cohérent



Depuis le début du conflit, la seule chose qui ne change pas, avec , c’est qu’il change continuellement de positionnement et de politique. Une oscillation permanente entre une approche réaliste, soucieuse d’aboutir à une solution négociée à partir des revendications de chacune des parties, et un manichéisme belliciste qui transforme ce conflit en une croisade morale du bien contre le mal.

On peut facilement identifier les cycles récurrents qui le conduisent à évoluer d’un extrême à son opposé avant de revenir à son point de départ. Ainsi, au printemps 2022, on se souvient de sa petite phrase sur la nécessité de ne « pas humilier la Russie » afin que, le jour où cesseraient les combats, « nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques ». C’était la phase « réaliste ». Des propos qui avaient déclenché l’ire de Kiev et de plusieurs officiels européens. « Les appels à éviter d’humilier la Russie ne peuvent qu’humilier la France », avait rétorqué le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kuleba. Peu de temps avant, le Premier ministre polonais avait déjà reproché à  ses entretiens téléphoniques réguliers avec Vladimir Poutine : « On ne débat pas, on ne négocie pas avec les criminels, les criminels doivent être combattus », avait affirmé Mateusz Morawiecki.

Une deuxième séquence « belliciste » avait alors suivi, illustrée par une visite surprise à Kiev, le 16 juin dernier. Plus question, alors, de « cessez-le-feu ». « Aujourd’hui, il faut que l’ puisse résister et l’emporter », avait déclaré le Président français qui avait annoncé la livraison de nouveaux canons CAESAr. Dans Le Figaro, Isabelle Lasserre avait immédiatement célébré le « virage ukrainien d’Emmanuel Macron » ainsi que la fin du « en même temps ». De son côté, Le Monde avait noté que le Président français n’avait pas précisé ce que signifiait « dans son esprit, une éventuelle victoire ukrainienne ». Du flou, toujours du flou.

Troisième séquence, avec un retour au point de départ « réaliste », début décembre. Après son voyage aux États-Unis, la presse française annonçait qu' allait « se faire l’artisan de la paix en Europe ». Il déclarait avoir échangé avec le président Biden à propos de « l'architecture de sécurité dans laquelle nous voulons vivre demain ». Et d’ajouter qu’« un des points essentiels » pour Vladimir Poutine était « la peur que l'OTAN vienne jusqu'à ses portes » et le déploiement d'armes qui pouvait « menacer la Russie ». Il fallait donc réfléchir à la manière de donner « des garanties pour sa propre sécurité à la Russie », dans le cadre de futures négociations.

Nouvelle petite phrase qui enclenchait un nouveau cycle. Dans Le Figaro, Isabelle Lasserre faisait les gros yeux et dénonçait « ces gaffes de Macron qui isolent la France » et le retour des ambiguïtés. Kiev s’était encore fâchée mais le Président français savait par avance qu’il serait pardonné à l’occasion de la conférence internationale de soutien à l’ qu’il organisait, le 13 décembre, à Paris. Le journal Le Monde avait alors décidé d’enquêter pour comprendre la stratégie de Macron, reconnaissant que son « en même temps diplomatique » relevait du « mystère »« Il s’estime capable de jongler avec des idées contradictoires », notait l’expert François Heisbourg, qui ajoutait : « Et tant pis si personne n’y comprend plus rien. »

Dernier épisode en date avec la promesse du Président français d’envoyer des blindés légers à Kiev. « Une première pour un pays occidental », notait la presse, et, donc, un nouveau coup politique avec ce retour à une posture belliciste qui plaçait la France en tête à l'occasion d'une escalade majeure. Zelensky était ravi, Macron aussi, qui continuait à faire les gros titres.

Si la psychiatrisation de la vie politique est habituellement exaspérante, il faut reconnaître (une fois n’est pas coutume) qu’il n’est guère possible de faire autrement avec Emmanuel Macron. On ne peut, en effet, s’empêcher d’observer que sa seule cohérence, celle qui semble le mieux expliquer ses perpétuelles incohérences politiques et verbales, relève d’un besoin narcissique maladif d'occuper le devant de la scène. Contesté ou encensé, c’est toujours de lui qu'on parle.

Son incessante danse à contre-pied, dans un contexte de confrontation avec une puissance nucléaire, n’a cependant rien de risible. Bien au contraire, elle rend la politique de la France illisible et imprévisible. Au mieux, elle nous marginalise, au pire, elle fait de nous une cible.

Par Frédéric Lassez le 9 janvier 2023

Boulevard Voltaire

Philippe Murer empêché de manifester à cause de son drapeau français, Philippe Murer sur Radio Courtoisie le 9 janvier 2023

 

samedi 7 janvier 2023

Ultra-moderne solitude : La Poste expérimente la fin des tournées du facteur

 

France Info à relayé cette assez triste nouvelle :  va expérimenter, dans plusieurs communes de ce qu'il est convenu d'appeler la France périphérique, la disparition des tournées quotidiennes du facteur. D'un point de vue strictement rationnel, cette disparition, pour le moment expérimentale, rassurons-nous, va de pair avec la suppression, depuis le 1er janvier 2023, du timbre rouge, jadis réservé aux courriers urgents. Il n'y a plus que des timbres verts. Et, donc, moins de facteurs.

Ce changement n'est pas seulement rationnel. Il est aussi - allons-y d'un mot ronflant - ontologique. La lettre est désormais au courriel ce que la nationale est à l'autoroute : d'un côté, il y a le chemin de traverse, la lenteur sympathique, le temps consacré à profiter des choses, à former les lettres comme à la communale sur du beau papier, ou à prendre les virages, la vitre entrouverte sur la campagne en été ; de l'autre, l'ordre de la vitesse, les lignes droites, les fibres optiques, les télépéages et les boîtes saturées d'informations. Georges Pompidou aurait écrit quelque part, en marge d'une note officielle, qu'à côté des autoroutes des Trente Glorieuses, il faudrait laisser de la place aux petites routes et à la flânerie. En tout cas, il s'était ému que l'on abatte les arbres au bord de nos vieilles routes de France. Il aurait sans doute salué la survie de , pourtant de plus en plus anachronique.

Et les facteurs, alors ? On les supprime ?

Dans l'imagerie populaire, le facteur assure le lien social, par exemple avec le chien qui lui mord les mollets ou avec l'épouse volage (qui donne tout naturellement naissance au « fils du facteur »). Il était le prolongement naturel du colporteur d'autrefois, qui donnait des nouvelles, qui en prenait aussi. En certaines occasions, il découvrait même les petits vieux, morts seuls, dans des maisons loin de tout. Il arrivait à vélo, dans le temps, avec le bruit familier de la sonnette, puis en voiture (comme le facteur antillais des Visiteurs, dont la 4L sera massacrée par un Godefroy de Montmirail en grande forme). Aujourd'hui, c'est souvent en triporteur ou en fourgonnette qu'il apporte les colis. Point de camion blanc antédiluvien comme ceux de nombreux livreurs Amazon, point de colis fragile balancé par-dessus le portail ou carrément volé : le facteur est bien élevé et, surtout, il représente, dans les petits villages, une survivance de l'État, bien peu jacobin quand il s'agit de lien social.

Yves Montand ne pourrait plus faire la course à bicyclette avec la fille du facteur. L'expérience sera un succès, on l'étendra à tous les jours de la semaine. Puis on n'enverra plus de lettres. Et chacune et chacun, toutes et tous, enfermé.e.s dans l'ultra-moderne solitude que chanta Alain Souchon, mourra seul dans sa petite bulle. Peut-être créera-t-on, pour recycler les postiers, selon une tradition tenace de ce gouvernement, un numéro gratuit pour faire passer la mesurette. 

Souhaitons seulement que, pour une fois, il ne soit pas vert mais jaune. Ce sera toujours ça.

Par Arnaud Florac le 7 janvier 2023

Boulevard Voltaire