mardi 9 mai 2023

Couronnement : Darmanin devrait peut-être faire un stage au Royaume-Uni


Les hooligans, ces voyous qui ont ravagé les abords du Stade de France l’an dernier, si l’on en croit la version initiale de Gérald Darmanin, devaient donc être en vacances. En effet, sauf à ce qu’une terrible censure se soit abattue sur les médias du Royaume-Uni, il semblerait que les nombreux rassemblements populaires à l’occasion du couronnement de Charles III n’aient pas fait l’objet de beaucoup de « débordements en marge de », casses en tout genre, comme on les connaît en France. Chacun ses us et coutumes, vous me direz.

De ce côté-ci de la Manche, le déplacement du moindre ministricule nécessite désormais le déploiement de tout un arsenal réglementaire, parfois ridicule, comme l’interdiction de « dispositifs sonores portatifs » (casseroles et sifflets), et quasi militaire, avec des gendarmes ou des policiers casqués à chaque coin de rue. Le soir de la finale de la Coupe de France, on a pu admirer ces centaines de policiers déployés sur plusieurs rangs autour de la pelouse du stade, doublant, triplant (on ne sait plus) le dispositif de sécurité des stadiers. Tout ça parce qu’Il était là. Il ? Vous m'avez compris.

De l’autre côté de la Manche, on a beau se crever les yeux, se passer en boucle les images de la BBC : samedi après-midi, sur le passage du carrosse du roi, les bobbies n’étaient pas déguisés en tortues Ninja et se contentaient de leur casque traditionnel pour se protéger de la pluie. Et lorsque la foule put emprunter le Mall pour se rendre devant Buckingham Palace afin de voir le roi et la famille royale au balcon, dans la tradition des grandes fêtes de la Couronne, tout se passa visiblement en bon ordre et dans la bonne humeur. Dimanche, les membres de la famille royale se baladaient en toute tranquillité au milieu de la foule venue partager le Big Lunch, sorte de méga-repas de voisins organisé à l’occasion des fêtes du couronnement, partout à travers le royaume. Partout, même devant le 10 Downing Street, résidence du Premier ministre ! Le Premier ministre qui, en bras de chemise, accompagné de la First Lady américaine, est venu partager ce déjeuner avec ses compatriotes.

Imagine-t-on, aujourd’hui, un tel raout devant l’hôtel de Matignon ou le palais de l’Élysée ? Sauf à faire évacuer le quartier deux jours avant et à mettre en place des milliers d’hommes armés jusqu’aux dents et à faire survoler tout ça par trois hélicoptères ! Certes, on imagine que les toits des immeubles voisins de la résidence du Premier britannique devaient être truffés de tireurs d’élite et que l’on avait peut-être trié sur le volet les convives. Maybe! Il n’empêche que…

Il n’empêche, que retiendra-t-on de ce royal week-end ? Que dans un pays, qui a pourtant inventé les hooligans capables des plus grandes violences, on a pu rassembler, visiblement avec bonhomie et flegme, des centaines de milliers, voire des millions de personnes dans les rues, sans que ces rues ne se transforment en camps retranchés ou en champs de bataille. Certes, au total, 29.000 policiers ont été déployés, ce qui n'est pas rien. À titre de comparaison, ils étaient plus de 2.000, rien que pour le Stade de France en juin 2022, avec le succès que l'on sait. Il est vrai que les hooligans étaient venus passer des vacances de ce côté-ci de la Manche... So what? Et alors ? Tirez-en la conclusion que vous voudrez. 

Par Georges Michel le 8 mai 2023

Boulevard Voltaire

dimanche 7 mai 2023

Se souvenir




 

Pitoyable petit M. Darmanin qui insulte Giorgia Meloni



Lors de l’émission « Les Grandes Gueules » de RMC du 4 mai M. Darmanin a jugé opportun de déclarer : « Madame Meloni, gouvernement d’extrême droite choisi par les amis de Madame Le Pen, est incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue. » Passons sur le français approximatif pour venir sur le fond.

Première vérité d’évidence qui, semble-t-il, n’a pas été relevée par Darmanin, Mme Meloni n’a pas été choisie « par les amis de Madame Le Pen » mais par le peuple italien. Le bon Gérald serait bien inspiré de réapprendre ce que c’est que la démocratie, mais il est vrai qu’il appartient à un gouvernement qui préfère esquiver le vote de la représentation nationale et qu’il fut, de surcroît, porte-parole de campagne de Sarkozy, l’homme qui fit voter par le Parlement le traité de Lisbonne, texte quasiment identique à celui du projet de Constitution européenne rejeté par référendum par les Français !

Deuxième évidence, Mme Meloni et ses alliés ont gagné les élections en septembre dernier et celle-ci a été nommée présidente du Conseil le 21 octobre 2022. Cela fait donc seulement six mois, très court délai pour résoudre un problème aussi difficile que celui des flux migratoires. Comment le ministre de l’Intérieur, qui est à ce poste depuis trois ans, qui appartient au gouvernement depuis 2007, et qui a montré son inefficacité à lutter contre l’immigration illégale et à faire exécuter les reconductions à la frontière, ose-t-il donner des leçons à Mme Meloni ?

Troisième évidence, les îles et les côtes du sud de l’Italie sont un point d’attraction et une porte d’entrée dans l’Union européenne du fait de leur proximité des côtes africaines et l’Italie doit faire face seule aux flux migratoires incontrôlés provenant d’Afrique via la Libye, pays en plein chaos depuis l’intervention voulue notamment par Sarkozy. Cette rive de la Méditerranée totalement déstabilisée est ainsi devenue la base arrière des passeurs et des trafiquants d’êtres humains qui font des côtes italiennes leur point d’entrée pour l’Union européenne qui est incapable d’organiser une riposte adéquate.

Quatrième évidence le règlement Dublin sur le droit d’asile fait peser sur les États périphériques de l’Union européenne, dont l’Italie et la Grèce, un poids très important alors qu’ils ont déjà la lourde charge du contrôle des frontières extérieures, seul lieu de contrôle fixe depuis l’abolition des frontières internes par les accords de Schengen. Tâche d’autant plus difficile que l’action de Frontex est entravée par les ONG et la gauche du Parlement européen.

Les critiques grossières de M. Darmanin sont donc malvenues, inopportunes et de mauvaise foi. Elles étaient de surcroît à visées de politique politicienne intérieure. Ce qui démontre la légèreté du ministre de l’Intérieur, qui n’hésite pas à abîmer les relations de la France avec l’Italie pour le plaisir d’une vaine querelle à l’égard du RN.

Hélas, l’indécence à l’égard du gouvernement italien semble être une habitude de ce triste gouvernement. Mme Borne avait, en effet, eu l’outrecuidance d’indiquer que la France serait attentive au respect des droits de l'homme en Italie après la victoire de Mme Meloni et de ses alliés ! Invraisemblable et indécente ingérence dans les affaires de l’Italie.

À juste titre, Antonio Tajani, ministre des Affaires étrangères italien, ancien président PPE du Parlement européen, a réagi avec vigueur. Réussir à mettre en colère un homme connu pour son affabilité, sa courtoisie et sa connaissance des rouages de l’Union européenne est un exploit dont le petit monsieur Darmanin devrait rougir. Décidemment, ce gouvernement est celui du mépris, de la mauvaise éducation et du manque de respect à l’égard des choix démocratiques des peuples.

Par Stéphane Buffetaut le 7 mai 2023

Boulevard Voltaire

Déclin du dollar : un nouvel ordre mondial à la chinoise – Philippe Béchade ds Le Samedi Politique le 6 mai 2023

jeudi 4 mai 2023

Comment Macron cache sa tyrannie sous un vernis pseudo-démocratique, François Asselineau (UPR) le 4 mai 2023

Macron emm... la liberté d'expression ! - Les colères de Collard - Gilbert Collard sur TV Libertésc le 4 mai 2023

 

Chez Macron et Borne, la logique du bras d’honneur



Dans une énième intervention longue et vide comme un pipeline de North Stream (si, si : treize minutes de vide, c’est très long…), le chef de l'État nous a gratifiés, il y a quelques jours, de son programme pour l’élection présidentielle de 2017. Ah, pardon : peut-être plutôt pour celle de 2022 - on a failli attendre ! On apprend que le chef de l’État veut s’occuper de l’immigration, de l’école et du travail - bonne idée, vraiment ! Il est dit que le Premier ministre a cent jours pour s’occuper de ces différents chantiers, avec la mission particulière de trouver la majorité des voix à l'Assemblée indispensable à l’adoption des lois afférentes. Un bilan de ces différentes orientations et de leur application est attendu pour le 14 juillet : ça promet un vrai feu d’artifice de fête nationale !

Quelques jours plus tard, Madame le Premier ministre présente son plan d’action à la sortie du Conseil des ministres. Elle qui disposait de cent jours en prend allègrement le double ou le triple, omettant de se fixer quelque limite calendaire que ce soit. Elle annonce qu’il n’y aura pas davantage de loi sur l’immigration et proclame à qui veut l’entendre que l’élargissement de la majorité ne se fera pas. Quand Mark Twain disait « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait », on entend ici l’inverse : ils savent parfaitement que c’est impossible, alors ils n’essaient même pas !

Mais on entend aussi deux autres choses, significatives du délitement institutionnel dans lequel notre pays se trouve aujourd’hui. D’abord l’intervention du Premier ministre ressemble furieusement à un message à peine codé qui dirait : « En fait, le président de la République parle à tort et à travers et je me dois de rétablir un peu de sérieux dans l’action de l’exécutif. » Et puis, surtout, cette déclaration, livrée qui plus est à la sortie même du Conseil des ministres, est une manière de dire au chef de l’État : « Cause toujours, tu m’intéresses. » Nous avons assisté à un authentique acte d'insubordination de la part d’un chef de gouvernement à l’égard du chef de l’État. À vrai dire, il y a dans notre histoire politique plus ou moins récente quelques exemples. Mais le plus récent remonte probablement, en dehors des périodes de cohabitation bien sûr, à la démission de Jacques Chirac expliquant, à l’été 1976, qu’il lui était impossible de gouverner dans le sens que lui dictait le Président Giscard d’Estaing. Du moins Jacques Chirac avait-il eu la décence de démissionner, même si ses motifs étaient plus probablement guidés par la perspective de l’élection présidentielle suivante que par toute autre forme de considération. Dans la circonstance où nous sommes aujourd’hui, nous n’aurons même pas la satisfaction de voir le chef du gouvernement, visiblement en opposition frontale désormais avec le chef de l’État, quitter ses fonctions.

À la fin du compte, en agissant ainsi, le Premier ministre ne fait que se conformer à la logique dominante depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. Que sont ces six années d’exercice, sinon un gigantesque et permanent bras d’honneur lancé à la figure du peuple français qui réclame à cor et à cri la vérité, de vraies réformes, de la considération et de l’honnêteté ? À ces différentes demandes, qui ne constituent à tout prendre que la trousse de premiers secours sans laquelle un peuple ne peut pas vivre en face de ses gouvernants, les Français n’obtiennent qu’une seule réponse : « Allez vous faire voir, et si ça ne vous convient, pas venez me chercher ! »

On sait également que le garde des Sceaux pratique la technique du triple bras d’honneur, jusque dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, en guise de réponse aux objections formulées par l’opposition parlementaire. Avec cette réponse à la force du poignet, il est ainsi prouvé jusqu’au plus haut sommet de l’État que la violence surgit lorsque le vocabulaire manque. Et nous qui croyions jusqu’ici que cette manière de faire était l’apanage des pauvres gosses de banlieue…

Mme Borne a donc pris son rang dans cette funeste liste en choisissant à son tour, plutôt que l’huile de coude, le bras d’honneur, comme une sorte de vengeance à peine feutrée pour avoir été lâchée sur l’affaire du 49.3 au moment de la réforme des retraites. Est-ce pour solde de tout compte ? La nomination du futur Premier ministre nous le dira. Pour ce qui nous concerne, si nous n’avions pas déjà été rendus manchots par les effets de la répétition, les bras nous en tomberaient une fois de plus !

Par Jean-Frédéric Poisson, Président de Via-La voix du peuple le 4 mai 2023

Boulevard Voltaire

La France disloquée, terreau d’une possible guerre civile



La guerre civile : la perspective s’installe dans les esprits, face à la nation disloquée et à la généralisation de la violence. A Mayotte, 101 ème département français, c’est la députée Estelle Youssouffa qui prévient : « On va basculer dans la guerre civile si le travail n’est pas fait ». Mardi, dans La parole aux Français (CNews), Jean-Christophe Couvy, secrétaire national unité SGP-Police, a mis en garde contre les casseurs « rompus à la guerre civile », qui se sont acharnés contre les forces de l’ordre (406 blessés) en marge des défilés du 1 er mai. Dans un prochain Appel à « sauver la France », d’anciens militaires conduits par Jean-Pierre Fabre-Bernadac vont réitérer leurs craintes exprimées il y a deux ans dans la « Lettre des généraux ». Ils y écrivaient : « Si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société (…) et demain la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant ».  Cette fois, les signataires, rassemblés par l’association Place d’Armes, accusent Macron de « nous entrainer aveuglement vers la guerre civile ». Estimant « la Patrie en danger », ils appellent à une Marche de la Fierté Française le 13 mai à Paris. Ils écrivent (1) : « Nous devons montrer que le pavé parisien n’est pas réservé à ceux qui méprisent la nation. Aussi « Place d’Armes » défilera avec ses drapeaux, sa musique et ses anciens militaires, portant fièrement leurs décorations, suivis par le maximum de citoyens de toutes origines et confessions ».

La France, après de six ans de macronisme, est une poudrière. Le chef de l’Etat plaide l’apaisement comme les enragés de 1793 appelaient à la concorde. Un pays multi-fracturé s’étale aux yeux de tous. Ce n’est pas seulement un affrontement de classes qui s’observe, dans le mépris de la caste pour « ceux qui ne sont rien ». Pour avoir théorisé l’opposition entre progressistes et populistes, Macron a envenimé le ressentiment de la France modeste. Il a aggravé la rupture entre les déracinés et les enracinés, la France des métropoles et la France périphérique, les déconstructeurs de l’identité nationale et les héritiers d’une continuité historique. 

Des riches s’opposent aux pauvres, des actifs aux retraités, des citadins aux ruraux, des jeunes aux vieux, des femmes aux hommes, des Noirs aux Blancs. Les tenants de la société ouverte crachent sur les patriotes. L’importation en France du wokisme nord-américain et de l’islamisme saoudien rajoute les ferments de la discorde généralisée. Dans ce contexte, la guérilla urbaine s’est banalisée dans les cités d’immigration. Les morts par balles de se comptent plus à Marseille. L’islam politique, pour sa part, poursuit sa lente infiltration de la société, sous la protection d’une extrême gauche qui rêve d’abattre « la mauvaise république » (Jean-Luc Mélenchon, lundi) en attisant la haine des flics. Tout ceci ne fait certes pas encore une guerre civile. Mais Macron persiste, diaboliquement, à diviser les Français. Jusqu’où ?

Par Ivan Rioufol le 4 mai 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

Macron ne veut pas d’une région Alsace… et quid de la réunification de la Bretagne ?



A l’occasion d’un déplacement en terre alsacienne ce mercredi, le président Emmanuel Macron a fermé la porte à tout retour de la région Alsace. Dans un entretien aux DNA publié jeudi, le président en exercice a argué qu’il ne “voulait pas créer de nouvelles divisions”. En clair, qu’il ne souhaitait pas revenir sur les nouvelles régions créées en 2014. A la suite de ce big bang régional, l’Alsace s’est, en effet, retrouvée enfermée dans une très anonyme région “Grand-Est” (regroupant, outre l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardennes).

“Je veux que les Alsaciens (…) sachent que la région Grand Est leur apporte beaucoup. C’est le cas notamment pour les transports, l’aménagement du territoire. C’est plus que ce que l’Alsace aurait pu faire seule” a déclaré Emmanuel Macron aux Dernières Nouvelles d’Alsace alors même que la Communauté européenne d’Alsace (CEA), la collectivité qui réunit depuis 2021 les conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, vient de voter à la quasi-unanimité une résolution demandant “la création d’une région Alsace à part entière” regroupant les compétences régionales et départementales en une seule entité régionale.

Cette résolution avait été précédée en décembre dernier d’une proposition de loi déposée par 10 députés visant à faire sortir l’Alsace du Grand-Est.

La réponse des nationalistes alsaciens d’Unser Land ne se sera pas fait attendre. Son président Jean-Georges Trouillet parlant même de “gifle cinglante à toute l’Alsace”

Et le mouvement autonomiste de rappeler que le candidat Macron avait créé un certain espoir lors d’une visite à Châtenois où il avait paru ouvert à la question. Les promesses n’engagent que ceux qui croient les entendre…

Cette reculade du président français devrait également doucher les espoirs des Bretons à propos de la réunification des 5 départements. Depuis la recréation des régions en 1982, la Loire-Atlantique est, en effet, séparée du reste de la Bretagne et fait partie d’une entité créée de bric et de broc : les pays de loire.

Breizh-info

Retraites : "La situation est explosive et Macron est un irresponsable !", Nicolas Vidal le 4 mai 2023 sur Radio Courtoisie