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lundi 3 avril 2023

Au RN, qui irait à Matignon ? Marine Le Pen tient à se préserver



Il est bien loin et bien éculé, le slogan « Mélenchon à Matignon ». La NUPES se déchire autour de la législative partielle de l’Ariège qui a vu la sortante Insoumise sortie par une dissidente PS, elle-même soutenue par les rebelles du Parti socialiste comme Carole Delga ou Nicolas Mayer. Pendant ce temps, le Rassemblement National fait face au problème inverse. Marine Le Pen l’a répété ce week-end. Elle ne suivra pas les pas d’Édouard Balladur, Édith Cresson ou encore Lionel Jospin. La patronne du groupe RN a été à nouveau catégorique dans une interview donnée au quotidien Ouest-France : en cas de victoire aux élections législatives, elle n’ira pas à Matignon.

« Les conditions présidentielles ministérielles ne sont pas de même nature. Marine Le Pen a une vision stratégique et politique, ce n’est pas une exécutante », explique, au téléphone, son conseiller spécial Philippe Olivier. Ne pas se carboniser à Matignon pour ne pas perdre de vue l’Élysée. L’accession à Matignon du Rassemblement National ne peut arriver qu’avec une éventuelle dissolution (toujours pas à l’ordre du jour) et une victoire écrasante du parti aux élections législatives anticipées. « Si nous gagnons sans majorité absolue, ce sera ingouvernable », nous confie un député RN qui cite en exemple le cauchemar vécu par le groupe Renaissance, trop souvent à la merci d’alliés de circonstance capricieux. « Ils n’auront même pas cette marge de manœuvre, qui voudrait s’allier avec le diable », soufflait, aux Quatre-Colonnes, un élu de la majorité, il y a quelques jours.

La route de l’Élysée ne passe pas par Matignon ?

François Fillon, Dominique de Villepin, Lionel Jospin, Édouard Balladur… L’histoire de la Ve République a démontré que Matignon était plus souvent le tombeau d’une carrière qu’une ultime étape avant l’Élysée. « L’erreur serait de voir l’accession à la fonction présidentielle comme une carrière dont l’étape serait Matignon », analyse Philippe Olivier. « Matignon n’est pas une sous-chefferie avant d’être chef », insiste-t-il. Olivier sait que les procès en amateurisme du RN, s’ils ont pris du plomb dans l’aile, ne sont pas si éloignés. Mais cela n’empêche pas le Rassemblement national de considérer cette hypothèse avec sérieux. Ainsi, le président du RN Jordan Bardella avait tenu, pendant sa conférence de presse de rentrée, à signaler l’existence d’un « Plan Matignon » visant à donner au RN la majorité en cas de dissolution. Mais est-ce un scénario enviable pour le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella ?

Le piège de la responsabilité sans le pouvoir

« Si nous gagnons les élections législatives, nous mettrons en place un gouvernement d’union nationale », assure l’entourage de Marine Le Pen. « Tout dépend des conditions, murmure un député RN. Si on gagne avec une majorité relative, il faudra mettre à Matignon quelqu’un qui accepterait de se cramer... » En d’autres termes, il reviendrait au Premier ministre RN d’essayer de gouverner en alternance avec Emmanuel Macron face à un parti présidentiel hostile et une NUPES qui verrait l’accession au pouvoir du RN comme un produit dopant inespéré, une occasion de rejouer les heures sombres et le bruit des bottes. En d’autres termes, subir les inconvénients sans les avantages. Marine Le Pen avait prévenu : le Rassemblement national « ne jouera pas les pompiers » d’un exécutif et d’une NUPES branchés sur le mode pyromane.

Alors, qui ?

Jordan Bardella, Sébastien Chenu, Louis Aliot, Thierry Mariani, Laure Lavalette, Laurent Jacobelli… Les députés RN contactés ne manquent pas de noms à évoquer. Tout dépend du cas de figure et des conditions mais, au sein du Rassemblement National, on est persuadé d’avoir la ressource humaine nécessaire pour ne pas envoyer Marine Le Pen en première ligne. « Si on a une majorité absolue, le candidat sera assez facile à trouver », juge un élu du groupe. Entre l’Élysée et Matignon, il y a donc la même distance qu’entre le Capitole et la roche Tarpéienne. Au fond, Matignon, c’est un peu le récif : il annonce l’arrivée au port mais est aussi synonyme de naufrage. Et cela, les gars de la Marine le savent.

Par Marc Eynaud le 3 avril 2023

Boulevard Voltaire

lundi 27 mars 2023

France révoltée : pourquoi Macron a perdu



Emmanuel Macron a perdu. Persister dans sa réforme des retraites s’annonce explosif. La colère ne se calmera plus de si tôt. Dans le rapport de force engagé par l’Elysée, le déséquilibre joue en sa défaveur. Le gouvernement ne pourra tenir par la seule répression policière. En effet, l’exaspération populaire n’est plus seulement sociale et syndicale. Elle est devenue démocratique, en protestation contre la relégation des citoyens ordinaires. Jeudi dernier, les manifestations massives ont été rejointes par des gens qui récusent l’autoritarisme d’Etat et la pente despotique d’un pouvoir personnel et solitaire. La présence remarquée de la jeunesse apporte également une nouvelle dimension à la contestation d’un système oligarchique. La somme de maladresses accumulées par le chef de l’Etat et son gouvernement a porté le pays à ébullition. 

Macron a d’ailleurs eu raison d’annuler in extrémis la venue du roi Charles III, en l’honneur de qui un dîner officiel était prévu ce lundi au château de Versailles. La promesse d’Elisabeth Borne, hier, de ne plus avoir recours au 49-3 en dehors des textes financiers laisse voir une légitime inquiétude du pouvoir. Reste que, comme le constate ce lundi Henri Guaino dans Le Figaro, « une limite a été franchie » : la révolte, qui traverse toute la société, oblige Macron à oublier son orgueil et sa posture de chef prétendument éclairé. En 1984, face à l’ampleur des manifestations en défense de l’Ecole libre, François Mitterrand avait renoncé à son projet d’harmonisation éducatif. Macron serait bien inspiré d’en faire autant.

La choix présidentiel du pourrissement et du parti de l’ordre a peu de chance de fonctionner à nouveau. Cette stratégie a été gagnante lors de l’épisode des Gilets jaunes. Mais c’est précisément parce qu’aucune leçon n’a été tirée de cette première alerte démocratique que cette même issue semble improbable. Certes, les scènes spectaculaires de guérillas rurales qui ont eu lieu, samedi, autour de la retenue d’eau de Sainte-Soline (Deux Sèvres), ont permis à l’Etat de s’affirmer en rempart d’une extrême-gauche écologiste, fanatisée et hyper-violente. Mais la macronie est elle-même comptable de ces factieux qu’elle a protégés. Selon le discours officiel, seule « l’extrême droite » était sensée être le danger pour la République. Le récent procès des Barjols, groupes soi-disant terroriste, a pu montrer la réalité du profil de ces Pieds-Nickelés bas du front. 

Dans son entretien télévisé de mercredi dernier, Macron a mis en alerte contre de possibles épisodes semblables à ceux de la prise du Capitole américain par des partisans de Trump, ou des institutions brésiliennes par des pro-Bolsonaro. Mais ce spectre de l’extrême droite, toujours agité par Macron, aveugle sur la réalité du totalitarisme de l’extrême gauche, coupée du peuple et du monde rural. C’est cette France des Oubliés qui proteste à nouveau. Je la décris et la soutiens ici depuis longtemps. C’est elle qui n’a pas dit son dernier mot.

Par Ivan Rioufol le 27 mars 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

mardi 21 mars 2023

Derrière la victoire à la Pyrrhus du macronisme, un pas de plus pour la France patriote



Selon une enquête de l’AFP, les dons aux associations ont continué à progresser en 2022. Les Français ont été sensibles au drame des Ukrainiens, peut-être à celui de la Syrie et de la Turquie. Mais ces grandes secousses n’expliquent pas tout. Durant le premier semestre 2022, selon le syndicat professionnel France Générosités, qui rassemble 136  et fondations, les dons ont bondi de 10,7 %. Sans l’Ukraine, ces dons progressent toujours, de 1,6 %.

Ainsi, les Français bousculés, abîmés par la Macronie, ces Français inquiets qui voient leur pays plonger dans le rang des nations, gardent assez de grandeur d’âme pour donner un peu de ce qu’ils ont aux causes qui leur sont chères. Ce pays submergé par une immigration hors de contrôle, soumis à une inflation grave, menacé par la baisse de son niveau de vie, par un changement de civilisation, par la violence, le désordre, touché par la trahison d’une Europe supranationale qui ruine son agriculture, son industrie, son commerce, ce pays donne encore.

Les Français, notamment ceux qui donnent aux causes nationales, ont raison. Rien n’est perdu. C’est lorsque l’effondrement est patent que la France donne le coup de pied vital au fond de l’eau et entame sa remontée. L’Histoire en a donné de nombreux exemples.

La victoire à la Pyrrhus d’Emmanuel  et de son gouvernement devant l’, ce 20 mars, à une très courte majorité, est acquise. Mais elle a, une fois de plus, montré la faiblesse de ceux qui mènent la France vers l’abîme. Élection après élection, scrutin après scrutin, la France inflige des défaites aux maigres idées de nos dirigeants : le mondialisme destructeur, l’Europe tueuse de peuples, de nations, saboteuse de cette vieille civilisation qui a produit le pays que nous aimons.

Contre ce destin qu’on nous présente depuis des années comme inéluctable, la France gronde. En Europe, le patriotisme gagne une par une les nations. La France n’est pas à l’abri de cette vague puissante. Certes, l’extrême gauche agite et casse, elle incarne une vraie menace et prolifère dans nos grandes villes, là où justement se pressent les plus aisés de nos compatriotes ! Elle excite et exploite le communautarisme des banlieues. Mais il suffit qu’une partie des Français croient encore à leur destin, croient encore à la France et qu’ils soutiennent de toutes leurs forces ces partis, ces médias, ces , rares, qui aiment et font vivre la France, et tout peu basculer. Si les Français donnent, c'est qu'ils espèrent.

L’affaire des retraites devrait interroger nos grandes consciences. Pourquoi les Français refusent-ils la réforme ? Parce qu'ils refusent de faire un effort pour leur pays ou parce qu'ils n'ont pas confiance dans ceux qui mènent cette réforme, les mêmes qui ont tant abîmé la nation. Parce qu'ils refusent de donner deux ans de plus à la communauté nationale ou parce qu'ils savent que cette communauté n'a plus de nationale que le nom. Parce qu'ils se réfugient dans l'égoïsme ou parce qu'ils le savent, c'est l'Europe qui demande cet effort, une Europe supranationale illégitime et ruineuse ? Les élections européennes de 2024 seront un enjeu majeur dans l'avenir proche. Où en sera la Macronie, déjà si abîmée ? Rien n’est joué et jamais les mondialistes n’ont eu autant de raisons d’être inquiets. Car les Français qu'on cherche à terroriser restent généreux, envers et contre tout.

Par Marc Baudriller le 20 mars 2023

Boulevard Voltaire


Après le rejet des motions de censure : où va la France ? François Asselineau (UPR) le 20 mars 2023

jeudi 16 mars 2023

Du déclin annoncé et programmé du régime des retraites : aux commandes les partis de droite depuis 1993 puis la gauche depuis 2014


En 1982, le président François Mitterrand a ramené l’âge de départ à la retraite à 60 ans pour les assurés qui justifiaient d’une durée de cotisation de 37,5 ans (150 trimestres) dans un ou plusieurs régimes de base.

  • Dès 1993 la réforme effectuée par Edouard Balladur, Premier ministre,a augmenté la durée de cotisation requise pour toucher une retraite à taux plein à 40 ans, contre 37,5 ans. À compter de cette année 1993, le calcul de la pension est basé sur les 25 meilleures années de salaire contre 10 auparavant. Les pensions de retraite sont revalorisées sur l’indice des prix et non plus sur l’évolution générale des salaires. Pour les salariés du Privé, le gouvernement Balladur amputait déjà violemment leur régime de retraite.
  • En 2003, François Fillon a réalisé une réforme importante qui prévoit l’alignement de la durée de cotisation du secteur public sur celle du privé qui est passé de 37,5 ans à 40 ans.
  • La réforme de retraite de 2010a prévu le recul progressif de l’âge légal de départ de 60 ans à 62 ans et le recul progressif de l’âge du taux plein de 65 ans à 67 ans.
  • En 2014,la réforme menée par la gauche prévoit l’allongement de la durée d’assurance minimale pour prétendre à une retraite à taux plein : il augmente progressivement de 166 trimestres à 172 trimestres pour les assurés nés entre 1958 et 1972.
  • La gauche en profite pour créer tacitement un âge d’équilibre à 64 ans. Comment ?
  • L’âge légal de départ reste fixé à 62 ans,mais un système de décote/surcote est proposé à partir de 64 ans. Cette recommandation va dans le sens du Bonus/ malus initié sous le gouvernement Hollande et qui pousse les actifs à travailler 1 ou 2 années de plus pour ne pas être pénalisés par une décote pendant une période donnée. Cette mesure vise à inciter les Français à quitter la vie active le plus tardivement possible
  • Toutes ces réformes ne sont, nous dit-on, pas suffisantes pour combler le déficit des caisses de la Sécurité sociale. Une nouvelle réforme, qui suscite une vive opposition, a fait son apparition : celle du régime universel de retraite, voulue par le Président Emmanuel Macron.

 

L’âge légal de la retraite à 64 ans

Les personnes nées à partir de 1961 seront les premières concernées par le report de l’âge légal de départ en retraite. La règle serait alors une augmentation de la durée minimale de travail de 3 mois par an avec pour objectif d’arriver à un âge légal de départ à la retraite de 65 ans dès 2031.

 

Lorsque l’on sait qu’à partir de 60 ans il n’y a que 30% des actifs qui peuvent continuer à travailler, la question humaine et sociale se pose : comment les 70% feront-ils pour vivre décemment si on augmente le nombre de trimestres de dépendance financière et par là même le risque de voir de plus en plus de demandeurs de RSA ?

Tout est fait pour appauvrir les retraités

La Sécurité sociale est et sera en déficit en partie à cause des pensions de retraites ? Cela reste à prouver et il est d’abord urgent d’éviter tous les gaspillages voulus, soutenus, par les pouvoirs publics depuis plusieurs décennies.

Je vous renvoie à l’excellent livre de Nicolas DUPONT-AIGNAN « Où va le pognon ? » L’auteur explique très précisément comment à partir d’une volonté politique, d’une détermination politique, on peut économiser 100 milliards d’euros par an et, par là même, redonner aux retraités et aux futurs retraités l’espoir de profiter de ce qui leur est dû après toutes les années de travail et, ce qu’on ne dit pas assez, ils ont cotisé depuis plus de 40 ans pour s’entendre dire aujourd’hui qu’ils n’auront pas la retraite à laquelle ils pouvaient prétendre.

J’aimerais enfin pouvoir me dire que toutes les personnes de bonne volonté, que tous les politiques qui sont réellement à l’écoute des citoyens, s’unissent pour redonner à notre pays l’envie d’avoir des retraités et non pas de futurs assistés.

A qui toutes ces mesures profitent ? Au portefeuille de l’Etat sans aucun doute et surtout aux fonds de pensions.

La retraite par répartition comme nous la connaissons depuis 1945 reste un beau modèle à défendre. On travaille, on cotise pour les retraités. On arrive à la retraite, les actifs cotisent. Se constituer une retraite à l’aide de fonds de pension n’est qu’une utopie. Ces fonds profitent aux établissements financiers et quid en cas de crack des marchés financiers ?

Par Frédéric Guyard, Secrétaire général de DLF le 9 mars 2023

Debout La France

mercredi 1 mars 2023

La gauche vent debout contre le service national universel



Si le service national obligatoire () est critiquable aisément sur le fond, la gauche y préfère la forme. Alors que le gouvernement réfléchit à instaurer une participation obligatoire au  pour les lycéens de certains départements, la NUPES voit, comme souvent, rouge. Ainsi, le député LFI Bastien Lachaud a dénoncé, ce mardi, dans l’Hémicycle, un endroit où l’on « chante La Marseillaise, on marche au pas et ou on y vit une parodie de préparation militaire ». L’horreur, quasiment le nazisme, comme dirait l’autre. La cause de la colère du député Lachaud mais, au-delà, de la NUPES : « Embrigader les lycéens pour mettre les jeunes au pas », accuse le député Insoumis qui défend la conscription voulue par Jean-Luc Mélenchon « s’adressant à de jeunes adultes payés au SMIC et leur permettant de s’engager dans des causes sociales ou écologiques ». Un député du  s'agace : « Oui, en fait, il veut payer les bloqueurs de routes d’Extinction Rebellion. »

En se positionnant contre le SNU, la gauche envoie aussi un message aux lycéens mobilisés contre la réforme des retraites : elle agit pour eux ! On pourra noter, d’ailleurs, le paradoxe d’une extrême gauche opposée à l’embrigadement des jeunes dans le  mais partisane d’une instrumentalisation des mineurs dans sa lutte politique contre les retraites. LFI n’est évidemment pas seule à pourfendre le SNU. Ainsi les élus EELV Sandra Regol et Benjamin Lucas ont dénoncé la pratique de « pompes » exécutées à 22 h 30 dans la cour d’un lycée strasbourgeois. Une punition inconcevable pour la gauche qui y voit un châtiment corporel promu par un SNU « paternaliste et réactionnaire ». Un verbatim qu’on retrouve notamment chez le très gauchiste syndicat SUD Éducation, qui qualifie le  de « surenchère réactionnaire et militariste ». Des positions qui rendent effectivement difficile l’acceptation d’un éventuel uniforme à l’école, comme l’avait défendu le député  Roger Chudeau dans la niche parlementaire du groupe de Marine Le Pen.

Une attaque qui passe mal, dans les rangs de la majorité : celle-ci rappelle que Jean-Luc Mélenchon avait « proposé la même chose ». Dans les faits, la conscription voulue par l’ancien candidat à l’élection présidentielle est très éloignée du  pour les raisons citées ci-dessus, mais elle ne fait surtout pas l’unanimité au sein de la NUPES, et notamment du côté d’Europe Écologie Les Verts. Dans une conférence de presse, cet après-midi, EELV a par ailleurs reconnu que l’acte I de la NUPES touchait à sa fin et qu’il fallait « réfléchir à un acte II », admettant que l’accord avait été négocié très rapidement. En d’autres termes, La France insoumise n’est pas porte-parole de la NUPES et, sénatoriales et européennes approchant, il y a fort à parier que les divergences programmatiques entre les différentes formations vont s’épaissir jusqu’à paraître insurmontables. En cela, le  va bénéficier de la division de la gauche et du désintérêt du Rassemblement national.

Mais c'est aussi le coût - près de deux milliards d’euros pour « un caprice présidentiel », selon les termes de Lachaud - qui sucite l'opposition de la NUPES : celle-ci reproche au gouvernement de trouver deux milliards pour cette structure et pas 60 millions pour les repas à un euro pour les étudiants.

En bref, fidèle à ses vieux tropismes ringards à force d’être jeuniste, la gauche de la gauche a définitivement rompu avec ce qui l’avait rendu politiquement légitime à la fin du XIXe siècle : l’éducation. Et ce n’est pas l’état de l’Éducation Nationale, qui aurait bien besoin de hussards noirs, qui pourrait démentir ces propos.

Par Marc Eynaud le 28 février 2023

Boulevard Voltaire

jeudi 2 février 2023

Retraites: et si Macron comprenait ce qui se passe?



Et maintenant, que vais-je faire ? doit se dire Macron, comme Gilbert Bécaud.

Quand sondage après sondage comme vague après vague, l’opposition à la réforme des retraites est partagée par les trois-quarts des Français et plus de 93% des actifs ; quand la deuxième journée d’action dépasse encore une fois le million de manifestants ; quand après avoir expliqué aux Français qu’ils ne comprenaient pas la philosophie de la réforme, puis que cette réforme était plus juste pour les femmes contre toute évidence au point que le brillant Franck Riester a lâché le morceau par mégarde sur une radio ; quand la manipulation des chiffres du COR a été démentie par le président du COR lui-même devant les députés en commission ; quand en désespoir de cause le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, sans doute fâché d’avoir un préfet de police, Laurent Nuñez, qui tient ses hommes et empêche les débordements contrairement à Didier Lallement qui illustrait à merveille ce vieil adage du préfet Grimaud en 68 que le degré de violence dans une manifestation est décidé par l’emploi qu’on fait de la police et non par les manifestants, fussent-ils émeutiers ; quand Darmanin donc, dans une rhétorique aussi droitarde que désespérée assure que tout ça, c’est la faute aux bobos, ce Darmanin si amusant quand il met au premier rang des périls menaçant le pays l’écoterrorisme, et le fait de consommer bio et de voir des films avec Maurice Garrel, bref, quand Macron et son gouvernement se cognent au réel, que leur reste-t-il comme option ?

Vers le raidissement, ou un pourrissement ?

Primo, le raidissement : coup de menton thatchérien, regard fixé sur la ligne bleue du CAC40, ne rien lâcher. Le problème du raidissement, c’est qu’il est compliqué d’être raide tout seul, si je puis me permettre. Ça branle déjà du manche dans la majorité. On se fait battre à une partielle par un candidat Nupes qui a eu comme principal argumentaire son opposition à la retraite à 64 ans. C’est qu’aujourd’hui, ça manifeste même dans les chefs-lieux de canton. Ca irrigue tout le pays, à part trois avenues de l’Ouest parisien… Et encore, pas à l’étage des chambres de bonnes !

Le député lambda, même « Renaissance », revient chaque week-end dans sa circo et il se fait engueuler par tout le monde, contrairement à Emmanuel Macron qui n’a jamais été élu local. Les vieux, les jeunes, les hommes, les femmes, le boulanger, le médecin (s’il y en a encore un), les profs, les ouvriers de la dernière PME du coin… Il comprend qu’il ne se fera pas réélire, ce qui par ailleurs, écarte toute possibilité de dissolution, agitée parfois dans les médias. Macron est un solipsiste enfermé dans son bunker, mais il n’est pas suicidaire ! Une dissolution, dans le meilleur des cas, ce serait pour lui une majorité tellement relative qu’on appelle ça une minorité.

Autre solution : le pourrissement. Attendre les actions « sauvages », façons contrôleurs au moment de Noël, pour que le mouvement devienne impopulaire. Espérer que les syndicalistes ne puissent plus empêcher des bases radicalisées de gâcher les vacances de février. C’est bien une idée de journaliste, ça, « gâcher les vacances de février ». Parce qu’il n’y a personne qui prend des vacances en février, ou si peu de monde. Surtout avec l’inflation. On pourra faire pleurer un journaliste au pied des remontées mécaniques à l’arrêt, ça ne va pas mobiliser les foules. 

Et demain, le RN ?

Et puis l’inconvénient du pourrissement, c’est que c’est vous qui pouvez pourrir. Vous aurez passé à l’arrache votre projet de loi en cinquante jours, et, en admettant qu’il ne soit pas déclaré inconstitutionnel (possibilité de plus en plus vraisemblable si le fameux 47-1 est appliqué), ensuite, vous ne pourrez plus rien faire d’autre. Vous perdrez violemment toutes les élections intermédiaires, votre majorité composite se fera la malle (« Horizons » a déjà prévu de présenter tout seul ses candidats au Sénat), et la trace que vous laisserez dans l’histoire sera le macronisme comme ultime avatar du capitalisme libéral avant l’arrivée du RN au pouvoir. Parce que c’est bien ce qui va vous tomber dessus, si vous ne retirez pas ce projet de réforme. La vengeance est un plat qui se mangera froid en 2027. Entre la gauche en pleine scissiparité et votre majorité en lambeaux qui entrainera les supplétifs de LR dans sa chute, vous rangerez la France aux côtés de la Hongrie ou de la Pologne. Ça va me faire tout drôle, Marine Le Pen présidente.

Il y aurait bien une dernière solution : retirer le projet. Faire un discours sincère, pour une fois, sur ce que cette mobilisation sans précédent révèle de fatigues et de fractures dans un pays qui a besoin d’apaisement, de perspectives. Prendre acte que le rapport au travail a changé, qu’il n’est plus une fin en soi mais un moyen d’accéder au bonheur. Même si ça ne vous plait pas, c’est comme ça. Jadis, on ne voulait pas mourir pour Dantzig, aujourd’hui on ne veut pas mourir pour le FMI.

Tenez, parlez du bonheur, par exemple, Monsieur le président. Dites que la fin de toute politique, c’est le bonheur et que si ce n’est pas l’Etat qui peut rendre les gens heureux, il peut au moins y aider. En ne les faisant pas mourir à la tâche, en cessant d’invoquer une logique comptable douteuse quand on vous parle de temps libéré. J’ai la faiblesse de croire en la rédemption ou l’infusion de la Grâce, façon Claudel derrière un pilier de Notre-Dame ou Paul sur le chemin de Damas.

Rassurez-vous, on ne vous demande pourtant pas de devenir un saint, juste de retrouver un peu d’humanité. Ce n’est pas si difficile, vous verrez.

Par Jerôme Leroy le 1er février 2023

Causeur

vendredi 20 janvier 2023

Congrès PS : après une bataille de chiffres, Olivier Faure déclaré vainqueur


Le 20 janvier 2023

Olivier Faure a été reconduit à la tête du Parti socialiste (PS). Le parti a annoncé les résultats dans un communiqué publié ce matin, vendredi 20 janvier, et relayé par franceinfo. Le premier secrétaire sortant a remporté le scrutin interne avec 50,83 % des suffrages contre 49,17 % pour Nicolas Mayer-Rossignol. Ces chiffres sont issus des fédérations et ont été transmis à la commission d’organisation du congrès. La désignation du leader du PS fut, en tout cas, ubuesque. Dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 janvier, les deux candidats au congrès PS, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, avaient tout deux annoncé leur victoire, relate Le Figaro.

Vers 1h30 du matin, le maire de Rouen avait fait savoir à la presse qu’il avait gagné le scrutin : « Nous avons remporté ce résultat à hauteur de 53,47 % des voix sur 90 % des dépouillés. » Mais quelques minutes plus tard, le Premier secrétaire sortant avait fait de même sur YouTube. Olivier Faure s’était, en effet, félicité de la volonté des militants du PS « de poursuivre le rassemblement de la gauche et des écologistes en (lui) renouvelant leur confiance ». Finalement, en début de matinée, ce vendredi, le PS a bel et bien annoncé dans un communiqué la victoire d’Olivier Faure. Dans la matinée, une commission de recollement des résultats du scrutin devait se réunir.

Une « déstabilisation inadmissible »

Le camp d’Olivier Faure s’était particulièrement insurgé de cette situation. La numéro 2 du parti, Corinne Narassiguin, avait indiqué que le Premier secrétaire sortant arrivait en tête à environ 52 %, selon de premières estimations. Le mandataire d’Olivier Faure, Pierre Jouvet, avait de son côté dénoncé une « déstabilisation inadmissible » de la part du camp de Nicolas Mayer-Rossignol. « Olivier Faure a remporté le scrutin avec certitude », assurait-il comme le relaie Le Figaro. Du côté du maire de Rouen – réticent à l’alliance faite notamment avec La France insoumise (LFI) à travers la Nupes – il était dit que Nicolas Mayer-Rossignol obtiendrait au moins 50,5 % des voix.

Les deux candidats s’accusaient mutuellement d’irrégularités dans les votes, relaie Le Figaro. Aussi bien Olivier Faure que Nicolas Mayer-Rossignol avaient réclamé des recours et l’annulation de vote dans certaines sections. L’élu normand demandait plus particulièrement l’annulation de ceux de la section de Liévin, dans le Pas-de-Calais, comprenant quelque 300 voix. Le Figaro relaie que des scrutateurs auraient été écartés de ce bureau de vote par la police municipale dans cette section. Pourtant, Corinne Narassiguin avait justifié que ces scrutateurs ne figuraient pas sur les listes des bureaux de vote, accusant certaines personnes de tenter « de discréditer ce scrutin ».

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mardi 17 janvier 2023

Retraites : le défilé attendu du vieux monde



Le vieux monde s’accroche. Il fait la une de L’Humanité ce lundi : huit hommes et une femme, dans un montage photographique rétro où le patron de la CGT, Philippe Martinez, semble fédérer les autres leaders syndicaux, unis contre la réforme des retraites. « Les syndicats d’une seule voix », titre le journal communiste. Martinez promet un million de personnes dans les rues jeudi. Mais c’est une voix d’outre-tombe qui résonnera. Il est peu probable que les Français, bien qu’opposés majoritairement au projet du gouvernement, se rallient à des syndicats inconséquents, qui ne représentent plus que 7 à 11% des salariés. C’est le patron de la CFDT, Laurent Berger, qui a appelé en 2022 à voter pour la réélection d’Emmanuel Macron en dépit de sa volonté affichée de repousser l’âge de départ à 65 ans. C’est la CGT qui a appelé, avec d’autres syndicats, à faire barrage à Marine Le Pen et donc à voter pour le président sortant. 

Ces gens-là ne peuvent feindre de découvrir un projet qu’ils ont avalisé, au nom de la lutte contre le « populisme » et « l’extrême droite ». Dans la « guerre » qu’ils ont déclaré à la réforme, ils savent qu’ils ne pourront aller, avec l’appui de grèves paralysantes, jusqu’à la défaite de Macron. Au risque de pousser le président vers la sortie en réactivant la seule solution alternative envisageable actuellement : celle du Rassemblement national. Ces processionnaires, qui avaient montré leur hostilité aux premiers Gilets jaunes venus les défier, illustrent la faillite du progressisme dogmatique.

Les syndicats  ne parlent pas avec les mots des Français. S’ils partagent en apparence un même rejet de la réforme, leur vision est limitée à leur propre survie. La France est traversée par une envie révolutionnaire. Mais celle-ci est portée par un rejet de la gauche et de ses idéologues. La France Insoumise, à cause de ses outrances, a laissé voir sa face répulsive d’une formation clanique et autoritaire. La révolution qui s’observe n’est pas à rechercher chez les vieux acteurs du mouvement social. Ils tentent d’occuper la scène en menaçant de leur pouvoir de nuisance. Ceux-ci n’oseront jamais se rallier au « Tout sauf Macron », au risque de promouvoir Marine Le Pen. 

Même si le mouvement des Gilets jaunes s’est apparemment éteint, les braises demeurent. C’est un monde actuellement silencieux, excédé d’avoir été trahi par ses prétendus porte-parole, qui est prêt à en découdre. La moindre étincelle peut mobiliser une opinion léthargique. L’émotion et l’affect ne sont pas à négliger dans ces révoltes, dont les prémices sont portées par un même sentiment de conservation. Les indignations liées aux atteintes portées aux églises à abattre, aux statues de la Vierge ou de Saint Michel à déboulonner sur l’Ile de Ré ou aux Sables d’Olonne sont des indices. Ils s’ajoutent à la révolte du village breton de Callac, qui a refusé de devenir le laboratoire d’un village multiculturel. 

La société bouillonne, en coulisses pour l’instant. Elle dit : « Touche pas à ma France ! » Gare au réveil. 

Par Ivan Rioufol le 17 janvier 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

samedi 17 décembre 2022

Résistance à la démence wokiste



Le Figaro étudiants: À Sciences Po Paris, les étudiants ont la possibilité d’apprendre à danser le tango, le cha-cha-cha, la rumba et autres danses de salon chaque semaine. Mais à la rentrée prochaine, les étudiants ne retrouveront pas Valérie P., leur professeur de danse, qui enseigne dans le 15e arrondissement. Jugée «sexiste» par plusieurs élèves, l’enseignante a vu son contrat prendre fin après huit ans de service en tant que vacataire, selon nos confrères du Parisien . La raison: elle a refusé de remplacer les termes «homme-femme» de son cours par «leader-follower».

Rien n’est plus lamentable que l’évolution de l’IEP de Paris, dit Science po et jadis, l’Ecole libre des sciences politiques. L’abandon de l’adjectif libre en 1945 était sans doute prémonitoire… Autrefois, cette école était un véritable outil de réflexion et de formation des cadres de l’Etat et du secteur privé grâce à un enseignement de qualité fondé sur l’histoire, l’économie et le droit public à l’image d’André Siegfried, Jacques Chaptal, etc. [J’ai moi même fréquenté avec bonheur Sc po Paris pendant plusieurs années]

Aujourd’hui, cet établissement tend à devenir une sorte de laboratoire des modes idéologiques et plutôt qu’un foyer de l’esprit critique, un instrument de formatage aux nouvelles formes de la pensée totalitaire, dont le wokisme, cette idéologie venue des US qui prône la déconstruction et l’abolition de la différence sexuelle. Une professeur de danse a démissionné après la dénonciation de plusieurs étudiants qui l’accusent de discrimination. Elle affirme que ses déboires viennent du fait qu’elle a refusé de renoncer à l’usage des mots homme-femme. Cette affaire combine la délation, l’intolérance, et la logique de la table rase. Tout pour plaire… Après le scandale Duhamel (« la grande famille) »il est triste d’assister ainsi au déclin de ce fleuron de l’université française. 

Avec l’abandon du concours d’entrée et le recrutement des étudiants sur dossier – permettant de s’assurer de la conformité au moule idéologique – science po paris a franchi une étape. La résistance est donc venue d’un personnalité, professeur de danse courageuse qui a refusé de céder au dogme (elle-même ancienne élève). Que des personnalités courageuses soient capable de ne pas céder est un encouragement important.

Par Maxime Tandonnet le 12 décembre 2022

Le blog de Maxime Tandonnet


vendredi 16 décembre 2022

Violences en marge du France-Maroc : le lourd strabisme de la gauche



« Il faut toujours dire ce que l'on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit », conseillait Charles Péguy. L'extrême  a vu une sorte d'assaut généralisé des nervis d'extrême droite sur le pays, le soir du match France-Maroc. Venues de Philippe Poutou (« Il y a urgence à construire une riposte antifasciste, unitaire et radicale ») à Louis Boyard, qui s’adresse à Marine Le Pen (« Le matin, ces militants votent pour vous. Le soir, ils arpentent les rues pour commettre leurs crimes racistes »), sans oublier Clémentine Autain (« Les milices d'extrême droite ont multiplié ratonnades et charges contre les supporters marocains. La guerre civile est leur projet, la haine leur moteur »), en passant par la une partisane de Libération du 16 décembre (« Extrême droite, nuit bleue peste brune ») ou ce communiqué de presse d’EELV qui demande « une réaction immédiate, forte et concrète de la part de l’État et notamment du ministre de l’Intérieur », la  veut montrer, comme l’écrivait Arnaud Florac, que la vraie violence vient comme d’habitude de l’extrême droite !

Elsa Faucillon, députée NUPES des Hauts-de-Seine, tweete : « Dans plusieurs grandes villes de France, hier, l’extrême droite a commis des ratonnades en attaquant des supporters de l’équipe du Maroc, jusqu’à aboutir à la mort d’un jeune garçon. » L’eurodéputée écologiste Karima Delli pousse le bouchon un peu plus loin avec « la Marseillaise » en interpellant Gérald Darmanin : « Entendez-vous mugir ces féroces soldats ? »

On attend les preuves des milliers de voies de fait et des dégradations de ces masses immenses déferlant sur le pays. Si prompte à dénoncer « cette situation qui n’est plus tenable », la  brille par son silence, en revanche, pour commenter les débordements. S’il n’y avait aucun risque, pourquoi Gérald Darmanin aurait-il déployé 10.000 policiers, dont la moitié à Paris ? Où est la gauche pour s'indigner des tirs de mortiers, des drapeaux français arrachés, des quarante policiers blessés, des 266 interpellations, des insultes ou des crachats ? Les fautifs étaient-ils tous d'extrême droite, vraiment ? Quelques images de supporters marocains démontrent a minima qu'ils ne tenaient pas tous des propos d'une grande hauteur de vue et ne manifestaient pas nécessairement un amour sans faille de la France...

« Vive le Maroc, on vous encule les niçois, nous on est là pour la carte vitale. La France, on vous encule. Notre passeport est rouge. » TOUT VA BIEN nous dit @GDarmanin. Un commentaire les #NupesMarcheDeDupes ? #FRAMAR #FIFAWorldCup pic.twitter.com/oA5TriPdAk

— Benoît AUGUSTE Ⓜ️ (@baugusteaura) December 15, 2022
| #FRAMAR "Vivent les marocains et nique la France ! Bandes de sales salopes !" Hier soir, à l'issue de la #demifinale de la #CoupeDuMonde, un individu insulte et provoque les supporters français aux #ChampsElysees.
#francemaroc #WorldCup #FIFAWorldCup #France pic.twitter.com/53NVUY7DO0

— Jean Bexon (@jean_bexon) December 15, 2022

Certains ont même hurlé leur haine d'Israël en s'attaquant à une journaliste de la chaîne israélienne i24News.

Bien renseigné, le président de LR Éric Ciotti note pourtant, dès le 15 décembre, l'embrasement des villes en France. Les violences urbaines ? C'est l'extrême droite, bien sûr, penseront les macronistes.

À Amiens, Besançon, Troyes, Lille, Lyon, Nice, Toulouse, Paris, Asnières-sur-Seine mais aussi en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne, le même scénario se répète : partout, les policiers sont pris pour cible.

À Montpellier, ce n'est pas l'extrême droite mais les communautés gitane et marocaine qui s'affrontent depuis la mort de ce jeune de 14 ans écrasé par une voiture.

Rien de tout cela n'a heurté les oreilles sensibles de la  française, bien trop occupée à chasser les milices d'extrême droite qui pullulent, c'est bien connu, sur le territoire français. Le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin leur emboite le pas. Lui aussi a très peur, lui aussi se mobilise contre la vraie, la grande menace. Il demande un "suivi spécifique" des réseaux d'ultra-droite avant les matchs de ce week-end. Toujours en conflit avec la réalité des faits, la  française exploite sa Providence à elle, son indignation en carton et son obsession aveugle : l'immigration, toujours belle et inoffensive, et les bandes brutales de l'extrême droite, si nombreuses, si menaçantes. Les Français seront-ils dupes ?

Par Iris Bridier le 16 déceembre 2022

Boulevard Voltaire