jeudi 8 septembre 2022
"Le prix de la liberté s'est transformé en une timbale de pognon pour Vladimir !" Nicolas Vidal sur Radio Courtoisie (Ligne Droite) le 8 septembre 2022
Pleurer avec Sandrine ou rire avec Sardine, il faut choisir
Dans les remous de l’affaire Denis Baupin, après avoir beaucoup pleuré sur tous les plateaux télé, Sandrine Rousseau, militante et responsable au sein d’EELV, quitte le parti en 2017. Elle semble alors résignée à vivre dans l’anonymat, loin de ses ex-collègues, à l’abri du virilisme, de la masculinité toxique, des méchants qui possèdent une voiture diesel et des salauds qui mangent des entrecôtes. Mais, après trois années d’intenses réflexions et de prometteuses expérimentations déconstructives sur son mari, Sandrine Rousseau reprend sa carte à EELV, se présente à la primaire des Verts et est battue de très peu par Yannick Jadot.
Le Surmoi de Dame Rousseau
Requinquée par cette simili-victoire, elle décide alors de faire sauter les faibles contreforts d’un surmoi déjà très entamé. Ses dernières vacances ont été consacrées au déblayage des quelques gravats qui traînaient encore sur ce chantier de démolition psychique. La rentrée politique de Dame Rousseau démarre par conséquent sur les chapeaux de roue et de la manière la plus foutraque et la plus consternante : un livre maigrelet et répétitif pour accuser les hommes et l’Occident de tous les maux, une réflexion azimutée sur le barbecue qui serait un « symbole de virilité », la dénonciation d’un compte parodique sur Twitter qui serait piloté par « l’extrême-droite » pour la « cyber-harceler », des propositions d’encadrement sévère de la caricature et de l’humour qui ne serviraient qu’à « maintenir la hiérarchie sociale, parce que cette hiérarchie sociale, elle est importante pour réaliser le profit et la croissance. » Visiblement, il n’y pas que le couvercle du surmoi qui est parti à la benne.
Sandrine Rousseau peut compter sur des soutiens de poids, presque aussi risibles qu’elle. Clémentine Autain la suit de près dans cette quête d’un monde débarrassé d’à peu près tout ce qui peut le rendre plus chaleureux et humain. Les hommes mangent plus de viande que les femmes et « les personnes qui décident de devenir végétariennes sont majoritairement des femmes » ? Un seul moyen, d’après elle, pour rectifier le tir et « aller vers l’égalité » : « il faut s’attaquer au virilisme ».
De son côté, le topinambourin Julien Bayou, après avoir proposé d’interdire les piscines et les jets privés, dénonce « une approche genrée des comportements alimentaires ». Quant au brocolique Aymeric Caron, il continue de crier haro sur ceux qu’il appelle « les viandales », de préconiser la baisse drastique, voire l’arrêt total de la production de viande en s’appuyant sur le rapport du GIEC, le petit livre rouge des Verts, et se réjouit de la décision du cucurbitacesque maire de Grenoble de ne plus servir que des menus végétariens dans les écoles primaires de sa ville et de la viande ou du poisson uniquement à la demande expresse des parents d’élèves. Enfin, le journal Libération décrit l’enfer viriliste de « l’Homme (sic) devant son barbecue, remuant une saucisse comme s’il s’agissait du saint Graal, […] déposant triomphalement son entrecôte saignante sur la table familiale avec la satisfaction du devoir accompli ». On voit par-là que l’abus de légumineux peut provoquer de sérieux effets indésirables : somnolence intellectuelle, désorientation, vomissements graphomaniaques, vertiges, éréthisme cérébral, convulsions linguistiques, excitation nerveuse, prurit neuronal, nausées, etc.
Faut-il arrêter de se moquer de Sandrine Rousseau ?
Aussi brutale puisse-t-elle paraître, une question doit quand même être posée : Sandrine Rousseau est-elle bête ou feint-elle la bêtise ? Après tout, Mme Rousseau a peut-être décidé de faire semblant d’être bête afin de se permettre des outrances attirant forcément les projecteurs médiatiques. Le résultat n’est pas mauvais. Mais les déclarations loufoques et les tweets délirants se succèdent et nous devons nous résigner à envisager la moins bienveillante de ces deux options. Mme Rousseau n’est d’ailleurs pas la seule, parmi les représentants de la Nupes, à montrer les signes d’une apathie intellectuelle que les spécialistes de la chose disent parfois confondre avec la crétinerie, et une absence d’humour que seul un manque d’intelligence explique, disent les mêmes experts.
Nous nous vengeons de cette bêtise, réelle ou feinte, en nous moquant et de la personne et de l’idéologie politique que cette dernière promeut si lourdement. Le rire devient alors un moyen de défense, une arme facétieuse remplaçant efficacement le trop brutal et pourtant mérité coup de pied aux fesses. Grâce à Bergson nous pouvons dire que le rire que provoque Mme Rousseau est « avant tout, une correction. Fait pour humilier, il doit donner à la personne qui en est l’objet une impression pénible (1) ». Oui, l’objet du rire peut se sentir humilié ; surtout s’il manque d’humour. Cherchant alors maladroitement à dénoncer un trait d’esprit dont il est la cible, il se prend les pieds dans son esprit de sérieux et finit, ridicule, sous une nouvelle risée : « Celui qui ne sait point recourir à propos à la plaisanterie, et qui manque de souplesse dans l’esprit, se trouve très souvent placé entre la nécessité d’être faux ou d’être pédant.[…] C’est la plaisanterie qui doit faire justice de tous les travers des hommes et de la société. C’est par elle qu’on évite de se compromettre. C’est elle qui atteste notre supériorité sur les choses et les personnes dont nous nous moquons, sans que les personnes puissent s’en offenser, à moins qu’elles ne manquent de gaieté ou de mœurs (2) ».
Une représentante des offensés professionnels
Dans un monde imparfait et qui le restera, au milieu des catastrophes qui ont eu lieu et de celles qui, immanquablement, surviendront, le rire sauve l’homme et atteste son humanité. Mais on ne fait pas rire avec de bons sentiments : nous rions du quidam qui s’étale de tout son long sur le trottoir verglacé, du député qui débite sérieusement des âneries à la télévision, du distrait qui se cogne à un poteau, de Guillaume Meurice qui se prend pour Desproges. Nous rions des situations les plus éprouvantes et les plus monstrueuses, pour ne pas sombrer dans la mélancolie ; nous rions des préjugés péjoratifs nous concernant (individu ou groupe), pour en atténuer les effets délétères. L’humour issu des camps nazis ou soviétiques, des ghettos juifs, des régimes totalitaires, évoque avec volubilité les horreurs qui hantent les nuits d’insomnie pour en chasser momentanément la noirceur absolue. Caustique, parodique, malicieux, ironique, cruel, noir, spirituel, l’humour était encore possible dans le temps historique et réel. Dans le monde terrifiant des écoféministes et des révolutionnaires intersectionnels, celui des offensés professionnels, celui des commissaires politiques, celui de la déréalisation totalitaire du réel, l’humour est condamné à mort, le rire doit être étouffé dans l’œuf. À la place : censure, contrôle, procès, jugement, sanction.
Sandrine Rousseau sourit en promettant des lendemains qui chantent. Mais son sourire, triste et mécanique, ressemble de plus en plus à celui des illuminés et des fanatiques, et ses oukases démentiels ne laissent que peu de doute sur son esprit obtus et totalitaire. Elle espère un monde dans lequel « tout est politique ». Elle prévoit des « transformations à opérer » pour réglementer le rire, empêcher les caricatures envers certaines personnes, corriger l’humour. Elle envisage des brigades de surveillance jusque dans les cuisines et les alcôves. Le lamentable et risible opuscule auquel elle a participé (3) a joyeusement inspiré des commentateurs badins sur le site de vente en ligne le plus fréquenté. « Très utile pour démarrer son barbecue. Prend feu rapidement », décoche l’un d’entre eux. Un autre, très déçu, use d’un efficace humour de salle de garde et annonce résolument à quelle activité hygiénique il destine les quelques 70 pages de ce « torche-cul ». Le compte parodique de Sardine Ruisseau est plus subtil, raison pour laquelle il a dépassé en nombre d’abonnés celui de Sandrine Rousseau. Cette dernière, se couvrant à nouveau de ridicule, dénonce une fantomatique fachosphère derrière tous ceux qui se moquent d’elle. Les rires redoublent.
Il ne serait pas juste que Dieu soit le seul à se rire des hommes qui se plaignent des conséquences dont ils chérissent les causes. Monsieur Mélenchon se plaignant des sirènes de police qui l’empêchent de dormir, voilà qui est drôle. Voilà un joli motif de moquerie. Se moquer de ces tristes figures, ridiculiser ces “docteurs graves” contemporains, railler ces baudruches, en gros et en détail, démolir par le rire ces cuistres, engloutir sous nos torrents de rires ces ravis de la crèche politique, est une mission de salut public. Cela demande une certaine discipline facilitée par un constat simple : tout, absolument tout ce qui fait le fonds de commerce progressisto-wokiste de ces énergumènes de foire relève de la bouffonnerie. Soyons sans pitié, écrasons sous nos avalanches de rires ces pitres. Et souvenons-nous que « le comique exige, pour produire tout son effet, quelque chose comme une anesthésie momentanée du cœur. Il s’adresse à l’intelligence pure (1). »
(1) Henri Bergson, Le rire, Essai sur la signification du comique.
(2) Chamfort, Maximes et Pensées.
(3) Adélaïde Bon, Sandrine Roudaut, Sandrine Rousseau, Par-delà l’androcène, Éditions du Seuil.
Par Didier Desrimais le 7 septembre 2022
mercredi 7 septembre 2022
La perspective d’un « hiver de colère » fait trembler les élites européennes
Les médias français ne s’en sont pratiquement pas fait l’écho et pourtant l’évènement avait valeur de symbole. Le 3 septembre dernier, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé à Prague pour protester contre la hausse des prix et exiger la démission du Premier ministre tchèque Petr Fiala. « L’objectif de notre manifestation est de réclamer du changement, essentiellement pour résoudre le problème du prix de l’énergie, en particulier de l’électricité et du gaz, qui va détruire notre économie cet automne », a déclaré l’un des organisateurs.
Différents partis politiques, allant des nationalistes aux communistes, avaient appelé à manifester sous le slogan « la République tchèque d’abord ». La présidente du mouvement Tricolore, Zuzana Majerová Zahradníková, dénonçait un gouvernement « peut être ukrainien, peut-être bruxellois, mais certainement pas tchèque » et exigeait l'arrêt des livraisons d'armes à l'Ukraine en affirmant : "Ce n'est pas notre guerre".
Le premier ministre tchèque, mis en cause par les manifestants, répliquait en déclarant à la presse que des forces pro-russes étaient à la manœuvre. La même petite thèse conspirationniste que celle utilisée en Italie pour expliquer la chute de Mario Draghi en juillet dernier. Derrière ces accusations se cache, en réalité, l’angoisse montante des élites progressistes européennes qui sentent de plus en plus la terre trembler sous leurs pieds.
The Guardian rapportait les propos bien plus lucides du ministre de la Justice tchèque, Pavel Blažek : "Si la crise énergétique n'est pas résolue, le système politique de ce pays est en danger". Un constat qui doit faire réfléchir nombre de dirigeants européens actuellement.
En Allemagne, on s’inquiète de la perspective d’un Wutwinter, un « hiver de colère », qui serait, bien entendu, provoqué par les manipulations d’extrémistes sans scrupules. « Ceux qui ont affiché leur mépris de la démocratie et défilé avec l’extrême droite pendant la crise du Covid-19 pourraient être aujourd’hui tentés d’utiliser la hausse des prix comme thème de mobilisation », déclarait en juillet dernier Nancy Faeser, le ministre fédéral allemand de l’intérieur. Il est en effet plus facile de développer des théories complotistes que d’assumer les conséquences désastreuses de ses choix politiques.
La crise économique et sociale déclenchée par les sanctions contre la Russie ne fait, en réalité, que renforcer et cristalliser un « moment populiste » dans lequel de nombreux pays européens sont déjà entrés depuis longtemps.
En France, en avril 2020, l’institut de sondage Ipsos constatait une fracture très nette « entre le peuple et les élites ». Plus de huit Français sur dix (85%) estimaient que les élites politiques, économiques ou encore médiatiques avaient « des intérêts fondamentalement différents de ceux de la grande majorité de la population ». Après la crise des gilets jaunes, les résultats des dernières élections ont constitué un véritable coup de semonce comme l’a souligné la dernière étude de la Fondapol, think tank qui se définit lui-même comme « libéral, progressiste et européen ». Les auteurs s’alarment de la « poussée constante du vote protestataire » qui, devenu majoritaire, « sape notre système démocratique ». On se permettra l’analyse opposée. Les votes en faveur d’un parti dit « protestataire », l’abstention ou le vote blanc, traduisent une secessio plebis provoquée par la dérive oligarchique de notre régime politique. C’est cette dérive qui a sabordé la démocratie et non ceux qui en appellent à un retour au peuple.
Il en va de même concernant la révolte qui gronde face aux conséquences des sanctions prises contre la Russie. Les Français se sont retrouvés entraînés dans une aventure militaire des plus dangereuses, sans consultation ni débats. Ils devraient désormais, d’après leur président, « résister aux incertitudes » et accepter de « payer le prix ». C’est-à-dire assister passivement à la destruction programmée de leur système économique et consentir à leur propre ruine. Tout cela, bien entendu, au nom du Bien. Car les élites européennes éclairées savent ce qui est bon pour ceux qu’elles gouvernent. Pourquoi, donc, les consulter ?
Alors, si ce moment populiste conduit l’extrême gauche à rêver aux apocalypses du « Grand soir », souhaitons, pour notre part, que l' « hiver de la colère » soit porteur pour l’Europe d’un nouveau printemps des peuples.
Par Frédéric Lassez le 7 septembre 2022
mardi 6 septembre 2022
Les enfants boucliers-humains pour les passeurs de migrants
Communiqué de Jean-Paul Garraud, Député français au Parlement européen, Président de la délégation du Rassemblement National au Parlement européen du 5 septembre 2022
Alors que le nombre de migrants traversant la Manche explose cette année, un quotidien national relate que les passeurs ou leurs auxiliaires sur les bateaux de migrants n’ont pas hésité à brandir un enfant qu’ils ont menacé de jeter à la mer si jamais les forces de l’ordre françaises intervenaient.
Outre cet odieux chantage, une note de la préfecture de la zone de défense et de sécurité Nord, en date du 24 janvier 2022, a relevé que les migrants sont de plus en plus violents, preuve supplémentaire de l’ensauvagement en France, du lien direct avec l'immigration clandestine, et de l’inaction coupable du gouvernement Macron.
Devant la gravité des évènements et le constat que les réseaux de passeurs se renouvellent sans cesse, il est vital que les clandestins soient systématiquement expulsés, que les contrôles aux frontières nationales soient renforcés et que l’Agence Frontex soit mobilisée pour aider efficacement nos forces de l’ordre.
La démocratie contre les régimes autoritaires communistes
Tribune de Dominique Bilde , député RN au Parlement européen du 02 septembre 2022
Depuis la fin de la guerre froide et la chute de l’URSS, l’OTAN poursuit une expansion à l’Est en direction de la Russie. La chronologie des adhésions se termine aujourd’hui par la Finlande et la Suède, qui sont entrées dans l’OTAN il y a quelques mois. Cela augmente la distance de frontière juxtaposée entre l’OTAN et la Russie. Deux pays manquent à l’appel et font tampons entre le bloc de l’Est et le bloc de l’Ouest, notamment la Biélorussie (Belarus). La volonté de faire partie de nos institutions a amené la Russie à déclarer la guerre contre l’Ukraine afin de garder une barrière entre elle et le monde occidental avec un pays neutre.
L’essence même de l’alliance atlantique est la lutte contre une menace à la démocratie ou bien à l’ordre international. La lutte idéologique contre le communisme est aussi l’un de ses fondements. L’avenir de cette alliance « trusté » par l’impérialisme américain se trouve entre les mains des États-Unis dont la défense de l’Europe dépend. Une extension européenne de cette alliance est à double tranchant au vu des menaces de la Russie qui se sentira directement concernée. Le rôle des Européens dans leur sécurité est primordial.
Le constat est simple. La conjoncture actuelle fait état d’une chose. L’objectif de l’OTAN est de renforcer ses positions à l’Est de l’Europe et dans les Balkans face à la menace russe. C’est pourquoi l’OTAN va réhabiliter une base aérienne en Albanie. Cette base est un lieu stratégique pour les alliés, car les risques d’instabilité dans cette zone ont augmenté depuis l’attaque de l’Ukraine. D’un point de vue géopolitique, la Russie a été reléguée du rang de partenaire à celui d’ennemi de la coalition de l’Atlantique.
À Taïwan, l’enjeu pour les États-Unis et donc par déduction pour l’OTAN est de garder une emprise territoriale par le biais de la bonne entente avec l’île de Taïwan pour continuer à appliquer un soft power dans le Pacifique. L’annexion de Taïwan par les Chinois serait regrettable pour ce peuple qui veut conserver son indépendance. Les manœuvres d’exercices sont le même procédé que les Russes pour entrer en Ukraine. La vieille technique de la condition sans retour se pratiquait déjà au 20e siècle pour déclencher une guerre.
Pour les alliés de l’OTAN, les perspectives d’actions se trouvent dans le soutien à ces pays en guerre dans la limite du possible afin de ne pas attirer les foudres de ces virulents pays autoritaires.
La situation est critique et l’enjeu de taille. L’OTAN va faire face à des problématiques importantes dans les années à venir et l’issue des situations que nous allons rencontrer dépendra de la capacité des États membres à répondre de concert aux épreuves. La réponse quand bien même serait-elle coordonnée doit se faire de manière souveraine, dans le respect des intérêts nationaux afin de ne pas tomber sous le dictat d’une puissance impériale qui nous serait nocif. La crise énergétique qui arrivera cet hiver due aux politiques relatives au nucléaire, qui nous ont démunis de notre souveraineté énergétique ne devrait pas aider les choses. Les relations diplomatiques doivent primer sur la violence.