lundi 24 octobre 2022

La langue française en danger

 

Depuis la mort de Jacqueline de Romilly, est-il excessif voire injuste, de dire que l’Académie Française a négligé, sous la pression féministe, l’héritage latin de notre langue ? Au point de déclarer, contre toute logique linguistique, au cours de cette bataille homérique, mortifère, qu’est la « féminisation de notre langue », cette chose comique, que la lettre -e, octroyée, par bienveillance aux dames, devait rester lettre muette !

Je suis une des premières à avoir claironné, dans les journaux en ligne, et inlassablement, depuis cinq ans, que la lettre -e était un cheval de Troie, au moment même où certain.e.s, dont une Académicienne, se réjouissaient qu’avec le “e” les femmes étaient rendues…visibles même si cette visibilité se faisait au prix de leur mutisme. A présent, on s’émeut, à juste titre, mais ô combien tard ! de l’épidémie de l’inclusive, partout, dans les administrations et l’Education Nationale. Pour y couper court, n’aurait-il pas fallu que l’Académie Française rappelât, sans état d’âme, et répétât, au besoin, des évidences qui tiennent en quelques phrases : le genre grammatical n’est pas le sexe, le -e n’est aucunement un suffixe féminin, un substantif n’est pas un adjectif, variable en « genre et en nombre», l’orthographe française est étymologique et non pas phonétique, on ne décrète pas la nouvelle genèse de notre langue en 2022. Et le président de la République devait rappeler, par la voix du premier ministre, et en personne, s’il le fallait, l’Ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) , garante de l’unité de notre langue, donc de notre pays, car l’histoire de la langue, en France, a toujours été un combat.

Avec l’idéologie féministe, à présent, on voit couplés, ad nauseam, fanatisme et ignorance. Pour parler “la langue de Molière”, on s’y emploie! Tous les jours, c’est la phrase de Toinette dans le Malade Imaginaire disant à Argan : « Ignorantus, ignoranta, ignorantum »! Sauf qu’il n’est plus temps de rire. Ou de labourer la mer en constatant l’archipélisation de notre pays, le délitement de ceci et de cela : il faut y remédier par des mesures concrètes. Oui, notre langue est attaquée : elle est même en danger de mort. Je ne sais ce que vaut l’initiative de Zemmour qui demande l’engagement actif des parents d’élèves pour dénoncer l’emprise des idéologies à l’école. Ce que je sais, c’est qu’il serait bon de ne plus tenir à l’écart, comme on le fait, certains philologues — fussent-ils agrégés de Lettres classiques, discipline que l’on veut voir disparaître car elle témoigne, de manière éclatante, de l’héritage latin de notre langue.

A quand « ma Générale » ou « ma Colonelle » dans la bouche présidentielle, un jour de 14 juillet ? Nul ne doute, en effet, que les sapeuses pompières et les chasseuses alpines sont dans les starting-block des dictionnaires à venir. Mais pourquoi pas « médecine » pour le féminin de médecin? Un Professeur au collège de France, pardon, une professeure, n’a-t-elle pas été faite Chevalière de la légion d’Honneur ? Pourquoi, direz-vous ? Parce qu’on n’arrête pas le progrès ! 

C’est pourquoi notre école est en tête des tableaux d’excellence dans les classements mondiaux !

Par Marie-Hélène Verdier le 24 octobre 2022

Causeur

Philippe de Villiers : "Face aux inconscients, il faut faire taire le parti de la guerre", TV Libertés le 24 octobre 2022

Marion MARÉCHAL - LOLA, récupération, RN et RECONQUÊTE! | Dans votre salon #3, Boulevard Voltaire le 23 octobre 2022

 

dimanche 23 octobre 2022

Crise politique au Royaume-Uni : « La faute au Brexit » !



Le Brexit est le plus cuisant échec politique de l’Union européenne depuis sa création. C’est peu dire qu’il n’a pas été digéré par l’eurocratie européenne. Que le Royaume-Uni qui, seul au monde entre 1940 et juin 1941, a résisté à l’Allemagne nazie, alliée à l’Union soviétique à cette époque, ait claqué la porte de l’Union européenne était un symbole dévastateur pour la machinerie bruxelloise. Au Berlaymont (siège de la Commission européenne), on espérait et prédisait un destin funeste pour ce royaume indocile. L’empire de la norme en construction ne pouvait tolérer une telle rébellion. À Bruxelles, on avait même espéré, selon la bonne vieille habitude, pouvoir faire revoter le peuple britannique. Mais justement, ce peuple, qui a inventé la démocratie moderne, ne rigole pas avec celle-ci. Le peuple avait voté. On respecterait donc la volonté du peuple. Le Royaume-Uni n’est pas la République de Sarkozy.

Les présentes difficultés britanniques réjouissent donc fort les europhiles de tout poil. La cause des problèmes du gouvernement et du parti conservateurs : « Le Brexit, le Brexit, vous dis-je ! » On jurerait la scène du poumon du Malade imaginaire. Une seule cause à tous vos maux, infortunés insulaires : le Brexit !

Sérieusement, examinons les choses. Après 45 jours au pouvoir, Mme Liz Truss a présenté sa démission au roi Charles III. En cause, un mini-budget qui prévoyait d’importantes baisses d’impôts, ce qui a provoqué des réactions négatives de la Bourse de Londres et des réserves de la Banque d’ en raison de l’état des finances publiques britanniques. Domaine dans lequel la France n’a guère de leçons à donner (dette française 2.916,8 milliards d'euros, source INSEE ; dette britannique 2.427,4 milliards de livres soit 2.781,5 milliards d'euros, source Trading Economics). Le Premier ministre britannique a réagi à ces critiques de façon si confuse qu’elle a été contrainte à la démission. Un nouveau Premier ministre sera rapidement élu par le Parti conservateur et proposé au roi qui assure, comme de juste, la permanence de l’État.

Les difficultés que rencontre le Royaume-Uni tiennent principalement à la vague d’inflation qui le frappe durement. Comme l’Europe continentale. Quelle est donc la situation. Selon l’Office for National Statistics, l’inflation atteignait 10,1 % en septembre au Royaume-Uni. À la même période, elle atteignait, selon Eurostat, 10,1 % pour l’ensemble de l’UE et 9,1 % pour la zone euro. Le Brexit aurait-il « déteint » sur l’UE ?

Si l’on s’arrête à l’inflation alimentaire, toujours selon Eurostat, elle atteignait 15,8 % pour l’ensemble de l’UE en septembre, 14,8 % au Royaume-Uni (Office for National Statistics). Là encore, l’affirmation des euro-béats ne paraît guère démontrée par les chiffres.

Seul le domaine de l’énergie, selon les mêmes sources, montre une nette différence. Pour l’UE, l’augmentation des prix de l’énergie atteignait + 38,6 % en août et + 51,8 % pour le Royaume-Uni. Cette inflation particulièrement forte des prix de l’énergie est due à la structure du « panier énergétique » britannique dans lequel les énergies fossiles sont prédominantes (77 %), et le gaz notamment (29,1 %). L’augmentation des prix débutée dès la fin du confinement dû au Covid a explosé avec la guerre en Ukraine, notamment pour le gaz, en dépit du fait que le Royaume-Uni ne dépende qu’à hauteur de 4 % du gaz russe. On notera que l’énergie nucléaire ne représente que 8,6 % des ressources en énergie électrique du pays. Là encore, l’affirmation que les problèmes viennent du Brexit est plus que hasardeuse. Sur le plan social, ils résultent plus du fait qu’il n’existe pas de bouclier tarifaire chez nos voisins d’outre-Manche. Pas plus qu’en Belgique, au demeurant.

Dans un récent entretien, le président de la fondation Robert-Schuman affirmait que le Brexit avait été très nocif pour la position diplomatique du Royaume-Uni. C’est aller vite en besogne. Dès l’annonce de la démission de Liz Truss, le président Biden a réaffirmé la « fermeté de l’alliance entre les deux pays » et chacun connaît l’étroitesse des liens entre la « maison mère » et son rejeton qui l’a supplantée dans la puissance impériale. La malheureuse affaire des sous-marins français destinés à l’Australie a démontré, si besoin était, la force des liens historiques du monde anglo-saxon. Tout comme l’attitude du royaume dans la guerre en Ukraine. Winston Churchill l’avait clairement dit à  en 1944 : « Chaque fois qu’il nous faudra choisir entre l’Europe et le grand large, nous choisirons toujours le grand large. » Au Berlaymont, on devrait s’en faire une raison plutôt que d’espérer une revanche.

La ritournelle sur le Brexit cause de tous les mots évoque encore Molière : « Toute l’excellence de leur art consiste en un pompeux galimatias et un spécieux babil, qui vous donne des mots pour des raisons, et des promesses pour des effets » (Le Malade imaginaire).

Par Stéphane Buffetaut le 23 octobre 2022

Boulevard Voltaire

Alexandre Cormier-Denis : « la France s’enfonce dans l’ensauvagement ! » , Livre Noir le 22 octobre 2022

 

samedi 22 octobre 2022

Dépôt à l'Assemblée nationale d'une proposition de loi visant à rétablir l'Alsace comme région de plein exercice


Communiqué de Laurent Jacobelli, député RN de Moselle du 21 àctobre 2022

Le député de la Moselle et conseiller régional à la région Grand Est, Laurent Jacobelli, annonce ce vendredi le dépôt d’une proposition de loi à l’Assemblée nationale visant à rendre son autonomie à l’Alsace vis-à-vis de la région Grand Est. Cette proposition de loi est déposée simultanément au Sénat par le sénateur de la Moselle et conseiller régional du Grand Est, Jean-Louis Masson.

Démesurée de par sa taille, la région Grand Est ne fonctionne pas administrativement et ignore complètement les spécificités locales ainsi que l’identité forte de régions historiques telles que l’Alsace.

Les populations locales rejettent en effet massivement la région Grand Est : les sondages effectués périodiquement en Alsace par des instituts sérieux (IFOP, BVA…) montrent tous que plus des trois quarts des Alsaciens qui s’expriment, souhaitent que leur région sorte du Grand Est.


RN

Le jour où Dassault disparaîtra … et où Exxelia restera "français" : une fiction ?


Communiqué de
Lionel Mazurié, Délégué national au numérique de DLF du 20 octobre 2022

Le jour où Dassault disparaîtra, je pleurerai. Jeune ingénieur chez Dassault Systèmes, son émanation, nous allions aux "zazas" déjeuner … Il y avait des photos, l’histoire industrielle de notre pays. Il y avait le récit, celle d’un homme, Marcel Bloch et de ses hommes et femmes qui ont fait rêver des enfants avec leurs machines d’acier … n’en déplaise à la maire de Poitiers.

Surtout, ça serait le passé. Le repli. Il faudrait "décarboner", "démétaliser", dériveter même ? Le français d’aujourd’hui doit être un citoyen "vert", retenu, immobile, consommateur raisonné, arraisonné comme un bateau-ivre ? Américanisé, digitalisé … uberisé. Les vols en jet privé, en Falcon, c’est irresponsable, la défense c’est diabolique, l’industrie c’est moche. 

Tout ce qui est fumée … c’est le mal. Le vent c’est bien.

On dit qu’une entreprise ne vit que le temps de trois ou quatre générations humaines …

Le mariage forcé de Dassault avec les allemands, pour le projet Scaf, est calamiteux, politiquement avant tout. Comme Gaia-x l’est pour un cloud souverain européen !

Bref.

Mais parfois on tue une entreprise dès sa nécessité de la renommer avec un joli nom qui finit par un "a" ou avec un "n" nasal pour prendre un nom à consonnance anglo-saxonne afin de faire "international" … DCN devint Naval Group, France Telecom, Orange, GDF Suez, Engie , EDF découpée en Enedis, le GIAT devint Nexter … Avec le nom , le récit disparaît et l’absorption à venir passe mieux.

Et puis, il y a les sous-traitants car la financiarisation rend nécessaire de sécuriser une entreprise et de faire des économies d’échelles, de diminuer les risques par le recours à la délégation de service … de rentabiliser, de produire du dividende.

Exxelia, une société française, est actuellement menacée du rachat par les américains, Heico Corporation.

Alors, bien ou mal ?

Exxelia est déjà sous fonds britanniques. Elle est sans doute une brique de l’histoire électromécanique française qui subsiste. Elle est implantée à l’étranger aussi.

Cette société équipe nos Rafales et les Falcons de Dassault aviation, nos sous-marins et bâtiments de la marine, la fusée Ariane ...

Qu’un grand tycoon, magnat français, déjà internationalisé, hors-sol, rachète Exxellia n’y changerait pas grand-chose sans doute.

Comment protéger des filières d’exception et d’indépendance ? Quelle est notre stratégie nationale ou que n’est-elle pas plutôt ? Peut-être même qu’Exxellia est déjà dépendante de fournisseurs asiatiques pour ses matières premières : le monde est poupée … russe.

Pendant ce temps dans nos grandes écoles, comme Polytechnique, les lobbies agissent pour faire changer de cap nos jeunes élites qui dirigeront, ou pas, les grands établissements de l’état, dans le public ou dans le privé, les grandes entreprises … que ce soit l’énergie, l’automobile, l’aéronautique, le constat est le même, il faut muter, démonter, … Il y aura deux mondes : la sphère d’influence américaine, forte de ces entreprises leaders et décomplexées, la sphère "orientale" avec les équivalents avec une frontière bien loin de la France totalement astreinte au mondialisme atlantiste occidental.

Alors oui, nos financeurs Caisse des Dépôts – Bpifrance, des fonds français, pourraient-ils mettre les quelques millions nécessaires plutôt que de soupoudrer des startups qui ne rêvent que d’une seule chose, être rachetées par un GAFAM ? Ces deux organismes de l’état français pourraient-ils jouer leurs rôles souverains et patriotiques ? Le gros mot est lâché.

Photonis, fabricant d’équipement de vision nocturne, qui avait défrayé la chronique il y a trois ans, a échappé au rachat américain, par son entrée, en février 2021, dans un fond français nommé HLD, déjà investisseur dans MVG et Rafaut (renommé en Aresia), fournisseur du Rafale.

HLD a été fondée par un X-Mines, comme quoi, il existerait une rémanence et une résonnance particulière des grands corps de l’état … français …

Rêvons d’un tel sursaut inespéré pour Exxelia. Il nous reste quelques mois.

Debout La France

Meurtre de Lola : ce qu'ils ne veulent pas que l'on dise !, Gilbert Collard (Reconquête !) le 21 octobre 2022

Guerre en Ukraine : Le vrai plan de Poutine - Le Samedi Politique avec Sylvain Ferreira sur TV libertés le 22 octobre 2022