mercredi 16 novembre 2022

Méchant crêpage de chignons à gauche



Visiblement, la question n’est pas de savoir si mais quand la Nupes explosera. On savait depuis le début que le coup de génie de Mélenchon relevait en fait du syndic de faillite, pour d’une part camoufler la perte de vitesse de la gauche française, d’autre part pour consacrer l’ascendant de la  insoumise sur les socialistes et les écologistes d’EELV. Pour l’heure, en attendant de voler en éclats tout court, la belle alliance Nupes, vole en éclats de voix.

Tout part d’une tribune publiée le 1er octobre dernier (et déjà oubliée) dans le JDD, signée par 150 élus socialistes,  en vue du prochain congrès du parti à la rose qui se tiendra du 27 au 29 janvier 2023, à Marseille. Une tribune signée par le maire de Rouen ou encore Lamia El Aaraje, conseillère de Paris, proche d’Anne Hidalgo, et Claire Fita, vice-présidente de la région Occitanie, proche de Carole Delga. De proche en proche… Ces élus, anti-Nupes, en appelent à une « troisième voie » entre la ligne Faure pro-Nupes et celle d’Hélène Geoffroy, inconnue au bataillon des Français moyens, maire de Vaulx-en-Velin, et candidate au poste de Premier secrétaire face à Faure à qui elle reproche sa  d’« effacement du PS ». Donc, entre Faure et Geoffroy, une troisième voie serait possible.

Jusque-là, on était dans des disputes intestines, voire intestinales, au sein d’un PS devenu crépusculaire et groupusculaire. Quelque chose qui n’intéresse personne, sauf quelques spécialistes ou passionnés qu’on s’arrache dans les dîners du mercredi soir. Quand l’affaire prend un tour plus amusant.

Invité sur le plateau de Public Sénat, le très charismatique  est interrogé, ce 15 novembre, sur cette troisième voie. Réponse réaliste de celui qui a tout compris des questions de rapports de forces : « Je ne comprends pas cette ligne. Qui peut sérieusement penser qu’un parti de gauche peut s’imposer seul ? Même Mélenchon, avec 22 %, n’a pas réussi à accéder au second tour. Avec nos 1,5 %, nous aurions été bien en peine ». Et là, un petit camarade socialiste se tenait en embuscade. En l’occurrence, le sénateur de  David Assouline, proche d'Hidalgo : « On va continuer à te l’expliquer cher Olivier. Cet accord électoral ne peut pas devenir le cadre  et stratégique pour que la gauche redevienne majoritaire dans le pays. Il faut engager les Refondations, populaires mais jamais populistes, nécessaires pour unir toute la gauche ». Apparemment, ils lui ont déjà expliqué, à Olivier, mais il n’aurait donc pas tout compris…

Mais la polémique, qui aurait pu rester interne au PS et donc n’intéresser personne ou tout du moins pas grand monde, prend alors un nouveau tournant, lorsque l’actrice Sophie de La Rochefoucauld, bien connue des fans de Plus Belle la Vie, suppléante et attachée parlementaire de Sophia Chikirou, député de la 6e circonscription de Paris, proche de Jean-Luc Mélenchon (encore une proche !), entre dans la danse : « Fermez la Assouline. Vous osez donner des leçons de  avec vos 2% La gauche ne se refondera pas avec vous qui êtes de droite ». 

Une sorte de mix entre le « Taisez-vous Elkabbach » de Georges Marchais et une maxime de l’ancêtre de l’Insoumise du Bottin mondain (« Le silence est le parti le plus sûr de celui qui se défie de soi-même »). C’est alors que la sénatrice socialiste de Paris, Marie-Pierre de La Gontrie, proche d’Anne Hidalgo (on pourra appeler cette polémique picrocholine la « guerre des proches »), rappelle, malgré sa noblesse moins ancienne, la haute et puissante dame de La Rochefoucauld à ses devoirs et à la bienséance d’une presque duchesse à tabouret : « Ressaisissez vous : Vous êtes suppléante de députée LFI et son attachée parlementaire et parlez à un sénateur comme Hanouna au député Boyard ? » 

On se régale. Cette mauvaise langue de Saint-Simon aurait fait son miel de tout cela.

Par Georges Michel le 16 novembre 2022

Boulevard Voltaire

Pourquoi l’ « humanisme » de Darmanin sonne faux



L’humanisme, porté en sautoir en guise de respectabilité, est un artifice qui sonne faux. « Si vous étiez en responsabilité, auriez-vous laissé mourir ces 44 enfants ? », a lancé mardi Gérald Darmanin à la députée RN Laure Lavalette. L’élue questionnait le gouvernement sur son attitude conciliante face à l’Ocean Viking et ses 234 immigrés. « Nous avons fait preuve d’humanisme, vous auriez laissé mourir ces enfants ! », s’est défendu le ministre de l’Intérieur. Il a annoncé que 44 « rescapés », accueillis dans un centre de loisirs, avaient été reconnus mineurs et pris en charge par l’Aide à l’enfance, tandis que seuls 44 illégaux seront expulsés. Le droit d’asile a été reconnu pour la majorité des clandestins, qui seront répartis dans onze pays d’Europe. Reste cette question : les bons sentiments suffisent-ils à faire une bonne politique ? Et la réponse est évidemment non. 

Darmanin, qui expliquait cet été vouloir « incarner le bon sens populaire », dissimule le renoncement de l’Etat à défendre ses frontières derrière un prêchi-prêcha de défroqué. Le refuge du gouvernement dans le camp des mirobolants signe sa lâcheté. Il va de soi que les passagers malades avaient à être pris en charge. Mais le chantage humanitaire des ONG, auquel a cédé l’Etat en s’en flattant, réduit la politique a un sentimentalisme qui annonce l’abandon de toute fermeté face à l’immigration qui force les portes et s’impose à une Europe culpabilisée.

Les dirigeants politiques servent-ils encore à quelque chose, quand ils se montrent incapables d’être garants de l’intégrité du territoire, au prétexte d’exhiber leur générosité et de faire la leçon? Dans son dernier essai (1), Bérénice Levet remarque : « Le parti de la déraison est préféré et l’obsession de donner des gages de son appartenance au camp du Bien triomphe de toute autre considération ». L’essayiste rappelle cette réplique de Raymond Aron à ceux qui lui reprochaient sa « dramatique sécheresse » : « Nous que la misère des hommes n’empêche pas de vivre, qu’elle ne nous empêche pas au moins de penser. Ne nous croyons pas tenus de déraisonner pour témoigner nos bons sentiments ». Darmanin, toujours soucieux de dénoncer les «  populistes », serait bien inspiré d’entendre ce conseil. 

Car il est peu probable  que l’argumentaire humaniste, agité depuis des décennies au prix d’innombrables mensonges sur les bienfaits de l’immigration, suffise encore à convaincre l’opinion. Quand Darmanin s’en prend au « Front National » sur cette affaire de navire indésirable, il promeut en réalité le Rassemblement National dans son rôle de lanceur d’alerte. Les sondeurs ne semblent pas se presser pour demander l’avis des Français sur l’attitude du pourvoir face à l’Ocean Viking. 

Il m’étonnerait qu’ils approuvent l’angélisme de Darmanin.

(1) Le courage de la dissidence, L’Observatoire

Par Ivan Rioufol le 16 novembre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol


"Les Occidentaux connaissent une grave chute de leur natalité !" - Ludovine de la Rochère sur Radio Cortoisie le 16 novembre 2022

Histoire des Paras d'Algérie - Le nouveau Passé-Présent - TV Libertés le 15 novembre 2022

"Les Républicains sont beaucoup moins va-t-en-guerre que les Démocrates !" - Eric Denécé sur Radio Courtoisie le 15 novembre 2022

Laure Lavalette (RN) : "Ocean Viking : l'État se retrouve complice des passeurs" sur Sud Radio le 16 novembre 2022

Discours de François Asselineau à l'Université d'automne de l'UPR, le 12 novembre 2022

 

mardi 15 novembre 2022

Internet et ses géants aux pieds d’argile



En cette période d’avenir incertain – mais l’avenir a-t-il jamais vraiment été certain ? – il est étonnant de constater que les mésaventures, sinon l’effondrement pour certains d’entre eux, de géants financiers, industriels ou économiques de l’internet ne soulève guère de commentaires.

Il en est ainsi des annonces de 11 000 licenciements annoncés par Mark Zuckerberg, le patron de Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, soit 13 % de ses effectifs… dans le même temps où Elon Musk « dégage » la moitié des employés de Twitter qu’il vient de racheter, pour des raisons certes de saine gestion tout autant que pour avoir les mains libres après ses tonitruantes annonces de « libérer » la parole de ses utilisateurs.

De plus, nous apprend BFMTV, « … tout le secteur de la technologie est concerné. Fin août, Snap, la maison mère de l’application Snapchat, a supprimé environ 20 % de ses effectifs. La semaine dernière, Stripe (paiements en ligne) et Lyft (réservations de voitures avec chauffeur) ont fait part de licenciements massifs, tandis qu’Amazon a gelé les embauches dans ses bureaux. »

Ainsi, ces GAFAM, dont on ne cesse de nous vanter la surpuissance – ou de nous « alerter sur », c’est selon – contre laquelle nous ne pourrions rien, apparaissent à l’évidence comme des géants aux pieds d’argile.

Certes, licenciements ne signifient pas disparitions : Facebook est toujours là et bien là… et Elon Musk n’a pas injecté dans le rachat de Twitter des dizaines de milliards de dollars (27 milliards de sa poche, 5,2 milliards apportés par des fonds d’investissement et des grandes fortunes et quelques prêts bancaires souscrits notamment auprès de la Société Générale et de BNP Paribas) à la légère sans avoir d’idées pour relancer cette affaire…

Mais les GAFAM ne sont pas les seuls géants à connaître des déboires… définitifs même pour FTX, deuxième plate-forme d’échange de cryptomonnaies, pourtant considérée comme l’une des plus sûres du monde, qui a été liquidé en une semaine, « ruinant » son PDG Sam Bankman-Fried dont la fortune était encore estimée il y a peu à 16 milliards de dollars, laissant sur le carreau 300 salariés et 100 000 clients avec leurs seuls yeux pour pleurer.

Ajoutons que la Chine n’est pas davantage épargnée puisque, nous apprend le magazine économique Cajing Tianxia, les licenciements se multiplient dans le secteur du numérique, notamment chez iQiyi (le « Netflix chinois »), Baidu, ByteDance ou Alibaba…

Ces exemples actuels – et combien d’autres ! – nous rappellent le sort de ces empires qui, tout au long de l’histoire de l’humanité, n’ont cessé de toujours vouloir gonfler démesurément afin d’asseoir leur domination politique, religieuse ou économique… sans voir que leur ambition aussi irrationnelle que démente portait en elle les causes de leur effondrement.

« Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre », nous dit un vieil adage latin… Cela reste finalement la seule certitude que l’on peut avoir dans l’avenir, et sans doute le seul espoir dans un monde sinon meilleur, tout au moins bien différent du nôtre. Avis aux mégalomanes tout autant qu’aux pessimistes !

Par Philippe Randa le 14 novembre 2022

Eurolibertés

Les élus macronistes au PE votent l'élargissement des frontières passoires de Schengen !



Communiqué de Jean-Paul GarraudDéputé français RN au Parlement européenPrésident de la délégation du Rassemblement National au Parlement européen du 15 novembre 2022

Au moment où les clandestins entrent en masse dans l’Union européenne, notamment grâce aux bateaux-taxis d’ONG et que les armes et la drogue circulent massivement dans Schengen, les députés macronistes au Parlement européen ne pensent qu’à voter pour l’élargissement de cet espace de circulation incontrôlée. Quant aux eurodéputés LR, ils ne semblent pas avoir d’avis sur la question puisqu’ils se sont abstenus.

Si cette décision d'intégration devait être confirmée par le Conseil, ce serait une très mauvaise nouvelle pour la sécurité des Français et des Européens en général. Des frontières européennes extérieures avec la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro ne sont pas souhaitables, d'autant plus que les refoulements de migrants par la police sont considérés comme discriminatoires par Bruxelles.

Tant que les frontières extérieures sont des passoires, que la Commission européenne et la Cour de Justice de l’UE tentent de faire disparaître les contrôles aux frontières intérieures et qu’il n’existe pas de procédures souples et rapides de retour des déboutés du droit d’asile, entre autres mesures nécessaires, il est inenvisageable d’élargir l’espace Schengen, quels que soient les pays candidats.

RN