jeudi 18 mai 2023

Agression d’un petit-neveu des Macron : et celles contre la famille Le Pen ?



Il n’aura échappé à personne qu’en France, la violence gagne du terrain. Ainsi, Jean-Baptiste Trogneux, petit-neveu de la première dame de l’Élysée, a-t-il été roué de coups par huit personnes, ce lundi 15 mai, devant la chocolaterie familiale d’Amiens, alors qu’Emmanuel Macron achevait sa causerie télévisée de TF1.

Bien sûr, les versions divergent, tel que résumé par BFM TV. Pour son père, Jean-Baptiste Trogneux : « Ils l’ont jeté au sol et l’ont tabassé. […] Ses blessures nécessitent de passer un scanner cérébral. Il a une commotion, plusieurs doigts abîmés, des côtes cassées. »

Pour les agresseurs, le récit est évidemment tout autre : « On l’a défendu et lui est parti porter plainte directement au commissariat pour violences, des coups de poing, des coups de pied. […] Le neveu de Brigitte Macron a bousculé notre camarade, on est venus pour séparer et quand on est repartis il y a la voiture de la BAC qui est venue. » Bref, la Justice tranchera. Elle a déjà tranché. Quatre des protagonistes seront jugés et quatre autres viennent d’être remis en liberté sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre eux.

Au fait, qui sont les quatre personnes incriminées, trois hommes et une adolescente de seize ans qui devrait être tôt déférée devant le juge des enfants ? Toujours selon la même source, « deux sont connues des autorités avec des antécédents judiciaires, une autre est connue du renseignement territorial ». Mieux : ces trois hommes seraient des « majeurs protégés », deux sous curatelle, un sous tutelle.

Leurs motivations ? Elles sont évidemment des plus floues. Pour l’un, « ça n’est pas parce que c’est le neveu de Brigitte Macron qu’il faut le défendre. On vit dans une drôle de France, il faut se réveiller. » Pour les deux autres, « on ne peut pas rester comme ça, surtout avec un Président qui ne nous écoute pas. […] Il faut faire un Mai 68. » Pour les trois : « Emmanuel Macron devrait démissionner, parce que là, ça va partir en vrille, toute la France va se révolter. À Paris, c’est chaud, dans les autres villes, aussi. Là, on se fait bien entendre, on va se faire entendre encore plus. En tout cas, on est là, on ne lâche rien. »

Pour revenir à de tels degrés de violence politique, faut-il au moins remonter aux années 70. Avant les Black Blocs, les autonomes. Des manifestations qui pouvaient vite dégénérer. Il y avait Action directe, qui n’hésitait pas à tuer. L’extrême gauche atteignait ces niveaux de sauvagerie que l’on retrouve aujourd’hui. L’extrême droite n’était pas, non plus, en reste. Le 9 mars 1971, le meeting parisien d’Ordre nouveau, au Palais des sports, est attaqué par tout ce que la capitale compte de gauchistes. Pas de morts mais des blessés graves par dizaines. Deux ans plus tard, le 21 juin 1973, un autre meeting, tenu salle de la Mutualité et consacré à « l’immigration sauvage », est à son tour pris d’assaut. La violence est telle qu’une semaine plus tard, Ordre nouveau et la Ligue communiste sont dissous par le ministre de l’Intérieur Raymond Marcellin. Une dizaine d’années avant, l’OAS tentait à plusieurs reprises d’assassiner le général de Gaulle. Rien de bien neuf sous le soleil, donc.

Très logiquement, la classe politique est, pour une fois, unanime à dénoncer l’affaire. Pour Éric Ciotti, patron des LR : « Oui au débat démocratique, non à la violence et à la terreur. » Chez les Insoumis, même son de cloche. Alexis Corbière : « Aucune violence contre les personnes n’est acceptable. » Et Jean-Luc Mélenchon d’ajouter, mais à sa manière : « Des commentateurs indifférents aux tentatives de meurtre et agressions racistes me somment de me prononcer sur l’agression à Amiens contre le chocolatier Trogneux. Je lui exprime ma compassion et je joins ma protestation à la sienne. Je demande à Macron et Madame d’en faire autant pour nos amis agressés ou menacés. » Lesquels ? L’histoire ne le dit pas.

Marine Le Pen est probablement plus convaincante, qui exige que les « agresseurs soient très sévèrement sanctionnés par la Justice », tout en remarquant : « J’ai été moi-même, pendant de très nombreuses années, victime, avec ma famille, de violences, de menaces, sans qu’à l’époque ça ne suscite d’indignation. […] Je développe une indignation pour l’ensemble de ces actes, quel que soit le parti que cela touche. »

Pas faux, tout comme il est aussi légitime de s’interroger sur le chaos semé par Emmanuel Macron alors qu’il assurait que ce dernier surviendrait si Marine Le Pen était élue à sa place.

Par Nicolas Gauthier le 17 mai 2023

Boulevard Voltaire

Washington au cœur du chaos ukrainien - Le Zoom - Nikola Mirkovic sut TV Libertés le 18 mai 2023

lundi 15 mai 2023

E. Macron : une dictature sournoise - Politique & Eco n°389 avec François Asselineau (UPR) le 9 mai 2023 sur TV Libertés

 

Visite de Zelensky : où l’on apprend que la France est riche



Avec une certaine mansuétude, Volodymyr Zelensky, combattant de la liberté, a bien voulu faire une visite surprise à Emmanuel Macron, vassal des Etats-Unis comme lui, quoique moins en pointe dans la lutte contre le Mal absolu. La veille, il était à Rome, en survêtement comme d'habitude : Pie XII l'aurait fait mettre à la porte, François l'embrasse comme du bon pain. Le lendemain, il était déjà à Londres. Ce n'est pas un homme, c'est un courant d'air. Que se sont dit les deux chefs d'Etat ? On ne sait pas exactement. On n'a eu, évidemment, que quelques bribes officielles sorties d'une déclaration finale.

Enfin... quand on parle de bribes, ce n'est pas le terme exact. Au terme de cet entretien, évidemment, la France réaffirme son soutien à l'Ukraine. C'est bien le moins. En revanche, parce qu'il n'est pas d'amour sans preuves d'amour, la France a fait un geste - un geste de plus, s'entend. La frontière de la co-belligérance ne cesse d'être repoussée. Paris avait déjà annoncé la fourniture de chars AMX 10 RC, des blindés légers employés pour des missions de reconnaissance. Mais ce n'est pas tout ! Pour le même prix, la France va évidemment former les équipages. Jusque-là, c'est du service après-vente bien compris. On conviendra que former des équipages à utiliser des matériels que l'on donne, ce n'est pas uniquement de la guerre par proxy interposé : c'est tout de même du sérieux.

Dans les autres domaines annoncés, on note la défense antiaérienne : la France a déjà donné, nous apprend La Croix, des systèmes Mistral (courte portée), Crotale (moyenne portée), et l'Elysée annonce que notre gouvernement réfléchirait, en compagnie de l'Italie, à une proposition conjointe pour la livraison de systèmes plus perfectionnés. Des avions de chasse pour un euro de plus ? « La question est un peu prématurée », répond le Château. Entre les lignes, on comprend que, dans les bases aériennes de France, on doit être en train de passer un coup de chamois sur le cockpit des Mirage 2000 avant livraison. Ça ne saurait tarder.

On passe sur les éléments de langage tout faits, concernant le cheminement européen de l'Ukraine et sa place toute trouvée « dans la famille euro-atlantique ». Ces déclarations-là ne coûtent pas cher... à la notable différence de tous les moyens que vient d'engager le gouvernement français pour aider l'Ukraine. Quel que soit l'avis du quidam de base sur la réforme des retraites, il ne pourra s'empêcher de faire un bien désagréable lien entre l'argent qui, parce qu'il manque dans les caisses, justifierait le report de l'âge légal de départ à la retraite, et l'argent qui, parce qu'on en a plein, nous permet de distribuer, avec flamboyance et bénignité, des blindés, des heures de formation ad hoc pour les mettre en oeuvre, des systèmes de détection et, peut-être, demain, des avions de chasse. On croyait la France aux abois, sa démographie en berne, ses caisses vides (malgré l'enrichissement continuel de l'immigration extra-européenne surqualifiée et prête à s'intégrer), la hausse de ses impôts nécessaire, le travail de ses anciens également. On découvre un pays de cocagne, où l'unité de compte est le char de bataille, où on distribue des systèmes antiaériens comme la caravane du tour de France sème des bonbons, où l'idée de fourguer des avions à plusieurs millions d'euros est « un peu prématurée », mais pas complètement absurde.

Au fond, la visite de Zelensky est peut-être comparable à ce personnage du Dîner de Cons, joué par Daniel Prévost, qui croit débarquer dans un appartement pauvre et, se trompant de porte, découvre des tableaux de maître. Sauf que le con, ce n'est pas lui : c'est nous.

Par Arnaud Florac le 15 mai 2023




jeudi 11 mai 2023

"Macron se fout de l'avis et de la souveraineté des Français !", Nicolas Vidal (Putsh Médias) sur Radio Courtoisie le 11 mai 2023

Drapeau européen : si vous cessiez d’abîmer la France ?



L’Histoire retiendra peut-être son nom. C’est le député Renaissance Mathieu Lefèvre qui porte actuellement à l’Assemblée le projet d’Emmanuel Macron, projet fou, gonflé, particulièrement grave parce qu’il touche au symbole le plus sacré de la France : son drapeau. Comme le confirmait BV, Renaissance propose d’imposer systématiquement au fronton de nos mairies, à côté du drapeau tricolore, un autre drapeau, celui de l’institution européenne. Faire cohabiter les couleurs qui incarnent et rassemblent notre vieux pays depuis si longtemps avec celles d’une institution supranationale qui travaille patiemment à détruire les nations, même pour faire diversion, il fallait oser. Le projet se heurte à l’opposition véhémente de LFI et du RN, notamment par la voix de Jean-Philippe Tanguy.

Cela suffira-t-il ? Rejeté en commission des lois mercredi 3 mai, le texte était débattu, ces mardi 9 et mercredi 10 mai dans l'Hémicycle. Ce mardi 2 mai, la motion de rejet préalable déposée par le groupe La France insoumise a été rejetée par 161 voix contre 121. Il doit être encore débattu à l'Assemblée alors que nous publions cet article, ce 10 mai.

Interrogé par LCP, le député Mathieu Lefevre évoque « l’attachement à notre drapeau français et aussi à la construction européenne ». Un « en même temps » si connu en Macronie qu'il réveille la méfiance. Comme d’habitude, les Français partisans de l’Europe avancent pas à pas, Macron à leur tête. Quel symbole plus éclatant pour établir un nouvel ensemble supranational que celui du drapeau, incarnation des patries ? L’Europe, cette tour de Babel judiciaire sans âme, financière, juridique, impopulaire et rejetée par les Français lors du vote de 2005 en a besoin.

Une gifle aux Français

Mais voilà, les sabots macronistes sont si gros et si bruyants qu’ils ne masquent en rien le réel. Ce projet de drapeau européen est d’abord une gifle aux Français à qui on ne dévoile pas, par mépris, l’objectif supranational. Ces idiots seraient capables d’être contre. C’est aussi une gifle à ceux qui gardent un attachement à leur pays, à son identité, son peuple, son Histoire, sa géographie, ses sacrifices immenses, à ses lettres, à ses armes et – disons-le - à ses larmes.

Car on ne devrait toucher au drapeau français qu’en tremblant. Comment en est-on venu, en France, à rappeler aux dirigeants que des millions de Français ont donné leur vie sous ces plis et qu’un minimum de respect pour nos morts voudrait qu’au lendemain du 8 mai, ils soient respectés ? Quels Français réclament, en France, aujourd’hui, l’accrochage du drapeau européen au fronton des mairies ? Que représente ce drapeau étoilé, sinon les contraintes infinies et surréalistes d’une machine européenne qui dévore sans fin les libertés si chèrement acquises sous le drapeau français ?

En 2016, avant que Macron ne tente d’imposer le drapeau européen au fronton des mairies et l'impose sous l'Arc de Triomphe, le général de Villiers publiait discrètement, au seul usage des militaires, un court texte « Sur nos couleurs, celles qui se lèvent avec le jour et se baissent avec le soir qui tombe ». Il évoquait ce signe majeur pour tous les Français, jeunes, vieux, de métropole et des confins de la France. Ces couleurs, « elles rythment le quotidien de nos vies de soldats, là où nous sommes, expliquait-il. Jamais, j'en suis certain, ne vous est venu à l'esprit de considérer que ces marques de respect, apprises au lendemain de votre engagement, étaient exagérées, futiles ou dérisoires. »

L'honneur du porte-drapeau

Porté dans tous les régiments de France avec un cérémonial majestueux, le drapeau fut, en France, une inépuisable source d’héroïsme et il le reste. Oui, la mise en place forcée du drapeau européen, signe visible de l’allégeance non consentie de notre nation, fait mal. « Le drapeau est ce symbole de nos valeurs, poursuit le général de Villiers. Deux mots les résument : "Honneur et Patrie". Ils sont inscrits en lettre d'or dans les plis de chacun de nos emblèmes. » Ces plis et ces mots recouvrent les cercueils des militaires tombés au champ d’honneur, sur ordre des gouvernants, rappelons-le.

Les macronistes ont-ils un cœur qui vibre ? Une patrie ? Une idée de la France ? Si oui, qu’ils relisent, après la séance, ce conte d’Alphonse Daudet, Le Porte-drapeau« C’est qu’il en pleuvait du fer sur ce talus ! […] De temps en temps, le drapeau qui se dressait au-dessus des têtes, agité au vent par la mitraille, sombrait dans la fumée : alors une voix s’élevait grave et fière, dominant la fusillade, les râles, les jurons des blessés : "Au drapeau, mes enfants, au drapeau !…" Aussitôt un officier s’élançait, vague comme une ombre dans ce brouillard rouge, et l’héroïque enseigne, redevenue vivante, planait encore au-dessus de la bataille. Vingt-deux fois elle tomba !… Vingt-deux fois sa hampe encore tiède, échappée à une main mourante, fut saisie, redressée. Et lorsqu’au au soleil couché, ce qui restait du régiment — à peine une poignée d’hommes — battit lentement en retraite, le drapeau n’était plus qu’une guenille aux mains du sergent Hornus, le vingt-troisième porte-drapeau de la journée. »

On ne place pas de force ce drapeau riche d'Histoire et de sang à côté d’un autre sans l’assentiment exprès des Français.

Par Marc Baudriller le 10 mai 2023

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