vendredi 22 septembre 2023

Niger : mémoire en défense de la France et de ses armées



Les critiques vont bon train au sujet des choix politiques de la France au Niger. La crise ne s’est pas apaisée. Les forces françaises stationnées sur place n’auraient, selon certains hommes politiques, dont Eric Zemmour, plus que des rations de combat à manger. L’ambassadeur lui-même, nous apprenait le Canard Enchaîné de cette semaine, serait prisonnier dans sa propre ambassade, par le fait du Prince, alors qu’un simple rappel à Paris pour consultation aurait suffi à le sortir de ce mauvais pas. On n’en finit pas de gloser, à gauche comme à droite, dans les journaux ou sur les plateaux : il aurait fallu faire ceci ou cela, décidément on est mauvais, etc.

Outre que cette auto-flagellation collective ne rend pas vraiment service à la perception de notre pays hors de ses frontières, ce n’est pas très intelligent –ni productif - de mettre dans le même panier le niveau politique et l’appareil d’Etat. La France possède le deuxième réseau diplomatique du monde, et, même s’il lui arrive de s’en servir pour des causes discutables (comme la nomination polémique, souvenez-vous, d’un ambassadeur des droits LGBT), la qualité de ses diplomates et de ses relais d’influence est unanimement reconnue. Peut-être cela ne durera-t-il pas : Emmanuel Macron a supprimé le corps diplomatique en 2022, ouvrant la voie à des nominations népotiques, à l’américaine. Mais pour le moment, la France est loin d’être mauvaise dans ce domaine. Ce ne sont pas les analyses de ses experts qui sont en cause : ce sont les biais idéologiques de ses dirigeants.

De même, si les militaires français sont actuellement enfermés dans leurs bases nigériennes, ce n’est pas à cause d’une hypothétique incapacité à décider. En cette circonstance, les forces françaises ressemblent un peu, dans leur fidélité immobile, aux gardes suisses de Louis XVI, qui se firent massacrer faute d’avoir reçu l’ordre de charger. Notre armée est intervenue au Mali à la demande d’un Etat souverain, elle a repris cet immense pays en une poignée de semaines et l’échec stratégique de ses opérations de rétablissement de la paix (Serval puis Barkhane) ne devrait pas masquer, aux yeux des observateurs objectifs, ses succès tactiques de très haute volée.

Quid des Russes et des Américains?

Les Russes disaient autrefois du tsar que son appareil étatique était défaillant, écrasant, malveillant, mais que « notre petit père le Tsar » n’était pas au courant de tout cela, et que ce n’était pas de sa faute. Staline se servit habilement de ce biais, en faisant assassiner l’immonde Iejov, artisan des grandes purges, qui agissait précisément sur ordre du chef de l’Etat soviétique. Le « petit père des peuples » ne pouvait pas, dans l’esprit de ce peuple meurtri, avoir ordonné de telles horreurs. C’est un peu l’inverse en France : les grands corps du système sont performants, mais on voit bien que le niveau de la décision politique, autant par médiocrité intrinsèque que par aveuglement universaliste, est tragiquement défaillant. Il ne faudrait pas pour autant associer la Macronie à de grands serviteurs de l’Etat qui lui survivront.

Les pays présentés comme modèles à cet égard ne le sont pas toujours. On présente beaucoup, ces temps-ci les Américains comme des petits malins, qui ont toute liberté pour circuler au Niger, parce qu’eux, à notre différence, sont moins frontaux et, en quelque sorte, ont tout compris. On se bornera à rappeler que les Américains, passagers clandestins de l’Occident en Afrique, jouent, malgré leurs protestations d’amitié, une partition totalement égoïste en Afrique sahélienne. Ceux qui fustigent le comportement de la France, pourtant totalement débarrassée de son lourd héritage « françafricain », feraient bien de se souvenir, entre autres choses, que 59 de ses soldats sont morts au Sahel pour la stabilité de pays avec lesquels ils n’avaient aucun lien – tandis que les Maliens ou les Nigériens de France restaient sur notre sol au lieu d’aller se battre pour un pays dont ils se disent si fiers. Cet esprit de sacrifice n’est plus tellement commun. La nullité de certains atermoiements politiques ne doit pas le faire oublier.

Par Arnaud Florac le 22 septembre 2023

Boulevard Voltaire

mercredi 20 septembre 2023

Espagne 1936-1939 : la guerre dans la guerre - Le nouveau Passé-Présent - TVL

Arménie : Vers un nettoyage ethnique au Haut Karabagh ?

"Les tanches du gouvernement ne voient pas revenir les Gilets Jaunes !" - Nicolas Vidal sur Radio Courtoisie le 19 septembre 2023

 

Lampedusa : qui décidera de repousser l’invasion et quand ?


6000 à 7000 Africains, jeunes hommes de 16 à 30 ans, qui débarquent violemment sur une île européenne, cela porte un nom : une invasion. Une invasion, on s’y soumet ou on la repousse. Par la force.

C’est manifestement la soumission qui a été choisie. L’explication est toute trouvée : c’est la faute de l’Europe ou pour être plus précis, de l’Union européenne. C’est faux. Ce n’est pas l’Union européenne qui a autorité sur la police italienne, l’armée italienne, les services d’accueil et de transports italiens. Non, c’est le gouvernement italien. Pourquoi celui-ci a–t-il peur d’agir ? Par crainte de Madame Ilva Johansson, le commissaire européen aux affaires intérieures et à l’immigration qui fait du tricot au Parlement européen ? Quelle blague !

En fait, le gouvernement italien a peur des réactions des médias s’il utilise la force. Il a peur des réactions de son opinion publique conditionnée par des médias qui la gave de discours humanitaires. Il a peur de ses juges qui poursuivent Matteo Salvini en correctionnelle pour les actions qu’il a conduites hier comme ministre de l’intérieur. Cela vaut pour le gouvernement italien comme cela vaut pour le gouvernement britannique (hors Union européenne) ou demain pour un gouvernement français qui voudrait agir. L’Union européenne n’est pas la cause de l’impuissance, elle en est le paravent. Comme on n’ose pas utiliser la force – ni même simplement évoquer son recours – on invoque des règles juridiques. En oubliant qu’est souverain celui qui décide des circonstances exceptionnelles (Carl Schmitt). Et qu’est-ce qu’est une invasion sinon des circonstances exceptionnelles ? Certains parlent « d’apocalypse ». On ne reste pas les bras croisés devant une apocalypse !

Cela les géopoliticiens le savent. Et il s’en est trouvé un pour le dire. À propos de la submersion migratoire de 2015, Hubert Védrine, ancien secrétaire général de l’Élysée sous François Mitterrand, ancien ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin et Jacques Chirac, a écrit ceci :

« Empêcher les départs par un contrôle accru des navires (opération Triton multipliée par 3), voire un blocus maritime des ports de départ (pourquoi pas la VI e flotte américaine ?) ou une coalition maritime ad hoc (type Atalante) et une destruction des rafiots repérés. Il n’y a évidemment pas de solution militaire d’ensemble, mais ne rêvons pas : un recours à la force sera à un moment ou à un autre inévitable ».
Comptes à rebours : 2013-2018, Fayard, 2018
C’est la dernière phrase qui est essentielle : l’inévitabilité du recours à la force. Tout le reste n’est que pseudo-posture humanitaire, billevesées juridiques ou minauderies politiciennes. Si les Européens ne se résolvent au recours à la force face à l’invasion, alors ils sortiront de l’histoire et les générations futures, celles de leurs filles et de leurs fils, seront asservies. 

Qui tranchera le nœud gordien ?

Par Jean-Yves Le Gallou le 18 septembre 2023

Polémia


mardi 19 septembre 2023

Les idéologues au pouvoir, complices des invasions migratoires



Pour les migrants, la voie est libre. L’Europe « humaniste » n’engagera pas l’épreuve de force contre les invasions organisées. Elles ont pris pour cible, cette fois, la petite île italienne de Lampedusa (6000 habitants). Ces derniers jours, plus de 10.000 Africains, embarqués depuis Sfax (Tunisie) sur près de 400 embarcations, ont pris d’assaut cette entrée occidentale laissée sans défense depuis trente ans. Le gouvernement français feint de s’émouvoir de ces jeunes hommes qui disent, devant les caméras, vouloir rejoindre la France et ses aides sociales. En réalité, le gouvernement s’en tiendra, comme l’Union européenne, à des postures dissimulant leur acquiescement idéologique. 

Ainsi, Gérald Darmanin a-t-il promis ce lundi matin sur Europe 1, d’ « être ferme ». Mais Serge July rappelle, dans Libération de jour, ce que déclarait le ministre de l’Intérieur le 6 décembre 2022 devant l’Assemblée : « Nous pensons que l’immigration fait partie de la France et des Français depuis toujours. L’immigration est un fait. Il ne sert à rien d’être contre ». Cette conviction, qui réjouit Libé, est également celle d’Emmanuel Macron pour qui « la France a toujours été un pays d’immigration ». Cette vision, historiquement fausse, rejoint ce que disait jadis François Mitterrand : « Les immigrés en France sont ici chez eux et quiconque tient un autre raisonnement tient le raisonnement de la haine et de la ségrégation raciste ». Le « progressisme », qui défend la société ouverte et post-nationale, est prêt à accompagner cette submersion que le pape lui-même, rejoint par Jean-Luc Mélenchon, défend au nom d’une fraternité humaine hémiplégique.

Il ne faut rien attendre des actuels dirigeants européens ou français : ils ont choisi de baisser les bras devant une immigration de peuplement qu’ils ne voient pas comme un danger pour la cohésion nationale. En réalité, le poids de l’idéologie mondialiste les imprègne jusqu’à les aveugler sur les effets, pourtant dès à présent désastreux, des chocs de cultures et de civilisations. « Un bébé est mort à Lampedusa », a argumenté Darmanin ce matin en reprochant à Marion Maréchal de s’être rendue immédiatement sur place. François Gemenne, co-auteur du 6 ème rapport du Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat (Giec), a qualifié la représentante de Reconquête ! de « pin-up » puis de « charognarde », en dévoilant du même coup l’emprise dogmatique du Giec et son terrorisme intellectuel. Le registre de l’émotion avait déjà conduit en 2015 la chancelière Angela Merkel à ouvrir unilatéralement les portes de l’Allemagne, sous les applaudissements des belles âmes, à un million de Syriens, après la divulgation de la photo d’un enfant noyé échoué sur une plage turque. 

Reste que ces idéologues, fascinés par l’Autre, affichent leur profond mépris pour les peuples autochtones qui s’inquiètent de leur survie. Simon Leys avait noté : « Dans un système totalitaire, chaque fois que le bon sens entre en conflit avec le dogme, c’est toujours le bon sens qui perd ». En finir avec le dogme.

Par Ivan Rioufol le 19 septembre 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

Tout savoir sur la guerre énergétique qui menace la France - Fabien Bouglé sur Tocsin le 19 septembre 2023