lundi 12 février 2024

Jacques Sapir sur Omerta le 11 février 2024

Eric Zemmour sur France 2 le 12 février 2024 : Il faut supprimer le droit du sol partout en France !

Suppression du droit du sol par Darmanin à Mayotte

Danger de la loi contre les dérives sectaires : l'alerte d'Alain Houpert et Béatrice Rosen sur Radio Courtoisie le 12 février 2024

Nicolas Dupont-Aignan (DLF) sur Cnews et Europe 1 le 11 février 2024

 

Ce parler « wesh » qui contamine tous les jeunes Français…



Tous milieux sociaux confondus, il suffit de tendre l’oreille pour comprendre que les jeunes générations ponctuent, désormais, leurs discussions de mots arabes. « Wesh » qui signifie « comment vas-tu ? », « hassoul » qu’on peut traduire par « bref » et autres « wallah », qui peut dire « par Allah » ou, tout simplement, « bonjour », ce terme nous venant peut-être aussi du « ¡Olé! » espagnol.

Rien de bien nouveau sous le soleil, qu’il soit d’Occident et d’Orient : les mots arabes se comptent par centaines dans la langue française : guitare (qitara), jupe (jubba), café (qahwa), sofa (sufa), alcool (al-kuhul), chiffre (sifr), chimie (al-kimiya), amiral (amir al-ali) et autres magasin (makhazin), pour n’en citer que quelques-uns. Mais il s’agit là de mots « nobles » issus de l’arabe littéraire et non point de son équivalent dialectal.

Ces mots issus de cet arabe « populaire », c’est évidemment à l’immigration des années 60 qu’on les doit ; celle des pieds-noirs, puis des Maghrébins. Avant, nous rappelle le linguiste Luck Biichlé, cité par Le Figaro« les emprunts linguistiques à des catégories qu’on valorise ou qu’on estime sympathiques ont toujours existé. À mon époque, ce n’était pas du tout l’arabe qui était valorisé, mais des langues comme l’italien et l’espagnol. On avait plein de mots issus de ces deux langues qu’on mettait à toutes les sauces. » Et c’est ainsi qu’on dit encore souvent ciao pour « au revoir » ou d’une fille qu’on sent « chaude », mais qui peut « illico presto » devenir… muy caliente !

L’invasion de l’anglais, plus grave encore ?

On notera que si ces emprunts à un arabe abâtardi, nous viennent d’une culture des cités dans lesquelles l’arabe classique ne se lit ni ne se parle, le rap n’est pas pour rien non plus dans ce phénomène. Rien que de très logique, s’agissant de la musique la plus écoutée par les jeunes générations, toutes origines ethniques, culturelles et sociales confondues, supplantant ainsi le rock, naguère musique de jeunes, mais aujourd’hui devenue celle des vieux. Ce qui, en leur temps, n’interdisait pas à ces derniers d’exaspérer leurs parents à coups, d’abord de « bath », puis de « cool » et autres « straight », « coincés », dans la langue de Molière.

On aurait pourtant tort de croire que ce « franglais » ou ce « globish » auraient disparu. S’il n’a plus vraiment la cote chez les jeunots, il prolifère néanmoins dans le monde du travail et les plus hautes sphères du pouvoir politique. C’est Emmanuel Macron et sa « start-up nation », c’est le « back-office », « l’open space », le « benchmark », les « happiness managers » et les « cost-killers » si chers aux classes dirigeantes.

Même François Mitterrand, en son temps…

D’ailleurs, en matière politique, l’exemple vient de plus haut et de plus loin, François Mitterrand himself, lorsque, le 28 avril 1985, sur le plateau du JT de TF1, il disserte sur le fait de savoir s’il est ou non un Président « chébran », face à un Yves Mourousi hilare… À l’époque, le verlan règne en maître, grâce en partie au chanteur Renaud qui prit part à la campagne visant à pousser l’homme de Jarnac à se représenter à l’élection présidentielle de 1988, avec ce slogan demeuré fameux : « Tonton, laisse pas béton ! » François Mitterrand n’y trouva rien à y redire. Et pourtant, qui maniait mieux la langue française que lui ? Personne, hormis Jean-Marie Le Pen que ses fidèles, lors de la scission mégrétiste de 1998, surnommaient par ailleurs, et ce, dans son dos, « Pen Le ». À l’endroit comme à l’envers, le verlan était déjà là. Comme quoi on n’en sort pas.

Toujours cité par Le Figaro, Jean Pruvost, historien linguiste, refuse de dramatiser, sachant qu’un tel phénomène ne présente en rien la saveur de l’inédit. Mais remarque, néanmoins : « Le plus important est de savoir identifier à quel moment utiliser tel registre. » Parler « wesh » avec ses amis, mais pas devant les parents ou au travail ? C’est la base. Autrefois, les bambins réservaient déjà l’usage des gros mots, d’où qu’ils viennent, au cercle amical, s’abstenant de les proférer dans le cadre familial.

En revanche, là où la situation a évolué, c’est qu’il existe désormais des hordes de Français de plus ou moins vieille souche qui ne savent plus parler que ce même « wesh ». Ce qui signifie qu’ils ne pourront jamais ni s’intégrer dans le monde du travail et encore moins s’assimiler dans ce qui demeure de société française. Et ça, c’est la « hess » ; pardon, la « galère ».

Par Nicolas Gauthier le 11 février 2024

Boulevard Voltaire

jeudi 8 février 2024

Remaniement : Macronie, un canard sans queue ni tête



Avant-hier, la chose semblait quasiment acquise. Eh bien, non, François Bayrou ne pilotera pas le mammouth. D’ailleurs, il ne pilotera rien du tout. Il ne sera pas ministre. Pas certain que cela émeuve beaucoup les Français. Mais ce petit feuilleton autour de cette arlésienne qu’est devenu le remaniement est révélateur. Juste un mois que Gabriel Attal est Premier ministre et l’effet « waouh » est en train de faire « pschitt ». Juste un mois, ou plutôt déjà un mois, et ça a drôlement ramé pour sortir les numéros complémentaires du loto gouvernemental.

Attal se prend la barre dans la figure...

Certes, le capital sympathie du plus jeune Premier ministre de la Ve République semble intact, mais le sondage de l’IFOP donnant Marine Le Pen vainqueur face à Gabriel Attal au second tour de l’élection présidentielle fait « boum ». Une véritable bombe. Certes, ce n’est qu’un sondage et on est encore à trois ans de l’échéance, mais un tel résultat sondagier est une première. En décembre dernier, nous évoquions la barre fatidique des 30 % d’intentions de vote, tous scrutins confondus. Une autre barre symbolique vient donc de sauter. Et c’est Gabriel Attal (Emmanuel Macron aussi) qui se prend la barre dans la figure.

Va comprendre, Bayrou !

Mais revenons à ce qui pourrait passer pour un refus d’obstacle de la part du cavalier François Bayrou. Avant-hier quasi-ministre et, ce jeudi 8 février, quasi-opposant pour cause d’absence « d’accord profond sur la politique à suivre ». Un changement de pied qui relève de la haute école d’équitation ! Et, en même temps, Bayrou, avec sa cinquantaine de députés MoDem, reste dans la majorité. « Va comprendre, Charles », comme disait le regretté André Pousse au non moins regretté Guy Marchand en faisant son tiercé ! Que s’est-il donc passé entre Emmanuel Macron et François Bayrou ? Le premier a-t-il humilié le second qui aurait été trop gourmand ? Peut-être, probablement, sans doute. Mais ce n’est pas le sujet et, là encore, les Français s’en moquent.

Bayrou est « mauvaise copine »

Le sujet, c’est d’abord que Bayrou dresse un triste tableau de la France après bientôt sept ans de macronisme (un septennat !), pointant le « gouffre qui s’est creusé entre la province et Paris » et une « rupture entre la base et les pouvoirs  ». Bayrou découvre la Lune. Preuve à l’appui, avancée par le Palois : onze ministres sur quinze franciliens, pas un ministre du sud de la Loire. C’est vrai. Mais Bayrou est bien « mauvaise copine », comme chantait Jacques Brel. N’a-t-il pas contribué à la victoire de Macron et ne fait-il partie intégrante de la majorité depuis le début de l’aventure ? Mais ce constat de Bayrou sur la « rupture entre la base et les pouvoirs » est très incomplet. Les Français veulent majoritairement que l’on stoppe l’immigration (et pas seulement l’illégale), mais l’ex-futur ministre de l’Éducation nationale se garde bien de l’évoquer. On ne se refait pas.

Et maintenant, Belloubet à l'Éducation nationale 

L’autre sujet révélé par ce feuilleton Bayrou, c’est qu’on ne sait plus vraiment où l’on va, avec Macron. Du reste, l’a-t-on jamais su ? À part vers toujours plus d’Union européenne. Ainsi, Nicole Belloubet succède à Amélie Oudéa-Castéra. Passons sur ce nouveau changement de pied. Après l’épisode calamiteux Pap Ndiaye, avec Attal à l’Éducation nationale, on allait voir ce qu’on allait voir et mettre tout le monde au pas à l'Éducation nationale, et pourquoi pas l’uniforme ! 

Et là, Macron nomme celle qui qualifiait, dans un rapport publié en 2016, le retour de l’autorité et le port de la blouse de « fariboles ». Là encore, « va comprendre, Charles »… Histoire de rééquilibrer le navire qui penche à droite depuis la première vague du dernier remaniement. 

La Macronie ressemble de plus en plus à un bateau ivre. Pire : à un canard sans queue ni tête.

Par Georges Michel le 8 février 2024

Boulevard Voltaire

Européennes 2024 : Marion Maréchal peut-elle battre le camp macroniste ? - Philippe Vardon (R!) sur Radio Courtoisie le 8 février 2024

VIDÉO-FLASH - Il y a plus d'un an, François Asselineau annonçait la crise agricole le 5 février 2024 (Vidéo complète en 2022)

Je suis pour le Bruxit et l'alliance des souverainistes aux Européennes 2024 ! Nicolas Dupont-Aignan (DLF) le 8 février 2024

mercredi 7 février 2024

Justice : manifestants de Romans-sur-Isère, encore un deux poids deux mesures ?



Entre cinq et dix mois de prison ferme : c'est ce qu'a requis le parquet contre les sept hommes qui comparaissaient, ce mardi 7 février, devant le tribunal correctionnel de Valence pour « participation et préparation à un groupement formé en vue de commettre des dégradations et des violences », le 25 octobre dernier, dans le quartier de la Monnaie après la mort de Thomas à Crépol. Ils seront fixés sur leur sort le 21 février.

« Des réquisitions extrêmement sévères, réagit, auprès de BVMaître Alain Belot, bien connu de nos lecteurs et avocat de deux des prévenus, au mépris de la jurisprudence de la Cour de cassation selon laquelle "aucune disposition légale ou réglementaire n'incrimine le seul fait de participer à une manifestation non déclarée" et rejette "toute idée de responsabilité pénale collective". C'est bien la démonstration d'une politique pénale extrêmement répressive lorsqu'il s'agit de l'extrême droite. »

« Il s'agissait de manifester leur soutien à Thomas »

Rappel des faits : en réaction au meurtre de Thomas, le 25 novembre dernier, un groupe de jeunes (entre 50 et 100, selon Maître Belot) se donne rendez-vous dans le quartier de la Monnaie. Leur but ? « Pour l'immense majorité d'entre eux, il s'agissait de manifester leur soutien à Thomas », nous précise l'avocat. Mais le climat est tendu, les Français sont sous le choc, l'opinion publique inflammable ; c'est « un drame qui nous fait courir le risque d'un basculement de notre société, si nous ne sommes pas à la hauteur » craint alors Olivier Véran. Parmi les manifestants, certains sont armés de bâtons ou bombes lacrymogènes, leur colère est palpable.

La suite nous est racontée par Maître Alain Belot : « La fameuse CRS 83 (créée par Darmanin) est intervenue immédiatement en dehors de tout cadre légal, sans sommation. Les manifestants ont été littéralement pourchassés. Certains ont essayé de s’enfuir en passant au-dessus d’un grillage le long d’un chemin de fer. Le grillage a cédé, certains sont restés accrochés ou se sont retrouvés dessous. Les CRS n’y sont pas allés de main morte, douze d'entre eux nous racontent avoir été blessés (curieusement, leurs « caméras piéton », qui auraient pourtant permis d'identifier les fauteurs de troubles, n'étaient pas en service). D’autres ont été interpellés plus loin alors qu’ils étaient en train de partir. Il n’y avait aucune raison de les interpeller. Enfin, d’autres ont fait l’objet de simples contrôles d’identité et relâchés. »

Six de ces jeunes seront, à l'issue de leur garde à vue, condamnés en comparution immédiate à maximum dix mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Ils passeront donc Noël en prison et seront libérés sur demande de leur avocat aux premiers jours de janvier.

Quelques remarques.

Les mêmes peines de prison pour les uns et pour les autres

Entre cinq et dix mois de prison ferme : c'est la peine (huit mois) infligée à un certain Sébastien P. par le même tribunal, en décembre, pour avoir menacé de « décapiter » et « vouloir jongler avec le crâne de Marie-Hélène Thoraval », maire de Romans-sur-Isère. Un individu converti en prison, multirécidiviste, condamné 23 fois, notamment dans le cadre d'un projet d'attentat.

Huit mois de prison, c'est aussi la durée moyenne des peines d'incarcération des 742 personnes arrêtées et condamnées pour les émeutes en juin dernier. Les jeunes manifestants de Romans-sur-Isère sont, eux, « parfaitement insérés et nullement récidivistes », nous précise Maître Alain Belot. Selon une source policière, ce 25 novembre, « rien n'a d'ailleurs été incendié ». Si une seule victime sera à déplorer, tombée dans une embuscade, rouée de coups et grièvement blessée par des jeunes de la cité, elle s'inscrit du côté des manifestants.

Des militants parfaitement identifiés d'un côté, un tueur au mobile passé sous silence de l'autre

Deuxième remarque : une grande lucidité d'un côté : des individus parfaitement identifiés« des militants d'extrême droite venus en découdre » « ultra-nationalistes », proférant des « slogans nationalistes » tels que « justice pour Thomas » ou « la France, la rue nous appartient » et, de l'autre, cette exaspérante cécité pour des autorités incapables de mettre les vrais mots sur le mobile du meurtre de Thomas. 

Pourtant, les témoignages accablants n'ont pas manqué : celui d'Alain, habitant de Crépol, auprès d'Olivier Véran (les parents des agresseurs ont élevé leurs enfants « dans la haine de la France et des Français »), celui de l'ami de Thomas qui se confiait à notre collègue Jordan Florentin, ceux de neuf personnes présentes le jour du bal déclarant, lors de l'enquête, avoir « entendu des propos hostiles aux Blancs », et les alertes multiples de Marie-Hélène Thoraval n'ont, à ce jour, pas suffi à la Justice pour reconnaître le motif raciste de l'agression. Au mépris total des demande des familles de victimes de Crépol. 

Pourquoi ?

Par Sabine de Villroché le 7 février 2024

Boulevard Voltaire