lundi 19 février 2024

Immigration, « arc républicain »: mettez-vous d’accord!



Si Emmanuel Macron justifie néanmoins, devant le quotidien communiste, son opposition de principe à l’immigration clandestine, il dédaigne les inquiétudes populaires sur les entrées massives, soutenues également par ses intervieweurs. «Je n’ai jamais considéré que le RN ou Reconquête s’inscrivaient dans l’arc républicain», précise-t-il en rappelant, à propos du RN: «J’ai toujours considéré, comme avec la loi immigration, que les textes importants ne devaient pas passer grâce à leurs voix». Pour une fois, le propos est clair. Il consiste, d’une part, en la négation des difficultés nées d’une immigration légale qui fait venir près de 500 000 personnes chaque année, et, d’autre part, en la diabolisation de ceux qui alertent sur la fragmentation en cours de la société.

Toutefois, cet abus de pouvoir n’est pas propre au président. Il est l’expression d’un système défendu par une oligarchie protégée par ses juges. Tous cherchent à étouffer les craintes des Français qui vivent une dépossession. C’est le président de la Cour des Comptes, l’ancien socialiste Pierre Moscovici, qui a reporté d’autorité au 4 janvier dernier un rapport sur l’immigration qui aurait pu éclairer le débat parlementaire. C’est le président du Conseil Constitutionnel, l’ancien socialiste Laurent Fabius, qui a présidé à la décision du 25 janvier de rejeter les amendements déposés par la droite pour durcir la timide loi immigration. Le peuple, premier concerné par les bouleversements qui accablent son pays, est tenu à l’écart des décisions prises par d’autres.

Dans ce contexte, le témoignage de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, le gendarme théorique des frontières de l’Union européenne, vient compléter le descriptif idéologique du mécanisme immigationniste qui s’est généralisé au niveau européen. Ce haut fonctionnaire, qui a rejoint ce week-end Jordan Bardella (RN) sur sa liste aux européennes comme numéro 3, a dirigé durant sept ans la structure de contrôle des entrées en Europe. 

Il avait été nommé à ce poste sur proposition du socialiste Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur. Leggeri explique pourquoi il a dû démissionner en 2022 sous les pressions du gouvernement, de la Commission européenne et de multiples ONG lui reprochant sa trop grande fermeté. Il cite une conversation de 2019 avec la nouvelle commissaire européenne, Ylva Johansson. Elle lui explique : « Votre job, c’est de faire rentrer les migrants et de les accueillir parce qu’ils viennent par amour. Et que ça vous plaise ou non, nous sommes un continent vieillissant et donc vous devez les laissez entrer »

Depuis, le Pacte sur l‘immigration et l’asile a décidé de répartir les migrants dans l’UE sous couvert d’une amende de 20 000 euros par migrant refusé par un pays.

Par Ivan Rioufol le 19 février 2024

Causeur

Ukraine : L'Occident entre déroute et banqueroute – Caroline Galactéros sur TV Libertés le 17 février 2024

Les médias font diversion et les politiques vous font les poches ! Philippe Béchade sur TV Libertés le 19 février 2024

 

dimanche 18 février 2024

Nicolas Dupont-Aignan (DLF) demande la suppression totale du droit du sol



Gabrielle Cluzel accueille, cette semaine, Nicolas Dupont-Aignan Dans votre salon. Le président de Debout la France et député de l'Essonne confirme que son mouvement souverainiste sera bien présent aux européennes sous l'appellation « Les amoureux de la liberté ». Pour Boulevard Voltaire, il balaie tous les grands sujets chauds du moment : l'injonction du Conseil d'État au sujet de CNews, guerre en Ukraine, Mayotte, référendum sur le droit du sol, loi sur les dérives sectaires, etc.

Par Gabrielle Cluzel le 17 février 2024

Boulevard Voltaire


mercredi 14 février 2024

Roman : Le fantasme d'un Macron devenu roi - Le Zoom - Matthieu Falcone surTV Libertés le 14 février 2024

"L'ex-Mamie Nova de la Justice et l'académicien dyslexique : remaniement en carton !" Nicolas Vidal sur Radio Courtoisie le 13 février 2024

 

Il y a 40 ans, Jean-Marie Le Pen crevait l’écran à L’Heure de vérité…



C’était il y a quarante ans, le 13 février 1984, sur Antenne 2, qui ne s’appelait pas encore France 2. Les moins jeunes de nos lecteurs doivent encore s’en souvenir. Ce soir-là, un certain Jean-Marie Le Pen avait, pour la première fois de sa carrière, les honneurs de L’Heure de vérité, l’émission politique la plus prestigieuse de l’époque.

Et ce qui aurait pu n’être qu’un moment télévisuel anodin devient un coup de tonnerre médiatique. À l’époque, tout l’état-major du Front national tient dans un trois-pièces du 11, rue Bernoulli, dans le huitième arrondissement parisien. Dès le lendemain, ses deux malheureuses lignes téléphoniques sont au bord de l’implosion. On fait la queue pour adhérer. La province n’est pas en reste, malgré une implantation des plus modestes. Bref, une étoile est née.

Certes, le FN avait déjà commencé un début de percée électorale, à Aulnay-sous-Bois (93) ou Dreux (28). Pour les rares clampins qui connaissent le nom de Le Pen, son image renvoie à celle du reître avec bandeau sur l’œil, à l’élection présidentielle de 1974. Mais cette émission change définitivement la donne. Son public d’avant ? Celui de meetings aux rangs clairsemés, ne rassemblant que sympathisants radicaux de longue date acquis à sa cause. Mais là, c’est pour la première fois au grand public qu’il s’adresse.

Et puis, il y a les élections européennes

La preuve : quatre mois plus tard, le Front national recueille 10,95 % des voix aux élections européennes, talonnant ainsi le PCF (11,20 %). Bref, la vie politique ne sera plus jamais comme avant, le FN, avant de devenir RN, commençant à passer de jeune pousse à valeur sûre, d’opposition symbolique à force de gouvernement. Pour ce faire, il aura fallu quarante ans, mais tout aura symboliquement démarré ce jour-là.

Paradoxalement, et à revoir ce moment mythique, on constate, en revanche, qu’autre chose n’a pas changé depuis : l’obsession de ces journalistes à toujours vouloir tout ramener aux questions du racisme et de l’antisémitisme. Lors de cette Heure de vérité, Jean-Marie Le Pen doit donc rappeler que son nom était inscrit sur les monuments aux morts, alors que celui d’un Georges Marchais ne l’est que sur les fiches de paye des usines Messerschmitt, en Allemagne. Un demi-siècle plus tard, sa fille est encore tenue de se justifier de ces mêmes procès en sorcellerie.
Quant au mépris de classe, il est déjà là, lui aussi. Il suffit de voir le masque, à la fois mondain et suffisant, d’un Jean-Louis Servan-Schreiber, en costume sur mesure, tenter d’en tailler un à Jean-Marie Le Pen, dont le tailleur, lui, est manifestement un brin moins riche. D’où le renvoi du gandin dans ses cordes par le Menhir lui accordant que pour « élégant et feutré », son « inquisition politique » n’en est pas moins réelle.

Ce qui n’a pas changé non plus, c’est la clémence du microcosme politico-médiatique quant aux morts du communisme. La preuve par cette minute de silence improvisée, histoire de célébrer les victimes du goulag. Là, tout le monde est pris de court sur le plateau, comme elle le serait encore aujourd’hui ; et la séquence devient illico mythique.

Un visionnaire en matière d’immigration

Ce qui n’a pas davantage changé, c’est la clairvoyance de l’invité ; en matière migratoire, surtout. Jean-Marie Le Pen dénonce, avec quelques décennies d’avance, cette politique visant à importer de malheureux immigrés, histoire de tirer à la baisse le salaire des travailleurs français. Reconnaissons qu’en leur temps, Jean Jaurès et la CGT ne disaient pas autre chose. Mais le « petit plus » lepéniste consiste à évoquer l’explosion démographique du sud de l’Europe ; sujet désormais central du débat public.

Bref, ces propos tenus il y a quarante ans n’ont jamais été autant d’actualité. Et dans le registre de la clairvoyance, on peut encore se rapporter à ce débat plus récent l’ayant opposé, le 15 mars 2018, à Gérald Darmanin, alors ministre de l’Action et des Comptes publics.

Là encore, un Jean-Marie Le Pen visionnaire à propos de l’explosion migratoire à Mayotte, pour laquelle il entend déjà remettre en cause le droit du sol. Ce qui révulse, à l’époque, le jeune clone de Nicolas Sarkozy, alors que le même se targue maintenant de mettre en place semblable mesure dans cette île ultramarine.

À l’heure où ces lignes sont écrites, on peut mesurer le chemin parcouru en termes de lepénisation des esprits. Certes, on a souvent tort d’avoir raison trop tôt. Mais à force d’insister, on finit toujours par avoir raison, tout en espérant qu’il ne soit pas trop tard. Un jour viendra peut-être où les Français se rendront compte de tout ce qu’ils doivent, à leur corps défendant ou non, qu'ils l'aiment ou le détestent, à Jean-Marie Le Pen. Voilà qui ne serait que justice.

Par Nicolas Gauthier le 13 février 2024

Boulevard Voltaire