mercredi 20 mars 2024

Y’a pas moyen Aya!



Elle avance en majesté, toute drapée de tricolore. Elle fait vibrer les cœurs et les âmes sur cette place de la Concorde où la foule s’est pressée pour célébrer son Histoire et sa gloire. Elle est noire, elle n’est même pas française et pourtant, ce soir, cette nuit, pour l’éternité, c’est elle qui incarne la France avec éclat, élégance et panache. Le 14 juillet 1989, la chanteuse d’opéra américaine, Jessye Norman, clôture par une Marseillaise théâtrale, l’extraordinaire défilé-spectacle organisé pour le bicentenaire de la Révolution.

Jessye Norman est l’anti Aya Nakamura !

Fin février 2024, la presse révélait le souhait du président de la République de voir Aya Nakamura chanter Edith Piaf le temps de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Depuis cette annonce, la polémique ne cesse d’enfler et met en opposition deux visions de la France, de la chanson française, de notre langue et de notre culture.

Aya Nakamura – de son vrai nom Aya Danioko – est née à Bamako au Mali en 1995. Elle a immigré en France lorsqu’elle était enfant et a été naturalisée française en mai 2021. Incontestablement, elle est devenue en l’espace de quelques années l’une des artistes francophones les plus écoutées dans le monde.

Mais représente-t-elle la France pour autant ? Je ne le crois pas.

Que chacun prenne le temps d’écouter ou de lire et, dans la mesure du possible, de comprendre les paroles d’Aya Nakamura. Entre argot de banlieue, dialectes étrangers et mots inventés, nombreux sont ceux qui ne se reconnaissent aucunement dans cette nouvelle ère musicale et qui refusent, à raison, d’en faire partie.

Il ne s’agit pas de juger et de condamner son style et ses choix musicaux qui, après tout, n’engagent que les amateurs et les spectateurs. Aya Nakamura a bien évidemment le droit de gagner sa vie et de mener sa carrière comme elle l’entend, à l’instar des Bratisla Boys et de l’invraisemblable « Stach Stach » en 2002.

Le problème réside dans le symbole et le message politique qui accompagnent cette sélection pour représenter la France à l’ouverture de ses Jeux.

Aya Nakamura n’est pas seulement une « artiste ». Elle a été érigée en modèle par une partie de la nouvelle génération que j’ose qualifier d’apatride. Pour les pourfendeurs de la France, elle est l’ambassadrice de la lutte intersectionnelle par excellence, en tant que « femme noire revendicatrice », qui occupe désormais l’espace médiatique.

Sans jeter l’opprobre (et pas l’eau propre[1]) sur le profil et le parcours d’Aya Nakamura, chacun devrait avoir le droit d’émettre une critique et un doute sur la pertinence du caprice macroniste sans être qualifié de « raciste ».

Aya Nakamura ne serait ni la première ni la dernière artiste d’origine étrangère à représenter la France. Mais quelle légitimité lui accorder tant elle maltraite avec boulimie notre langue et notre culture ?

Dans une interview accordée à l’émission bobo-gaucho Quotidien le 12 mars dernier, la chanteuse expliquait qu’il y a « beaucoup de chansons d’amour, parce que j’aime l’amour ». On ose à peine imaginer à quoi ressembleraient ses morceaux si elle parlait de la guerre… Avant d’ajouter qu’un « tas de personnes parlent comme moi ». Le public acquiesce. Peut-être qu’il est là, le vrai problème.  

Pourquoi devrait-on s’infliger de mettre en avant une apôtre de la décadence linguistique et culturelle ? Pourquoi les Français devraient-ils accepter d’être représentés par une femme qui fait l’éloge de la vulgarité ?

Plus inquiétant encore, certains ministres se prêtent au jeu de la médiocrité. L’inénarrable Amélie Oudéa-Castera n’a pas raté l’occasion d’enfiler une nouvelle perle à son collier en chantant sa passion pour Aya. Interrogée sur la polémique au Sénat le 13 mars, la ministre de la culture, Rachida Dati, déplorait, elle, des « prétextes pour s’attaquer à quelqu’un par pur racisme ».

Notons qu’il y a quelques semaines, la ministre participait fièrement à l’émission DVM Show qui invite régulièrement le rappeur antisémite Freeze Corleone, actuellement sous le coup d’une enquête pour apologie du terrorisme.

En plus de ses chansons, Aya Nakamura enchaîne aussi sur ses réseaux sociaux les publications offensives et provocatrices, truffées de fautes d’orthographe. Quand on sait que près d’un élève sur trois ne sait pas lire correctement à l’entrée de la sixième, c’est un drame que d’encourager les jeunes à se convertir au « nakamurisme ». Dans l’une de ses saillies numériques, la chanteuse ose même la comparaison avec Edith Piaf qui se serait « réincarnée » en elle. 

La montgolfière est sur orbite !

Oui, la culture du vide s’est substituée à la culture tout court. Cette nouvelle génération n’aura pas eu la chance de grandir avec Mylène Farmer ou avec Dalida. Pour autant, ils sont nombreux encore à rejeter la folie déconstructrice en s’attachant à préserver notre héritage culturel.

Comme déclarait l’amiral Philippe de Gaulle le 1er novembre 2003 : « Il ne faut pas se laisser aller au déclin ». Précisément, plus de vingt ans après, il faut le combattre.

Par Julien Odoul, Député RN de l'Yonne, le 15 mars 2024

Causeur

Réélection de Poutine : Le culot de l'Occident ! François Asselineau (UPR) le 19 mars 2024

 

mardi 19 mars 2024

Marion Maréchal invitée de l'Événement sur France 2

"S'il y a une menace sécuritaire, elle n'est pas dans la Russie de Poutine !" - Ivan Rioufol sur Radio Courtoisie le 19 mars 2024

 

La Courneuve : récit d’une instrumentalisation menée par l’extrême gauche



Le drame a été rapidement instrumentalisé. Mercredi 13 mars, Wanys R., un jeune homme de 18 ans, décède après un refus d’obtempérer et une course-poursuite avec les forces de l’ordre à Aubervilliers. Dans les heures qui suivent, l’extrême gauche, élus insoumis en tête, se saisissent de cette affaire pour mettre le feu aux poudres. Récit de quatre jours d’agitation sur les réseaux sociaux qui ont mené à l’attaque du commissariat de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), ce 17 mars.

Une attaque « préméditée »

Ce dimanche 17 mars, aux alentours de 23 heures, le commissariat de La Courneuve est pris pour cible par une « cinquantaine d’individus » alors même que des policiers se trouvent encore à l’intérieur du bâtiment. Tirs de mortiers, cocktails Molotov, incendies de poubelles… Pendant quinze longues minutes de vive tension, les fonctionnaires de police essuient les tirs des émeutiers. L’arrivée des renforts permet finalement de rétablir le calme. Lors de l’attaque, deux policiers sont légèrement blessés, annonce la préfecture. Neuf individus, dont sept âgés de 18 à 21 ans et deux mineurs, ont été interpellés pour « participation à groupement en vue de la préparation de violences et/ou de dégradations, jets de projectile et tirs de mortiers en direction du commissariat, et violences volontaires commises en réunion à l’encontre des policiers ». D’autres interpellations sont attendues dans les prochains jours et un important dispositif de sécurité a été mis en place autour du commissariat et aux abords de certains points sensibles.

Selon Reda Belhadj, porte-parole SGP Police FO d’Île-de-France, interrogé par BFM TV, cette attaque aurait été annoncée par des tags « anti-flics ». « Ils clamaient une vendetta pour donner suite aux événements d’Aubervilliers. [Tout cela était] prémédité », assure le fonctionnaire de police. Un sentiment partagé par Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, selon qui l’attaque serait « manifestement » liée au décès de Wanys, originaire de La Courneuve. Laurent Nuñez accuse par ailleurs l’extrême gauche « d’inciter à l’émeute ».

Quand l’extrême gauche souffle sur les braises

En effet, depuis la mort de Wanys, annoncée le 13 mars dernier vers 23 heures, élus et influenceurs d’extrême gauche s’activent pour instrumentaliser cette affaire. Rapidement, alors que deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour refus d’obtempérer, l’autre confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour homicide et blessures involontaires, ces militants imposent leur version des faits. À les écouter, alors que l’enquête débute seulement et n’a pas encore éclairci la responsabilité de chacun, l’équipage de police de la BAC lancé à la poursuite de Wanys aurait « volontairement » percuté le scooter du jeune homme, selon l’avocat spécialiste des « violences policières » qui assiste les proches de Wanys, maître Yassine Bouzrou. Une version qui ne prend pas en compte les premières constations du parquet : les policiers auraient « été contraints de faire une embardée pour éviter un véhicule qui ne respectait pas une priorité », comme semblent le montrer les premières images de vidéosurveillance diffusées dans les médias.

Malgré ces contradictions, dans la foulée, Assa Traoré, la militante antiraciste aux 418.000 abonnés sur Instagram, dénonce sur ses réseaux sociaux « les violences policières »« Il faut en finir avec cette manière de gérer l’injustice quand elle a le nom du racisme », martèle la jeune femme, qui se bat depuis plusieurs années pour faire condamner des policiers après le décès de son frère Adama Traoré au cours d’une interpellation. Le rappeur Médine lance, quant à lui, le mouvement « Justice pour Wanys ». Et Elias d’Imzalène, influenceur communautaire déjà très actif lors des émeutes de Nanterre en juin, dénonce « une nouvelle affaire Nahel »« L'arabe, le noir, le musulman sont-ils des bêtes à abattre en France ? », s'interroge-t-il, comme si l'origine du jeune homme entrait en ligne de compte.

« Joli feu d'artifice, ce soir ! »

L’extrême gauche, et notamment La France insoumise, embraye immédiatement. Bastien Lachaud, député LFI de Seine-Saint-Denis, appelle dès le lendemain de la mort de Wanys à en finir avec « la doctrine policière qui produit ces morts de façon structurelle ». Sa collègue, Rachel Keke, députée du Val-de-Marne, abonde : « Les images sont terribles ! Un policier vient d’arracher une nouvelle vie. #JusticePourWanys. » Et l’un des collaborateurs d’Ersilia Soudais, député de Seine-et-Marne, de surenchérir : « Pas de procédures, pas de discussions. Dès que c’est un arabe, c’est toujours la violence immédiate. » Aux déclarations indignées des Insoumis s’ajoutent les publications révoltées des collectifs antifas. Contre-Attaque, anciennement connu sous le nom de Nantes révoltée, dénonce ainsi, sans la moindre preuve, « un ensauvagement policier »« un mensonge complet » des forces de l’ordre et même « un homicide ».

Puis, à l’image de l’affaire Nahel, « petit ange parti trop tôt », Wanys, pourtant défavorablement connu des services de police, selon Le Figaro, est rapidement décrit comme un jeune homme « pas méchant ». Il n’en fallait pas plus pour encourager les émeutiers à attaquer le commissariat de La Courneuve. Après l’attaque, l’extrême gauche poursuite son œuvre destructrice et alimente le sentiment d'impunité des émeutiers. Ainsi, le député NUPES Aurélien Taché, plutôt que de dénoncer les violences contre les forces de l’ordre, commente : « Sans vraie prise de conscience et une action forte, les révoltes vont s’accentuer. » Et Philippe Poutou de s’exclamer : « Joli feu d’artifice, ce soir, devant le commissariat de La Courneuve. Soutien à une colère légitime après qu’un jeune ait encore été tué par la police. Suite logique des révoltes de juillet 2023. »

Par Clémence de Longraye le 18 mars 2024

Boulevard Voltaire

vendredi 15 mars 2024

Régis le Sommier (Omerta) sur Radio Courtoisie le 15 mars 2024

Marion Maréchal sur Public Sénat | 1er grand débat des élections européennes 2024

 

Macron face aux Français : demain, la guerre ?



« Le Président va rendre compte de la situation de manière pédagogique », rapportait la presse, ce jeudi matin. Les Français ne sont pas des enfants, mais bon… En tout cas, il était grand temps qu’Emmanuel Macron s’adresse directement aux Français après ses saillies va-t-en-guerre des dernières semaines et après que le Parlement a débattu et s’est prononcé, cette semaine, sur l’accord bilatéral de sécurité signé récemment entre la France et l’Ukraine. Grand temps, d’autant que les deux tiers (68 %) de nos compatriotes considèrent que le chef de l’État a eu tort de prendre des positions ressenties comme bellicistes, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting réalisé fin février pour Le Figaro.

Des propos qui ont « créé une forme de peur », soulignait un député Renaissance, selon La Nouvelle République, qui ajoutait : « Il faut rassurer, dire qu’on fait tout pour éviter la guerre, que la France use toujours de la voie diplomatique et qu’il ne faut jamais abandonner l’Ukraine. » Alors, ce jeudi soir, interviewé par Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau, Emmanuel Macron a donc voulu faire de la pédagogie. Tout du moins au début de son interview. « Vous êtes assis devant moi. Est-ce que vous êtes debout ? Non. Est-ce que vous excluez de vous lever, à la fin de votre interview ? À coup sûr vous n’allez pas l’exclure. » Référence à ses récents propos selon lesquels il n’excluait pas d’envoyer des troupes au sol en Ukraine. La comparaison est un peu boiteuse, mais le Président semble content de sa trouvaille. A-t-il rassuré les Français ? Sans doute pas. A-t-il convaincu que la France use toujours de la voie diplomatique ? Encore moins. Qu’il ne faut jamais abandonner l’Ukraine ? Oui, sur ce point, le message a été clair.

Macron n’a pas rassuré.

Tout d’abord sur la situation tactique sur le terrain, là-bas, sur la ligne de front : « La situation est difficile », reconnaît le Président. « Une litote », lui répond Gilles Bouleau. Traduire : la situation tactique est mauvaise pour les Ukrainiens. Mais Macron va plus loin en rappelant que « la guerre est sur le sol européen », que « ce n’est pas une fiction loin de nous ». C’est une évidence que les Français savent mais ne veulent sans doute pas croire, il faut bien l'avouer. Et donc, Macron n’a pas voulu rassurer en affirmant que c’est la sécurité de l’Europe, de la France et des Français qui se joue là-bas. « Guerre existentielle pour la France et l’Europe », dit-il carrément. Sur l’envoi de soldats français en Ukraine, a-t-il rassuré ? Non plus. « J’ai peut-être raison de ne pas être précis. » 

C’est la fameuse « ambiguïté stratégique ». On n’en saura pas plus. Pourtant, Le Monde révélait, ce 14 mars, que Macron, le 21 février dernier, dans un salon de l’Élysée, aurait déclaré « d’un air dégagé » : « De toute façon, dans l’année qui vient, je vais devoir envoyer des mecs à Odessa. » Propos que dément formellement le Palais, ce même 14 mars. Ambiguïté stratégique.

« Nous sommes prêts », assène-t-il...

Rassurer sur le fait que « les choses bougent » en tentant de faire oublier le cinglant désaveu qu’il a reçu de la part des alliés après ses propos lors de la conférence de soutien à l’Ukraine, le 27 février dernier. On verra cela après qu’il aura rencontré Scholz, ce 15 mars. Macron a voulu rassurer quant à nos capacités militaires. Nous avons un « modèle d’armée complet », se plaît-il à rappeler. Un modèle que les esprits chagrins qualifient d’« échantillonnaire »... Et le chef des armées d'évoquer notre récent engagement au Sahel pour prouver notre capacité opérationnelle. Bouleau a beau rétorquer que ce n'était pas tout à fait le même genre d’ennemi et de guerre que celle qui est menée en Ukraine, Macron balaie l’argument d’un revers de manche. « Nous sommes prêts », assène-t-il. La France produit moins de cent obus par jour, ce que consomment les Ukrainiens en quelques minutes ? On va chercher partout dans le monde des munitions et accélérer les cadences. Tout ça coûte cher. 4,8 milliards ont déjà été donnés à l’Ukraine. 3 de plus sont prévus. Va-t-il falloir emprunter sur les marchés internationaux ? Ne pas l’exclure. Et de rappeler ce que l’on a fait durant le Covid (« Quoiqu'il en coûte » ?) pour tenir le pays à flot. Donc, se préparer à ce que la France s’enfonce un peu plus dans la spirale infernale de l’endettement.

Et la diplomatie, dans tout ça ? « Je suis disposé à mener les discussions », affirme Macron. Ce n’est sans doute pas lui qui les mènera, ces discussions, le jour où elles viendront... « Mais en face quand on ne dit pas la vérité… », ajoute-t-il. 

En clair, le temps où la France se positionnait comme une grande nation diplomatique est révolu.

Par Georges Michel le 14 mars 2024

Boulevard Voltaire

Macron veut la guerre : n'excluons pas de le destituer ! Nicolas Dupont-Aignan le 15 mars 2024