dimanche 18 août 2024

Alain Delon : un seigneur est mort



Ce 18 août 2024, Alain Delon est mort dans sa 89e année. En 2019, BV avait publié cet article, alors que la star allait recevoir une Palme d'honneur à Cannes. L'exil de ce prince s'est donc achevé...

Le prince Salina, ayant raccompagné à la diligence M. Chevalet, représentant de la nouvelle Italie, se fait à lui-même cette réflexion : « Nous étions les guépards, les lions. Ceux qui nous remplaceront seront les chacals, les hyènes. Et tous tant que nous sommes, guépards, lions, chacals, brebis, nous continuerons à nous prendre pour le sel de la terre. » Comment ne pas penser à ces mots en voyant les attaques dont Alain Delon a été la cible, cette semaine, parce qu’il va recevoir, dimanche 19 mai à Cannes, une Palme d’honneur.

Alain Delon fut, jadis, le jeune guépard du cinéma français. Il en est, aujourd’hui, le vieux lion qui n’a rien perdu de sa superbe. Et des hyènes et chacals, qui se prennent pour le sel de la terre, se sont déchaînés dans une pétition partie d’Amérique pour protester contre cette distinction. Delon serait raciste, homophobe et misogyne. Les trois péchés capitaux répertoriés dans le nouveau catéchisme. Impardonnable. Affaire jugée en huis clos, par contumace, en l’absence du prévenu, sans appel possible !

Heureusement, l’affaire fait un peu flop puisque le Festival de Cannes n’a pas plié. Certes, le directeur du Festival, Thierry Frémaux, s’est un peu justifié en déclarant : « On ne va pas remettre le prix Nobel de la paix à Alain Delon. On va remettre la Palme d’honneur pour sa carrière d’acteur. » Mais il a ajouté, tout en précisant qu’il ne partageait pas les opinions d’Alain Delon, qu’« aujourd’hui, il est difficile de récompenser, d’honorer, parce que, immédiatement… la police politique… » Avoir osé parler de « police politique », dans l’ambiance générale d’autodafé et d'Inquisition de notre époque, mérite, sinon la Palme du martyr, au moins une nomination, il faut bien le reconnaître.

Tout cela est-il bien important, finalement ? Au fond, ceux qui se prennent pour le sel de la terre ne sont que l’écume des jours. Et, dans la peau d’un flic, d’un voyou ou d’un politicien, d’un jeune aristocrate insouciant et opportuniste, d’un mystérieux Monsieur Klein ou d’un jeune criminel découvrant, au petit matin, l’ombre sinistre de la guillotine, Alain Delon est avant tout un prince. Un prince du cinéma français. Il ne descend certes pas des amours de l’empereur Titus et de la reine Bérénice, comme le prince Salina et le jeune Tancrède Falconeri, mais il n'en appartient pas moins à cette race des seigneurs - encore des mots désormais interdits, surtout assemblés, par la « police politique » et qui, pourtant, évoquent « la race de nos rois », comme on disait au Grand Siècle - en voie de disparition. 

Alain Delon, un prince en exil dans ce monde où il ne se reconnaît peut-être plus. Mais les princes en exil règnent à jamais.

Par Georges Michel le 18 août 2024

Boulevard Voltaire

JO : le prix caché de la réussite


Accordons à Emmanuel Macron, au-delà de la propagande woke de la cérémonie d’ouverture (blog du 31 juillet), le droit de se réjouir bruyamment du bilan des jeux Olympiques de Paris. Tout s’est bien passé durant ces quinze jours. 

C’est un fait. Dès lors, le chef de l’Etat a beau jeu de rappeler les doutes et les critiques d’hier sur la sécurité et l’organisation des événements. Se laissant aller à l’autosatisfaction, il a expliqué à L’Équipe, dimanche à l’issue de la clôture que « le perdant », de ces Jeux, « c’est l’esprit de défaite ». En détaillant la liste des objections émises par les experts les plus sceptiques : « La cérémonie d’ouverture sur la Seine était une inconscience sécuritaire, on n’aurait jamais assez de médailles, ce serait un gouffre financier, on n’arriverait pas à se baigner dans la Seine… Et, à la fin, on a réussi, on l’a fait ! (…) » 

Hier, il a poursuivi, sans pudeur ni modestie excessives, son autocongratulation : « On peut être en même temps complètement fou et très bien organisé ».  Bien organisé, oui, y compris avec un gouvernement démissionnaire, ce qui tendrait à démontrer le génie intact de la société civile et de ses propres élites, dès lors qu’elles ne sont pas entravées inutilement. Les médias se sont tous accordés également à reconnaître, dans les foules rassemblées, une même joie palpable. Libération, envouté par l’ambiance, a même titré le 10 août : « Paris, capitale de la douceur », en oubliant le prix de ce retour nostalgique à la « doulce France » : 45.000 policiers armés, 13.000 déplacements de clandestins, 44.000 grillages et barrières, des QRCodes ou des accès payants aux fans zones, un nettoyage social brutal, le remplacement des Parisiens par des spectateurs à pouvoir d’achat (4 euros le ticket de métro), etc. Le vivre-ensemble est un luxe.

Il n’est pas sûr cependant que la gauche inclusive, emballée à juste titre par cette fraternité des jeux, prenne la peine d’analyser les ressorts si peu humanistes de cette réussite, liés pour beaucoup à l’exclusion des plus déshérités et des immigrés indésirables, et à la surveillance étroite des islamistes revendicatifs. Il est également très improbable que les mondialistes et autres idéologues postnationaux, qui hurlent au retour du fascisme à la moindre expression d’une fierté nationale, acceptent de creuser leurs propres contradictions, pour ceux qui ont partagé l’engouement nationaliste, cocardier, d’un peuple uni derrière son drapeau au-delà de la couleur des peaux. 

Or ces Jeux ont démontré, dans leur authentique ferveur nationale, que rien n’était plus faux que cette idée récitée par les perroquets qui voudrait, depuis François Mitterrand, que « le nationalisme, c’est la guerre ». La Grande-Bretagne a illustré, dans le même temps, que la guerre civile se dissimulait au contraire dans les plis du multiculturalisme, cheval de Troie de l’islamisme. 

La dénonciation convenue de « l’extrême droite » dans les révoltes anti-immigration, notamment à Southport, a occulté l’infiltration islamiste et propalestinienne des mouvements « antiracistes », et la subversion par la charia de la société anglaise. 

Pour la France en tout cas, le conte de fées s’achève : le carrosse est redevenu citrouille.

Par Ivan Rioufol le 13 Août 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol


vendredi 16 août 2024

Nicole Belloubet, ministre du néant national?


Communiqué du Forum Ecole & Nation du 16 août 2024

Les Français devraient connaître prochainement la composition du nouveau gouvernement. A cette occasion, les ministres sortants pourront faire un bilan de leur action au sommet de l’Etat. Concernant l’Education Nationale, ministère pléthorique (1,1 million de fonctionnaires) à l’importance stratégique (la formation de la jeunesse est capitale pour l’avenir de la Nation), le constat est accablant : Nicole Belloubet, nommée en catastrophe après la polémique AOC(1), a été totalement inexistante. Son bilan est proche du néant. Peu présente dans les médias et sur les réseaux sociaux, Mme Belloubet n’a rien entrepris de décisif pour améliorer le ministère dont elle avait la charge. Aucun des problèmes de l’institution scolaire n’a été traité. Alors qu’elle vient de passer 6 mois rue de Grenelle, les Français sont en droit de se demander à quoi ont servi les 12.000 euros nets mensuels payés à cette ministre (qui reste à ce jour inconnue de la grande majorité des citoyens).

Le boulet des groupes de niveaux au collège.

L’agenda de Madame Belloubet a été largement accaparé par la mise en place des « groupes de niveaux » annoncés de manière inconsidérée par son sémillant prédécesseur Gabriel Attal. Ces groupes de niveaux (rebaptisés « groupes de besoins » par conformisme idéologique) sont une véritable usine à gaz puisqu’ils imposent de saucissonner les classes sur deux matières (le français et les mathématiques en 6e et 5e) tout en conservant une composition de classe ordinaire pour toutes les autres matières. C’est une réforme extrêmement lourde à mettre en œuvre. 

Afin de prendre en compte l’hétérogénéité des élèves au sein du « collège unique », il eut été plus simple de hiérarchiser les élèves par classes de niveaux (les meilleurs élèves en 6eA, les élèves moyens en 6eB, les élèves en difficultés en 6eC avec un effectif réduit…) sans casser les groupes-classes. En outre, ces « groupes de besoins » seront étendus aux 4e et aux 3e en septembre 2025. Ainsi Nicole Belloubet a préféré mettre en œuvre la mauvaise réforme initiée par Gabriel Attal (avec de possibles dérogations qui rendent le dispositif encore plus flou) plutôt que d’assumer clairement la prise en compte de l’extrême hétérogénéité des collégiens par de vraies classes de niveaux.

Une faute politique grave de MM. Macron et Attal.

Après avoir confié l’Education Nationale à un idéologue woke (Pap Ndiaye) pendant 14 mois(2) le couple exécutif a sciemment fait le choix d’une ministre fantoche (dont on peine encore à connaître le projet pour l’Ecole). Le résultat est sans appel : ce ministère-clé, qui devrait pourtant résoudre les problèmes de l’institution scolaire, a perdu 6 mois. Ces 6 mois perdus sont d’autant plus cruels que Gabriel Attal avait promis de prolonger la dynamique qu’il avait initiée lorsqu’il était lui-même ministre de l’Education Nationale. Le 9 janvier il avait même indiqué «J’emmène avec moi, ici à Matignon, la cause de l’école. Je réaffirme l’école comme étant la mère de nos batailles, celle qui doit être au cœur de nos priorités et à qui je donnerai, comme premier ministre, tous les moyens d’action nécessaires pour sa réussite. Elle sera une de mes priorités absolues dans mon action à la tête du gouvernement. Il y aura de ce point de vue une forme de continuité». 

MM. Macron et Attal sont donc les vrais responsables de ces 6 mois perdus pour l’Ecole. En choisissant Mme Belloubet (pour son CV très marqué à gauche et sa discrétion), tout en réduisant les crédits de 700 millions d’euros, ils ont invisibilisé ce ministère pourtant essentiel: quel contraste avec la période Blanquer! 

Alors que la rentrée scolaire approche à grands pas, nous espérons qu’Emmanuel Macron sortira l’Education Nationale de cette ornière en la dotant d’un véritable ministre qui saura remettre l’Ecole au cœur des préoccupations gouvernementales et du débat médiatique.

(1) Après le fiasco AOC, quelles sont les perspectives pour le ministère de l’Education Nationale? – Ecole & nation : professeurs & parents patriotes (ecole-et-nation.fr)

(2) Au bout d’un an, le bilan déjà catastrophique de Pap Ndiaye – Ecole & nation : professeurs & parents patriotes (ecole-et-nation.fr)

Macron aux 80 ans du débarquement en Provence : une récupération politique



C’est plus fort que lui. En déplacement dans le Var a l’occasion des 80 ans du Débarquement des alliés en Provence, Emmanuel Macron n'a pas pu s’empêcher d’y prononcer un discours très politique, riche d’allusions à ses marottes idéologiques. Il en a donc profité pour vanter les beautés de la France plurielle et multi-ethnique, et pour en remettre une couche sur la dette qu’aurait notre pays envers ses anciennes colonies. « C’était l’armée la plus bigarrée et la plus fervente », a déclaré le chef de l’État, au sujet des troupes qui ont participé au Débarquement. Un éloge qui ne pouvait que plaire aux franges racialistes de la gauche. Ravi, Libération a ainsi félicité le président d’avoir rappelé « à l’extrême droite que la France avait été libérée en 1944 par des soldats africains ».

Notre pays aurait été sauvé des mains de l’occupant nazi par des combattants africains ? On finirait par le croire, tant les hommages qui leur sont rendus ces dernières années semblent se multiplier.

Une réécriture historique

Cette folle propagande avait connu un pic en 2006 avec la sortie du film Indigènes. L’acteur vedette, Jamel Debbouze, se répandait alors dans les médias pour en développer l'argument : « C’est l’histoire de tirailleurs qui se sont battus pour la mère patrie mais qui, le jour de la victoire, n’ont pas eu le droit de défiler sur les Champs-Élysées parce qu’ils étaient arabes ou noirs ». C’est parfaitement faux. Les troupes coloniales ont défilé sur les Champs-Élysées avec le reste de l’armée française le 11 novembre 1944, le 8 mai 1945 et le 14 juillet 1945, mais l’occasion de se poser en victimes et faire pleurer dans les cités HLM était trop belle.

Il faut dire qu'un an plus tôt, en 2005, des émeutes avaient mis les banlieues françaises à feu et à sac, faisant trembler un pouvoir qui découvrait, effaré, l’échec cuisant de la France « black-blanc-beur » qu’il avait applaudie quelques années plus tôt. Il ne fallait donc pas lésiner sur les moyens - ni se soucier de l’exactitude historique - pour faire passer les pères et grands-pères des « enfants de l’immigration » pour des héros qui avaient libéré la France. Tant pis si ces Africains n’avaient en réalité été ni seuls, ni décisifs. Tant pis si les pieds-noirs (français !) avaient été au moins aussi nombreux dans l’armée d’Afrique que leurs frères d’armes maghrébins et africains. L’histoire officielle ne devait retenir que le sacrifice des combattants non-blancs.

Une récupération immigrationniste

Le discours prononcé par Emmanuel Macron à Saint-Raphaël le 15 août comporte cette autre phrase problématique : « Tous ceux qui se reconnaissent comme Français ont vocation à être ensemble ». Qu’entend-il par là ? Que tous ceux qui se sentent Français ont le droit de vivre en France ? Que tous ceux qui partagent les très vaporeuses « valeurs de la République » méritent de recevoir un titre de séjour ? Pardon de ne pas partager cette conception de la nationalité. De la même manière qu’il ne suffit pas de s’identifier comme femme pour être une femme, il ne suffit pas de « se reconnaître comme Français » pour le devenir. Être Français, c’est d’abord appartenir à un peuple, être l’héritier d’une longue lignée, s’inscrire dans une continuité.

À défaut d’être un Français « de souche », on peut certes être un Français « de branche », c’est à dire un enfant adopté par la famille France à la suite d’un long et ardu processus d’assimilation. Mais, ce procédé a été copieusement calomnié par la gauche avant d’être totalement abandonné devant l’impossibilité d’acculturer des populations si nombreuses et venant de civilisations si éloignées, voire opposées à la nôtre. Il n’est d’ailleurs même plus question d’ « assimilation », ni même d'« intégration » mais d’ « inclusion » des immigrés. C’est aux Français de s’adapter et de se sacrifier afin d’accueillir au mieux « celles et ceux » qui ont le désir de vivre chez eux...

L’administration a donc décerné la nationalité française à tour de bras et distribué des papiers d’identité comme des cadeaux Bonux, mais ce n’est toujours pas assez. Encore trop excluante, la citoyenneté doit être bradée, mise en libre accès et offerte à ceux qui « se reconnaissent comme Français », selon Macron. Autant dire que les flux entrants ne sont pas prêts de se tarir. Nos élites fêtent la libération du territoire... mais organisent son invasion.

Par Jean Kast le 15 août 2024

Boulevard Voltaire

mercredi 7 août 2024

LFI déprime ? Normal, les JO sont aux antipodes de ses « valeurs » !



Ces JO semblaient, pour les membres de La France insoumise, commencer sous les meilleurs auspices. 

La cérémonie d’ouverture, wokiste à souhait - à un petit bémol près du côté de Jean-Luc Mélenchon -, les avait ravis. Las, ils déchantent aujourd’hui. On les sent moroses, déprimés, pour ne pas dire dépressifs. Il y a tout d’abord l'omniprésent triomphalisme cocardier : le sport, on le sait, est le dernier refuge du patriotisme, le seul endroit où il a, en principe, encore le droit de s’exprimer. Mais pour La France insoumise, c’est encore trop. Pour le député LFI de Seine-et-Marne Arnaud Saint-Martin, « la couverture chauviniste des JO sur le service public audiovisuel est pénible ». Selon lui, « tout est cadré en fonction des performances espérées des sportifs français ». Bref, conclut-il : « l’heure est à la régression nationaliste ». Rien que ça.

Il est vrai que l’excellence sportive est aux antipodes des « valeurs » de LFI et de la gauche en général. Les mots clés des JO sont la rigueur, l’émulation, le mérite, l’exigence, le fair-play, le respect des règles imposées et l'acceptation des arbitrages du jury. Chacun cultive ses talents, qui ne sont pas les mêmes pour tous. 

Parfois, comme Léon Marchand, ce sont même des « héritiers », horresco referens, au sens bourdieusien du terme, ayant profité d’un terreau familial et de la transmission parentale. Les épreuves ont lieu en temps limité, tous sur la même ligne de départ. Les médailles ne sont pas décernées sur dossier, entretien, test de personnalité ou contrôle continu. Et les vainqueurs - drapés dans le drapeau tricolore - sont ovationnés comme des héros. Or, pour LFI, seules les victimes autoproclamées ont droit à la considération.

Et si ces JO peuvent se dérouler dans un climat serein, propre à la concentration des sportifs et à la liesse du public, c’est que Paris est sécurisé, quadrillé, surveillé par des forces de l’ordre en nombre, qui contrôlent et mettent hors d’état de nuire les délinquants de tout poil. Sans parler des militaires de Sentinelle. Preuve que quand on veut, on peut. « Les Parisiens sont en train de vivre dans une municipalité "d’extrême droite" sans le savoir », s’amuse l’influenceur Damieu Rieu, « fin des vendeurs à la sauvette, sécurité, absence de hordes de migrants… c’est possible. Ce n’est pas une dictature. C’est même plutôt agréable, apparemment. »

On comprend que cela en défrise plus d’un, du côté de la gauche : ne l’appelez plus Anne Hidalgo mais Anne Hidalliot, maire de Parignan. Qui l’eût cru ? Que les députés LFI se rassurent : cette parenthèse enchantée, comme son nom l’indique, ne durera qu’un court moment. Parce qu’en France, il est convenu - et c'est aussi absurde que désolant - de dénigrer, diaboliser, repousser avec horreur ces recettes éprouvées de réussite dès lors qu’elles ne concernent plus le sport.

Par Gabrielle Cluzel le 6 août 2024

Boulevard Voltaire

Émeutes au R-U : Jean-Michel Salmon détruit les mensonges du gouvernement britannique !

 

lundi 5 août 2024

Macron/JO: et après la “parenthèse enchantée”?



Le président de la République n’en revient pas du succès de « ses » Jeux olympiques, à tel point qu’il a quitté Brégançon pour venir les voir de plus près. Sans doute pour ne pas laisser au seul Gabriel Attal le bonheur d’être omniprésent…

Il continue, dans une même effusion, à confondre les formidables victoires françaises avec une cérémonie d’ouverture dont il persiste à défendre les promoteurs, vantant son « audace » qui aurait beaucoup appris à la France et au monde. On aurait attendu de lui plus de compréhension pour les tenants d’une autre France. À choisir, j’aurais préféré avoir celle d’Alain Finkielkraut plus que celle d’Edwy Plenel ou de Patrick Boucheron – pour qui les crimes odieux de janvier 2015 constituaient « des assassinats politiques » !

La nomination d’un Premier ministre attendu d’ici une dizaine de jours

Il paraît que malgré ses postures « sportives » à Brégançon, Emmanuel Macron réfléchit au futur politique qui devrait prendre forme vers la mi-août. Ce qu’il montre cependant à l’heure actuelle relève plus d’une désinvolture affectée que d’une gravité certaine. Ce ne sont pas nos horloges qui l’intéressent mais les siennes. Une étrange sensation règne dans le pays depuis le double échec du macronisme aux élections européennes et au premier tour des législatives. 

Puis la déconfiture artificiellement provoquée du RN au second tour et surtout la dissolution. Alors que le président apparaissait comme un bourreau de travail, le jour, la nuit – une légende abondamment exploitée -, on a l’impression que nous sommes actuellement dans une mi-temps qui dure beaucoup trop : Emmanuel Macron paraît lui-même perdu à la suite de sa décision qui a bouleversé pour le pire le climat démocratique. 

Il nous fait attendre, mais connaît-il lui-même la réponse aux questions qu’on lui pose ? Quand notre pays sera-t-il à nouveau gouverné ?

La France Insoumise indigne encore

Car pendant cet intermède la gauche et l’extrême gauche continuent à faire de la politique pour le pire. La France Insoumise ne se passionne pas du tout pour les JO : euphémisme ! Sophia Chikirou ne désarme pas et se fait « la porte-parole de la haine des Juifs dans le monde ». Plusieurs membres du PS se sont désolidarisés d’elle. Une enquête a été ouverte d’ailleurs à la suite de cette dernière et odieuse provocation.
Lucie Castets, imperturbable, se prend pour la Première ministre qu’elle n’est pas et ne sera pas. 

Sa haute opinion d’elle-même ne compensera pas sa faible assise politique reconnue même par Mediapart, c’est dire ! Elle « cherche la clé pour gouverner » mais heureusement ne la trouve pas !

Ces éléments démontrent que, le président s’amusant, ses adversaires s’activent et qu’il serait temps d’offrir une perspective au pays autre que sportive. Les JO terminés, Antoine Dupont, Léon Marchand et Teddy Riner resteront dans nos mémoires mais la France sera telle qu’avant : en recherche d’un vrai président, d’un Premier ministre efficace et d’une politique cohérente !

Par Philippe Bilger le 5 aôut 2024

Causeur

 

R.-U. : répression sévère des manifestants anti-immigration



Il y a quelques jours, souvenez-vous, un jeune homme de 17 ans est entré dans une école de danse de Southport avec un couteau et a massacré trois petites filles et une femme. Plusieurs autres personnes ont été gravement blessées. L'auteur a été arrêté et l'affaire aurait pu en rester là. Peut-être les autorités considéraient-elles d'ailleurs que l'affaire aurait dû en rester là. C'était un fait divers, voilà, c'était bien triste, mais on n'y pouvait rien. Dormez, bonnes gens : l'origine rwandaise du meurtrier et l'utilisation d'un couteau n'avaient rien de significatif.

Il semble, cependant, que nombre de nos voisins britanniques en aient assez, cette fois. 

Des manifestations monstres éclatent un peu partout, de l'autre côté de la Manche, pour demander une chose : l'arrêt immédiat de l'immigration de masse. Ce n'est pas beaucoup demander, mais c'est déjà trop. Les « bobbies » ont été mobilisés pour réprimer ces manifestations, évidemment imputées à l'extrême droite. Comme toutes les polices du monde, leur travail consiste à rétablir l'ordre, et quand on peut rattacher le désordre à l'extrême droite, c'est open bar

Les coups pleuvent et les arrestations sont massives. 

Le Premier ministre travailliste Keir Starmer, nouvellement investi, a promis à la télévision une répression très dure et il est en train de tenir parole. Le ministre chargé de la police, Diana Johnson, a assuré sur la BBC que les forces de l’ordre « ont toutes les ressources nécessaires », ajoutant même que les tribunaux pourraient être amenés à siéger la nuit pour que la justice soit rendue plus rapidement...

Face à ces manifestations, des cortèges de musulmans, hurlant Allah Akbar, parfois cagoulés et, visiblement, pas vraiment animés d'intentions pacifiques, se sont organisés. Eux, semble-t-il, on les laisse passer, probablement de peur d'être islamophobe. Difficile de savoir si les choses vont se calmer : ça n'en prend pas le chemin mais, comme pour les gilets jaunes chez nous, peut-être que quelques centaines d'yeux crevés rétabliront un calme précaire. Jusqu'à la prochaine tuerie qui n'aura rien à voir avec l'immigration ni avec l'islam.

Allez voir les images de cette révolte, amis lecteurs. Malgré un black-out presque total dans les médias français, on les trouve très facilement. Les propos de la classe politique britannique soulèvent le cœur. Certaines images, elles, émeuvent parce qu'elles semblent signaler le réveil d'un peuple malgré les sédatifs du politiquement correct : ainsi de cette marche, en Irlande du Nord, qui a réuni des protestants et des catholiques dans les rues de Belfast, contre les conséquences funestes de l'immigration de masse. Ce n'est peut-être pas à cela que Michel Sardou pensait dans Les Lacs du Connemara, quand il disait que les Irlandais feraient « la paix autour de la croix », mais ce n'était jamais arrivé auparavant. Il va falloir déployer des trésors de mauvaise foi pour mettre cela sur le dos d'une quelconque extrême droite.

Le communautarisme à la britannique arrive, visiblement, à ses limites.

Par Arnaud Florac le 4 août 2024

Boulevard Voltaire