jeudi 5 septembre 2024

Michel Barnier, nouveau Premier ministre

 

Lettre ouverte aux présidents de groupe parlementaire de l’Assemblée nationale



Lettre de Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale du 2 septembre 2024

Mesdames et messieurs les présidents de groupe

Fort des suffrages de plus de 11 millions de Françaises et de Français, le groupe que je préside estime qu’il est intolérable que les parlementaires ne soient pas réunis en session extraordinaire pour honorer sans plus de délais l’ensemble des responsabilités que nous ont confiées nos concitoyens, et j’ose espérer que cette idée est partagée par l’ensemble des groupes politiques qui composent notre assemblée.

L’article 29 de la Constitution dispose que « Le Parlement est réuni en session extraordinaire à la demande du Premier ministre ou de la majorité des membres composant l'Assemblée nationale, sur un ordre du jour déterminé ».

Je vous propose ainsi de travailler à un ordre du jour consensuel qui permette de réunir la signature d’une majorité de députés pour obtenir du président de la République qu’il convoque une session extraordinaire du Parlement et que nous puissions remplir pleinement notre fonction constitutionnelle de « voter la loi […], contrôler l'action du Gouvernement, […] et d’évaluer les politiques publiques ».

Une telle session s’impose par la situation difficile que traverse notre pays, situation dont la gravité est telle qu’elle nous impose un ordre du jour consensuel.

Les Français ne nous ont pas élus pour être les spectateurs de la tragi-comédie autour de la formation d’un nouveau gouvernement, mais pour travailler à améliorer leur quotidien. Si nous attendons sans agir la session ordinaire du 1er octobre prochain, nous tolérerions que les députés ont passé trois mois sans autre réunion que la répartition des postes de l’Assemblée.

Une telle situation est inacceptable pour tout démocrate.

Contrairement à ce que semble croire Emmanuel Macron, la Vème République n’est pas un régime présidentiel dans lequel l’exercice du mandat de député et de sénateur serait soumis à l’Elysée.

Faut-il rappeler que depuis 1789, l’Assemblée nationale se réunit par la volonté de ses membres et non du seul pouvoir exécutif ?

L’inaction du Parlement depuis les dernières élections législatives est contraire au vote des Françaises et des Français. Nos concitoyens ont alors confirmé la lourde défaite qu’ils avaient infligée à Emmanuel Macron lors de l’élection européenne, défaite si écrasante qu’elle avait imposé la dissolution au chef de l’État.

En accordant de larges victoires électorales en termes de suffrages populaires au Rassemblement national, nos compatriotes ont exigé une rupture avec la politique d’Emmanuel Macron. Une telle sanction électorale incontestable devrait interdire à l’Elysée de retarder par ses manœuvres dilatoires l’exercice plein et entier des pouvoirs des parlementaires.

Alors que la pratique et l’esprit gaullien de la Vème République auraient dû conduire le président de la République à assumer personnellement le résultat de ses défaites, Emmanuel Macron a choisi d’entretenir le chaos institutionnel dont il est l’unique responsable en imposant à notre pays la plus longue période de gouvernement démissionnaire.

Cette situation indigne du vote des Français et des exigences de notre démocratie doit cesser. L’Assemblée nationale et les députés ne peuvent plus accepter de subir l’agenda du président de la République au mépris de l’exercice de leurs responsabilités et des missions que leur ont confiées nos concitoyens.

J’estime donc que le respect mutuel des valeurs démocratiques et républicaines qui nous anime devrait nous permettre de rassembler une large majorité de signatures de députés pour obtenir la convocation d’une session extraordinaire.

Nous proposons que l’ordre du jour prévoie un débat sur la situation des finances publiques de la France ainsi que celle des finances de la Sécurité sociale, le contrôle des recettes et des dépenses publiques étant au cœur de la légitimité historique de notre démocratie.

Alors que la Cour des comptes a récemment rappelé les défis immenses qu’imposait le rétablissement des finances publiques, il est nécessaire que le Parlement se saisisse au plus vite de cette question, notamment en examinant la loi d’approbation des comptes pour l’année 2023 dont le vote doit se tenir avant l’examen du Projet de Loi de Finance pour l’année 2024 selon l’article 41 de la LOLF.

Les tragédies que notre pays a connues ces dernières semaines imposent également un débat parlementaire sur la situation sécuritaire, en particulier la capacité de la République à assurer la protection des forces de l’ordre, ainsi que les risques terroristes, notamment les attaques antisémites contre nos compatriotes de confession juive. Il nous semble ainsi légitime que le sujet de la présomption de légitime défense des forces de l’ordre quant à l’usage de leur arme de service soit enfin établi.

Si vos groupes respectifs le souhaitent, nous pourrons ajouter un autre débat ou proposition de loi. Il serait par exemple légitime d’avoir un débat sur les conditions de la rentrée scolaire et/ou universitaire, la situation de nos céréaliers suite aux mauvaises récoltes, mais aussi de nos éleveurs dont les bêtes sont victimes de la fièvre catarrhale ou encore un débat sur la politique de santé ou la situation économique, le nombre de défaillances d’entreprises atteignant un niveau particulièrement préoccupant.

J’espère, mesdames et messieurs les présidents de groupe, que nous serons collectivement à la hauteur des attentes exprimées par les Françaises et les Français.

Je suis à votre disposition pour discuter le plus rapidement possible d’un ordre du jour qui pourrait recueillir une majorité de signature de députés.

RN

Matignon : un suspens pour cacher quoi ? - Charlotte d'Ornellas sur Cnews le 4 septembre 2024

 

mercredi 4 septembre 2024

Alerte : l'Occident prend ses distances avec l'Ukraine ! - Eric Denécé sur Tocsin le 4 septembre 2024

 

Va-t-on enfin dire à Anne Hidalgo que Paris ne lui appartient pas ?



Dans un entretien au journal Ouest-France, samedi 31 août, Anne Hidalgo s’est félicitée de la très belle réussite des Jeux olympiques et paralympiques. Réussite qu’elle s’attribue, bien évidemment. En effet, s’il est une chose que partagent Emmanuel Macron et le maire de Paris, c’est une autosatisfaction sans limites.

Et, donc, dit madame Hidalgo, « ces Jeux sont un accélérateur de toutes les transformations de la ville. Paris ne sera plus jamais comme avant : dans l’esprit des Français, dans l’esprit des Parisiens, dans l’esprit du monde. » C’est pour que ces moments festifs demeurent dans les mémoires, à l’instar de la libération de Paris que nous venons de commémorer – « même si je ne veux pas comparer ce qui ne l’est pas », dit-elle, mais quand même –, elle a décidé que les anneaux olympiques resteraient sur la tour Eiffel.

Un caprice de plus

« En tant que maire de Paris, la décision me revient et j’ai l’accord du CIO. Donc, oui, ils vont rester sur la tour Eiffel », assure-t-elle. Avec la baignade dans la Seine, les femmes célèbres statufiées en résine et les 50 km/h sur le périphérique, les anneaux constitueront l’héritage des Jeux dans la capitale. Car tout est redevenu rose, pour le maire de Paris, qui affirme : « Les détracteurs ont compris que leur entreprise de dénigrement n’a plus de poids, car à la place, on est dans un message d’inclusion et de tolérance. »

Faut-il le dire ? Anne Hidalgo n’a consulté personne. C’est son caprice du jour, un de plus.

Reste que ça ne plaît pas à tout le monde et la bronca commence à monter. Rachida Dati, ministre de la Culture « démissionnaire », a dégainé et alerte, sur X : « Avant toute prise de décision et toute annonce en la matière, il est important que toutes les procédures et consultations visant à la protection du patrimoine soient respectées », même si « l’accrochage des anneaux olympiques en avait exceptionnellement été exempté par la loi olympique, mais à titre temporaire ». Elle ajoute : « La tour Eiffel est un monument protégé, œuvre d'un immense ingénieur et créateur. Le respect de son geste architectural et de son œuvre nécessite, avant d'y apporter toute modification substantielle, une autorisation de travaux et une évaluation de l'impact, conformément au Code du patrimoine. »

 

 

La tour Eiffel n'a pas une vocation d'antenne publicitaire 

Une pétition en ligne a été lancée pour que les Français puissent donner leur avis sur ce projet, projet contre lequel l'Association des descendants de Gustave Eiffel (ADGE) a manifesté sa « désapprobation ». Elle écrit, dans son communiqué : « Il ne nous paraît pas opportun que la tour Eiffel, devenue depuis sa construction, il y a 135 ans, le symbole de Paris et, par extension, de la France elle-même dans le monde, se voie adjoindre le symbole d'une organisation extérieure, de façon pérenne, quel qu'en soit le prestige. »

« La tour Eiffel n'a pas une vocation d'antenne publicitaire », dit le président de l’ADGE, avant de conclure : « Anne Hidalgo aurait sûrement dû dire qu'elle souhaitait garder les anneaux olympiques, pas qu'elle l'avait décidé, et demander l'avis du Conseil de Paris et de personnalités compétentes. »

Par Marie Delarue le 3 septembre 2024

Boulevard Voltaire


Ces castors de la République qui regrettent déjà leur barrage - Arthur de Watrigant sur Radio Courtoisie le 4 septembre 2024

 

lundi 2 septembre 2024

Rentrée scolaire : Jules Ferry impose l’école laïque respectueuse des croyances



Ce lundi 2 septembre, écoliers et professeurs rejoignent leur établissement pour la rentrée scolaire. Pour ceux qui pensaient faire l’école buissonnière et profiter de quelques jours de vacances supplémentaires, c’est raté car depuis le 28 mars 1882 et à l’initiative du ministre Jules Ferry (1832-1893), l’enseignement en France, déjà gratuit, est devenu obligatoire et laïque.

La gratuité

Devenu ministre de la République et de l’Instruction publique le 4 février 1879, Jules Ferry va amener de profonds changements au sein du monde de l’enseignement en imposant tout d'abord, par la loi de 1881, la gratuité de l’école. Cette nouvelle législation n’est pas une révolution mais le simple prolongement des lois Guizot de 1833 et Duruy de 1867 qui, déjà, exemptaient les enfants de familles pauvres de payer pour avoir accès à l’éducation et encourageaient les communes et municipalités à financer les écoles pour faciliter l’accès de tous aux savoirs. 

Ferry n’a ainsi que généralisé la gratuité de l’enseignement à toute la France en supprimant les derniers obstacles : « Il ne sera plus perçu de rétribution scolaire dans les écoles primaires publiques, ni dans les salles d’asile publiques [ancien nom de l’école maternelle] Le prix de pension dans les écoles normales est supprimé ».

L’obligation scolaire

Le deuxième objectif de Jules Ferry est de faire voter par l’Assemblée nationale l’obligation scolaire. En effet, malgré la gratuité, beaucoup d’enfants échappent à l’instruction à cause de leur famille. Dans les milieux agricole, artisanal ou commercial, les parents font bien souvent appel à leur progéniture pour les aider aux champs, à l’atelier ou au magasin.

La République souhaite émanciper ces citoyens par le savoir et les faire sortir de la misère sociale et économique. Ainsi la loi du 28 mars 1882 prévoit, pour le plus grand malheur de nos écoliers adeptes de l’absentéisme, que « l'instruction primaire est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, âgés de six à quatorze ans révolus ». Les successeurs de Jules Ferry au poste de ministre de l’Instruction publique puis de l’Éducation nationale augmenteront progressivement la limite d’âge jusqu’à 16 ans en 1959.

La laïcité

Si, aujourd’hui, la laïcité est sacrée au sein de nos écoles, au nom du respect de la liberté de chacun de croire ou de ne pas croire, la motivation originelle de cette idée est toute autre. En effet, la République française au XIXème siècle voit d’un mauvais œil la présence de religieux au sein des écoles et notamment ceux de la religion majoritaire sur le territoire : la puissante Église catholique. Pour nos anciens politiques anticléricaux, l’homme moderne doit se séparer des superstitions religieuses du passé pour être libre et avancer. 

Le citoyen français doit être aussi entièrement fidèle à sa patrie et ne pas avoir d’autres intérêts que ceux de la République. Ainsi, l’éducation religieuse est remplacée par l’éducation civique et les écoles de France ne forment plus des croyants mais des citoyens. Par la loi du 28 mars 1882 : « Sont abrogées les dispositions [qui] donnent aux ministres des cultes un droit d'inspection, de surveillance et de direction dans les écoles primaires publiques et privées et dans les salles d'asile ». Gracieusement, la République accorde quand même « un jour par semaine, en outre du dimanche, afin de permettre aux parents de faire donner, s'ils le désirent, à leurs enfants, l'instruction religieuse en dehors des édifices scolaires ».

Eviter de blesser

Jules Ferry souhaite cependant rester modéré. Ne voulant pas passer pour un antireligieux, il préconise que « le maitre doit éviter comme une mauvaise action tout ce qui dans son langage ou dans son attitude blesserait les croyances religieuses des enfants confiés à ses soins, tout ce qui porterait le trouble dans leur esprit, tout ce qui trahirait de sa part envers une opinion quelconque un manque de respect ou de réserve » (Lettre aux instituteurs du 17 novembre 1883). 

Néanmoins, son œuvre politique constitue une victoire mais aussi une avancée cruciale pour les anticléricaux souhaitant la séparation définitive de l’Église et de l’État qui advient en France en 1905. Seules, l’Alsace et la Moselle, sous domination allemande depuis 1871, échappent à ces lois. Ainsi, lors de leur rattachement avec la France en 1918, le Concordat de 1801 est toujours maintenu malgré des tentatives de réforme et de suppression. Ce faisant, aujourd’hui encore, l’enseignement religieux est toujours dispensé au sein des écoles publiques de cette région.

Si aujourd’hui la gratuité et l’obligation scolaire ne sont plus remises en question en France, plus d’un siècle après la promulgation de ces lois par Jules Ferry, la laïcité demeure un sujet délicat. Ces dernières années, le port du voile et de l'abaya au sein des sanctuaires des hussards noirs de la République a été le foyer de nombreuses polémiques.

Par Eric de Mascureau le 2 septembre 2024

Boulevard Voltaire


Il tue une fille de 7 ans avec sa moto, la justice le libère - Alice Cordier (Collectif Nemesis) sur Radio Courtoisie le 2 septembre 2024

Elections en Allemagne : la victoire historique du parti patriote AFD - Lionel Baland sur Radio Courtoisie le 2 septembre 2024