mardi 17 septembre 2024

Laurent Obertone sur Radio Courtoisie le 16 septembre 2024

 

« Nous sommes aux portes du pouvoir » : le RN lance la formation des adhérents



Adieu les universités d’été sous le soleil du Cap d’Agde ou de Beaucaire. Place, désormais, au cadre studieux de l’Assemblée nationale. Ces 14 et 15 septembre, le Rassemblement national organisait ses journées parlementaires, dans « une ambiance fraternelle, enthousiaste et déterminée », nous glisse Edwige Diaz, députée de Gironde et vice-présidente du RN. 

L’occasion, pour le parti à la flamme, de tirer le bilan du succès en demi-teinte des élections législatives - le RN devient le premier groupe à l’Assemblée nationale mais n’accède pas à Matignon - et de lancer l’un des grands chantiers du parti : la formation des candidats et des adhérents. Cette lourde tâche incombe désormais à Edwige Diaz.

Une demande des adhérents

« Non, nous n’avons pas décidé de mettre en œuvre ces formations en réaction à une poignée de brebis galeuses ». D’emblée, Edwige Diaz balaie d’un revers de main les premières rumeurs qui, dans la presse, affirment que le pôle formation dont elle s’occupera désormais aurait été créé, suite à quelques loupés et choix malheureux dans les investitures. 

« Bien sûr que tout le dispositif de formation permettra d’éviter des comportements qui discréditent l’ensemble du parti, concède la vice-présidente du RN. Mais si nous avons décidé de mettre en place ces formations, c’est avant tout pour répondre à une demande de nos 100.000 adhérents ». Au fil des rencontres avec les différentes fédérations, les cadres du parti de Jordan Bardella se sont en effet rendu compte de « la forte et régulière demande de formation ». Un souhait auquel la direction du parti souhaite aujourd’hui accéder. 

D’autant que, comme le montrent les sondages, « les Français qui votent pour le RN le font par profonde conviction, avec l’envie de s’engager », souligne Edwige Diaz, qui souhaite donc transmettre aux adhérents du parti les bases pour s’investir.

« Contrairement à ce que je lis dans la presse, cette formation ne sera pas réservée aux seuls candidats : c’est beaucoup plus ambitieux que ça ! », nous assure la députée de Gironde. Le premier volet de ce pôle formation sera ainsi consacré aux nouveaux adhérents. « Dans les jours qui suivent leur adhésion, je veux qu’ils puissent bénéficier d’un mot d’accueil, d’une visioconférence de bienvenue et d’une formation de base. Le tout assuré par moi-même », détaille l’élue. Au programme : présentation de l’organigramme du parti, découverte des sites Internet, présentation des réseaux sociaux… 

L’objectif : que les adhérents se familiarisent avec le Rassemblement national.

Préparer les prochaines élections

Les mêmes adhérents pourront également bénéficier d’une formation au militantisme, au média-training et au programme du RN. « Plusieurs fois par mois, nous leur proposerons une formation sur des points programmatiques comme la réforme des retraites, l’agriculture ou encore l’immigration, animée par des invités spécialistes de la question », détaille la parlementaire. Le but recherché : que les adhérents et potentiels futurs candidats connaissent le programme du parti et puissent en parler auprès de leurs proches, mais également dans les émissions locales s'ils sont investis. Certains candidats investis par le RN lors des dernières élections législatives avaient été épinglés par leurs adversaires pour leur refus de débattre. Reste, enfin, la formation dispensée aux candidats pour une investiture et aux candidats investis. 

« Concrètement, cette formation renforcée aura pour objectif de les préparer à l’exercice d’un mandat », précise Edwige Diaz. L’ensemble de ces formations, qui devraient être lancées d’ici un mois, le temps de développer les outils techniques permettant au maximum d’adhérents de se connecter, seront « absolument gratuites ». Une formation qui s'ajoute à l'Institut de formation des élus locaux (IFOREL), un organe indépendant du parti, déjà existant, et à la plate-forme Héméra, un outil de conférences en ligne destinées aux cadres du parti.

Cet ambitieux plan de formation s’inscrit dans la volonté de Jordan Bardella d’être en « campagne permanente ». Le gouvernement de Michel Barnier « pourrait se faire renverser d'un jour à l'autre », tablent les cadres du parti. La prochaine dissolution peut intervenir dès le mois de juin 2025. 

Les élections municipales se tiendront en 2026. Autant d'échéances que le Rassemblement national ne souhaite pas manquer. « Nous sommes aux portes du pouvoir et nous nous engageons dans un cycle électoral très important », analyse Edwige Diaz.  Avec ce pôle formation, Jordan Bardella et ses troupes espèrent être prêts.

Par Clémence de Longraye le 16 septembre 2024

Boulevard Voltaire

samedi 14 septembre 2024

OTAN - Ukraine : la grande bascule de la guerre ? - François Asselineau dans Le Samedi Politique

Jeanne d’Arc : une « travestie », selon Thomas Jolly !



Il est d’une naïveté touchante. Un peu à la manière d’un Delogu - dont il partage d’ailleurs les idées -, Thomas Jolly est sans filtre. Le metteur en scène parle cash aux médias. Il faut dire que ces derniers ne le mettent guère en difficulté. Pas plus tard que lundi dernier, Télérama chantait encore ses louanges, s’émerveillant devant ses cérémonies olympiques durant lesquelles l’homme aurait « étonné, enchanté, rassemblé tous les publics ».

C’est tout le contraire, en réalité. Jamais une soirée d’ouverture des JO n’aura été si militante, si clivante, si excluante. Thomas Jolly ne s’en cache pas. « Bien sûr que c’était politique », avouait-il enfin, jeudi 12 septembre, au cours d’une autre interview accordée au Monde« Dans tous les tableaux apparaissaient des corps différents, de la diversité, des femmes et des hommes maquillés ou costumés. Le théâtre était partout, la question des genres également. » Pour rappel, tous ceux qui osaient noter une dimension idéologique dans certains tableaux de la cérémonie du 26 juillet dernier étaient jusqu’alors traités de rabat-joie, voire de complotistes… À ce sujet, BV n'a obtenu aucune réponse à ses questions adressées à Paris 2024 (entre autres : comment Thomas Jolly a-t-il été choisi ? Combien a-t-il été payé ?).

Lors de cet entretien aux allures de passe-plat, Thomas Jolly a eu l’occasion de revenir sur la polémique liée à la séquence qui revisitait la Cène à grand renfort de femmes à barbe, drag-queens et autres créatures indéfinissables. L’artiste n’a alors pas hésité à rappeler que « les rois français se poudraient et portaient des talons » et prétendre que « Jeanne d’Arc [était] une des plus grandes travesties de notre Histoire »… Tiens donc, nous y revoilà. Cette relecture woke de l’Histoire de France n’a rien d’original. D’autres, bien avant M. Jolly, se sont ridiculisés en affirmant que la Pucelle était, en réalité, une « sainte trans », un individu « gender fluid », une « icône de la transidentité ». On connaît tout ça par cœur.

Mais quel besoin ont-ils de plaquer leurs obsessions sexuelles sur une adolescente du XVe siècle ? C’est malsain, pour le dire pudiquement. Pourquoi, diable, voir en Jeanne autre chose qu’une simple jeune fille, banalement « hétéro cis », comme ils disent ? C’est presque misogyne. Elle n’était en rien une « travestie ». Elle ne souffrait d’aucun trouble du genre ni ne rejetait sa féminité. Comme tout bon chef de guerre, elle portait une armure sur le champ de bataille afin de ne pas trépasser au premier coup d’épée. Voilà tout.

L’Histoire passée à la moulinette woke

Mais la tentation de faire de notre héroïne nationale une égérie LGBTQIA+ éclipse, hélas, toute velléité de rectitude historique. En dépit des faits, Jeanne doit absolument être présentée comme une « travestie »« N’a-t-elle pas été condamnée parce qu’elle était vêtue en homme ? », poursuit Thomas Jolly, sûr de lui.

Eh bien, non, pas exactement. Le travestissement de la Française n’était, de loin, pas le premier grief que lui faisaient ses ennemis anglais et bourguignons. Ces derniers lui reprochaient avant tout de combattre au nom de Charles VII, le « gentil dauphin » qu’elle avait accompagné à Reims afin qu’il y soit sacré roi de France, le 17 juillet 1429, et de ne pas reconnaître la légitimité d’Henri VI qui, en vertu du traité de Troyes de 1420, prétendait être roi d’Angleterre et roi de France.

Par ailleurs, les hommes d’armes anglais, les « Godons », qu’elle avait défaits, imaginaient qu’elle usait pour les vaincre de maléfices, qu’elle était créature du diable, sorcière. Elle osait se dire fille de Dieu, envoyée de Dieu, alors qu’elle était, croyaient-ils, inspirée par les démons.

Enfin, ses ennemis ne lui pardonnaient pas d’avoir menacé les Parisiens de les mettre à mort sans merci et commis le péché mortel de donner l’assaut à la ville le jour de la nativité de la Très Sainte Vierge, le 8 septembre 1429.

Voilà pourquoi Jeanne est morte sur le bûcher. Comme souvent, la réalité est plus complexe que le roman woke qu’on tente de nous imposer.

Par Jean Kast le 13 septembre 2024

Boulevard Voltaire

mardi 10 septembre 2024

Jordan Bardella sur TF1 le 9 septembre 2024

 

Intifadas?

 


Par Charles Rojzman le 10 septembre 2024

Causeur

Dimanche 8 septembre, place de la Nation, à Paris. Lors d’une manifestation propalestinienne intitulée « 11 mois de génocide… stop !», organisée par le collectif « Urgence Palestine », l’un des intervenants s’est fait remarquer à la suite de propos incitant les Parisiens à mener l’« intifada » dans la capitale 

Incendiaire

Il s’agit d’Elias d’Imzalène, fondateur du site « Islam et Info ». Ce militant islamiste apparait comme l’un des leaders du mouvement Urgence Palestine. Il est également cité dans une note des renseignements ayant motivé la fermeture de la mosquée de Torcy en 2017. Cette mosquée était considérée comme un foyer extrémiste, enseignant le combat contre « les mécréants » et encourageant le djihad.

Elias Imzalène a donc appelé les manifestants à mener une intifada à Paris. « Est-ce qu’on est prêts à mener l’intifada dans Paris ? Dans nos banlieues ? Dans nos quartiers ? » a-t-il demandé lors de son discours, devant une foule en liesse qui acquiesçait en chœur. « La voie de la libération… démarre de Paris » a-t-il hurlé, avant d’annoncer que « bientôt, Jérusalem sera libérée et nous pourrons prier au masjid al-Aqsa (la mosquée al-Aqsa, à Jérusalem) ». Et de poursuivre : « Le génocide a des complices. Ils s’appellent Biden, ils s’appellent Macron, Macron le voleur d’élections, n’est-ce pas ? On les connaît les voleurs, qui habitent à l’Élysée et à Matignon. On les connaît. Et est-ce qu’on est prêts à les virer, eux aussi ? », a-t-il demandé aux manifestants.

Ressentiment post-colonial

De nombreux enfants de l’immigration du Maghreb et d’Afrique subsaharienne ont été élevés dans leur famille et ailleurs, y compris dans certaines mosquées, dans le ressentiment post-colonial. Souvent inconscients de ce qu’ils portent en eux, ils traduisent un esprit de revanche, aggravé et renforcé par la violence qu’ils voient dans le cercle familial et dans le quartier. Les parents ont entendu depuis plusieurs dizaines d’années la litanie d’une France raciste et excluante et qui, de plus, a colonisé le pays d’origine. Ils se voient victimes de discriminations de la part de ce peuple qui a colonisé leurs grands-parents. La guerre d’Algérie et la lutte des indépendances ne sont pas terminées. Le combat pour la Palestine sert de prétexte et de support à ces ressentiments.

Plus encore, il se passe dans notre pays, toutes proportions gardées, à peu près ce qui a lieu au Proche-Orient. Israël également est considérée par la jeunesse des pays arabes comme une puissance colonisatrice qui a volé une terre qui ne lui appartient pas. Cet apartheid qu’on impute à Israël, c’est celui que ressent cette jeunesse de nos quartiers en France-même. Ici comme là-bas, c’est le même ressentiment, la même plainte, la même envie à l’égard de ceux qui ont tout et qui les privent de tout. Là-bas comme ici, la réalité est ignorée au profit d’une propagande victimaire et revancharde. « La police qui tue », c’est l’équivalent de Tsahal dans les territoires « occupés », comme le sont pour beaucoup de ces jeunes leurs quartiers également occupés par les institutions d’un État illégitime.

Comment ne pas voir cette ressemblance inquiétante dans les motivations de ces jeunes qui n’hésitent pas à affronter les forces de l’ordre d’un pays qu’ils ne veulent pas respecter, dans beaucoup des vingt-quatre mille refus d’obtempérer par an ? 

Comment ne pas voir dans ce terrorisme qui a frappé au Bataclan, à Nice et ailleurs, dans ces attaques au couteau qui se multiplient, dans ces agressions pour un regard, une cigarette refusée, une expression de cette haine et de cet esprit de revanche qui ont longtemps couvé et qui éclatent désormais au grand jour ?

Guerre en Ukraine: l'offensive ukrainienne analysée par Peer de Jong (Le Figaro le 10 septembre 2024)

 

lundi 9 septembre 2024

Michel Barnier doit en finir avec le macronisme



Et le vainqueur est…l’indésirable RN. 

Le monde politique finissant voulait écarter ce parti trop populaire, en abusant de petits arrangements entre amis. Mais les réalités électorales sont têtues : elles viennent de le consacrer dans son rôle le plus confortable : celui d’arbitre suprême. Le RN n’aura pas même à se colleter avec la situation budgétaire calamiteuse créée par Emmanuel Macron, sinon pour abaisser le pouce quand il lui plaira. La nomination de Michel Barnier comme premier ministre, jeudi, n’a été rendue possible qu’après l’agrément du premier parti de France et l’échec de la tentative de putsch du Nouveau Front Populaire. 

Cette dernière formation – assemblage brinquebalant de mélenchonistes, communistes, socialistes, écologistes – se disait partout victorieuse des législatives en dépit des 3 millions de voix qui la séparent du RN. 

Samedi, à Paris, cette extrême gauche tonitruante n’a rassemblé que 26.000 manifestants pour protester contre la « trahison démocratique » représentée par la désignation de Barnier. Certes, ce dernier est assurément le produit d’une crise démocratique : son parti, les LR, n’aligne de 47 députés et n’avait pas atteint 5% lors de la dernière présidentielle. C’est un couple d’éclopés qui s’est formé in extremis entre Macron et Barnier, dont le nom était en réserve depuis juillet au moins. Mais cette nomination, fragile dans sa durée, amène à tirer deux premiers constats de décès : celui du macronisme, et celui du front républicain. 

En effet, c’est en rupture avec le « nouveau monde » promu par Macron que Barnier s’est inscrit dès ses premiers mots, jeudi face à l’impétueux Gabriel Attal. Quant au cordon sanitaire, il s’est vite retourné contre LFI, son principal promoteur, aujourd’hui considéré comme « dangereux pour la démocratie » par 69% des sondés, soit une hausse de 12 points (Le Monde, 30 août).

Dans la cohabitation qui se dessine, il est un tabou qui pourrait aussi sauter : celui de l’impossible rapprochement entre Les Républicains de Laurent Wauquiez et le RN de Marine Le Pen. Si Barnier veut s’inscrire dans le temps et différer ainsi la possible démission du chef de l’Etat (mon blog du 4 septembre), il doit non seulement tourner la page du macronisme, mais mener une politique en adéquation avec les attentes de la vraie droite, dont 80% des électeurs ont rejoint le RN. 

Les LR ont accepté in fine, en avalisant la nomination de Barnier, de revoir leur doctrine qui refusait toute collaboration avec Macron. Ils se sont ralliés au conseil de Nicolas Sarkozy, favorable à une participation gouvernementale. Mais LR se fourvoieraient s’ils devaient devenir la bouée de sauvetage d’un président dont les Français ne veulent plus. S’ils veulent continuer d’exister, les LR vont être contraints de se rapprocher du RN, afin de mener une politique qui lui soit acceptable et le dissuade d’utiliser la censure comme un couperet. 

Les sujets liés à l’immigration, à l’insécurité, au poids bureaucratique, à l’endettement, à la proportionnelle sont autant de thèmes qui peuvent devenir des terrains d’entente entre les droites et préparer leurs dirigeants, prisonniers de leurs dogmes, à s’unir contre un système en faillite. Barnier, homme prudent, aura-t-il l’audace d’affronter le politiquement correct macronien, ses médias et leurs grands clercs ? 

Samedi, il a consacré son premier déplacement à une visite de l’hôpital Necker, à Paris. L’occasion pour lui de placer la santé parmi ses priorités. Ce terrain est assurément consensuel. Mais c’est la France, malade de sa classe politique démissionnaire, qu’il s’agit de soigner.

Le Blog d'Ivan Rioufol

Mélenchon n’a pas eu les plumes du pouvoir, il lui reste le goudron


Par Marc Baudriller le 8 septembre 2024

Elle avait pourtant des raisons. Et des mots d’ordre. L’extrême-gauche n’aura donc pas réuni plus de 25 000 manifestants ce samedi, entre drapeaux palestiniens et symboles antifas, pour protester contre le nouveau Premier ministre issu de la droite. La gauche est-elle fatiguée des mobilisations inutiles ? Lassée des appels quasi quotidiens à l’insurrection lancés par ses leaders ? A-t-elle touché du doigt le chapelet de mensonges professé en hurlant par les Mélenchonistes depuis les législatives ? 

Non, personne n’était contraint de nommer Lucie Castets à Matignon : la preuve, cette nomination n’a pas eu lieu. Non, la France ne devait rien à Jean-Luc Mélenchon et surtout pas un Premier ministre qui n’aurait pas passé le cap des trois jours. 

Non, la vie politique française ne tourne pas autour du NFP, minoritaire en France, encore moins des Insoumis, minoritaires au sein du NFP. On peut mentir une fois à une personne mais non pas tous les jours à tous les Français. Le réel a ainsi eu la peau de la fiction mélenchoniste et une erreur répétée tout l’été par Lucie Castets ne fait pas une vérité à l’automne.

Mari trompé

Avec l’échec patent de cette manifestation, la gauche mélenchoniste et ses alliés démarrent ce lundi une séquence « gueule de bois ». « Ce n’est pas la girouette qui tourne, disait Edgar Faure, c’est le vent ». Le vent a tourné. Lundi dernier, Mélenchon se voyait en faiseur de roi. Une semaine plus tard, le voilà relégué au rang de spectateur inutile. Et impuissant. En s’assurant du soutien des LR et de la neutralité bienveillante, au moins temporaire, de Marine Le Pen, Macron a cantonné Mélenchon dans le rôle du mari trompé. Il a apporté ses voix aux candidats macronistes dans de nombreuses circonscriptions. Macron l’a remercié comme il avait remercié son Pygmalion François Hollande, revenu lui aussi parmi les troupes du NFP, en l’évacuant du paysage.

La descente est difficile. C’est comme si les électeurs de gauche avaient enfin compris ce week-end que la réalité s’imposait. Que la victoire n’en était pas une. Et que le paysage politique avait basculé non pas à gauche mais au profit du RN, ce que personne ne leur a dit jusqu’ici. C’est quand la mer se retire qu’on voit ceux qui se baignaient nus. Mélenchon était nu. 

Un RN aux portes du pouvoir, devenu pour la première fois indispensable à la stabilité d’un gouvernement, un Premier ministre qui proposa voilà trois ans (lors des primaires LR de 2021) un moratoire sur l’immigration, nommé avec le feu vert du RN, pas de Premier ministre NFP et une démonstration de force devenue une preuve de faiblesse dans la rue : Mélenchon n‘a pas eu les plumes du pouvoir, il lui reste le goudron.

On va pouvoir peut-être enfin oublier un peu LFI et penser à la France, ça nous fera du bien.

Boulevard Voltaire

Union européenne, énergie, Ukraine : que penser de Michel Barnier ? La matinale du 9 septembre