lundi 23 septembre 2024

T. Guénolé, ce « résistant » qui veut faire interdire le RN…


Par Arnaud Florac le 22 septembre 2024

Boulevard Voltaire

Quand André Malraux prononça le célèbre « Entre ici, Jean Moulin » devant le Panthéon, il n’imaginait probablement pas qu’il faudrait laisser de la place dans la tombe du cher grand homme pour qu’il puisse s’y retourner. De fait, ceux qui se proclament résistants, en 2024, n’ont rien à voir avec ceux de 40, quoi qu’ils en pensent, et leurs positions salissent même sans vergogne l’engagement patriotique des héros de la France libre.

Prenons, aujourd’hui, l’exemple de Thomas Guénolé, politologue d’extrême gauche. Ce brave homme, malgré une culture universitaire que l’on suppose remarquable, n’a pas peur du tragique - ni du ridicule, qui est souvent son proche voisin. En juin dernier, il s’est fendu d’une vidéo en noir et blanc, publiée sur YouTube, dans laquelle il énumérait les nombreuses mesures qui attendaient les Français d’origine maghrébine en cas de victoire du Rassemblement national. Ce goût d’en faire des caisses, tout de même, chez les gauchistes… 

Dans la foulée de ce bel acte de résistance citoyenne, ce Jean Moulin d’entrée de gamme a fondé, en juillet 2024 - attention, tenez-vous bien -, un réseau de résistance secret (mais dont la pub est sur son site) : le Réseau de résistance à l’extrême droite. 

Laissons la parole à notre pourfendeur du nazisme : « Le 1er juillet 2024, sept jours avant l’arrivée probable du RN au pouvoir en France, Thomas Guénolé a annoncé la création d’une organisation de résistance non violente : le Réseau de résistance à l’extrême droite (RRED). Le RRED a pour but d’agir pour résister au gouvernement d’extrême droite. Ses principales méthodes sont le refus par les fonctionnaires d’exécuter certains ordres, la désobéissance civile et l’activisme judiciaire. Le RRED est ouvert aux résistants anti-extrême droite de tous métiers, milieux, âges, genres et de toutes sensibilités politiques. L’identité des membres du RRED est strictement confidentielle. Pour rejoindre le réseau, contactez Thomas Guénolé sur Signal uniquement (voir la rubrique "Contact" de ce site). Indiquez dans votre message votre profession et la ville où vous êtes en poste. »

Bref, venons-en au fait. Thomas Guénolé vient de proposer d’interdire le RN. Rien que ça. 

Invité sur France Info pour parler de son livre Manuel de résistance à l’extrême droite, il a été sans ambages : « Je pense qu'il faut interdire le Rassemblement national. C'est prévu par l'article L212-1 du Code de sécurité intérieure. Motif d'interdiction : provocation à la discrimination et à la haine. En l'occurrence envers la population d'origine maghrébine. » Voili, voilou. Onze millions de Français auraient été aveuglés. Il suffirait d’interdire le vilain parti qui est à l’origine de tous les maux.

Interdire un parti politique pour défendre la liberté. On n’y avait pas pensé. Ce que c’est, tout de même, que d’être de gauche : ça vous donne des idées qu’un autre positionnement politique vous inciterait probablement à trouver stupides. 

Ils sont vraiment excellents. En tout cas, on souhaite bien du courage à M. Guénolé, car il semble, au contraire, que la bonne fortune du RN n’en soit qu’à ses débuts.

La démocratie confisquée – émission spéciale avec Michel Onfray le 22 septembre 2024

Thierry Marianin (RN) le 22 septembre 2024 sur Radio Courtoisie

 

Le RN déterminé à faire avancer réellement l'équité des prix en Martinique


Communiqué d'André Rougé, député RN au PE du 19 septembre 2024

En Martinique une minorité agissante a pris pour prétexte la réalité d’un coût de la vie exorbitant pour entamer une entreprise de violence et de déstabilisation.

Manipulée par des intérêts étrangers qui interviennent partout dans la France des Outremers, cette minorité agissante qui sème le trouble et le chaos a reçu le soutien des relais locaux de Monsieur Mélenchon et de LFI. Loin de rechercher des solutions au malaise économique et social dont souffre la Martinique, elle l’aggrave en semant le doute, la peur et la confusion parmi la population. Elle prépare en réalité la revendication de l’indépendance.

Le Rassemblement national, seul parti politique français qui accorde une place majeure aux attentes de nos compatriotes des Outremers, condamne énergiquement ces violences et notamment celles qui auraient pu coûter la vie aux policiers de Fort de France pris pour cible par des tirs dans la nuit du 13 au 14 septembre.

La solution à l’injustice du coût de la vie ne se trouve pas dans le blocage de la région ni dans les affrontements avec les Forces de l’ordre dont la mission est de protéger les honnêtes gens.

Comme l’a rappelé Marine Le Pen, la solution de fond au problème de la vie chère en Martinique tient à l’absence de volonté politique de tous les gouvernements qui se sont succédé pour s’attaquer à l’octroi de mer. Sans règlement de ce dysfonctionnement fiscal hérité de l’histoire, la même cause continuera d’engendrer les mêmes effets. Le Rassemblement national est déterminé ainsi à faire avancer réellement la cause de l’équité des prix en Martinique et entend porter cette question auprès du nouveau Premier ministre.

RN

Nouveau gouvernement, vieux dévoiements



Au bout de seize jours, Michel Barnier est parvenu à constituer un gouvernement. De battus, a beau jeu de proclamer la gauche. En effet, la majorité présidentielle est passée de 250 députés à 166 et « la Droite républicaine » de 61 à 47. 

Mais le Nouveau Front populaire était, fort heureusement, dans l’incapacité de proposer un gouvernement susceptible de recevoir la confiance de l’Assemblée nationale, comme l’a démontré l'échec de leur candidat au perchoir. Dans une Assemblée sans vainqueur, le gouvernement ne pouvait qu’être un gouvernement d’éclopés ou de déçus. 

En revanche, les électeurs de gauche qui se sont coalisés avec les macronistes au second tour des législatives sont les vrais dindons de la farce. Tant pis pour l’assemblage hétéroclite du Nouveau Front populaire.

La Ve République est morte et tout le monde feint de ne pas le voir

Macron peut être assez satisfait du gouvernement. Ses partisans y sont les mieux représentés et « la Droite républicaine », qui se retrouve avec une représentation inespérée pour une formation en chute libre sur le plan national, est devenue officiellement le corps des supplétifs de la Macronie. M. Retailleau y gagne son bâton de maréchal. Enfin, les choses sont claires, la famille de l’ex-UMP achève de trahir l’héritage gaullien que, de toute façon, elle avait bradé depuis longtemps : souvenons-nous de Maastricht, du quinquennat, des cohabitations et de l’indifférence aux résultats des référendums ! 

Bref, tout l’esprit des institutions est passé par pertes et profits, tout comme les multiples révisions en ont détruit la lettre. En cela, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron même combat. La Ve République est morte et tout le monde feint de ne pas le voir.

Les séides du président de la République donnent de la voix. Mme Bergé sera attentive à ce qu’on respecte ses « valeurs », mais nul ne sait de quoi il s’agit, à moins qu’il ne faille considérer le travail de déconstruction sociétale de la Macronie comme des « valeurs » ?

Tout cela n’est que mauvaise comédie politique alors que la France est confrontée à des défis majeurs dont le premier est sans doute la remise en ordre de l’État le plus cher d’Europe et qui, néanmoins, s’avère incapable d’offrir des services publics de qualité. Justice, police, armée, Éducation nationale, hôpital sont en souffrance tandis que citoyens et entreprises sont accablés de contraintes administratives et fiscales. L’État bureaucratique, telle une sangsue, vide de son sang et de son sens l’État régalien et épuise la société. Ce n’est pas sans raison que le Rassemblement national demandait un audit de l’État.

Incurie politique et administrative

Prenons quelques exemples. Dans l’hôpital français, la part des effectifs non soignants est de 34 %, alors qu’il est de l’ordre de 25 % en Allemagne, Espagne et Italie (INSEE) et Gérard Collomb affirmait que pour une heure passée sur le terrain, les policiers devaient accomplir sept heures de procédures administratives. La question de la réforme des administrations est « l’éléphant dans la pièce ». En 154 ans, la République a atteint un niveau de sclérose qu’il avait fallu mille ans à la monarchie pour atteindre. C’est sans doute ce que l’on appelle le progrès.

La question de l’augmentation des impôts pour combler le déficit public est la traduction de cette incurie politique et administrative. Les citoyens n’ont pas en faire les frais mais ils sont en droit d’exiger une remise en cause des pratiques administratives et politiques du pays. Le travail à accomplir est aussi phénoménal que celui accompli par le Premier consul en son temps. Il est peu probable que le nouveau gouvernement n'en ait le courage ni l’étoffe. L’âge du capitaine et de ses adjoints n’a rien à voir à l’affaire. Ce qui est vieux et usé, ce sont les modes de penser et d’agir.

On peut être jeune en âge et sclérosé en esprit. Et l’on peut être avancé en âge et jeune, vif et entreprenant en esprit et en action. Churchill et de Gaulle en furent la preuve éclatante.

Il y a fort à parier que nous assistions au crépuscule des vieux. Attendons « la jeunesse du monde », comme aurait dit Charette. Mais pas trop longtemps.

Par Stéphane Buffetaut le 22 septembre 2022

Boulevard Voltaire


samedi 21 septembre 2024

Gérald Olivier et Régis Le Sommier sur TV Libertés le 21 septembre 2024

BEATRICE ROSEN : "USA ET OCCIDENT AU BORD DU GOUFFRE"

 

La crise de la démocratie, prélude au grand effondrement



La crise de la démocratie n’affecte pas seulement la France, qui n’a plus de gouvernement depuis plus de cent jours. Elle s’incruste au cœur de L’Europe coupée des peuples. Le limogeage de Thierry Breton par Ursula von der Leyen rappelle la dérive soviétoïde de l’UE. 

Le commissaire européen, qui voulait mettre sous surveillance des réseaux sociaux dont celui d’Elon Musk (X), s’est fait débarquer lundi alors qu’Emmanuel Macron l’avait renouvelé à son poste en juillet. Le proscrit a été remplacé par le ministre des affaires étrangères Stéphane Séjourné, un proche du chef de l’Etat français, qui s’est vu confier le ronflant secteur de « la Prospérité et de la Stratégie industrielle ». Or ces purges au sommet s’opèrent, sous la férule de la présidente de la Commission, dans l’opacité de l’entre-soi. En cela, ces pratiques oligarchiques de cooptations et d’allégeances se rapprochent de celles qui avaient cours dans l’ex-Union soviétique. 

Ces tambouilles confirment l’analogie que le dissident soviétique Vladimir Boukovsky avait dressée en 2005 (1) entre l’URSS et l’UE. Il constatait que si « ses deux ennemis irréductibles » (l’Union soviétique et son système soviétique) avaient disparu, il voyait « renaître le Léviathan » derrière l’Union européenne « employant les mêmes vieux trucs » pour « s’attirer le soutien populaire et paralyser ses adversaires ». Ainsi, écrivait-il, l’UE « se pare des atours de la paix et du progrès, de l’avenir forcément radieux et de l’abondance toujours promise », comme l’URSS promettait le bonheur à l’humanité.

De fait, rien ne ressemble plus au Politburo d’hier que la Commission européenne d’aujourd’hui. D’un côté, comme le rappelait Boukovsky parlant de la structure communiste, « une quinzaine de personnes non élues qui se cooptaient selon des règles incompréhensibles au commun des mortels mais selon des critères de fidélité à la direction et au « cher Parti communiste » ». De l’autre, avec la Commission, 27 personnes également non élues, désignées selon des critères flous pour des missions peu claires issues de travaux largement confidentiels. Lisons une nouvelle fois Boukovsky (cité par Ludovic Greiling dans « Le monde qu’ils veulent ») : « La Commission seule dispose de la prérogative de proposer des textes législatifs que l’on appelle directives. Ces dernières, élaborées par les technocrates européens, sont entérinées avec autant d’efficacité que l’étaient au Soviet suprême celles concoctées par les technocrates du Comité central du Parti ». 

L’UE despotique connaîtra-t-elle le sort de l’URSS dictatoriale ? 

A l’évidence, le réveil des peuples oubliés oblige les élites, européennes et françaises, à s’ouvrir au monde ordinaire. La colère qui s’y répand est portée par une demande pressante de liberté; celle-là même qui a fait s’effondrer l’Union soviétique. Le procès en destitution de Macron, que vient d’ouvrir LFI, n’a certes aucune chance d’aller à son terme. Cependant, l’ouverture de la procédure illustre la débâcle démocratique en cours.

Michel Barnier, issu d’un parti minoritaire et qui peine à constituer un gouvernement, en est également le produit. « La situation budgétaire est très grave », a-t-il annoncé de surcroit ce mercredi matin. Tout annonce l’effondrement d’un système à bout de souffle, qui n’a plus prise sur le réel.

(1) L’Union européenne, une nouvelle URSS ? Editions du Rocher

Par Ivan Rioufol le 18 septembre 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol