samedi 21 septembre 2024

Gérald Olivier et Régis Le Sommier sur TV Libertés le 21 septembre 2024

BEATRICE ROSEN : "USA ET OCCIDENT AU BORD DU GOUFFRE"

 

La crise de la démocratie, prélude au grand effondrement



La crise de la démocratie n’affecte pas seulement la France, qui n’a plus de gouvernement depuis plus de cent jours. Elle s’incruste au cœur de L’Europe coupée des peuples. Le limogeage de Thierry Breton par Ursula von der Leyen rappelle la dérive soviétoïde de l’UE. 

Le commissaire européen, qui voulait mettre sous surveillance des réseaux sociaux dont celui d’Elon Musk (X), s’est fait débarquer lundi alors qu’Emmanuel Macron l’avait renouvelé à son poste en juillet. Le proscrit a été remplacé par le ministre des affaires étrangères Stéphane Séjourné, un proche du chef de l’Etat français, qui s’est vu confier le ronflant secteur de « la Prospérité et de la Stratégie industrielle ». Or ces purges au sommet s’opèrent, sous la férule de la présidente de la Commission, dans l’opacité de l’entre-soi. En cela, ces pratiques oligarchiques de cooptations et d’allégeances se rapprochent de celles qui avaient cours dans l’ex-Union soviétique. 

Ces tambouilles confirment l’analogie que le dissident soviétique Vladimir Boukovsky avait dressée en 2005 (1) entre l’URSS et l’UE. Il constatait que si « ses deux ennemis irréductibles » (l’Union soviétique et son système soviétique) avaient disparu, il voyait « renaître le Léviathan » derrière l’Union européenne « employant les mêmes vieux trucs » pour « s’attirer le soutien populaire et paralyser ses adversaires ». Ainsi, écrivait-il, l’UE « se pare des atours de la paix et du progrès, de l’avenir forcément radieux et de l’abondance toujours promise », comme l’URSS promettait le bonheur à l’humanité.

De fait, rien ne ressemble plus au Politburo d’hier que la Commission européenne d’aujourd’hui. D’un côté, comme le rappelait Boukovsky parlant de la structure communiste, « une quinzaine de personnes non élues qui se cooptaient selon des règles incompréhensibles au commun des mortels mais selon des critères de fidélité à la direction et au « cher Parti communiste » ». De l’autre, avec la Commission, 27 personnes également non élues, désignées selon des critères flous pour des missions peu claires issues de travaux largement confidentiels. Lisons une nouvelle fois Boukovsky (cité par Ludovic Greiling dans « Le monde qu’ils veulent ») : « La Commission seule dispose de la prérogative de proposer des textes législatifs que l’on appelle directives. Ces dernières, élaborées par les technocrates européens, sont entérinées avec autant d’efficacité que l’étaient au Soviet suprême celles concoctées par les technocrates du Comité central du Parti ». 

L’UE despotique connaîtra-t-elle le sort de l’URSS dictatoriale ? 

A l’évidence, le réveil des peuples oubliés oblige les élites, européennes et françaises, à s’ouvrir au monde ordinaire. La colère qui s’y répand est portée par une demande pressante de liberté; celle-là même qui a fait s’effondrer l’Union soviétique. Le procès en destitution de Macron, que vient d’ouvrir LFI, n’a certes aucune chance d’aller à son terme. Cependant, l’ouverture de la procédure illustre la débâcle démocratique en cours.

Michel Barnier, issu d’un parti minoritaire et qui peine à constituer un gouvernement, en est également le produit. « La situation budgétaire est très grave », a-t-il annoncé de surcroit ce mercredi matin. Tout annonce l’effondrement d’un système à bout de souffle, qui n’a plus prise sur le réel.

(1) L’Union européenne, une nouvelle URSS ? Editions du Rocher

Par Ivan Rioufol le 18 septembre 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol


mercredi 18 septembre 2024

Thierry Lentz sur Radio Courtoisie le 18 septembre 2024

Laurent Jacobelli (RN) sur BFM-TV le 16 septembre 2024

 

Le nouveau gouvernement à venir : avant tout, penser à l’intérêt supérieur de la France et des Français !



Il y a sept jours, Michel Barnier annonçait la nomination du nouveau gouvernement pour cette semaine. Nous voici mercredi et il n’y a toujours pas plus de liste de ministres que de beurre en broche... La farce post-"front républicain" (pathétique et tragique pour le pays) continue. À l’imitation de Beaumarchais, « pressons-nous d’en rire, de peur d’être obligé d’en pleurer »…

 Le 6 septembre, dans une tribune publiée sur ce blog, Bernard Plouvier écrivait très justement à propos du nouveau Premier ministre choisi par le caméléon élyséen : « Pour une fois, le Président Macron a surpris en prenant une sage décision. Il a écarté d’un revers de main une coalition "de gauche", disparate et sans majorité de gouvernement, car sans autre programme que les gesticulations de l’absurde Mélenchon et de ses pom-pom girls wokistes, genristes, immigrationnistes, hystériques… en un mot : passéistes ». Avant d’ajouter : « La preuve est faite que la multiplication presque indécente des partis et l’émiettement des votes rend le pays, sinon ingouvernable, du moins en proie à la fête des fous – variante politique de la fièvre du samedi soir, où brûlent les voitures et où l’on s’entretue dans ou près des boîtes de nuit ».

On s’en doute, à Synthèse nationale – et au-delà, dans l’ensemble de notre famille politique -, nous ne nourrissons aucune illusion concernant le nouveau locataire de l’hôtel Matignon, son action à venir ou même sa longévité en tant que "meneur de la politique de la nation"… Pour l’heure, avec Bernard Plouvier, nous nous contentons de penser que de toute façon, Barnier, c’est toujours mieux que Cazeneuve, que Castets ou que n’importe quel autre représentant d’une gauche qui, depuis bien longtemps, trahit le peuple français. Pour le reste, nous patientons, en attendant de voir… Si tant est qu’il y ait, à l’arrivée, quelque chose à voir !

De toute façon, comme l’a rappelé hier Henri Guaino, sur le plateau de CNews, dans l’émission de Laurence Ferrari, « on ne peut pas changer maintenant, inventer une nouvelle politique économique pour restructurer l’État, restructurer la dépense publique, dans les circonstances actuelles. (…) Le gouvernement et le Parlement vont se trouver coincés entre deux options (ou un mélange des deux) : soit l’augmentation des prélèvements, soit la diminution des dépenses ».

Dès lors, tout le problème reste de savoir ce que ce gouvernement devra faire à partir du moment où il aura cessé de jouer l’Arlésienne…

Guaino, encore : « On n’a pas un gouvernement qui a la légitimité et la majorité nécessaires pour engager une vraie transformation. (…) Aucun gouvernement, dans les circonstances actuelles, ne pansera toutes les plaies françaises. Ce qu’il nous faut, c’est un gouvernement capable d’assurer une mission essentielle qui est la continuité de l’État. (…) Il faut un gouvernement qui soit capable d’affronter les événements. Tout autre ambition me paraîtrait vouée ce gouvernement à l’échec parce qu’il n’a pas de mandat pour entreprendre une politique. (…) Il n’a pas de majorité et il n'a même pas de soutiens inconditionnels (…), il n’a que des soutiens conditionnels (…). Il ne peut donc assurer la continuité de l’État que s’il échappe à l’emprise des partis, c’est-à-dire si les partis eux-mêmes ont assez le sens du devoir pour se mettre un peu en recul, pour que ceux qui vont aller au gouvernement n’y aillent pas pour représenter leur parti mais pour faire leur devoir (…). Sinon, je ne vois pas comment on s’en sort ».

« Si le gouvernement… », « Si les partis… », « Si les ministres… » : cela fait beaucoup de "si"… Avec des "si", on mettrait Paris en bouteille… Malgré tout, Guaino n’a pas tort. La situation et l’état actuels du pays réclament que le sens du devoir et de l’intérêt supérieur de la nation prime… Malheureusement, compte tenu de l'effondrement présent de notre classe politique, nous ne pouvons qu’être dubitatifs… Les temps sont durs, mais les politiques et leurs idées sont mous, malléables, inconsistants, désespérants… La France n’a pas encore atteint le fond

Par Synthèse Nationale le 18 septembre 2024

Synthèse nationale


Jean-Robert Raviot sur TV Libertés le 18 septembre 2024

mardi 17 septembre 2024

Laurent Obertone sur Radio Courtoisie le 16 septembre 2024

 

« Nous sommes aux portes du pouvoir » : le RN lance la formation des adhérents



Adieu les universités d’été sous le soleil du Cap d’Agde ou de Beaucaire. Place, désormais, au cadre studieux de l’Assemblée nationale. Ces 14 et 15 septembre, le Rassemblement national organisait ses journées parlementaires, dans « une ambiance fraternelle, enthousiaste et déterminée », nous glisse Edwige Diaz, députée de Gironde et vice-présidente du RN. 

L’occasion, pour le parti à la flamme, de tirer le bilan du succès en demi-teinte des élections législatives - le RN devient le premier groupe à l’Assemblée nationale mais n’accède pas à Matignon - et de lancer l’un des grands chantiers du parti : la formation des candidats et des adhérents. Cette lourde tâche incombe désormais à Edwige Diaz.

Une demande des adhérents

« Non, nous n’avons pas décidé de mettre en œuvre ces formations en réaction à une poignée de brebis galeuses ». D’emblée, Edwige Diaz balaie d’un revers de main les premières rumeurs qui, dans la presse, affirment que le pôle formation dont elle s’occupera désormais aurait été créé, suite à quelques loupés et choix malheureux dans les investitures. 

« Bien sûr que tout le dispositif de formation permettra d’éviter des comportements qui discréditent l’ensemble du parti, concède la vice-présidente du RN. Mais si nous avons décidé de mettre en place ces formations, c’est avant tout pour répondre à une demande de nos 100.000 adhérents ». Au fil des rencontres avec les différentes fédérations, les cadres du parti de Jordan Bardella se sont en effet rendu compte de « la forte et régulière demande de formation ». Un souhait auquel la direction du parti souhaite aujourd’hui accéder. 

D’autant que, comme le montrent les sondages, « les Français qui votent pour le RN le font par profonde conviction, avec l’envie de s’engager », souligne Edwige Diaz, qui souhaite donc transmettre aux adhérents du parti les bases pour s’investir.

« Contrairement à ce que je lis dans la presse, cette formation ne sera pas réservée aux seuls candidats : c’est beaucoup plus ambitieux que ça ! », nous assure la députée de Gironde. Le premier volet de ce pôle formation sera ainsi consacré aux nouveaux adhérents. « Dans les jours qui suivent leur adhésion, je veux qu’ils puissent bénéficier d’un mot d’accueil, d’une visioconférence de bienvenue et d’une formation de base. Le tout assuré par moi-même », détaille l’élue. Au programme : présentation de l’organigramme du parti, découverte des sites Internet, présentation des réseaux sociaux… 

L’objectif : que les adhérents se familiarisent avec le Rassemblement national.

Préparer les prochaines élections

Les mêmes adhérents pourront également bénéficier d’une formation au militantisme, au média-training et au programme du RN. « Plusieurs fois par mois, nous leur proposerons une formation sur des points programmatiques comme la réforme des retraites, l’agriculture ou encore l’immigration, animée par des invités spécialistes de la question », détaille la parlementaire. Le but recherché : que les adhérents et potentiels futurs candidats connaissent le programme du parti et puissent en parler auprès de leurs proches, mais également dans les émissions locales s'ils sont investis. Certains candidats investis par le RN lors des dernières élections législatives avaient été épinglés par leurs adversaires pour leur refus de débattre. Reste, enfin, la formation dispensée aux candidats pour une investiture et aux candidats investis. 

« Concrètement, cette formation renforcée aura pour objectif de les préparer à l’exercice d’un mandat », précise Edwige Diaz. L’ensemble de ces formations, qui devraient être lancées d’ici un mois, le temps de développer les outils techniques permettant au maximum d’adhérents de se connecter, seront « absolument gratuites ». Une formation qui s'ajoute à l'Institut de formation des élus locaux (IFOREL), un organe indépendant du parti, déjà existant, et à la plate-forme Héméra, un outil de conférences en ligne destinées aux cadres du parti.

Cet ambitieux plan de formation s’inscrit dans la volonté de Jordan Bardella d’être en « campagne permanente ». Le gouvernement de Michel Barnier « pourrait se faire renverser d'un jour à l'autre », tablent les cadres du parti. La prochaine dissolution peut intervenir dès le mois de juin 2025. 

Les élections municipales se tiendront en 2026. Autant d'échéances que le Rassemblement national ne souhaite pas manquer. « Nous sommes aux portes du pouvoir et nous nous engageons dans un cycle électoral très important », analyse Edwige Diaz.  Avec ce pôle formation, Jordan Bardella et ses troupes espèrent être prêts.

Par Clémence de Longraye le 16 septembre 2024

Boulevard Voltaire

samedi 14 septembre 2024

OTAN - Ukraine : la grande bascule de la guerre ? - François Asselineau dans Le Samedi Politique

Jeanne d’Arc : une « travestie », selon Thomas Jolly !



Il est d’une naïveté touchante. Un peu à la manière d’un Delogu - dont il partage d’ailleurs les idées -, Thomas Jolly est sans filtre. Le metteur en scène parle cash aux médias. Il faut dire que ces derniers ne le mettent guère en difficulté. Pas plus tard que lundi dernier, Télérama chantait encore ses louanges, s’émerveillant devant ses cérémonies olympiques durant lesquelles l’homme aurait « étonné, enchanté, rassemblé tous les publics ».

C’est tout le contraire, en réalité. Jamais une soirée d’ouverture des JO n’aura été si militante, si clivante, si excluante. Thomas Jolly ne s’en cache pas. « Bien sûr que c’était politique », avouait-il enfin, jeudi 12 septembre, au cours d’une autre interview accordée au Monde« Dans tous les tableaux apparaissaient des corps différents, de la diversité, des femmes et des hommes maquillés ou costumés. Le théâtre était partout, la question des genres également. » Pour rappel, tous ceux qui osaient noter une dimension idéologique dans certains tableaux de la cérémonie du 26 juillet dernier étaient jusqu’alors traités de rabat-joie, voire de complotistes… À ce sujet, BV n'a obtenu aucune réponse à ses questions adressées à Paris 2024 (entre autres : comment Thomas Jolly a-t-il été choisi ? Combien a-t-il été payé ?).

Lors de cet entretien aux allures de passe-plat, Thomas Jolly a eu l’occasion de revenir sur la polémique liée à la séquence qui revisitait la Cène à grand renfort de femmes à barbe, drag-queens et autres créatures indéfinissables. L’artiste n’a alors pas hésité à rappeler que « les rois français se poudraient et portaient des talons » et prétendre que « Jeanne d’Arc [était] une des plus grandes travesties de notre Histoire »… Tiens donc, nous y revoilà. Cette relecture woke de l’Histoire de France n’a rien d’original. D’autres, bien avant M. Jolly, se sont ridiculisés en affirmant que la Pucelle était, en réalité, une « sainte trans », un individu « gender fluid », une « icône de la transidentité ». On connaît tout ça par cœur.

Mais quel besoin ont-ils de plaquer leurs obsessions sexuelles sur une adolescente du XVe siècle ? C’est malsain, pour le dire pudiquement. Pourquoi, diable, voir en Jeanne autre chose qu’une simple jeune fille, banalement « hétéro cis », comme ils disent ? C’est presque misogyne. Elle n’était en rien une « travestie ». Elle ne souffrait d’aucun trouble du genre ni ne rejetait sa féminité. Comme tout bon chef de guerre, elle portait une armure sur le champ de bataille afin de ne pas trépasser au premier coup d’épée. Voilà tout.

L’Histoire passée à la moulinette woke

Mais la tentation de faire de notre héroïne nationale une égérie LGBTQIA+ éclipse, hélas, toute velléité de rectitude historique. En dépit des faits, Jeanne doit absolument être présentée comme une « travestie »« N’a-t-elle pas été condamnée parce qu’elle était vêtue en homme ? », poursuit Thomas Jolly, sûr de lui.

Eh bien, non, pas exactement. Le travestissement de la Française n’était, de loin, pas le premier grief que lui faisaient ses ennemis anglais et bourguignons. Ces derniers lui reprochaient avant tout de combattre au nom de Charles VII, le « gentil dauphin » qu’elle avait accompagné à Reims afin qu’il y soit sacré roi de France, le 17 juillet 1429, et de ne pas reconnaître la légitimité d’Henri VI qui, en vertu du traité de Troyes de 1420, prétendait être roi d’Angleterre et roi de France.

Par ailleurs, les hommes d’armes anglais, les « Godons », qu’elle avait défaits, imaginaient qu’elle usait pour les vaincre de maléfices, qu’elle était créature du diable, sorcière. Elle osait se dire fille de Dieu, envoyée de Dieu, alors qu’elle était, croyaient-ils, inspirée par les démons.

Enfin, ses ennemis ne lui pardonnaient pas d’avoir menacé les Parisiens de les mettre à mort sans merci et commis le péché mortel de donner l’assaut à la ville le jour de la nativité de la Très Sainte Vierge, le 8 septembre 1429.

Voilà pourquoi Jeanne est morte sur le bûcher. Comme souvent, la réalité est plus complexe que le roman woke qu’on tente de nous imposer.

Par Jean Kast le 13 septembre 2024

Boulevard Voltaire