lundi 30 septembre 2024

Autriche, une victoire historique du parti de la droite nationale et populaire



Après les très bons résultats des partis classés par les grands médias « à l’extrême droite » lors des élections européennes, que ce soit le RN en France, Vox en Espagne, Fratelli d’Italia en Italie, l’AFD en Allemagne etc.…, après les excellents résultats en chiffres du RN en juillet (11 millions d’électeurs), voilà que le FPÖ (parti de la liberté) en Autriche vient d’emporter pour la première fois de son histoire, les élections législatives qui se sont déroulées ce dimanche, 29 septembre, et est devenu le premier parti du pays.

Déjà le 9 juin dernier, lors des européennes, le FPÖ avait devancé d’un point le VPÖ, le parti de centre droit autrichien qui gouverne l’Autriche, seul ou en coalition, en alternance avec les socialistes du SPÖ ; à Bruxelles, le FPÖ siège avec le Parti d’Orban et le RN. Lors du dernier scrutin législatif de 2019, le FPÖ était dans la tourmente, gangréné par un scandale qui touchait la gouvernance du Parti de l’époque. Il avait perdu près de 10 points et 20 députés, n’en conservant que 31, et était devancé par le SPÖ et le VPÖ.

Le mouvement s’est restructuré et est désormais dirigé par Herbert Kickl, qui n’hésite pas à fustiger la guerre en Ukraine en condamnant tout soutien à ce pays au nom notamment de la neutralité traditionnelle de l’Autriche. Le FPÖ veut faire de sa patrie « une forteresse » contre l’immigration sauvage et illégale. Il a dénoncé le VPÖ qui gouverne depuis 2019, en coalition avec les Verts, ce qui démontre la collusion permanente des centristes européens avec les gauches pour parvenir au pouvoir ou le garder.

Le FPÖ vient de faire un bond de 13 points, ce qui est considérable. Le VPÖ recule de 11 points. Et pourtant, Herbert Kickl ne mâche pas ses mots. Il parle ouvertement de "remigration". « Je ne vois pas ce qu’il y a de mal dans ce mot » a-t-il déclaré, ajoutant que cela concerne les étrangers « qui ne pensent pas devoir respecter nos règles. ». Kickl est aussi très remonté contre « la folie du genre et le culte de l’arc-en-ciel », accusant aussi les gouvernements européens et l’OMS (pendant la crise du Covid) d’avoir voulu « former un homme nouveau ».

Le Conseil national, comme se nomme la Chambre basse autrichienne, dispose de 183 députés. Le corps électoral avoisine les 6,3 millions de personnes. Désormais le FPÖ, premier parti d’Autriche aura dans la nouvelle assemblée, 58 élus, soit 27 de plus qu’en 2019, alors que le VPÖ n’en aura que 52, 19 de moins. La gauche, le SPÖ, se maintient avec 41 députés. Les libéraux auront 17 élus et les Verts qui faisaient partie de la coalition gouvernementale avec le VPÖ s’effondrent avec 15 élus, soit 11 de moins.

Le FPÖ est, comme tous les partis qui rejettent les oukases bruxellois, veulent empêcher l’envahissement migratoire et assurer la sécurité de leurs citoyens, vilipendé. Toute la presse le qualifie « d’extrême-droite » et rappelle à satiété qu’il aurait été fondé au tout début des années 1950 par d’anciens « nazis ». Même le Figaro y est allé de son complet « du retour de la bête immonde », soulignant néanmoins, que le FPÖ se garderait de toute accointance avec des « néo-nazis ». 

Quand il s’agit du Parti communiste ou de LFI, la presse et les médias français ne rappellent que très rarement leurs soutiens aux tyrans sanguinaires que furent Fidel Castro, où que sont Maduro au Venezuela ou Daniel Ortega au Nicaragua, qui musèlent toutes les libertés publiques, ou encore les soutiens permanents des gauches extrêmes françaises à la Chine communiste, parangon sans doute des libertés et de démocratie ! 

JL Mélenchon qui s’y connaît en totalitarisme, n’a jamais hésité à soutenir ces régimes qui ont du sang sur les mains. Comme il soutient ardemment aussi le Hamas et le Hezbollah, ce dernier étant à l’origine de l’assassinat de nos 58 militaires en 1983, qui étaient au Liban en mission humanitaire d’interposition. L’éternel deux poids deux mesures, l’amnésie du communisme sanguinaire, l’hypermnésie du nazisme, comme le rappelait l’historien Alain Besançon.  

Le chef du FPÖ entend, a-t-il déclaré : « mener une lutte de libération contre le système ». Désormais, les tractations vont aller bon train pour former un gouvernement qui recueillera la majorité du Conseil national. Les politologues prévoient la formation d’un gouvernement pour la Noël, les Autrichiens y sont habitués. Le VPÖ peut s’allier avec le SPÖ pour parvenir à la majorité des 92 députés. Il peut aussi refaire une coalition avec le FPÖ comme cela avait été le cas au début des années 2000. Selon les publicistes autrichiens, le très à gauche président de la République, qui est un Vert, ne serait pas tenu d’appeler le chef du premier parti d’Autriche pour l’inviter à former un gouvernement. Il se dit aussi que le Chancelier en fonction, chef du VPÖ, Karl Nehammer, qui vient sévèrement de se faire conspuer dans les urnes, détesterait Herbert Kickl qui vient justement de l’humilier électoralement parlant.  

En tout cas, cette victoire historique, au vrai sens du terme, ne peut que réjouir tous les patriotes qui dans leur pays respectif n’attendent qu’une chose, que l’on prenne enfin et résolument à bras le corps la lutte contre l’immigration sauvage et illégale, la lutte contre les laxismes généralisés et notamment judiciaires, la lutte contre le crime et les criminels qui tuent et violent nos femmes et nos enfants, et la chasse à ceux qui fraudent nos systèmes sociaux bien trop généreux. 

Qu’on le fasse vraiment et vite, il y a urgence.  

Par Michel Festivi le 30 septembre 2024

Synthèse nationale

Communiqué de presse de Marine Le Pen relatif à la situation au Liban



Communiqué de Marine Le Pen, Présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale du 29 septembre 2024

En visant Hassan Nasrallah et les principaux responsables militaires et politiques du Hezbollah, Israël a porté un coup dur à un mouvement terroriste lourdement responsable de l'effondrement de la souveraineté et même de la crise institutionnelle et morale de la classe politique au Liban.

Le Hezbollah est, rappelons-le responsable d'un grand nombre de morts depuis 1982, notamment de 58 parachutistes français dans l'attentat du Drakkar en 1983.

Cette organisation terroriste ne représente pas les Libanais, son combat n'est pas celui des Libanais, mais celui d'une puissance tierce.

Au mépris des intérêts du peuple libanais, ainsi que des résolutions de la communauté internationale - tout particulièrement la résolution 1701 du Conseil de Sécurité - le Hezbollah n'a cessé d'amasser des armes, de menacer Israël et même de le frapper aveuglement en lançant ses roquettes sur les populations civiles.

Aujourd'hui, devant la gravité de la situation, il est essentiel d'éviter l'engrenage qui plongerait le Liban dans le chaos. Israël a atteint de nombreux buts de sa campagne contre ceux-là même qui l'attaquent et doit maintenant oeuvrer avec la communauté internationale pour l'application du droit international :

- application de la résolution 1701 dans sa totalité avec, enfin, des moyens appropriés pour la force des Nations Unies,

- ⁠application du droit humanitaire et protection des populations civiles.

Le cessez-le-feu n'est en soi pas une solution s'il ne s'accompagne pas d'un volet politique crédible et sérieux.

La France ne peut se contenter de proposer l'arrêt des combats, il faut profiter de la situation pour œuvrer au rétablissement de l'Etat libanais notamment via l'organisation de l'élection d'un président de la République libanaise dans les meilleurs délais, et l'affirmation de l'armée libanaise comme seule institution à être autorisée à disposer d'armes de guerre.

Il faut aider le peuple libanais à être représenté dès que possible par des autorités légitimes et réellement représentatives.

La communauté internationale et la France en particulier doivent se mobiliser immédiatement pour proposer un arrêt des bombardements corrélé à un réel plan politique de sortie de crise et de réaffirmation de la souveraineté du Liban, qui passe par le démantèlement du Hezbollah.

Porter ce message tout de suite ira de pair avec l'exigence faite à Israël de faire désormais preuve de la plus grande retenue dans le choix de ses cibles militaires afin d'éviter plus de morts et de destruction.

La France du fait de ses liens séculaires avec le pays du Cèdre doit sans cesse rappeler que le Liban est un pays indépendant et non un simple territoire soumis aux influences de puissances étrangères.

Marine Le Pen demande enfin au gouvernement français de prendre toutes les dispositions pour protéger nos compatriotes actuellement au Liban. Devant l'urgence et la gravité de la situation, il apparaît nécessaire de projeter des moyens d'évacuation, qui devraient être le plus rapidement possible prépositionnés au large des côte libanaises.

RN

samedi 28 septembre 2024

jeudi 26 septembre 2024

« Islam de France » : les coûts et les coups



Montpellier, Paris 20ème, Viry-Châtillon, Bordeaux, Strasbourg et tant d’autres : l’offensive de l’islam radical est partout et sur tous les fronts. Tellement, qu’il serait peut-être temps de réécrire le chant des partisans. Qui, en effet, n’entend pas à nouveau « le vol noir des corbeaux sur nos plaines » ou « les cris sourds du pays qu’on enchaîne » ?

Certes, nos bourreaux ne sont plus les soldats du nazisme mais ceux de l’islam radical ou islamisme, qui est l’enfant monstrueux d’une religion en pleine dérive fanatique à travers le monde. Le monde historiquement musulman mais également et de plus en plus, celui qui est en phase de conquête par l’immigration.

Cette lèpre de l’islam radical dévore petit à petit tous les membres du corps national français. Pas une semaine ne se passe désormais où n’apparaisse, ici ou là, une nouvelle et hideuse lésion de cette maladie identitaire dégénérative.

Ah, mais les derniers actes de sauvagerie ont touché aussi des musulmans ce qui invalide l’idée d’une pathologie qui défigure la France, serait-on tenté de croire. Que nenni ! La vérité est que la soumission des musulmans, de tous les musulmans, est consubstantielle à la dynamique même de l’islam radical. La domination des « mécréants » chrétiens, juifs et athées dans leur propre pays est un objectif de long terme, certes. Mais avant d’en arriver là, il faut mettre au pas les musulmans « tièdes ».

Pour conquérir politiquement et sociétalement la terre qu’elle envahit, la Oumma islamique doit être unie derrière le respect du dogme et des interdits de Mahomet et de son Coran. Une religion de plus en plus totalitaire – l’islam ne l’a pas toujours été et ne l’est pas partout – fonctionne comme une idéologie totalitaire qui peut se résumer ainsi : « si tu n’es pas 100% avec moi, tu es 100% contre moi. » C’est sur cette base qu’à Montpellier, la jeune Samara s’est faite férocement rossée car elle était trop occidentalisée.

C’est aussi sur cette base que Shemseddine s’est fait assassiner à Viry-Châtillon, car dragant une ado musulmane de son âge. C’est sur cette base encore que deux migrants nord-africains ont été poignardés, dont un tué, par un Afghan parce qu’ils buvaient un petit rosé durant le Ramadan et qu’une gamine musulmane a été agressée dans les Bas-Rhin parce qu’elle n’observait pas le jeûne pendant ce mois saint de l’islam… Tous ces drames médiatisés ne sont que le sommet de l’iceberg d’une sourde prise de contrôle de la communauté musulmane de France par les plus radicaux. Et ça marche !

75% des Musulmans désapprouvent l’interdiction du port de vêtements traditionnels larges comme l’abaya à l’école

Tous les observateurs objectifs de l’islam dans notre pays constatent une dérive fondamentaliste qui génère de la part des collaborationnistes gaucho-« progressistes » la demande d’une laïcité plus « ouverte ». Comprendre une laïcité qui s’adapte à un islam ostensible et revendicatif. On nous répète qu’« ils ne sont pas tous comme ça », que « c’est une petite minorité ». La vérité est qu’ils sont de plus en plus « comme ça » et que la « minorité » devient de moins en moins minoritaire.

Les sondages de l’IFOP en font foi. Le 9 décembre 2023, cet institut publie une vaste enquête afin de mesurer où se situent les musulmans sur les questions relevant de la religion et de la laïcité. On découvre que 78% des Français musulmans de 15 ans et plus jugent islamophobe et discriminatoire la laïcité française. 78% ! Une opinion en décalage radical avec celle des Français qui, en juin 2023, dans un autre sondage avait révélé que 67% d’entre eux estimaient que la laïcité était aujourd’hui en danger.

Contrairement à 81% des Français qui l’approuvent, 75% des Musulmans désapprouvent l’interdiction du port de vêtements traditionnels larges comme l’abaya à l’école. Ils sont 65% à désapprouver l’interdiction du port par les élèves de signes religieux à l’école publique, comme le voile islamique.

Une mesure, au contraire, massivement plébiscitée par les Français des autres confessions. 75% des Musulmans s’opposent à l’interdiction faite aux athlètes de l’équipe nationale française de porter des signes religieux aux prochains Jeux olympiques et 54% estiment que les jeunes filles devraient pouvoir être exemptées de cours de natation à l’école pour des raisons religieuses. A peine croyable quand on sait que par ailleurs, un musulman sur deux pense la même chose pour tous les cours qui heurtent les convictions religieuses islamiques.

Cette étude révèle aussi la très forte religiosité des populations musulmanes comparée aux autres confessions. Ainsi, 66% des musulmans se disent croyants et religieux (pratiquants) alors qu’ils ne sont que 18% de croyants vraiment pratiquants dans le reste de la société française. Contrairement au mythe entretenu par les gaucho-« progressistes » selon lequel l’éducation aura raison de l’islamisme, les études démontrent que plus les Français musulmans sont instruits, plus ils s’astreignent à une pratique rigoureuse de l’islam.

Les Musulmans rigoristes représentent ainsi 77% de ceux qui ont fait des études universitaires de second et troisième cycle, alors qu’ils ne représentent que 63 % de ceux qui n’ont pas dépassé le premier cycle et 53 % de ceux qui n’ont pas dépassé le lycée. De même, on constate une religiosité plus intense chez les cadres et les professionnels (74 %) que chez les ouvriers (65 %).

Les Français musulmans sont aussi très majoritaires à déclarer que l’islam influe de manière importante sur leurs choix alimentaires (85 %), leur façon de s’habiller (63 %), leur vie politique (51 %) et même le choix de leurs amis (47 %). Trois musulmans sur quatre (76 %) vont d’ailleurs jusqu’à trancher en faveur de la religion plutôt que de la science lorsqu’il s’agit d’expliquer la « création du monde ». L’obscurantisme à plein régime !

Il y a donc peu à espérer d’un sursaut républicain et laïc de la part de la « majorité silencieuse ». Et s’il en fallait une preuve tangible supplémentaire, il suffit de constater la volte-face de la mère de la jeune Samara qui, après avoir spontanément décrit l’attaque de sa fille comme une agression islamique contre « une fille libre », a, le soir même chez Cyril Hanouna sur TPMP, changé son narratif pour se soumettre à la pression communautaire.

Coupons court à l’explication selon laquelle ce serait la question sociale qui serait à l’origine de cette dérive. Non la prétendue discrimination et la pauvreté ne sauraient expliquer la radicalité religieuse. L’évolution de la société turque en est un très bon exemple. La montée en puissance du radicalisme islamique local et de son leader Tayyip Recep Erdogan a accompagné une considérable amélioration du niveau de vie de la population et de sa classe moyenne, largement acquise à celui qui a remis en cause l’héritage républicain et laïc de Mustapha Kemal Atatürk.

Plus globalement, partout, dans le monde musulman, on observe un découplage entre condition sociale et pratique fondamentaliste. La raison en est que le fondamentalisme islamique est une affirmation identitaire et pas nécessairement le résultat d’une condition sociale défavorable.

En France comme au Royaume Uni, en Allemagne et ailleurs, ce n’est pas parce qu’on est pauvre, musulmane et « discriminée » que l’on se voile. On se voile pour affirmer son islamité dans une société occidentale « kafira » (incroyante), pour montrer sa solidarité et inspirer le « respect » aux hommes de la famille et de la communauté. Dans la pratique rigoureuse de l’islam, une femme non voilée est une femme de mauvaise vertu voire de mauvaise vie.

Face à cette réalité sociologique, l’élite encore au pouvoir prétend opposer la force de la République, de ses lois et de son école pour contenir cette poussée islamique. Mais comment croire pareille pétition de principe quand, « en même temps » cette même élite au pouvoir laisse l’immigration arabo-afro-islamique se déverser dans notre pays par centaines de milliers d’individus chaque année, au nom des « droits humains » ?

Droits qui deviennent d’ailleurs inhumains pour les Français de souche ou issus de diverses immigrations mais ayant fait le choix de « vivre français » en France, chez qui cette invasion crée un sérieux malaise identitaire et une réelle insécurité culturelle, sans parler de l’insécurité tout court.

Les gaucho-« progressistes » clament qu’ils vont créer un « islam de France ». On espère que cela signifie un « islam français ». Mais comment un tel islam français serait-il possible quand on importe tous les jours un islam maghrébin, sahélien, syrien, irakien, palestinien, afghan, bangladais, turc, etc. ? C’est un peu comme si, en guerre, vous prétendiez combattre l’ennemi sur le front tout en lui facilitant l’arrivée continue de nouvelles recrues pour grossir ses rangs ! A ce degré d’inconscience ce n’est plus de la naïveté mais de la complicité.

Car enfin, il faut dire ce qui est : en France, l’islam vient de l’immigration et l’islamisme vient de l’islam. L’islamisme vient donc de l’immigration et non de la conversion massive du peuple de souche à cette religion. Cette équation est maintenant largement démontrée. La contester est à peu près aussi crédible que de prétendre que la terre est plate. Ce qui est certain c’est que les « pacifistes » de l’islamisation par l’immigration ne le seraient pas si nous étions en proie à une « rechristianisation » intégriste et anti-laïque menée par une forte immigration blanche.

Ils se seraient mobilisés pour « sauver la laïcité » et pour demander l’arrêt de flux qui mettent en péril nos « valeurs républicaines », en entonnant en boucle le chant des partisans et en appelant à un sursaut de la République face au retour de la bête immonde. Mais face à la conquête islamique c’est carpette et collaboration.


Par Jean Messiha, Président de l'Instititut Vivre Français


Institut Vivre Français


Nouveau ministre de la Santé : le dossier chaud de l’hôpital public



Il y a quelques jours, le 18 septembre, Rémi Salomon, président de la Conférence des commissions médicales hospitalières, déclarait sur France Info : « L'hôpital public est en grande difficulté, on a un déficit qui est estimé à peu près à deux milliards à la fin de l'année, ce qui est considérable, on n'avait jamais atteint ce niveau-là. » Il ajoutait : « La santé a un coût, et ce coût augmente chaque année, notamment en raison de la population qui vieillit et des traitements techniques qui coûtent de plus en plus cher. » Et concluait : « Il faudra donc qu'on calcule le budget en fonction des besoins du secteur de la santé. » Il serait en effet temps de penser en termes de besoin plutôt qu'en termes de rentabilité comme on le fait sans résultat depuis des années.

Et si on calculait en fonction des besoins ?

Il faudra un jour, effectivement, arrêter de raisonner en technocrate pour raisonner en humaniste, car la santé n'a peut-être pas pour mission d'être rentable, pas plus que la défense nationale ou l’éducation. Les nouvelles techniques médicales coûtent très, très cher, mais sont indispensables au fonctionnement d'une médecine moderne comme on peut espérer en bénéficier en France. Pour ne pas avoir à sacrifier les dépenses liées à ces techniques, les dirigeants des hôpitaux publics sont tout naturellement tentés de rogner sur les frais de personnel, au détriment de la relation malade-soignant qui nécessite forcément un minimum de temps à accorder à chaque patient.

La France compte presque 3.000 structures hospitalières, dont environ 1.300 dans le secteur public et 1.600 dans le secteur privé. D’après un rapport publié en avril 2024 par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), les hôpitaux publics français emploient plus d'un million de personnes, soit, selon La Croix, un effectif équivalent à ceux de Carrefour, La Poste et Peugeot réunis. Toujours d'après la DREES, entre 2020 et 2022, le nombre de salariés de la filière administrative a augmenté de 1,5 %, tandis que le nombre de salariés de la filière soignante a baissé de 1,3 %. Il va donc être difficile, si l'on veut faire des économies, de rogner encore sur le budget alloué au personnel soignant (médecins, infirmiers, aides-soignants) sans altérer la qualité des soins. En revanche, on pourrait se poser quelques questions sur le nombre pléthorique du personnel administratif dans les hôpitaux et leur réelle utilité.

Les hôpitaux publics dans une situation financière intenable

Dans cette crise financière que traverse actuellement l’hôpital public, les comptes des établissements ont rarement été autant dégradés, ce qui a fait dire à Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes : « Les hôpitaux publics ont connu une perte financière de 1,3 milliard d'euros en 2022, cette situation financière n'est pas tenable. » Hélas, elle s'est aggravée depuis, comme le rappelle Rémi Salomon, sur France Info. Parmi les multiples raisons de ce gouffre financier, certains économistes de la santé comme Jean de Kervasdoué, estiment que « le service public hospitalier se dégrade car il y a trop d'État, trop de normes et aucune incitation qui permette au gestionnaire de gérer et donc de reconnaître et de favoriser l'excellence ».

Parmi tous les dossiers « chauds » qui l’attendent, le nouveau ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, aura donc beaucoup de travail pour essayer d'améliorer le fonctionnement des hôpitaux publics et faire en sorte, comme le souhaite Rémi Salomon, qu'on calcule le budget en fonction des besoins, ce qui, hélas, ne sera peut-être, une fois de plus, qu'un vœu pieux.

mardi 24 septembre 2024

Gouvernement Barnier : élections, piège à cons !



« Elections, piège à cons » : l’impertinence soixante-huitarde va comme un gant à la farce démocratique produite par la classe politique naufragée. En juin 1968 les contestataires de mai entendaient, par ce slogan, dénoncer le choix de Charles De Gaulle de dissoudre l’Assemblée nationale ; les élections allaient malgré tout lui offrir une majorité absolue. 

Cette fois, ce sont les perdants des législatives qui se partagent les 39 postes du gouvernement de Michel Barnier, constitué samedi soir. Non seulement le nouveau Premier ministre n’a su concrétiser ses promesses du 5 septembre de « tourner la page » et d’apporter « des ruptures », mais la Macronie, désavouée par les urnes, se taille la part du lion (seize ministres, dont sept reconduits). 

Les Républicains de Laurent Wauquiez, faibles de leurs 47 députés, se partageront 15 maroquins avec les Divers droite. Les miettes n’ont pas été proposées aux indésirables vainqueurs du 7 juillet, le Nouveau Front Populaire et le RN allié à Eric Ciotti. Parler de coup d’Etat ou de putsch pour qualifier ce jeu de bonneteau serait certes excessif : la mascarade s’est déroulée sans violence, avec l’assentiment de partis soucieux de leur survie et d’hommes politiques ambitieux n’oubliant pas de remercier leurs « mamans » (Attal, Barnier) sur le perron de l’Hôtel de Matignon. Le mot qui vient, devant ce déni démocratique, est celui d’usurpation. Un monde politique prend fin pour n’avoir jamais su représenter la vraie France. 

La santé mentale, annoncée hier soir sur France 2 comme « grande cause nationale » par le Premier ministre, est d’abord un fléau qui frappe ces élites refusant le réel.

Bruno Retailleau (LR), nommé à l’Intérieur par Barnier, saura-t-il néanmoins corriger les premières impuissances du Premier ministre, confronté aux blessures ardentes de l’égo présidentiel et à ses pièges de braconnier ? Le sénateur de la Vendée, qui fut proche de Philippe de Villiers et du courant souverainiste, a comme atout d’avoir les idées claires sur les sujets interdits (immigration de peuplement, libanisation de la nation, infiltration islamiste, etc.). Il fait partie de ces rares élus qui ont pensé l’effondrement du vieux monde claquemuré. Mais lui comme d’autres à droite n’ont pas été au bout de leurs réflexions. Retailleau ne semble pas vouloir admettre que le nouveau monde s’élabore en dehors du système dépassé dont il reste un acteur. 

L’alternative se construit au cœur du peuple abandonné, que le RN en mutation s’emploie à fédérer. Or, pour avoir choisi de collaborer avec la Macronie récusée, Retailleau et ses amis ont pris le risque de sombrer avec le Titanic. Ainsi, le ministre de l’Intérieur devra composer avec le socialiste Didier Migaud, imposé par le chef de l’Etat au ministère de la Justice : un choix qui fera inutilement perdurer l’opposition entre la police et la justice, au plus grand profit des délinquants. Il est trop tôt bien sûr pour juger le gouvernement, sous surveillance de Marine Le Pen. 

Contraint au pointillisme des compromis, Barnier s’oblige à la modestie. Mais les Français, déjà trahis après leur vain refus de la constitution européenne en 2005, ne supporteront pas longtemps le mauvais spectacle de leur cocufiage, probables impôts supplémentaires en plus. 

Gare au cave qui se rebiffe !

Par Ivan Rioufol le 23 septembre 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

Comment faire pour VRAIMENT réindustrialiser la France ?

Sarah Knafo sur LCI : On a le choix entre des socialistes de gauche et des socialiste de droite

Santé mentale : commençons par soigner nos gouvernants ! L'édito de Clémence