mardi 24 mai 2022

Avec NDiaye, Macron choisit le modèle multiculturel



Emmanuel Macron a tranché : entre la préservation du modèle français d’assimilation et son remplacement par le multiculturalisme nord-américain, le chef de l’Etat a opté pour la « nouvelle France » de la diversité, made in USA. C’est ainsi que se comprend la nomination, vendredi, de l’universitaire Pap Ndiaye à la tête de l’Education nationale, en remplacement de Jean-Michel Blanquer. 

Certes, le nouveau ministre ne bouleversera pas, à lui seul, la spécificité universaliste française : elle reste ancrée dans la mémoire collective. Ndiaye aura à affronter, probablement, les résistances de ceux qui entendent préserver la continuité historique d’une nation indifférente aux origines. Cependant, en défendant le modèle diversitaire et communautarisé importé des Etats-Unis au cœur de l’Ecole publique, le nouveau ministre donne une dynamique supplémentaire à la « culture woke », construite sur la tyrannie des minorités et leurs prétentions à s’imposer dans la réécriture de l’histoire. Blanquer s’était opposé à ce politiquent correct qui imprègne les Sciences sociales. Macron a donc renié son ministre, et avec lui tous ceux qui entendent maintenir l’originalité nationale de l’ingestion des identités disparates. En nommant un universitaire formé au racialisme et à l’indigénisme des campus, Macron trahit ceux qui voyaient en lui l’opposant déclaré au séparatisme. Il ouvre une boîte de Pandore d’où la race déboule.

Ceux qui ont voté Macron voulaient-ils avaliser cet abandon d’un modèle pour son exact contraire ? Il est permis d’en douter, puisque jamais la campagne présidentielle n’a abordé ce terrain identitaire. Comme à son habitude, Macron a procédé par impulsion provocatrice, cherchant à masquer son manque d’idées par cette soumission au conformisme des « déconstructeurs » et des adeptes de « l’inclusion ». Dans le sillage de Ndiaye, c’est la gauche prétendument « antiraciste » qui s’installe, avec son obsession pour les couleurs de peau, les victimisations, les repentances. 

Jean Baudrillard s’était demandé si, derrière SOS Racisme, il ne fallait pas voir un appel subliminal à sauver le racisme, comme SOS Baleine veut sauver les baleines. Son intuition était la bonne. Lorsque Ndiaye, métis n’ayant de son propre aveu jamais été confronté au racisme, assure néanmoins : « Il existe un racisme structurel en France », il comble d’aise ceux qui voient dans l’homme occidental Blanc un privilégié devant s’effacer au nom de ses fautes passées. Cofondateur du Conseil représentatif des associations noires (CRAN), créé en 2005, le successeur de Blanquer commet l’erreur de vouloir assimiler l’histoire des Noirs aux Etats-Unis à celles des nouvelles minorités en France. 

Elles-mêmes ne semblent d’ailleurs pas voir la France comme si repoussante, si l’on observe son attraction auprès d’elles. Mais le mécanisme du terrorisme intellectuel s’est réinstallé. Quiconque critiquera Ndiaye sera soupçonnable de racisme…
Par Ivan Rioufol le 23 mai 2022

Qui veut la peau du Puy du Fou ?

 

Dans Le Puy du Faux (Les Arènes, 2022), quatre historiens accusent le célèbre parc de Vendée fondé par Philippe de Villiers de falsifier l’histoire. Le journaliste Hervé Louboutin, qui participa à la création du parc à la fin des années 1970, prend la plume pour déconstruire les déconstructeurs…

Quarante-cinq ans après le lancement en Vendée du spectacle du Puy du Fou sur la colline inspirée des Epesses, et l’ouverture de son parc historique à ciel ouvert, on trouve encore des universitaires ou prétendus tels pour juger péremptoirement que la saga vendéenne « déforme l’Histoire »!

Ce qu’ignorent évidemment les deux millions de spectateurs qui parcourent les allées de ce grand village chaque saison et qui emportent avec eux, dans leurs mémoires et dans leurs rêves, un supplément d’âme, qu’aucun autre spectacle ou parc d’attractions n’est capable de prodiguer à l’envie.

Ayant été mêlé de près aux prémices de l’aventure dès 1977, et n’ayant cessé depuis lors de fréquenter assidûment la communauté puyfolaise, j’ai ouvert le livre desdits universitaires intitulé Le Puy du Faux paru aux éditions « Les Arènes » avec une once de circonspection tant la ficelle me paraissait un peu grosse, pour tout dire, à avaler et surtout à digérer…

Un militantisme, sous couvert d’histoire

Messieurs Besson et Lancereau, Mesdames Ducret et Larrère, signataires du pamphlet annoncent dès la première page leurs réelles intentions en expliquant qu’ils revendiquent pour eux-mêmes la « Science légitime » et l’ « Histoire autorisée » tout en s’en défendant dans un souci d’humilité, cela va sans dire! Professeurs à Arles, à la Réunion, et à Toulouse, nos quatre têtes pensantes ont parcouru les allées du Parc et les tribunes de la Cinéscénie pour y débusquer la « propagande » que le créateur de la dite épopée aurait diffusé en filigrane pour tromper les braves gens!

Nos censeurs, élèves de la pensée des maîtres sorbonnards ont, à l’évidence, reçu mission de leur commanditaire de casser le Puy du Fou. En saluant d’abord son génie conceptuel et en débinant ensuite le fil conducteur de son récit qui cumulerait trois péchés capitaux : la nostalgie, le passéisme et le catholicisme.

Quelques têtes de chapitres suffisent à le comprendre aisément: « l’illusion du vrai », le « passé dépassé », « princesses et chevaliers », « peuple et élites », « Dieu et la Nation » et tutti quanti… En fait, leur petit livre laborieux, écrit comme des mémoires de thèse, n’intéressera pas grand monde tant il est suffocant d’idées reçues et de poncifs ennuyeux. À force de découper en rondelles le récit historique, on le prive du souffle qui le porte et du substrat qui le fait vivre !

Nos historiens en goguette laissent trop percer leurs a priori et leur idéologie pour nous convaincre de la grande loyauté de leur démarche réelle qui est, principalement, de jeter un voile d’opprobre sur la saga vendéenne qui n’a que faire de leurs aigreurs – universitaires ou pas!

Car la réalité du Puy du Fou est beaucoup plus simple. Il s’agit seulement, la nuit et le jour, de raconter une belle histoire de France à un public français et étranger, de toutes conditions sociales et de toutes convictions, pour le faire rêver et lui donner envie de continuer cette découverte ailleurs, ici et là, en lisant ou en marchant. Simplement.

Un succès populaire qui dérange

Nos deux historiens et nos deux historiennes auraient dû laisser parler leurs cœurs. Avec simplicité et franchise. Du haut de leur chaire sentencieuse et prétentieuse, ils pérorent somme toute dans le vide en oubliant l’essentiel. Celui d’un immense succès populaire depuis un demi-siècle dont le succès ne faiblit pas, par la grâce d’un récit captivant et d’une représentation hors pair. Notre quarteron en mission aurait dû méditer la sentence de Jean Cocteau avant d’affuter leur plume vengeresse: « L’Histoire c’est du vrai qui se déforme. La Légende c’est du faux qui s’incarne »

Le Puy du Fou est d’abord et avant tout un lieu de communion et d’émotions partagées. Un spectacle populaire. Pour donner et redonner le goût de l’Histoire comme les meilleures émissions de télévision le font encore, parfois, aujourd’hui. Cette enquête sur le Puy du Fou écrite à quatre mains, en à peine deux cents pages, sonne faux. Elle ne convainc pas. Elle est même ennuyeuse. Car elle demeure finalement, de bout en bout, un très mauvais procès d’intention…

Par Hervé Louboutin le 23 mai 2022


L’incroyable fourre-tout gauchiste – Programme commun de la NUPES


Le problème avec les « unions » en politique, c’est qu’il faut contenter tout le monde, faire plaisir à tous les membres de la grande famille difficilement réunie, donner des « gages », petits ou grands, aux uns et aux autres… Résultat, on se voit finalement obligé de produire en vue des élections un programme torrentiel dont pas un électeur sur cent ne viendra à bout de la lecture. C’est ainsi que la NUPES a présenté jeudi son programme commun de plus de 650 propositions pour les législatives. Un chiffre qui donne le vertige et renoue avec la vieille tradition gauchiste des interminables « résolutions » concluant les AG et se promettant de changer le monde.
Dans cette véritable avalanche de propositions, véritable inventaire à la Prévert de toutes les marottes, parfois contradictoires, de la gauche, on trouve évidemment un peu de tout, de l’incontournable « lutte contre le racisme et l’antisémitisme » à l’indispensable « refus de l’attribution du titre de chanoine de Latran au président de la République » en passant par la cruciale « interdiction de la présence aux cérémonies religieuses de ministres, préfets et maires dans l’exercice de leurs fonctions » ou la non moins fondamentale « transformation des gardes champêtres en gardes environnementaux ». 
Si toutes les idées évoquées ne sont pas dénuées d’intérêt – sur une telle masse, ce serait désespérant ! –, notamment en matière d’écologie et de protectionnisme économique, il ressort néanmoins de ce « socle » gigantesque à la fois un sentiment de grande dispersion, d’absence de hiérarchisation des problématiques et surtout de fort tiraillement entre des options idéologiques passablement opposées, en premier lieu sur l’Europe ou le nucléaire. 
En gros, s’ils s’accordent sur les détails sociaux ou sociétaux, les néo-alliés restent divisés sur nombre d’options pourtant fondamentales. Ainsi si LFI est favorable à la sortie de l’OTAN, le parti socialiste y est opposé, quant à l’Union européenne « aucune vision ne s’est imposée aux autres ». On verra donc plus tard…
Lors de la conférence de presse de présentation de cet interminable pensum, Jean-Luc Mélenchon a donc fort bien fait de préciser qu’il ne s’agissait « pas d’aboutir à une fusion idéologique ». C’est le moins que l’on puisse dire tant les divergences semblent nombreuses. Le communiste Ian Brossat a d’ailleurs rappelé que « si demain nous avons des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale, ils défendront leurs convictions » notamment sur la filière nucléaire que le parti continue à défendre contrairement aux autres membres de la coalition. 
Ce rappel semble clairement signifier que l’union n’a qu’une vocation électoraliste, chacun retrouvant son autonomie de décision et son propre programme au lendemain du scrutin.
Bien évidemment, il est hélas presque inutile de le préciser, en matière d’immigration et de sécurité, c’est toujours la même vision angélique et laxiste qui prévaut, celle qui a mené notre pays au bord du chaos et avec laquelle il serait urgent de rompre radicalement si le sort des Français autochtones intéressait encore ne serait-ce qu’un peu ces beaux messieurs (et dames bien sûr, et autres également, pas de discrimination de genre…).
En bref, beaucoup d’articles pour pas grand-chose et rien de très nouveau sous le soleil des utopies gauchistes.
Par Xavier Eman le 20 mai 2022

Pékin accuse Washington de « jouer avec le feu » au sujet de Taïwan



La Chine met en garde les Américains sur leur défense militaire promise par Joe Biden en cas d’invasion de Taïwan. Les Etats-Unis « jouent avec le feu » a affirmé Pékin. 

Lundi 23 mai, le parti communiste chinois a accusé les États-Unis de jouer avec le feu après les déclarations du président Joe Biden selon lesquelles les Américains défendraient Taïwan au cas où la Chine tenterait de s’en emparer. 

Zhu Fenglian, une porte-parole du bureau des affaires taïwanaises du Conseil d’État, a déclaré que si les États-Unis utilisent la « carte de Taïwan » pour contenir la Chine, ils s’y brûleront eux-mêmes. Elle a exhorté aussi les États-Unis « à cesser toute remarque ou action » qui viole les principes précédemment établis avec la Chine.

Le 24 mai 2022

Le boulangisme, à l'origine du populisme ? - Livre-Libre - TV Libertés le 24 mai 2022

"A France Inter, on ne peut pas dire qu'on est de droite !" - Gilbert Collard sur Radio Courtoisie le 24 mai 2022

 

Présentation du “Programme Commun des Souverainistes”, 250 propositions pour changer notre vie? France Souveraine le 23 mars 2022

lundi 23 mai 2022

ZEMMOUR : vers une VICTOIRE possible ?, Boulevard Voltaire le 23 mai 2022

 

Urgences, maternités… La situation est catastrophique



L’urgentiste Patrick Pelloux, le Monsieur Apocalypse du 20 heures, a repris du service. Je ne parle pas ici des pronostics sur les millions de morts du Covid que lui et ses confrères nous ont vendus à chaque nouveau variant ; non, je parle de la situation de l’hôpital français en général, et des urgences en particulier.

« La situation est catastrophique », a dit Patrick Pelloux, ce samedi sur France Inter, ajoutant que l'été « va être atroce, du jamais vu ». En cause, la pénurie de personnel due essentiellement à « des conditions de travail épouvantables ».

Alors, certes, depuis le temps qu’il crie « au loup ! », et ses copains avec lui, on n’a plus guère envie de l’écouter. N’est-ce pas lui qui, le 13 août 2021 sur Franceinfo, appelait à durcir les contraintes vaccinales, prédisant une crise qui pourrait « durer des années » si les Français n’acceptaient pas de se faire piquer et repiquer ? Combien de personnels suspendus encore cette année parce qu’ils refusaient la troisième dose ? « Une nouvelle vague de suspensions, cela va finir de mettre l’hôpital à genoux. », prédisait alors la secrétaire générale adjointe FO au CHU d’Angers. Gagné !

En octobre 2021, le ministère de la Santé dénombrait environ 15.000 personnes suspendues de leur poste à l’hôpital. Un chiffre à la louche. Quand on questionne aujourd’hui le même ministère sur les fermetures des services d’urgence, la réponse est « on ne sait pas ». C’est celle faite au Figaro de ce lundi : « Plusieurs établissements de santé ont fait état de tensions très importantes au sein de leurs services, notamment leurs services d'urgence ». Toutefois, le ministère « ne dispose pas de données exhaustives sur les fermetures de services d'urgences au vu de l'évolutivité de la situation ».

Samu-Urgences de France (SUdF) annonce de son côté 120 services d'urgences « en difficultés », autrement dit « ce sont des services impactés, qui ferment, sont dégradés ou en reroutage ». Et le problème ne se limite bien sûr pas aux urgences.

Ainsi Europe 1 diffusait dans la matinale de ce lundi un reportage sur la fermeture, depuis mercredi dernier, du service des urgences et de la maternité de l’hôpital de Chinon (Indre-et-Loire). « Une conséquence directe de l’épuisement des soignants » qui, ces dernières années, « se sont vu attribuer de plus en plus de tâches, sans recrutement supplémentaire ». Avec pour seule solution d’aller accoucher à Tours ou Saumur… dans des services eux aussi débordés.

Partout les fermetures totales ou partielles se succèdent par manque de personnel. Rien qu’à l’AP-HP (Paris, donc), 1.400 postes d’infirmiers sont vacants, et les promesses du « Ségur de la santé » n’ont pas réussi à enrayer l’hémorragie. Le rapport du Sénat le soulignait en janvier dernier : à 1.07 euro brut supplémentaire de l’heure, « l’indemnité de nuit n’est pas très incitative » et, surtout, « n’a pas évolué depuis 2001 ».

À la pénurie de personnel et la charge de travail qui en découle, il faut souvent ajouter un quotidien de violence explosive. Le dernier rapport de l’ONVS a recensé 26.060 signalements en 2020, dont 81 % d’atteintes à la personne. Un chiffre grandement sous-évalué puisque la collecte des données s’effectue « sur la base du volontariat » et que seuls « 451 établissements de santé, soit 7,8 % des établissements en France », y ont participé. Alors on se débrouille, comme à Dignes-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) où Le Figaro est allé enquêter sur les cours d’auto-défense dispensés au personnel. Le formateur raconte : « Lorsque j’ai demandé “Avez-vous vécu une agression récemment ?”, j’ai ouvert la boîte de Pandore… Certains avaient eu des ITT de plus de dix jours ! Quant à la fiche de signalement, personne ou presque n’en avait entendu parler. Ça signifie qu’aucune des agressions que l’on venait de me décrire n’était parvenue jusqu’à l’ONVS…»

Alors, pour une fois, il faut croire Patrick Pelloux : « La situation est catastrophique ! »

Par Marie Delarue le 23 mai 2022

Complotiste, populiste ? Non ! Démocrate et lucide ! (IV)



Dans l’univers comme dans l’histoire, la création, la destruction et la conservation sont à l’oeuvre. C’est vrai à l’échelle cosmique comme à celle de la vie, de l’économie et de la politique. Les politiques ont rarement le recul et les connaissances nécessaires pour comprendre ce processus et pour tenter de le maîtriser dans la limite de leurs moyens et dans le but d’assurer le bien commun des peuples qu’ils ont en charge. Tel veut le progrès avec furie qui fonce tête baissée vers la décadence. Tel veut la suprématie de sa nation qu’il la précipite dans le plus profond abaissement. 
Tel veut que rien ne bouge jusqu’à ce que tout s’effondre. Ces excès propres aux dictatures sont étrangers aux démocraties où la pluralité des décideurs et le court terme des échéances électorales empêchent le plus souvent la moindre hauteur de vue. Les plus grands hommes politiques sont ceux qui surmontent ce handicap. Ce sont les conservateurs intelligents qui luttent pour la survie de leur nation, comme des commandants de vaisseaux, en n’affrontant pas les vents contraires, mais en sauvant le navire quitte à louvoyer non sans le délester de quelque bagage trop lourd. Les exemples de ces hommes remontent à la seconde guerre mondiale : Churchill et De Gaulle.

Il y a des forces qui entraînent les hommes vers leur destinée. Lorsqu’on dit que l’histoire est tragique, ce n’est pas seulement pour rappeler que la violence et la guerre y sont chez elles, mais pour souligner que les hommes font l’histoire en la subissant plus qu’en la dirigeant. Henri Guaino pointait cette évidence récemment dans un parallèle entre la marche vers la première guerre mondiale et la situation actuelle créée en Ukraine. Les acteurs du drame voient bien leurs objectifs, mais n’ont pas conscience des conséquences de ce qu’ils veulent, du croisement fatal de ces objectifs. C’est la raison pour laquelle, il est vital qu’à ces moments cruciaux, le pouvoir soit donné à des hommes dotés de la hauteur de vue nécessaire et de la claire conscience de leur mission : assurer le bien commun de leur peuple.

Malheureusement pour notre pays, le dernier président à avoir eu quelques lueurs dans ce domaine, malgré bien des déficiences, était Chirac. Son refus de soutenir les Etats-Unis dans leur aventure irakienne a été la dernière décision intelligente de la politique internationale de notre pays. Depuis, ses trois successeurs ont sombré dans un atlantisme servile. Ils ont fait rentrer la France dans le rang des nations médiocres comme le sont devenus les autres peuples européens, avec une oligarchie bruxelloise qui est le relais du suzerain américain et leur transmet ses directives, le plus souvent au travers des organismes internationaux qu’il contrôle. Il ne faut pas chercher de “chef d’orchestre” là où il y a seulement une addition confuse d’intérêts, de visions du futur, d’objectifs stratégiques et d’idéologie aussi inconsciente que conquérante. 
Cette idéologie et ces intérêts ne sont pas ceux du monde, mais seulement ceux d’un Occident qui décline. Les autres civilisations s’en libèrent, et un homme politique sérieux devrait en être conscient.

Le grand paradoxe qui préside aux choix politiques des Français est de confier leur avenir à une caste qui les rassure par ses diplômes et ses concours alors qu’elle devrait les effrayer par le poids de ses erreurs, de ses fautes, de ses échecs dans pratiquement tous les domaines où elle sévit. Là où il faudrait un habile manoeuvrier capable de se dégager du troupeau, on a au contraire le pire des suiveurs qui aspire seulement à être en tête du groupe pour mener plus vite et dans l’enthousiasme sa charge vers le ravin. Le vent est puissant qui pousse dans cette direction : il a la force de l’oligarchie occidentale, de sa puissance financière et politique, de ses relais médiatiques, et de l’idéologie dominante secrétée dans notre formation dite supérieure, singulièrement là où on enseigne les sciences molles. 
La nomination comme ministre de l’Education nationale de Pap Ndiaye, est un symbole de taille : sans la moindre expérience des arcanes du ministère très lourd dont il hérite, il est avant tout un universitaire spécialiste de la société américaine, de ses minorités, de ses ségrégations, et très compréhensif à l’égard du “wokisme”, bref un accélérateur de la diffusion en France d’un modèle américain inapproprié à notre histoire et d’une idéologie mortifère pour notre pays.

Cette provocation vise bien sûr le peuple français que le président réélu a l’habitude d’accabler de son mépris. Pourquoi se gênerait-il, puisque la brave bourgeoisie mêlant bobos et retraités l’a réélu ? Mais elle se situe dans une démarche que les grands médias se garderont bien de dénoncer puisqu’ils en sont les complices : la peur de l’extrême-droite, Zemmour au premier tour, qui n’a rien fait pour l’éviter, Marine Le Pen au second, a assuré la réélection dans le brouillard des peurs entre Covid et Ukraine. Une fois la droite explosée et repue de ses lambeaux, les législatives seront un terrain réservé à la gauche, dans un jeu pervers de séduction-répulsion. 

C’est désormais l’extrême-gauche qui sèmera une frayeur salutaire dans les isoloirs, mais ce sont ses thèmes qui seront au centre des débats. La droite sociologique préférera Macron à Mélenchon d’autant plus facilement que les carriéristes ralliés se seront multipliés. Mais les questions seront : jusqu’où l’immigration et le changement bénéfique de peuple ? Jusqu’où l’Europe et la dilution de la France ? Le pouvoir d’achat, la peur climatique, la prétendue menace russe, et peut-être le retour de l’épidémie distrairont les Français des questions superflues comme de savoir si notre pays, sa langue, sa culture ont un avenir. La montée de la violence sera considérée comme un phénomène que l’Etat ne peut guère maîtriser, contrairement au climat, cela va sans dire.

Durant cinq ans, et même davantage, puisque Macron est entré à l’Elysée avec Hollande, le président réélu n’a apporté aucun remède aux problèmes des Français. Il faut lire ” Le vrai Etat de la France” d’Agnès Verdier-Molinié pour mesurer la mystification mise en oeuvre afin de donner l’illusion d’une amélioration de notre économie. Elle n’est que le signe apparent d’une accentuation de la politique de gauche menée depuis des décennies en France, animée par la démagogie du “toujours plus”, rendue momentanément possible par la planche à billets de l’endettement. 
Cette accélération au nom du “quoi qu’il en coûte” produit ses résultats calamiteux, hausse des prix, inflation, montée des taux d’intérêts dont l’effet de ciseaux sera douloureux. 
Cela s’ajoutera au sentiment confus que la “bienpensance” aura contenu, voire culpabilisé : celui du déclassement, du déclin et de la décadence de notre pays. Le réveil de la nation pourra alors être violent, à moins que les Français n’aient décidément choisi le sommeil, et ne veuillent ignorer, à tout prix, la supercherie dont ils sont les victimes. 
Par Christian Vanneste le 23 mai 2022

« Détenus go home » au Danemark



Partout, les prisons sont surpeuplées… Ce leit-motiv finit par lasser tout à chacun, enclin dès lors à penser que « c’est comme ça, on n’y peut rien »… Une fatalité toutefois battue en brèche par le Danemark dont une initiative vaut son pesant… de réflexion !

La population carcérale danoise ayant « augmenté de 19 % depuis 2015, atteignant plus de 4 000 détenus début 2021 et dépassant 100 % des capacités, selon les statistiques officielles » comme le rapporte The Gardian, ce pays vient de signer un accord avec le Kosovo pour que 300 détenus étrangers, tous « originaires d’un pays non-membre de l’Union européenne, sans enfants au Danemark, dont la peine s’accompagne d’une expulsion » aillent y purger leur peine. Coût de l’opération : 15 millions d’euros.

Tous les détenus concernés devant être expulsés à l’issue de leur détention, ce sera donc déjà chose faite.

Le ministre danois de la Justice, Nick Haekkerup indique que la signature de cet accord « garantira une meilleure capacité dans nos prisons surpeuplées et soulagera la pression sur nos agents pénitentiaires. »

Et d’ajouter pour bien se faire comprendre : « Avec cet accord, le Danemark envoie également un signal clair aux étrangers originaires de pays tiers qui ont été condamnés à l’expulsion : votre avenir n’est pas au Danemark, et vous ne devez donc pas y purger votre peine. »

Une initiative qui, bien évidemment, n’est pas du goût de tous, à l’instar de Catherine Woollard, directrice du Conseil européen sur les réfugiés et exilés (ECRE), un réseau d’ONG qui voit cela d’un très mauvais œil : « Avec la Hongrie, c’est le pays avec le positionnement le plus hostile aux migrants au sein de l’Union européenne. »

Des esprits chagrins pourraient faire remarquer à cette dame que sa remarque associe de fait « immigration » et « délinquance »… Lapsus révélateur ? Simple bêtise de fanatique immigrationniste ? L’un n’empêche pas forcément  l’autre…


Par Philippe Randa le 22 mai 2022