mercredi 7 août 2024

LFI déprime ? Normal, les JO sont aux antipodes de ses « valeurs » !



Ces JO semblaient, pour les membres de La France insoumise, commencer sous les meilleurs auspices. 

La cérémonie d’ouverture, wokiste à souhait - à un petit bémol près du côté de Jean-Luc Mélenchon -, les avait ravis. Las, ils déchantent aujourd’hui. On les sent moroses, déprimés, pour ne pas dire dépressifs. Il y a tout d’abord l'omniprésent triomphalisme cocardier : le sport, on le sait, est le dernier refuge du patriotisme, le seul endroit où il a, en principe, encore le droit de s’exprimer. Mais pour La France insoumise, c’est encore trop. Pour le député LFI de Seine-et-Marne Arnaud Saint-Martin, « la couverture chauviniste des JO sur le service public audiovisuel est pénible ». Selon lui, « tout est cadré en fonction des performances espérées des sportifs français ». Bref, conclut-il : « l’heure est à la régression nationaliste ». Rien que ça.

Il est vrai que l’excellence sportive est aux antipodes des « valeurs » de LFI et de la gauche en général. Les mots clés des JO sont la rigueur, l’émulation, le mérite, l’exigence, le fair-play, le respect des règles imposées et l'acceptation des arbitrages du jury. Chacun cultive ses talents, qui ne sont pas les mêmes pour tous. 

Parfois, comme Léon Marchand, ce sont même des « héritiers », horresco referens, au sens bourdieusien du terme, ayant profité d’un terreau familial et de la transmission parentale. Les épreuves ont lieu en temps limité, tous sur la même ligne de départ. Les médailles ne sont pas décernées sur dossier, entretien, test de personnalité ou contrôle continu. Et les vainqueurs - drapés dans le drapeau tricolore - sont ovationnés comme des héros. Or, pour LFI, seules les victimes autoproclamées ont droit à la considération.

Et si ces JO peuvent se dérouler dans un climat serein, propre à la concentration des sportifs et à la liesse du public, c’est que Paris est sécurisé, quadrillé, surveillé par des forces de l’ordre en nombre, qui contrôlent et mettent hors d’état de nuire les délinquants de tout poil. Sans parler des militaires de Sentinelle. Preuve que quand on veut, on peut. « Les Parisiens sont en train de vivre dans une municipalité "d’extrême droite" sans le savoir », s’amuse l’influenceur Damieu Rieu, « fin des vendeurs à la sauvette, sécurité, absence de hordes de migrants… c’est possible. Ce n’est pas une dictature. C’est même plutôt agréable, apparemment. »

On comprend que cela en défrise plus d’un, du côté de la gauche : ne l’appelez plus Anne Hidalgo mais Anne Hidalliot, maire de Parignan. Qui l’eût cru ? Que les députés LFI se rassurent : cette parenthèse enchantée, comme son nom l’indique, ne durera qu’un court moment. Parce qu’en France, il est convenu - et c'est aussi absurde que désolant - de dénigrer, diaboliser, repousser avec horreur ces recettes éprouvées de réussite dès lors qu’elles ne concernent plus le sport.

Par Gabrielle Cluzel le 6 août 2024

Boulevard Voltaire

Émeutes au R-U : Jean-Michel Salmon détruit les mensonges du gouvernement britannique !

 

lundi 5 août 2024

Macron/JO: et après la “parenthèse enchantée”?



Le président de la République n’en revient pas du succès de « ses » Jeux olympiques, à tel point qu’il a quitté Brégançon pour venir les voir de plus près. Sans doute pour ne pas laisser au seul Gabriel Attal le bonheur d’être omniprésent…

Il continue, dans une même effusion, à confondre les formidables victoires françaises avec une cérémonie d’ouverture dont il persiste à défendre les promoteurs, vantant son « audace » qui aurait beaucoup appris à la France et au monde. On aurait attendu de lui plus de compréhension pour les tenants d’une autre France. À choisir, j’aurais préféré avoir celle d’Alain Finkielkraut plus que celle d’Edwy Plenel ou de Patrick Boucheron – pour qui les crimes odieux de janvier 2015 constituaient « des assassinats politiques » !

La nomination d’un Premier ministre attendu d’ici une dizaine de jours

Il paraît que malgré ses postures « sportives » à Brégançon, Emmanuel Macron réfléchit au futur politique qui devrait prendre forme vers la mi-août. Ce qu’il montre cependant à l’heure actuelle relève plus d’une désinvolture affectée que d’une gravité certaine. Ce ne sont pas nos horloges qui l’intéressent mais les siennes. Une étrange sensation règne dans le pays depuis le double échec du macronisme aux élections européennes et au premier tour des législatives. 

Puis la déconfiture artificiellement provoquée du RN au second tour et surtout la dissolution. Alors que le président apparaissait comme un bourreau de travail, le jour, la nuit – une légende abondamment exploitée -, on a l’impression que nous sommes actuellement dans une mi-temps qui dure beaucoup trop : Emmanuel Macron paraît lui-même perdu à la suite de sa décision qui a bouleversé pour le pire le climat démocratique. 

Il nous fait attendre, mais connaît-il lui-même la réponse aux questions qu’on lui pose ? Quand notre pays sera-t-il à nouveau gouverné ?

La France Insoumise indigne encore

Car pendant cet intermède la gauche et l’extrême gauche continuent à faire de la politique pour le pire. La France Insoumise ne se passionne pas du tout pour les JO : euphémisme ! Sophia Chikirou ne désarme pas et se fait « la porte-parole de la haine des Juifs dans le monde ». Plusieurs membres du PS se sont désolidarisés d’elle. Une enquête a été ouverte d’ailleurs à la suite de cette dernière et odieuse provocation.
Lucie Castets, imperturbable, se prend pour la Première ministre qu’elle n’est pas et ne sera pas. 

Sa haute opinion d’elle-même ne compensera pas sa faible assise politique reconnue même par Mediapart, c’est dire ! Elle « cherche la clé pour gouverner » mais heureusement ne la trouve pas !

Ces éléments démontrent que, le président s’amusant, ses adversaires s’activent et qu’il serait temps d’offrir une perspective au pays autre que sportive. Les JO terminés, Antoine Dupont, Léon Marchand et Teddy Riner resteront dans nos mémoires mais la France sera telle qu’avant : en recherche d’un vrai président, d’un Premier ministre efficace et d’une politique cohérente !

Par Philippe Bilger le 5 aôut 2024

Causeur

 

R.-U. : répression sévère des manifestants anti-immigration



Il y a quelques jours, souvenez-vous, un jeune homme de 17 ans est entré dans une école de danse de Southport avec un couteau et a massacré trois petites filles et une femme. Plusieurs autres personnes ont été gravement blessées. L'auteur a été arrêté et l'affaire aurait pu en rester là. Peut-être les autorités considéraient-elles d'ailleurs que l'affaire aurait dû en rester là. C'était un fait divers, voilà, c'était bien triste, mais on n'y pouvait rien. Dormez, bonnes gens : l'origine rwandaise du meurtrier et l'utilisation d'un couteau n'avaient rien de significatif.

Il semble, cependant, que nombre de nos voisins britanniques en aient assez, cette fois. 

Des manifestations monstres éclatent un peu partout, de l'autre côté de la Manche, pour demander une chose : l'arrêt immédiat de l'immigration de masse. Ce n'est pas beaucoup demander, mais c'est déjà trop. Les « bobbies » ont été mobilisés pour réprimer ces manifestations, évidemment imputées à l'extrême droite. Comme toutes les polices du monde, leur travail consiste à rétablir l'ordre, et quand on peut rattacher le désordre à l'extrême droite, c'est open bar

Les coups pleuvent et les arrestations sont massives. 

Le Premier ministre travailliste Keir Starmer, nouvellement investi, a promis à la télévision une répression très dure et il est en train de tenir parole. Le ministre chargé de la police, Diana Johnson, a assuré sur la BBC que les forces de l’ordre « ont toutes les ressources nécessaires », ajoutant même que les tribunaux pourraient être amenés à siéger la nuit pour que la justice soit rendue plus rapidement...

Face à ces manifestations, des cortèges de musulmans, hurlant Allah Akbar, parfois cagoulés et, visiblement, pas vraiment animés d'intentions pacifiques, se sont organisés. Eux, semble-t-il, on les laisse passer, probablement de peur d'être islamophobe. Difficile de savoir si les choses vont se calmer : ça n'en prend pas le chemin mais, comme pour les gilets jaunes chez nous, peut-être que quelques centaines d'yeux crevés rétabliront un calme précaire. Jusqu'à la prochaine tuerie qui n'aura rien à voir avec l'immigration ni avec l'islam.

Allez voir les images de cette révolte, amis lecteurs. Malgré un black-out presque total dans les médias français, on les trouve très facilement. Les propos de la classe politique britannique soulèvent le cœur. Certaines images, elles, émeuvent parce qu'elles semblent signaler le réveil d'un peuple malgré les sédatifs du politiquement correct : ainsi de cette marche, en Irlande du Nord, qui a réuni des protestants et des catholiques dans les rues de Belfast, contre les conséquences funestes de l'immigration de masse. Ce n'est peut-être pas à cela que Michel Sardou pensait dans Les Lacs du Connemara, quand il disait que les Irlandais feraient « la paix autour de la croix », mais ce n'était jamais arrivé auparavant. Il va falloir déployer des trésors de mauvaise foi pour mettre cela sur le dos d'une quelconque extrême droite.

Le communautarisme à la britannique arrive, visiblement, à ses limites.

Par Arnaud Florac le 4 août 2024

Boulevard Voltaire

vendredi 2 août 2024

Comment une poignée d’idéologues a fait main basse sur la cérémonie des JO



La France d’Emmanuel Macron n’est pas la mienne. 

Je ne l’ai pas non plus reconnue dans la cérémonie des JO, emplie de stéréotypes sexués et de flatteries à l’air du temps. J’ai vu, dans la mise en scène de Thomas Jolly, une opération politique pour valoriser la nouvelle France diversitaire promue par le chef de l’Etat. 80% des investissements publics ont d’ailleurs bénéficié à la Seine-Saint-Denis, selon Amélie Oudéa-Castera (Europe 1, lundi). 

Alors que l’article 50-02 de la charte olympique du CIO stipule : « Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique », le pouvoir, désavoué depuis par les urnes, a choisi de passer outre cette interdiction en imposant d’autorité sa vision contestée d’une société post-nationale et post-française. 

L’historien Patrick Boucheron, un des organisateurs de l’évènement, n’a rien caché de ses desseins consistant à « affirmer crânement, énergiquement que c’est comme ça qu’on va vivre ensemble (…) On a restauré, pour nous, intimement, une fierté pour ce pays. Pas pour son identité, mais pour son projet politique (…) ». 

De ce point de vue, un parallèle peut être fait entre Leni Riefenstahl, qui filma pour Hitler les JO de Berlin de 1936, et Jolly et ses amis qui ont scénarisé pour Macron les JO 2024. Dans les deux cas, on retrouve une même propagande au service de l’Homme nouveau (aryen ou métissé), une même obsession de la race, un même mépris du catholicisme, un même enthousiasme obligatoire. Ceux qui ont eu l’audace d’avouer n’avoir pas apprécié les génuflexions wokistes face aux minorités sexuelles ou raciales ont été traités d’ « extrême droite ». Ainsi font les nouveaux fascistes grimés en antifascistes.

La nouvelle France de Macron, multiculturelle, n’est pas non plus celle de nombreux compatriotes indigènes. Certes, un sondage a montré que 85% des téléspectateurs avaient estimé la cérémonie réussie. Je ne mésestime pas la technique subversive des déconstructeurs : leur savoir-faire peut amener à ce genre de plébiscite mou. « Quand on sait comment arnaquer les esprits, il n’est pas difficile de devenir le maître du monde », écrit le philosophe Bertrand Vergely (1), qui ajoute : « Quand on sait comment rétablir la vérité et l’honnêteté, on devient un libérateur ».

Je remarque d’ailleurs que le spectacle a également emballé Edwy Plenel qui a tweeté : « Superbe cérémonie qui a sublimé la France de l’émancipation, celle de l’égalité des droits sans distinction d’origine, de condition, d’apparence, de sexe, de genre. La France née en 1789. « Ah ! Ça ira, Ah ! Ça ira… » (…) ». Or Je doute que Plenel, symbole de l’islamo-gauchiste et du déracinement, se reconnaisse lui-même dans cette autre France méprisée, enracinée et périphérique, qui n’a jamais d’autre droit que celui de se taire. 

Je défends cette France au nom de l’injustice qui lui est faite. Les organisateurs n’ont cessé de dire qu’ils voulaient faire un « anti-Puy-du Fou » en tournant le dos à la classe moyenne des oubliés, coupables de mal voter. Mais de quel droit une poignée de militants sans légitimité ont-ils détourné la vocation olympique de la cérémonie des Jeux, imitant en cela ce que furent les JO de Berlin de 36 ? Le CIO a présenté ses excuses. 

Les squatteurs propagandistes plastronnent.

(1) Main basse sur la pensée , Salvator

Par Ivan Rioufol le 31 juillet 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

One, two, three, viva l’hyperandrogénie!



Pour l’instant, l’ambiance de bacchanales s’était limitée à la cérémonie d’ouverture. Dionysos bleu et femmes à barbe ont fait de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques parisiens un carnaval dont il a été dit mille choses. Une autre menace pesait sur le rendez-vous sportif : la qualification d’athlètes transgenres dans les compétitions sportives. Ce jeudi 1er août, la performance de la boxeuse algérienne Imane Khelif face à l’Italienne Angela Carini, pose question.

Une bonne paire de claques dans la gueule

C’est un risque et une dérive contre lesquels Julien Odoul, député RN de l’Yonne, nous avait mis en garde il y a un an : l’apparition de transgenres dans les épreuves olympiques. « En favorisant l’inclusion des athlètes transgenres, on accepte de facto l’exclusion des athlètes féminines. C’est injuste et révoltant ! », avait-il rappelé. Pour l’instant, aucune épreuve olympique n’avait semblé entachée de doute. Et puis il y a eu ce combat de boxe. Angela Carini, casque bleu sur le crâne, contre Imane Khelif, avec ses grands bras musclés. La joute ne restera pas comme un monument d’indécision sportive. Sonnée par un marron sévère, l’athlète italienne a dû abandonner la partie au bout de quarante-six secondes. Écœurée, elle répète « Non è giusto. Non è giusto! » (ce n’est pas juste) et tombe en larmes.

Sans contrefaçon je suis un garçon

Mais d’où sort son adversaire du jour ? En mars 2023, Imane Khelif avait été disqualifiée des mondiaux de boxe amateure organisés à New Delhi, pour « non-respect des critères d’éligibilité ». Tout en se refusant à violer le secret médical, la Fédération internationale de boxe avait détecté chez l’athlète un taux de testostérone anormalement élevé. La jolie notion d’ « hyperandrogénie » avait été employée. En mettant les pieds dans le plat, l’athlète serait née avec des chromosomes XY, information confirmée à l’époque par le président de la Fédération internationale, Umar Kremlev. L’athlète avait dénoncé un complot : « Des gens ont conspiré contre l’Algérie pour que notre drapeau ne soit pas hissé et pour que la médaille d’or ne lui revienne pas ».

Le CIO semble disposer de critères bien moins stricts. Dès la naissance de la polémique, il est d’ailleurs monté au créneau pour défendre la sportive : « Toute personne a le droit de pratiquer un sport sans discrimination, a expliqué le CIO dans son communiqué. Tous les athlètes participant au tournoi de boxe des Jeux de Paris respectent les règles d’éligibilité et d’inscription à la compétition, ainsi que toutes les règles médicales applicables établies par l’Unité de Boxe Paris 2024. Comme pour les compétitions de boxe olympiques précédentes, le sexe et l’âge des athlètes sont basés sur leur passeport ». 

Le monde à l’envers

On se demande si le CIO, en cédant aux caprices des idéologies à la mode, ne scie pas la branche sur lequel il est assis. Si la tendance se généralisait, quel intérêt auront les téléspectateurs à s’assoir devant les épreuves féminines, quel intérêt les chaînes auront à acheter les droits de diffusion ? 

De toute façon, depuis la cérémonie d’ouverture controversée, tout est renversé, c’est le monde à l’envers. Au village olympique, la délégation britannique, qui se plaignait de la nourriture servie, a même engagé son propre cuisinier !

Par Frédéric Magellan le 2 août 2024

Causeur

Baisse historique des naissances en 2024 : vers un déclassement démographique ?



L'année 2024 entre dans sa dernière phase, et, à la faveur du mois d'août, on commence à faire certains comptes. L'INSEE a ainsi publié, le 1er août, le bilan des naissances du premier semestre de cette année. Ainsi, seulement 326.131 bébés ont vu le jour en France entre le 1er janvier et le 1er juillet: c'est le plus bas niveau historique, pire encore que l'année 2023, qui était déjà bien triste. Si le taux de fécondité moyen se maintient autour de 1,68 enfants par femme, faisant de la démographie de notre pays l'une des plus dynamiques des pays développés, ce n'est tout de même pas terrible.

On peut chercher les causes de ce déclin démographique dans de nombreuses directions : crise économique, mariages tardifs, manque de confiance dans l'avenir… On peut aussi avancer le chiffre (stable, quant à lui) de 200.000 avortements par an, qui promet un sinistre croisement des courbes dans quelques décennies, au train où vont les choses. Les conséquences de cette pénurie de naissances risquent, elles aussi, d'être multiples. Le démographe Gérard-François Dumont, interrogé par Les Échos, anticipe une fragilisation mécanique de notre modèle social. Il ne parle pas du régime des retraites, mais tout le monde a compris. Pour pouvoir continuer avec un régime par répartition, c'est-à-dire pour que les jeunes paient les retraites des anciens, il faut des naissances.

Le réarmement démographique a tourné court

Emmanuel Macron, lui aussi, a bien compris qu'il allait y avoir un problème. Aussi avait-il lancé un plan de réarmement démographique, qui prévoyait un congé de naissance mieux rémunéré que le congé parental, pour les deux parents. Il prévoyait aussi de s'attaquer à l'infertilité, qui n'est peut-être pas la cause principale de cette baisse - mais le geste allait dans le bon sens. La dissolution de l'Assemblée nationale a rebattu les cartes. Le projet est pour l'instant en stand-by. Peut-être sera-t-il définitivement enterré à la rentrée. Le tempo médiatique n'est pas celui de la survie du peuple.

Pour sauver ce qui peut l'être, Gérard-François Dumont préconise d'en revenir à l'universalité des allocations familiales et de déplafonner le quotient familial. Là aussi, l'idée va dans le bon sens, mais… les causes de cette baisse de la natalité ne sont-elles pas plus profondes ? La société tend à flatter les égoïsmes. Les mariages sont tardifs et fragiles. Les enfants sont considérés comme des poids, des entraves à la carrière. On regarde les familles nombreuses comme des productrices de carbone. C'est peut-être d'un changement de mentalité qu'il s'agit.

Le mauvais exemple japonais

Il y a enfin une dernière question, en embuscade derrière ce triste constat: nous prépare-t-on une nouvelle vague d'immigration massive pour « combler » le déficit de naissances françaises ? Ce n'est pas du tout impossible, et des politiciens cyniques pourraient fort bien renvoyer la balle aux Français mécontents : « Vous ne voulez pas d'immigrés, vous ne voulez pas d'enfants, mais vous voulez des retraites, comment voulez-vous qu'on fasse? »

Les Japonais, dont la population vieillit dans des proportions encore plus dramatiques, ont fait un autre choix: celui de préserver leur peuple et de robotiser ce qui peut l'être. Eux-mêmes sont en train d'ouvrir un peu plus les vannes de l'immigration car ils ne s'en sortent pas. C'est d’élan vital qu'il s'agit, en somme, et il est douteux qu'une poignée de mesures incitatives produise son effet dans l'intimité d'un peuple qui ne semble plus avoir envie de vivre. Gardons l'espérance - et l'oeil sur les chiffres.

Par Arnaud Florac le 2 août 2024

Boulevard Voltaire

mardi 30 juillet 2024

Le Festin des Dieux et non La Cène ? On nous prend pour des canards sauvages



Le directeur artistique de la cérémonie des JO, Thomas Jolly, l’assure : non, ce n’est pas du tout une parodie de La Cène à laquelle nous avons assisté vendredi soir. La preuve ? Apparaissait un Dionysos schtroumpfé en bleu (Philippe Katerine). Selon les médias, Thomas Jolly songeait plutôt au Festin des Dieux, de Jan Harmensz van Bijlert (1635). Non contents d’être paranoïaques, les chrétiens seraient incultes ? Et Françoise Degois, ancienne journaliste politique de France Inter, de demander à Marion Maréchal, aux évêques et à Mélenchon, de ravaler leur indignation.

Mais la dénégation de Thomas Jolly ne convainc pas. D’abord parce que Philippe Katerine n’est intervenu qu’à la toute fin, plus de 40 minutes après l’ouverture du tableau qui, par la disposition générale et la répartition des drag-queens, ne faisait penser qu’à La Cène. Ensuite parce que l’un des participants au show, le drag-queen Piche, a mentionné la Cène sur BFMTV, tout comme France TV sur X… avant de supprimer son tweet.

 

Un spectacle tel que celui du 26 juillet se construit sur des repères aisément identifiables. Le french cancan, le jeu vidéo Assassin’s Creed, la toile La Liberté guidant le peuple… étaient quelques-uns de ces repères. Il serait surprenant que Jolly ait choisi ce médiocre tableau du musée de Dijon, Le Festin des Dieux, que personne ne connaît, pour imaginer son tableau - alors que la Cène du Vinci fait partie de l’iconographie universellement connue. Là, tout le monde « a la rèf », comme on dit, depuis le triomphe mondial du roman complotiste de Dan Brown, The Da Vinci Code, et le succès de son adaptation cinématographique.

Une cible obsessionnelle

La Cène appartient en effet à la « culture populaire », comme écrit Le Parisien qui s’attache à relever les nombreuses occurrences du motif, dans tel épisode des Simpson, de Dr House, de South Park, etc. Il est parfois difficile de distinguer si l’allusion est purement iconographique ou tourne en dérision le récit testamentaire et ce qu’il signifie. Si l’on met de côté une publicité plus bête que méchante de Volkswagen (1998), La Cène a été dans quelques cas la cible obsessionnelle d’une intention blasphématoire qui ne se cachait pas:

  • En 1996, première déconstruction wokiste sous le titre Yo Mama’s Last Supper. Nue, la photographe jamaïcaine Renée Cox prend la place du Christ et le seul disciple blanc est… Judas.
  • En 2003, le photographe David Lachapelle donne une version hip-hop, « gangsta », de la Cène.
  • La même année, le photographe Tim White-Sobieski présente Jésus en femme, entourée d’enfants en treillis.
  • En 2005, la photographe Bettina Rheims s'y met à son tour pour la marque de mode Marithé + François Girbaud, avec des femmes pour jouer Jésus et les disciples. Un seul homme, Judas !
  • En 2017, c'est avec treize singes portant des masques de clown que le plasticien Philippe Pasqua reconstitue La Cène.

La cohérence dans la haine de soi

A défaut de créativité, il y a une cohérence. Disciples remplacés par des femmes, des enfants, des Noirs - tout sauf le mâle blanc judéo-chrétien. Que les rôles soient joués, en 2024, par des drag-queens, le plus mafflu d’entre eux figurant le Christ comme auréolé d’une hostie, est conforme au progressisme woke. Lorsque Thomas Jolly, théâtreux de gauche qui baigne dans cet univers mental, assure qu’il ne songeait pas à La Cène, il prend les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages. L'AGRIF ne s'y est pas trompée : elle « ira devant les tribunaux défendre le droit des Chrétiens au respect auquel chacun a droit »

L'ECLJ invite à signer une pétition adressée au CIO. La cérémonie d’ouverture des JO a tourné en dérision l’Ancien Régime avec l’évocation violente de la décapitation de Marie-Antoinette, moqué l’armée en mêlant Aya Nakamura à la Garde Républicaine... L’attaque contre le christianisme complète l'odieux puzzle.

Par Samuel Martin le 29 juillet 2024

Boulevard Voltaire


mercredi 24 juillet 2024

Une belle mystification



Bon. On ne va pas s’appesantir ce matin. 

Les dernières législatives ont été marquées par un rejet viscéral du macronisme au premier tour 13% des voix et au second, en léger mieux grâce aux arrangements avec l’ennemi d’hier le NFP: 15%. Mais le sens de ces élections était clairement halte au mépris et l’arrogance qui entraînent le pays par le fond. 

Or, à l’issue des magouilles arrangements et compromission en tout genre, le macronisme garde la main et la présidente macroniste de l’AN est réélue au perchoir. Au fond, rien ne change. Le vote populaire est balayé d’un revers de main. Ils se foutent du vote populaire, une fois de plus comme pour le référendum de 2005. 

On fait soi-disant appel aux urnes pour trancher dans le vif mais quand les Français ont mal voté, on se tape de leur vote, on en balaye les conséquences dans un éclat de rire. Excusez moi, j’écris mal car j’écris vite, je suis pressé ce matin. Dans les médias à la botte, radio télé et une partie de la presse, presque tout le monde est content! 

Le macronisme, condamné par les Français pour son culte autocratique et vaniteux sur fond d’effondrement général du pays (financier, sécuritaire, économique et social, diplomatique) est rayonnant ce matin et jubile. Parler de démocratie dans ces conditions est une imbécilité. On se moque des Français, cette fois encore, de manière trop flagrante, sans complexe, comme une bonne blague. 

Mais bien sûr! appelez donc au vote des Français pour la frime et ensuite, s’il ne vous convient pas, envoyez les paître (je reste poli, vous voyez) avec un grand bras d’honneur. Le mépris et l’arrogance sont les deux mamelles de la France politique comme dirait l’autre… 

Et vous ne voyez pas, vous ne sentez pas qu’un jour tout cela va se payer?

Par Maxime Tandonnet le 19 juillet 2024

Le blog de Maxime Tandonnet

LIBERTÉ D'EXPRESSION EN DANGER ? CLÉMENCE HOUDIAKOVA SORT LA SULFATEUSE

JO 2024 : l’ARMÉE de Terre sort les GROS moyens. Va + le 24 juillet 2024