samedi 30 avril 2022

Kim Jong-un promet de prendre des mesures décisives afin de parer à toute menace nucléaire contre la Corée du nord


Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a promis de prendre des mesures décisives et
 d' »écraser » toute puissance étrangère « hostile », quelques jours seulement après avoir déclaré que Pyongyang allait faire progresser son propre arsenal atomique « à la vitesse la plus rapide possible ».

« Afin d’écraser de manière préventive et complète toutes les actions menaçantes, y compris la menace nucléaire continue et aggravée des forces hostiles, si nécessaire, le Comité central du Parti maintiendra fermement la supériorité absolue de notre force révolutionnaire et la renforcera continuellement », a déclaré Kim, cité par l’agence d’État KCNA.

Par RT le 30 avril 2022

Présidentielle : l'escroquerie a encore fonctionné !

 

L'organigramme de Reconquête !

 

« La nuit du ramadan », sur France 2, ou l’étrange fascination du service public pour l’islam



« La nuit du ramadan », une émission de France 2 qui existe depuis 1991, était diffusée le 27 avril à 23 h 55 sur la chaîne publique. Elle a été initiée par le PDG d’Antenne 2 et FR3 Hervé Bourges. « Au menu de cette soirée : pour fêter la rupture du jeûne, un grand chef qui nous mitonnera des plats emblématiques, lance la présentatrice de l’émission Myriam Seurat. Des mamas algériennes, sénégalaises qui vont également nous dévoiler leurs petits secrets culinaires. Place aussi au partage, à la convivialité, à la fraternité, à la tolérance avec des témoignages très émouvants autour du ramadan ! » Il ne faut pas oublier à qui s'adresse cette émission, payée par le contribuable français : « Je salue les spectateurs qui chaque année sont nombreux au Maghreb : Salam à vous tous ! »

La soirée commence avec des chants en arabe et en français interprétés par l’artiste Djam. Le public, où l’on aperçoit quelques femmes voilées, frappe dans ses mains en rythme. Djam explique ensuite que le sens de ses chansons est de faire des liens entre la culture africaine et occidentale, puis la chanteuse Amina chante en malien… « C’est ça, la nuit du ramadan. C’est une émission qui est au carrefour de toutes les cultures ! » s’exclame, enthousiaste, la présentatrice.

Interrogeant l’islamologue Yannis Mahil, Myriam Seurat introduit la suite : « Nous allons nous pencher sur cette période de spiritualité et de recueillement qu’est le  pour les musulmans pratiquants. » Sur le même ton léger, l’islamologue raconte : « Le ramadan, c’est le nom d’un des mois lunaires, qui est considéré comme béni dans la tradition musulmane […]. Il revêt une importance […] en termes d’identité collective. C’est aussi une période pendant laquelle les mosquées sont pleines. Ça crée beaucoup de fraternité ! » La chanteuse Joyce Jonathan vient chanter une chanson sans rapport avec la choucroute au milieu de tout cela pour un mélange authentique des cultures, avant que Maxime, catholique pratiquant, et Myriam, son épouse musulmane pratiquante, nous racontent leur expérience enrichissante de couple mixte. Joyce Jonathan conclut : « C’est très beau : l’amour est plus fort que tout ! »

Il est frappant de voir que l’ tient une place plus importante dans le service public que le catholicisme, qui est pourtant la  qui a fait la France. Cette émission annuelle d’une heure et demie consacrée au  n’a pas son pareil avec le Carême. De nombreux médias se sentent contraints de couvrir le ramadan en France et plusieurs articles tournent autour du même thème. Le Monde du 2 avril publiait ainsi un article sur « Le ramadan en neuf questions »France 3 Régions effectue une série d’articles sur les bonnes œuvres effectuées par les musulmans pendant le ramadan, « moment de partage et d’entraide »

Sans compter les multiples articles de la presse locale qui couvrent les faits particuliers survenus pendant cette période : rupture du stock d’huile, manière avec laquelle les restaurateurs maghrébins vivent le ramadan, etc. 

Le Carême catholique n'a qu'à bien se tenir. À sa place, réduite au minimum.

Par Matthieu Chevallier le 29 avril 2022

vendredi 29 avril 2022

Victoire de Macron : les 10 commandements des médias, par Jean-Yves Le Gallou

 


1- Le duel Macron-Le Pen tu installeras

Dès le printemps 2021, le scénario de l’élection présidentielle de 2022 a été mis en place. Sur fond de gauche explosée et de LR divisé, les premiers sondages ont annoncé un duel Macron/Le Pen pour le second tour. Or les sondages ne sont pas des simples photographies, ce sont aussi des prophéties auto réalisatrices : si deux postulants sortent en tête on en parle, et en parlant on les conforte dans leur position dominante, et ainsi de suite. C’est le cercle vertueux de la notoriété. Et au cas particulier le schéma idéal pour la réélection de Macron… .

2- Les limites du politiquement correct tu imposeras

En principe les débats sont libres en France. En réalité il est seulement permis de débattre tranquillement à l’intérieur du cercle des convenances politiquement correctes. Si vous êtes pour la « transition énergétique », le progressisme sociétal, l’ouverture des frontières et le « vivre ensemble », tout ira bien pour vous : vous obtiendrez facilement la parole et vous serez interrogés courtoisement. Mais attention ! Toute tentation transgressive vous voudra invisibilisation ou diabolisation. Toute prise de parole dissidente ne pourra se faire que sur un fond d’hostilité dans le but de vous faire passer pour agressif. Avec le risque permanent d’être accusé de « dérapage ». Comme l’exprime François Bousquet : « Le vrai pouvoir, c’est la production de la parole autorisée. Il n’y en a pas d’autre. Cela s’appelle la fenêtre d’Overton. »

3- Du Covid tu parleras un peu, beaucoup, passionnément…

2000 morts (le nombre de décès journaliers en hiver), c’est de la statistique ! Mais cent morts dû au ou avec le Covid, cela émeut à coup de déclarations ministérielles, de Une du JT de 20 heures et de bandeau défilant sur les chaines en continu. Une vraie technique d’ahurissement monopolisant les conversations, soudant derrière le « chef de guerre » et marginalisant tout vrai discours politique. Avec la complicité des médias l’exécutif a calé les mesures sanitaires sur ses intérêts électoraux, en sidérant et en enfermant d’abord, en libérant ensuite à deux mois de l’échéance électorale.

 4- Zemmour tu diaboliseras

A l’automne, Eric Zemmour est entré dans ce dispositif comme un chien dans un jeu de quilles. Avec la ferme volonté d’inviter dans la campagne les thèmes de la survie de la France et des mesures à prendre face au Grand Remplacement et au Grand Déclassement. Après une entrée en fanfare et en seulement quelques semaines les médias sont passés du léchage au lâchage puis au lynchage. A chaque fois qu’il approchait les 15% dans les sondages, Zemmour était victime d’un intense bombardement médiatique : en octobre/ novembre pour sa prétendue misogynie et son pétainisme supposé, en janvier pour une cabale autour du handicap, fin février pour un procès en poutinophilie et en inhumanité.

5- Marine Le Pen tu ménageras (provisoirement…)

La présence de Zemmour a servi à Marine Le Pen de paratonnerre : puisqu’il y avait plus méchant qu’elle on pouvait expliquer qu’elle avait changé, de style, d’idées, de comportement (y compris en « Une » de VSD) et lui permettre de faire campagne tranquillement pendant que les milices violentes d’extrême gauche s’acharnaient sur Zemmour, sous l’œil attentif de la caste journalistique.

6- Le thème du pouvoir d’achat tu imposeras

Très vite, il est apparu nécessaire d’évacuer les thèmes civilisationnels et identitaires de même que celui du Grand Déclassement (industriel, éducatif, stratégique) : trop dangereux, pire trop politique. Et c’est ainsi qu’avec l’aide des sondeurs, le thème du pouvoir d’achat a été imposé dans la campagne. Facile pour le pouvoir d’achat de sortir en tête des préoccupations des Français : ce n’est pas clivant (cela ne mange pas de pain, si l’on peut dire…) et cela concerne tout le monde, depuis le gilet jaune qui doit renoncer à un plein d’essence jusqu’au communicant qui doit se priver de sa deuxième Rolex. C’est ainsi qu’à partir de janvier tous les débats électoraux tournent autour de cette question : les trois M – Macron, Mélenchon et Marine – sortant le chéquier plus vite que leur ombre. Sans que jamais un journaliste ( ?) ne s’avise de poser la question suivante : « comment financez-vous cela ? » Alors que quiconque s’aventure à parler de protectionnisme, de contrôle de l’immigration ou de vraies mesures sécuritaires se heurte à une rafale d’objections.

7- Macron tu ne questionneras pas

Après 5 ans de pouvoir les Français étaient en droit d’attendre un débat sur le bilan d’Emmanuel Macron. Mais le candidat sortant a choisi une stratégie d’évitement en utilisant le Covid jusqu’à mi-février puis la guerre russo-ukrainienne lorsqu’elle survint. Les médias se sont prêtés à ce sujet en étant monothématiques, sinon obsessionnels. Et en se gardant d’aborder les sujets qui fâchent : la dette, le déficit commercial astronomique, les scandales (Mac Kinsey, Alstom, etc.), l’insécurité, l’immigration hors de contrôle. Et le moins qu’on puisse dire c’est que lors des rares fois où Macron fut face à des journalistes ceux-ci se gardèrent bien d’être incisifs.

8- Macron tu protègeras

Les médias sont même allés plus loin. Ils ont considéré toute attaque un peu vive de Macron comme un « dérapage ». A l’issue de son meeting de Villepinte (novembre), Éric Zemmour fut accusé « d’attaques d’une rare violence » ‪pour avoir qualifié, Macron de « mannequin de plastique », de « masque sans visage », d’ »automate dans un labyrinthe sans fin » et d’ »adolescent qui se cherche » ». Et le succès de son rassemblement au Trocadéro (mars) fut médiatiquement occulté par quelques cris de « Macron assassin » lancés par des militants (légitimement) indignés par sa politique sécuritaire.

9- La guerre d’Ukraine tu exploiteras

Le 24 février, la Russie envahit l’Ukraine et l’épidémie de Covid disparaît des écrans. La guerre russo-ukrainienne porte le « chef de guerre » Macron au pinacle et place la campagne entre parenthèses. On n’en parle plus et quand un candidat est invité dans un média c’est pour être interrogé sur l’Ukraine sachant qu’une seule position est permise: la reprise du point de vue de l’OTAN et des éléments de langage du gouvernement ukrainien. A ce petit jeu le maintien d’un peu de dignité gaulliste coûtera cher à Éric Zemmour qui décrochera dans les sondages avant d’être frappé par le « vote utile ». Bien sûr, la guerre est un grand malheur mais pas pour ses grands profiteurs, y compris électoraux.

10- Marine Le Pen tu rediaboliseras

Si l’on pouvait encore nourrir un doute sur l’existence d’une véritable stratégie de campagne de la part des médias, ce qui s’est passé pour le second tour le dissiperait. Avant le 10 avril Marine Le Pen est une «  candidate qui a changé », « sensible aux préoccupations des Français et à la question de leur pouvoir d’achat », «  qui mène une belle campagne » et pour laquelle somme toute on peut voter. Tout change au soir du 10 avril. La diabolisation revient : au petit trot d’abord, au galop ensuite. La seule nouveauté c’est que l’élément diabolisateur n’est pas Pétain mais Poutine, le «  nouvel Hitler », il est vrai. Oubliés avant le premier tour le prêt russe accordé au Rassemblement national et la poignée de main de la candidate avec le président russe sont à la une. Dès lors rien n’est épargné à la «  candidate d’extrême droite » dont les propositions sont désormais disséquées. Lors du débat du 20 avril des armées de «  fact checkers » traquent la moindre imprécision de Marine Le Pen tandis que les gros bobards (sur les travailleurs frontaliers par exemple) et les gros nanards du président sortant passent chrême. Les médias sont univoques. Au fait comment appelle-t-on un pays où lors d’une élection TOUS les journaux donnent la même consigne de vote?

Conclusion : post démocratie et société de propagande

Bien sûr cette description sombre de la pensée unique médiatique n’exclut pas de petits coins de ciel bleu : des journalistes s’efforçant à un minimum d’objectivité et des débats parfois ouverts sur certaines chaînes d’info en continu. Mais pour une élection présidentielle à forte participation électorale l’essentiel se joue ailleurs : sur les grands médias, les médias de grand chemin, TF1, France2, France3, M6, dont l’ensemble des JT touchent 16 millions de spectateurs. Des spectateurs-électeurs par ailleurs conditionnés par des publicités, des feuilletons et des séries d’inspiration progressiste, sinon wokiste…

Nous vivons en post-démocratie, dans une société de propagande où l’appareil de contrôle sur les esprits n’a jamais été aussi puissant. On peut douter dans ces conditions de la possibilité d’un quelconque réel changement par les urnes tant il y a une maîtrise du calendrier et des sujets de l’élection, par les grands médias et les organes de communication. Comme l’a exprimé, le 2 avril 2022, l’hespérialiste David Engels au IXe colloque de l’Institut Iliade : « Ne nous trompons pas : ce n’est pas par le biais de processus démocratiques conventionnels que nous obtiendrons la victoire […] parce que l’ensemble du système politique actuel, malgré le pluralisme formel, est si unilatéralement dominé par le libéral-gauchisme qu’il rend une victoire électorale globale de la “droite” impossible dans les faits et ne peut donc être qualifié de démocratique que dans une mesure limitée. Qu’il s’agisse de l’orientation gauchiste des médias, de l’école, de l’université, du monde professionnel, des institutions de l’État ou des fonctions politiques : partout, la synchronisation idéologique est telle que seules des infimes nuances de gauchisme semblent être tolérées, tandis que tout mouvement patriotique culturel est soit étouffé, soit désintégré de l’intérieur, soit discrédité ou éradiqué. »

Par Jean-Yves LeGallou le 24 avril 2022

Les cinq batailles perdues du chevènementisme



« Refondation Républicaine », c’est donc le nom de la dernière loge en date du chevènementisme lancée ce mercredi. À 83 ans, l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a ainsi matérialisé son ralliement à la macronie néo-libérale, libertaire et atlantiste. Belle fin de parcours pour un vieux tromblon qui n’aura cessé de vouloir incarner la « gauche républicaine »  ou le « citoyennisme des deux rives ».

Des représentants qui vont à la soupe

D’ailleurs, Jean-Pierre Chevènement n’est pas le seul à aller bouffer au râtelier du macronisme triomphant. Le dernier représentant notable de la gauche républicaine, l’infatigable Manuel Valls, se noyant petit à petit dans le pathétique du représentant placier cherchant désespérément à mettre le pied dans la porte du vainqueur du moment. Manuel Valls n’a aucun métier, ne sait rien faire de ses petits doidoigts à part de la politique et serait capable de taper l’incruste dans votre plumard si vous étiez un responsable politique quelconque. Sur le site de Pôle Emploi, ce métier n’a point de code ROME alors qu’il est pourtant le plus vieux du monde !

Le chevènementisme et la « gauche républicaine » finissent donc dans le pathétique en ce qui concerne ses représentants. C’est la première défaite du chevènementisme.

Une idéologie très affaiblie

Mais au niveau idéologique, la gauche républicaine est également un naufrage total.

Car la gauche n’a jamais été aussi « woke ». Le « Chev » rêvait de la « replacer dans giron républicain », or la gauche française a désormais comme superstar Sandrine Rousseau ! Bravo !

L’ « assimilation » des populations immigrées par la politique de la main tendue, et la valorisation du mérite républicain, qui constituaient l’alpha et l’oméga de la pensée chevènementiste, se sont également pris la réalité quotidienne sur le coin de la gueule. Jamais les millions d’immigrés qui enrichissent nos banlieues ne s’assimileront et, nul besoin d’être un lecteur de Houellebecq, pour comprendre, qu’à terme, c’est plutôt nous qui devrons nous assimiler. De guerre lasse, comme le fait François, le héros de Soumission. Car le mérite républicain est petit à petit grand remplacé par le zèle islamique.

La mystique républicaine ne fait plus rêver à l’âge identitaire

Le chevènementisme est mort, mais à travers lui c’est également toute la mystique républicano-française qui s’est fracassée sur le mur du réel. Ce qui constitue une nation, ce n’est pas parler la même langue, ni appartenir à un groupe ethnographique commun, c’est « avoir fait de grandes choses ensemble et vouloir en faire encore » disait Ernest Renan. Ah bah oui, tout cela marche plus ou moins bien avec un paysan du Morvan et un ouvrier lensois. Avec Muhammad et Boubakar, en revanche, la théorie est déjà beaucoup plus théorique. La République a voulu déraciner sa population pour créer un « homo francus » de Dunkerque à Nice, elle finira déracinée des quartiers nord de Marseille à la Seine Saint-Denis ! A force de niveler les Français, d’annihiler toute forme de culture locale, de langues régionales pour créer un creuset républicain anonyme, la République a désincarné la France.

Car le jacobinisme ce n’est qu’un mondialisme à l’échelle française. Un mondialisme sans la carte flying blue d’Air France ! Or, aujourd’hui, les descendants des paysans bretons partis à Paris au début du XXè siècle ne rêvent que d’une chose : revenir dans le pays de leurs grands-parents pour tenir une ferme bio avec un four à pain. Et mettre leurs gosses dans des classes en breton ! Dans ce grand mouvement historique de « retour de l’identité », la République n’a rien d’autre à offrir que la lecture de Victor Hugo, des vagues souvenirs de l’épopée napoléonienne et des cartes réduc’ chez Leclerc. Regardez vos gamins, ils se sont recréé des identités à partir des réseaux sociaux. Sexuelles ou religieuses mais des identités quand même. Et le creuset républicain « désidentitaire » par nature, n’a pas les armes pour lutter contre cela. La République ne veut pas entendre parler de « distinction » entre les citoyens, mais aujourd’hui il y a des milliers de « distinctions » attirantes sur le marché. Dans le sous-rayon des identités sexuelles on en crée même chaque jour !

Les indépendantismes régionaux veulent prendre leur revanche

La quatrième défaite du chevènementisme concerne sa vision jacobine de la France. Chevènement, quand il était ministre de l’Intérieur, a longuement combattu les nationalistes corses : ils ont aujourd’hui trois députés à l’Assemblée nationale française, ont tous les pouvoirs sur l’île et le gouvernement de l’Etat français assassinu qu’il soutient leur a prévu un large statut d’autonomie. Bravu !

Ah mais au-delà de la Corse, le jacobinisme français a partout du plomb dans l’aile : le 8 avril, le conseil régional de Bretagne a voté la demande d’un statut d’autonomie législatif et fiscal à Paris. A l’unanimité. PS, LR, LREM, PCF – à l’exception notable du RN. Et, dans la foulée, la Guyane a fait de même !

En 1998, l’ARB (l’Armée Révolutionnaire Bretonne) plastiquait la mairie de Belfort dont le maire était Jean-Pierre Chevènement. 25 ans plus tard, le groupe LREM au conseil régional de Bretagne, groupe soutenu par Chevènement Jean-Pierre réclame l’autonomie de la Bretagne. Brav ! (en breton cette fois)

Marine Le Pen, dernière représentante du chevènementisme ?

Et pour bien enterrer le cadavre de la gauche républicaine et jacobine à coups de pelle, notons que les grands principes de ce courant de pensée se sont incarnés dernièrement en… Marine Le Pen. Regardez bien son républicanisme assimilationniste et jacobin : c’est du Chevènement tout craché ! Cette appropriation du chevènementisme par le lepenisme constitue la dernière défaite de Jean-Pierre Chevènement.

Défaite politique, défaite idéologique, défaite complète.

Par Maël Pellan le 28 avril 2022

Causeur


La libération de Twitter affole les flics de la pensée

 

Panique chez les censeurs ! La décision d’Elon Musk de libérer Twitter affole les gardiens du politiquement correct, les « modérateurs » et autres donneurs de leçons. 

Le milliardaire américain, qui vient de racheter ce réseau social pour 44 milliards de dollars, a expliqué sa politique : « La liberté d’expression est le ciment d’une démocratie fonctionnelle, et Twitter est une agora digitale où sont débattus les sujets vitaux pour l’avenir de l’humanité ». Ce vent de liberté, venu des Etats-Unis, aurait dû être salué par tous comme une délivrance. L’absence de débats n’a-t-elle pas été étouffante lors de la campagne présidentielle? Faudrait-il se satisfaire des seules influences américaines du wokisme et de la victimisation des minorités, qui prétendent s’imposer en terrain conquis ? Pourtant, à entendre la pensée dominante, cette annonce de Musk est vue comme une menace. 

« Il y a quelque chose de liberticide dans une liberté totale », a commenté ce mercredi (Europe 1) Raphaël Enthoven. Le penseur labellisé avait déjà été en pointe pour soutenir la politique sanitaire du gouvernement, ses atteintes aux libertés, ses confinements, ses vaccinations pour tous, ses discriminations entre citoyens. Depuis, la propagande hygiéniste s’est fermée à la critique au nom de certitudes imperméables aux faits. Pour les gardes-chiourmes de la pensée obligée, il n’existe aucune alternative au narratif officiel, sauf à être accusé de complotisme  ou d’obscurantisme.

Apparaît en fait un système usurpé : fragile, il redoute la contradiction. La diabolisation du contradicteur et l’insulte du récalcitrant sont les ressorts d’un pouvoir qui ne supporte pas la contestation. L’accusation en extrême droitisme, qui a servi à écarter la contestation des classes moyennes au profit de la réélection d’Emmanuel Macron, fait partie du bourrage de crâne. Il n’est donc pas surprenant que la maréchaussée, qui veille à la propreté des idées, voit d’un mauvais œil une libération de Twitter. 

L’Union européenne s’est empressée de faire savoir que Musk aura à se plier à ses règles (le Digital Service Act) qui obligent les Gafam à retirer de leurs sites les contenus illicites. Il va sans dire que ces textes devront s’imposer, comme s’imposent les lois qui protègent les plus faibles, qui interdisent les appels à la violence, au meurtre, au racisme ou les intrusions dans la vie privée. Il n’a jamais été soutenu qu’une totale liberté de tout dire était souhaitable. Mais rien n’est plus contestable que les prétentions de la législation française et des lyncheurs professionnels à traquer les « propos haineux » ou les « fake news » : ils ne répondent qu’à des définitions subjectives et à des volontés supérieures de faire taire. 

Comme le remarque le géographe Christophe Guilluy (Le Figaro, mardi) : « Si demain le dalaï-lama se présentait avec un programme souverainiste, il serait aussitôt fascisé (…) ». Musk veut délivrer les gens libres des muselières et des oeillières : seuls les flics de la pensée l’accusent du pire.

Par Ivan Rioufol le 27 avril 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

Pourquoi je serai plus utile hors de RECONQUETE ! Jean Messiha sur Cnews le 28 avril 2022

Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°660 du 29 avril 2022


jeudi 28 avril 2022

Campagne présidentielle : ces jeunes espoirs qui se sont levés à droite



À moins de deux mois des élections législatives, les partis de droite ont encore une carte à jouer, et pas des moindres. Il s’agit pour eux de créer une véritable opposition au président de la République nouvellement reconduit, via les députés qu’ils réussiront à faire élire à l’Assemblée nationale. Un défi majeur, mais qui semble réalisable si l’on considère le travail accompli par le Rassemblement national et Reconquête au cours de ces derniers mois.

La campagne présidentielle qui a pris fin ce week-end, si elle ne s’est pas soldée par la victoire tant espérée par la droite française, ne saurait en effet être considérée comme un échec. Tout d’abord, bien sûr, au regard du score historique obtenu par le Rassemblement national, dont la montée spectaculaire, ces dernières années, n’est plus à prouver. Un second aspect positif vient couronner cette campagne, et il concerne les acteurs des deux principaux partis de droite, plus précisément leurs jeunes militants.

Côté RN, c’est Jordan Bardella qui s’est largement fait remarquer au cours de la campagne, enchaînant les interviews à succès, clouant le bec à ses adversaires politiques, portant fièrement les couleurs d’un parti qu’on aurait pu penser réservé à une catégorie de personnes plus âgées. Il faut dire que le jeune soutien de Marine Le Pen, âgé de seulement 26 ans, compte déjà dix années d’engagement politique à son actif. Membre du Front national dès l’âge de 16 ans, il devient porte-parole du parti en 2017, puis député européen en 2019, alors âgé de 23 ans. Il est aujourd’hui président du Rassemblement national par intérim. Un atout non négligeable pour le parti de Marine Le Pen, qui témoigne de plus d’une excellente connaissance du terrain puisqu’il a grandi à Drancy (Seine-Saint-Denis), entre trafics de drogue et fillettes voilées, comme il le raconte lui-même.

Côté Reconquête, c’est un autre jeune, Stanislas Rigault, qui fait parler de lui. L’engagement de ce militant n’est pas moindre non plus. En 2019, il lance L’Étudiant libre, un mensuel conservateur. À l'époque, Boulevard Voltaire l'avait d'ailleurs interwievé. Début 2021, il lance Génération Z, un mouvement de jeunes destiné à soutenir la potentielle candidature d’Éric Zemmour pour la présidentielle 2022. Quelques mois plus tard, il devient porte-parole du parti Reconquête, créant avec des milliers de jeunes une dynamique inégalée autour de son candidat.

Deux jeunes espoirs, donc, qui témoignent que la droite nationale n’est pas près de mourir.

La question qui se pose désormais est celle de l’avenir de ces deux partis, dont beaucoup peinent à distinguer les véritables divergences. Il semblerait pourtant qu’elles soient bien présentes, si l’on en croit le refus catégorique du Rassemblement national à créer une alliance avec Reconquête pour les élections législatives. Toutefois, au cœur même de cette réconciliation apparemment impossible, une ouverture semble présager d’un potentiel rapprochement, et cela… via les jeunes. RMC rapporte en effet que le RN serait disposé à ne pas présenter de concurrent pour les législatives face à quatre membres de Reconquête, dont Stanislas Rigault. Une reconnaissance de taille, couplée à une admiration que certains membres du RN ne cherchent pas à cacher. Dénis Cieslik, porte-parole de Reconquête, et âgé de seulement 26 ans, fait lui aussi partie des quatre personnalités retenues par le RN pour les législatives.

Ce premier pas du Rassemblement national en faveur de Reconquête laisse penser qu’il incombera désormais aux jeunes d’écrire l’Histoire. L’avenir de leur parti, et plus largement de la droite, est entre leurs mains.

Par Marie-Camille Le Conte le 27 avril 2022

Boulevard Voltaire



Analyse des résultats de la présidentielle et perspectives , Marion Maréchal sur Paris Première le 27 avril 2022

 

70 % des Français de droite favorables à une alliance pour les élections législatives



Moins d’une semaine après le second tour de l’élection présidentielle, la course pour les élections législatives est lancée. Face aux blocs macroniste et mélenchoniste, Éric Zemmour a appelé à une « grande coalition des droites et de tous les patriotes » pour le scrutin du 12 et 19 juin prochain. Il tend la main au Rassemblement national de Marine Le Pen, aux LR « qui refusent le macronisme » et à Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan. Pour l’heure, les signes émanant du RN ne vont pas de ce sens. Le député Sébastien Chenu a même affirmé que son parti présentera un candidat face à Éric Zemmour s’il se présente aux législatives. 

Si les membres actifs de ces législatives se déchirent, les électeurs, eux, ont fait leur choix. Après une semaine de discussions – ou de non-discussion – Valeurs actuelles révèle un sondage exclusif. L’enquête, menée par l’institut Ifop du 26 au 27 avril (261 “Français de droite” issus d’un échantillon de 1 008 personnes), montre qu’une majorité des électeurs de droite souhaitent une alliance législative entre les différents partis qui composent cette partie de l’échiquier politique. 70 % des Français de droite se positionnent en faveur d’une union des droites. Sans surprise, les électeurs d’Éric Zemmour plaident très majoritairement pour une alliance avec les autres partis, à 91 %. Les partisans de Marine Le Pen (75 %) sont, eux aussi, majoritairement favorables à la proposition. Du côté du Rassemblement national, trois quart (75 %) des sympathisants sont en faveur d’un accord. Plus surprenant, bien que réel, 43 % des électeurs Les Républicains affirment être en accord avec cette idée d’alliance.

Une difficile alliance

Il y a encore quelques jours, les cadres du RN assuraient que le parti présenterait bien 577 candidats dans autant de circonscriptions. Dimanche, Jordan Bardella a ouvert la porte aux « gens issus de l’extérieur du RN, qui seront amenés à bénéficier de notre soutien ». Comprenez des membres de Reconquête !, de Debout la France et d’ailleurs. Les profils de Guillaume Peltier et de Stanislas Rigault sont particulièrement appréciés en interne. À l’inverse, les “transfuges”, ceux qui ont rejoint Éric Zemmour en début d’année, ne seront pas reçus avec de grands sourires. « Pour ceux qui sont partis, c’est un aller sans retour », prévenait Marine Le Pen, en privé, début février. Ce casse-tête-là ne devrait pas avoir lieu : les “infréquentables” Stéphane Ravier, Jérôme Rivière, Gilbert Collard et Nicolas Bay, déjà pris par d’autres mandats, ne seront vraisemblablement pas au rendez-vous des législatives.

La semaine dernière, l’entourage d’Éric Zemmour s’est penché sur la carte électorale du premier tour de la présidentielle et en a tiré l’analyse suivante : seule, Marine Le Pen arrive en tête dans 179 circonscriptions ; en cumulant son score avec celui d’Éric Zemmour, les candidats communs RN-Reconquête ! arriveraient en tête dans 379 circonscriptions. « Si on s’allie, nous pouvons espérer 150 députés, mais si elle refuse, nous en aurons seulement 35 pour les deux partis », défend un cadre zemmourien. En pleine soirée du second tour, Guillaume Peltier a sorti d’autres chiffres de sa besace dans Le Parisien : « À quelques semaines du troisième tour des élections législatives, la coalition organisée autour d’Emmanuel Macron, c’est 11 300 000 voix. La coalition organisée autour de Jean-Luc Mélenchon, c’est 11 200 000 voix. Et la coalition que nous appelons de nos vœux, additionnant les forces de Marine Le Pen, d’Éric Zemmour, de Nicolas Dupont-Aignan et des Républicains sincères qui refusent la soumission au macronisme, c’est 12 540 000 voix. » L’objectif : empêcher les divisions pour éviter une majorité de godillots pour Emmanuel Macron ou une cohabitation avec Jean-Luc Mélenchon.

Par Jules Torres le 28 avril 2022

Valeurs actuelles

mercredi 27 avril 2022

Pour l'union des patriotes



Pour une personne comme moi qui lors des trente dernières années a milité pour qu'enfin la France puisse être gouverné par une coalition de l'ensemble des mouvements et partis politiques qui se situent à droite de l'échiquier politique français ( au RPR de1994 à 1997, FN puis RN de 1997 à 2020 et  Reconquête depuis 2021) la réélection dimanche dernier d'Emmanuel Macron est une véritable catastrophe. 

J'avais espéré un sursaut des électeurs et électrices français pour ces élections présidentielles de 2022, j'ai soutenu ardemment Eric Zemmour et je reste son soutien car il  avait enfin réussit à reprendre en main le fabuleux flambeau de la droite patriote , celle qui me fait espérer un avenir pour notre pays loin du machin-truc-chose qu'est l'Union européenne et de la décadance certaine avec cinq années supplémentaires de macronite aigue. 

Malheureusement, les faits sont ce qu'ils sont: le mépris et l'arrogance semblent plaire puisque les Français ont préféré réelire monsieur Macron à 58, 5 % contre 41, 5 % à Marine Le Pen. Certes il y a un différenciel de  5 481 881 voix en faveur du Président de la République. On pourrait clairement s'en tenir là et constater qu'une fois de plus la photo finale détermine le tout.

Seulement c'est oublier les résultats définitifs du second tour de dimanche dernier que l'on peut retrouver sur de nombreux sites dont celui du Ministère de l'Intérieur. 

Il est intéressant de souligner le chiffre terrible de l'abstention puisque il s'éléve à 13 656 109 personnes soit 28, 01 % des inscrits ainsi que le vote non exprimé (le vote blanc et nul) : 3 018 990 voix.

Pour les futures élections législatives de juin il est nécessaire que la droite française puise dans cet énorme puit et essaie de décider ces millions de votants potentiels à se déplacer aux urnes et à la choisir plutôt que de faire le choix d'une nouvelle majorité macronisante et totalement dépourvue de liberté de choix.

La gauche, son extrème (Jean-Luc Mélenchon et ses amis communautaristes et islamo-gauchistes pour ne pas le nommer) et les autres militants de l'anti-France d'EELV vont probablement se retrouver pour tenter le truc de la cohabitation créolisée et complètement folle qu'ils espèrent. 

Il ne faut pas leur laisser le terrain libre !

Ces derniers jours les vice-présidents de Reconquête ! ont publié un appel pour que les formations de droite s'organisent en coalition afin de faire gagner la majorité des Français contre ce que nous prévoit Macron et ses amis. 

Hélas, les cadres RN qui doivent estimer que les plus de 13 millions de voix obtenues par Marine Le Pen leur appartiennent exclusivement ont choisis - pour le moment- soit d'ignorer l'appel, soit de s'en prendre cruement à Eric Zemmour et aux personnalités qui l'ont rejoint durant cette campagne électorale. 

Le fonctionnement de leur boutique semble plus les intéresser que le devenir de la France !

C'est malheureux mais d'avoir longtemps partager les décisions et les non-décisions des cadres de ce  mouvement je pense que c'est la réalité. 

Toutefois j'estime tout de même que l'union des patriotes -si ce n'est celle des partis et mouvements qui au final ne sont que des outils- est plus que nécessaire et je ne désespère pas que les militants sincères des différantes "familles" de cette droite patriote puisse faire une pression telle que l'union s'impose d'elle même.

Aujourd'hui, Eric Zemmour, annonce que Reconquête ! ne présentera pas de candidats face à Marine Le Pen, Eric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan, ou l'union en acte !

Qu'en pense les Français ?

BH



mardi 26 avril 2022

Marion Maréchal, dernier recours d’une union des patriotes


 réussira-t-elle à recoudre la robe déchirée de la droite nationale ? La nièce de Marine Le Pen, qui reste une figure d’espoir pour la droite patriote, est incontestablement la mieux placée pour réussir cette tâche. Mais le défi est désormais considérable tant les coups échangés entre les deux camps ont été rudes pendant et après cette campagne présidentielle. Ce 26 avril, sur RTL, Marion Maréchal, désormais vice-présidente de Reconquête, a multiplié les signes d’apaisement. Non, Reconquête ne veut pas piloter un éventuel mouvement commun avec le RN si jamais un accord se dégageait : l’influence dépendrait bien-sûr « du poids électoral de chacun », explique-t-elle. « Personne n’a contesté cela, personne n’a dit le contraire ». Cela va tout de même mieux en le disant…

Car certes, Reconquête a des éléments à faire valoir auprès de Marine Le Pen pour peser dans la négociation avant l’attribution des circonscriptions pour les législatives. Les 7,1 % d’Eric Zemmour en national, ces endroits où le candidat polémiste est arrivé loin devant Le Pen au premier tour comme à Versailles (18,48 % des voix pour Eric Zemmour contre 8,59 % pour Marine Le Pen), ses cadres nombreux et expérimentés, la masse ultra enthousiaste et mobilisée de ses jeunes militants, sans parler de ses moyens financiers et de son talent oratoire. Enfin, il y a ces projections signées du sondeur Louis Harris : avec une alliance Reconquête-RN-Debout la France, les patriotes feraient entrer à l’Assemblée de 117 à 147 députés, selon un sondage Harris Interactive pour Challenges.

Sans alliance, le  n’obtient plus que 75 à 105 sièges au Palais Bourbon. À ces arguments, il faut ajouter l’intérêt de la France qui se portera mieux avec 147 députés patriotes qu’avec 75… Car si la France Insoumise parvient, elle, à nouer des alliances à gauche avec le PC, le PS et les Verts, elle obtiendra entre 73 et 93 sièges. LFI et ses alliés ont donc de fortes chances de parvenir devant un Rassemblement national isolé. L’arithmétique électorale commande l’alliance Reconquête-RN mais voilà, la politique n’est pas affaire d’arithmétique. En tous cas pas seulement.

En insistant au soir du deuxième tour sur le huitième échec de la famille Le Pen, Zemmour a braqué, peut-être définitivement cette fois, les dirigeants du  dont les plaies restent à vif après les attaques très dures de la campagne et la série des ralliements.

« Si on fait l’archéologie des petites phrases blessantes pendant la campagne, on ne va pas s’en sortir », lance Marion Maréchal à RTL en soulignant le mérite de Jean-Marie et de Marine Le Pen dans la poursuite du combat national. L’ancienne député du Vaucluse fait ce qu’elle peut pour raccommoder mais la déchirure reste. Et des cadres pestent jusque dans l’entourage de Zemmour. « Cette intervention (de dimanche soir, ndlr), Eric l’a préparée tout seul, personne de l’avait relue : c’est un discours de commentateur, pas d’homme politique. Ce propos handicape les projets ». Les personnalités de Reconquête ont découvert ce texte mi-claque, mi-main tendue, alors qu’ils étaient sur les plateaux de télévision. En attendant, Reconquête est en retard dans la sélection des investitures pour les législatives, une lourde tâche. Et les jeunes troupes du mouvement, chauffées à blanc durant la campagne, sont en roue libre. « Un vrai gâchis », dit notre dirigeant.

Là encore, Marion Maréchal incarne un dernier espoir : elle pourrait décrocher quelques accords locaux, à défaut d’accords d’appareils improbables. C’est bien peu. Et elle-même ne sait pas encore quel rôle elle souhaite jouer durant les prochaines échéances : candidate ou non ? Une chose est sûre : les deux familles RN et Reconquête doivent pourtant se rapprocher : la France en a besoin.

Par Marc Baudriller le 26 avril 2022

Le matraquage médiatique, vainqueur de la présidentielle


Vous aimez le passe vaccinal, les parcs d’éoliennes, les féministes voilées, les sermons des people ? Vous allez être comblés : vous venez d’en reprendre pour cinq ans. Le Système a su se maintenir en place, grâce à un toujours efficace « front républicain ». Je ne peux cacher une certaine déception au vu des résultats. Je m‘étais pris à espérer, idéalement il est vrai, une résistance des électeurs face à l’indécent bourrage de crâne de ces dernières semaines. Mais le matraquage contre le péril « d’extrême droite », repris par la totalité des médias et des pouvoirs en place, a fait son œuvre. La propagande a été plus forte que l’analyse des colères françaises, qui ne se rattachent en rien aux caricatures « fascistes » qui en sont faites par les gardes-chiourmes de la caste. Emmanuel Macron a été brillamment réélu  dimanche soir (avec 58,5% des suffrages contre 41,50 % à Marine Le Pen) en bénéficiant à 40% d’un vote de rejet de son adversaire. 

42% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon se sont reportés sur le président sortant, contre 17% qui ont choisi Le Pen. Le choix de Macron d’esquiver les débats et de diaboliser l’adversaire a été une stratégie payante. Marine Le Pen a subi une défaite cuisante, même si elle a amélioré son score de plus de 2,5 millions de voix par rapport à 2017. Au moins peut-elle se réjouir de n’avoir pas à gérer les périodes tendues qui s’annoncent avec une hausse de l’inflation, de l’endettement et de la vulnérabilité plus générale du pays. Macron va avoir à assumer lui-même les conséquences de ses politiques. Il s’est d’ailleurs gardé hier soir, à raison, de tout triomphalisme affiché.

Reste que si le scrutin est sans appel et que Macron a toutes les raisons de se satisfaire de la prouesse de sa réélection, la photographie politique n’en est pas moins voilée. La frustration qui est la mienne devant des débats confisqués et des interdits de penser me semble être commune à beaucoup d’électeurs. Il leur est répété, sondages à l’appui, que la société aurait viré à droite. 

Or c’est la gauche mélenchoniste et islamo-gauchiste qui, pour partie, a favorisé également l’élection de Macron, soutenu par la presse moutonnière. Le président, qui avait reçu le soutien de la Grande mosquée de Paris et du Rassemblement des musulmans de France, a fait de très bons scores dans des villes de la « diversité » : 75% aux Mureaux, 70% à Grigny, 74% à Trappes. S’il recueille au total 18,7 millions de voix contre 13,2 millions à Le Pen, la somme des absentions et des votes blancs et nuls atteint 16,6 millions d’électeurs (13,6 millions d’abstentions, 3 millions de blancs et nuls). Quand autant de citoyens ne veulent plus jouer le jeu de la démocratie, c’est que celle-ci ne fonctionne plus correctement. De fait, l’imposition d’un discours unique ne peut qu’assommer, un temps seulement, l’électeur incertain. Cette situation ne peut perdurer sans risque d’explosions insurrectionnelles.  

Hier soir, Macron a promis « l’invention collective d’une méthode refondée ». Vous aimez aussi les mots creux ? Vous allez être servis.

Par Ivan Rioufol le 25 avril 2022