jeudi 30 juin 2022

Quand la NUPES, plus vraie que nature, crache sur la douleur d’un vieil homme




Après deux jours passés dans le cadre prestigieux de notre Assemblée nationale, la nouvelle  se révèle telle qu’en elle-même : cruelle, manipulatrice, malotrue, éructante et débraillée, menteuse et prête à toutes les bassesses pour raccommoder un cordon sanitaire usé jusqu’au dernier fil.

Les images se succèdent et se ressemblent. Ce 29 juin, le jeune député LFI Louis Boyard, 21 ans, explique pourquoi il a refusé de serrer la main du député RN et ancien journaliste Philippe Ballard à la tribune de l’Assemblée, alors que le benjamin des élus surveillait le vote. « Actuellement, nous sommes dans un contexte de pandémie et que donc il faut prendre ses précautions, commence cet esprit délicat. Une pandémie de racisme, une pandémie d’antisémitisme, une pandémie d’islamophobie. » On ne se donnera pas la peine de réfuter des propos aussi subtils. Et, donc, il appelle les Français, et particulièrement le président de la République et ses amis, « à ne pas serrer la main » de ces élus du peuple, comme lui, qui ne lui conviennent pas. Ce grand professeur de démocratie tente de réveiller les mânes de  et de Simone Veil et en appelle « au respect des principes » ! On se pince... « Donc, face au Rassemblement National, on respecte les gestes barrières », explique-t-il.

Tandis qu’il débite son discours de rediabolisation appris par cœur, on aperçoit derrière lui… la plaque de marbre où sont gravés les noms des députés morts pour la France. Vertige de l’image.

La veille, ses deux confrères et consœurs se sont déjà illustrés par une sauvagerie assez rare pour être soulignée. La patronne du groupe  elle-même est venue dans la salle des quatre colonnes de l’Assemblée expliquer ce qu’elle pensait du mot d’intronisation de José Gonzalez, 79 ans, élu RN et doyen de l’Assemblée nationale.

Du perchoir, José Gonzalez a souligné le symbole de l’unité française que représente cette Assemblée où les députés, lors de la première séance, sont répartis par ordre alphabétique. Il se souvient. « Ce symbole d’unité touche l’enfant d’une France d’ailleurs, arraché à sa terre natale. J’ai laissé là-bas une partie de ma France et beaucoup d’amis. Je suis un homme qui a vu son âme à jamais meurtrie… », poursuit José Gonzalez, qui s’arrête, la voix nouée par l’émotion. L’Assemblée plonge dans un silence respectueux et vibre des applaudissements des députés touchés par les larmes d’un vieil homme. « Excusez-moi, reprend Gonzalez, je pense à mes amis laissés là-bas. »

Il y a des moments et des douleurs que l’on respecte lorsqu’on est un être humain, quelles que soient ses opinions. Ainsi, le député macroniste Karl Olive a évacué la polémique : « Je ne vais pas commencer à chercher la chicaillerie », dit-il.  lui-même n’a-t-il pas reconnu le drame des rapatriés d’Algérie ? Une loi de l’humanité veut qu’on honore les drames et les morts en oubliant les conflits d'hier. Cette loi ne vaut pas pour la NUPES.

Les souvenirs douloureux d’un vieil homme qui se penche sur son passé sont pour l'alliance de la gauche et de l'extrême gauche l’occasion d’un déballage de violence verbale. Les larmes de Gonzalez ont à peine séché que l’inénarrable Sandrine Rousseau, prête à pleurer sur le sort de la Terre entière (animaux compris), attaque bille en tête : elle n’est pas « un peu choquée mais très choquée », dit-elle. Elle a une diabolisation sur le feu, ça passe avant le respect. « Ce discours n’avait pas lieu d’être ici, poursuit-elle. Et on voit que dès la première séance, l’espèce de faux nez de la dédiabolisation s’arrête immédiatement. On voit d’où ils viennent et on voit ce qu’ils défendent. Nous défendrons un projet de république qui n’est pas nostalgique de la  […]. Nous saluerons les résistants et les indépendantistes algériens […] » Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, va plus loin encore. « Il a été réitéré des propos révisionnistes », explique-t-elle sans ciller.

Quelques heures auparavant, LFI avait tenté de monter en épingle les décisions de l’Amérique sur l’ pour en faire un cheval de bataille anti-RN.

Tout est bon. Comme Don Quichotte, LFI part en croisade contre un vilain RN fabriqué de toutes pièces, dans la grande tradition du stalinisme et de ses procès.

Il faudra tout de même prévenir ce syndicat de goujats jamais en retard d'une démolition qu’un cordon, fût-il sanitaire, n’est pas une corde à nœuds. La corde NUPES semble, cette fois, très très épaisse.

Par Marc Baudriller le 30 juin 2022

Boulevard Voltaire


Eric Coquerel (LFI), élu président de la Commission des finances de l'Assemblée

 

En Théorie le poste de Président de la fameuse Commission des Finances de l'Assemblée nationale devait revenir au premier groupe d'opposition. Et quel est ce groupe mathématiquement ? 

Et bien il s'agit du Rassemblement National qui est fort de 89 députés. Or, c'est le député de Seine-Saint-Denis , cadre des Insoumis de Mélenchon, ancien de la Ligue Communiste Révolutionnaire et de Lutte Ouvrière Eric Coquerel qui a décroché le ponpon contre le représentant du RN Jean-Philippe Tanguy. La majorité Ensemble n'a pas pris part au vote et donc logiquement les amis de LFI au sein de la coalition de gauche ont eu le dessus...

Alors, entendre les sirènes des pleureuses et pleureurs de LFI qui se désolaient hier d'un "accord entre LR,Ensemble et le RN" pour l'élection des deux vice-présidents Chenu et Laporte me font doucement rigoler. 

La démocratie c'est lorsque ça les arrangent !

Steph FG

mercredi 29 juin 2022

Tocsin



C’est un scénario qui semble aujourd’hui inimaginable en France en plein été. L’Allemagne pourrait manquer de gaz cet hiver. Notre voisin dépend pour 35 % de sa consommation du gaz russe. Or Vladimir Poutine a ordonné de réduire drastiquement les livraisons. Impossible de compenser avec d’autres pays producteurs ou avec d’autres énergies. Si les importations russes baissaient encore, l’Allemagne risque d’être à sec de gaz cet automne pour faire tourner son économie et chauffer sa population. Berlin n’exclut pas de fermer des usines avec les conséquences sociales qu’on imagine. « Ce serait catastrophique. Nous ne parlons pas de deux jours ou de deux semaines, mais d’une longue période », expliquait le ministre de l’Économie Robert Habeck la semaine dernière.

La crise qui menace est d’une gravité exceptionnelle. 

On en a peu parlé parce que les Français avaient la tête ailleurs avec les législatives. Notre situation est aussi moins critique grâce au nucléaire. Mais l’inquiétude monte sur nos ressources. D’abord, parce que la moitié de nos centrales sont en ce moment à l’arrêt pour révision. Ensuite, parce que la sécheresse complique la production d’électricité des barrages hydrauliques. Enfin, parce que nous sommes très en retard sur le renouvelable : nous produisons quatre fois moins d’énergie solaire éolienne que l’Allemagne. 

Élisabeth Borne a bien demandé aux administrations et aux entreprises de réduire leur consommation de 10 % il y a quelques jours. Mais ce sont bien les dirigeants des trois énergéticiens français TotalEnergies, EDF et Engie qui ont déclenché une prise de conscience en sonnant le tocsin. Ils se font pressants quand ils demandent aux Français de réduire leur consommation : « L’effort doit être immédiat, collectif et massif. Chaque geste compte », insistent ces trois responsables qui sont en temps normal de redoutables concurrents. Faut-il que la situation soit préoccupante. 

Pour faire face, la France comme d’autres pays européens (l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas) vont rouvrir provisoirement leurs centrales à charbon dont le bilan carbone est exécrable. Une décision sacrilège. Mais a-t-on le choix ?

Source : édito du Parisien ( Jean-Michel Salvator ) du 28/6/2022

Le 29 juin 2022

Synthèse nationale

COVID-19 Nouveau durcissement ou libération de la parole ?

 

Elisabeth Borne hésite à se soumettre au vote de confiance des députés à l’Assemblée nationale

 

Le premier ministre se soumettra-t-il au traditionnel vote de confiance ?

Mardi 28 juin, a été publiée dans le Journal officiel la date du discours de politique générale qu’Élisabeth Borne doit prononcer devant l’Assemblée nationale. Il aura lieu le mardi 5 juillet. 

En revanche, il n’ait fait aucune mention du vote de confiance, facultatif mais de tradition républicaine, réclamé par l’opposition notamment par Jean-Luc Mélenchon depuis plusieurs jours. En poste lors d’une période de majorité relative, Élisabeth Borne pourrait choisir de ne pas mettre son poste en jeu comme Michel Rocard, Édith Cresson et Pierre Bérégovoy avant elle.

Par CV le 29 juin 2022

TV Libertés

Prets pour la 3ème guerre mondiale ?

 


Éducation nationale : l’effondrement continue



Le bateau ivre de l’Education nationale n’en finit pas de dériver et le naufrage final semble de plus en plus proche. Tous les ingrédients d’une inéluctable catastrophe sont en effet réunis depuis bien trop longtemps pour espérer encore une issue heureuse à la crise actuelle de l’enseignement. Violence endémique, analphabétisme galopant, inculture crasse, rupture de la transmission, wokisme rampant, nivellement par le bas, l’idéologie égalitariste et immigrationniste a conduit ce pivot central de la société qu’est l’enseignement au bord du gouffre. Même les plus aveuglés des pédagogues « progressistes » n’osent plus assumer le ridicule de prétendre que le « niveau monte » et sont contraints d’admettre le fiasco général. 

En plus, à tous ces maux, s’ajoute aujourd’hui la pénurie croissante de professeurs. Ainsi, à Versailles, la plus grande académie de France, seulement 424 futurs enseignants ont été admis aux concours pour 1 430 postes proposés. Un taux historiquement bas qui entraîne une situation inquiétante, alarmante même selon les syndicats. « On a seulement un poste sur trois d’enseignants pourvu en Ile-de-France, c’est catastrophique », s’émeut ainsi auprès de l’AFP la secrétaire générale du Snuipp-FSU, Guislaine David. Cette crise de recrutement est en effet sans précédent. Elle est le produit d’un double phénomène : la baisse drastique du nombre de candidats et l’écroulement du niveau de ceux qui veulent encore embrasser cette carrière sinistrée. Car non seulement rejoindre l’enseignement ne fait plus rêver personne, mais c’est au contraire une perspective devenue un véritable repoussoir qui n’attire guère plus que les bras cassés et les désespérés ne trouvant pas d’autres possibilités d’emploi. 

Jadis considéré et respecté, le métier d’enseignant est désormais tombé au fond d’un caniveau dont plus personne ne semble parvenir à l’extraire. Qui voudrait en effet rejoindre d’enthousiasme une institution dans laquelle, en plus d’être mal payé, on se retrouve quotidiennement confronté à des hordes de néo-barbares aussi ignares qu’agressifs et vindicatifs, ne maîtrisant pas plus les bases de la langue française que celles de la plus infime politesse, et qui insultent leurs professeurs quand ils ne les agressent pas ? Même les plus hallucinés chantres gauchistes du « vivre ensemble » ne veulent plus entrer dans l’arène et préfèrent opter pour d’autres métiers moins exposés aux conséquences directes et concrètes de leurs délires idéologiques.

Face à cette situation, le nouveau ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, ne semble pas plus inquiet que cela et annonce simplement une hausse de rémunération des enseignants en 2023 afin de « motiver les troupes ». Il affirme même, dans un bel exemple de méthode Coué, qu’il y aura un professeur dans chaque classe à la rentrée, malgré les graves difficultés de recrutement évoquées. L’historien promet également qu’il travaillera pour que l’école permette de « davantage réduire les inégalités » et qu’il ne remettra en cause ni Parcoursup ni la réforme du lycée mise en place par son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer. 

Pas de rupture donc, ni de grande nouveauté à l’horizon, qui reste bien sombre. On aurait pourtant pu espérer que le ministre s’inspire des méthodes éducatives et pédagogiques de la prestigieuse Ecole alsacienne où il a placé ses enfants pour remettre un peu d’ordre, d’autorité et d’excellence dans les écoles, collèges et lycées de France. Mais il n’en sera rien, ce qui est bon pour les enfants de l’élite « républicaine » ne semble pas l’être pour la plèbe qui devra encore attendre pour que ses enfants connaissent une « scolarité sereine » et de qualité.

Par Xavier Eman le 27 juin 2022

Présent via Novopress

Sébastien Chenu et Hélène Laporte, vice-président de l'Assemblée nationale




Le Rassemblement National, premier groupe d'opposition à la politique du gouvernement d'Elisabeth Borne et donc du Président de la République -au grand dam des amis de Mélenchon- viens d'obtenir deux postes de vice-président de l'Assemblée nationale avec les élections de Sébastien Chenu et d'Hélène Laporte.


mardi 28 juin 2022

La roulette russe de Nathalie Loiseau : l’eurodéputée prête à toutes les gaffes contre les élus patriotes

 

C’est une attaque gratuite. Alors qu’une information était publiée sur Twitter expliquant que les eurodéputés du Rassemblement National et de Reconquête n’avaient pas voté pour la candidature de l’Ukraine à l’Union européenne, Nathalie Loiseau, eurodéputée au sein du groupe Renew Europe, a posé cette question sur Twitter : « Leur alignement sur Moscou fait-il partie de ce dont on évite de parler trop ouvertement ? » En clair, les élus patriotes soutiendraient la Russie dans son invasion de l’Ukraine.Pour eux, l’Union européenne ne doit pas s’étendre

Une attaque facile et surtout parfaitement malhonnête, ce qui ne surprendra pas ceux qui ont suivi son parcours chaotique. Parmi les eurodéputés ayant rejoint Éric Zemmour lors des élections présidentielles, Nicolas Bay et Jérôme Rivière s’opposent bien à l’admission de l’Ukraine à la candidature de l’Union européenne. Mais pour d'autres raisons. Dans l'entourage de Nicolas Bay, on nous confie qu'en réalité, la raison majeure est le refus d’une nouvelle extension de l’Union européenne. Pour eux, l’Union européenne a besoin d’abord de régler ses problèmes de l’intérieur avant de se lancer dans l’accueil de nouveaux États. Le 24 juin, Jérôme Rivière s’exprimait clairement sur Twitter :

Au Rassemblement National, on insiste surtout sur l’état de l’Ukraine, indépendamment de la guerre. En 2021, l’organisme de lutte contre la corruption Transparency International classait l’Ukraine au 122e rang mondial en matière de corruption, sur 180 pays. L’Ukraine serait même le troisième pays le plus corrompu d’Europe.

Dans une vidéo publiée aujourd’hui sur Twitter par le groupe Identité et Démocratie, le Rassemblement national prévient du risque de « dumping social » pour la France notamment, du fait des niveaux de salaires bien plus bas en Ukraine et en Moldavie. L’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne amènerait alors à une crise économique encore plus profonde au sein de l’Union.

Les conséquences de l’adhésion de l’Ukraine sur la guerre

Ce que soulignent les eurodéputés du Rassemblement National et de Reconquête, ce sont également les conséquences qui résulteraient de l’intégration de l’Ukraine à l’Union européenne. Sur RTL, Jean-Paul Garraud, eurodéputé RN, affirmait que d’« un point de vue politique, l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne […] va de pair avec une extension de l’OTAN. Or, l’OTAN qui s’étend, c’est un casus belli pour la Russie. Et là, on touche la sécurité du monde. » Ce dont prévient Jean-Paul Garraud, c’est donc le risque d’une guerre qui deviendrait mondiale. L’entourage de Nicolas Bay nous le soulignait également : faire entrer l’Ukraine dans l’Union européenne amènerait les États de l’Union européenne à s’engager dans la guerre, par soutien à leurs nouveaux membres.

Ce n’est donc pas pour soutenir la Russie que les eurodéputés du Rassemblement National et de Reconquête ont refusé l’accès à la candidature de l’Ukraine – Jean-Paul Garraud insistait effectivement pour que l’on fasse « toute une série d’accords bilatéraux avec l’Ukraine pour l’été » - mais bien plus parce qu’une adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne amènerait à un élargissement du conflit. Travestir les propos de ses adversaires, mentir à ce point ? Nathalie Loiseau est visiblement prête à toutes les malhonnêtetés.

Par Aymeric Rabany le 27 juin 2022

Les derniers païens - Passé-Présent n°329 - TV Libertés le 28 juin 2022

 

José Gonzalez, député RN des Bouches-du-Rhône au "perchoir" du Palais Bourbon

 





José Gonzalez, député RN des Bouches-du-Rhône

lundi 27 juin 2022

Estrosi nous prévient



« J’ai des informations selon lesquelles le #PassVaccinal pourrait être réactivé dès le 1er août prochain »

Christian Estrosi, maire de Nice, le 27 juin 2022

Un pouvoir gravement déstabilisé



« Le président de la République, qui a chargé Elisabeth Borne de bâtir «un nouveau gouvernement d’action», a annoncé pouvoir aller «des communistes aux LR» mais a d’office exclu la France Insoumise et le Rassemblement national [car] ces formations ne s’inscrivent pas comme des partis de gouvernement. »

L’exclusion a priori de deux partis politiques fortement représentés à l’Assemblée est un exercice douteux au regard des principes fondamentaux de la démocratie française qui se traduisent dans la Constitution. Selon son article 3, les représentants de la Nation (députés et sénateurs) ont pour mission essentielle d’exprimer la souveraineté nationale. Chaque député, individuellement, est un représentant de la Nation, nonobstant sa couleur politique. Il est, d’un point de vue formel, institutionnel ou juridique, du fait même de son élection, le détenteur d’une fraction de la souveraineté à égalité avec les autres membres de l’Assemblée nationale. .

Le président, en tant que gardien des institutions, au-dessus de la mêlée, ne peut donc pas jeter l’anathème sur une partie des députés, avant même qu’ils n’aient commencé à siéger, en les privant indirectement – à travers leur exclusion de toute vocation à exercer le pouvoir contrairement aux autres – d’une partie de leur légitimité démocratique issue des urnes. Selon l’article 4, les partis politiques doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. Dès lors, s’ils ne sont pas dissous ou interdits et s’ils ont été autorisés à prendre part aux élections, avant d’entrer au Parlement, ils sont présumés répondre à ces critères.

D’ailleurs, l’idée de contrat de gouvernement avec une partie (présumée fréquentable) de l’Assemblée nationale est elle-même discutable. Le rôle du Parlement est de voter la loi, contrôler l’action du gouvernement et de l’évaluer (article 24). L’enfermement d’une partie de l’Assemblée nationale dans un pacte avec l’exécutif heurte frontalement la Constitution (quel contrôle possible si on est lié par un contrat de gouvernement?) et le principe fondamental de la Séparation des pouvoirs (Montesquieu).

Il faut voir dans ce réflexe une survivance de la logique d’un Parlement servile du fait d’une majorité présidentielle absolue et de députés godillots qui a prévalu jusqu’aux dernières législatives. La logique de l’ancien système s’était notamment traduite avant les élections par la signature d’une « charte de gouvernement » entre l’exécutif et les candidats de sa (présumée) future majorité, par laquelle ils s’engageaient à soutenir ses projets de loi. On n’a jamais assez dit à quel point ce procédé est inconstitutionnel et antirépublicain, violant de plein fouet le principe selon lequel les représentants de la nation sont libres de leur vote (Tout mandat impératif est nul article 27). Aujourd’hui, le pouvoir voudrait perpétuer cette mise sous tutelle à une majorité redéfinie…

Dimanche dernier, par leur vote, les Français ont clairement condamné cette dérive. Il est invraisemblable que le pouvoir ne le sente pas, ne le comprenne pas. En s’accrochant désespérément aux vestige d’un régime en cours d’effondrement, le pouvoir politique ne fait lui-même que s’enfoncer dans le chaos.

Par Maxime Tandonnet le 27 juin 2022

Le blog de Maxime Tandonnet

Pour l’attentat d’Oslo, Médiapart a trouvé le coupable : l’extrême droite, bien sûr !



Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, vers 1 h du matin, un Norvégien de 42 ans d’origine iranienne a fait feu dans la foule aux abords du London Pub, en pleine Oslo pride. Deux personnes ont été tuées, vingt et une blessées. Rapidement arrêté, le tireur a revendiqué son geste comme un acte « terroriste islamique ».

La confirmation est venue des services norvégiens de renseignement intérieur (PST) qui ont dit le suivre « depuis 2015, en lien avec des inquiétudes sur sa radicalisation » et son appartenance « à un réseau islamiste extrémiste ». (1 & AFP, 25 juin)

Cela, c’est une vérité bonne pour les Norvégiens, pas pour les gens de Médiapart. Ces fins limiers – dont le slogan est « Le courage d’enquêter (sic), le devoir d’informer » – ont une autre analyse, exprimée dès le lendemain par Edwy Plenel sur son compte Twitter :

L’article de Mediapart vers lequel renvoie ce post est difficile à qualifier. Sidérant de malhonnêteté, il est fondé sur des amalgames scandaleux et des raccourcis qui n’ont d’autre raison d’être que la volonté d’imposer une idéologie. On nous explique ainsi que « C’est une fin de semaine noire pour les libertés », car « Alors que la Cour suprême américaine a acté, vendredi, un retour en arrière sans précédent sur le droit à l’avortement aux États-Unis, un attentat anti-LGBT+ a été perpétré à Oslo, en Norvège, quelques heures plus tard. » Quel rapport ? Aucun, mais qu’importe.

Que le tireur soit un radicalisé sous surveillance des services antiterroristes n’intéresse pas la journaliste de Médiapart qui glisse sur le sujet. Ce qui la préoccupe, c’est la possible contagion : « L’attentat résonne ainsi douloureusement chez les militants et militantes des libertés, dans un contexte où l’extrême  ne cesse de s'enraciner dans le paysage politique », écrit-elle. Et de citer Terrence Katchadourian, secrétaire général de Stop homophobie, lequel « estime qu’un regain d’ est en cours dans l’Hexagone depuis la Manif pour tous ». Et d’enchaîner : « Celui qui a tué est un inculte, mais à force d’entendre des  parler de “lobby gay”, d’“homosexualisation” de la société ou d’“identité de genre”, ça donne forcément des idées. »

Médiapart a dégoté un autre témoin de moralité, une nommée Mimosa, militante au pôle des luttes du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), qui « s’alarme elle aussi de la poussée de l’extrême droite » et livre cette fine analyse : « Quand on voit que 89 députés du Rassemblement national font leur entrée à l’ et vont avoir une tribune et des financements, oui, il y a des raisons d’être inquiets pour les droits des LGBT+. Ça, plus l’attentat, ça nous percute au fond de nous-mêmes. »

Même son de cloche d’une nommée Rachel, de l'association féministe, lesbienne, bi et trans, FièrEs. Elle estime que « l'étau se resserre, car on évolue dans un climat où l' et les discours anti LGBT+, notamment vis-à-vis des personnes racisées, sont de plus en plus admis du fait de la montée de l'extrême droite ». Et l’on apprend incidemment que, pour la Marche des Fiertés qui avait lieu samedi, certaines organisations « ont elles-mêmes pris contact avec les réseaux antifascistes par “vigilance“».

Nous, ce qui « nous percute au fond de nous-même », pour reprendre l'expression de Médiapart, c’est le déni du réel au profit d’un travestissement scandaleux de la vérité : une fois de plus, c’est un islamiste qui a tiré dans la foule. Pas Marine Le Pen ni Eric Zemmour !

Par Marie Delarue le 27 juin 2022

Boulevard Voltaire

En marche vers la médiocrité !



Après une élection présidentielle enjambée, M. Macron, élu non sur un projet mais par l’addition d’électeurs en désaccord sur tout sauf sur leur volonté d’empêcher Marine Le Pen d’entrer à l’Elysée, imaginait bénéficier du vote pavlovien habituel donnant une majorité législative au président. Raté ! 

Cette fois, chacun est resté sur sa préférence initiale. L’archipel français a voté : la France de l’Ouest, celle qui vit plutôt bien, dans les régions les plus calmes, dans les métropoles, et dans les circonscriptions les plus aisées, les retraités inquiets des changements, ont élu des députés macronistes ; la France périphérique qui souffre de la double peine de l’appauvrissement et de l’insécurité, a voté pour le Rassemblement National ; les quartiers sensibles, les villes vérolées par une immigration incontrôlée ou par une faune boboïsée ont aimé la Nupes. Les partis du monde d’avant ont sauvé les meubles dans leurs fiefs les plus solides.  L’hypothèse absurde d’une France penchant à droite pour répondre à des problèmes que la gauche crée et nourrit, alors que la droite peut y répondre, et élisant l’Assemblée la plus à gauche de la Ve République, ne s’est pas vérifiée malgré les médias qui l’ont claironnée sur tous les tons pour ramener les moutons vers le bercail macronien par peur de Mélenchon. Les Français craignent davantage l’extrême-gauche que l’extrême-droite : le plafond de verre a été brisé. Le RN fait une entrée fracassante à l’Assemblée en multipliant par dix ses députés sans même avoir fait alliance avec Reconquête, ce qui lui aurait sans doute permis davantage de candidats pour le second tour. Il constitue néanmoins le premier groupe d’opposition devant la France Insoumise.

Les députés se partageront sans doute en dix groupes. Il manquera 44 députés à la majorité présidentielle pour être absolue. Macron, avec le mépris qui lui est habituel à l’encontre des parlementaires parle d’une “trentaine” qui manque, réduisant la qualité intrinsèque des députés élus au suffrage uninominal à n’être qu’une quantité plus ou moins achetable, comme on achète les oeufs à la douzaine. Pour gouverner, il faudra donc atteindre la majorité absolue. Quatre options sont envisageables : d’abord, l’union nationale qui aurait besoin pour se justifier d’un drame national à affronter qui ne se résume pas à l’incapacité et aux maladresses des détenteurs du pouvoir au  moins depuis 2012 ; ensuite, la construction d’une coalition de gouvernement par l’addition de groupes actuellement dans l’opposition ; le débauchage individuel d’un nombre suffisant de parlementaires serait une troisième solution ; enfin, à partir d’une majorité relative, chercher une majorité texte par texte, un coup à gauche, un coup à droite. Le président a compris que les conditions d’une union nationale n’étaient pas réunies et a prétendu élargir sa majorité comme une omelette dont on couperait les deux extrémités jugées peu républicaines, selon un préjugé qui commence à sentir le rance. Il rêve donc d’une coalition allant des communistes aux républicains. Cette majorité de 379 sièges sans compter les individualités ralliées serait très confortable, mais pour quoi faire ? On doute que sur les questions économiques et sociales, sur l’énergie, sur la sécurité, sur l’immigration, sur les problèmes sociétaux, on puisse la réunir. Quant au débauchage de plus de quarante opportunistes ambitieux, ou même d’une “trentaine”, cela paraît bien peu réaliste. Ils pèseront leur chance d’être réélus et si on leur offre un ministère, il n’est pas sûr que leur suppléant soit sur la même ligne.  

Il ne reste donc que la politique à la godille texte par texte, et la “présidente” du futur groupe “renaissance” n’a pas hésité à lancer une de ces fausses bonnes idées qui naissent chez des esprits superficiels voire irresponsables pour qui l’opportunité des circonstances et le coup médiatique l’emportent sur le sens de l’Etat et du Bien commun.  Les Français sont majoritairement attachés au prétendu droit à l’avortement, les élus plus encore par démagogie “féministe” : inscrire ce droit dans la Constitution rallierait, selon cette arriviste forcenée, une majorité de députés. François Bayrou a tout de suite dénoncé le procédé : le prétexte d’un vote de la Cour Suprême américaine, dans un contexte sans rapport avec celui de la France, ne saurait justifier l’alourdissement d’une Constitution suffisamment encombrée de préambules qui accroissent le gouvernement des juges et ralentissent la mise en oeuvre de la volonté du peuple et de ses représentants. C’est en fait la majorité elle-même qui avec le Modem risquerait d’être ébranlée par cette proposition “en même temps” opportuniste et incongrue. Que penser d’élus assez minables pour faire de la vie d’un enfant à naître ou de la détresse d’une femme la variable d’ajustement d’une majorité opportune ?

Macron dans un rare moment de lucidité et de sincérité a jugé qu’il “fallait bâtir des compromis à l’Assemblée, une situation affreusement banale au niveau européen”. Ben voyons ! Jupiter passe aux aveux : son grand projet pour la France qu’on serait bien en peine de définir, mais qu’on voyait se dessiner à la gomme avec sa disparition dans une Europe fédérale, prélude au gouvernement mondial, se réduit finalement à la rendre médiocre comme tout le monde, comme tous les autres Etats européens inféodés aux Etats-Unis d’Amérique, passant d’un compromis à un autre sans la moindre perspective. Si l’on en juge par la boulette allemande du renoncement au nucléaire pour faire plaisir aux écolos, c’est le chemin du déclin assuré. A défaut de réalisations, on émet des signaux : on annonce la candidature de l’Ukraine à l’Union Européenne, tout en sachant que son entrée n’est pas pour une date proche, ou, sur le plan national, on programme des augmentations de prestations sociales tout en disant que la dépense publique et l’endettement ont atteint des limites indépassables. 

La Ve République a les reins solides. Elle peut permettre à un exécutif minoritaire de gouverner sous la menace de la dissolution, de gouverner médiocrement mais sans éviter que le vrai souverain, le peuple à force d’être évincé du pays légal ne choisisse le pouvoir de la rue.

Par Christian Vanneste le 27 juin 2022

Le blog de Christian Vanneste


Le Green Deal européen menace nos ports en Méditerranée




Après un refus initial lors de la première plénière de juin (attribuable, notamment, au vote « contre » de vos députés RN), le Parlement européen a finalement adopté en séance de rattrapage des textes majeurs du paquet climat « Fit for 55 », dont l’objectif est censé viser, à terme, la neutralité carbone du continent européen. Dans les mesures adoptées se trouve la création de quotas d’échange carbone pour le transport maritime, qui met en danger la compétitivité de nos ports d’armateurs.

Concrètement, cela signifie que les émissions de gaz à effet de serre du secteur maritime – jusqu’alors exonéré, contrairement aux grandes industries – vont désormais être intégrées dans le marché du carbone de l’Union européenne. Les armateurs se verront ainsi contraints d’acheter des permis carbone de l’Union européenne pour couvrir les émissions provenant d’échanges intra-européens, mais aussi de transports internationaux commençant ou se terminant dans un port de l’UE.

Inévitablement, il se crée alors un risque d’évitement de la part des armateurs désireux de ne pas être inclus dans ce système, qui choisiront alors de transiter vers des pays non membres de l’UE. C’est ainsi que les ports de Marseille et de Sète par exemple, déjà fragilisés par les années Covid, verront diminuer leur fréquentation au profit des installations des pays de la rive sud de la Méditerranée.

Au lieu de se servir du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières comme d’un outil protectionniste, Bruxelles décide comme à l’accoutumée d’en faire un instrument anti-compétitif et punitif… qui se retourne contre nous, comme chaque fois.

Les élus français du groupe Identité et Démocratie condamnent l’impact inéluctablement négatif du Paquet climat européen sur nos ports les plus importants. Ils soulignent également que le Green Deal n’évitera pas les fuites d’émission de carbone aux marges de l’Europe.

Accélérer la décarbonation à l’heure où les États européens doivent renforcer leur indépendance est une option périlleuse. C’est le choix de la relocalisation des activités productives dans nos pays qui doit être privilégié car il répondra aussi bien aux impératifs écologiques que stratégiques.

Communiqué de France Jamet, Député RN au Parlement UE du 27 juin 2022

RN


LÉGISLATIVES : l'analyse de Michel Onfray, Front Populaire le 27 juin 2022

 

dimanche 26 juin 2022

Le G7 s’amuse... sur le dos de Poutine



Les grands dirigeants mondiaux se sont amusés dimanche à ironiser sur l’image virile volontiers affichée par le président russe Vladimir Poutine en se demandant s’ils pouvaient ôter leur veste, voire davantage, à l’ouverture du sommet du G7 en Allemagne. 

« On garde les vestes ? On les enlève ? », interroge le premier ministre britannique Boris Johnson en s’asseyant à la table de travail au château d’Elmau en Allemagne où le chancelier Olaf Scholz accueille jusqu’à mardi les dirigeants des États-Unis, du Canada, de Grande-Bretagne, d’Allemagne, de France, d’Italie, du Japon et de l’Union européenne.

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, suggère alors d’attendre la photo officielle pour tomber la veste, mais Boris Johnson lance : « nous devons montrer que nous sommes plus forts que Poutine ». Et la boutade en inspire d’autres.

« Nous allons avoir droit à la démonstration d’équitation torse nu », renchérit M. Trudeau, se référant à une fameuse séance photo de Vladimir Poutine à cheval torse nu en 2009.

« L’équitation, c’est ce qu’il y a de mieux », réplique sobrement Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne --seule femme de cette réunion -- sans apparemment se prononcer sur la question de l’habillement elle-même. 

« Nous devons leur montrer nos pectoraux », insiste Boris Johnson.

C’est finalement en costume, ayant simplement tombé les cravates, que les sept dirigeants ont pris place sur le podium pour la traditionnelle photo de famille.

Le 26 juin 2022

Le Journal de Montréal