jeudi 30 mars 2023

Ils veulent casser du flic pour imposer leur ordre ! - Les colères de Collard - TV Libertés le 30 mars 2023

Régis Le Sommier sur Sud Radio le 30 mars 2023

Quand la haine hanti française embrase l'Afrique



Communiqué de Dominique Bilde, Député RN au Parlement européen du 28 mars 2023
Ils tombent tous comme des dominos : un par un, les pays du Sahel semblent gagnés par une étrange fièvre antifrançaise, avec, en toile de fond, des réseaux sociaux colportant les théories du complot les plus farfelues.
Dernier en date : le Niger, où la France a redéployé sa présence militaire dans la foulée de la fin de l’opération Barkhane. Encore nous précisait-on en juin qu’elle prendrait ses quartiers de préférence en dehors de la capitale, afin de garder « désamorcée » la « bombe » du sentiment antifrançais.[1] Rassurant !
Des précautions manifestement superflues, puisque le 18 février 2023, quatre centrales syndicales nigériennes exigeaient le démantèlement des bases militaires étrangères.[2] Récemment, on apprenait d’ailleurs que le pays aurait essuyé une « vague de désinformation », charriant dans son sillage son lot d’« infox » virales, avec la France comme cible de choix.
Passons sur les rivalités entre grandes puissances étrangères, dans une Afrique objet de toutes les convoitises. Le plus déconcertant est l’absence d’une riposte bien rodée, dans des pays où Paris n’a, après tout, lésiné ni sur l’aide au développement ni sur l’engagement humain - 58 de nos soldats sont tombés au Sahel contre le terrorisme islamiste.
Jusqu’à quand accepterons-nous de voir la France ainsi ravalée au rang de paria et réduite à déployer ses soldats en catimini au sein de populations hostiles ?
Sur ce point, la récente tournée africaine d’Emmanuel Macron, placée sous le signe de la repentance, n’augure rien de bon. Pas davantage que la réserve de certains diplomates, « qui pensent que ce n'est pas leur métier de faire le marketing de l'action de la France » ou celle d’une presse, incarnée notamment par RFI, qui estimerait « être dans son rôle en posant un regard perpétuellement critique », selon l’analyse très juste du reporter Patrick Robert.[3]
En clair : il est difficile de lutter contre le sentiment antifrançais quand on est pétri d’une obsessionnelle haine de soi. Cela va sans dire - mais c’est sans doute mieux en le disant !
[1] Niger : entre la France et le Mali, le pari risqué de Mohamed Bazoum, Jeune Afrique, 13 juin 2022.
[2] La France partie pour rester au Sahel, Le Monde Diplomatique, Mars 2023.
[3] Patrick Robert : «Par-delà le cas du Mali, pourquoi le sentiment anti-français augmente en Afrique», Le Figaro, 22 août 2022.

Sainte Soline : pour en finir avec l’insupportable procès des gendarmes



Le Monde, Mediapart et la Ligue des droits de l’homme, trois organismes au-dessus de tout soupçon comme il se doit, ont leur version des évènements ultra-violents qui se sont déroulés aux abords de la bassine de Sainte Soline ce samedi 25 mars. Pour eux, c’est simple : les gendarmes ont empêché les secours d’approcher des blessés. Le Monde va jusqu’à titrer sans le moindre doute Sainte Soline : des élus de LFI appellent à la démission Gérald Darmanin après des révélations prouvant une entrave à l’intervention des secours.

Tout est dans le mot « prouvant »… La Nupes se déchaîne ainsi une fois de plus contre Darmanin et « les violences policières », vieux mantra rassembleur à gauche de la gauche.

Dans ce concert de propagande, il n’est pas inutile de s’en référer aux faits. D’abord, les victimes. Elles ont un profil particulier, pas tout à fait celui du bisounours. Ce sont les parents du manifestant grièvement blessé qui en parlent le mieux. Dans un communiqué signé Les Parents de Serge et daté du 29 mars 2023, ils expliquent : « Oui, Serge est fiché S, comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui. Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires, comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi. Oui Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes – comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop ». Un Monsieur Tout le monde en somme, gentil tout plein. « Ces actes sont au contraire tout à son honneur », concluent les parents. Ils ont porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours, violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police et détournement d’informations. Tant qu’on y est…

Il y a ce profil. Il y a les images de Sainte Soline, il y a les dégâts humains et matériels. Et si cela ne suffisait pas, le rapport de la préfète des Deux Sèvres rive le clou. Cette manifestation, les trois organisateurs (Les Soulèvements de la terre, Bassines non merci et la Confédération paysanne) ont délibérément refusé de la déclarer en dépit des demandes de l’administration. Elle a donc été interdite. Les organisateurs sont si gentils et inoffensifs que la préfecture et la gendarmerie ont pris soin d’interdire « le port et le transport d’armes et de munitions » et « la vente, le transport et l’utilisation d’artifices et carburants au détail, acides, produits inflammables, chimiques ou explosifs ». Sympa. On apprend accessoirement dans ce rapport officiel que la Ligue des droits de l’homme, la Confédération paysanne et l’Union départementale CGT79 et Solidaires79 ont contesté par référé liberté auprès du juge administratif le 22 mars l’arrêté sur « le port et le transport d’armes par destination »… Pourquoi ?

Pas moins de 3200 gendarmes sont mobilisés à Sainte Soline. La bassine n’est qu’un prétexte. « Au vu des attaques déterminées et violentes visant les gendarmes et leurs véhicules, il apparaissait clairement que leur objectif n’était pas d’entourer le chantier de la réserve mais d’attaquer les forces de l’ordre, en causant le plus de dommages humains et matériels », écrit la préfète.

Le tout de manière parfaitement irresponsable. Car c’est à l’organisateur d’assurer la sécurité sur place et d’indiquer son dispositif à l’état. Or les brochures des organisateurs ne recommandent pas d’appeler le Samu ou les pompiers mais de crier « médic » et de « se rendre à un hôpital éloigné de l’action en cas de nécessité d’hospitalisation » !

La préfecture a malgré tout mis en place des secours à grande échelle : 5 équipages SAMU, 37 véhicules dits SDIS et un hélicoptère. Mais il était très difficile et risqué pour les secours d’approcher les zones de combat en garantissant « la sécurité des intervenants, SAMU ou pompiers » en raison de la rapidité de déplacement des groupes. Enfin les escortes de gendarmes prévues pour accompagner les secours sont directement prises à partie par les manifestants « au moins une fois », dit le rapport.

C’est donc très clair : les gendarmes ont refusé de faire prendre des risques aux soignants. C’est exactement ce que dit le Samu au téléphone à la Ligue des droits de l’homme dans un document présenté par Le Monde et Mediapart comme apportant une preuve de non-assistance à personne en danger. « On n’a pas l’autorisation d’envoyer des secours sur place parce que c’est considéré comme étant dangereux », explique l’interlocuteur du Samu enregistré. Le blessé sera tout de même pris en charge dans des conditions très difficiles par un médecin de la gendarmerie avant son évacuation. Le chef du pôle urgence de l'Hôpital de Niort a donné tous les détails et explications au Parisien« Les services médicaux des organisateurs n’étaient pas au niveau : ils ont été débordés par le nombre des blessés », confirme à BV un proche du dossier au sein des forces de l’ordre.

Alors, qui est responsable ? Les forces de l'ordre ou l’extrême gauche ultra-violente et irresponsable ?

Par Marc Baudriller le 30 mars 2023

Boulevard Voltaire

lundi 27 mars 2023

Pour Christine Lagarde, plus c'est pire, mieux c'est ! - Les Affranchis - TV Libertés le 27 mars 2023

Retraites et chaos social : l'étonnante déconnexion de la Macronie, Nicolas Vidal sur Radio Courtoisie le 27 mars 2023

 

Exigeons un Référendum !



Un président élu deux fois par défaut, la première fois grâce à un coup d’Etat médiatico-judiciaire, la seconde dans l’abrutissement post-covidien qui lui a permis d’éluder la campagne, un homme dénué d’expérience politique, sorti de l’Ena et inspecteur des finances comme tous les politiciens qui ont coulé notre pays, un banquier éphémère dont le seul et douteux exploit se réduit à une vente entre deux grandes entreprises internationales, un copain protégé par des parrains à la fois socialistes et amis des milliardaires, adeptes du mondialisme et de la mort de notre civilisation comme Attali, un mari au sein d’un couple improbable dont l’image a été fabriquée par la sulfureuse Mimi Marchand, l’un de ces personnages qui comme Benalla n’ont rien à faire à l’Elysée, mais qui y sont depuis qu’il y est, un grand causeur et un petit faiseur, dont le bilan est en tous points calamiteux, voilà donc le chef que les Français, dupés et pour certains heureux de l’être, se sont donné.

Il est hélas trop facile d’aligner les attendus du réquisitoire : élu dans une vague d’antiparlementarisme moralisateur, Macron a depuis été entouré par des affaires qui ont touché ses amis et qui le rattraperont à la sortie. Qu’est devenue la fortune acquise rapidement chez Rothschild ? Le mot de haute trahison est-il excessif lorsqu’un détenteur du pouvoir au plus haut niveau brade des fleurons industriels français comme Alstom ? Que sont devenus et que deviendront les nombreux chefs de parti, parlementaires transfuges de droite et de gauche, ministres, et jusqu’au secrétaire général de l’Elysée auxquels la Justice demande des comptes ? Mais il suffit de voir dans quel état se trouve la France pour que le mot de trahison devienne le fil conducteur du scénario depuis qu’un certain Macron a pénétré à l’Elysée comme secrétaire général adjoint de la présidence sous Hollande ! Un pays déclassé, qui a perdu son industrie, qui bat des records de déficits et de dette, qui obéit à l’Allemagne, et à travers elle aux Etats-Unis, un pays humilié par une politique de repentance injustifiée qui nous soumet à nos ennemis et fait fuir nos amis, un pays qui a cessé de compter sur la scène internationale où les leçons débitées sur un ton précieux par un ignorant malhabile ne peuvent plus susciter que le mépris, un pays vérolé par la drogue, les trafics et la délinquance, un pays dont l’identité prestigieuse s’efface avec une langue envahie par le sabir anglo-saxon et une population submergée par les vagues migratoires, un pays dont les piliers s’effondrent avec la chute vertigineuse de l’éducation et de la santé, tel est l’état de la France après six ans de macronie !

Mais au coeur de ce noir bilan, il y a une autre victime que la France, c’est la démocratie. Cette caricature de la caste politicienne qu’est Jean-Pierre Raffarin a avoué le crime dont il s’est fait le complice fervent : dans un tweet, il affirme que la démocratie, c’est l’Etat de droit, vieux sophisme qui fait passer le légal pour le légitime, la forme pour le fond, le pouvoir d’une oligarchie astucieuse pour celui du peuple. Non, la démocratie, c’est le régime soumis à la souveraineté du Peuple, au travers de ses représentants, certes, mais aussi directement par l’usage du référendum. Cette double voie fait d’ailleurs partie de notre “Etat de droit”, lequel n’est que l’ensemble des règles qui canalisent la volonté populaire pour qu’elle respecte les minorités et les individus, non pour qu’elle se soumette au bon vouloir de groupes de pression, de factions ou de coteries. Lorsqu’on remet à leur place respective la démocratie et l’Etat de droit dans la situation que le pouvoir a créée dans notre pays à l’occasion de la réforme des retraites, la réalité devient claire : la France n’est plus une démocratie !

En 2022, les Français, épuisés par la crise du covid, ont choisi Charybde-Macron pour éviter Scylla-Le Pen. Beaucoup de ceux qui ont fait ce choix ne partageaient nullement les idées de l’élu, mais refusaient davantage celles de son adversaire. Le niveau d’abstention a atteint un record pour une élection présidentielle. Surtout, contrairement à l’habitude, et malgré l’effet de levier du mode de scrutin, les électeurs n’ont pas offert de majorité parlementaire au président. L’Etat de droit de notre république n’est pas le régime présidentiel, mais un régime parlementaire rationalisé où l’exécutif prend le pas sur le législatif, le président ou le premier ministre quand ce dernier est l’expression d’une majorité parlementaire. Le premier déni de démocratie du pouvoir actuel est de considérer que la France est un régime présidentiel sans contre-pouvoir puisque grâce à l’usage immodéré du “droit” le président impose sa volonté au Parlement. Le choix de faire passer une loi aussi importante par le biais d’une loi rectificative du budget de la sécurité sociale est dès le début une entorse à l’esprit de la loi : son sujet est trop important et de trop longue durée pour entrer dans un processus législatif voué à l’urgence et au détail. Mais il autorise l’usage du 49/3, soit l’approbation sans vote, donc sans l’avis des représentants d’un peuple qui, d’après les sondages vomit très majoritairement le projet de loi ! Le cirque déployé par l’extrême-gauche à l’Assemblée a permis de donner le beau rôle au Sénat dont la représentativité est contestable : des notables élus par de grands électeurs qui forment une majorité “en retard” sur la réalité du pays auront pesé davantage sur le vote de la réforme que les députés élus au scrutin direct ! Encore ce vote aura-t-il été obtenu en utilisant des procédures inusitées qui ont amputé le débat sénatorial. Quant à la rue qui mobilise sans cesse, quant aux mouvements lancés par des syndicats unis comme jamais, le mépris souverain les accueille : le président après sa soirée-bière en Afrique refuse de recevoir les représentants syndicaux. Il continue à prétendre que les Français ont choisi cette réforme en le réélisant, alors qu’il avait d’abord proposé une vraie réforme, fondée sur un système comparable à celui réalisé en Suède. Il avait d’ailleurs lui-même dénoncé le caractère injuste de l’augmentation des années de cotisation. 

Mépris de la colère populaire, désinvolture par rapport à ses propres positions : comment et pourquoi les Français ne se révoltent-ils pas ? Le marteau-pilon de la stratégie anti-covid, dont on découvre maintenant les errements et les fautes, les a habitués à la soumission à d’autres intérêts que les leurs. Les difficultés de la vie quotidienne avec l’obsession légitime du pouvoir d’achat, et l’affaiblissement de la solidarité familiale, rendent plus pénible la participation à des grèves ou à des manifestations. Avec un rare cynisme, le pouvoir actuel en joue, en espérant le pourrissement avec la lassitude des usagers et comme d’habitude les exactions des blacks-blocs, plus utiles que jamais. Après le consensus obtenu au sein d’une commission mixte paritaire qui donne artificiellement une large majorité aux partisans de la réforme, le gouvernement a néanmoins eu recours à l’article 49/3 pour éviter d’être battu. Entre voter un texte et entraîner une dissolution de l’Assemblée, il y a un Rubicon que des députés refuseront de franchir : la peur, à défaut des cadeaux promis à certains d’entre eux, figure le dernier déni de démocratie que le pouvoir inflige à la France : imposer à un peuple réticent, par un vote négatif,  la volonté d’un homme dénué de toute légitimité politique ou morale !

La conclusion s’impose : l’intérêt supérieur de la France, comme aurait dit de Gaulle impose que le spectacle cesse, que l’histrion bavard quitte la scène ! 

Mais, auparavant, la survie de la démocratie dans notre pays implique qu’un référendum soit organisé sur la réforme des retraites : cela est possible grâce à la révision constitutionnelle de 2008. Il se trouve que j’ai été l’auteur d’un des amendements qui ont abouti à ce dispositif référendaire. Il faudra que plus de quatre millions de Français l’exigent par pétition, un électeur sur dix, et un parlementaire sur cinq. Ce qui paraissait impossible devient accessible avec les syndicats, les partis politiques et la masse des opposants motivés ! 

Certes, le pouvoir pourrait néanmoins se contenter d’un nouveau débat à l’Assemblée, mais, cette fois, on peut penser qu’il n’osera pas !

Par Christian Vanneste le 17 mars 2023

Le blog de Christian Vanneste

Michel Onfray détruit Macron et son monde, Michel Onfray sur VA + le 26 mars 2023

 

France révoltée : pourquoi Macron a perdu



Emmanuel Macron a perdu. Persister dans sa réforme des retraites s’annonce explosif. La colère ne se calmera plus de si tôt. Dans le rapport de force engagé par l’Elysée, le déséquilibre joue en sa défaveur. Le gouvernement ne pourra tenir par la seule répression policière. En effet, l’exaspération populaire n’est plus seulement sociale et syndicale. Elle est devenue démocratique, en protestation contre la relégation des citoyens ordinaires. Jeudi dernier, les manifestations massives ont été rejointes par des gens qui récusent l’autoritarisme d’Etat et la pente despotique d’un pouvoir personnel et solitaire. La présence remarquée de la jeunesse apporte également une nouvelle dimension à la contestation d’un système oligarchique. La somme de maladresses accumulées par le chef de l’Etat et son gouvernement a porté le pays à ébullition. 

Macron a d’ailleurs eu raison d’annuler in extrémis la venue du roi Charles III, en l’honneur de qui un dîner officiel était prévu ce lundi au château de Versailles. La promesse d’Elisabeth Borne, hier, de ne plus avoir recours au 49-3 en dehors des textes financiers laisse voir une légitime inquiétude du pouvoir. Reste que, comme le constate ce lundi Henri Guaino dans Le Figaro, « une limite a été franchie » : la révolte, qui traverse toute la société, oblige Macron à oublier son orgueil et sa posture de chef prétendument éclairé. En 1984, face à l’ampleur des manifestations en défense de l’Ecole libre, François Mitterrand avait renoncé à son projet d’harmonisation éducatif. Macron serait bien inspiré d’en faire autant.

La choix présidentiel du pourrissement et du parti de l’ordre a peu de chance de fonctionner à nouveau. Cette stratégie a été gagnante lors de l’épisode des Gilets jaunes. Mais c’est précisément parce qu’aucune leçon n’a été tirée de cette première alerte démocratique que cette même issue semble improbable. Certes, les scènes spectaculaires de guérillas rurales qui ont eu lieu, samedi, autour de la retenue d’eau de Sainte-Soline (Deux Sèvres), ont permis à l’Etat de s’affirmer en rempart d’une extrême-gauche écologiste, fanatisée et hyper-violente. Mais la macronie est elle-même comptable de ces factieux qu’elle a protégés. Selon le discours officiel, seule « l’extrême droite » était sensée être le danger pour la République. Le récent procès des Barjols, groupes soi-disant terroriste, a pu montrer la réalité du profil de ces Pieds-Nickelés bas du front. 

Dans son entretien télévisé de mercredi dernier, Macron a mis en alerte contre de possibles épisodes semblables à ceux de la prise du Capitole américain par des partisans de Trump, ou des institutions brésiliennes par des pro-Bolsonaro. Mais ce spectre de l’extrême droite, toujours agité par Macron, aveugle sur la réalité du totalitarisme de l’extrême gauche, coupée du peuple et du monde rural. C’est cette France des Oubliés qui proteste à nouveau. Je la décris et la soutiens ici depuis longtemps. C’est elle qui n’a pas dit son dernier mot.

Par Ivan Rioufol le 27 mars 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

vendredi 24 mars 2023

Avez-vous votre laissez-passer d'extrême gauche ? - Les colères de Collard , Gilbert Collard sur TV Liberté le 23 mars 2023

 

États-Unis : au Minnesota, la « femme de l’année » est un homme !



Aux États-Unis, plus le wokisme avance, plus les femmes disparaissent. 

Lors de sa traditionnelle élection des femmes de l’année, le quotidien USA Today, le plus diffusé aux États-Unis, a élu le trans Leigh Finke « femme de l’année » pour l’État du Minnesota. Aux côtés d’autres femmes « qui élèvent les gens dans leurs communautés à travers le pays » comme Michelle Obama ou l’astronaute Nicole Mann, Leigh Finke est saluée pour être « la première législatrice transgenre à la Chambre des représentants de l'État [du Minnesota] » et sa « lutte pour bâtir un avenir meilleur pour les jeunes trans ». Saluée par l’ensemble des démocrates de son État, celle-ci est présentée par le St. Cloud Times comme « une militante des droits pour les transgenres, les LGBTQ+, et Black Lives Matter, presque toute sa vie »

Connue pour sa volonté de faire du Minnesota un « refuge pour trans », l’élue est à l’origine d’une loi récemment votée interdisant à l'État d'appliquer les ordonnances des tribunaux ou les lois sur la protection de l'enfance d'autres États si elles interfèrent avec le droit d'une personne de rechercher des soins affirmant son genre dans le Minnesota. En d’autres termes : la transition des mineurs (traitements hormonaux ou mutilations génitales), habitant le Minnesota ou non, est désormais garantie.


Les conservateurs vent debout

Face à la valorisation du plus parfait rejeton de la pensée woke, de nombreuses personnalités issues de la droite conservatrice américaine se sont insurgées. Lors d’un débat sur Fox News, l’avocat Emily Compagno s’est insurgé d’une telle mise en avant. « C'est tellement épuisant que des caractères immuables ou des caractères autodéterminés soient la raison pour laquelle quelqu'un est propulsé à ce niveau [de notoriété]. » Et d’ajouter : « Combien de femmes et d'hommes, de toutes conditions, travaillent dur sans aucune reconnaissance ? » Le chroniqueur Guy Benson, quant à lui, estime qu’« il ne s'agit pas de [féliciter des] réalisations ou accomplissements réels, comme cet individu semble l'admettre. Il s'agit d’une guerre culturelle » pour en faire une tête de gondole de la « cause trans ».

Sarah Fields, déléguée élue au Texas et chef du groupe pro-famille Texas Freedom Coalition, a critiqué la décision et a refusé de l'identifier comme une femme dans un tweet. « Voici Leigh Finke, une législatrice transgenre du Minnesota », a-t-elle écrit. « Il est l'une des femmes de l'année de USA Today. Tant de femmes merveilleuses méritent vraiment ce genre de reconnaissance. »

USA Today n’en est pas à son premier coup d’essai

Le quotidien américain n’en est pas à son coup d’essai. En 2022, la nomination de Rachel Levine, homme transféminin, secrétaire adjointe à la Santé des États-Unis au sein de l’administration Biden, est nommé « femme de l’année » car « elle est la définition du courage ». Une nomination qui n’avait pas manqué de faire réagir à droite.

Candace Owens, figure montante du Parti républicain, avait vertement réagi sur Fox News contre cette offensive niant toute réalité biologique : « Qu'est-ce qu'une femme ? Je suis confuse. Je ne sais plus ce qu'est une femme. C'est amusant mais surtout absolument ridicule. Cela revient à ce que je dis toujours à propos des progressistes, c'est-à-dire qu'ils sont toujours tellement progressistes qu'ils sont en fait simplement rétrogrades. » Enfin, au-delà de la présence d’hommes transféminins dans ces classements, il est à noter qu’aucune femme issue de la droite conservatrice américaine n’y est citée. Seules les femmes de gauches mènent de grandes actions pour leur pays, c’est bien connu…

Par Julien Tellier le 23 mars 2023

Boulevard Voltaire

Macron : la quintuple impasse face à la crise

 


Par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia le 23 mars 2023 

La Ve République entre dans sa soixante-cinquième année. Bravo ! C’est un régime – mi-présidentiel, mi-parlementaire – qui a montré une grande souplesse d’adaptation. Ainsi, l’histoire politique fournit-elle une multitude de réponses possibles pour sortir d’une crise. Mais toutes sont des impasses aujourd’hui. Revue des options.

La dissolution

Elle a été utilisée à deux reprises. En 1968 par le général de Gaulle et en 1997 par Jacques Chirac.

Grand succès en 1968 avec une « chambre introuvable » mais trouvée contre la chienlit et qui fit… le contraire de ce qu’attendaient ses électeurs, en particulier sur l’école et les universités !

Bel échec en revanche, en 1997, où c’est la gauche qui ramassa la mise… et qui, elle, mit en œuvre son programme avec Jospin.

La dissolution est peu envisageable aujourd’hui car trois forces s’affrontent – NUPES, RN et LREM – et aucune ne semble en passe de l’emporter seule. Dissoudre pour retrouver la même situation rappellerait la République de Weimar.

La cohabitation

Pratiquée par Mitterrand en 1986 et Chirac en 1997, la cohabitation consiste à confier à son adversaire les rênes du gouvernement. Mais cohabiter avec qui ?

Avec Marine Le Pen ? Cela reste toujours impensable après vingt ans de tentatives, souvent pathétiques, de dédiabolisation.

Avec Jean-Luc Mélenchon ? Peu envisageable aujourd’hui sauf si la NUPES devenait majoritaire après une dissolution.

Alors avec qui ? Un LR avec un poids suffisant pour polariser – en bien ou en mal – autour (ou contre) lui ? Mais qui ? Sarkozy ? Difficile tant il est empêtré dans son futur procès libyen et alors même qu’il n’est pas certain que suffisamment de députés LR le suivraient.

Le référendum

Il a été utilisé par de Gaulle en 1969. Encore faudrait-il accepter de démissionner en cas de défaite.

L’annulation de la loi sur les retraites par le Conseil constitutionnel

Il s’agirait d’un tour de passe-passe qui renforcerait la dictature des juges. Mais que deviendrait un Macron encore plus affaibli ?

La démission

De Gaulle le fit en 1969 mais Macron, l’enfant gâté narcissique, y serait-il prêt ? Il est vrai que les oligarques qui l’ont mis en place pourraient être tentés de le débrancher. Déjà les médias sont passés du léchage au lâchage… En attendant le lynchage ?

Alors Macron/exfiltration ? Mais pour mettre qui ? Son camarade – à un an près d’écart – du groupe de Bilderberg et du Forum de Davos, Edouard Philippe ? Mais qui cela fera-t-il rêver ?

Car Macron, fut-il (c’est plutôt flatteur pour lui) comparé à Néron ou à Caligula, voire à Héliogabale, ce n’est pas le seul problème. La vraie question c’est l’inconséquence des choix français.

Nœud gordien

Choix énergétiques (Sarkozy, Hollande, Macron) qui ont mis à bas l’avantage nucléaire de la France.

Choix géopolitiques d’alignement sur l’OTAN et les sanctions contre la Russie : des sanctions qui coûtent beaucoup plus cher aux « sanctionneurs » qu’aux sanctionnés.

Choix migratoires – 500 000 entrées en 2022 – qui plombent les comptes publics, tirent les salaires à la baisse et font exploser le prix des logements.

Choix médiatico-politiques aboutissant à exclure du jeu le RN, c’est-à-dire le tiers des électeurs, rendant impossible de trouver une majorité.

Choix idéologiques consistant à opposer les immigrés aux Français, les femmes aux hommes, les vieux aux jeunes, en détruisant ainsi tous sens du commun.

Au-delà du Grand Remplacement, c’est le Grand effondrement. Un jour viendra où il faudra bien sortir des discours démagogiques – comme les dernières élections présidentielles en ont été l’occasion – et affronter les dures réalités en face.

Un jour viendra où il faudra parler un peu moins de la « planète » ou de la « communauté internationale », faux nez de l‘État profond américain, et se poser la question de l’intérêt national et… des efforts à faire.

Qui dira aux Français que la question du pouvoir d’achat et des retraites n’est qu’une vaste blague tant qu’on ne change pas de politique migratoire, de politique internationale, de politique énergétique ?

Qui tranchera le nœud gordien ? La question avait été posée par Georges Pompidou à l’automne 1968… Elle reste d’actualité à l’heure d’un mars 2023.

Polémia


Ukraine : quand Poutine et Xi Jinping s'allient contre l'Occident, Jacques Baud sur Radio Courtoisie le 23 mars 2023

 

mardi 21 mars 2023

Derrière la victoire à la Pyrrhus du macronisme, un pas de plus pour la France patriote



Selon une enquête de l’AFP, les dons aux associations ont continué à progresser en 2022. Les Français ont été sensibles au drame des Ukrainiens, peut-être à celui de la Syrie et de la Turquie. Mais ces grandes secousses n’expliquent pas tout. Durant le premier semestre 2022, selon le syndicat professionnel France Générosités, qui rassemble 136  et fondations, les dons ont bondi de 10,7 %. Sans l’Ukraine, ces dons progressent toujours, de 1,6 %.

Ainsi, les Français bousculés, abîmés par la Macronie, ces Français inquiets qui voient leur pays plonger dans le rang des nations, gardent assez de grandeur d’âme pour donner un peu de ce qu’ils ont aux causes qui leur sont chères. Ce pays submergé par une immigration hors de contrôle, soumis à une inflation grave, menacé par la baisse de son niveau de vie, par un changement de civilisation, par la violence, le désordre, touché par la trahison d’une Europe supranationale qui ruine son agriculture, son industrie, son commerce, ce pays donne encore.

Les Français, notamment ceux qui donnent aux causes nationales, ont raison. Rien n’est perdu. C’est lorsque l’effondrement est patent que la France donne le coup de pied vital au fond de l’eau et entame sa remontée. L’Histoire en a donné de nombreux exemples.

La victoire à la Pyrrhus d’Emmanuel  et de son gouvernement devant l’, ce 20 mars, à une très courte majorité, est acquise. Mais elle a, une fois de plus, montré la faiblesse de ceux qui mènent la France vers l’abîme. Élection après élection, scrutin après scrutin, la France inflige des défaites aux maigres idées de nos dirigeants : le mondialisme destructeur, l’Europe tueuse de peuples, de nations, saboteuse de cette vieille civilisation qui a produit le pays que nous aimons.

Contre ce destin qu’on nous présente depuis des années comme inéluctable, la France gronde. En Europe, le patriotisme gagne une par une les nations. La France n’est pas à l’abri de cette vague puissante. Certes, l’extrême gauche agite et casse, elle incarne une vraie menace et prolifère dans nos grandes villes, là où justement se pressent les plus aisés de nos compatriotes ! Elle excite et exploite le communautarisme des banlieues. Mais il suffit qu’une partie des Français croient encore à leur destin, croient encore à la France et qu’ils soutiennent de toutes leurs forces ces partis, ces médias, ces , rares, qui aiment et font vivre la France, et tout peu basculer. Si les Français donnent, c'est qu'ils espèrent.

L’affaire des retraites devrait interroger nos grandes consciences. Pourquoi les Français refusent-ils la réforme ? Parce qu'ils refusent de faire un effort pour leur pays ou parce qu'ils n'ont pas confiance dans ceux qui mènent cette réforme, les mêmes qui ont tant abîmé la nation. Parce qu'ils refusent de donner deux ans de plus à la communauté nationale ou parce qu'ils savent que cette communauté n'a plus de nationale que le nom. Parce qu'ils se réfugient dans l'égoïsme ou parce qu'ils le savent, c'est l'Europe qui demande cet effort, une Europe supranationale illégitime et ruineuse ? Les élections européennes de 2024 seront un enjeu majeur dans l'avenir proche. Où en sera la Macronie, déjà si abîmée ? Rien n’est joué et jamais les mondialistes n’ont eu autant de raisons d’être inquiets. Car les Français qu'on cherche à terroriser restent généreux, envers et contre tout.

Par Marc Baudriller le 20 mars 2023

Boulevard Voltaire