vendredi 29 septembre 2023

Promo sur Calais : 500 smartphones offerts aux migrants



Les associations présentes sur Calais et ses environs ont ajouté une longueur de tuyau à leur pompe aspirante. Les potentiels migrants qui hésitaient encore à venir s'amasser sur les côtes de la mer du Nord ont préparé leur baluchon. À leur arrivée, les bons samaritains humanitaires vont peut-être leur offrir un smartphone, comme ils viennent de le faire pour 500 de leurs congénères. Une administration souhaitant rester anonyme a fait don de 55.000 anciens modèles, dont 28.000 furent reconditionnés par les Ateliers du Bocage (association liée à Emmaüs). Sur le principe « un acheté, un offert », 500 retraités et étudiants fauchés ont payé un téléphone 70 € qui permet ainsi à divers regroupements de bonnes âmes de donner ces mêmes appareils à 500 migrants. L'un paye, l'autre non. Les misères venues d'ailleurs sont plus romantiques que les banales difficultés locales.

La remise en état des smartphones a permis d'embaucher sept personnes en mal d'insertion. Le représentant en aspirateur migratoire, par ailleurs coordinateur de l'opération, se frotte les mains : « Tout le monde est gagnant » : les 500 bénéficiaires, les ravis de l'aspiration... enfin, bref, tout le monde. A-t-on déjà vu produit électro-ménager plus efficace ? L'appareil attire jusqu'au fin fond de l'Afghanistan. Après son passage, il ne reste plus un seul Africain à rêver de partir vers l'Europe. Il fait ses bagages et prend le premier bateau en partance pour Lampedusa. Place nette et effets secondaires sous le tapis. Les grandes marques n'ont pas fait mieux.

Le responsable régional d’Emmaüs Connect explique : « On répond à un vrai besoin, car il y a un vrai vide sur ce créneau-là. » Marketing oblige, les associations sont à l'affût du marché. Sur le créneau voiture, il reste beaucoup à faire. Des véhicules envoyés sur place permettraient aux migrants d'arriver plus vite. Il y a également une forte demande de hors-bord pour rejoindre l'Angleterre. Un hors-bord reconditionné à 1.000 €, un offert à un migrant. Disponible en version familiale.

Pour faire taire les sceptiques et autres esprits malveillants, le responsable de l'association L'Auberge des migrants énonce les atouts du smartphone en pareille situation. « Quelqu'un se blesse en tombant d'un camion, il peut appeler les secours ou appeler les gardes-côtes, en mer. Ou même, ne serait-ce que se repérer quand on arrive à Calais. » Il manque encore le GPS qui permettrait de localiser les Bisounours sur la région, la pierre à un euro et l'autre offerte à jeter sur les forces de l'ordre qui tentent de stopper le harcèlement des camions.

La pompe aspirante peut encore être améliorée.

Par Jany Leroy le 28 septembre 2023

Boulevard Voltaire

jeudi 28 septembre 2023

La fête sans le peuple (« The feast without the people »)



Le Monde: « Mercredi soir, les monarques britanniques ont rejoint le château de Versailles pour participer à un dîner d’Etat. Ils y ont été accueillis [par le couple présidentiel] avant d’entrer tous les quatre dans le château. Le dîner d’Etat à Versailles – autre temps fort de la visite – est un clin d’œil à la mère du roi, Elizabeth II, qui fut invitée à déjeuner dans le même décor somptueux en 1957 et revint à Versailles en 1972. 

Dans les personnalités du monde de la culture, on attend notamment le chanteur des Rolling Stones Mick Jagger, les acteurs Hugh Grant, Charlotte Gainsbourg et Emma Mackey, les écrivains Ken Follett, Kate Elliott et Christopher Hampton, les photographes Bettina Rheims ou Yann Arthus-Bertrand. Parmi les représentants du monde sportif figurent l’ancien manager d’Arsenal Arsène Wenger, les ex-footballeurs Didier Drogba et Patrick Viera qui ont beaucoup joué en Angleterre, l’ancienne joueuse de tennis Amélie Mauresmo (gagnante de Wimbledon en 2008) ou encore le président du comité d’organisation de Paris 2024, Tony Estanguet. 

Les grandes entreprises françaises seront fortement représentées avec le PDG du groupe LVMH, Bernard Arnault (LVMH), le dirigeant d’Iliad, Xavier Niel (actionnaire à titre individuel du Monde), la dirigeante de Chanel, Leena Nair, ou encore la directrice générale d’Engie, Catherine MacGregor. La liste d’invités comprend aussi des responsables d’institutions franco-britanniques ainsi qu’une quinzaine de politiques, dont cinq membres du gouvernement. »

On voudrait ne pas rouspéter tout le temps, apparaître comme le ronchon de service. Mais quand même, ce genre de festivité a l’inconvénient de faire quelque peu entre-soi, entre célébrités, vedettes du star system, la clique des puissants, des richissimes et des célébrités. Un peu plus tard a eu lieu la descente des Champs-Elysées, mais l’avenue était déserte, le peuple absent, cela n’intéressait personne. 

Pendant qu’un tiers des Français ne parviennent plus à boucler les fins de mois dans un contexte d’inflation vertigineuse, 5 à 6 millions de chômeurs nonobstant les mensonges, 2 millions de RSA, 10 millions de pauvres selon l’INSEE, des familles qui ne mangent plus de légumes à cause de la cherté, les jeunes parisiens et banlieusards sont dans l’impossibilité de se loger à cause du prix des loyers et de la montée des taux d’intérêt, ou les Français souffrent devant les images tragiques de Lampeduza et du Haut-Karabagh, ces Mesdames Messieurs très importants, célèbres et très fortunés font la fête. 

Au menu: un « tourteau de casier et homard bleu, voile d’amandes fraîches », assaisonné d’un gel de menthe chartreuse et d’une sauce au saké. Le plat, sera une volaille de Bresse marinée au champagne, avec une extraction de maïs rôti et un gratin de cèpes. Le plateau de fromages sera composé d’appellations françaises et anglaises. Pour le dessert, sera servi l’Ispahan, un entremets à la rose, aux litchis et framboises sur une base de macaron, selon les informations de Paris-Match et du Point

Le tout pour 160 invités de marque. Franchement, ce n’est pas de la jalousie car j’ai horreur des mondanités et des dîners au-delà de six personnes. 

Mais pas sûr que le signal envoyé à l’opinion par un tel spectacle hors sol soit très positif… Et ce qui me surprend le plus, finalement, c’est le consentement politique, l’approbation médiatique, l’absence de regard critique sur tout cela, y compris de la presse de gauche, bref la déconnexion, la soumission.

Par Maxime Tandonnet le 21 septembre 2023

Le blog de Maxime Tandonnet



Syriens déplacés au Liban : la France et l’Europe aux abonnés absents !

 

France-Liban : une amitié historique qui oblige

La France et le Liban entretiennent un lien ancien et ininterrompu depuis la charte du 24 mai 1250 dans laquelle Saint-Louis se proclame protecteur des chrétiens maronites. Ce lien fut renforcé au XIXe siècle lorsque la France intervint pour faire cesser les affrontements entre Druzes et Maronites et connaît même son apogée au lendemain de la Première guerre mondiale lorsque le Liban fut « sous mandat français », c’est-à-dire une forme de protectorat français au Moyen-Orient.

En tant que parlementaire, français et chrétien, il me semble naturel et impérieux d’entretenir et de consolider l’amitié avec le Liban en y rencontrant notamment les acteurs institutionnels et religieux ainsi bien-sûr que les dirigeants et députés des partis politiques (Courant patriotique libre, Kataeb et Forces Libanaises).

J’ai également pu longuement m’entretenir avec le président de la République sortant, le général Michel Aoun. Son mandat s’est achevé il y a déjà plusieurs mois maintenant mais il n’a toujours pas de successeur. Une vacance qui illustre, sinon l’instabilité, du moins l’incertitude politique qui frappe le pays.

Un pays en crise(s)

Le pays du cèdre subit une grave crise économique depuis plusieurs années, aggravée par l’explosion du port de Beyrouth en 2020, mais, surtout, le pays fait face à une arrivée massive de déplacés syriens depuis 2013.

Ils sont à présent plus de deux millions dans un pays qui compte à peine quatre millions de Libanais ! Certains sont arrivés pendant la guerre, mais beaucoup d’autres sont arrivés bien après et continuent d’affluer. Ces déplacés représentent désormais plus du tiers de la population actuelle du Liban et ce chiffre s’accroît quotidiennement en raison des nombreuses naissances dans les camps et villages qu’ils occupent.

Les organisations internationales (l’ONU via le HCR) mais aussi l’Union européenne et de nombreuses ONG sont présentes sur place, et apportent des aides financières et matérielles aux Syriens ce qui incite ceux qui sont au Liban à y rester et pousse ceux qui n’y sont pas encore à y venir. Cette politique qui vise à fixer durablement les populations syriennes au Liban est totalement irresponsable et dangereuse.

Il en résulte en effet un Liban asphyxié dont les services publics, sociaux, scolaires et sanitaires sont saturés, dont les infrastructures sont insuffisantes et les ressources énergétiques en pénurie.

Cette grave crise migratoire atteint même l’équilibre religieux du pays. Les chrétiens sont de moins en moins nombreux, représentant sans doute à peine 25% de la population. Pire, ils sont déclassés et les aides apportées par les ONG vont prioritairement aux déplacés syriens.

Rien ne justifie aujourd’hui le maintien de ces déplacés sur le sol libanais : à l’exception du secteur d’Idlib au nord du pays, la Syrie n’est plus en guerre. Les aides internationales, humanitaires et caritatives doivent donc y être déployées pour faciliter le retour des déplacés sur leur terre natale. La politique actuellement menée aboutit à déraciner deux peuples : des Syriens entassés dans un territoire libanais exigu sans perspective d’un avenir meilleur, et des Libanais dépossédés de leur propre pays après tant d’épreuves et de guerres qui les ont meurtris ces dernières décennies.

Entraide et solidarité entre chrétiens d’Orient et d’Occident

J’ai pu échanger avec des représentants d’associations sur place qui viennent spécifiquement en aide aux chrétiens. Parmi elles, SOS Chrétiens d’Orient qui intervient pour les aider à vivre dignement. Les bénévoles réalisent ici un travail admirable. Ils incarnent cette belle jeunesse française engagée qui refuse de céder à la fatalité et qui se bat, concrètement et humblement, pour préserver le berceau de notre civilisation.

Les Libanais ne peuvent hélas plus se contenter d’aides d’urgence. Des solutions pérennes doivent être trouvées pour leur permettre de vivre décemment sur leur terre.

L’urgence de rétablir le dialogue avec la Syrie

Il est temps que l’Union européenne mette fin aux sanctions économiques contre la Syrie (qui touchent en réalité davantage la population que le pouvoir) et que nous privilégions à nouveau la voie diplomatique avec le gouvernement de Damas. Il est en effet illusoire de penser que le retour des Syriens puisse avoir lieu dans des conditions humaines satisfaisantes sans un rétablissement des liens politiques avec la Syrie.

L’Europe et la France ne peuvent détourner le regard et doivent prendre part à ce processus d’apaisement. Nous le devons aux Libanais au nom de l’amitié historique qui unit nos pays bien-sûr, mais n’oublions pas aussi que l’instabilité du Liban aurait des répercussions sur l’ensemble de la région et conduirait à des flux migratoires massifs qui atteindraient nécessairement le continent européen.

Par Nicolas Bay, Vice-Président de R! le 27 septembre 2023

Livre Noir

Quand Sandrine Rousseau vole au secours des encagoulés-barre-de-ferisés !

 

Samedi 23 septembre à Paris, une voiture de policiers appelés pour une intervention totalement étrangère à une manifestation contre « les violences policières », est caillassée et attaquée par des énergumènes encagoulés et armés de barres de fer ; pour se dégager, un policier sort du véhicule en brandissant son arme : le tact dans l’agression étant d’estimer jusqu’où la « bravitude » devient dangereuse, les fiers guerriers de l’ultragauche (comme on dit désormais) font illico presto un sage rétropédalage. 

La voiture des forces de l’ordre peut donc poursuivre son chemin sans que le moindre coup de feu ait été tiré… pas même en l’air !

Tout est donc bien qui finit bien pour cette agression, sauf peut-être pour certains manifestants qui auraient pu préférer que le sang coule afin d’en tirer des bénéfices médiatiques.

Faute de sang médiatique, reste néanmoins l’exploitation politique : Sandrine Rousseau, députée écologiste de la capitale, a immédiatement, via un tweet indigné, volé au secours des encagoulés-barre-de-ferisés !

Les malheureux ayant été, très probablement, comme on l’imagine, traumatisés d’avoir été braqué par un policier – inadmissible intimidation policière, s’il en est – elle dénonce aussitôt : « Un geste inadmissible ! »

Entraver la mobilité de forces de police en caillassant leur véhicule, puis en le frappant n’étant certes aucunement une « attitude inadmissible », elle ! Qui plus avec des barres de fer qui, rappelons-le, sont, selon la législation des « armes par destination, c’est-à-dire un objet dont la fonction initiale est détournée afin de blesser ou tuer »…

Toute considération sans objet pour la passionaria écologiste qui n’aura donc pas jugé utile de manifester, ne serait-ce que pour la forme, sa désapprobation, son indignation, sa condamnation et réclamé avec force trémolo dans la voix la damnation (au moins morale)… des agresseurs des forces de l’ordre ! Bien au contraire !

Certes, la dame es-dingueries est coutumière des déclarations outrancières, inappropriées, scandaleuses ou simplement farfelues, au choix… et Satan sait que la palette de ses imprécations politiques est copieusement fournie.

Est-il nécessaire de répéter qu’elle n’aura sans doute été motivée, une fois de plus, que par l’obsession de faire parler d’elle ? Encore et toujours. Pour tout et n’importe quoi pourvu que « ça buzz », toujours plus haut, toujours plus fort !

Et toujours plus odieux, hélas !


Par Philippe Randa le 27 septembre 2023

Eurolibertés


Interdiction du voile pour les athlètes françaises au J.O. : le gouvernement donne raison au RN



Communiqué de Julien Odoul, député RN de l'Yonne du 26 septembre 2023

Dimanche 24 septembre, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Madame Amélie Oudéa-Castéra, a annoncé sur France 3 l’interdiction de « toute forme de prosélytisme » dans le sport, et en conséquence, que « les représentants de nos délégations, dans nos équipes de France, ne porteront pas le voile » lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Après avoir repris la proposition du Rassemblement National d’interdire l’abaya à l’école, le gouvernement valide une nouvelle proposition de loi du Rassemblement National après la décision du Conseil d’Etat d’interdire le voile dans les compétitions de football.

Sans surprise, l’ONU a rappelé son opposition à cette décision en méprisant le principe français de laïcité et le droit du peuple français de rester ce qu’il est. Ainsi, la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, Madame Marta Hurtado, a estimé le 26 septembre, que « personne ne devrait imposer à une femme ce qu’elle doit porter ou non ».

Un comble pour une institution en charge des droits de l’Homme, qui préfère soutenir le port du hijab en France, symbole de l’islamisme, plutôt que de défendre la liberté et l’émancipation des femmes en Iran ou en Afghanistan.

À l’évidence, le sport, qui a favorisé pendant des années la libération du corps des femmes et leur ascension, doit être préservé de toutes les revendications communautaires ou religieuses.

Pour cette raison, le Rassemblement National invite le gouvernement à ne pas s’arrêter en si bon chemin, notamment en généralisant l’interdiction des signes religieux et politiques ostensibles dans toutes les compétitions sportives, comme l’ont proposé les députés Julien Odoul, Roger Chudeau et Jérôme Buisson, le 20 juillet dernier

RN

Nicolas Bay (R!) sur France Info le 27 septembre 2023

mercredi 27 septembre 2023

Constituons un groupe au Sénat qui permettra la défense de nos territoires | Stéphane Ravier, sénateur Reconquête ! le 27 septembre 2023 sur Public Sénat

 

La version masculine de Sandrine Rousseau enfin disponible



Un nouveau comique va-t-il reléguer Sandrine Rousseau parmi les hurluberlus de second plan ? Le candidat se nomme Thomas Portes et vient de démontrer qu'il avait la capacité de faire oublier la tenante du titre. Celle qui voyait une nostalgie du nazisme lorsque Marine Le Pen posait à bord d'une Coccinelle Volkswagen se voit aujourd'hui dépassée par le député LFI de Seine-Saint-Denis.

L'objet de la paranoïa qui déclenche les rires sur les réseaux sociaux concerne, cette fois-ci, une simple date. La voiture n'était qu'une mise en bouche. Le postulant triomphe avec l'affiche de Jordan Bardella censée faire allusion à une atrocité nazie survenue à Tulle, le 9 juin 44. Dans cette ville, le parti a distribué des tracts. Ladite affiche clame : « Vivement le 9 juin ! » Thomas Portes a décrypté le message subliminal. Horreur, malheur.

Jordan Bardella et ses troupes fascistes appellent les habitants à fêter joyeusement cet épisode sanglant. La révélation est tambourinée sur X, accompagnée du traditionnel vomissement gauchiste. Le système digestif de Thomas Portes est au plus mal, mais il a fait son devoir. Les Tullistes savent désormais que la menace est à leur porte. Empilez frigos et matelas sur des charrettes et fuyez avant qu'il ne soit trop tard.

La vague d'effroi attendue fait place à une déferlante de moqueries et d'indignation. « À ce stade, ça n'est plus de la bêtise, c'est de la démence »commente Alexandre de Galzain, journaliste au Livre noir. Le 9 juin évoqué sur l'affiche est la date des élections européennes pour lesquelles le parti fait campagne. L'ex-porte-parole de Sandrine Rousseau a suivi la formation accélérée pour se ridiculiser en toutes occasions. Il manquait au modèle son équivalent masculin. Ses premiers pas dans l'affabulation politique sont prometteurs.

L'homme s'était déjà fait remarquer par une photo le montrant pied posé sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt. Son aptitude à rejoindre l'école impressionniste du délire gauchiste est avéré. Pas à une baliverne près. Toujours partant quand il est question de se discréditer. Une chance pour la NUPES !

Pour tenter de revenir sur le devant de la scène, Sandrine Rousseau s'est livrée à un examen du 10 juin. Sa découverte ne manque pas d'inquiéter les milieux parano-gauchistes. C'est le lendemain du 9 ! L'heure de la mobilisation a sonné. Si rien n'est fait, le 11 juin arrivera. Plein de députés bottés et casqués auront déjà pris possession du Parlement européen. Thomas Portes en sera réduit à raconter des histoires drôles dans un cabaret de chansonnier. Chaque jour qui passe est un calvaire pour la mouvance écolo-dingo.

Par Jany Leroy le 26 septembre 2023

Boulevard Voltaire

mardi 26 septembre 2023

Affiche de Netflix et du Planning Familial : "C'est de la manipulation de masse !" - Sophie Audugé sur Radio Courtoisie le 26 septembre 2023

 

Retour sur la manif de la honte de la LFI - Pascal Pointud sur Tocsin le 25 septembre 2023

 

La régularisation des clandestins ou le blanchiment de la fraude



La nouvelle loi immigration proposée par Gérald Darmanin, la 30ème depuis 1981, prévoit, entre autres, la régularisation des clandestins qui travaillent dans les « métiers en tension » c’est-à-dire ceux où les employeurs déclarent ne pas pouvoir trouver en France des candidats pour leurs postes vacants. Divers métiers sont concernés, parmi lesquels notamment ceux du BTP, de la santé et de la restauration, cette liste ne prétendant pas à l’exhaustivité, tant s’en faut.

Mismatch et appel d’air permanent

Les partisans de la régularisation y voient un moyen d’intégrer des étrangers installés illégalement en France depuis parfois plusieurs années, tout en comblant « une pénurie de main-d’œuvre ». Dans un pays qui compte 2,8 millions de chômeurs de catégorie A donc sans aucune activité et 2,3 millions de chômeurs en catégorie B et C qui travaillent à mi-temps ou moins et qui disent vouloir travailler à plein temps, ce dernier argument a tout de même de quoi étonner. Cette situation invraisemblable de cohabitation entre un chômage encore très important et un prétendu « manque de main-d’œuvre » peut être dû, dans certains secteurs bien précis et pour certains postes, à des problèmes d’adéquation de formation ou d’expérience – ce que l’on nomme en économie le « mismatch ». Mais cette théorie ne marche pas pour quantités de postes peu qualifiés, où nous faisons face au refus de Français mais également à celui de nombreux étrangers légalement présents en France, de prendre les boulots disponibles.

Revenons à cette régularisation prévue par Gérald Darmanin qui fait beaucoup de bruit. Nous régularisons tous les ans en moyenne plus de 30 000 illégaux en France au titre de la circulaire Valls de 2012 dont plus personne ne parle. On hurle à l’« appel d’air » pour la mesure de Darmanin. Mais celle-ci n’est, au fond, qu’un complément ad hoc de ce qui se fait depuis des années, et qui constitue un appel d’air permanent. En effet, tous les migrants illégaux qui viennent chez nous la connaissent parfaitement et jouent la montre en attendant de pouvoir y prétendre.

Pour être éligible aux conditions prévues par la circulaire Valls et la proposition Darmanin, il faut travailler, alors que c’est illégal, sans visa de travail. Il faut donc trouver un patron qui va lui aussi faire quelque chose d’illégal, à savoir employer un étranger en situation irrégulière.

Mais les patrons n’étant pas trop bêtes et voulant pouvoir prétendre à la bonne foi en cas d’un rarissime contrôle URSSAF, ils se prêtent complaisamment à toutes les astuces déployées par les illégaux et par ceux qui les conseillent c’est-à-dire les fameuses « assos ». Voici un petit extrait d’une brochure du « Groupe d’Information et de Soutien des Immigré.e.s » (GISTI) : « Les personnes démunies d’autorisation de travail peuvent présenter à leur employeur ou employeuse potentielle des documents masquant leur situation réelle : titre de séjour périmé, document falsifié, faux document, mentionnant l’identité réelle de la personne ou une identité d’emprunt. Les employeurs soutiennent alors parfois avoir été abusés par le ou la salarié·e, bien que l’argument ne porte guère s’ils n’ont pas respecté leur obligation légale de faire procéder à une vérification par les services préfectoraux. » Il ne s’agit nullement ici d’accuser le GISTI, assos immigrationniste militante, d’incitation à enfreindre la loi. Mais cet extrait décrit très bien ce qui se passe.

Permis de frauder !

Alors disons clairement les choses : la régularisation « par le travail » des clandestins est une grande opération de blanchiment de la fraude. Celle des travailleurs en situation irrégulière et celle des employeurs. Mais le plus beau c’est que cette régularisation ne donne même pas lieu à une amende salée pour les fraudeurs !

Imagine-t-on régulariser des Français qui conduisent sans permis de conduire, au prétexte qu’ils n’ont point causé d’accidents pendant trois ou quatre ans, et qu’ils doivent travailler, faire leurs courses et amener leurs gosses à l’école ? Imagine-t-on régulariser des Français qui construisent illégalement une maison ou une extension sans permis de construire car ils ont besoin de se loger ou de s’agrandir ? Imagine-t-on régulariser l’auteur d’une thèse de doctorat dont on finit par découvrir qu’elle n’était qu’un vulgaire plagiat, au prétexte que son auteur est devenu enseignant-chercheur depuis cinq ans ? Imagine-t-on régulariser une personne qui exerce plusieurs années et sans accroc une activité règlementée (médecin, pharmacien, notaire, huissier, etc.) sans avoir les diplômes requis et en les falsifiant le cas échéant car il a une utilité sociale ? Imagine-t-on régulariser une personne gentille et travailleuse qui a juste usurpée une identité ou trafiqué des diplômes pour différentes raisons ?  Bien sûr que non.

Tout ce qui est décrit plus haut n’est tout simplement pas régularisable du tout. Et quand c’est le cas, il l’est au prix d’une lourde sanction financière. Pourtant, dans tous les exemples ci-dessus, les motivations pourraient être considérées comme tout à fait légitimes si l’on faisait preuve du même « humanisme » que celui dont on fait preuve à l’égard des étrangers sans papiers. La mobilité, la nécessité de se loger, montrer un diplôme indispensable qu’on n’a pas pu obtenir car on manquait de temps ou d’argent, etc. Dans toutes les activités illégales que commettent des centaines de milliers de gens chaque année, il y a souvent une motivation sociale humainement compréhensible. Et pourtant on ne « régularise » jamais. Bien au contraire, on sanctionne.

Mais cette intransigeance, gage de l’ordre social, ne vaut pas pour un Mamadou Ndiaye, commis de cuisine, qui se fait passer pour un Lamine Diop, à qui il a « emprunté » le titre de séjour, au moment de l’embauche, moyennant bien sûr rémunération pour le prêteur. Le patron n’y a vu que du feu ? « Ah ben, ils se ressemblent tous vous savez ! » Régularisé ! Pas non plus pour un Mohammed Bakri, manœuvre dans une petite boite du BTP, à qui il a fourni un titre de séjour grossièrement falsifié et que le patron n’a pas cru bon de vérifier auprès de la préfecture. « Ah, moi vous savez la paperasse c’est pas mon truc et puis j’ai fait confiance ». Régularisé ! Pas davantage pour une Ernestine Makumba, femme de ménage dans l’hôtellerie, employée depuis des années carrément sans papier par une petite boite d’intérim du nettoyage qui se fiche royalement des règles. Régularisée !

Totem d’immunité

Le fait de travailler devient un totem d’immunité. Comme si les centaines de milliers de gens qui chaque année commettent un délit sont exonérés de leur faute parce qu’ils travaillent.

Afin de faire passer la pilule on nous avance un argument fiscal censé nous rasséréner. « Ces gens paient des impôts ! ». Vraiment ? Les clandestins sont au SMIC ou à peine au-dessus. Ils ne paient donc aucun impôt sur le revenu car ils sont en dessous du seuil d’imposition. Ils ne sont quasiment jamais propriétaires donc ne paient aucune taxe foncière. « Ah mais ils paient des cotisations sociales ». Pas leurs patrons, car leurs bas salaires sont quasiment exonérés de charges patronales. Il ne reste que de modestes cotisations salariales. A bout d’arguments on nous dira qu’ils paient la TVA. Effectivement. Mais le petit dealer des quartiers nord de Marseille la paie aussi quand il va faire ses courses. Du coup, il faut lui foutre la paix ?

Et si encore nous avions une forme de donnant-donnant de la part du gouvernement, ça se réfléchirait. Donnant-donnant qui consisterait par exemple à purger le passé (régulariser ceux qui sont déjà là) mais à instaurer la règle de l’impossibilité de toute future régularisation de gens entrés ou restés clandestinement en France dans le cadre d’une loi organique extrêmement robuste. Il n’en est rien. Le « deal » est de passer un coup d’éponge sur « les métiers en tension » et de continuer à régulariser les clandestins au fil de l’eau avec la circulaire Valls.    

D’autant que ce petit manège qui dure depuis bien longtemps est bien rodé.  Une fois régularisés, ces travailleurs n’ont plus aucun intérêt à continuer à être payé au lance-pierre et à accepter des conditions de travail dégradées ; ils peuvent prétendre à des conditions nettement plus favorables. Les patrons adeptes du « docile et pas cher » n’y trouvent plus leur compte et les remplacent progressivement par des nouveaux illégaux. Vous connaissez le mouvement perpétuel de la montre suisse. Nous y sommes.  

On fait peu de cas de notre identité nationale

Attardons-nous maintenant sur l’argument économique de la régularisation. C’est bien de permettre à des restaurateurs, hôteliers, entrepreneurs du BTP et autres d’obtenir de la main-d’œuvre flexible et bon marché pour faire tourner leur affaire et nous fournir des services. Mais qui paie pour les dommages collatéraux de cet appel d’air migratoire permanent qui s’appellent ghettoïsation, communautarisme, radicalisation religieuse, déscolarisation, délinquance, etc. bref tous ces maux qui accablent notre pays au quotidien et depuis des décennies ? Pas ces employeurs, mais la collectivité.  

Alors au fond, l’intérêt supérieur de notre pays ne serait-il pas de préserver d’abord notre cohésion sociale et identitaire de notre pays au prix d’une baisse temporaire d’activité dans ces secteurs, le temps de trouver les outils pour mettre au boulot ceux qui y rechignent ?

En effet, avec son nombre encore impressionnant de demandeurs d’emploi, la France n’a aucun problème de quantité de main-d’œuvre disponible pour faire tourner son économie. Numériquement, elle a largement assez de bras et pour de nombreuses années. Elle a, en revanche, un problème à mettre au boulot des centaines de milliers de gens, « Gaulois » ou non, qui ont l’âge et la santé pour travailler mais qui vivent de l’assistanat ou du va-et-vient travail-chômage appelé « permittence ».  

Cette situation est tout aussi intenable que l’immigration clandestine et on ne peut pas simplement y répondre par « il faut payer plus ». Pour prendre un exemple simple, va-t-on payer une certes très utile aide-soignante mais qui fait 12 mois de formation sans exigence du BAC comme une enseignante qui, elle, doit avoir une formation de type BAC + 5 ? Va-t-on payer un serveur comme un ingénieur, un plombier comme un pilote de ligne, un chauffagiste comme un dentiste, etc. ? A un moment, il va falloir remettre l’église au milieu du village et faire en sorte que les gens qui ne veulent pas bosser ou qui ne consentent à bosser qu’à leurs conditions et seulement dans les métiers qui les attirent ne bénéficient plus de la solidarité nationale quand ils sont Français et d’un titre de quand ils sont étrangers.

Nous ne pouvons pas accepter de devenir l’Afrique car une partie de la France refuse de travailler.

Par Jean Messiha et Frédéric Amoudru (respectivement président et Directeur d'Etudes  de l'Institut Apollon) le 26 septembre 2023

Causeur


Macron à Versailles : "ces gros people se sont goinfrés à nos frais !" - Nicolas Vidal sur Radio Courtoisie le 26 septembre 2023

lundi 25 septembre 2023

Allocution présidentielle : l’illusionniste tire la couverture



Macron refuse de porter le chapeau, mais il en sort tout de même une quantité impressionnante de lapins ! Après les émeutes et désastres en tous genres des mois passés, comment tirer la couverture et gratter quelques points dans les sondages ? Il a le coup de main, le Président. Il suffit de miser sur la mémoire courte des Français qui écoutaient son intervention, ce dimanche soir, à 20 heures, sur TF1 et France 2. Ainsi de « cette France qui sait accueillir le monde » et qui accueillera, justement, dans 300 jours, les Jeux olympiques. Certes, le pape et le roi Charles III d’Angleterre sont repartis de France sans avoir été détroussés à la sortie d'un stade ou d’une de nos villes dont la réputation d'insécurité fait le tour du monde. Il aura fallu, pour signer cet exploit, la mobilisation de pas moins de 400.000 policiers et gendarmes, selon le chiffre donné par le Président. Abracadabra, la France peut se vanter de « sa capacité à être exemplaire dans l’accueil », assure le Président.

Rempart contre l'immigration ?

L'accueil, parlons-en ! Le temps d’une courte interview, ce dimanche soir, les Français assistent à la mutation du président de la République le plus immigrationniste de l’Histoire de France, de ce Président qui enregistre un taux record à la baisse de 7 % de reconduite de nos OQTF, en… rempart contre l’immigration ! On se pince. « Le pape a raison d’appeler à ce sursaut contre l’indifférence, admet le Président. Mais l’Europe est le continent qui fait le plus (à ce sujet) », rappelle-t-il. Le Président transformiste parle soudain (enfin !) comme Marine Le Pen et Éric Zemmour, évoque les « 100.000 demandeurs d’asile chaque année en France ». Et livre, au passage, le coût de l’hébergement d’urgence : deux milliards d’euros par an ! Il évoque même l’attraction exercée par notre modèle social. Renaud Camus, sors de ce corps ! Miracle des sondages et de l’influence croissante des patriotes ? Macron fait évoluer son discours, jusqu'à se jeter au secours de l'Italienne Giorgia Meloni. « On ne peut pas les laisser seuls », dit-il des Italiens. Diable ! Mélenchon va nous faire une jaunisse. Macron reprend alors très sérieusement ce que proposent, depuis des années, Le Pen et Zemmour : il veut conditionner l’aide de la France aux pays d’Afrique subsaharienne à une politique « responsable » sur le dossier de l’immigration. Il veut se pencher sur les pays dits « de transit » en s’attaquant aux réseaux de trafiquants qui lancent les bateaux de migrants en mer à partir des ports, notamment celui de Sfax en Tunisie. Ne reste plus au Président mondialiste qu’à mettre tout cela en pratique. Mais voilà, le pigeon refuse de sortir du foulard. 

Car Macron, qui ne remet en cause aucune des pompes aspirantes de l’immigration, s’empresse dans la foulée d’en ajouter une nouvelle : il est favorable à la loi sur les métiers en tension qui débouchera - c'est l'évidence - sur un extraordinaire et nouvel appel d’air. 

Encore un effort, Monsieur le Président !

Les économies, c’est pour les autres

Les Français sont écrasés par la hausse des prix. Mais Macron ne baissera pas la TVA et ne touchera pas aux taxes sur l’essence. La solution ? Des économies, mais pour les autres : les pétroliers, les industriels. En somme, les entreprises qui ont résisté au niveau de taxes soviétique appliqué en France (championne de l’OCDE sur ce point, rappelons-le) se serreront la ceinture. L’État macronien, lui, a besoin d’argent, de plus d’argent. Car il y a la fameuse transition énergétique : elle a coûté 33 milliards d’euros, cette année, à la France (0,6 % du CO2 mondial, rappelons-le), nous dit le Président. Elle coûtera 40 milliards l’an prochain. Les projets verts nous plongent dans le rouge, voire dans le noir.

Au passage, le prestidigitateur tente de faire passer les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, comme disait de Gaulle. L’envolée de la taxe foncière, ce n’est pas de la faute du gouvernement, jure notre illusionniste, ce sont les communes qui étranglent le contribuable. Satanées communes. Sauf que c’est bien le Président Macron qui a supprimé la taxe d’habitation sans alléger les charges de nos communes. Et c’est bien la loi de finances portée par son gouvernement qui a augmenté, en 2023, les bases de 7,1 % de la taxe foncière. De la magie au boniment de foire, il n’y a que l’épaisseur d’une parole présidentielle.

Baguette magique

Mais le final du numéro de cirque arrive avec l’automobile. On va produire « chez nous les véhicules et les batteries », assure le Président vert. Ben voyons ! Tous les industriels et les connaisseurs du secteur savent bien que la France avait de l’avance dans la technologie diesel et du retard dans la voiture électrique. Pour la Chine, c'est le contraire. Les décisions gouvernementales ruinent la filière et il faudra bien plus qu’un coup de baguette magique présidentielle pour renverser la vapeur.

Mais on a tort de douter, nous explique-t-il. Il suffit de faire comme lui. Tenez, l’Élysée est désormais chauffé grâce à la géothermie, un système bien plus coûteux que le gaz ou le fuel, mais en l’occurrence payé à l’Élysée par les impôts des Français. Abracadabra ! Le Président a trouvé dans les caisses de l'Élysée de l'argent pour investir. Elle est pas facile, la vie, avec le Président Macron ? Et on en entend qui osent se plaindre ?

Par Marc Baudriller le 24 septembre 2023

Boulevard Voltaire


Visite du pape : le Saint-Père face à l'enfer marseillais - Juliette Briens sur Radio Courtoisie le 25 septembre 2023

vendredi 22 septembre 2023

Niger : mémoire en défense de la France et de ses armées



Les critiques vont bon train au sujet des choix politiques de la France au Niger. La crise ne s’est pas apaisée. Les forces françaises stationnées sur place n’auraient, selon certains hommes politiques, dont Eric Zemmour, plus que des rations de combat à manger. L’ambassadeur lui-même, nous apprenait le Canard Enchaîné de cette semaine, serait prisonnier dans sa propre ambassade, par le fait du Prince, alors qu’un simple rappel à Paris pour consultation aurait suffi à le sortir de ce mauvais pas. On n’en finit pas de gloser, à gauche comme à droite, dans les journaux ou sur les plateaux : il aurait fallu faire ceci ou cela, décidément on est mauvais, etc.

Outre que cette auto-flagellation collective ne rend pas vraiment service à la perception de notre pays hors de ses frontières, ce n’est pas très intelligent –ni productif - de mettre dans le même panier le niveau politique et l’appareil d’Etat. La France possède le deuxième réseau diplomatique du monde, et, même s’il lui arrive de s’en servir pour des causes discutables (comme la nomination polémique, souvenez-vous, d’un ambassadeur des droits LGBT), la qualité de ses diplomates et de ses relais d’influence est unanimement reconnue. Peut-être cela ne durera-t-il pas : Emmanuel Macron a supprimé le corps diplomatique en 2022, ouvrant la voie à des nominations népotiques, à l’américaine. Mais pour le moment, la France est loin d’être mauvaise dans ce domaine. Ce ne sont pas les analyses de ses experts qui sont en cause : ce sont les biais idéologiques de ses dirigeants.

De même, si les militaires français sont actuellement enfermés dans leurs bases nigériennes, ce n’est pas à cause d’une hypothétique incapacité à décider. En cette circonstance, les forces françaises ressemblent un peu, dans leur fidélité immobile, aux gardes suisses de Louis XVI, qui se firent massacrer faute d’avoir reçu l’ordre de charger. Notre armée est intervenue au Mali à la demande d’un Etat souverain, elle a repris cet immense pays en une poignée de semaines et l’échec stratégique de ses opérations de rétablissement de la paix (Serval puis Barkhane) ne devrait pas masquer, aux yeux des observateurs objectifs, ses succès tactiques de très haute volée.

Quid des Russes et des Américains?

Les Russes disaient autrefois du tsar que son appareil étatique était défaillant, écrasant, malveillant, mais que « notre petit père le Tsar » n’était pas au courant de tout cela, et que ce n’était pas de sa faute. Staline se servit habilement de ce biais, en faisant assassiner l’immonde Iejov, artisan des grandes purges, qui agissait précisément sur ordre du chef de l’Etat soviétique. Le « petit père des peuples » ne pouvait pas, dans l’esprit de ce peuple meurtri, avoir ordonné de telles horreurs. C’est un peu l’inverse en France : les grands corps du système sont performants, mais on voit bien que le niveau de la décision politique, autant par médiocrité intrinsèque que par aveuglement universaliste, est tragiquement défaillant. Il ne faudrait pas pour autant associer la Macronie à de grands serviteurs de l’Etat qui lui survivront.

Les pays présentés comme modèles à cet égard ne le sont pas toujours. On présente beaucoup, ces temps-ci les Américains comme des petits malins, qui ont toute liberté pour circuler au Niger, parce qu’eux, à notre différence, sont moins frontaux et, en quelque sorte, ont tout compris. On se bornera à rappeler que les Américains, passagers clandestins de l’Occident en Afrique, jouent, malgré leurs protestations d’amitié, une partition totalement égoïste en Afrique sahélienne. Ceux qui fustigent le comportement de la France, pourtant totalement débarrassée de son lourd héritage « françafricain », feraient bien de se souvenir, entre autres choses, que 59 de ses soldats sont morts au Sahel pour la stabilité de pays avec lesquels ils n’avaient aucun lien – tandis que les Maliens ou les Nigériens de France restaient sur notre sol au lieu d’aller se battre pour un pays dont ils se disent si fiers. Cet esprit de sacrifice n’est plus tellement commun. La nullité de certains atermoiements politiques ne doit pas le faire oublier.

Par Arnaud Florac le 22 septembre 2023

Boulevard Voltaire