vendredi 22 décembre 2023
jeudi 21 décembre 2023
Un grand bordel pour une petite loi ! - Les colères de Collard - Gilbert Collard sur TV Libertés le 23 décembre 2023
Loi sur l’immigration : le jeu du « qui perd perd »
La comédie à laquelle nous assistons depuis quelques jours autour de la loi immigration nous montre une seule chose : malgré la foule innombrable de ceux qui revendiquent la victoire, tout le monde a perdu.
On peut faire beaucoup de reproches à la gauche, mais il faut lui reconnaître cette vertu, unique en l’espèce. Elle est la seule à reconnaître qu’elle a été défaite. La virulence avec laquelle elle le dit est significative. Son long hurlement à la mort indique qu’elle a perdu, au moins sur ce point, le magistère moral qu’elle exerçait sans concurrence depuis 40 ans. On passera sur les délires type « retour du IIIeme Reich » et le déni de réalité qui sous-tendent cet aveu de débâcle.
Le Rassemblement national prétend qu’il a gagné la partie. En fait, il l’a perdue lui aussi. D’abord parce qu’il a voté un texte légalisant des situations qu’il avait lui-même fixé comme des lignes rouges infranchissables : la régularisation des travailleurs clandestins. Ensuite, un vote contre du groupe du RN aurait entraîné le rejet du texte, et donc des conséquences politiques lourdes. Au moins la démission d’Élisabeth Borne, au plus une dissolution de l’Assemblée nationale. Seraient-ce de si mauvaises nouvelles ? Le RN a fait le choix de soutenir l’exécutif, ainsi renforcé dans sa capacité à continuer de détruire la France pour les quarante deux mois à venir. En tous cas, il sera désormais plus difficile de s’opposer au gouvernement, sur ce sujet à tout le moins.
Les Républicains ont perdu. Le texte qu’ils ont présenté et voulu soutenir du le Sénat à l’Assemblée nationale présente, au dire même du gouvernement, de lourdes difficultés constitutionnelles. Que restera-t-il de ce texte une fois que les « sages » du conseil constitutionnel, puis les instances européennes l’auront passé à la moulinette, sinon, un formidable coup de main au Président de la république et son Premier ministre, une fois de plus ? Sans doute pas grand-chose. À la fin du compte, ce texte ne changera rien à notre politique migratoire, alors qu’elle devrait être revue en profondeur. Qu’auront gagné Les Républicains dans cette affaire ? Quelques jours passés au centre de l’échiquier et politique, dont, plus personne ne se souviendra à la Chandeleur.
Le ministre de l’intérieur, le premier ministre et le président de la république prétendent qu’ils ont gagné. Ils ont perdu. Même si la macronie presque entière se félicite du résultat, on ne fait pas avaler des chapeaux, des couleuvres, des rubans, et je ne sais quoi d’autre à sa majorité sans conséquences. En fait, l’exécutif avait besoin d’une attitude bienveillante des oppositions de droite pour que ce texte vide soit adopté et rester tranquillement aux affaires. La brutalité du résultat oblige à reconnaître qu’il a obtenu cette bienveillance, et donc qu’il a réussi. Cela étant dit, cette réussite est trompeuse : il n’est pas dit que la majorité présidentielle puisse survivre à l’overdose de moraline qu’elle s’est injectée à répétition dans le bras gauche depuis quelques jours, et qui provoque chez les Français le renforcement d’une exaspération déjà vive.
À la fin du compte, le peuple français est encore le grand perdant de cette histoire. Il réclame à cor et à cris non pas la contention de l’immigration illégale, mais l’arrêt de l’immigration légale. Et plus largement la fin de cette complaisance paresseuse avec laquelle on autorise les étrangers à séjourner sur notre sol, où à acquérir la nationalité française, sans aucune espèce de précaution, ni d’efforts, ni de contrepartie ni de limite. Rien qui aille dans ce sens ne figure dans la loi, dont les plus modestes aspects de fermeté ne manqueront pas d’être annulés par le gouvernement des juges.
Pendant que le peuple français, assiste, désabusé, à cet effrayant concours de celui qui urinera le plus loin, la commission de Bruxelles impose ces jours-ci aux pays de l’Union européenne une politique migratoire qui rend à peu près inutile toute disposition ou toute posture qui ne nous débarrasserait pas de la tutelle de l’Europe sur la France. Une fois de plus, le parlement français s’est trompé de combat, et notre exécutif a déserté le vrai champ de bataille. Tout le monde a effectivement perdu.
Par Jean-Frédéric Poisson, Président de VIA - La Voie du Peuple, le 21 décembre 2023
La France, le coupe-gorge du tandem Macron-Darmanin - Le Zoom - Xavier Raufer sur TV Libertés le 21 décembre 2023
mercredi 20 décembre 2023
Panique à l'Assemblée : comment la Macronie est tombée dans le piège du RN et LR, Radio Courtoisie le 20 décembre 2023
Les Français, condamnés à rester spectateurs du chaos
Les Français, désireux de reprendre leur destin en main, sont condamnés à demeurer spectateurs du chaos. Et Marine Le Pen a contribué à ce frustrant statut quo, mardi soir, en sauvant la Macronie du naufrage idéologique qui aurait dû précipiter la chute de ce mouvement hors-sol. Certes, le leader RN s’est fait plaisir en humiliant Emmanuel Macron par son soutien au texte sur l’immigration, sorti de la commission mixte paritaire.
La une de Libération, ce mercredi, rappelle opportunément la déclaration présidentielle du 24 avril 2022, contredite par le label RN apposé perfidement au projet de loi gouvernemental : « Vous m’avez élu pour faire barrage à l’extrême droite. Ce vote m’oblige ». Ce coup politique dévoile, sans surprise, la vacuité du chef de l’Etat, qui a laissé sa réforme s’emplir des apports des Républicains restreignant les flux migratoires et avalisant la préférence nationale pour les aides sociales. Cette manœuvre permet également au RN de revendiquer une incontestable victoire idéologique. Il la partage avec LR dans un rapprochement qui pourrait dessiner une future coopération plus étroite.
Le 19 décembre 2023 restera, de ce point de vue, comme la fin d’un monde : celui des idéologues imperméables à la vie réelle. Pour autant, c’est une théâtroratie qui perdure. Elle amuse la galerie grâce au croc-en-jambe du RN. Cependant, elle prolonge l’éloignement des citoyens des prises de décisions. Le Pen cautionne un texte qui est très en deçà des attentes de fermeté des sondés. Il ne réglera rien de la dépossession de la souveraineté législative face à la prédominance des juges non élus européens, ni des exemptions léonines accordées aux Algériens, ni des détournements du droit d’asile, ni des obstacles empêchant des référendums, etc.
Le déni démocratique reste un puissant détonateur. D’autant que la tentation totalitaire de la Macronie, évoquée dans mon blog de lundi, se confirme dans la volonté exprimée mardi soir par Macron, en attente du vote final, de ne pas comptabiliser les voix des députés RN. « Je ne veux pas de loi immigration avec les voix du RN », a-t-il déclaré. Cet effacement, par le caprice du Prince, d’une légitime expression parlementaire est digne du plus rustre des régimes despotiques.
Elisabeth Borne et Gérald Darmanin ont salué par la suite, dans les mêmes termes, un texte « voté sans les voix du RN » : un mensonge démenti aisément pas les faits puisque les députés RN ont approuvé le texte à l’unanimité et que le projet ne serait pas passé (7 voix manquantes) s’ils avaient voté contre.
Ce mercredi, sur RTL, le macroniste Sacha Houlié, président de la commission mixte paritaire, a laissé voir le mépris élitiste qui habite encore cette formation en voie d’implosion : « Je ne pense pas qu’il faille satisfaire toutes les demandes populaires ». Le Conseil constitutionnel est désormais espéré, par ceux qui ne veulent pas se résoudre à écouter le peuple, dans ses censures du texte voté. Une fois de plus, des juges décideront de ce que doivent penser les Français. Attention ! Les gouttes d’eau débordent du vase…
Joyeux Noël ! Et bonne année !
Par Ivan Rioufol le 20 décembre 2023
Immigration : un beau numéro de jongleur offert par RFI
« Les migrants africains sont moins nombreux que les migrants européens » : c’est le titre d’un article publié par RFI. C’est donc du sérieux et on est prié de prendre ça pour argent comptant offert par le service public, c’est-à-dire par nous. Et il faut avouer que ce titre jeté comme une bouée à la mer en plein débat sur la loi Immigration amène drôlement et au bon moment de l’eau au moulin de tous ceux qui nous disent qu’il n’y a pas de crise migratoire, qu’il n’y a pas lieu de légiférer, et tout ça. « L’occasion de casser quelques idées reçues… », comme l’écrit RFI.
Histoire de « casser quelques idées reçues… »
Donc, les migrants africains sont moins nombreux que les migrants européens. Explications. C’est ce que nous apprend une certaine Flore Gubert, directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement et directrice adjoint de l’Institut Convergences Migrations. Pour mémoire - mais cela vaut le coup de s’y arrêter quelques instants pour bien comprendre l’esprit -, cet institut, en novembre 2021 à l’occasion de la campagne présidentielle, avait offert un formidable numéro de jonglerie de chiffres à LCI afin de contrecarrer les propos de Valérie Pécresse qui faisait le lien entre immigration et délinquance.
Pour résumer : certes, les étrangers sont surreprésentés dans les condamnations pénales, mais il faut bien voir que « les immigrés (dont les étrangers) et leurs descendants sont surtout présents dans les types de délinquances qui sont typiquement celles des milieux populaires [ces fameuses « classes dangereuses », comme on disait au XIXe siècle, NDLR], mais qui sont également les formes de délinquances les plus visibles, les plus simples et donc les plus réprimées par la police et la justice ». La question est donc « sociale » et non sociétale. Toujours histoire de « casser quelques idées reçues »...
Une migration peut en cacher une autre...
Donc, pour revenir à notre sujet, on apprend que sur les 280 millions de migrants internationaux à travers le monde, 40 millions sont africains. « Même si le nombre de migrants africains, 40 millions aujourd’hui, a augmenté de 30 % depuis 2010, les migrants européens sont plus nombreux en valeur absolue et par rapport à leur poids démographique. » Rien, dans l’article de RFI, pour souligner que cette augmentation de 30 % en moins de 15 ans est considérable, surtout si à l’avenir cette augmentation devait suivre cette courbe exponentielle.
Mais là où l’on ne peut qu’admirer la dextérité à jouer avec les chiffres, c’est lorsque Flore Gubert explique que « l’Afrique, c’est 16 % de la population mondiale mais c’est 14 % des migrants ». Et d’ajouter que « si on prend l’Europe, c’est 10 % de la population mondiale mais c’est presque 24 % de la migration internationale ». Un train peut en cacher un autre, une migration peut en occulter une autre. Vu comme ça, on ne peut qu'en redemander.
Les Africains de l'Ouest, certes. Mais le Maghreb ?
Mais là où l’on atteint les sommets du grand art, c’est lorsque cet article nous dit que « les Africains migrent avant tout vers le reste de l’Afrique ». C’est probablement vrai, il n'y a pas de raison d'en douter. Flore Gubert nous donne d'ailleurs les chiffres. Des chiffres qui, de prime abord, devraient nous rassurer et permettre de « casser nos idées reçues ». « Si vous prenez 100 Africains qui quittent leur pays en provenance d’Afrique de l’Ouest, il y en a 70 qui vont rester en Afrique », nous dit Flore Gubert, qui ajoute : « Et sur ces 70, la grande majorité va privilégier un pays de la sous-région. Il y en a 15 qui vont se diriger vers l’Europe et six vers l’Amérique du Nord. » En clair, 15 % seulement des migrants africains de l'Ouest émigrent vers l’Europe. C’est rien, non ? On ne nous dit pas combien sont ces Africains de l'Ouest sur les 40 millions cités plus haut, mais si l'on prend ce pourcentage de 15 % et qu'on l'applique à l'Afrique tout entière, ça ferait tout de même au minimum 6 millions de migrants. Ce qui est déjà pas mal.
Au minimum 6 millions, car parmi les autres régions d’Afrique, il y a le Maghreb et l'on peut supposer que le nombre de Maghrébins rejoignant l'Europe, et notamment la France, est plus important que celui partant pour les Amériques. Nous semble-t-il...
Par Georges Michel le 19 décembre 2023
mardi 19 décembre 2023
Baisse du niveau scolaire et migration de masse
La presse allemande s’émeut de la baisse du niveau scolaire mesurée tous les ans par Programme International pour le Suivi des Acquis des Élèves (plus connu sous l’acronyme PISA).
La chaîne de télévision ZDF, deuxième en terme d’audience, alerte : Les élèves allemands plus mauvais que jamais(1). Ailleurs on peut lire : La nouvelle étude Pisa accorde aux élèves en Allemagne un score misérable(2). Le Tagesschau titre : Nouvelle étude PISA Les élèves allemands obtiennent des résultats plus mauvais que jamais(3).
Ce graphique est repris par plusieurs organes de presse :
Die freie Welt titre même : PISA : Les problèmes dans les écoles allemandes sont la conséquence de l’immigration de masse(4). Et plus loin : « Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg : aucun système scolaire au monde ne peut maintenir ses normes lorsque des centaines de milliers d’élèves d’autres cultures arrivent sans compétences linguistiques.[ … ] Les lois allemandes ne sont tout simplement pas appliquées dans de nombreuses familles, où la charia s’applique plus que les lois locales. »
Et en France ?
Cela fait des années que le niveau scolaire recule. Plus personne n’y prête attention. Et puis on se console comme on peut. Le ministère de l’Éducation nationale se dédouane en avançant que la France ne fait pas exception à la baisse généralisée des performances en culture mathématique dans l’OCDE(5).
La Bien Pensance nous interdit de penser que tout cela, c’est de la faute de l’immigration de masse, puisque celle-ci reste une « chance pour la France ».
Dans la réalité, l’école de la République qui a instruit les Français, sélectionné les meilleurs éléments, formé nos savants, est bien morte.
Déjà en 2020, nous dénoncions la part du rap dans la baisse du niveau scolaire(6).
Nos dirigeants se protègent de tout cela. Ils ne sont pas sélectionnés par des concours mais par le copinage. Notre ministre de l’Éducation nationale est l’archétype du rejeton issu de la haute bourgeoisie parisienne qui ne fréquente plus l’école publique(7).
Article de Georges Gourdin publié sur le site Nice Province info.
Sondage effrayant : 45% des Français musulmans soutiennent l'attaque jihadiste du 7 octobre
lundi 18 décembre 2023
Sébastien Chenu (RN) sur Europe 1 et Cnews le 18 décembre 2023
dimanche 17 décembre 2023
Débat Maréchal-Panot sur BFMTV : inédit, une femme l’emporte contre un robot
Ce dimanche soir 17 décembre, à l’heure des vêpres, BFM TV proposait un duel jamais vu sur les ondes et sur cette longueur (une heure) entre la patronne des députés La France insoumise Mathilde Panot et la candidate de Reconquête aux Européennes Marion Maréchal, sous la houlette du journaliste Benjamin Duhamel. Deux jeunes femmes de 34 ans engagées aux deux bouts du spectre politique : l’occasion de peser les arguments et les personnalités. De soulever aussi les voiles pudiquement tendus sur les partis pris pas toujours très propres des amis de Jean-Luc Mélenchon. On allait voir ? On a vu. L’honneur, le souci de la France et de la vérité d’un côté, les mots d’oiseaux et le déroulé idéologique aveugle de l’autre : le débat promettait d’être difficile, il le fut.
« Tous les Le Pen sont des dangers pour la République »
Les premières minutes donnent le ton. Courageusement, Marion Maréchal monte au front et s’appuie sur les faits divers des dix derniers jours pour mettre son adversaire du soir sur le terrain de la réalité vécue par les Français. Peine perdue. Mathilde Panot botte en touche et agite le chiffon rouge : le climat. Elle développe « le lien entre l’écologie et l’immigration ». Quel rapport avec les drames infligés en France à des femmes et des hommes par une immigration folle travaillée par l’islamisme ? Aucun. Panot poursuit en pilotage automatique, toujours sur le fil de l’injure et de la calomnie, lançant au passage « votre ami Bolloré » - horresco referens -, qualifiant Marion Maréchal d’hypocrite, constatant que Meloni n’a pas arrêté la hausse de l’immigration en Italie (l’attaque eut été plus sévère encore si Meloni avait stoppé la vague, mais peu importe), niant l’ensauvagement et le lien entre immigration et délinquance pour finir sur une grossière attaque au patronyme, sans doute apprise par coeur : « Tous les exilés ne sont pas des délinquants mais tous les Le Pen sont des dangers pour la République ». Une vision particulière de la vérité, de l’élégance dans le débat, du respect de l'adversaire et de l’exercice de la démocratie. Pour Panot, ce sera une cure de Padamalgam.
Quand on en est là, on peut creuser encore un peu et lancer sans ciller « la France ne sera jamais une nation ethnique ». Deux fois, Mathilde Panot répète une formule qu’elle doit trouver efficace ou jolie. Une trouvaille : « Nous voulons faire France de tout bois ». On voit l’idée. « Qu’on accueille les gens dignement », poursuit-elle. Tous « les gens ! » « On a bien su accueillir l’Ukraine ! ».
Marion Maréchal revient au réel. A l’accès aux soins, au drame de Crépol, au phénomène de ces bandes qui détestent la France, à ce racisme anti-blanc qui surgit de plus en plus fréquemment. Mais Mathilde Panot n’a vu qu’un drame, cette « expédition punitive raciste » à Romans-sur-Isère dans le quartier de La Monnaie. Là encore, Marion Maréchal tente de réintroduire un peu de réel dans un océan de déni idéologue. « Les Français n’ont pas peur de se faire égorger par l’ultra-droite », rappelle-t-elle.
Plus tard, la candidate du parti de Zemmour tentera encore d’ouvrir les yeux de son contradicteur : la menace ne vient pas des Bouddhistes ni des catholiques, explique-t-elle. On fait face à des réseaux organisés, des réseaux islamistes. Marion Maréchal veut d’ailleurs étendre les règles de la laïcité du lycée à l’université. Ce qui ne serait pas un luxe… Réponse en mode automatique de Mathilde Panot : « Vous jouez avec les peurs ! ». Cela faisait longtemps !
Un soupçon de cruauté
Vient l’économie. Pour Marion Maréchal, il faut diminuer les charges sur les salaires dans un pays où les dépenses sociales pèsent… 33% du PIB ! « Les Français sont découragés de travailler », constate la candidate Reconquête.
Une fois de plus, confrontée au réel, Mathilde Panot s’appuie sur l’injure et traite son adversaire de « sorte de Macron radicalisé ». Efficace auprès des adhérents LFI ? Sans doute pas tous… Elle montre des chiffres (faux) sur la fraude fiscale et la fraude sociale et conclut : « Il n’y a pas d’autres assistés que les riches ». La vie est simple à LFI. Marion Maréchal rappelle que ce sont les classes moyennes qui portent à bout de bras notre système, ce qu’aucun économiste sérieux ne met en doute. Que l’hôpital et l’école sont au bord de l’effondrement. Mais Panot s’en moque. Elle glisse sur ses positions pas très nettes sur le voile et l’abaya pour attaquer sur le thème de l’uniforme scolaire : ce budget pourrait servir à acheter des fournitures scolaires, explique-t-elle. Ben voyons. Et des survêtements Nike ? En quoi cela résoudra-t-il les problèmes de laïcité, c'est à dire liés à l'islam. Encore une fois, Panot tape à côté.
Courageusement, Marion Maréchal répond sur le sujet explosif de l’avortement : elle considère qu’il pourrait et devrait être parfois évité. La jeune candidate Reconquête se soucie du drame des agriculteurs français étouffés par l’UE et leur propre pays. Panot déroule toujours sa doxa.
Concentrée, précise, appuyée sur des chiffres, honnête et vraie, Marion Maréchal a fait face. Il lui aura manqué un soupçon de sourire, de hauteur, d’ironie, de rouerie et d’aisance, façon Mitterrand dans ses duels face à Giscard ou Chirac. Un peu de cruauté pour mettre son adversaire le nez dans ses positions sur l'abaya, entre autres. Facile à dire. Car on attendait un débat de femmes : on a vu, comme dans certains tournois d’échecs, une femme lutter contre un robot.
vendredi 15 décembre 2023
jeudi 14 décembre 2023
Macron, naufrageur du Titanic
Le Titanic est en train de sombrer. Pour ne pas avoir voulu voir l’iceberg de l’insécurité identitaire, en dépit des alertes, Emmanuel Macron doit être tenu pour responsable du rejet préalable, lundi par les députés, du projet de loi sur l’immigration présenté par Gérald Darmanin. Là est le naufrage. Une insurrection parlementaire a répondu, enfin, aux arrogances répétées du chef de l’Etat et du ministre de l’Intérieur. Cette sorte de « gilet-jaunisation » des élus, naguère timorés, vient en écho à l’exaspération de l’opinion confrontée à une caste incapable d’entendre le peuple dans ses angoisses existentielles. « Je sais où je veux emmener le pays », avait pompeusement déclaré Macron en mai 2018 devant Jean-Pierre Pernaud, sur TF1.
En réalité, les objectifs du président, illisibles dans leur « en même temps » indécis, ont toujours été à rebours des attentes des oubliés de la classe moyenne. Ces Français sont confrontés, eux, à une préférence immigrée qu’ils doivent non seulement prendre en charge financièrement mais qui est devenue insupportable dans ses injustices quotidiennes (prestations sociales, santé et école gratuites, logement prioritaire, etc.) Or l’immigration est, et restera, un sujet qui ennuie le monarque et sa cour. L’obsession de la macronie est de donner tort, coûte que coûte, au RN et à la droite « populiste ». Ceux-ci ont pourtant des solutions pour mettre un terme à l’invasion migratoire (près de 500.000 arrivées par an !), qui alimente un islam colonisateur et revanchard et accentue le déclin de la nation.
Macron restera dans l’histoire comme l’ultime naufrageur d’une France abîmée par près d’un demi-siècle de décisions ubuesques inspirées par des idéologues hors-sol. Jamais les guerres extérieures n’ont autant affaibli la nation que les politiques suivies par des « élites » adeptes du mondialisme et du grand mélangisme. L’orgueil présidentiel va tout faire ces prochaines semaines pour faire oublier le désaveu parlementaire. Il a dès à présent ressorti son mépris, adressé à ceux qui ont osé l’humilier dans une coalition il est vrai baroque (Verts, LFI, LR, RN).
Il ne faut pas exclure de voir Macron, soucieux de sauver les apparences, multiplier les initiatives pour feindre une maîtrise qu’il n’a plus. Cicéron avait déjà prévenu : « Plus l’effondrement d’un Empire est proche, plus ses lois sont folles ». En attendant, le chef de l’Etat a involontairement réussi non seulement à placer l’immigration comme le sujet politique central, mais aussi à rompre définitivement le lien entre la macronie et les Républicains. Quarante députés LR sur cinquante-huit ont en effet voté le rejet préalable, en refusant ainsi la « main ouverte » que Darmanin leur tendait, y compris au prix de promesses, pour certains, d’effectifs supplémentaires en policiers ou en gendarmes. Les Verts, à l’initiative de la motion, ont réussi pour leur part à tenir la chandelle dans l’esquisse du rapprochement LR-RN sur l’immigration.
La chute de Macron oblige les droites à se tenir prêtes.
Par Ivan Rioufol le 13 décembre 2023
Réforme des traités européens : le coup d’État fédéraliste !
Bien que ce rapport soit, pour le moment, uniquement théorique, il démontre tout de même les projets de ceux qui nous gouvernent, et sur qui Emmanuel Macron est totalement aligné.
Le rapport a d’ailleurs été rédigé par le Belge Guy Verhofstadt, partisan acharné de la destruction des nations et allié des députés macronistes au Parlement européen. C’est ce même Verhofstadt qui a ouvert en grand les vannes de son pays à la submersion migratoire quand il était Premier ministre de la Belgique et qui, alors qu’il dirigeait l’Union européenne, a poussé de toutes ses forces en faveur de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne au motif que « l’Europe n’a pas vocation à être un club chrétien ».
Ce rapport est issu de la « Conférence pour l’avenir de l’Europe » qui, exactement comme les « grands débats » d’Emmanuel Macron en France, n’a été qu’une conférence fantoche dirigée de A à Z par l’Union européenne, où les conclusions étaient préparées à l’avance et où les participants, tirés au sort, se sont laissés impressionner et mener en bateau par les experts de Bruxelles, leur vocabulaire et leurs chiffres.
Le rapport révèle l’objectif de Macron et de ses amis : faire disparaître définitivement la souveraineté française pour la noyer dans un État européen.
D’abord au niveau officiel : le rapport demande que le président de la Commission européenne devienne purement et simplement le « président de l’Union », alors qu’il n’est pas élu et n’a aucune légitimité démocratique.
Ensuite, en privant de tout pouvoir les États : le texte réclame la suppression du vote à l’unanimité au sein de l’Union européenne. L’unanimité était jusqu’ici indispensable pour toutes les décisions budgétaires, de politique étrangère ou de défense et de sécurité. Cela garantissait que, dans ces domaines hautement stratégiques, les décisions convenaient à tous les États et respectaient leurs intérêts. Avec la fin de l’unanimité, l’Union européenne pourra ignorer l’opinion de la moitié des États et prendre des décisions contraires à leur volonté ou à leurs intérêts. Les autres types de vote au sein de l’Union européenne (majorité simple et « majorité qualifiée ») seront également modifiés pour arriver au même résultat : mépriser jusqu’à la moitié de l’avis des pays membres.
Les conséquences pratiques seraient la disparition de la diplomatie française et la fin de notre souveraineté en matière de défense. Car le rapport demande, en plus du reste, la création d’une armée européenne, composée des différentes armées nationales, et de mettre en commun les entreprises, industries et matériels de guerre européens sous la direction de l’Union européenne. Et comme chacun sait que c’est l’Allemagne qui dirige l’Union européenne, cela permettra à l’Allemagne de mettre la main sur la force militaire française (la seule qui soit puissante en Europe) et, surtout, sur notre force de frappe nucléaire.
À la lumière de ce rapport, on comprend mieux les décisions d’Emmanuel Macron, comme la suppression du corps diplomatique, qui détruit notre réseau diplomatique, ou encore la fusion programmée de l’industrie française de défense dans un ensemble européen, au risque de donner à l’Union européenne l’accès à tous nos brevets technologiques exceptionnels (Rafale, Puma, Leclerc…) que nous avons obtenus grâce à notre génie et à notre travail, et que l’Europe récupérerait sans rien faire.
Le but final est clair et a été avoué à de très nombreuses reprises : c’est d’imposer un État européen unique à la place des nations européennes.
Enfin, le rapport répète une nouvelle fois les folies idéologiques de l’Union européenne, dont la théorie du genre, en demandant que les traités éliminent toute mention des hommes et des femmes et parlent seulement des « genres » à la place.
C’est bien la preuve que ce projet est avant tout inspiré par une propagande mondialiste qui vise à détruire les fondements mêmes de notre civilisation européenne.
Lors des élections européennes, le 9 juin 2024, les peuples européens, en élisant au Parlement européen le plus grand nombre possible de députés patriotes, pourront s’opposer à l’horrible rapport Verhofstadt, qu’il faudrait d’ailleurs plutôt appeler Macron-Verhofstadt, car il est parfaitement conforme, dans le fond comme dans la forme, à la volonté d’Emmanuel Macron, pour qui la France est insignifiant,e et qui se rêverait bien en « président de l’Union européenne ».
Tribune libre de Jean-Lin Lacapelle, député RN au Parlement européen du 14 décembre 2023
mercredi 13 décembre 2023
Faudra-t-il repasser son permis de conduire tous les 15 ans ?
L’automobiliste serait-il en passe de devenir l’ennemi public numéro un ? C’est à croire. Ainsi, ce 7 décembre, les eurodéputés ont-ils décidé « d’introduire une période probatoire de deux ans, puis une visite médicale, avec un test de vision, pour prolonger la validité de son document au moins tous les 15 ans », rapporte La Croix. De nouvelles règles durcies pour rouler dans l'Union européenne, votées de justesse en commission Transports (22 voix contre 21) et qui concerneront tout le monde. Ouest-France se veut toutefois rassurant, expliquant que « le vote au Parlement est annoncé en janvier ou février et il faudra accorder le texte avec celui des États. Aucune chance que cela aboutisse avant les élections européennes du 9 juin. »
Ainsi faut-il savoir que le renouvellement du permis de conduire devrait donc être soumis à une batterie d’examens médicaux, de plus en plus délicats à affronter, au fur et à mesure de l’âge. Bref, les bien-portants sont des malades qui s’ignorent et la loi des suspects devient la règle ; ce, dans l’indifférence générale et au nom de la sacro-sainte sécurité routière.
Mais que nous disent les statistiques en la matière, méticuleusement compilées par la Ligue de défense des conducteurs ? Tout simplement que les seniors « causent deux fois moins d’accidents » que les juniors, pourtant en évidente meilleure santé. Aurélie Troussard, secrétaire générale de cette association ramant à contre-courant de la « bagnolophobie » ambiante, a ainsi beau jeu de rappeler : « Tout porte à croire que cette mesure fera peser de nouvelles contraintes, aussi humiliantes qu’inutiles et coûteuses. » Et la même de poursuivre : « Les coûts administratifs et d’examens médicaux représentent autant d’argent qui serait si utile, par exemple, pour améliorer les secours et la médecine d’urgence qui sauvent des vies. » Et la cerise sur le pompon : « Il ne faut pas oublier qu’avec les déserts médicaux, on va assister à un engorgement des demandes. Que feront les conducteurs dont le droit à la conduite aura expiré et qui devront attendre de longs mois pour le renouveler ? »
Et la France rurale ?
Ainsi vont ces lois, votées par des élus se déplaçant dans des berlines conduites par des chauffeurs payés aux frais du contribuable et souvent concoctées par des assistants parlementaires ne se déplaçant qu’à pied, bicyclette ou taxi ; lesquels ignorent tout de la réalité de cette France tentant d’exister en dehors des mégapoles.
Là, en ces campagnes abandonnées des pouvoirs publics, où les facteurs ne passent plus ou que peu, où il faut bien prendre sa voiture pour aller chercher de quoi se nourrir pour la semaine, ce projet de loi européen pourrait faire figure de cataclysme. Car pour ces Français devenus étrangers en leur propre pays, la voiture n’est pas qu’un mode de vie mais juste la dernière façon de survivre. D’ailleurs, si le but de ces manœuvres européistes consiste à sauver des vies, ne serait-il pas plus urgent de se pencher sur l’état avancé de délabrement de nos petites routes, responsables à elles seules de plus de 30 % des accidents mortels en France ?
Une pétition tentant de bloquer cette mesure, aussi arbitraire qu’inique, et issue de sphères ne pouvant exciper de la moindre onction démocratique, a déjà rassemblé près de 200.000 signatures de citoyens refusant qu’on vienne s’immiscer en leur existence quotidienne.
Comme toujours, il convient de se méfier de la colère de la France bien élevée. À force de l’oublier, le gouvernement pourrait bien, un jour ou l’autre, en payer le prix. Plus ce jour tardera et plus ce prix sera élevé, à n’en point douter.
Par Nicolas Gauthier le 12 décembre 2023