vendredi 29 novembre 2024

Intervention militaire en Ukraine : la Macronie plus va-t-en-guerre que jamais



La France va-t-elle envoyer des troupes en Ukraine ? Une question lancinante depuis des mois qui revient au premier plan alors que le conflit russo-ukrainien, sur fond d’arrivée aux affaires de Donald Trump, le 20 janvier prochain, s’intensifie. À cette question, lors d’une interview donnée à la BBC, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, qui venait de rencontrer son homologue britannique, répondait, la semaine dernière : « Nous n’écartons aucune option. » En clair, la France n’exclut pas d’envoyer des troupes au sol. Une prise de position qui n’est pas nouvelle – on se souvient de la déclaration, en février, dernier d’Emmanuel Macron qui avait pris à contre-pied nos alliés – mais qui prend un tour particulier, aujourd’hui.

Mais au fait, qu’en pensent les Français ? 

Selon un sondage réalisé par l’institut CSA pour CNewsEurope 1 et le JDD, publié ce 28 novembre, la majorité des Français est opposée à ce que « la France intervienne militairement pour défendre l’Ukraine ». 68 % ! Certes, depuis que la guerre existe, c’est-à-dire depuis toujours, cela se saurait si l’on demandait l’avis des opinions publiques avant de partir au casse-pipe, la fleur au fusil. Néanmoins, on n’imagine pas qu’un pouvoir raisonnable ne tienne pas un minimum compte de son opinion publique. Cela dit, faudrait-il encore qu’il y ait un pouvoir et que ce pouvoir soit raisonnable ! La dissolution, genre « coup d’un soir », décidée par Emmanuel Macron le 9 juin dernier ne peut pas ne pas nous interpeller sur ce sujet.

Une majorité de Français opposée à une intervention militaire

Déjà en février 2022, alors que la menace d’invasion de l’Ukraine se faisait imminente, les Français, selon le même institut de sondage, étaient défavorables à 70 % à une intervention militaire française. La proximité de ces deux pourcentages (70 % en 2022, 68 % en 2024) montre, finalement, une grande stabilité de l’opinion française sur cette question, alors même que la situation entre 2022 et 2024 a profondément évolué. À l’époque, qui croyait vraiment à une invasion russe ? Aujourd’hui, on sait qu’une guerre particulièrement meurtrière, comparable à celle de 14-18 (la technologie en plus), a bien lieu sur le flanc est de l’Europe. Que traduit ce refus majoritaire et constant des Français d’un engagement, sur le terrain, de nos troupes ? Crainte d’un engrenage qui nous conduirait vers une Troisième Guerre mondiale, mais aussi, à tort ou à raison, que ce conflit n'est pas le leur ? Et ce, en dépit - ou à cause ! - des nombreuses déclarations d'Emmanuel Macron depuis le début du conflit. Peut-être aussi, plus profondément, parce que les Français ont renoncé à l'idée même de faire la guerre. Tant que cela se passait « loin de chez nous, en Afrique », tout allait bien, si l'on peut dire. On connaît cette phrase de Thucydide : « La force de la cité ne réside ni dans les remparts ni dans les vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens »...

Des différences selon les opinions politiques

Quoi qu'il en soit, si cette opposition à une intervention militaire est majoritaire chez nos compatriotes, il convient cependant de la moduler selon le positionnement politique des sondés : ainsi, 84 % des proches du RN s’opposent à l’envoi de troupes, contre 63 % pour les LR, 51 % chez les macronistes, 52 % chez les socialistes, 55 % chez les écolos et 73 % chez les Insoumis. Un positionnement qui a d’ailleurs sensiblement évolué par rapport à février 2022, avant l’invasion russe. À l’époque, LR, RN et Reconquête avaient une position quasi similaire : respectivement 76 %, 78 % et 79 % étaient opposés à une intervention militaire. Il en était de même, à gauche, entre LFI, PS et écolos, opposés respectivement à 61 %, 66 % et 66 %. Les macronistes, eux, étaient alors opposés à 63 %. Le « front » des opinions sur ce sujet s'est donc figé et traduit globalement la partition de la France politique en blocs décidément irréconciliables.

Aujourd’hui, les macronistes – ou, tout du moins, ce qu’il en reste –, avec 49 % d'opinion favorable à une intervention militaire (contre 31 %, seulement, pour l’ensemble de la population), seraient donc plus va-t-en-guerre que le reste des Français ? On notera, d’ailleurs, que les cadres supérieurs plus (CSP+) ne s’opposent qu’à 64 % à l’envoi de troupes, contre 68 % pour l’ensemble de la population. 

On imagine - cela va sans dire - qu’en cas d’intervention militaire française dans les plaines d’Ukraine, ces braves gens seraient les premiers à encourager leurs enfants à laisser tomber leurs études pour s’engager immédiatement sous nos trois couleurs... et, bien sûr, sous la bannière étoilée de l'Union européenne...

Par Georges Michel le 28 novembre 2024

Boulevard Voltaire

jeudi 28 novembre 2024

Communiqué de Jordan Bardella, Président du RN du 28 novembre 2024


Communiqué de Jordan Bardella, Président du RN du 28 novembre 2024

Le Rassemblement National vient de remporter une victoire en obtenant de Michel Barnier l’annulation de la taxe de 3 milliards d'euros sur l’électricité. Grâce à notre action déterminée, les prix de l’énergie n'augmenteraient pas pour les Français en 2025, si cette promesse est bien respectée et si elle n'est pas financée par d'autres hausses d'impôts et de taxes. Nous serons vigilants.

Mais nous ne pouvons en rester là. D'autres lignes rouges demeurent. Le Premier ministre doit également renoncer au déremboursement supplémentaire de médicaments, mesure inacceptable alors que des millions de Français renoncent à se soigner faute de moyens et que, dans le même temps, la coûteuse AME est maintenue pour les clandestins. La France qui travaille ou qui a travaillé doit être entendue : il faut un moratoire sur toute nouvelle création ou hausse d'impôt et de taxe, des mesures fortes en faveur de la compétitivité de nos TPE-PME, et la réindexation des pensions dès le 1er janvier. Un sérieux tour de vis migratoire et pénal doit être engagé, sans que l'on se paye de mots et de promesses : notre pays ne peut plus accueillir une immigration de masse qui bouleverse son identité et pèse lourdement sur ses comptes publics. Ces mesures de bon sens sont réalistes, rapidement applicables et attendues par une immense majorité de Français. Le Premier ministre ne peut y rester sourd. Il lui reste quelques jours.

Souverainistes pour la paix, immigration et République des imposteurs - La matinale du 28 novembre de Radio Courtoisie

mercredi 27 novembre 2024

Lettre ouverte à Emmanuel Macron, président de la République, cosignée par Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aignan, Dominique Jamet, Philippe Murer, Florian Philippot, Jean-Frédéric Poisson, à l’initiative du Mouvement Politique Citoyen



Paris, le 23 novembre 2024

 

Lettre ouverte à Emmanuel Macron, président de la République
Objet : Appel à une politique française pour la paix en Ukraine

 

Monsieur le Président de la République,

La France traverse un moment critique, où son rôle historique en tant que puissance d’équilibre et de paix est mis à l’épreuve face au conflit en Ukraine. Les récents événements, dont l’autorisation donnée par les États-Unis à l’Ukraine de frapper la Russie en profondeur avec des missiles de moyenne portée américaine, marquent une escalade qui pourrait précipiter le monde dans une troisième guerre mondiale.

Nous, signataires de cette lettre, tenons à exprimer notre profonde inquiétude devant cette situation qui engage non seulement l’avenir de la France, mais également la sécurité mondiale. Ces décisions, bien que prises par nos alliés, n’impliquent pas automatiquement l’adhésion de la France, nation souveraine et attachée à la diplomatie. L’escalade militaire, sous quelque prétexte que ce soit, n’apportera qu’une intensification des souffrances humaines et un chaos géopolitique incontrôlable.

En particulier, nous avons été interpellés par vos récentes déclarations, dans lesquelles vous avez qualifié de « tout à fait bonne » la possibilité pour l’Ukraine de frapper la Russie en profondeur avec des missiles de moyenne portée fournis par les États-Unis.  Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot déclarait lundi que l’utilisation de nos missiles sur le sol russe reste une « option ». Mardi, nous apprenions que l’Ukraine a tiré ses premiers missiles américains en profondeur sur la Russie. Mercredi, l’Ukraine utilisait pour la première fois des missiles britanniques Storm Shadow pour viser le territoire russe.

Votre position est, à notre sens, extrêmement préoccupante. Elle dénote une indifférence face aux risques d’une confrontation directe entre puissances nucléaires, qui pourrait, à terme, mener à une guerre mondiale. Comment peut-on qualifier une telle escalade de « tout à fait bonne » alors même que le monde entier redoute à juste titre une guerre de cette ampleur ?

La France, forte de son histoire et de son indépendance stratégique, doit se positionner comme un acteur de dialogue. À ce titre, nous vous exhortons à :

  1. Vous opposer à toute participation de la France à des opérations militaires offensives, en particulier celles utilisant des armes de longue portée susceptibles de frapper des territoires russes.
  2. Appeler publiquement à un cessez-le-feu immédiat et à la reprise de négociations sous l’égide de l’ONU, dans un cadre garantissant les intérêts légitimes de toutes les parties.
  1. Promouvoir une conférence internationale pour la paix, impliquant les grandes puissances, mais aussi des pays non alignés, afin de poser les bases d’une désescalade durable.

En tant que Président, vous portez la voix de la France et de son peuple, attaché à la paix. L’Histoire jugera avec sévérité toute décision qui pourrait nous entraîner dans une guerre mondiale, au mépris de nos principes et de nos intérêts fondamentaux.

Monsieur le Président, vous avez aujourd’hui l’opportunité de réaffirmer la grandeur de la France en prenant l’initiative d’une politique véritablement pacifique. Ne laissez pas la logique des blocs nous enfermer dans une spirale belliciste. Nous vous appelons, au nom de notre nation, à agir avec la sagesse et le courage que requiert la situation.

Dans l’espoir que cet appel soit entendu, nous restons à votre disposition pour échanger sur ces propositions.

Respectueusement,

Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aignan, Dominique Jamet, Philippe Murer, Florian Philippot, Jean-Frédéric Poisson.

Il faut censurer Barnier pour ne pas entrer en guerre contre la Russie

 

Boualem Sansal, révélateur de l’hypocrisie de la gauche

 


Une fois de plus, la gauche intellectuelle française se discrédite. Son silence sur le cas Boualem Sansal rejoint son euphorie à la « libération » de Phnom Penh, suivie d’un vrai génocide, ou son refus de saluer le combat de Soljenitsyne contre le soviétisme. Aujourd’hui, dénoncer l’islamisme ou certains totalitarismes décoloniaux est aussi dangereux que dénoncer le régime soviétique en d’autres temps. Boualem Sansal arrêté par le pouvoir algérien est un Soljenitsyne des sables avec un style voltairien. Il dénonce tout à la fois le régime algérien et l’islamisme, le totalitarisme étatique et le fanatisme religieux.

Boualem Sansal, un amoureux de la France

Le dernier livre de Boualem Sansal, Le français, parlons-en !, est un cri d’amour pour la langue française, et aussi un avertissement à une culture française qui, ne défendant plus sa langue, paraît condamné à la disparition nationale.
Sansal a mal à l Algérie et il a mal à la France. Un Algérien qui aime la langue française et qui continue à rencontrer des intellectuels juifs et israéliens, c’est un péché mortel pour le gouvernement d’Alger.

Mais il y a peut-être plus grave : non seulement Sansal est pro-français mais il est pro-marocain, le pire du pire.
Il le dit avec cette naïve sincérité qui fait partie intégrante de sa pensée totalement libre, et il le dit partout, même dans des médias jugés antialgériens et proche de la droite radicale française.
Non seulement il rejoint la France sur la marocanité de l’ancien Sahara espagnol, mais en plus il estime que toute une partie de l’Algérie au temps de la colonisation a été détachée par Paris de l’espace historique marocain qui va jusqu’à Tlemcen et Oran.

En fait, pour lui l’Algérie est une création de la France alors que le Maroc est un empire ancien et un État indiscutable, d’où la différence entre la départementalisation et le simple protectorat. Finalement, les Algériens devraient remercier les Français de les avoir inventés et de leur avoir donné un territoire si considérable, notamment vers le Sahara oriental marocain. Au Maroc, on ressort d’ailleurs des documents qui font référence à des promesses de restitution de territoires après une indépendance de l’Algérie à laquelle le royaume devenu indépendant a participé.

Le bal des hypocrites

On comprend bien que le régime algérien, soudé artificiellement par la haine de la France et l’hostilité au Maroc, ne peut accepter un tel discours. Sansal risque donc en fait un procès pour trahison et mise en cause de l’intégrité territoriale, et, à 75 ans, il risque, sinon la mort, la réclusion criminelle à perpétuité.

Ne cherchez pas chez les pétitionnistes convulsifs de Mediapart une liste pro-Sansal… Non !
Là, pas un mot pour défendre la liberté d’expression quand elle ne va pas dans le bon sens de la gauche militante.

Certains cependant se mobilisent, comme le souligne France Info relayant cette fois l’appel de l’hebdomadaire Le Point qui fait honneur à la presse française : « Annie Ernaux, Jean-Marie Le Clézio, Orhan Pamuk et Wole Soyinka, tous Prix Nobel de littérature, ainsi que Salman Rushdie, Peter Sloterdijk, Andreï Kourkov, Roberto Saviano, Giuliano da Empoli et Alaa el Aswany ont rejoint l’appel à la solidarité lancé dans l’hebdomadaire Le Point, samedi 23 novembre, par le Prix Goncourt 2024, Kamel Daoud. Parmi les signataires se trouvent aussi Sylvain Tesson, Leïla Slimani, Élisabeth Badinter, Bernard-Henri Lévy, Jean-Baptiste Andrea, Émilie Frèche, Caroline Fourest, Boris Cyrulnik ou encore Joann Sfar.

Dans ce texte adressé aux défenseurs de la liberté, l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud évoque sa “profonde inquiétude”. Il estime que “cette nouvelle tragique est le reflet d’une réalité alarmante en Algérie, où la liberté d’expression n’est plus qu’un souvenir face aux répressions, aux emprisonnements et à la mise sous surveillance de la société entière”.
Pour Kamel Daoud, Boualem Sansal, 75 ans, “ressemble à un vieux prophète biblique, souriant. Il provoque les passions et les amitiés autant que la détestation des soumis et des jaloux. Il est libre et amusé par la vie”Il poursuit avec ces mots : Sansal écrit, il ne tue pas et n’emprisonne personne. Son innocence face à la dictature lui fit oublier la réalité de la Terreur en Algérie depuis quelques années. Il a négligé de regarder la meute qui l’attendait, il est retourné visiter son pays ce samedi-là. Il l’a payé cher.” »

Ses amis le mettaient en garde contre ce risque, mais il disait : « Un résistant, ça résiste dans son pays et non pas à l’étranger. » C’était le sentiment d’Alexeï Navalny, bien moins naïf et pourtant revenu en Russie. On en connaît l’issue.

Mais Navalny a galvanisé Saint-Germain-des-Prés, pas Sansal. Pourquoi ? On connaît la réponse et elle n’est pas à l’honneur des défenseurs de la liberté à géométrie très variable. 

Le bal des hypocrites se poursuit, mais il devient insupportable, et, dans leur suffisance, ils ne s’en rendent pas compte.

Par Pierre Boisguilbert le 26 novembre 2024

Polémia

lundi 25 novembre 2024

François Asselineau (UPR) sur Tocsin

 

Ukraine : l’appel pour la paix des souverainistes - La matinale du 25 novembre de Radio Courtoisie

 

Quand France rime avec violence



Au XVIIIe siècle, la France passait, selon l’abbé Raynal, pour la nation la plus « policée » du monde et le prince de Lignes pouvait dire : « Tout homme a deux nations. La sienne et puis la France. » Exemple d’esprit, de culture, de courtoisie et d’élégance le royaume bascula néanmoins dans une révolution sanguinaire qui ne fut égalée et surpassée que par la révolution bolchevique. Et Talleyrand put soupirer : « Qui n’a pas connu l’Ancien Régime, n’a pas connu la douceur de vivre. » 

Pour certains, sans doute.

La France a donc connu la violence et le chaos. Souvent. Armagnac contre Bourguignons durant la guerre de Cent Ans, guerres de Religion, Fronde, Révolution. La violence ne nous a pas épargnés. Mais voici que se développe une violence d’un nouveau genre, une violence du quotidien. Violence d’autant plus barbare qu’elle semble gratuite et sans mesure. Il ne s’agit plus d’idéologie ou de politique mais de violence sans rime ni raison, de violence comme un mode d’expression. La gauche et les libéraux n’y voient que des faits divers alors qu’il s’agit de faits de société. D’une société très malade, « archipélisée », divisée, déboussolée. La litanie funèbre serait trop longue et l’infortunée commune de Crépol en est devenue le symbole.

Récemment, Bruno Retailleau a fait ce constat : « De plus en plus de jeunes sont tueurs. » Parfois des tueurs à gages, même. Faire ce constat est nécessaire, car il convient de nommer les choses si l’on veut y remédier. Mais quelles en sont les causes ?

Faillite éducative de certaines familles, banalisation de la violence dans les jeux électroniques dont se nourrissent certains jeunes, absence d’autorité et mépris de celle-ci, cynisme des trafiquants de drogue qui utilisent des mineurs comme instruments de leurs basses œuvres pour profiter de l’excuse pénale de minorité, arrivée de populations venant de régions du monde ou sévit la plus terrible violence, échec de l’assimilation, lacunes de l’école, impossibilité pour certains de s’exprimer autrement que par la brutalité car les mots et les raisonnements leur manquent, laxisme judiciaire, idéologie de l’excuse sociale, police accusée elle-même de violence alors qu’elle la combat au risque de la vie de ses agents… Nous payons les effets ultimes du slogan post-soixante-huitard : « Il est interdit d’interdire. » S’il est interdit d’interdire, alors tout est permis.

Mais à y bien réfléchir, la société fabriquée par les adultes héritiers de Mai 68, libéraux-libertaires, individualistes, matérialistes, n’est-elle pas elle-même d’une violence inouïe pour ses enfants. Lorsque, avec un acharnement obstiné, certains s’ingénient à détruire tous les cadres qui permettent à une société de vivre en harmonie, à faire sauter toutes les références anthropologiques qui étayent les communautés humaines, faut-il s’étonner de donner naissance à des générations de « sauvageons » ?

Lorsqu’un gouvernement inscrit dans la Constitution le droit d’avorter, n’est-ce pas une rupture anthropologique d’une extrême violence. Ce qui était une exception à un droit fondamental - le respect de la vie humaine - devient la règle « sanctifiée » par la loi suprême de la République, et le droit fondamental l’exception. Ce n’est pas un hasard si l’article 1er de la loi Veil, qui stipulait « la loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. Il ne saurait être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité… » a été abrogé. Ainsi donc, le respect de tout être humain devient relatif. L’euthanasie ne tardera pas à être légalisée. Aux deux bouts de l’existence, le droit à la vie est devenu relatif par principe et non plus en raison d’une exception motivée par des circonstances particulières et graves. C’est évidemment un changement moral fondamental. Qui, sans doute, par un phénomène de sourde contagion, a inversé le regard que la société porte sur la vie humaine.

Si les parents, par principe et non par exception, ne respectent plus le droit au respect de la vie humaine au nom de leurs choix individuels, pourquoi les enfants le feraient-ils ? Il y a là comme la légitimation de la violence suprême qu’est l’atteinte à la vie humaine, un glissement des sociétés européennes vers le retour aux temps païens où celle-ci avait peu de poids. Pour lutter contre la violence installée dans le cœur et l’esprit, il ne suffit pas d’armer la police, il faut également réarmer les âmes.

Par Stéphane Buffetaut le 24 novembre 2024

Boulevard Voltaire

vendredi 22 novembre 2024

Jean-Marie Le Pen toujours hospitalisé : la haine se déchaîne sur X



Depuis quelques jours, l’état de santé de Jean-Marie Le Pen interroge et inquiète. 

L’ancien président du Rassemblement National, alors encore nommé Front National, âgé de 96 ans, est hospitalisé depuis une quinzaine de jours pour des analyses, selon les dires de son entourage. Interrogée en marge du procès des assistants parlementaires du RN, Marine Le Pen s’est exprimée au sujet de la santé de son père. Elle s’est voulue rassurante dans un premier temps déclarant : « Ce n’est rien de plus ni de moins que des épisodes qu’on a déjà vécus. Il n’y a pas d’alarme particulière. » Elle a plus tard déclaré avoir tout de même des « inquiétudes sur sa santé », refusant de répondre à la question de Thomas Sotto, évoquant la « fin de vie » du fondateur du parti à la flamme.

Messages de haine sur X

Sur les réseaux sociaux, notamment sur X, la maladie déchaîne la haine de certains internautes. L'annonce de l'état de santé préoccupant de Jean-Marie Le Pen, les rumeurs révélant la réception de l’extrême-Onction, sacrement des malades dans l'Église catholique, ont attisé de nombreux commentaires de haine à l’égard du nonagénaire. Plusieurs utilisateurs X ont créé des comptes parodiques, tenant au courant leurs abonnés de l’évolution de la santé du « Menhir », quasiment quotidiennement, depuis 2019 pour certains : Jean-Marie Le Pen est-il mort ? ; État de santé de Jean-Marie Le Pen Est-ce que Jean-Marie Le Pen est mort … Parmi ces comptes, plusieurs ne cachent pas leur aversion pour la personnalité dont ils couvrent l’actualité médicale. Est-ce que Jean-Marie Le Pen est mort décrit son activité en une phrase, laissant peu de doute quant à la sensibilité politique de son auteur : « Mise à jour quotidienne du statut de Jean-Marie Le Pen aka [as known as : aussi connu sous le nom de ] la fraude nazillonne. »

Au-delà des comptes dédiés à ce sujet, nombreux sont les internautes que la perspective de décès de Jean-Marie Le Pen réjouit : « Jean-Marie Le Pen est sur le point de décéder enfin, c’est la fête ». Certains y joignent la vulgarité : « Le Pen mort, j’y croirai pas tant que j’aurai pas pu pisser sur son cadavre [sic] ». Un utilisateur de X a même inventé une grille de bingo pour célébrer « la mort de l’autre facho ». Côtoyant cette grossièreté, certains comptes se réjouissent, expliquant la raison de cette joie : « Jean-Marie Le Pen il s’est tellement réjoui de la mort d’Algériens que c’est bien à notre tour de se réjouir. On devrait même en faire un jour férié pour faire la fête et des gâteaux. »

J-M Le Pen face à la mort de ses adversaires 

Quelques comptes dénoncent l’indécence de ce déferlement d’injures, rappelant l’attitude qu’avait eu l’homme politique à la mort de certains de ces opposants. Il avait ainsi réagi au décès de Jacques Chirac sur son compte X : « Mort, même l'ennemi à droit au respect ». Et pourtant, les deux hommes n’étaient pas proches : Chirac avait refusé de débattre avec le fondateur du Front National lors de l’élection présidentielle de 2002. Et Le Pen, de son côté, n’avait pas ménagé l’ancien président dans ses mémoires. De même pour le décès de Bernard Tapie :  Rien ne rapprochait les deux hommes. 

Le Pen déclarait : « Nous n’étions pas du même bord, personnellement, j’étais dans l’opposition ». Il a pourtant rendu hommage à son adversaire au jours de sa mort : « C’était un battant. Il s’est battu courageusement face à la maladie. »

Par Raphaëlle Claisse le 21 novembre 2024

Boulevard Voltaire

Charles d'Anjou (Omerta) sur Radio Courtoisie le 22 novembre 2024

Virginie Joron (RN) : Pfizergate, un scandale monumental !

samedi 16 novembre 2024

Sarah Knafo (R!) au Parlement européen le 13 novembre 2024

Marion Maréchal (Identité-Libertés) au Parlement européen le 13 novembre 2024

 

MERCOSUR : l’agriculture sacrifiée par l’UE sur l’autel du libre-échange



Nouvelle claque pour les agriculteurs français. Alors que le Premier ministre s’est entretenu, ce mercredi, avec la présidente de la Commission européenne pour lui faire part de son « opposition en l'état » quant aux accords de libre-échange avec le Mercosur, Ursula von der Leyen a déclaré n’être « pas convaincue » des arguments avancés par Michel Barnier. Une rencontre qui n’augure rien de bon pour la crise agricole, ni pour la crédibilité de la France face à l’Europe, alors que s’ouvre, à partir de ce lundi au Brésil, le sommet du G20 qui devrait sceller les négociations entre l’Union européenne et les pays concernés par le traité.

La concurrence déloyale enfonce les agriculteurs

L’appel à la mobilisation est général. Sous le hashtag #NONauMERCOSUR, les annonces de blocages se propagent sur les réseaux sociaux. Tous syndicats confondus, ils enjoignent les agriculteurs à faire « rugir » leur colère qui résonne comme un cri de désespoir face à ce qui continuera d’accabler le monde paysan si ces accords de libre-échange devaient être signés.

« Pour s'aligner au Mercosur, il faudrait accepter 350 euros de salaire en moyenne et pas de protection sociale. » Invité sur Arte, ce jeudi, Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale, résume la situation des agriculteurs français face à cet accord controversé depuis le début des négociations, en 1999.

La principale inquiétude des producteurs ? Une concurrence déloyale, avec l'importation massive d'aliments produits à des coûts bien inférieurs à ceux pratiqués en France. Menaçant de nombreuses filières, selon la FNSEA, l’accord prévoit des importations de 99.000 tonnes de bœuf, 180.000 tonnes de volailles, 8,2 millions d’hectolitres de biocarburants, 45.000 tonnes de miel, tous provenant d’élevages ou d’exploitations utilisant des antibiotiques, insecticides, hormones de croissance, dont l'utilisation est pourtant interdite aux exploitants français.

Face à cette concurrence, nos agriculteurs, soumis à des contrôles européens stricts, alertent : ils ne peuvent tout simplement pas rivaliser. Pour la Coordination rurale, signer ces accords, c’est prendre le risque de voir «  plus de 4.000 fermes qui pourraient être fermées ».

Dans un contexte où il est de plus en plus difficile, pour un paysan, d’exercer son métier face à l’inflation des normes, des contrôles et des interdictions sanitaires, ce permis d’importer des produits qui ne sont pas soumis aux mêmes règles que les nôtres dépasse l’entendement, dénoncent ces agriculteurs. « Aujourd'hui, la politique européenne est malhonnête : on nous fait de la transition écologique, du bilan carbone, de la traçabilité, nous avons 200.000 normes… Et là, c'est open bar sur un produit non tracé, qui vient de milliers de kilomètres pour satisfaire l'agro-industrie », s’est indigné, à l’antenne de LCP, le porte-parole du syndicat, Patrick Legras.

L’échec de la France face à l’UE ?

« Notre pays n’est plus exemplaire », regrette Marion Maréchal, en direct de LCI, pour illustrer l’impasse dans laquelle se trouve la France face à l’Union européenne dans ces accords de libre-échange. La fondatrice d’Identité-Libertés s’avoue très pessimiste quant à la conclusion de ces négociations. Rappelant le changement de direction d’Emmanuel Macron face à ce pacte, d’abord plutôt favorable, puis fermement opposé, elle craint que la France soit désormais trop peu crédible pour porter son désaccord jusqu’à l’annulation des négociations.

Si Michel Barnier ne cesse de marteler depuis deux jours sa ferme opposition au traité tel qu’il se présente, rien ne garantit qu’il ne soit pas signé malgré le désaccord de la France. En effet, si l’Autriche et la Pologne ne s’y sont pas montrées entièrement favorables, seule la France est aussi réticente à la signature. Or, pour que le traité ne soit pas ratifié, il faudrait qu'au moins quatre pays s'opposent. Alors que le Premier ministre invite les Français à lui « faire confiance » pour sortir de cette impasse, le député RN Laurent Jacobelli rappelle, au sujet de l’Europe : « Vous avez perdu le contrôle, vous leur avez laissé les clés. »

Par Aliénor de Pompignan le 15 novembre 2024

Boulevard Voltaire

vendredi 15 novembre 2024

Marine Le Pen sur TF1 le 15 novembre 2024

 

Défendez la démocratie, soutenez Marine !


Ce mercredi 13 novembre, au Tribunal judiciaire de Paris, les procureurs ont requis des peines inouïes, dans l’affaire dite “des assistants parlementaires” contre Marine Le Pen et les cadres de notre mouvement, sans nuance ni prise en compte des réalités de la vie parlementaire

Comme si le procès n’avait jamais eu lieu, le parquet a poursuivi une logique implacable : tous coupables. Il s’agit d’un coup direct porté à la liberté d’action et de parole d’un mouvement politique pourtant légitimé par des millions de Français.

Ces réquisitions sont une ingérence manifeste dans l’organisation de la vie parlementaire, au mépris de la séparation des pouvoirs. Le parquet semble remettre en question des pratiques politiques parfaitement légitimes, comme si un député n’avait pas le droit de demander à ses collaborateurs de travailler en coordination avec les autres députés de son parti.

Ces attaques visent uniquement à discréditer Marine Le Pen et à affaiblir le Rassemblement National, contournant ainsi la volonté démocratique des millions de Français. C’est une tentative d’éliminer la voix de la véritable opposition.

L’heure est grave : dans ce moment crucial, nous avons besoin de votre soutien. Ensemble, montrons à ceux qui voudraient manipuler la démocratie que la volonté du peuple est plus forte. 

Signez notre pétition pour soutenir Marine Le Pen et empêcher que l’on puisse contourner le processus démocratique et électoral.

Ensemble, refusons cette injustice et défendons la voix de millions de Français !

Rassemblement National - Défendez la démocratie, soutenez Marine !

jeudi 14 novembre 2024

je soutiens Marine Le Pen !



Comme 13 millions de Français qui ont voté pour elle, comme des millions d’autres qui s’apprêtent à la rejoindre, je soutiens Marine Le Pen !

Julien Odoul, Député RN de l'Yonne, Président du groupe RN au CR de Bourgogne-Franche-Comté le 13 novembre 2024

Procès du RN : l'accusation demande une peine de cinq ans de prison et cinq ans d'inéligibilité pour Marine Le Pen



Cinq ans de prison dont deux ferme aménageables, assortis de cinq ans d'inéligibilité pour Marine Le Pen . Deux millions d'euros d'amende ferme contre le parti. Voici les premières réquisitions demandées par l'accusation à l'encontre du Rassemblement national dans le procès des assistants parlementaires. En cette septième semaine de procès, cette journée de mercredi a été particulièrement charnière, avec l'annonce des réquisitions du parquet.

L'accusation a demandé que cette peine soit assortie de l'exécution provisoire, c'est-à-dire qu'elle s'applique dès la condamnation, y compris si la triple candidate à la présidentielle fait appel, estimant de pas être comptable des "ambitions" politiques des prévenus. Une amende de 300.000 euros a également été requise à son encontre. 

En outre, le ministère public requiert notamment 18 mois de prison dont six mois ferme avec trois ans d'inéligibilité contre le numéro deux du parti Louis Aliot; 10 mois avec sursis et un an d'inéligibilité contre le porte-parole du RN Julien Odoul, et 18 mois avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour la sœur de Marine Le Pen, Yann Le Pen.

"Nous ne sommes pas ici en raison d'un acharnement"

Le réquisitoire a débuté par une mise au point. "Nous ne sommes pas ici en raison d'un acharnement, mais au terme d'une information judiciaire conduite par des magistrats indépendants" a affirmé le procureur. Avant d'évoquer une affaire inédite par son ampleur, sa durée et son caractère organisé. 

Assise au premier rang, Marine Le Pen écoute, prend des notes et hoche la tête pour manifester son désaccord, comme lors du long réquisitoire contre les 25 prévenus. L'emploi de Thierry Légier, ancien garde du corps de Jean-Marie Le Pen et assistant parlementaire à Strasbourg, "un détournement de fonds publics connu tant par le parti que par le député", cingle le parquet.

Vis-à-vis de Julien Odoul, lui aussi assistant parlementaire d'octobre 2014 à juillet 2015, "il n'y a aucune ambiguïté sur le fait qu'il s'agit d'un montage financier", tranche à nouveau la procureure. L'ambiance se tend lorsque cette dernière s'attarde sur le cas de Jean-François Jean-Luc, ancien eurodéputé, pour qui l'épreuve semble moins évidente. "Je lui accorde le bénéfice du doute. Je ne vous demande pas la relaxe pour autant, parce que ça me fait trop mal", lâche la procureure à la présidente, provoquant la colère de Marine Le Pen, qui dénonce un procès politique.

La défense doit plaider à partir de lundi et la fin du procès est prévue le 27 novembre. Le tribunal ne rendra pas sa décision avant plusieurs mois.

Par Alexandre Chauveau (avec AFP) le 13 novembre 2024

Europe 1